Carnet de voyage

Le Portugal Sud

10 étapes
20 commentaires
1
Partis le 10 mai 2019 des Vosges; 1 juillet 2019 au cap nord > 6 janvier 2020 Tarifa en Espagne. ▪ 16 mars 2020, confinement à Lagos au Portugal; 1 juin 2020 nous reprenons notre cyclo voyage.
Juin 2020
4 semaines
Partager ce carnet de voyage
1

Après notre départ du 10 mai 2019, cet arrêt de deux mois et demi pour cause de pandemie à un peu casser notre rythme.

Il était par contre interessant de constater qu'en peu de temps et même dans un pays étranger loin de nos racines , nous nous sommes vite récréé une zone de confort qu'il a fallut rompre.

Mais après cette nouvelle journée de vélo nous avons retrouvé la joie des voyageurs.

Ce matin nous quittons cette maison bien agréable où nous laissons un petit morceau de notre vie.

Au revoir Lagos, pas adieu car je crois bien que nous reviendrons avec notre fourgon pour passer un hiver dans la douceur de tes bras. Je pense que nous t'avons connue sous ton meilleur jour. Vide de la foule se bousculant, bruyante afin de découvrir le magnifique découpage de ta côte, tes maisons typiques et enfin déguster une cataplana.

Tout à une fin. 

Cette fois ci nous reprenons la route, le soleil ne darde pas ses rayons car il est un peu voilé mais nous sommes enveloppé d'une chaleur lourde et étouffante.

Nous avons la sensation que les vélos sont scotchés sur la route. Enfin pas étonnant nous avions pas mal de stock de nourriture que nous avons emmené. Le sac de la cuisine posé sur mon porte bagage n'a jamais été aussi lourd, il doit depasser les 10kg!

Nous quittons la national 120 pour partir à l'interieur des terres. Nous arrivons au Barragem da Bravura, le niveau de l'eau est très très bas.

Les informations disent que le Portugal vit une grande sécheresse. Le déficit en eau est très important vu le peu de pluie depuis juillet de l'an dernier.

En définitive ce confinement, fait du mal à l'économie touristique, mais fait certainement du bien aux réserves d'eau. L'absence de touristes depuis presque 3 mois et un nombre moindre cet été va faire chuter la consommation de ce précieux liquide.

Nous contournons ce barrage, un troupeau de vaches broutent dans ce qui était le lit du barrage il ya quelques années.

Nous sommes en moyenne montagne et pour une reprise nos cuisses ne comprennent pas bien ce que nous faisons, sur les premiers 40 kilomètres nous avons un dénivelé de 746 mètres. A midi nous serons à Alzejur, un abri bien décoré avec table et banc.

Super pour le repas et pour la sieste non pas qu'il pleuve mais il faut se proteger du soleil. Notre route est très agréable peu de circulation nous profitons pleinement des parfums des eucalyptus , du silence et du chant des oiseaux.

Que nous apprecions cette douce campagne vallonnée qui passe dans du vignoble.

Surprenant comment les pieds de vignes sont maintenus, pas de fil de fer, pas de piquets...des tuiles!

Et ce n'est pas la seule vigne que nous avons vue comme cela. Chacun sa méthode !!

Voila 60 kilomètres et 950 de D+ pour cette première journée de reprise nos belles jambes nous demandent grâce. Nous nous trouvons un coin tranquille en lisière de forêt sur un plateau avec vue dégagée.

Nous savons que le bivouac sauvage ne va pas être facile car déjà de nombreux incendies sont déclarés au Portugal. Nous avons trouvé un site qui défini les lieux où ces derniers se situent. Je pense que nous sommes assez vigilant pour ne pas en provoquer, par contre ce dont il faut surtout nous méfier c'est de ne pas être pris au piège du feu car nous grillerons comme des merguez oubliées sur le barbecue.😰😰 Surement que nous pratiquerons plus les campings que nous le pensions. A demain, visite Odeceixe...


Quel silence dans cette belle campagne!!!

Cela fait du bien de se retrouver juste avec le chants des oiseaux, un doux vent balayant les hautes herbes, au loin dans un pré des chevaux galopent et nous prenons le petit déjeuner dehors. Le ciel n'est pas très avenant mais la température est douce, Une belle descente vers la rivière Seixe et nous empruntons une piste pour suivre son cour qui mène à l'océan.

Nous descendons cette vallée ouverte , de nombreux feuillus, de l'eau, les insectes sont présents qui attirent de nombreux oiseaux chantant à tue tête. La piste est bordées d'une multitude de fleurs qui apportent une note de couleur dans cette verdure.

Au loin un coucou lance sa ritournelle, les eucaliptus se font remarquer par leur feuillage bleuté.

La terre de cette vallée riche en alluvions et prospère pour l'agriculture maraîchère mais aussi un peu de céréales et de l'élevage. Incroyable une vache de race Vosgienne,

sacrée surprise!

Nous croisons un couple de vetetiste et sur ses dix premiers kilomètres ne verrons personnes d'autres. Ce sont ces moments simples qui nous remplissent de joie de vivre.

Nous voici à Odeceixe, petite ville très calme avec du charme,

dominée depuis 1898 par un moulin à vent qui fonctionne toujours.

Des petites maisons accrochées dans les rues qui grimpent vers le moulin

au sommet une belle vue sur l'estuaire de la seixe

Ainsi que sur le village.

Nous croiserons une peinture de dame nature, que dire si ce n'est s'extasier!!

Apres une belle côte nous arrivons à l'ocean, les falaises sont impressionantes, apres le casse croute consommé face a ce majestueux paysage

nous allons nous balader sur le GR suivant la côte. Le soleil est de retour il fait de suite très chaud.

Mais que voyons nous au dessus de ces rochers des cigognes et leurs progénitures.

Nous connaissions la cigogne emblème de l'Alsace se nourissant de serpents, grenouilles, petits poissons ou sauterelles dans les prairies et fossés du Ried ( partie de la plaine d'Alsace ayant encore des zones humides), mais nous ignorions que la cigognes se nourissaient des produits de la mer.

C'est un plaisir de decouvrir que l'on est ignorant de choses simples et d'accepter d'apprendre👨‍🏫👩‍🎓!

Enfin, ces cigognes au dessus de la mer sur ces rochers abruptes: instant magique.

Ici les cigognes sont trop bien elles ne migrent plus.

Ce lieu nous plait bien et nous décidons que malgré le peu de kilomètres au compteur 15 environ, nous allons passer la nuit sur ces falaises et profiterons d'un bien joli coucher de soleil.

Cela nous donne le temps comme la marée est basse de nous balader au pied des falaises, d'apprecier arche,

petit passage

et de rencontré le génie sortant de sa lampe à huile!

Le coucher de soleil sur l'océan: instant de méditation.

Comme il faisait très bon nous voulions dormir à la belle étoile, les moustiques nous obligèrent de monter la moustiquaire de la tente.

Au petit matin, séchage car il ya eu une belle humidité.

Pas mal la chambre à coucher !!

Ce matin, nous prenons la route qui mène a Odemira, très circulante et vallonnée!

Heureusement a San Teotonio, nous la quittons et filons jusque Zambujeira do mar. Ville balnéaire très calme nous mangeons au dessus de belles falaises...

2

Il faut savoir changer les habitudes.. pour une fois nous avons arrêté notre dernière étape après notre repas de midi.

Nous rencontrons un couple, elle Italienne, lui Espagnol nous Francais, ils nous abordent en Anglais puis parlent très bien Français.

Dans ces moments je me dis quelle est belle notre Europe, sans frontière juste une envie de partager et bien vivre ensemble.

C'est génial cette jeunesse que nous cotoyons qui grace à Erasmus va étudier à l'etranger voir y travailler. Dans tous les cas ces jeunes gardent des relations amicales dans les quatres coins d'Europe.

Même nous en voyageant un couple d'Allemand qui nous suit sur instagram, nous sommes invités chez un Lituanien, des amis Belges... L'Europe et ses citoyens, n'aurions nous pas un rôle important à jouer sur notre planète ? L'exemplarité de la paix et de la solidarite!!🌏🕊

Nous repartons après la sieste effectuée à l'ombre de la chapelle. Malgré un peu de vent et l'air frais dû a la vitesse il fait quand même très chaud.😅

Nous arrivons à un petit village de pêcheurs "Entrada da barca" , très traditionnel.

Dans le port quelques bateaux amarrés à une corde.

Les maisons des pêcheurs sont des cabanes avec un bazar inimaginable. Des poulpes bien tendus sèchent au vent et au soleil.

Au Cabo de Sardāo une belle vue sur d'impressionantes falaises.

Après plusieurs km nous arrivons à Almograve des toilettes dans un batiment original avec un petit parc ombragé vont nous permettre de nous rafraichir et nous ravitailler en eau.

Pour nous rendre dans un village de pêcheur protégé dans une crique il faut emprunter une piste sabloneuse,

nous nous retrouvons dans un paysage extraordinaire et inattendu.

Pas facile le vélo sur ces pistes et l'on peut faire ce que l'on veut mais quand le sable ne veut pas nous laisser rouler il faut se résoudre à pousser.

Les roches entourant le port ont des formes exeptionnelles.

Ce soir pas facile de trouver notre bivouac, de grandes cultures et zone d'elevage tout est clôturé. En se dirigeant vers la mer nous trouvons un petit coin proche d'une haie ou des oiseaux chantent à tue tête.

Il est annoncé de la pluie pour la nuit et demain matin, nous préférons rester en retrait de la mer pour nous abriter des vents dominant. Nous bénéficions d'une belle lune!

Pas facile avec un portable de faire de belles photos de nuit 

Dans deux jours elle est pleine. Ces nuits de pleine lune ont un côté magique que l'on apprécie d'autant plus en pleine nature sous la tente.🌜

Ce matin il pleut bien et nous attendrons la fin de matinée et le retour du soleil pour sécher la tente avant de partir.

Sur la route où nous trouvons que les Portugais roulent très vite, nous avons droit à des saluts, particulièrement des motards. Cela fait toujours chaud au coeur.

Nous voici à Villa Nova de Milfontes, belle petite ville de bord de mer, l'estuaire de la rivière Mira est resplendissant de nuance de bleu, bleu vert.

Tres bien aménagé une passerelle permet de le longer jusqu'au fort.

Nous allons jusqu'à la pointe où une statue a été érigée pour le festival des arts fantastiques!


Beau panorama à cette pointe où nous prenons notre pause repas!😋

Cette ville à un cachet, ont été préservées et rénovées de nombreuses petites maisons de pêcheurs.

Nous nous régalons de flaner, dans ces rues calmes, observer les facades,

ces lieux qui devraient être noir de monde et dont nous aurions plutôt tendance à nous en éloigner.

Nous allons bientot dire merci Covid 19!!!😉🤔

Cette fois ci nous voici a Ilha do Pessegueiro la route descendant vers l'océan est angélique ,

ce lieu nous plait bien nous décidons d'y passer la fin de soirée et la nuit.

Le port de Sines est pas loin alors on peut voir un balet de mastodontes!

Nous avançons par saut de puce hier 66 km et ce jour 34. C'est aussi cela la vie de voyageur, aller aux gré de ces envies, de ces humeurs. Nous vous proposons un nouveau coucher de soleil

surement le dernier sur l'océan avant quelques temps car demain nous allons à l'interieur des terres découvrir une autre facette du Portugal.

Nous n'avons pas eu besoin du double toit

Ce matin notre réveil et petit dejeuner en ce lieu est idyllique!

Nous sommes dans une periode lenteur, on prend notre temps, discutons, flânons. Que c'est agréable de flâner. Depuis tout gamin j'aimais flâner et vela ne plaisait guère dans la famille, rapidement la reflexion arrivait:

"Mais dépêche toi donc un peu, mais qu'est qu'il est lent ce gamin"

Je suis un partisan de" l'éloge de la lenteur!"

Nous partons... 5 kilomètres voici Porto de Corvo,

En chemin, nous observons un joli lézard, il a pris la pause pour nous..

un joli port, toutes les maisons du village sont blanche et bleu.

Souvent le soir nous n'avons pas ou peu de réseau donc nous concluons notre blog dans une agglomération et c'est une des raisons qui fait que nos etapes se terminent en milieu de journée.

Direction la montagne !!

3

Apres une glace et un café nous quittons cette ville et nous nous retrouvons sur des petites routes de campagne bien calmes.

Ici un arbre qui a eu du mal à demarer dans la vie.

Savez vous que les arbres sont toujours en mouvement. Je ne parle pas du vent qui les secouent. Ce mouvement dont je parle ne se voie pas à l'oeil nu, mais un arbre en grandissant bouge, crée un balancier pour trouver le meilleur chemin vers la lumière. Si notre vision nous permettait de voir cela nous verrions la danse de la forêt.💃

Un arbre comme celui ci arrive à se redresser.

Ici au Portugal les petites routes deviennent des pistes il va falloir nous y faire.

Bon, pour être tranquille nous sommes tranquille, la route ou plutôt la piste est à nous.

Nous passons la ville de Cercal et prenons la direction du barrage de Camphilas,quel calme. De temps en temps une maison typique, l'architecture des cheminées à changé.

Il est vrai que nous avons quitté la region de l'Algarve et sommes en Altentejo.

De loin ces boulles de foin enrubannées font penser à de gros champignons.

En tant qu'agriculteur je n'ai jamais été pour l'enrubannage même si parfois il fallait jongler avec l'orage. Mais alors dans une région comme ici où il pleut très rarement, c'est une aberration. Un volume important de plastique fabriqué et à recycler. Esperons que les techniciens agricoles, les fabricants de machines agricoles toujours plus grosses comprennent le message de cette pandemie! Stop à l'irrationnel !!!!


Nous voici au barrage, nous n'avons pas fini de vous en proposer ils sont nombreux dans le pays.

De suite on repère sur la rive au loin un lieu où il doit être facile de monter la cabane.

Et en plus ce soir notre salle de bain passe de la douche au bain. 🛀 Elle était bien chaude l'eau du barrage! Nous nous installons dans une forêt de chêne liège.

Le vent soufle fort ce soir nous montons le double toit. Au réveil nous avons droit à un coucher de lune!

Ce matin notre route sillonne entre grandes cultures, forêts de chêne liège, terre d'élevage avec des troupeaux de moutons ou vaches et d'énormes oliverais.

Pour nous la grande forme! et avant 13 h00 nous avons parcourus 61 kilometres, ça change des jours précédent.😉

Ferreira do Alentejo, il est temps de manger un parc à l'entrée nous tend les bras, de majestueux flamboyants nous procurent une ombre salvatrice. Les lauriers en fleurs sont sublimes il n'y manquait qu'une reine...des fleurs!!

Il fait 40° en plein soleil pas question de repartir sous de telles chaleurs. Nous attendons patiement la fin d'après midi. Nous allons prendre du temps dans ce pays où nous nous sentons bien.

Et pour vous mettre dans la confidence de nos projets, nous allons remonter en faisant de nombreux zig zag et comptons quitter le Portugal aux alentours du 14 juillet.

Nous avons croisé un insecte très particulier un Meloe Proscarabeus. Ils ne peuvent pas voler, l'abdomen est un vaste sac à oeufs.

Le barrage de Alvito, celui semble bien rempli en eau par contre pas de moyen de monter notre tente dans le coin trop facilement accessible aux véhicules.

Il nous faudra encore effectuer 9 km, tourner, chercher pour enfin trouver un petit coin sous un chêne derrière des arbustes. La nuit va être calme au milieu des grillons qui nous offrent une sonate d'été.

Enfin une belle étape de vélo 90 kilomètres avec 500 de D+;

chez nous les jours se suivent et ne ressemblent pas.

Au réveil le temps est bien couvert mais la beauté toute simple des plantes et fleurs qui nous entourent nous emerveilent.

Un assemblage de finesse,

de fragilité,

de joliesse tout pour écarquiller grand les yeux.

Remercier d'avoir la vue et l'intelligence de porter son attention sur de l'herbe ou des fleurs toutes simples.

Nous voici à Alvito, nous partons à la découverte de ce village. La mairie,

les meules d'un ancien moulin qui fonctionna jusqu'en 1970,

un château avec de l'architecture Maure et manuelin, c'est un restaurant classé au michelin

et un olivier dont le tronc est fatigué par les années.

Maison typique:

On reprend la route beaucoup de cyclistes en ce dimanche matin et chaque fois ce sont de belles congratulations.

Nous prenons un bon vent dans le nez avec une succession de côte qui nous mènent à Viana do Alentejo.

Ici il nous faut visiter le château mais comme il est midi d'abord se substanter puis un petit tour dans la ville en attendant l'ouverture de ce dernier. Ici comme à Alvito on sent que ce fut riche, mais ce n'est plus le cas.

La couleur locale jaune remplace le bleu du bord de mer, ces maisons pourraient être très belle mais voilà...

La fontaine de la mairie datant du 17 eme siècle est mise en valeur.

La construction du château date du XIV ème siècle, de la construction primitive ne subsiste que le plan en forme de pentagone irrégulier et une partie des murs d'enceinte.

Au XV et XVI ème siècle une importante campagne de travaux transforma le château. Tel les tours surmontées d'un pinacle coniques,

les murs couronnés d'un crénelage.

Réalisation unique non seulement dans la région mais dans tout le pays, l'église par ses dimensions, son programme décoratif et son architecture et qui est située dans l'enceinte.

Et en ces lieux les règles sanitaires s'imposent.

On trouve un mélange de différentes architectures tel que du gothique, l'influence mudéjar et de l'héraldique royale. Le portail est un symbole de deux registres:

religieuse et idéologique, on y voit la vigne qui grimpe, représentation symbolique du Christ mais aussi l'ecu royale et les deux sphères armillaires qui sont en fait les deux faces d'une même sphère, emblème du roi Manuel 1er et symbole de la perfection et de la totalité.

En voici quelques détails, ce visage très particulier


ou encore une perspective différente ;

Que c'est tentant une cloche à porté de main , mais elle n'a pas osé !

Nous aimons les arbres alors dès qu'il demontre une force nous les fixons sur image

Les gargouilles originales,en forme de canon pour tromper l'ennemi???

Après cette visite nous n'avons plus trop envie de rouler, est ce le temps maussade? Nous longeons le barage d'Alvito mais aucun chemin nous y mène, nous traversons un tout petit village Oriola

bien mignon

et nous trouverons tout proche un verger d'oliviers qui va nous héberger pour la nuit.

Dans ces terrains aux herbes très très sèches, allumer le réchaud nous oblige à l'ingéniosité pour une sécurité maximum.

Ce soir 40 kilomètres et oui visiter ou rouler il faut choisir!

cela ne nous ne sert à rien de poursuivre nous sommes à 15 km de Portel que nous voulons visiter et ou il faut aussi nous ravitailler.

Bonne😴

Tient je termine à nouveau avec un bivouac et regardez le vent se rend visible à celui qui veut le voir😉

4

Lundi matin, l'empereur, le roi, sa femme et le petit prince..... Hou la là !!! les débuts de semaine difficilent pour Pascal!🤪 Pourtant on ne boit que de l'eau, c'est cela, va falloir se trouver une cave viticole!😋🍾

Donc, nous quittons notre verger d'oliviers illuminé de soleil dans un ciel d'azur. Les eaux du barrage d'Alvito veulent faire concurence à l'océan.

La route jusqu'à Portel est très agréable vallonnée au milieu de prairies et de chênes. Pour l'instant toujours très peu de circulation nous en profitons!!

Au détour d'un virage, le château de Portel se découpe dans le ciel.

A l'entrée de cette ville un mémorial important à mes yeux, commémorant les 40 ans de la révolution des oeillets. Surtout que la jeunesse n'oublie pas et si seulement toute la jeunesse et moins jeunes d'Europe pouvaient ne pas oublier🤔

Toutes les personnes de plus de 50 ans que nous croisons ont connues la dictature, la délation, certain la torture, ils ont eu faim, d'autres ont été obligé de s'exiler en France ou ailleurs.

Voici le chateau

dont il reste un donjon datant du XIV ème siècle

et la fortification

des tourelles

qui offre un joli point de vue sur les environs.

Dans les rues un jeu de couleurs entre un laurier et un flamboyant.

Après une pause dans le parc où nous avons pu admirer un bel olivier

nous repartons sur les routes innondées de soleil, direction le barrage d'Alqueva.

Les anciens aux terasses des cafés ou assis sur le pas de leur porte à l'ombre nous glissent un petit mot, un signe de la main, pas toujours facile à comprendre le Portugais alors sympatiquement Laetitia lance un

" Obrigado" avec un 😊.

N'est ce pas un beau cadeau de la vie temps pour nous que pour eux???

Cette fois-ci la route est très très vallonnée, heureusement le vent fait glisser sur notre peau une douce fraîcheur.

Oliviers, chênes et de temps à autre un troupeau de vaches arrête toute activité pour nous regardé passer, complètement ébobie de nous voir rouler si vite...dans les descentes!😅

Les montées ce n'est pas la même chanson!

Sur la route qui monte tout au fond, un point c'est Laetitia!! 

Voici un bras du barrage d'Alqueva sur le cours du fleuve Guadiana que nous avions traversé en bateau pour passer de l'Espagne au Portugal.

Le barrage a changé l'atmosphère de la région, maintenant place au loisir aquatique! enfin avant le covid 19, car en ce moment il ne se passe rien, pour notre plus grand plaisir et celui de nos esgourdes qui sont ravis d'apprécier, le bourdonnement des insectes qui butinnent, le chant des oiseaux ou le bruissement du feuillage des chênes du au vent.

La région est riche en châteaux, villages typiques et médiévaux mais aussi une belle gastronomie tel les "açordas" une panade, les " migas" mélange de pain, huile d'olive et ail, les charcuteries et les vins de l'Alentejo. Nous allons tenter de vous faire découvrir cela aux mieux dans les jours qui viennent.

Pour l'instant nous allons passer la soirée au bord du lac, nous y baigner, et surtout observer les étoiles, car nous sommes dans une région considéré par l'UNESCO

" réserve pour l'observation des étoiles"🌟⭐🌠

Pas de pollution lumineuse effectivement le ciel était magnifique et nous avons eu droit à une étoile filante.

Ce matin la lune n'était pas encore couché quand le soleil lui se levait.

Incroyable quand on observe le ciel tant le jour que la nuit, avoir la curiosité d'essayer de comprendre comment ça fonctionne. On nous parle d'année lumière mais qu'est ce?

Une année lumière équivaut à 9500 milliards de km.🤪 La lumière qui nous parvient des cieux va à une vitesse de 300 000km secondes.😱

La lumière de la lune met 1'25 à nous parvenir pour 385 000km

celle du soleil 8'30 pour parcourir 150 millions de km

et la lumiere de Proxima de Centaure l'étoile la plus proche 4 ans et 4 mois!😳😳😳

Ce n'est pas que je veuille vous épater mais en regardant ce ciel, ma curiosité s'est excité tout à coup, alors j'ai fait les recherches pour comprendre un minimum. Que dire: c'est exaltant, c'est époustouflant, et que nous sommes petit dans cette immensité.

Enthousiaste, j'avais simplement envie de vous partager ce que vous connaissiez surement et qui me laisse encore plus admiratif face à l'univers.

Nous changeons notre fonctionnement à partir de midi le thermomètre atteind les 40° et ceci jusque vers 17hoo.

Respectant notre corps car nous voulons que notre monture nous emmènent très loin nous allons éviter de rouler par de telles températures.

Nous nous levons à 5h30, pour un départ vers 8 hoo/ 8h30, et oui le matin pour nous c'est sacré de prendre notre temps, et je pratiquait déjà cette méthode quand j'étais en activité.

Nous roulons un maximum le matin et reprenons la route en fin d'après midi pour une vingtaine de kilomètres.

Levé avec l'aube nous avons pu observer une harde de sangliers qui partait vers les forêts pour se cacher et s'abriter des fortes chaleurs.

Puis ce fut un troupeau de vaches qui descendait vers le lac pour s'abreuver.

Matinée bien animée!!!

A notre premier rond point il y à une arène avec une statue démontrant la force du taureau face aux hommes.

Depuis que nous étions au Portugal nous n'avions plus vu d'arène. Dans la région de l'Alentejo chaque village en possède une, est ce le fait que nous soyons proche de la frontière Espagnol?

Voici l'oeuvre d'art du barrage.

Ce barrage a une surface de 250 km2 pour une retenue de 4150 millions de m3 d'eau.

Il fut mis en eau en 2002, jadis s'étendaient ici des champs, des oliviers, des chênes liège et un village.

Après le barrage le fleuve Guadiana reprend son cours normal et au loin Moura où nous nous rendons.

Après quelques belles petites bosses voici la ville de Moura et son château.

Nous nous promenons dans les petites rues de cette ville qui doit sa prospérité à l'huile d'olive et à ses thermes qui permet d'avoir une usine d'embouteillage d'eau.

A l'entrée du parc des thermes la fontaine des trois becs,

le petit parc est charmant avec son kiosque

et une belle vue sur les environs.

Un tour sur les tours du château qui date de l'époque Maure XII / XII ème siècle.

D'ailleur le nom de la ville Moura signifie La Maure.

Après que les rois catholiques eurent chassés les Maures, ce lieu connu de nombreuses batailles entre l'Espagne toute proche et le Portugal, d'ailleurs pendant un temps la ville et sa région fut géré par l'Espagne et le Portugal, ils n'arrivaient pas à s'entendre sur la délimitation de la frontière.

De ces differents faits le chateau n'est que ruine.

Repas et sieste dans le parc des termes nous repartons en fin d'après midi, le vert des vignes dénote dans cet environnement désèché par le soleil et le vent. En plus cela nous fait du bien un beau vert, a vrai dire un bon verre ne serait pas de refus!!😉

Mais où sont les viticulteurs ici??

Aucun caveau, aucune cave où déguster comme nous connaissons sur nos routes du vin, pourtant il y a de plus en plus de vignes.

Dans cette région l'architecture des cheminées à changer elles ont pris une forme ronde.

Nous nous trouvons un lieu sympa avec table de pic nic en bord du lac du barrage.

Belle soirée dans un paysage beau par sa simplicité et son calme


Entouré de chênes majestueux!

Ce mercredi matin nous nous trouvons face à deux jours férié au Portugal ce 10 juin en l'honneur d'un poète Luis de Vaz Comaes, aussi réputé que Dante et Schekspir.

Pendant la dictature cette fête fut transformé en " fête de la race".😢

Demain c'est une fête religieuse.

De ce fait les villages que nous traversons sont bien calme. Nous passons un grand pont qui traverse l'un des bras du lac,

ce barrage a immergé de nombreux petit vallon, de ce fait selon son niveau d'eau apparaissent entre 226 et 427 iles. Sur ces 250km2 immergé il y a une multitude de bras qui provoquent un véritable labyrinthe, pour se faire une idée de son importance, il possède 1200 kilomètres de côte.

Nous voici à Luz, c'est le seul village qui fut recouvert le 8 février 2002, lors de la mise en eau du barrage . Les 212 maisons ont été reconstruites quelques kilomètres plus loin, un très beau musée explique la vie dans l'ancien village,

Une barque servant à la pêche sur le fleuve libre. 

la construction du nouveau village, les avis des habitants...

Vue du nouveau village

Pour des raisons écologique la loi impose de retirer des maisons tout tuyaux, fils electriques etc...et ensuite toute les maisons furent détruite à coups de pelleteuse, église comprise. Impressionant et émouvant!

Mourao nous y arrivons pour midi, le chateau est fermé pour cause de réfection. Ce château fut un point stratégique pour la défense de la frontière Portugaise au XIV ème siècle .

Nous sommes à 7 kilomètres de l'Espagne mais frontière fermé pour cause de covid, les quelques terrasses ouvertes sont occupées par des autochtones et deux Français qui fête leur 13 mois sur les routes d'Europe avec une bière locale.

Au centre du village un parc très bien fleuri aux milles senteurs.

Belle façade pour le centro commercial.

Il fait très chaud nous nous installons sur une air de pic nic avec plage en bord du lac. Comme nous ne somme qu'à 17 kilometres du prochain lieu à visiter nous nous trouvons un petit coin sur les flancs regardant cet immense plan d'eau pour y passer une douce nuit.

5

Ce matin nous quittons notre lieu de bivouac sous un soleil radieux. De loin nous disons au revoir au village de Mourão

et voici sur notre droite le village de Monsaraz perché sur sa coline que nous allons gravir.

Mais avant cela nous enjambons le pont sur le fleuve Guadiana.

Voici la photo d'une carte qui vous donne l'idée de tous les bras que provoque le barrage.


Face à nous la belle montée 1km600 pour atteindre Monsaraz. Un balai de camping car nous doublent ou nous croisent dans cette montée avec des passages sévères. Mais les encouragements, pouces levés et autres démultiplient nos forces. Nous sommes accueilis par une chorale d'hommes muette.

Nombreux parkings, beaucoup d'animation, heureusement que la frontière avec l'Espagne est encore fermé car ce serait la cohue!😁

Nous arrivons dans l'un des plus beau vilage du Portugal. C'est bien vivant et il y a assez d'espace, maintenant on parle de distanciation sociale!😷

Une chaise implanté à demeure pour admirer la plaine et le barrage d'Alquelva,

l'un de nos derniers regards car nous le quittons tout à l'heure. Nous laissons nos vélos en confiance près des camping car et partons à la visite de Monsaraz.

Ce village est très ancien puisque des traces existent depuis l'époque préhistorique. Sa position défensive privilegiée a entraîné une occupation succecive des romains, des arabes, des juifs et des chrétiens.

Ce qui nous surprend c'est le schiste qui domine et certain petit coin nous transporte de manière fugace en Bretagne.

Nous nous promenons dans un dédale de ruelles pavées,

étroites et fleuris.

Aujourd'hui les rues sont livrées aux promeneurs appreciant surement la magie de ce lieu mais insouciant sur la manière moins guillerettes dont vivaient nos ancêtres à l'époque féodale.

Les cheminés énormes sont très typiques de la région et datent d'environ 300 ans.

Ce petit village de 200 âmes environ compte 6 églises et le château de l'époque médiévale

d'où il était facile en ces temps anciens de surveiller tout allé et venue dans la plaine ou sur le fleuve,

Aujourd'hui ces constructions nous font bénéficier de magnifiques points de vue sur le fleuve endigué

ou sur la plaine, les vignes avec leur vert sont facilement repérable.

Nous trouvons un caviste où nous nous procurons un vin de Monsaraz on est en plein dans le local.

Les vignes cultivees sur du schishte donnent des vins minéraux. Les shistes favorise la finesse des aromes et permet une longueur en bouche.

Pour ceux qui aiment les vin terreux c'est un super produit.

Souvenirs de ce village...

Nous redescendons de ce promontoire et nous arrêtons devant un dolmen nous rappelant effectivement que la région est habitée depuis très longtemps.

Cromelech 

Ces pierres sont toujours très impressionantes il ne faut surtout pas oublier comment elle furent érigées et quel était leur rôle.

Ravitaillement en eau à une magnifique fontaine.

Source et fontaine de  Telheiro

Un autre dolmen et au loin sur la sommité de la coline, Monsaraz.

Nous cheminons sur de petites routes très très tranquilles, ce qui est bien agréable, culture, troupeaux de moutons ou de vaches mais aussi beaucoup de friches, des hectares de friches. A l'autre bout du monde des forêts sont arrachées pour cultiver des céréales qui vont nous être acheminées!🤔

N'y aurait il pas un problème ????☹

Le paysage n'est pas du tout ennuyeux car en plus c'est très vallonné, quand Laetitia cri

" incident technique!!!"

Pour un incident technique en vélo c'est difficile de faire mieux!!

Que faire ??

On prend un peu de temps, Laetitia la mécano maison fait tourner ces meninges🤒!

Nettoyage, remontage, resserage ma force est utilisée pour cet occasion et on va bien voir. Avec les côtes à gravir on va vite être fixé! Un kilomètre, cinq kilomètres, quinze kilomètres ça tient!!

Super!! Nous sommes à Terena ici aussi un chateau dominant le village,

mais depuis le début d'après midi le ciel s'est couvert et un vent fort balaye la campagne. Cette fois ci le ciel est sombre et nous essuyons une petite averse.

Beaucoup de maisons sont fermées mais les ruelles sont sympa

et le chateau imposant.

On voit bien le barrage de Lucefécite

où nous avons prévu de monter notre cabane.

Pour l'instant nous flanons encore dans ces rues beaucoup moins touristiques

et decouvrons un azulejos reproduisant le village.

Pas facile avec ce vent de se trouver un petit coin, pour finir nous trouverons derrière un muret du barrage où nous avons une belle vue sur le château.

Ce matin le ciel est toujours bien gris, nous prenons au plus court la direction d'Evora qui est à 60 kilomètres. Et croisont les doitgts 🤞🏼🤞🏼quand nous pensons au pédalier du vélo de Laetitia. Pourvu que cela tienne!

Le ciel est bien noir et il serait étonnant que nous passions à côté de la pluie, d'ailleur il suffit de le dire que la voici 🌧 , mais là à notre gauche un abri bus. Génial !

Attendons intelligement et j'en profite pour un petit 😴.

Les nuages passés nous repartons et voici la petite ville de Redondo, avec bien sur: un château.

Nous laissons nos vélos sur une grande place un peu triste et nous partons direction le point le plus haut du village. Une église,

une belle porte que nous passons et nous découvrons à l'interieur de ces fortifications tout une ancienne ville mais qui n'est absolument pas entretenue.

Nombre de maisons sont dévastés, toits béants, les monuments publics même une église ne sont guère en meilleur état. On sent qu'il y a eu un début, un frémissement d'amélioration et surement toujours le même problème plus de moyens.

C'est vraiment dommage car en ce lieu il y a toute une histoire qui mériterait d'être mise en valeur. Cette partie de Redondo ferait aussi un beau village médiéval. Pour l'instant c'est triste.

Le vent souffle et rafraîchit l'air ambiant. Il nous reste 37 kilomètres jusqu'à Evora et que des montagnes russes mais pour l'instant ni la pédale ni Laetitia ne présentent de faiblesse!😉

Alors nous repartons face au vent, avec plein d'humiliter pour affronter cette force de la nature. Dans ces cas pour ne pas nous épuiser nous nous relayons tous les 3 kilomètres. L'asphalte défile sous nos roues, par contre mauvais point pour les automobilistes Portugais qui roulent très vite et parfois nous frôle.

Après 65 kilometres et 700 de D+ nous voici au camping d'Evora et oui cela fait 14 jours que nous sommes repartis même si nous nous sommes baigné dans le lac, une bonne douche chaude nous fera le plus grand bien, un peu de lessive aussi.

Evora est une ville inscrite au patrimoine mondiale de L'Unesco beaucoup de choses à visiter il est plus facile pour nous d'être dans un camping.

Et avec tout ça, la pédale à garder toute son efficacité! ce ne devait être qu' un desserage d'écrou, car avec une usure le pédalier n'aurait pas tenu surtout avec les côtes et Laetitia pour tester forçat dessus cet après midi.

Donc tout va bien!😊

6

Nous voici à Evora, ville blanche perchée sur sa coline

à l'abri de ses murailles, encore appelée ville musée.

Classé centre historique au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1986.

La praço de Giraldo

est le point de départ pour effectuer le circuit de découverte de la ville. C'est une grande place entourée d'un côté par des arcades,

dominé par l'église Santo Antäo du 16 ème siècle, s'y trouve le balcon où fut prononcé plus de 20 000 condamnations à mort pendant l'inquisition. Une plaque sur le sol commémore ces atrocités.

La fontaine en marbre d'estremoz et ses 8 robinets qui correspondent au 8 rues débouchant sur la place.

Les retraités souvent assis autour de cette fontaine

sont fidèles à une maxime du poète écrivain Portugais Fernando Pessoa; " Un homme peut, si il est vraiment sage, jouir sur une chaise de tout le spectacle du monde".

Nous on préfère depuis un vélo !

Evora fut à l'époque romaine un oppidum, ayant soutenu César face a Pompée elle fut récompensé reçu un titre honorifique et se developpa.

D'ou le temple romain qui date du 2ème siècle apres JC, il existait le vestige d'un arc de triomphe qui fut demoli en 1570 pour construire l'eglise de Santo Antäo.

La ville fut éphémèrement musulmane au XII ème siècle, reprise en 1166 par les rois catholique, elle devint résidence royale pendant une longue période.

Grand centre religieux et plate forme commerçante, Evora connue son sommet au XVI ème siècle où elle fut élevée au rang de métropole écclesiastique.

Son déclin arriva après le siège du 29 juillet 1808, l'une des plus sanglantes bataille de la première invasion Napoléonienne, elle fut pillée et de nombreux habitants se rebellants furent assassinés.

Ce riche passé se reflète dans une quantité de monuments et de fastueuses maisons

que l'on retrouve dans l'enceinte de l'ancienne muraille de la ville.

Evora c'est un embrouillamini de ruelles, de traverses

qui nous emmène à la découverte de demeures pratriciennes et des nobles de la renaissance.

Nous avons décidé pour la visite d'Evora de nous abandonner à l'art délicat qui marie flânerie, rêverie afin de gouter cette ville en profondeur, de s'y perdre et de s'y retrouver, de croiser et recroiser notre route qui fini par nous faire voir la ville plus grande qu'elle n'est.

Laisser notre regard zoomer sur des détails qui permet de s'émerveiller et de se surprendre.

Alors l'histoire historique devient moins interessante, que la beauté du marbre de la fontaine de Porta Moura

ou du vent dans les plumes du paon posé sur les ruines situé dans le parc public.

Laisser ses pensée voguer sur la beauté d'une fenêtre, la difference d'architecture de plusieurs époques sans vouloir à tout prit rechercher l'histoire ou les dates.

Simplement regarder et apprecier ce qui sied à notre oeil et se laisser charmer par la rosace

ou le tympan d'une porte d'église.

Vivre la visite pour soi dans une extase de découverte de la beauté créé par des sculpteurs,

des maçons, des architectes

et parfois le petit plus offert par des fleurs.

Visiter et se laisser surprendre c'est une autre manière, c'est celle que nous avons decide d'appliquer aujourd'hui.

C'est cela la liberté, décider de visiter comme je l'entend, comme j'en ai envie à cet instant et ce n'est pas la multitide de choix dans les rayons du supermarché.

Nous avons croisé un pendant du pont des soupirs de Venise celui-ci aussi mène au tribunal mais n'enjambe pas un canal.

Ruelles, azulejos, façades, Evora c'est livré à nous, merci!

La muraille, les romains ont construit un rempart sur des fondations celtiques, agrandit à l'époque médiévale et modifiée par Vauban. elle fait 6 kilomètres de long.

Evora la blanche sur sa coline nous aura livrée son coeur, charme, douceur mais aussi combats et douleurs, la richesse de ces explorateurs

et ses transformations avec ces maisons construites dans les arches de l'aqueduc.

Evora c'est une ville étudiantes venant de toute l'Europe, c'est ici que se trouve l'une des plus vieille université du monde. L'université des jesuites créee en 1559. Cela lui donne une vie particulière mais le covid ne nous permetra pas de connaitre cela car l'université est fermée et les étudiants absents.

Porte d'entrée de l'université  


Voici les plaisirs épicuriens que la gastronomie locale nous fit découvrir: La tradition avec l'apéro les" caracoïs "

Escargots  

Le migas avec du porco iberiquo

et un vin de la région

Le lendemain après de nouvelles agapes de plats locaux

En haut à gauche gratin de morue, en dessous une migas crevettes, coquillages, accompagné d'un Monsaraz blanc très fleuri et des terrines de porcs pour ouvrir l'appetit.

Pour digérer, une promenade le long de l'aqueduc

long de 2 kilometres construit entre 1531 et 1542 et qui est toujours en fonction.

Et son arrivée en ville!

Evora à voir et revoir!

I love you!

7

Nous quittons le camping d'Evora et reprenons la route avec nos vélos. Souvent l'on s'extasie devant un ciel bleu azur sans le moindre petit nuage. Ce matin le ciel est moutoneux et il donne une belle perspective, je trouve cela très joli.

Nous allons faire un voyage dans le temps.

Le menhir dos Almendres, aligné avec le solstice d'été.

Le Cromelech ou cromeleque dos Almendres, se situe dans la pente d'une coline du sommet. D'ici nous avons une belle vue sur Evora.

Au milieu d'une clairière de chêne liège se dressent les 95 monolithes de granit qui sont disposés selon un plan oval de 60 mètres sur 30,

ce site atteste d'un changement et de la transition entre l'Homme chasseur cueilleur et le début de la sédentarisation.

Ce serait le plus ancien d'Europe -7500 ans et il aurait été remanié il y a -5000 ans pour être aligné sur le soleil, la lune et les étoiles, suggérant un objectif mystique et cosmique.

Sur certaines pierres on devine des gravures.

Ces derniers jours, c'est nous qui admirions le soleil, la lune et les étoiles quand on pense qu'il y à 5000 ans nos ancêtres faisaient la même chose...

Dans notre société contemporaine on se croit super intelligent car nous pouvons mettre des millions de données sur une puce etc.... n'oublions pas que si nous en sommes là c'est grâce à l'évolution de l'homme au fil des millénaires et nous récoltons le fruits du travail de milliers d'années, alors ne nous prenons pas pour ce que nous ne sommes pas!!

Ayons de la reconnaissance et du respect.

Nous reprenons nos vélos pour rejoindre la route, nous avons 4 kilomètres de pistes ravinée à emprunter, pas facile avec le chargement.

Enfin la route et nous retrouvons vite un bon rythme traversons Monte de Oliverinhe, tout de bleu.

Nous croisons des panneaux de signalisation amusant mais interressant pour la protection de la faune, des tunnels ont été mis en place pour le passage des batraciens.

Pas facile de trouver de quoi bivouaquer ici, tout est clôturé avec la plus part du temps des barrières à l'entrée des chemins. Cela ne rentre pas trop dans notre démarche d'ouvrir une barrière pour nous installer.

Patience et persévérance, nous trouvons toujours. Nous sommes le long d'une culture de chêne liège, ce dernier est cultivé dans tout le Portugal mais la région qui en produit le plus c'est l'Alentejo où nous sommes.

Le Portugal est le premier exportateur au monde avec 54% de la production mondiale.

Avant de pouvoir récolter le premier liège que l'on nomme le liège mâle (et qui n'est pas de bonne qualité), il faut attendre que l'arbre est 25 ans.

Les chiffres indiquent le nombre d'année de la récolte, ces chênes connurent leur premier demasclage cette année  

Puis le " demasclage", nom qui exprime l'enlevement du liège femelle aura lieu tout les 9 ans.

Prochaine recolte dans 9 ans! 

Mais le liège est vraiment de bonne qualité à partir de la 3 ème récolte. La production principale est pour le bouchon mais aujourd'hui la diversité est grande allant de l'isolation aux objets décoratifs en passant par les vêtements et chaussures.

Le liège à ce grand avantage d'être isolant et résistant. Un chêne liège vit entre 200 et 250 ans mais il y en qui ont 800 ans, par contre une température moyenne de 12 à 19° leur est nécessaire pour bien se développer

Ce matin nous déjeunons avec le lever du soleil et l'éveil de la nature.

Attentifs, petit a petit le chant des oiseaux s'élèvent des chênes qui nous entourent et se multiplient, plus lointain ce sont les cloches d'un troupeau, le meuglement des vaches, le barissement d'un âne, le chant des coq etc...

Instant magique du soleil qui illumine petit à petit les branches, cette beauté n'est réservé qu'aux lèves tôt😉.

Nous traversons le village de Comenda

et après 22 kilomètres le long de la nationale 4, très circulante nous arrivons a Estremoz.

Estremoz capitale du marbre, il existe dans les environs 160 carrières. Les romains occuperent ce lieu, intéressés par la richesse du sol en marbre.

Le château

dominant le village est du XII ème siècle avec une tour en marbre.

Une muraille du XVII eme siècle entoure la vieille ville

une belle porte nous accueille

passé celle-ci la surprise de l'état de délabrement de l'ancienne ville est à faire pleurer😭 ceux qui aiment et respectent les vieilles pierres.

Petite ruelles,

arcades de l'église cohabitant avec le chateau,

point de vue sur les environs

et plus bas la Torres da Couraça plus belle vue du haut.

Dans la nouvelle ville l'église de marbre est belle

ce qui est encore plus impressionant c'est de savoir qu'elle fut inaugurée en 1995 alors que les traveaux débuterent il y a 300 ans.

Nous n'avons pas trouvé d'explication sur la raison.

Quelques belles maisons en azulejos

mais c'est surtout le café Aguas d'Ouros datant de 1909 qui a retenue notre attention, l'architecte fut surement inspiré par Gaudi.

Il est emps pour nous de quitter la capitale du marbre et de trouver un lieu de bivouac qui ne soit pas de marbre!!

Le paysage a du relief avec une petite serra sur notre droite,

Ce soir nous dormirons sous un chêne liège dans un verger d'oliviers.

Le chêne liège est maintenue même dans les champs de céréales ce qui offre de beaux spectacles car il est spectaculaire de part sa ramification.

Ce matin nous n'avons que 10 kilomètres pour atteindre Vila Viçosa.

Notre route passe au milieu des carrières de marbres

et dans un village une statue honore le dur travail des ouvriers de la carrière .

A l'entrée de la ville un oiseau en marbre nous accueil.

Nous prenons la direction du palais ducal et notre surprise est grande en arrivant sur cette place, c'est sublissime, grandissime, épuré.

Ce palais ducal fut construit de 1502 à 1770 par la dynastie des Bragança.

Le palais dont la façade est en marbre mesure 110 mètres de long,

depuis 1933 il est ouvert au public, à l'interieur s'y trouve un musée et une bibliothèque.

En face du palais l'église Augustin construite en 1277 et qui devient en 1677 le panthéon de la mémoire des Ducs de Bragança.

Ici le marbre est présent partout, lampadaires,

bordures de trottoir, le moindre mur, porte ou sculpture tel la " porta dos Nós".

Nous voici au musée du marbre, des veines importantes ont été découvertes depuis l'époque romaine.

C'est un marbre de qualité supérieur réputé dans le monde entier.

Le marbre joue un rôle important dans l'économie régionale voir nationale du Portugal.

Nous découvrons que ce Portugal est une terre riche : entre la culture des oliviers, le vignoble dont les vins sont exquis, la richesse du liège et maintenant le marbre. Si on rajoute un climat des plus agréables, une population affable et un cout de la vie pour nous très intéressant, sommes nous au paradis ???😇🧚‍♀️🧚‍♂️

Le musée explique l'extraction du marbre,

Ancienne carrière  

présente d'anciennes machines,

des sculptures et ce qui est intéressant nous présente la difference entre marbre non poli et poli.

Dominant la ville le château du XIV ème siècle qui derrière ces murailles

abrite quelques maisons,

bien sur une église et nous offre un très beau point de vue

d'où nous appercevons les nombreuses carrières.

Dans ces murs nous visitons le musée archéologique riche en pièces romaine dont la piece:

"Laetitia " qui est une personification du bonheur, de la beauté et de la fécondité. Véridique !😊

Heureux l'élu de son coeur!

Pas facile les visites masqué coronaïque ( mot du rédacteur )

Depuis le château nous avons une très belle perspective de la place de la république

qui est dominée à son extrémité par le temple du XVII ème siècle nommée église du collège.

Un petit tour dans les rues et notre regard ne reste pas insensible aux façades, clochers ou vue insolite.

Sur cette place le buste de la poétesse Florbella Espanca dont les oeuvres furent surtout connues après son suicide.

Considéré au Portugal comme l'une des plus grandes figures féminine du début du XX ème siècle, son oeuvre est caractérisée par la souffrance, la solitude, le désenchantement et la sensualité.

• • •

Restaurant

"Florebela espanca": délicieux, copieux et prix très abordable.


Tarte cannelle et courge de siam, migas aux asperges et sauté de porc, vin rouge, poisson du jour a la coriandre

Nous ne voyons pas le temps passer dans ces petites villes où nous nous enrichissons culturellement, mais l'heure de partir vient de sonner au tosquin de l'église Augustin!

Plus de 16 heures et le soleil chauffe fort, la route aussi et encore plus de 30°. Nous suons dans les montées😅 et les descentes à plus de 50km/h nous rafraichissent😜

Toujours la même complexité pour trouver le lieu de bivouac beau portail ne donnant sur rien,

ou simple portail cadenassé et de la clôture sur des kilometres.

Il nous faut être patient et profiter du portail qui n'a pas été fermé pour nous installer à l'abri des regards dans un verger d'oliviers

avec vue sur l'Espagne toute proche.

8

Ce matin levé de soleil dans les feuilles de la vigne proches de notre bivouac.

Nous sommes accueillis à Elvas, "la plus grande ville fortifiée d'Europe" par une porte

avec une fontaine ornée d'immense azulejos.

Le soir un peu fatigué pour finir notre blog dont vous êtes les fidèles lecteurs je me suis installé dans un parc qui me donna l'inspiration.

Le journal du voyage étant bouclé..

nos destriers avec l'huile de nos genoux vont nous hisser dans la vieille ville au sommet de la coline. Nous laissons nos vélos sur une place ombragée et sous la surveillance des chauffeurs de taxi, du moins c'est ce qui nous plait de croire car ils font le pied de grue juste en face. Nous arrivons sur la "Praça da Republica", grande et belle place, vide!

Nous sommes quand même dans une ville classé à l'UNESCO depuis 2012 et faisant partie avec Evora d'une des plus belles attractions de l'Alentejo. Nous sommes les seuls touristes. Cela donne effectivement une ambiance très Portugaises car sur les terasses les hommes parlent et rient très fort. La chaleur exterieur mais aussi celle du vin local aidant!!😁😲

Les gens s'interpellent dans la rue, nous nous faisons petit pour ne pas perturber cette vie d'après confinement et nous régalons du spectacle. D'un autre côté cela nous fait mal au coeur pour tous ces commerçants, restaurateurs, taxis, musées, ....

Voilà plusieurs jours que nous visitons des batiments, musées nous sommes chaque fois les seuls, le personnel , l'entretien, ce n'est pas avec 6 € de visite que les meubles pourrot être sauvé ! Inquiétant cette affaire! Mais que faire? Gardons le sourire😊 la bonne humeur et l'espoir car de tout passage négatif, difficile on ressort du positif.

Cette place est magnifique, de belles batisses et à l'une des extrémité l'église Notre Dame de l'Assomption du XVI ème siècle de style Manuelin et Baroque.

L'histoire commence ici à l'époque des Celtes les premiers habitants, puis les romains de -155 avant JC. Puis pendant six siècles, le déclin de l'empire romain permis aux Wisigoths de s'installer pendant 200 ans. Aux VIII ème siècle les Maures arrivent et déclenchent la croissance de la ville, les deux premiers fort sont construit.

Nous sommes aux XIII ème siècle et Elvas revient au royaume Portugais et acquière un statut de ville forteresse nous sommes en pleine guerre de restauration de 1640 a 1668.

Les fortifications au fil des occupations et des siècles s'agrandirent, se renforcerent pour rendre la ville imprenable.

La balade dans la ville nous fait découvrir comme à chaque fois, ruelles,

architecture,

le pilori,

la place du château,

une vue sur les fortifications et les anciennes casemates réhabilités.

Des fortifications nous avons une belle vue sur l'arrivée de l'acqueduc,

de nombreuses belles portes tant pour piétons

que pour véhicules permettent de pénétrer dans la ville.

Pour nous abriter des fortes chaleurs nous visitons le musée d'art moderne.

La plus part d'entre nous critique l'art moderne, il est évident que les statues de la Grèce antique ou romaine, les oeuvres de l'époque renaissance ou des aquarelles de paysages nous parlent plus facilement.

Dans l'art moderne rien n'est flagrant et plus nous cherchons a comprendre ce que l'oeuvre veut signifier plus nous bloquons notre imaginaire.

Est-ce que des Toulouse Lautrec, Van Gogh, Picasso furent compris à leur temps???

Alors laissons nous porter, nous évader, donnons nous le droit d'aimer ou ne pas aimer mais soyons toujours à la recherche d'ouverture de notre esprit qui laissons place à nos rêves fantaisistes.

Lustre en tampax 

Pour conclure la visite, L'escalier du batiment est phénoménal tout en marbre.


L'aqueduc Armoreira est une œuvre du génie civil Portugais construit du XVI ème siècle au XVII, 843 arches, point le plus haut 31 mètres pour 7 kilomètres de long et il est toujours en fonction.


En repartant nous longeons la frontière Espagnole qui n'est qu'à quelques kilomètres, nous appercevons très bien la ville de Badajoz qui est en Espagne.


Nous nous trouvons encore un beau bivouac toujours sous la surveillance d'olivier; l'arbre bien sûr !

Après une belle nuit et réveiller par les oiseaux qui s'en donnent à coeur joie dans les eucalyptus tout proches, par instant leur chant est dominé par celui d'un loriot. Magnifique !🐦

Cette fois-ci nous piquons plein nord et arrivons à Campo Maior.

Ville, elle aussi fortifiée la belle porte qui nous accueille ne reflète pas du tout la désuétude des maisons au passé riche de la ville que nous traversons. Nous relèveront quelques petits azulejos

un dessin d'art de rue

et porterons un regard sur la muraille avant d'attaquer 22 km sur une route nationale.

Heureusement la circulation n'est trop importante car sur 10 poids lourds qui nous ont doublés il y en avait en moyenne 2 de sympa.😥 Route pas très interessante, grande ligne droite et montagnes russes.

Arronches, une petite visite. Cette ville nous conta une vieille histoire:

" Dans les temps anciens, dès l'aube, les habitants ouvraient les portes des porcheries et laissaient les cochons vaquer à leur occupation favorite.. Fouiner toute la journée...le soir arrivant ils revenaient au village".

Nous grimpons la belle côte pavé qui mène au centro historico! Les ruelles sont paisibles et l'ensemble des batisses mieux entretenues qu'a Campo Maior.

Nous y flanons un peu, une ruelle avec une arche,

une façade en azulejos

et une porte,


Village pitoresque, regardez le tour de cette fenêtre,

moins connus des hauts lieux touristiques, il nous reserve de beaux moments,

une perspective sur les clochers car il est évident qu'au Portugal chaque village possedent plusieurs églises, la présence catholique est très forte.

Voilà les pavés bien disjoint que nous et nos vélos adorons😫 dans toutes aglomerations Portugaise il est impossible d'y échapper.

Une belle surprise un panneau indique des peintures rupestres cela nous interesse bien.

Ce n'est pas sur notre route, tant pis nous ferons le crochet. Nous parcourons les 13 kilomètres qui nous séparent des peintures avant 14hoo car après nous refusons de rouler sous des temperatures dépassant les 40°.

Nous arrivons au pied d'une petite falaise rocheuse, il y a bien encore une passerelle en bois, un panneau explicatif dont l'état annonce des signes de fatigues. Guère d'entretien mais aucune dégradation au niveau des peintures et c'est là l'essentiel.

Nous discernons sur la paroie rocheuse tout d'abord des traits,

plus loin des dessins représentant des hommes

et un peu effacé d'autres représentaient des animaux.

Comment dire? C'est un moment d'émerveillement, je ne sais si les mots peuvent exprimer la sensation que l'on à face à ces peintures de plus de 5000 ans.

La fin d'apres midi nous remontons sur nos velos et passons devant une typique cabane.

Nous reprenons notre route et nous mettons de suite en recherche d'un coin pour monter notre cabane. Cela reste toujours bien compliqué et il faut vraiment s'y mettre assez tôt vers 17h00 pour rester l'esprit tranquille, nous trouverons vers 18h15. Un coin tranquille face au soleil couchant.

9

Aujourd'hui nous prenons la direction de la montagne et les premieres côtes font comprendre à nos muscles qu'ils vont bosser!!

Quelle récompense quand au sommet de l'une de celle-ci, une figue au milieu de la route m'arrêta, pour deux raisons: on ne laisse pas un fruit tomber à terre et la deuxième qui dit figue, dit figuier et beaucoup de fruits. C'est Laetitia qui se colle pour la maraude.

Délicieuse ces figues!

Savez vous que ce fruit n'est pas un fruit mais une fleur polinisée par une guêpe liliputienne?🐝

Devant nous la route descend comme un toboggan pour mieux remonter en face apres avoir passé un petit vallon.

Arrivée de l'autre côté

on voit en face le figuier maraudé😉


Enfin c'est une belle vue!

Nous sommes dans la serra Sao De Mamede, quel plaisir cette verdure, ça régénère!

Un ruisseau, des châtaigners

dont les fleurs sont magnifiques.

Ça monte, ça descend en face de nous la sommet de cette serra qui se trouve à 1020 mètres,

on se croirait presque dans les Vosges.

La vallée que nous passons, se situe à une altitude avoisinant les 700/800 mètres, c'est paradisiaque!

Se côtoye vignes, figuiers, cerisiers, noyers, citroniers, élevages vaches et moutons, chênes liège et oliviers. Les jardins sont prolifiques de pommes de terre ,haricots...et le climat est agréable tout au long de l'année.

Un village blanc adossé à la montagne

et en face de nous un mamelon, le village de Marvão où nous nous rendons.

Une crête rocheuse; cette vallée nous ravie, paisible, calme et florissante que demander de plus.

La région recelle bien de surprises, après les peintures rupestre d'hier voici les ruines d'une ancienne ville romaine.

La cité romaine d'Ammaia fut construite un siècle avant J.C. dans cette vallée car la terre agricole est riche et l'eau coule en abondance.

Il est regretable qu'au fil des ans les pierres des monuments et maisons furent réutilisés pour construire des fermes, un pont ou carrément ensevellis pour le passage d'une route au milieu de l'ancienne cite romaine.

Dans ces temps lointain, les soucis étaient différents que de sauvegarder des vieilles pierres qui toutes taillées facilitaient le travail et permettait surement de gagner du temps.

Le musée révelle un certain nombre de pièces exceptionnelles.

Des bijoux et grâce au monde du numérique, il est facile d'admirer les minuscules gravures.

De nombreuses vaisselles dont une serie tout en verre, ce fut une des rares fois ou les archéologues trouverent des pièces en verre, intact de cette époque.

A l'extérieur, seul les bases du temple

Les reproductions sont intéressantes pour se faire une idee.

et des vestiges de la porte principale

Nous apprecions la vue sur Marvao qui est magnifique!


Et oui il va nous falloir grimper la haut!😰

Marvão sur son nid d'aigle! 

Et voilà c'est fait 5 kilomètres de montée mais le plus dur fut la chaleur!


L'entrée dans cette ville féodale se fait par une belle porte fortifié.

Mais il est 13h00, pour visiter il faut des forces surtout que les calories ont fondues, 36 kilomètres pour 873 de D+😛.

Depuis le temps que nous voyons des moutons brouter ces herbes sèchent, j'avais envie de gouter les saveurs de cette viande. Voila qu'ils viennent jusqu'à moi dans un caquelon en terre,

pour Laetitia migas de pomme de terre avec du porco😋.

Cette gastronomie Portugaise nous satisfait pleinement.

Marvão, petite ville emblématique de l'Alentejo situé sur un éperon rocheux à 803 mètres d'altitude, point culminant et stratégique de cette région faisant face à l'Espagne toute proche dont il fallait se protéger. Ici tout est construit sur la roche qui servit de fondation, parfois utilisé comme banc.

Ce lieu fut habité par les hommes préhistoriques, romains, arabe. Le vizir qui conquit la région réédifia les fortifications dans la montagne, les murailles s'intègrant aux escarpement rocheux font de Marvão un ensemble homogène entre l'oeuvre humaine et la topographie naturelle.

Le bourg avec ses maisons blanches protègé par les importantes murailles

possedent un patrimoine architectural riche.

Les ruelles étroites, avec de nombreuses arches,

des balcons dont les gardes corps en fer forgé représentent souvent les sphères armilliaire;

nous font profiter d'une douce fraîcheur.

Le chateau est situé sur le sommet nord du bourg, au point le plus élevé du plateau, il controle toute la région

Divisée en deux partie differentes unies par un réseau de murailles et de tours

qui contournent la place d'armes et les citernes de la forteresse.

Du haut de ces tours la vue atteind de grandes distances et permet de surveillé tout mouvement.

La place d'armes aujourd'hui est occupé par des fleurs et papillons.

Une deuxieme enceinte mieux abritée pour proteger les poudrieres et les armes, devenus des échoppes artisanales.

La dernieres zone fut construite plus tardivement au XVII ème siècle qui permettait l'utilisation d'artillerie plus lourde.

Du haut du donjon très belle vue sur le bourg.

Marvão est absolument à visiter, exceptionnelle par sa situation, son architecture et toute son histoire.

Voici un dernier regard

avant de repasser la porte des fortifications qui va nous mener à notre bivouac.

Au revoir Marvão !

10

Quelle belle nuit dans cette forêt, pas un bruit si ce n'est peut être ceux de nos ronflements 😴mais comme nous dormons nous ne les entendons pas!😁 Pas facile de réaliser des kilomètres quand les villages historiques se succèdent tout au plus de 3 lieues.

Cela nous permet quand même de passer nos

17 000 kilomètres

depuis notre départ l'an dernier et d'arriver à Castelo De Vide.

Nous n'utiliseront pas le pouce comme unité de longueur pour vous donner la distance parcouru pour visiter cette ville très originale. Nous commencerons les hostilités par une sangria pour fêter les 17 000!!!

Et avant d'aborder la visite historique les gens ont de l'humour ici!

Cette ville fut construite en plusieurs étapes tout d'abord un château de l'époque Maure en réfection actuellement,

sur le piton nord avec derrière les fortifications un village féodal. Nous entrerons par la " porte Da Villa "

traverserons les ruelles de cette partie féodale très verdoyante


Nombreuses maisons ont un jardin caché par de hauts murs

pour atteindre la porte " De São Pedro "

Depuis les fortifications du château nous avons une belle vue sur la ville et montagne proche.

En dehors de l'enceinte sur les flancs de la colinne: la juiverie. La mieux conservé du Portugal datant du XIII ème siècle aux rues en escalier tellement le pourcentage de pente est important, bien sur elles aussi très étroites

Au bas du quartier la fontaine

" Da Villa"

tout en marbre datant du XVI ème siècle.

L'eau ici a des propriété thérapeutiques et il y eu des thermes.

Il reste de nombreuses fontaines qui sont bien utiles par ses fortes chaleurs.

La légende dit:

" Qui prend de l'eau à l'une des fontaines doit revenir ce marier à Castelo De Vide"

Bon, comment fait-on cette dame est déjà mariée ??🤔🤔

Sur le piton faisant face au château fut construit un fort au XVI/ XVIIème siècle complètement abandonné,

petit à petit la ville occupa le flanc des deux collines reliant ainsi le fort au château.

Depuis le fort nous appercevons la Serra de Estrela avec le point culminant du Portugal, nous y serons dans quelques jours.

Ici les ruelles sont un peu plus larges mais toujours bien raides.

Il n'y a que le bas de la ville avec l'église principale et des demeures de nobles date du XVII/XVIII ème siècle où nous retrouvons une zone plate.

Les quartiers les plus anciens non accessibles en véhicule sont abandonnés par les jeunes et de nombreuses maisons offrent au regard un spectacle désolant. On voit l'antre des demeures par des trous béant laissant le temps, le vent, la pluie effectuer son oeuvre destructrice.

De nombreux azulejos sur les façades

j'ai partialement photographié ceux ne representant aucun motif religieux.

Castelo De Vide compte 3407 habitants pour 24 églises, je ne vous dis pas quand les sonnes cloches🤪, d'ailleurs j'en ai perdu mon français!😂

Une autre particularité de cette ville c'est le nombre de portes gothique même pour de simple demeure. Surtout dans les rues montant au château.

Avant de quitter Castello de Vide nous dégusterons une Barona bière brassé sur place.

Mais pas le temps pour aller chez le barbier et ouf! C'est dimanche!

Pour notre bivouac nous grimperons en direction de la chapelle de Nossa Senhora de Paula situé à 710 mètres . Une belle forêt de pin nous cligne de l'œil 😉 pour venir pauser notre cabane.

Super salle à manger pour notre souper

et alors pour le petit déjeuner

nous vous offrons le secret d'une journée qui commence bien.

Ce matin nous terminerons notre ascension jusqu'à la chapelle et la vue sur Catelo de Vide est magnfique les étapes de construction sont bien compréhensible.

Le château, le quartier juif, puis construction du fort et enfin les maison du 17 et 18 ème siècle qui relie les maisons du chateau.

Les roches de cette serra sont impressionantes. Un dernier regard


et une belle descente s'offre a nous. Dans les environs de Castelo de Vide, 50 dolmens et menhirs attestent d'une vie très ancienne. Nous nous arrêterons pour voir le dolmen de Melrica.

datant de moins 3000/4000 avant JC. Il comportait sept piliers.

Le barage de Põvoa se presente à nos yeux.

Et voici une chafurdao, très ancienne demeure.

A trainer, profiter des paysages, visiter nous nous faisons prendre par les fortes chaleurs et déjà 13 heures alors que nous n'avons que 23 kilomètres au compteur. La température grimpe 38° à l'ombre et la fraîcheur ne viendra qu'avec le coucher du soleil. Alors nous sommes contraint au repos.🏖.

Ce mardi matin reveil 5h00 il faut vraiment partir tôt si nous voulons avancer un minimum.

Sur notre route le menhir do Patalou datant de moins 6500 ans.

Sur le panneau explicatif j'ai bien aimé le dessin humoristique.

Nous voici à Nisa, la porta de Montalvão nous invite à visiter cette localité.

Passer la porte, une maison avec une façade particulière, la porte gothique et la fenêtre dans le bas de la cheminée.


Plus loin le pilori, chaque village à son pilori nous parlons peu de ces horribles lieux de torture mais celui ci est particulier.

La tour de l'horloge

jouxtant la porte "Da Vila"

Les maisons aux belles architectures sont nombreuses mais c'est un peu, voir beaucoup la désolation dans cette ville.

Nous apprendrons que la jeunesse ne reste pas dans ces campagnes, se dirigeant plutôt vers Lisbone ou carrément l'étranger.

Alors les ruelles deviennent tristounettes

même si certaines maisons restent accueillantes.

Il y à quand même un peu de rénovation tel la "casa do forno".

Nous quitterons cette ville avec un peu d'humour!

Une taverna bien étroite la distanciation sociale doit pas être facile!!😉

Et un hommage à un lanceur de pavés de 1968...🤣🤣🤣

Il n'est pas midi nous découvrons le Tage dans l'une de ses méandres

et en même temps quittons le region de l'Alentejo.

Découverte culinaire avant de quitter cette region:

Le pão de rala, à base d'amande et garni de confiture de courge de siam ou de châtaignes.



Nous fermons ce carnet de voyage et vous invitons à nous retrouver sur notre nouveau carnet de voyage Portugal région centre