Nous quittons Malaga en fin de matinée et partons vers l'interieur des terres ce qui signifie ici, la montagne; et de fait dès la sortie de la ville nous grimpons.
Notre objectif la ville d'Antequerra. Pour cela nous passons quelques petits cols.
Le soleil brille et ce paysage de montagne nous ravi. En face de nous se dresse au loin la Sierra de Chimenea avec sur son flanc le village blanc de Villanueva de la Conception.
Au moment où je prend la photo j'ignore que nous allons installer notre cabane juste au dessus de ce village
Le long ruban d'asphalte que nous suivons serpente entre les montagnes, descend, monte, redescend, remonte nous en perdons notre latin...
Au détour d'un virage notre regard est ébloui par la blancheur des villages typiques Andalous . Nous voici proche de Villanueva et quand nous observons la carte la route monte à plus de 1000 mètres. Nous ne voulons pas dormir trop haut afin d'éviter la fraicheur surtout le matin. L'altimètre nous indique 700 mètres, à la sortie du village des vergers d'oliviers cela va faire notre affaire pour la nuit. Journée de 44 km et D+ 1069.
Qu'il est agréable de se réveiller avant le lever du soleil ( facile en ce moment) et d'admirer les premiers rayons qui illuminent les falaises d'El Torcal. Le matin nous parcourons les 9 km avec un D+ de 545 mètres pour atteindre El Torcal à 1200 mètres d'altitude.
Nous pouvons apprécier le boulot de nos cuisses et mollets en regardant tout en bas.
en levant les yeux un premice de la beauté des roches.
Lieu absolument magnifique que dire magique et le mot n'exprime pas notre sensation quand nous arrivons dans cette cathédrale naturelle.
Nous avons visiter de nombreuses villes, admiré des constructions splendides en partant de l'époque Romaine jusqu'au monde contemporain via le renaissance et Gaudi etc.....mais rien de tout cela ne nous apporte les sensations que nous donnent ces sculptures, ce travail de 250 millions d'années.
C'est bouche B, les larmes aux yeux, absorbé par le silence environnant que nous contemplons.
Ici c'est comme pour les tableaux de Picasso chacun porte son regard et laisse partir son imaginaire découvre des formes humaines, animales ou bizaroides au travers de ces sculptures.
Mais cette oeuvre artistique de la nature à une histoire. La formation de El Torcal est avant tout le travail du temps. Il y a 200 millions d'années la mer recouvre toutes les roches que nous voyons.
Elles sont le résultat d'accumulation de coquillages et squelettes marins animaux déposés en couches successives.
La pression tectonique créer les montagnes que nous voyons et les sédiments sont compressés, déformés et exposés à l'atmosphère et aux intempéries. Neige et pluie dissolvent la roche et forme le paysage particulier que nous connaissons comme le Karst.
La dissolution entraine de nombreuses fracture qui se forme jusqu'au lit de la roche.
Les différentes composition de la roche plus ou moins résistante débouche sur ces sculptures qui ne sont pas figé car l'érosion continue sont travail.
Certains endroits de cette montagne ne sont accessibles qu'avec un guide justement pour que les visiteurs n'accelerent pas le travail de l'érosion voir ne détruise pas par inadvertance ou volontairement.
En nous écartant un peu des secteurs randonnées faciles et surchargés en visiteurs nous découvrons un fossile.
Puis la vie nous fait un cadeau merveilleux! La devant nous un troupeau de bouquetins ibérique.
Silencieux nous respectons une distance pour ne pas les inquiéter et nous admirons.
Bonheur total dans nos coeurs!
nous enfourchons nos vélos pour une descente sévère de 4 km. Dans ce genre de sport je me sens à l'aise et me laisse glisser sur le flanc de la montagne comme les vautours que nous avons vu tout au long de la journée qui se laissent porter par les airs.
Arriver en bas j'attend Laetitia au moment où elle est presque à mon niveau ; une explosion. Personne aux alentours qui aurait lancé un pétard? Le pneu arrière du vélo de Laetitia vient d'exploser surement un peu de sous gonflage et l'échauffement avec le freinage.
Plus de peur que de mal, ouf!
Bon! On tente de réparer mais la jante est elle aussi abîmé, réparation impossible.
Antequera est à 12 kilomètres, il ne reste plus qu'à faire du stop et espérer que quelqu'un veuille bien l'embarquer avec tout son chargement.
Incroyable premier véhicule qui passe un camping car immatriculé en France! Il s'arrête et alors qu'il voulait monté à El Torcal, amène Laetitia jusqu'à la ville pendant que je parcours les 12 kilometres tout seul; depuis 7 mois que nous roulions ensemble cela fait drôle de se retrouver seul.
Ils m'attendent à l'entré de la ville, Barbara et Romain nous propose de les rejoindre sur l'air de camping car qui domine la ville quand la réparation est effectuée et de casser la croute ensemble.
Vélo en état nous rejoignons nos sauveurs comme dit Laetitia et passons une belle soirée qui se termine autour d'une prune maison. Nous installons la cabanne pas loin du camping car.
Le lendemain on vérifie l'état de mon pneu arrière et on se rend compte qu'il porte bien l'âge de ses artères c'est a dire plus de 15 000 km. Nous allons racheter un pneu et effectuons le changement.
De ce fait nous n'aurons pas eu le temps de visiter cette petite ville. Comme nous étions samedi un ravitaillement au marché pour le week-end et quand même quelque photos
surtout quand Laetitia prend le temps de discuter avec les autochtones....
Curieux, gourmands, gourmets comme nous sommes nous trouvons le temps de déguster la spécialité locale la Molletes Zurappa (sorte de rillette) et Chicharone ( du graton).
Encore un grand merci à Barbara et Romain qui n'ont pas hésité à modifier leur parcour pour nous venir en aide. Le monde n'est pas si pourri que cela et il y a encore de belles personnes!!!
Nous reprenons notre route agrémenté de beaux paysages nous en oublions les côtes sauf quand celle-ci raide dans le pentu mettent notre coeur dans le rouge.
Vers 15h30 nous n'avons pas encore mangé, nous nous trouvons une plate forme
au dessus de la route ( pas facilement accessible avec les vélos ) face au soleil, ideal pour manger, se débarbouiller et passer la nuit. Cette fois ci c'est le soir que le soleil met le feu aux falaises.
Dimanche nous commençons la journée par une belle descente et disons aurevoir à ces falaises qui font le bonheur de nombreux fan d'escalade,
pour rejoindre le barrage Encantada proche du village d'El Choro.
Nous passons par le défilé de Los Gaitanes et nous appercevons le caminito d'El Rey. Ce chemin est réputé pour son côté vertigineux, bien aménagé et sécurisé. Il en coute 10€ pour le parcourir sur ces 8 km.
Nous voulions le faire quand Laetitia à découvert sur internet qu'il fallait réservé pour des raisons de sécurité et que c'etait complet jusqu'au 7 janvier. Nous sommes partis admirer les formations rocheuse Taffonis de 10 millions d'années, conséquence de l'erosion par les embruns.
Nous arrivons au barrage de Guadalhorce qui est 400 mètres plus haut que le précédent. Le dénivelé est utilisé pour provoqué des chutes d'eau dans des tuyaux et fabriquer de l'énergie. Nous allons faire notre pause de midi au bord du barage. Laetitia heureuse trouve une belle béquille pour le vélo.
Et oui les béquilles du commerce ont du mal a supporter le poids de nos vélos. La sieste est interrompu par un vent froid et fort qui se lève.
Nous repartons et moment important
nous passons nos 14000 km
ce qui nous impressionne le plus c'est le cumul du dénivelé
Le village de Teba
faisant partie des beaux villages a voir. Nous sommes un peu déçu car en dehors du chateau musulman en ruine
rien d'exeptionnel, le fronton du palais d'une duchesse
et le vent qui s'engouffre dans les ruelles nous glace. Du château un beau point de vue sur le barrage et les montagnes où nous étions ce matin.
C'est un peu decevant de faire un crochet avec du dénivelé juste pour ça! Trois kilomètres de descente et nous trouvons un coin pour passer la nuit dans un verger d'oliviers.
40 Km et 739m de d+
Ce matin nous sommes déjà réveillé quand les cueilleurs d'olives arrivent pour leur boulot. Pourtant hier au soir nous avions bien vérifié que les olives avaient été cueillies mais le verger étant très grand nous n'avions pas été plus loin que notre secteur.
Ils sont bien amusé par notre présence sous une tente en cette saison. C'est vrai qu'il ne fait pas chaud.
Pour rejoindre Ronda nous empruntons la nationale A 367 avec une forte circulation. Si nous n'avons guère de risque avec les automobilistes à force le bruit des véhicules est fatiguant, surtout que le revêtement de la route est très granuleux ce qui augmente le bruit des véhicules et nous oblige à pousser plus fort sur les pédales. Au loin le village blanc de caneta la real
Même le long d'une route la beauté
et l'originalité de la nature s'imposent à nous.
Le route grimpe lentement mais surement voilà un panneau qui nous amuse; de la neige ici!!!????
Certe il ne fait pas chaud et les bourasques de vent nous glacent jusqu'aux os. Encore quelques kilomètres et un panneau nous indique le passage d'un col, il oubli d'indiquer la température 8°6.
Nous ne verrons pas de neige mais de beaux sommets tout autour de nous et une température qui nous change du bord de mer.
Ici nous ressentons que nous sommes en hiver. Heureusement nous avons loué un RBNB pour le réveillon car la météo annonce des températures de 3° au levé du jour. Ronda est une ville de montagne situé à 736 mètres d'altitude au coeur d'un environnement naturel et privilégié qui la rend magnifique et inoubliable. Vous en saurez plus lors de la prochaine étape. Dans la matinée nous aurons couvert les 45 kilomètres qui nous séparaient de Ronda avec 668 m de D+.
Nous vous souhaitons une belle année 2020, faite d'aventures et de découvertes.
Profitez en pour réaliser vos rêves !