Carnet de voyage

Inde

17 étapes
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1
La suite de notre voyage de 13 mois, deuxième pays : L'Inde !
Novembre 2018
8 semaines
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30
oct
Nous vous laissons découvrir notre première étape en Inde à Varanasi à travers cette vidéo ! 

À regarder de préférence en 1080p, en plein écran, après s'être servi une bonne bière voir au pire un thé :D

Suite à l'incendie du serveur d'OVH toutes les photos ont disparu de notre blog ( 😥 ), mais j'avais fait des exports en PDF de certains carnets de voyage, celui concernant l'Inde se trouve ici.

2
nov

À Varanasi nous prenons le train, en Inde, pour la première fois. Nous nous y prenons pas mal à l'avance, nous savons que de toute façon à la gare nous pourrons attendre dans une salle confortable réservée aux touristes !

Nous montons à bord, après avoir eu du mal à trouver notre wagon; une indienne est assise à la place de Lorène et occupe deux places. Quand nous lui signifions qu'elle est sur une de nos place son mari nous invite à nous asseoir en face... L'amabilité indienne ! Heureusement que dans le compartiment qui compte six places il y a deux enfants, sinon nous n'aurions pas été à l'aise.

Avec environ une demi-heure de retard le train fini par démarrer, assez rapidement et sans nous avoir demandé notre avis au préalable, l'indien entreprend de passer notre compartiment en mode lits : en fait le dossier de la banquette du bas se relève et vient s'accrocher à des suspente, pratique ! Nous on croyait qu'on allait devoir se relayer à six dans deux lits toute la nuit...

Nous sommes plutôt bien installés, et c'est agréable de ne pas être secoués dans tous les sens comme dans les bus. Je fais la connaissance d'une française, qui me raconte quelques une de ses expériences ici, et nous offre un guide Lonely Planet sur l'Inde du nord et le Rajasthan dont Lorène entame la lecture. Elle voyage avec un chiot qu'elle a trouvé en train de chercher sa nourriture dans une poubelle, il était squelettique et elle l'a sans nul doute sauvé d'une mort certaine.

Ici la plupart des animaux font de la peine, les chiens sont en très mauvais état et semblent malade, les vaches sont souvent accrochées à de minuscules cordes, celles qui sont en liberté mangent des déchets dans la rue, et sont libres car certainement malades, trop vieilles, ou ne produisant plus de lait... Les ânes sont exploités pour porter du matériel, nous en croisons deux bébés, à mon approche pour les caresser ils ont l'air très inquiet : ça ne leur ait probablement jamais arriver qu'un humain s'approche d'eux pour une telle raison !

Après une assez longue discussion avec Mégane et avoir regardé un documentaire sur le bouddhisme (sur le téléphone), extinction de feux.

Nous dormons bien, jusqu'à 5h du matin, les lumières sont éteintes, et bien que les couchettes soient un peu courtes c'est confortable. Vers 8h30, avec plus de 2h de retard, nous atteignons Agra, notre destination. Un monsieur attend à la sortie de la gare avec une pancarte "Lorène", il est bien là pour nous ! Le gérant de notre Guest house nous avait bien demandé si nous souhaitions un transport entre la gare et son hôtel, nous lui avions répondu mais n'avions pas eu de confirmation. Nous avons donc droit à un trajet en taxi climatisé, c'est le grand luxe. Max, le gérant, est très accueillant et sympathique.

Nous nous installons, prenons un petit dej' et partons découvrir cette ville à pied.

Nous traversons un bazar sans grand intérêt, longeons le fort d'Agra (XVIème) puis traversons la rivière Yamuna pour rejoindre Itimad-Ud-Daulah (1622-1628), mausolée de Mizra Ghiyas Beg, un noble persan, vizir de l'empereur Jahangir, et aussi grand-père de Mumtaz Mahal, en l'honneur de laquelle sera bâtit le Taj Mahal. Surnommé le baby Taj, cet édifice moghol nous a bien plu !

Nous poursuivons notre marche jusqu'à un autre tombeau, le Chini-ka-Rauza.

La dernière étape de notre longue journée seront les jardins de Mehtab Bagh, qui offrent une superbe vue sur le Taj Mahal. Nous sommes les rares (*) touristiques qui se déplacent à pied, ça nous laisse le temps de nous imprégner de ce que nous voyons.

(*les seuls ? peut-être en tout cas en un peu plus de 20km de marche nous n'en avons pas croisé d'autres en dehors de lieux touristiques visités.) Lieux touristiques pour lesquels nous sommes un peu lassés de payer entre 10 et 20 fois le prix dont un indien doit s'acquitter pour faire la même visite... En France il me semble que le tarif pour monter à la Tour Eiffel est le même pour tout le monde, non ? Ici il y a un tarif "Indien", et un tarif "Étranger", c'est légèrement discriminatoire...

Nous prenons le temps d’apprécier la vue et le coucher de soleil sur une des sept merveilles du monde, le parc est relativement calme, comparé à la foule de touriste qui est en train de faire le tour du Taj Mahal. L'envers de ce magnifique décor : à un km du parc de Mehtab Bagh, un bidonville. Au sein même du parc un français vient nous voir, interloqué et nous confie :

"vous avez vu la petite fille indienne qui traîne dans le parc"

- Nous "Oui ..."

Lui -" elle vient de me proposer d'aller "faire un tour avec elle""

.... Voilà, l'Inde c'est aussi une gamine qui a entre 7 et 11 ans maximum qui propose des gâteries aux vieux occidentaux bedonnant qui font les visites seuls. Tu la sens là la misère ?

Nous rentrons à notre Guest House en tuk tuk car nous avons déjà énormément marché, commandons le repas à la réception, c'est la maman du gérant qui cuisine. Le demi-poulet à l'afghane est délicieux !

Le lendemain réveil à 5h30, pour être au Taj avant le levé du soleil. Cet édifice historique accueille 3 millions de visiteurs par an, donc bien évidemment nous ne sommes pas les seuls au guichet à 6h du matin ! Nous engageons un guide, qui ne nous apprendra rien de plus que les infos contenues dans notre guide Lonely Planet...

Pour le côté historico-romantique, il faut savoir que Mumtaz Mahal, épouse de Shah Jahan, décéda en mettant au monde leur quatorzième enfant. Comme c'était sa femme préférée, il lui a construit le Taj Mahal. Tout en marbre blanc, incrusté de pierres semi-précieuses.

Le fait d'être là très tôt nous évite un bain de foule trop important. Nous prenons le petit dej' sur une terrasse offrant une jolie vue (mais où notre tranquillité est quelque peu perturbée par une équipe de tournage) :

Nous poursuivons la journée avec la visite du fort d'Agra :

Aurangzeb, fils de Shah Jahan, le fit enfermé dans le fort, après l'avoir détrôné, il y passa la fin de ses jours, soit huit ans.

Après cette visite nous allons manger dans un resto chic, buffet à volonté, avec que des gros bourges. Au final, la nourriture n'est pas meilleure que dans un restaurant basique, il y a juste la possibilité de choisir 7 ou 8 plats différents, et d'aller se resservir autant qu'on veut... Vu la différence de prix ça ne vaut pas le coup ! Nous repassons à l'hôtel nous reposer un peu, puis ressortons faire un tour au bazar nocturne qui se tient près de là où nous dormons; nous n'y trouvons rien de bien intéressant.

Max s'est occupé de nous réserver deux tickets de bus pour aller à Delhi, nous partirons demain matin vers cette ville de 20 millions d'habitants !...

5
nov

Je me réveille un peu avant l'heure prévue, en raison d'un mal de ventre. Cinq minutes après avoir pris un médicament le festival commence !.. Je vous épargne les détails, mais le trajet de 4h en bus jusqu'à Delhi ne fut pas une partie de plaisir.

Nous allons chez la famille de Shilpa, auprès de qui nous louons un appartement; nous venions à Delhi avec un peu d'appréhension face à cette ville de 20 millions d'habitants, avec certains quartiers où le taux de criminalité est élevé... Dans le quartier où nous atterrissons c'est tout l 'inverse, il y a un vigile tous les 100m, de belles voitures et des immeubles à peu près comme en France.

Nous tournons en rond un moment puis finissons par trouver l'adresse indiquée par Vitur, le frère de Shilpa (celle-ci vit en France).

En fait c'est probablement l'endroit le plus sécurisé que nous fréquentons depuis le début de notre voyage ! L'appartement est spacieux, équipé d'un frigo et de gaz pour cuisiner, un confort que nous redécouvrons avec plaisir (et ouais pouvoir sortir une bière bien fraîche du frigo ça n'a pas de prix); ici une statue de Ganesh que vous voyez à droite.

L'appartement dans la maison familiale 

Arrivés vers 17h, à part pour aller faire quelques courses, cet après-midi là nous restons tranquillement dans notre super logement, le temps que je me rétablisse de cette tourista foudroyante...

Le riz et quelques médicaments font leur effet, le lendemain je suis apte à attaquer les visites : nous partons vers Central secrétariat, où nous apercevons le parlement indien, la demeure présidentielle... De grands boulevards sont bordés de jardins et de canaux, la promenade est plutôt agréable et reposante.

Nous remontons le Rajpath jusqu'à India Gate, un arc de pierre de 42m de hauteur qui commémore les 90 000 soldats de l'armée des Indes morts pendant la première guerre mondiale. Sur les conseils de notre guide Lonely Planet nous essayons d'aller au musée de l'artisanat, contrairement à ce qui est indiqué dans le guide, ce musée n'est pas (plus ?) gratuit, donc nous passons notre chemin. Ce n'est pas la première fois que cela se produit, le livre a pourtant été édité il n'y a qu'un an... Bref, nous marchons inlassablement, et ce malgré les innombrables sollicitations de tuk tuk, en direction du tombeau d'Humayun.

Notre chemin passe par de beaux quartiers et le fort de Purana Qila :

Le tombeau de l'empereur moghol Humayun fut bâti au XVIème siècle, il introduit des éléments persans au style local, et servira 60 ans plus tard de modèle pour le Taj Mahal; c’était en quelque sorte le brouillon.

D'autre "petits" tombeau sont également présents dans le parc, dot celui du barbier d'Humayun. 

En rentrant à la maison nous passons par le sanctuaire en marbre Nizam-Ud-Din; à vrai dire nous ne comprenons pas trop ce que c'est ni ce qu'on fout là, nous sommes comme souvent les seuls touristes à nous aventurer dans ce dédale de ruelles !

Nous traversons dans les rues chics de notre quartier, les habitants ont décoré leurs immeubles avec des guirlandes lumineuse, en effet c'est Diwali, la fête des lumières hindous (apparemment plus ou moins leur Noël). Le papa de Vitur nous a cuisiné un paneer (fromage peu goûtu avec beaucoup de sauce et des épices) qu'il nous fait amener sur un plateau par son domestique, Monty. Il est agréable de ne pas avoir à sortir chercher de la bouffe, et encore plus de se faire servir un très bon repas dans le salon !

Quartier de Jangpura

Notre deuxième jour à Delhi nous allons à Old Delhi, l'ambiance change par rapport à notre beau quartier, et la foule est bien présente, c'est le troisième jour de Diwali, le plus célébré, les gens se battent presque pour acheter des pâtisseries, qu'ils partageront le soir en famille. Notre première visite sera à la mosquée de Jama, la plus grande du pays, qui peut accueillir 25000 fidèles, érigée au milieu du XVIIème siècle, ce sera la derni1ere œuvre de Shah Jahan. Comme je suis en short ils me filent un super tissu à l'entrée. Nous gravissons les 121 marches du minaret pour profiter de la vue, non sans avoir eu du mal à croiser les autres touristes dans le très étroit escalier en colimaçon (déconseillé aux claustrophobes !)

Jama Masjid 

Nous mangeons un Macdo comme c'est le seul endroit où l'on peut s'asseoir, ce quartier est très agité... Puis nous allons au fort rouge, bien que Vitur nous ait dit qu'après avoir vu celui d'Agra ça ne vaille pas le coup.

La visite est sympa, mais Vitur avait raison, le fort d'Agra est plus joli ! Nous commençons à nous lasser un peu des visites de villes et monuments historiques, depuis Lumbini au Népal (10 jours avant) nous ne faisons que ça.

L'entrée du fort rouge, en grès

Le soir nous avons prévu de manger avec Vitur, nous prenons l'apéro, il commande de la nourriture mais comme c'est le soir de Diwali la commande arrivera très tard. Nous faisons plus ample connaissance, il a 30 ans, a bossé pendant 7 ans comme steward pour Lufthansa, et donc vécu partiellement en Allemagne. En ce moment il travaille plutôt dans la défiscalisation, et a pleins de projets en tête, par exemple raser l'immeuble de ses parents et en faire un avec un étage de plus; on voit qu'il a l'esprit entrepreneur ! Nous passons un bon moment, je lui promet de lui cuisiner une bonne pièce de bœuf quand il viendra en France rendre visite à sa sœur, il aime beaucoup la viande vraisemblablement...

Grâce à lui j'ai pu commander et recevoir rapidement une liseuse Kindle, pratique d'avoir une adresse fixe parfois... Pour notre troisième jour de visites le programme est d'aller à Hauz Khas, un parc qui comprend des tombeaux, et surtout un village d'artisans créateurs branchés. Comme il s'agit de pièce d'art nous n'avons pas trop osé prendre de photos...

Nous reprenons notre chemin pour aller aux Jardins de Lodi, en utilisant notre pass pour le métro. Moderne et bien sécurisé, nous nous en sommes bien servi pendant le temps passé ici, même si ça nous aurait coûté beaucoup moins cher d'acheter des tickets à l'unité que de prendre un pass trois jours : une logique valable en Europe ne l'est pas forcément en Inde...

En 1936 Lady Willington fait raser deux villages pour construire à la place des jardins lui rappelant son Angleterre natale : et paf ça fait des Lodi gardens !

Nous sommes fatigués ayant énormément marché, puis la ville agitée ça fatigue. Nous achetons ENFIN des masques pour limiter la pollution entrant dans nos poumons. L'Organisation mondiale pour la santé recommande de ne pas dépasser une concentration de particules fines de 25 microgrammes par mètre cube d'air de en moyenne, lundi dernier à New Delhi cette concentration était de l'ordre de 378 microgrammes par mètre cube d'air...

Vendredi avant de partir nous voulons expédier des affaires/souvenirs vers la France. Tout est bien emballé dans un carton, malgré tout la postière nous dit qu'on doit : " baille eu viiite markine clote"

???? "on google market, baille eu viiite markine clote". Ce à quoi je répond par des sourcils interrogateurs et un "MOKAY" perplexe. Nous retournons chez Vitur pour qu'on nous explique leur délire, le papa nous aide à répondre à l'exigence de la postière : en fait ils veulent que le colis soit emballé cousu dans du tissu blanc (c'est bien ce qu'il me semblait avoir compris, même si je vois pas l'intérêt !) Le servant de la maison nous accompagne donc voir un tailleur/couturier, on achète un bout de tissu, le gars fait 5 minutes de couture puis le colis est désormais cousu ! Bon au passage on se fait un peu arnaquer sur le prix des 5 minutes de couture donc le père de Vitur renvoi Monty récupérer 100 roupies à cet escroc de couturier puis acheter un marqueur pour pouvoir écrire sur notre tissu...

Il semblerait que le fait que notre colis soit dans un tissu cousu assure que personne ne l'ouvrira jusqu'à son arrivée en France... Vu les deux heures et l'énergie que cette histoire nous a fait perdre nous espérons qu'il arrivera intact ! Et oui nous ne pensions pas qu'expédier en Inde serait aussi compliqué donc depuis le début de cette histoire nous nous trimballons nos gros sacs à dos, en fait on pensait juste passer quelques minutes à la poste pour envoyer un colis !...

Bref, le machin est parti, nous aussi, après avoir difficilement trouvé le bus qui nous emmène vers Simbaoli, à la campagne, 80kms au nord-est de Delhi, où nous allons faire du couchsurfing chez Mickey, un fermier.

9
nov

À gauche un gars rencontré dans le bus, il parlait pas un mot d'anglais mais a quand même tenu a discuter avec nous !

Très arrangeant, Mickey, notre hôte de couchsurfing, nous attends dès la sortie du bus, pour nous emmener de Simbaoli à sa ferme qui est un peu perdue dans la campagne. Il accueille des voyageurs en workaway, en WOOFING, et également des couchsurfers. Il a déjà hébergé près d'une centaine de voyageurs, il propose de venir chez lui pour se reposer, et prendre le temps ! Après Delhi, et les étapes d'avant bien touristiques, nous en avions besoin. Quand nous arrivons, trois autres couchsurfers sont déjà là, deux filles kazakhs, et Denis, un russe, qui lui est aussi un bon ami de Mickey, puisqu'il a déjà séjourné ici il y a trois ans.

Pas besoin de vous raconter nos quatre jours ici en détail, voici ce qu'on peut en dire :

  • des balades matinales (surtout pour Kevin) pour voir le lever du soleil et les paysans s'affairer à la récolte des cannes à sucre
  • des "cours" d'anglais pour Lorène (dispensé par Sir Marin)
  • de la lecture sur la toute nouvelle liseuse électronique
  • des siestes
  • des bons repas végétariens cuisinés avec des produits frais, locaux ET bio !
  • apprentissage de la recette du thé chaï
  • partage d'expériences et discussions sur des sujets variés

Un quatrième couchsurfer, Dima, encore un russe, nous rejoint après deux jours passés ici. Mickey cuisine et nourri tout ce petit monde avec plaisir. Il travaillait auparavant chez IBM en tant qu'ingénieur informatique, a aussi été styliste, puis il en a eu marre de bosser pour enrichir un patron, a pleinement réalisé que l'argent ne fait pas le bonheur, et s'est donc mis à faire ce qu'il fait actuellement : cultiver des légumes, du blé, du riz, planter des arbres, et partager ses bons produits de la terre avec les personnes qu'il accueille ! Il a vraiment pris soin de nous, c'était un peu notre papa et notre maman à la fois. Il m'a filé une carte SIM que j'ai pu recharger, vu le prix ici et l'utilisation que nous faisons d'internet, ça vaut le coup, il n'a pas hésité à m'emmener dans trois magasins différents pour faire de petits achats...

Mickey est un gars avec un grand cœur, gentil, drôle, serviable.

La principale activité dans le coin est la culture de canne à sucre, on trouve une grosse usine de transformation à Simbaoli, manifestement c'est ce qui fait vivre une bonne partie des gens ici. Le principal moyen de transport est la charrette tirée par un bœuf. Les paysans mettent souvent de la musique forte (sur leur tracteur par exemple), c'est assez drôle d'entendre un son genre techno-indienne et de constater que c'est un fermier sur son tracteur qui le diffuse !

Ces quatre jours de tranquillité et de repos nous ont fait du bien, depuis le début du voyage nous n'avions pas vraiment pris le temps de nous poser, en tout cas pas à ce point, ça fait du bien (et oui le voyage ça fatigue ! Pauvre de nous...)

J'ai sorti un peu le drone, Mickey voulait des plan aériens de sa ferme et comme il compte en faire un hôtel/centre de repos pour touristes fatigués, je lui ait fait un petit montage qu'il pourra utiliser pour faire la promotion de son lieu; la voici :

Satya Dhaam farm et ses environs

Certains d'entre vous reconnaîtrons peut-être la musique; nous l'avions utilisée dans le montage vidéo sur la rando dans les Écrins, Mickey l'a bien aimé et a voulu la même.

Les kazakhs partent le même jour que nous, tel une grande famille tout le monde nous emmène à l'arrêt de bus pour les au-revoir :

Ces rencontres nous permettent de créer des liens un peu partout dans le monde, Denis nous a dit que nous sommes les bienvenus lors que nous rentrerons en transsibérien pour faire un crochet par chez lui ! Lui et notre hôte ont la volonté de créer une communauté de voyageurs qui s'entraident et s’accueillent, le but étant de pouvoir partir voyager et d'avoir une/des adresses où l'on sait pouvoir être logé et nourri gratuitement (ou quasiment). Ce qui coûte le plus cher dans un voyage ce sont, dans l'ordre : les hébergements, les transports, la nourriture, donc avoir des contacts un peu partout dans le monde pour pouvoir être nourri-logé est en effet un sacré avantage pour voyager à moindre coût tout en étant avec des locaux.

Nous prenons un bus local pour rejoindre Delhi, où après avoir traversé la ville en métro nous prendrons un bus Super Deluxe gold edition de la mort qui tue pour rejoindre Jaipur au Rajasthan !

13
nov
À gauche le bus local, sur les deux photos de droite le bus du futur entre Delhi et Amber ! 

Après avoir pris trois transports en commun (bus local, métro, bus du futur) pour rejoindre Amber, une petite ville touristique dans la périphérie de Jaipur, et passé la journée à nous déplacer, nous rencontrons Joy, notre couchsurfer. Pour la première nuit il nous installe dans un bâtiment attenant au terrain où il accueille des touristes pour leur faire faire des tours d'éléphants. Il en possède 30, ce serait des éléphants qui auraient été sauvés de l'exploitation forestière; il est proposé aux touristes de passer une journée avec eux, de les laver, de faire un tour sur leur dos sans selle, leur donner à manger des bananes et de leur peindre dessus avec de la peinture pas mauvaise sur leur peau... Joy a 26 ans, et l'on peut dire que c'est un sacré personnage, un véritable business indien, qui n'hésite pas à montrer ses liasses de billets, porte de grosses bagues à tous les doigts (sont père était bijoutier), et a pleins d'anecdotes faisant référence à la quantité d'argent qu'il dépense. Lui et son frère sont aussi, d'après ses dires, les premiers indiens enregistrés sur le site couchsurfing : nous avons tendance a le croire, son frère, plus âgé, a presque 500 références et ils ont hébergé 4000 couchsurfers... Les personnes habituées au site réaliseront à quel point c'est énorme !

Il y a une teuf dans la rue pas loin d'Eleday (la "ferme" des éléphants), heureusement celle-ci s'arrête vers 23h, ils n'hésitent pas mettre le son hyper fort, les indiens aiment se faire mal aux oreilles.

Notre premier jour nous nous dirigeons vers le fort d'Amber, une bien belle entrée en matière dans le Rajasthan.

À l'entrée du fort de nombreux éléphants attendent les touristes pour leur faire faire un tour 
Fort d'Amber  
Fort d'Amber   

Nous décidons de monter directement jusqu'au fort de Jagarh, au dessus du fort d'Amber; s'y trouve le plus gros canon du monde, qui peut tirer à 30km ! Il n'a été utilisé qu'une fois et pèse plusieurs dizaine de tonnes...

Finalement la visite de ce fort nous prend plus de temps que prévu, puis comme la montée fut assez longue sous une chaleur accablante, nous prenons notre temps. Du coup la visite du fort d'Amber est remise à plus tard, nous préférons rentrer à Eleday rencontrer les éléphants.

Joy nous invite à manger, et cuisine un paneer butter chicken masala, dans une grande marmite sur la terrasse, avec certains de ses collègues/employés. Comme la cuisine c'est pas trop son truc il a acheté les sachets d'épices tout prêt, et ses gars ont coupé les légumes; c'est marrant mais il a toujours quelqu'un qui lui rend service dans ce qu'il veut faire. Même lorsqu'il s'agit d'aller chercher ses clopes à la voiture garée 5m plus loin, c'est un de ses employés qui s'en charge ! Nous échangeons autour du voyage, des éléphants, et de ses nombreuses expériences en couchsurfing.

Vers la fin du repas il nous invite à venir dormir chez lui (chez ses parents), les couchsurfers qui étaient là la veille sont partis. Il se parfume abondamment avant d'arriver à la maison familiale, il ne faudrait pas que son père se rende compte qu'il boit du whisky et fume !


A droite la vue depuis le balcon de la chambre qu'il nous prête; sa maison est situé juste à côté du fort d'Amber. Après une bonne nuit nous allons visiter le City palace de Jaipur et nous promener dans cette ville de 3,5 millions d'habitants.

En sortant du City palace nous prenons la direction du Palais des Vents, en chemin Lorène se fait faire du henné.

Un peu épuisés par les kilomètres parcourus, nous prenons un tuk tuk pour rejoindre Jah Mahal, un palais sur un lac, le long de la route pour rentrer à Amber.

En arrivant de nuit à Amber, nous découvrons le fort illuminé, c'est joli aussi !

Amber Fort, by night

Une bonne nuit de sommeil, le matin nous traînons (et en profitons pour terminer le montage vidéo sur le Népal) et avant d'aller enfin visiter le fameux fort d'Amber, nous mangeons dans un restaurant de spécialités indienne du sud, ça change un peu et c'est une bonne chose !


A l’intérieur du Fort d'Amber 

Nous apprécions bien cette visite, où l'on peut déambuler et se perdre dans le fort.

En nous dirigeant vers Eleday, nous passons voir de plus près ce temple hindou qui se trouve proche de la maison :

Nous voyons à nouveau les éléphants de près, nous les caressons, nous leur donnons des bananes (leur nourriture préférée) et Joy organise 2-3 mises en scène pour que je lui fasse quelques plans au drone.

Le soir Joy et son associé nous invitent à boire des coups, nous passons un bon moment avec eux en échangeant sur divers sujets, en plaisantant !

Le lendemain matin très tôt nous allons attraper notre bus pour Pushkar.

Pour la première fois nous testons les bus-couchettes : nous approuvons à 200% et c'est avec regret qu'il nous faut descendre du bus à l'arrivée après environ 5h de trajet ! Nous avons chacun une petite prise électrique, un oreiller, un drap, une bouche de ventilation... Au top ! Finalement nous préférons les bus aux trains, nos sacs restent proches de nous, ils procurent plus d'intimité, la réservation s'effectue très rapidement via l'excellente application RedBus. Pour le train étant étranger il faut se rendre à la gare, au moins 2-3 jours avant sa date de départ pour réserver son billet, et ça c'est particulièrement contraignant.

18
nov

Après un départ très tôt et quelques heures de trajet, nous voilà à Pushkar; c'est censé être une petite ville... Sauf que le hasard fait que nous y sommes pendant le "camel fair festival", un gigantesque rassemblement de chameliers, qui viennent du pays tout entier pour commercer avec tout ce qui touche de près ou de loin à un chameau ou un dromadaire. Il y aurait au plus fort de l'évènement 50 000 de ces bestioles dans la ville et ses environs ! Bien sûr des animations sont prévues pour distraire les gens comme nous qui n'ont pas spécialement l'intention de repartir avec un chameau sous le bras.

Notre chambre et la petite tortue de l'hotel 

Nous prenons possession de notre "chambre" vers midi; comme la ville est blindée de monde les guest houses et hôtels en profitent pour accepter pleins de réservations, en tout cas c'est ce qu'à fait la propriétaire de notre hébergement : nous dormirons sur un toit-terrasse où elle a mis une dizaine de lit histoire de bien rentabiliser le truc ! C'est pas vraiment ce qui était indiqué dans bookings quand nous avons réservé, m'enfin on va faire avec. Ils ont une tortue, ça compense.

Nous partons découvrir la ville à pied, Lorène achète deux tenues typiques du Rajasthan, je me fait couper les cheveux, 1,5€ la coupe mais je suis un peu déçu du résultat, donc ça ne vaut pas plus ! 😉

Nous découvrons la ville, bien fournie en touristes, que ce soit occidentaux ou indien. C'est une ville sacrée pour les hindous, Brahma y aurait fait une apparition... Donc ablutions et cie dans le lac sacré de la ville. Les singes de Pushkar sont d'une espèce différente de celle que nous croisions jusqu'à là.



Un groupe de couchsurfers présent au festival existe, je contacte Para que nous rencontrons à l'heure du déjeuné, il nous propose un endroit où ils font des laffas, sorte de galette végétarienne avec de l'avocat, des falafels, pas mal de légumes, du fromage : un régal, à tel point qu'on ira manger là bas 4 fois en 2 jours et demi passé ici ! À la troisième fois que les gars qui tiennent ce stand nous voient arriver c'est grand sourire, serrage de main et accolades, je crois que rarement des touristes ont autant apprécié et été aussi fidèles à leur restaurant de rue !

Para est architecte, originaire d'Arabie-Saoudite, ça fait une quinzaine d'années qu'il vit à Dehli. L'indien qui l'accompagne est un autre couchsurfer, graphiste, sympa également. Il a pour projet de venir voyager en France un jour, peut-être le reverra-t-on ? Après avoir discuté autour d'une bière en fin d'après-midi ils prennent leur bus pour rentrer à Delhi, nous nous dirigeons à un concert qui a lieu sur le festival.

Le lendemain pour fêter nos 6 ans et demi avec Lorène, nous allons manger à "la pizzaria" une adresse tenue par un pote à Joy, notre hôte d'Amber. L'ensemble de la journée sera assez tranquille, nous avons encore le jour suivant pour visiter et voir le festival. Contents de manger de la nourriture sans épices, la bouffe européenne et française en particulier, nous manque déjà...

En fin d'aprem nous assistons à un spectacle de danse indienne, introduit par un texte, qui nous permet de comprendre que c'est la vie d'un dieu qui est mise en scène dans cette représentation.

À gauche une bénédiction hindou : les gens allaient se faire tamponner la tête avec une sorte de baluchon rouge, eux seuls savent pourquoi...

Nous allons ensuite à la grosse scène du festival, voir un show musical :

Un spectacle haut en couleur, là aussi la religion est très présente et un dieu (Shiva je crois) est représenté sur la scène 


À gauche le petit dej de Lorène, nan banane-nutella ! Un Délice !


Dernier jour à Pushkar, nous laissons nos gros sacs à l'hôtel et allons voir quelques uns des nombreux temples. Nous passons vers la rive du lac, sur un ghât où ils nous ont fait faire une prière, où plus on donne des sous à la fin plus on sera heureux ensuite ! Avec bien sûr un montant minimum à donner, histoire d'être sûr d'être un minimum heureux quand même.


Un Ghat

Nous continuons la journée en nous promenant dans le festival. Nous croisons beaucoup de chameaux et chevaux. Nous pouvons vite constater la maltraitance de leur maître envers leurs animaux. La plupart des bêtes sont accrochées avec des cordes de moins de 3 mètres de long : Il ne peuvent pas bouger d'un poil, ça fait mal au cœur de les voir comme ça.

Les chevaux privés de tout possibilité de mouvement
Les animations du festival 

Un tour de grand roue nous offre un beau point de vue, puis comme elles tournent vite ici nous tenons à tester !

Après ce tour de grande roue nous traversons la ville pour retourner à un bar sympa écarté de l'agitation, et qui sert des bières (pas si évident à trouver dans une ville sainte). En Inde celles-ci sont cachées dans un sopalain, comme ni vu ni connue la binouse !.. Les hommes qui boivent le font en dehors de chez eux, et caché de la vue de tous; je ne me suis pas mis à pratiquer cette coutume, mais ça ne viendrait pas à l'esprit et serait très mal perçu de boire sur la voie public à la vue de tous.

Nous nous rendons ensuite sur un ghat pour assister à la prière du coucher du soleil, nous avons bien apprécié les chant qui incitent au voyage de l'esprit, et à l'ambiance mystique empreint d'une grande ferveur.

Ça ferait presque oublier un instant que les conflits de religion et particulièrement entre les musulmans et les hindous ont fait plusieurs millions de morts dans l'histoire indienne...

Nous repassons à notre guest house prendre nos sacs et allons manger un dernier falafels chez nos copains avant de prendre le bus qui roulera toute la nuit en direction de Jaislamer. Lors de la première pause sur le trajet, j'ai regardé une vache pendant plusieurs minutes, elle a mangé plusieurs gobelets en carton nescafé...

Prochain rdv aux portes du désert du Thar, dans la ville dorée : Jaislamer !

21
nov

Après un long trajet en bus de nuit (comme souvent) nous sommes arrivés tôt à Jaisalmer, jolie ville à l'entrée du désert du Thar, et à quelques encablures du Pakistan. Nous avons un hébergement en couchsurfing, un peu particulier puisque nous dormirons dans la Guest House que gère notre hôte... Disons qu'en hébergeant des touristes gratuitement cela lui fait de potentiels clients à qui vendre les safaris qu'il propose dans le désert !

Le premier jour après s'être reposé un peu le matin (nous arrivons à dormir dans les bus, mais ce n'est quand même pas comme un vrai lit) nous visitons l'intérieur du fort et la partie basse de la ville, où l'on verra de somptueux Havelis (petit palais/maisons de maîtres). Nous sommes initialement surpris du peu de touristes dans la ville, ce n'est pas bondé et circuler à pied est assez facile, fait rarissime en Inde. Bon, le jour suivant nous révélera que les touristes évitent de sortir entre 13h et 17h, nous en croiserons beaucoup plus en retournant au fort le matin. Venir à Jaisalmer fait faire un bon crochet de 500km, ça doit expliquer qu'il y ait moins de monde qu'aux autres lieux touristiques. En tout cas, nous nous trouvons que ça vaut vraiment le coup !

Dans la partie basse de la ville un monsieur nous alpague dans la rue et nous présente de belles collections d'objets disponibles à la vente, dans son haveli. Ça ressemble plus à un musée qu'à une boutique de souvenirs, la vue sur le fort depuis le toit vaut le coup d’œil.


Nous terminons la journée dans un restaurant qui propose un peu de danse et de la musique locale pendant le repas :

Jaisalmer 

Tourista épisode II déramera dans la nuit pour Kevin... Le deuxième jour nous visitons le city palace. Quelques touristes Indiens en profitent pour nous demander des selfies avec eux.

A la fin de la visite nous passons devant un bijoutier. Son travail est tellement magnifique que j'achète une bague : en argent, taillé à la main (ce n'est pas celle sur la photo, la mienne vous pourrez la découvrir à notre retour !). Nous apprécions nous promener et observer les boutiques dans le fort.

À 18h nous rejoignons notre hôte, Jalam, il nous emmène voir un lac proche de la ville et à un point de vue sur le fort. L'occasion de passer tout de même un peu de temps avec lui. Grace à lui nous profitons de points de vues sublimes que nous n'aurions pas trouvé sans son aide.

Réveil à 6h, départ en Jeep à 6h15 pour rejoindre nos chameaux dans le désert du Thar. Nous ferons le tour avec des américains qui travaillent à l'ambassade à Delhi et avec qui nous avons sympathisé. La formule est tout inclus, après le petit déj nous enfourchons nos montures. Assez rapidement nous nous rendons compte que c'est très inconfortable, des étriers comme sur un cheval auraient été les bienvenus...

Nous passons devant un petit village, les chameaux en profitent pour boire un coup. Des garçons du village courent vers nous. Ils regardent attentivement le drone voler...

Le repas du midi nous est préparé à l'ombre d'un grand arbre par nos guides chameliers, sur un feu de bois. Nous avons été scotché par leur façon de cuisiner dans le désert et surtout par leur manière de faire la vaisselle : ils frottent la vaisselle en fer avec du sable et hop c'est propre ! Cette pause nous permet d'éviter les grosses chaleurs dU début d’après midi. En attendant, les chameaux peuvent aussi se reposer et manger de la végétation. Les chameliers semblent soucieux du bien-être de leurs chameaux : Ils enlèvent leurs selles dès que nous stoppons la ballade. Et les laissent se balader et prendre, eux aussi, leur pause, en prenant quand même la précaution de leur attacher les 2 pattes de devant ensemble afin qu'ils ne puissent pas courir...

Après environ 1h30 de chameaux nous arrivons dans les dunes.

C'est là où nous passerons la nuit. Nos guides nous préparent un chaï (thé indien) et installent le campement. Les chameaux sont libres de vagabonder aux alentours. Les chameliers ont seulement attachés leurs pattes avant pour ne pas qu'ils puissent courir.

Lorsque nous arrivons aux dunes, un indien habitués aux touristes qui font des safaris nous propose d'acheter une bière bien fraîche. Le top ! Cela nous signifie que nous ne sommes pas si perdu que ça dans le désert...!

Nous observons le coucher de soleil puis nous nous installons près du feu. Nos guides ont préparé un bon repas et nous avons même le droit à des chansons. Nous avons ensuite passé la nuit tous ensemble sur des couvertures directement posées sur le sable. Pendant la nuit, un chien sauvage du désert nous a rejoint et s'est allongé près de nous.

La nuit fut très mauvaise pour Kevin qui est toujours malade... Après un petit dej consistant nous reprenons la ''route'' jusqu'au départs des Jeeps.

À droite notre équipe au complet ! 

Nous rejoignons Jaisalmer et nous allons rapidement prendre un bus pour aller à notre destination suivante : Jodhpur !

24
nov


Le timing entre le retour du désert et le prochain bus est un peu serré, nous partons à 13h en bus en direction de Jodhpur. Là bas nous atterrissons dans une guest house bien décorée, avec un toit-terrasse offrant une belle vue sur la forteresse de la ville. La santé de Kevin s'améliore, très doucement mais sûrement...

Nous nous reposons, puis le lendemain partons motivés pour aller visiter ce fort. Pas grand chose à vous détailler, laissons parler les photos :

Nous passons vers ce petit lac en contrebas du fort,

puis notre visite se poursuit par la vieille ville :

Nous errons au travers des ruelles animées, puis regagnons notre logement. Jodhpur nous a plus, et sera l'occasion de prendre notre temps.

Nous respectons notre budget jusque là, et il n'y aura pas eu besoin de dire à Lorène plusieurs fois "on pourrait se faire plaisir sur le logement, il fait chaud une piscine serait très appréciable !" En plus après plusieurs jours de tourista, en ne mangeant pas grand chose, j'ai besoin de repos pour reprendre de l'énergie... Voilà pourquoi nous nous retrouvons dans à l'hôtel Devi Bhawan, pendant 24h :

Le programme, comme vous l'imaginez très bien, consistera à faire plouf (elle est étonnamment fraîche ! quel bonheur pour moi... un peu trop frais au goût de Lorène), bronzette, lecture... puis recommencer à l'étape plouf. C'est la première fois qu'on se lâche un peu sur l'hébergement, et vu qu'il ne pleut jamais et qu'on a entre 28 et 31 degrés tous les après-midi, la piscine fait beaucoup de bien. Et puis après tout ça reste dans le même ordre de prix qu'une nuit dans le plus basique des formule 1 en France...

27
nov

Nous avons passé trois jour à Udaipur; cette ville me rappelle un peu Annecy, pour Lorène ce serait plus Venise. Vous l'aurez compris c'est une ville romantique avec un lac, notre hôtel est idéalement situé dans la vieille ville près du city palace que nous avons visité. Nos estomacs ayant (temporairement) retrouvé un fonctionnement à peu près normal, nous irons manger 4 fois à l'Edelweiss café, qui prépare de bons plats italiens et où les pâtes sont faîtes maison. Oui oui, Lorène a eu droit à une visite de la cuisine, c'est donc vrai.

City Palace d'Udaipur 

Beaucoup d'artisans tiennent des magasins en ville, ça fourmille de peintures très détaillées, de sacs en cuir, de beaux tissus, de tailleurs de costumes. D'ailleurs nous repartirons avec une robe taillées sur mesure et une chemise en soie. Lorène est plutôt déçue, elle pensait qu'en faisait du sur-mesure elle aurait quelque chose de meilleure qualité... En effet au niveau des finitions, notamment de la fermeture dans le dos, c'est pas terrible. Pour 30€, en Inde, peut mieux faire.

Nous passons du temps à nous promener en regardant les boutiques... À l'hôtel nous rencontrons Flavien et Caroline, deux français avec qui nous irons par la suite manger dans notre restaurant favoris : lui aussi a été bien malade, comme Lorène, après avoir inventorié ce qu'ils ont mangé, le coupable serait très certainement le yaourt de l'hôtel !


Ci-contre un petit âne, bien qu'il n'ait pas l'air vieux ni costaud, il porte déjà des briques toute la journée; puis sa patte avant gauche est attachée à l'arrière droite, faudrait pas qu'il lui prenne un élan de liberté et qu'il se carapate !


Le deuxième jour nous montons sur une colline offrant un panorama sur la ville.

Udaipur compte de nombreux hôtels luxueux; le film "un + une" avec J. Dujardin a été tourné ici, notre tailleur de costume lui aurait apparemment fait un costume. Ce film permet de bien s'imprégner de l'ambiance indienne, si vous arrivez à le trouver, nous on l'a bien aimé.

Le jour suivant, nous laissons nos gros sacs à l'hôtel, notre bus ne part qu'à 18h. Nous prenons un bateau qui nous fait faire le tour du palace sur le lac et nous dépose sur l'île de Jagmandir. La balade en bateau est agréable, nous faisons le tour en un quart d'heure puis prenons le temps (lecture) avant de rejoindre la ville comme de toute façon notre bus ne part qu'en fin d'après-midi. Nous mangeons une dernière fois à l'Edelweiss, où l'on croise par hasard Caroline et Flavien, puis allons nous installer sur le toit-terrasse de l'hôtel où nous avons passé trois nuits pour patienter.

Un tuk tuk nous emmène à notre point de rdv pour prendre le bus; celui-ci nous récupère avec une bonne heure de retard...


À côté, ce chien posé sur un tas de graviers devant nous pendant notre attente, il avait un air très triste... J'ai compris pourquoi quand je l'ai vu marcher, il avait du se faire shooter par un véhicule car il boitait beaucoup . 😦


Après une longue nuit de bus, nous arriverons à Bombay !

1
déc

Nous débarquons dans la plus grosse ville indienne, environ 23 millions d'habitants, de bon matin, et rejoignons notre hôtel (vu les notes de bookings c'est prévu qu'il soit miteux) qui se trouve dans un quartier populaire. Après une nuit en bus un peu compliquée pour ma part (la tourista n'est pas vraiment terminée !) nous faisons une sieste, même si les couchettes des bus sont pas trop mal, le repos n'est pas aussi réparateur qu'une bonne nuit dans un vrai lit. Puis j'ai terminé le trajet avec une fièvre assez intense...

En fin de matinée nous sortons le nez dehors pour aller rejoindre Sharan, un couchsurfer qui a l'air très motivé pour nous faire visiter sa ville natale ! Vers notre hôtel nous croisons essentiellement des hommes qui transportent des volumes impressionnants de colis sur des méga-brouettes. La densité de population est impressionnante, ça grouille en tous sens, c'est bruyant, ça pue souvent, et ça demande d'être attentifs pour circuler à pied. Ce quartier nous paraît assez fou, une fois de plus le dépaysement est saisissant !

Nous retrouvons Sharan vers la gare de Chhatrapati Shivaji, où des scènes de "Slumdog Millionnaire" ont été tournées.

Chhatrapati Shivaji

Ces monuments traduisent bien la présence britannique pendant plusieurs siècles en Inde. En fin d'après-midi nous passons chez Sharan, rencontrons sa mère qui fait des pâtisseries, et prenons un super goûter la vue depuis le toit de son immeuble est belle. Il travaille dans différente branche, un peu de comptabilité, mais il a mis le frein sur cette activité car ça lui prenait tout son temps auparavant. Il a été contacté par une agence de voyage et emmène souvent des touristes visiter la ville, en proposant un circuit à la carte. Il fait du foot et est passionné par ce sport, il a assisté à un match de la coupe du monde en France, et aussi été bénévole avec le comité olympique pendant les jeux de Rio.

Mumbai est une ville contrastée, des "bidonvilles" côtoient les grattes-ciels, dont la "maison"la plus chère au monde, Antilia, qui appartient à l'homme le plus riche d'Inde, coût de construction estimé entre 1 et 2 milliards de $ (27 étages, 37 000 m2 de superficie, 6 sous-sols de parking, 29 chambres, 3 piscines et une piscine olympique, 3 héliports, un étage hôpital, un cinéma et un théâtre. Elle emploie 600 personnes)

Nous terminons la journée dans un bar qui sert, pour une fois, des bonnes bières/autre chose que de la Kingfisher ! En plus ils ont des jeux à disposition...

Sur les conseils de Sharan nous sélectionnons un autre hôtel pour la poursuite de notre séjour à Mumbai, celui où nous sommes n'est finalement pas si bien situé, et vraiment crade. Lorène étant toujours malade et fatiguée, avoir une chambre confortable nus paraît important. Il nous aurait bien emmenés faire la fête, mais nous somme trop crevés et brassés pour ça. J'ai longuement hésité à boire de la bière dans ce bar, c'est pas conseillé avec ce que j'ai, mais finalement ces bières m'auront guéri !

Le deuxième jour nous nous déplaçons vers notre nouvel hôtel, un exemple de propreté en Inde ! (voir la photo ci-contre : vous comprenez mieux nos intenses touristas qui perdurent ?!) Lorène choisi de rester dans la chambre se reposer, je me rends visiter Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya, bref, un musée. Sur mon chemin je découvre le littoral resplendissant de Bombay...

Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya

La visite est intéressante bien que certaines galeries soient fermées et de nombreux objets absents des vitrines "pour restauration" ou diverses raisons. En rentrant je passe par hasard devant des démonstrations des l'armée indienne.

Lorène sort juste manger un sandwich à subway (on en peu plus de la bouffe indienne !), je la raccompagne à l'hôtel puis rejoins Sharan et une autre couchsurfeuse pour boire un coup !

Troisième jour, nous partons vers 10h faire un grand tour dans la ville; notre chemin croise une pâtisserie française, une halte s'impose. Quel bonheur de manger quelque chose de raffiné, et du chocolat avec un VRAI goût de chocolat !

Nous prenons notre temps pour nous balader, le rdv journalier avec Sharan n'est qu`à 16h30. Nous passons un petit temps sur la plage, mais aucune envie de se baigner dans cette eau noirâtre...

Sharan nous fait visiter des parcs, nous repassons encore chez lui prendre un goûter, puis il nous emmène voir la plus grande laverie du monde, à ciel ouvert, en plein centre ville. Lorène est impressionnée, leurs exploits apparaissent dans le livre de records.

Ensuite nous allons voir une mosquée située sur une presqu'île; en Inde beaucoup de gens (très) misérables mendient aux abords des mosquées, Lorène n'est pas à l'aise avec cela. Cette situation engage une discussion sur le thème "pourquoi Dieu, s'il existe, permet-il une telle pauvreté, une telle misère ?"... Nous rentrons dormir, Lorène est encore très malade et fatiguée.Le dernier jour il nous faut quitter l'hôtel, notre bus part vers 17h; quelques centaines de mètres après notre départ Lorène décide de faire demi-tour et prolonge la chambre pour l'après-midi afin d'avoir un endroit pour se reposer. Je pars monter au 37ème étage d'un gratte-ciel boire un petit verre pendant ce temps...

Après trois jours dans une des plus grosse ville sur cette Terre, nous prenons la direction de Goa, lieu de détente, de fête, synonyme de cocotiers, de bière bon marché et de psytrance !

5
déc

Après Mumbai nous arrivons dans l'État de Goa. Nous avions réservé 3 nuits en auberge de jeunesse à quelques mètres de la plage d'Anjuna. Cet endroit est réputé pour ses bars et soirées au bord de la plage. Beaucoup de touristes blancs et indiens sont venus se détendre et s'amuser. L'ambiance est détendue.

C'est un vrai changement de décor que nous apprécions. l'Inde nous dévoile un nouveau visage. L'ambiance est ''à la cool'', c'est plutôt calme et les gens sont sympas ! Nous nous sentons tellement bien dans cet endroit que nous avons décidé de prolonger notre séjour à Anjuna cinq jours de plus (nous ne voulions pas rater la fête du mardi soir, pas le choix ! 😉) Nous quittons donc l'auberge de jeunesse pour un Hôtel un peu plus loin de la plage : les auberges de jeunesse c'est super quand on voyage en solo, ça permet de faire des économies, des rencontres et de ne pas être isolé. Pour nous ça revient au même prix qu'une chambre avec salle de bain privative, c'est mieux que des lits superposés en dortoirs non ?

Pour vous résumer cette semaine passée à Anjuna, voici notre programme type de nos journées :

  • Lever vers 10h30 (aussi tard c'est jamais arrivé depuis le début du voyage)
  • Petit déjeuné : petits pains et croissants de la ''German Bakery'' situé a deux pas de ''chez nous'' (c'est pas les mêmes qu'en France mais il étaient bons, gras et consistants 😛)
  • vers 11h30 : direction la plage en scooter ou à pied suivant la distance
  • Apéro, transat, bronzette, lecture, baignade...
  • Repas les pieds dans le sable
  • coucher de soleil de 17h30 à 18h, en sirotant une bonne bière fraîche
  • retour a l’hôtel pour prendre une douche puis soirée sur la plage !


Nous avons été très contents de découvrir le restaurant "La Plage", sur la plage d'Anshwen, avec des plats français, même la carte était en français, un vrai bonheur ! (qui a un coût, certes...)


Nous avons apprécié de pouvoir se déplacer librement en scooter ! À Anjuna c'est le moyen de transport le plus utilisé et nous nous sommes sentis plutôt en sécurité sur les routes. Fort heureusement, Florent, un français, nous avait parlé des policiers auparavant. Alors, en fait la plupart des flics travaillant à Goa sont ici car ils ont fait un gros chèque au monsieur du gouvernement qui gère l'attribution des postes en Inde. Ainsi ils savent qu'il vont être nommés à Goa, et pouvoir astiquer les touristes... Apparemment ils réclament 2000 roupies (environ 25 euros) et vous laissent tranquilles, donc en prévoyant un portefeuille avec que 2-300 roupies on peut négocier et pas trop se faire entuber. Car apparemment ils trouveront toujours le moindre petit truc pour vous aligner : Florent a entendu l'histoire d'un gars à qui le flic avait dit "non mais un scoot de location ça a pas le droit d'être de cette couleur !" Bref, nous avons croisés beaucoup de gendarmes, ils arrêtaient très majoritairement des touristes blancs, et l'un d'eux nous a fait signe de nous arrêter... Kevin a ralenti un peu et ré-accéléré à son niveau, nous avons pris la fuite quoi ! C'est monnaie courante ici, nous avons vu des indiens le faire, les flics en Inde ne sont pas respectés et n'ont pas trop de moyen d'action (typiquement ils n'avaient pas les moyens de nous poursuivre !) Nous n'avions pas envie de prendre le risque de payer "amende" (= filer des sous à un flic véreux) sachant que nous portions tous les deux un casque, que Kevin est en possession de son permis de conduire international, et qu'on respecte les limites de vitesse... Fin de l'aparté sur la police goanaise !

Voici quelques photos des paysages :

On a vu beaucoup d’Églises et de chapelles ! Ça change des temples Hindous

Voilà des images typiques de l'Inde : les épices, les vaches qui se promènent sur la plage, les zones interdites aux selfies ! Les Indiens sont de grands fans de selfies. L'Inde détient le record de mort par selfie : entre octobre 2011 et novembre 2017 au moins 259 personnes sont mortes accidentellement en se prenant en selfie. Il passent leur temps à se prendre en selfie dans toutes les situations. Nous les voyons se mettre en scène, se la jouer ''en mode mannequin'', shooting photo pro, ''Mr ou Mme je me la pète à mort''. Nous ça nous fait bien rigoler mais nous ne comprenons toujours pas cette folie du selfie ! On a vu certaines filles passer entre 30 min et 1h à prendre une pose pas du tout naturelle jusqu’à avoir la photo parfaite sûrement. En attendant nous ne les voyons pas vraiment profiter de la VRAIE VIE ! Nous trouvons ça désolant ! Cette folie de l'ego-selfie semble gagner également certains touristes occidentaux...

Nous avons visité toutes les plages aux alentours, dégusté des bons poissons et fruits de mer... (à ce stade du voyage nous ne pouvions plus manger de nourriture indienne, impossible 😉 ).

Après avoir bien profité d'Anjuna et de ses environs, nous avons pris en tout cinq bus locaux pour aller jusqu’à Agonda (sud de Goa), à environ 80 km. Les paysages sont semblables mais l'ambiance est différente. Pour le coup, c'est très calme et il y n'a pas encore beaucoup de touristes à cette date. L'ambiance est plus familiale, la plupart des touristes louent des petits cabanons sur la plage.

Plage d''Agonda

Nous y passons deux jours, toujours en mode relax-farniente-cocktail...

Après avoir suffisamment profité de la plage et maintenant que nous nous sommes refait une santé, nous continuons notre voyage et allons à Hampi, au centre des terres de l'Inde. Pour y aller, nous prenons comme à notre habitude un bus de nuit !

14
déc

Nous quittons la côte ouest indienne pour retourner dans l'Inde profonde, dans les terres.

Arrivée matinale à Hampi après un énième bus-couchette de nuit, le gérant de la chambre chez l'habitant nous attendait avec une petite pancarte, 2min de tuk-tuk et nous sommes chez un de ses potes qui tient un resto. Eh oui, faire le check-in à 7h30 ça fait un peu tôt. Nous prenons des jus de fruits, et les acolytes du gérant de notre homestay nous propose leurs services : nous réservons direct le bus pour repartir de là (nous utilisons habituellement l'appli RedBus pour cela, mais là il n'y avait pas de bus au départ d'Hampi), et les services d'un conducteur de tuk-tuk qui se propose de nous trimballer plusieurs heures sur le site autour du village, qui compte environ 400 temples. Après avoir pris possession de notre chambre, nous sommes crevés comme après chaque trajet en bus de plus de 10h, une douche et un petite sieste nous aident à combattre ce problème.

À 11h30 nous retrouvons notre conducteur, et c'est parti pour de nombreuses haltes aux différents temples. Hampi est situé à l'intérieur de l'enceinte de la ville en ruine de Vijayanâgara, une cité Hindoue qui fut la capitale d'un grand empire Hindou. Elle a connue son apogée au XVIème siècle et fut, paraît-il, fabuleusement riche : l'empire contrôlait le commerce régional de coton et d'épices, la ville et a probablement compté jusqu'à un demi-million d'habitants, et aurait donc été la seconde plus grande ville au monde derrière Pékin, au XVème siècle.

Voilà pour la petite Histoire. Ah non, j'oubliais, une coalition de sultanats musulmans du Deccan les a dézingué en 1565, et l'empire s'effondra brutalement, la ville fut pillée et abandonnée, laissant un ensemble de bâtiments remarquables dans un paysage insolite et grandiose.

A ce jour, le village d'Hampi n'est pas très grand et les bâtiments sont rudimentaires : les maisons et restaurants sont fait de bout de bois, de tissus, de bâches... Place aux images !



Notre guide était super sympa, et nous a filé des bons plans (du genre monte sur la colline là et tu verras très bien LE TRUC pour lequel tout le monde paye), ou "marche tout droit, longe le mur à droite, et tu pourras entrer facilement et gratuitement... Ma fois, nous apprécions.

Après 4h à vadrouiller dans la campagne d'Hampi (les temples sont répartis sur une grande zone, environ 40km carrés il me semble), retour au bercail, et sieste. Je me lève vers 17h30 pour tenter d'aller voir le coucher de soleil, tandis que Lorène prolonge le temps de repos. J'entreprends l'ascension d'une petite colline que nous a conseillé notre guide, mais le temps est trop nuageux pour voir un beau couché de soleil. Je décide volontairement de m'égarer un peu en rentrant par un autre chemin.

A droite un temple, on peut lire sur le panneau : le temple est interdit pour les femmes qui ont leurs règles 

Vous pouvez vous en douter en voyant les photos, le coin est réputé auprès des grimpeurs, comme on y trouve beaucoup de gros rochers. Second jour, nous remballons nos sacs et les laissons à notre chambre d'hôte, puis nous retournons au même restaurant où nous avons dîné la veille au soir, le monsieur et sa femme sont gentils, cuisinent bien, et ont des tarifs très intéressants. Après s'être rempli un peu l'estomac, nous louons deux vélos, et partons explorer les abords de la rivière qui passe à Hampi.

C'est agréable de se sentir libre, nous empruntons des sentiers sympa, les gens sont plus aimables que ce que nous connaissions de l'Inde jusqu'à présent. L'impression que plus nous allons au sud plus ils sont sympas se fait sentir !

Après quelques kilomètres, en l'absence de pont (pourtant sur ''MapsMe'' il semblait bien y avoir un pont !), nous embarquons pour traverser la rivière, et rejoindre la rive nord, plus verte, où, nous a t-on dit, poussent beaucoup de bananiers et de riz. Nous sommes les seuls cyclistes, tous les autres sont motorisés : globalement, les indiens semblent vouloir s'épargner le moindre effort physique. Dans le cadre de leurs loisirs en tout cas, c'est une certitude !


Le vélo nous permet de prendre le temps de regarder le paysage, s'arrêter faire des photos, du drone, nous apprécions bien !

Il semblerait que ce soit la période pour repiquer le riz, les paysans prennent un botte bien fournie et répartissent les plants dans les champs :

Nous atteignons l'objectif de notre balade à vélo, des chutes d'eau, vers lesquelles je vais me baigner. Un indien semble penser qu'étant donné que c'est l'hiver (33 degrés l'aprem, 19 degrés au plus froid de la nuit) je suis vraiment intrépide...

Nous renfourchons nos bicyclettes, pour rejoindre un autre embarcadère que celui emprunté auparavant; en chemin je m'arrête dans un garage pour regonfler mon pneu presque à plat (même ça en Inde, c'est payant (si vous êtes blanc)). Nous rendons nos vélos et allons visiter le principal temple du village, où il est possible de se faire bénir par un éléphant !


Nous récupérons nos gros sacs à dos au "gîte" puis allons nous installer dans un bar-resto en attendant notre bus qui ne part qu'à 22h. Nous en profitons pour retoucher des photos et vous rédiger le précédent article sur Mumbai. L'alcool redevient plus ardu à dénicher, ici ils en ont mais ils me servent dans un verre, chose rare en Inde, et cachent le reste de la bouteille, ils n'ont pas la licence pour en vendre, comme très souvent !



Notre bus arrive à l'heure, n'ayant pu terminer l'article au bar je ressort mon ordi et le termine. Ce bus est confortable et fait parti des meilleurs que nous aurons pris en Inde ! Ils fournissent même des couvertures, et les prises électriques fonctionnent, c'est le luxe !... Nous descendons de nuit, en direction de Mysore.


Merci à vous qui continuez à nous lire après plus de 2 mois et demi de voyage désormais !

Bientôt un nouveau pays, nous sommes à la fois impatients de découvrir une autre culture, des gens différents, et pas pressés de quitter l'Inde, qui ne cesse de nous étonner et de nous enchanter.

17
déc

Nous arrivons à Mysore en bus tôt le matin vers 7h, ce qui n'est pas pratique pour nous... Nous commençons par passer à notre hôtel, le check-in n'est pas possible avant midi. Les gérants acceptent quand même de garder nos gros sacs dans le hall de l’hôtel en attendant.

Du coup, nous devons nous occuper de 7h à 12h dans cette ville encore calme et déserte ! Nous sommes étonnés de voir une si grande ville encore éteinte à cette heure là.

Nous décidons d'aller au cinéma pour nous occuper. Nous attendons patiemment la séance de 10h30 pour voir le film ''Aquaman'' en 3D. Bon malheureusement ce n'est pas un film bollywoodien, mais il n'y a pas d'autre choix et au moins c'est en Anglais.

Le film n'était pas exceptionnel (on s'en doutait), c'est un film américain à gros budget... On a quand même passé un bon moment. Avant le passage du film, tous les spectateurs de la salle sont invités à se mettre debout pendant le passage de l'hymne national de l'Inde. Certains chantaient, encore une fois, même une séance de cinéma en Inde est différente de chez nous. Au milieu de la séance il y a un entracte, parfait pour avoir le temps d'aller acheter des pop-corns au caramel 😉.

Après s’être installés dans notre super chambre d’hôtel, nous allons marcher dans la ville. J'en profite (Lorène) pour acheter des sandales de marche a Decathlon (en fait c'est indispensable pour les longues marches, surtout quand il fait chaud 😉).

Au retour nous passons devant un minuscule restaurant qui est réputé pour ses ''Dosas''. Ils cuisinent que ce plat là mais au moins il le font bien ! Le dosa c'est une sorte de galette/crêpe servis avec de la sauce, des petits légumes, bien sûr avec des épices et servi sur une feuille de bananier. C'est simple au final mais quand c'est bien fait c'est bon. Dommage nous avons oublié de prendre une photo du plat pour illustrer.

Au moment du coucher du soleil nous allons faire un tour au marché ''Deravaja'' de Mysore. Ici on trouve des guirlandes de fleurs vendues au mètre, de l'encens, des épices, des fruits et légumes. Ce marché attire beaucoup de locaux. Le fait que ce ne soit pas un ''attrape touriste'' nous plaît davantage !

Vous pourrez remarquer que les vendeurs ont fait un effort de rangement et d'organisation de leurs stands.

Stand de noix de coco
Un jeune de 16 ans qui nous montre comment il fabrique les bâtons d'encens et à droite les pâtisseries dont Kevin raffole 

Le lendemain nous quittons la chambre d'hôtel vers midi (on en profite au maximum !) car après nous avons toute la journée à passer en ville jusqu'au départ du bus à 17h15.

Pas loin de l’hôtel se trouve une rue ou l'on trouve des ''boutiques'' qui vendent des livres d’étudiants, proposent des services informatiques : ordinateurs, imprimantes, relieuses, photocopieurs... C'est aussi l'endroit où l'on peut se faire aider pour tout ce qui concerne l'administratif. C'est un peu ''Bureau Vallée'' version indienne. Nous avons été étonné de voir qu'ici, ils utilisent encore la machine à écrire...! L'Inde nous étonnera toujours... En tout cas nous on en a profité pour imprimer nos tickets de bus.

Notre deuxième journée à est consacrée à la visite du palais de Mysore. Celui ci nous donne une idée de la folie des grandeurs des maharajahs d'autrefois.

L’extérieur du palais est recouvert d'ampoules électrique. C'est seulement les week-ends qu'il est illuminé. Malheureusement pour nous, étant en semaine nous n'avons pas eu le droit au spectacle qui doit être impressionnant.

Les touches esthétiques et les finitions laissent à désirer en Inde. Par exemple sur la photo de droite, ils ont laissé au milieu d'un décor somptueux une chaise en plastique, et un machin transparent en plastique aussi protège un poteau des mains curieuses, mais il est installé n'importe comment. Bref, ils ont pas trop le souci du détail ! 😉


Après la visite du Palais nous avons marché jusqu'à la cathédrale Sainte Philomène, la peinture grisâtre qu'ils ont badigeonné de partout lui donne un aspect assez austère.


À gauche Ste Philomène, à droite une mosquée 

L'après midi est passée assez vite, nous allons chercher nos sacs et partons attendre le bus. Comme d'habitude il est en retard. Notre prochaine étape c'est le sud ! Nous allons à Allepey dans le Kerala, attention changement de décor ! 😀

19
déc


Nous arrivons à Allepey en bus ''semi-allongé'' vers 5h du mat". La nuit a été mauvaise et l'heure d'arrivée est encore une fois pas pratique. Nous marchons quelques kilomètres jusqu'à notre maison d'hôte qui se trouve au bord des backwaters (c'est comme ça que l'on appelle les canaux ici). Xaviie notre hôte est très sympa, lorsqu'il nous voit à 7h dans son jardin il nous donne une chambre libre en attendant qu'on puisse récupérer la notre.

Vu la fatigue accumulée ces derniers temps : entre les trajets en bus de nuit et le fait que nous ne nous sommes pas posés deux nuits d'affilée ces derniers jours, nous décidons de séjourner trois jours à Allepey. L'emplacement de notre chambre d’hôte se prête bien au repos et à la tranquillité.

En bas au centre notre maison entre rizière et canal

Cet été durant la mousson une pluie torrentielle a inondé la région du Kerala, cela a eu des conséquences catastrophiques et a causé la mort de centaines de personnes. Xaviie nous a montré des photos de l'étendue des dégâts de sa propriété quelques mois auparavant, impressionnant. Il a mis quatre mois pour tout rénover...

Pour notre première journée nous allons faire un tour dans Allepey. Pour rejoindre le centre ville, le plus simple c'est de prendre le ferry.

A gauche un pêcheur avec son fidèle assistant : son chat 

Dans cette région du sud il fait très chaud et humide. La tenue officielle des hommes ici c'est la jupe longue ou courte selon leur envie 😉. Pour ce faire, ils ramènent le bas de la jupe autour de la taille. Cette tenue traditionnelle, portée surtout dans l'Inde du sud s'appelle le Dhoti. C'est un long tissu d'environ 4-5 mètres en coton blanc ou en soie. Pour les femmes c'est toujours le sari, elle doivent vraiment mourir de chaud... Enfin bon, si on a bien retenu une chose des indiens, c'est qu'ils n'ont pas du tout le même rapport au confort que nous...!

Dans le centre d'Allepey il n'y a pas grand chose à voir du point de vue culturel. Nous passons faire un petit coucou à un couchsurfeur qui n'a pas pu nous hébergé (il a trop de boulot en ce moment avec la saison touristique). Il est gérant d'une guest house et tiens un stand de thé ''fait maison''. Il nous offre un chaï délicieux !

Nous marchons enfin jusqu'à la plage d'Allepey. Elle n'est pas exceptionnelle mais Kevin en profite quand même pour faire un plouf ! Il a de la chance car moi en étant une femme, ici sur cette plage je serais très mal à l'aise si je me baignait en maillot de bain. En effet, les femmes, les hommes et les enfants se baignent tout habillé.

Des écoliers qui viennent tremper les pieds 

La journée se termine par un repas offert par Xaviie. Nous passons du temps à discuter avec les personnes qui sont logées et les gérants. Il n'y a que quatre chambres dans cette maison d’hôte ce qui donne une ambiance familiale, on s'y sent bien !

Pour notre deuxième journée nous allons passer la journée à la plage de Marari. Pour y aller nous devons prendre le ferry et un bus local. On reste jusqu'au coucher du soleil.

La journée passe vite car les transports en Inde nous prennent toujours beaucoup de temps (1h pour parcourir 30km en moyenne, si tout se passe bien...). Sur notre route nous apercevons des temples mais aussi des églises catholiques.

En rentrant Xaviie nous a cuisiné du poisson servi avec des chapatis et une petite salade. Nous mangeons ce repas sur le toit de l’hôtel en compagnie d'un couple de français. Ils sont partis en tour du monde a peu près à la même période que nous et peut être que nous nous recroiserons en chemin 😉.

Pour notre dernière journée nous avons très envie de faire un tour en bateau sur les backwaters. C'est un peu incontournable ici ! Nous préférons prendre l'option bateau sans moteur afin d'éviter de polluer davantage les canaux et car c'est moins bruyant; et ça permet d'accéder à de petits canaux très pittoresques.

Le ''package'' comprend un petit déjeuné, un tour en bateau et le repas du midi. Nous ne sommes pas déçu par cette journée touristique. L'accueil et la nourriture sont bonnes, la boucle en bateau est super : nous passons dans de tout petits canaux, il n'y a pas une masse de touristes et surtout c'est magnifique ! Nous avons pu voir les villages au bord de l'eau, des oiseaux, des fleurs ... Laissons parler les photos.

Kevin a osé sortir le drone malgré le stress de le faire décoller et atterrir depuis le bateau. Vu le résultat, ça valait le coup !!

Nous faisons la pause déjeuné à 14h. Le repas est bon (selon Lorène !) et change de la nourriture du nord : gros grains de riz blancs, galette ''papad'', poisson et petits légumes. Le seul point négatif de cette journée c'est que nous avons du attendre 1h30 le ferry pour rentrer a notre hôtel. Heureusement on a toujours de quoi s'occuper, nous en profitons pour organiser notre journée du lendemain...

Dans le ferry la partie arrière est réservée aux femmes

Après avoir passé trois jours à Allepey nous reprenons la route afin de rendre visite à Mata Amritanandamayi, surnommée ''Amma'' qui signifie ''mère''. Nous avons connu Amma grâce au film ''Un+Une'' de Claude Lelouch et nous en avions entendue parlé par Gwen, une amie qui l'a rencontré en France il y a quelques années.

Deux français que nous avions croisé à l’hôtel, revenaient d'un séjour dans l'Ashram (c'est un monastère) d'Amma et nous ont parlé de leur expérience. C'est grâce à eux que nous avons réalisé que nous n'étions qu'à 64km de l'ashram et ils nous ont confirmé la présence d'Amma en ce moment. C'est une expérience et une opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer ! Voici quelques photos d'Amma prises sur Internet car les appareils photos dans l'ashram sont totalement interdit.

'' Ma religion c'est l'amour'' 

Tout le monde peut venir à l'ashram et rencontrer Amma. Il y a des personnes du monde entier qui font le déplacement, certains viennent juste une journée pour recevoir le Darshan (l’étreinte d'Amma, une sorte de bénédiction), d'autres viennent une quinzaines de jours, quelques mois, certains vivent à l'ashram depuis plusieurs années... Nous, nous ne sommes restés que 24h au total mais cela nous a permis de découvrir cet endroit incroyable. Le premier jour, nous avons eu le droit à une visite de l'ashram par une Française qui vit ici depuis six ans. Ce serait très long de vous raconter en détail le fonctionnement de cet endroit... Voici un court reportage pour vous apporter d'autres explications si ça vous intéresse.

Nous avons rencontré Amma le soir de notre arrivée. Nous avons pris un ticket et attendu 1h avant qu'elle nous prenne dans ses bras. A ce jour, Amma aurait enlacé plus de 36 millions de personnes ! A l'ashram elle fait le Darshan quatre fois par semaine de 11h du matin jusqu'à 23h environ (en fait, jusqu'à temps que tout le monde ai eu son câlin !) et sans pause. Elle est vraiment incroyable.

Photos de prise à l'extérieur de l'Ashram

Après ce petit séjour au cœur du Kerala, nous remontons plus au Nord vers la côte Est de l'Inde : Direction Auroville et Pondichéry !

24
déc

Notre bus atteint Pondichery très tôt (5h30), nous trouvons un tuk-tuk qui nous emmène vers chez Kumsi, un jeune architecte qui veut bien nous accueillir en couchsurfing, bien qu'il y ai déjà plusieurs voyageurs chez lui. Nous allons d'abord sur la plage qui se trouve à 50 mètres de son logement : au programme levé de soleil sur le golf du Bengale. Ça vend beaucoup plus du rêve sur le papier qu'en vrai ! Hum Hum, disons qu'en arrivant sur la plage nos narines sont dérangées par une odeur peu ragoûtante.

"Ah puis tient là, regarde la grosse tortue morte !" Les corbeaux s'en font un bon petit'dej, bien qu'elle ne soit plus de toute fraîcheur... C'est étrange tous ces gens qui viennent s'accroupir au bord de l'eau à 6h du mat' ! "Aaaaah : en fait Auroville beach c'est les toilettes publiques ! D'où l'odeur de m..de... Rooh dommage trop de nuage pour voir le soleil de lever"

Bref, Kumsi nous ayant dit qu'il se lèverait à 7h pour nous accueillir nous entreprenons de trouver sa maison, et avec l'aide de quelques voisins nous y parvenons. Je lui écrit sur Whatsapp mais point de réponse. Son colloc ne tarde pas à se lever et nous montre où poser nos matelas gonflables, nous nous installons et complétons notre nuit qui fut courte.

Dans la matinée nous faisons connaissance avec notre hôte et certains de ses couchsurfers, dont Caroline une Française, et Julia, une allemande.

Ensuite un programme peut réjouissant nous attend : nous partons expédier un colis vers la France, qui contient quelques souvenirs, nos duvets, une polaire chacun. Vu l'itinéraire, ça ne resservirait pas avant septembre prochain... Bon pour ceux qui ont bien suivi le récit depuis le début, envoyer un colis en Inde n'est pas chose aisée, nous l'avons déjà expérimenté à Dehli ! Nous partons avec tout notre fatras dans mon grand sac, nous trouvons un carton, du scotch... jusque là ça se déroule plutôt bien. Puis direction le tailleur, pour faire coudre un drap blanc sur le carton (obligatoire ici...) Celui qui nous a été indiqué par Kumsi est fermé. Celui plus loin son magasin est ouvert, mais il est parti chercher sa fille, puis au temple, et ne sera pas là avant une bonne demi-heure. C'est un peu rageant car le temps presse, la poste qui se trouve à 3-4kms ferme à 16h30, il est 15h passé... Un tuk-tuk nous emmène 1km plus loin et nous dépose chez un tailleur ouvert. Il se lance dans la couture du truc et laisse ce qu'il avait en cours, comprenant que notre situation est un peu urgente, mais malheureusement il est souvent interrompu... ! 16h18 il a fini, nous payons et chopons rapidement un autre tuk-tuk direction la poste d'Auroville. 16h26 nous entrons dans la poste... Et le gars refuse notre colis "il fallait venir à 15h max"...Ppfff.... Mes tentatives de corruption larmoyantes n'y changeront rien. Et demain c'est le 25 Décembre donc tout sera fermé. Bref, on a bien couru de 13 à 16h30, tout ça pour se faire refouler avec notre colis alors que la poste était encore ouverte. Un peu démoralisés nous jetons un œil à Matramandir, le centre de méditation d'Auroville. Cette ville construite dans les années 1950 sur un lieu désertique a pour vocation d'être, selon les termes de sa conceptrice, « le lieu d'une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités". En fait c'est un peu comme l'ashram d'Amma, dans le sens où pour découvrir ce genre d'endroit, il faudrait pouvoir y passer au moins une semaine.

Nous retournons chez notre hôte en stop, à l'arrière d'un pick-up, c'est mieux que de se trimballer notre colis qui doit faire 4 ou 5 kilos à la main.

Les occidentaux prennent les choses en mains pour organiser le repas du réveillon, nous sentons que sinon cette histoire va finir en livraison de pizzas à domicile. Listes de courses et différentes équipes partent en mission. Lorène reste aider pour préparer une grande salade, et j'accompagne Kumsi sur sa moto, avec mon grand sac à dos, vide, pour ramener du charbon, du vin, des bières, du maïs à griller et du poulet. Barbeuc de Noël quand tu nous tient !... L'achat du poulet sera pour le moins original et dépaysant : ici les boucheries de poulet n'ont pas de frigo, ils gardent les poules vivantes en cage, ou parfois comme ici, en liberté dans la boucherie...) Donc bon je vais pas vous faire un dessin ! Enfin si vous insistez je peux vous expliquer...


ÂMES SENSIBLE DESCENDEZ DIRECTEMENT AUX PHOTOS

Le mec chope la première poule qui se laisse attraper, lui tord le coup, tranche la gorge, et la fout la tête en bas dans un seau le temps qu'elle trépasse. Pendant ce temps vous avez le loisir de regarder ses pattes s'agiter. Dès que ça ne bouge plus, hop quelques coups de machette, il tire un grand coup sec sur la peau, et le volatile n'est plus que bouts de viande.



Le poulet marinés, les sauces, tout est bon, la bière coule à flot, et nous passons une agréable soirées au cours de laquelle des amis de notre hôte passeront boire des coups et discuter. Bonne ambiance, la soirée terminera vers 4h du matin pour certains, à grand renfort de bouchons de rhums enflammés !

Après un réveil un peu laborieux, un petit déj', nous partons visiter Pondichéry. Le bus local attrapé au bord de la route (il n'y a pas vraiment à proprement parler d'arrêt de bus, c'est vous qui arrêtez le bus en lui faisant des signes), nous dépose au centre ville, et nous découvrons une ville relativement paisible pour l'Inde. C'est une ancienne colonie française, comme vous le devinez en voyant les noms de rue.

La promenade du bord de mer rappelle la promenade des anglais à Nice; néanmoins ici personne ne se baigne, de gros rochers jonchent toute la plage. Pondichéry n'est pas très touristique, c'est pourquoi il n'y a pas grand chose à faire, mais l'ambiance que lui confère sa proximité avec la mer est tranquille. Nous avons repéré une crêperie bretonne qui fera super bien l'affaire pour notre repas de Noël du 25/12 midi !

Miam !! 

Retour au bercail, Lorène aide à la préparation du repas, je passe un long coup de fil à Tim pendant ce temps là... La soirée sera plus courte que la veille, et animée par des discussions, et un barbecue mené d'une main de maître par un pote néo-zélandais de Kumsi.

Notre dernier "long" trajet se fera en covoiturage, Blablacar fonctionne ici, et pour cette fois, c'est bien ce qu'on a trouvé de plus pratique pour rejoindre Chennai !

Nous voyageons avec quatre indiens conducteur compris, à part "Hello" les échanges seront inexistants lors de ce trajet. Enfin bon ya la clim', ça console.

À peine sortis de la voiture, nous filons dans un bureau de poste, pressés de réussir ENFIN à se débarrasser de notre foutu colis... Bon, la dame du guichet dit qu'il faut montrer ce qu'il y a dans le colis, à Delhi nous l'avions amené déjà cousu et ça avait pu partir comme ça.

Patience, patience !!! GGrrr, nous voilà en train de découper la couture que nous avons tant galéré à faire faire à Auroville !! Non sans avoir lancé haut et fort "It's incredible how complicated it's to send a package from India !!" Nous décousons un petit coin histoire de, j’amène le colis au big boss de la poste qui voit vite fait qu'en effet c'est bien des polaires et babioles qu'on expédie, et valide le machin... Opération couture dans la poste pour refermer le colis. Emballé et pesé, allez hop bon débarras !

Nous rejoignons notre hôtel en train (certaines villes n'ont pas encore de métro, mais des trains de centre ville disons), assez fiers de réussir à utiliser les transports locaux tel des indiens.


Il s'agit d'un vieil hôtel, on se croirait dans les années 60, les chambres sont grandes et lumineuse, très agréables.


Nous trouvons un restaurant assez atypique, qui ressemble à une cantine où tout le monde mange côte à côte, sur des tables en marbre, sur laquelle est posée une feuille de bananier. Ici nous mangeons comme tout le monde, avec les doigts !

Pour environ 1,5€ nous avons la panse bien remplie : il faut disposer le riz sur la feuille de bananier, et le serveur vient mettre une poudre dessus, des sauces, et donne des patates en sauce, des légumes... Bref, c'était bon, pas cher, et hors des sentiers battus. Nous adorons ce genre d'endroit, la principale difficulté étant de passer la commande, les serveurs parlant très rarement anglais dans ce genre d'endroit. Nous développons nos capacités de communication par les signes !

L'après-midi nous marchons jusqu'à la plage; elle est immense et beaucoup de personnes s'y trouvent, c'est le début les vacances de fin d'années pour de nombreux indiens.

Plage de Chennai, à droite une boucherie, pas besoin de frigo, la viande est encore vivante ! 

Après avoir parcourus une belle distance à pied (nous sommes à 16km/jour en moyenne), retour à l'hôtel.

Nous terminons de regarder un film et passons une soirée tranquilou-bilou.

Notre dernier petit déj' sera indien, à base de dosa que vous voyez à droite ci-dessous.

Notre dernier jour en Inde sera consacré pour ma part à courir en différents point de la ville pour m'acheter mon cadeau de Noël (merci au vendeur de ne pas avoir mis à jour son adresse à jour sur google et de m'avoir fait marcher 10km pour rien en 2 jours 😀 ). Lorène rédige le précédent article pendant ce temps là. Nous prenons un Uber pour rejoindre un hôtel proche de l'aéroport.

Ça y est, bye bye India. Tu nous a surpris, enthousiasmés, dégoûtés, impressionnés, rendu malade... Et tu resteras sans nul doute dans nos mémoires comme un pays incroyablement et délicieusement dépaysant, pleins de contrastes, de coutumes et de cultures variés, qui en font un lieu humainement riche et déroutant. Il est fort probable que nous revenions, un jour, fouler ton sol et re-prendre une claque !

27
déc

Alors que nous venons de quitter la Birmanie pour entrer en Thaïlande, (enfin) voici notre première vidéo sur l'Inde, elle présente le nord du pays et le Rajasthan, une autre suivra.... prochainement !

28
déc

Seconde vidéo de notre voyage en Inde, cette fois-ci elle concerne les régions de Goa, Hampi et le Kerala :

ENJOY !!