Parti à vélo le 10 mai de Strasbourg , le 1 juillet au cap Nord nous nous dirigeons vers l'extrême sud, Tarifa
Novembre 2019
8 semaines
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Nous allons quitter la France par un beau soleil. Il nous reste 10 km avant la frontière et passer le col de Banyuls.

Une sculpture nous remémore le passé avec ce texte :

"Voyageur qui suivez ces sentiers, heureux et confiants, savez vous que naguère pendant les temps maudits des années 1939 à 1945, tant d'obscur partisans y furent pourchassés"

A la fin de la guerre d'Espagne en 1939 des milliers d'Espagnols fuyant la dictature franquiste, abandonnant tout, passèrent par ce col, par ces montagnes.

Peu de temps après ce sont des Français de toutes classes sociales , refusant la honte de la défaite et la persécution qui passent ces montagnes. Trompant la surveillance des 1800 soldats Allemands. Des juifs comme P. Bloch futur député de Paris ou Roger de Gaulle qui rejoint son oncle, mais aussi beaucoup d'anonymes. Des passeurs tel le maire et l'instituteur de Banyuls payeront cela de leur vie.

Au sommet la tour de la Madeloc pourrait nous conter des histoires 

Prenons conscience, apprécions, que nous sommes une génération qui n'avons connue que la Paix. N'est-il pas de notre responsabilite d'oeuvrer pour qu'elle ce poursuive, de transmettre l'histoire mais aussi la douceur de la paix à la jeunesse??

Le col de Banyuls nous surprend 8 kilomètres de montée dont 3 à 19%.

Ça pique dur dans les cuisses et deux posent s'imposent pour gagner le sommet du col qui ne se situe qu'à 355 mètres au dessus du niveau de la mer.

C'est ici que nous disons aurevoir à la France

et Holla! l'Espagne.

Notre route redescend dans des zones de grands élevages et nous traversons de charmants villages, l'architecture change totalement. Les Espagnols parlent fort, leur langue avec l'accent qui résonne dans les ruelles fait chanter notre coeur.

Sur les petites routes peu de circulation, nous empruntons une nationale sur 3 km avec une large bande sur le bas côté.

Merci les Espagnols pour votre respect des cyclistes, nous roulons dans la circulation en toute confiance. Nous vous classons au niveau des Allemands. La nuit arrivant vers 17 heures il est temps de trouver le campement.

Belle étape où nous retrouvons un peu de dénivelé 930 mètres pour 69km.

Nous passons par l'interieur des terres, Espolla, Figueres, à la sortie de cette ville suivons un morceau du chemin de St Jacques passons Pontos,

nous quittons ce chemin car trop mauvais pour les vélos et bivouaquons proche de Viladelmulsa. Notre objectif étant de suivre le conseil du coiffeur de Laetitia de Narbonne et de visiter Girona.

Ce matin le temps est gris, vu l'agréable expérience d'hier sur la route nationale II nous reprenons celle-ci et nous avons bien raison avec la prudence des Espagnols aucun problème. Au contraire nous avons droit à des saluts et des encouragements. Nous entrons dans Girona, ville de 105 000 habitants sans encombre, on croit rêver.

Girona ou Gerone est une ville riche en histoire, habité depuis l'époque romaine tous ces vestiges vont nous faire traverser les siècles.

A l'entrée de la ville c'est un obélisque contemporain qui nous accueille.

Nous laissons nos vélos au pied de la basilique St Felix construite du XII au XVII ème siècle. Ils seront protégé 😂

Mais elle n'a pas de chance car devant son parvis se trouve une statut médiévale representant une lionne qui grimpe sur une colonne. Ici c'est une copie l'originale étant au musée.

Celle-ci attire plus les touristes que la basilique car il faut savoit que tout bon Gironois partant en voyage ou voyageur rentrant chez lui se doit de baiser le derrière de la lionne! 😘Il en est usé !! Ouf nous rentrons dans aucun des deux cas. Et nous préférons boire un pichet de sangria pour fêter nos 12 000 km.

Pour se rendre aux remparts nous traversons des rues commerçantes étroiteq où règne une bonne ambiance

mais aussi des merveilles gustatives.

Depuis les murailles, c'est la cathédrale Ste Marie qui s'impose

Construite du X ème siecle au XIII ème siècle on n'y retrouve du style roman, gothique et baroque. Nous avons aimé le tympan d'une entrée secondaire. Sa simplicité lui donne de l'élégance et une dynamique.

Les remparts ont fait l'objet d'une restauration et reconstruction partielle rendant possible une promenade panoramique. Plusieurs périodes se mélangent romaine, carolingienne et médiévale.

Offrant une vue sur des façades originales

Et sur une chaine de montagne


La quartier juif, un enchevêtrement de rues, d'arches, de porches.

C'est là, que vivait la communauté juive avant le décret de 1492 ordonnant l'expulsion des juifs d'Espagne. C'est l'un des quartiers médiévaux le mieux conservé d'Europe

L'origine des bains arabes de Gerone reste inconnue. Sa première référence documentaire remonte à l'année 1194.

Cela n'empêche pas de connaitre leur utilisation. Voila un plan qui donne une idee de leur l'utilisation, de la grandeur du bâtiment et de ces différentes salles.

Les usagers des bains réalisaient un parcours dans 4 salles aux fonctions différentes. Avant tout le vestiaire, pièce caractéristique et le mieux conservé.

Une petite piscine octogonale au centre entourée de colonnes couronnées d'un grand chapiteau et d'un dôme.

La salle froide accessible par une double porte qui se refermait par la force de gravité qui favorisait une étanchéité à cette salle, il y faisait froid en permanence.

Dans la piece tiède, "le tepidarium" les usagers se remettaient du froid intense du "frigidarium" et se préparaient à la chaleur extrême du "caldarium" entre 40° et 50°.

La chaleur provenant d'un fourneau était distribuée grâce à un système de chauffage souterrain. Cette technique permettait de chauffer une piscine peut profonde.

Les maisons et les ponts de l'Onyar la rivière traversant Girona. Ces maisons caractéristiques construites au fil des siècles suspendues sur la rivière, dont les façades peintent donne un visage de petite ville méditerranéenne

Le pont de "les Peixateries Velles" construit par Gustave Eiffel en 1877.

Dans tous les villages que nous traversons, encore plus ici en ville nous sentons l'idéal de l'autonomie Catalane avec la présence de l'emblème de l'indépendance aux fenêtres et balcons mais aussi sur les vestes ou chemises des passants. Le drapeau catalan flottant à tout vent mais aussi des banderoles appelant à la libération des prisonniers politiques. Je ne connais rien à leur problème mais je me pose une question, quel est l'intérêt d'une telle revendication alors que nous sommes bien tous sur le même bateau? L'idée ne serait-elle pas que nous soyons tous unis plutôt que divisés? Tout cela pour dire que tous les batiments de la place de l'independance sont décorés de ces motivations.

La place de l'independance commémore la victoire du peuple d'Espagne sur l'occupant Francais. Cette guerre de l'indépendance de 1808 à 1814 opposa d'un côté les troupes de Napoléon 1er, 300 000 hommes au troupes Espagnoles épaulées des Portugais et Anglais 212 000 hommes sans les miliciens. Les comptes horribles de la fin de guerre; perte chez les Francais 217 000 hommes et chez les Espagnoles 390 000 avec les miliciens. Et l'homme est parait-il intelligent?

Cet esprit d'independance n'entraine t'il pas de la haine qui ramène au même atrocités?

Nous terminerons notre visite par l'église romane Saint Père de Galligants du XII siècle

et par une dernière promenade dans ces rue piétonnes qui sont bien calme, nous admireront encore quelques belles façade.

Une journée complète aurait mieux permis de decouvrir les trésors

de cette ville mais il nous faut repartir pour deux raisons: le ciel s'obscurcit et il nous faut quand même effectuer quelques kilometres! depuis ce matin notre compteur en affiche 20 et nous sommes attendus pour le week end à Barcelone. L'office du tourisme nous informe qu'une via verde nous permet de rejoindre la côte jusqu'à San feliu.

Petite journée 45km et juste avant la pluie et le tonnerre qui gronde au loin notre cabane est montée.

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Ce matin encore beaucoup d'humidité du à l'orage de la veille. Nous reprenons la via verde direction St Feliu de Guixols en bord de mer, c'est facile et tout plat.

Comme chez nous ce sont d'anciennes voies ferrées qui sont transformées en pistes cyclables. Les gares sont rénovées

et nous évitons les villages, mais leur énormes églises nous guettent du haut de leur promontoire.

Il y a 40 km entre Gerone et St Feliu, nous sommes sur le chemin du liège dans le village de Cassa de la Selva, il y a encore une grande fabrique de bouchons.

Remontons en 1892 cette voie ferrée est construite et ce n'est qu'en 1924 qu'elle arrive jusqu'au port de St Feliu de Guixols.

Roche à l'entrée du port 

Cette une ère nouvelle car cela permet de transporter par la mer les produits de l'industrie du bouchon de liège. Aujourd'hui nombreux sont ceux qui profite de l'infrastructure de cette époque industrielle.

Nous traversons la ville et pouvons admirer quelques belles façades.

Nous sommes sur la Costa Brava, nous avions entendu beaucoup de critique du style "cote bétonnée- c'est horrible ". Belle surprise pour nous, notre route passe par une côte découpée d'où des rochers émergent de la mer.

Le paysage est grandiose mais pas facile pour des cyclistes, virages montées et descentes se succèdent.

On voit dans les arbres la saignée de la route 

Régulièrement un arrêt est obligatoire pour admirer les flots bleu vert.

La mer doit être un élément hypnotisant; les côtes découpées que nous avons pu admirer, la mer aux couleurs changeantes et pourtant chaque fois on y trouve le même plaisir.

Comme si le temps s'arrêtait, nous sommes pris d'une torpeur devant ces paysages maritimes.

On pourrait dire c'est toujours pareil et ce n'est jamais pareil.

Tout nos sens sont heureux, la vue pour le paysage, l'odorat pour les parfums de ces pins et cette guarigues, l'ouïe pour le chant de la mer, nos muscles qui déploient leur puissance pour nous hisser au sommet des côtes et l'adrenaline que nous sécrétons en prenant de la vitesse dans les descentes tout cela nous comble.

Nous parcourons 33 km dans cette osmose. Sans oublier les automobilistes Espagnols qui patiemment roule derrière nous entre 7 et 9 km/h dans les montées afin de trouver le bon moment pour nous doubler. Merci à eux!

Un dernier regard nous appercevons une maison originale, de quelle époque??

Nous voici à Lloret de mar, le spectacle change, immeubles, bus, restaurants, bruits et il est l'heure de monter notre cabane dans ce grand cirque humain!!! Mais où !

Nous nous laissons porter par notre instinct, à droite une route puis un chemin, un Espagnol nous explique tant bien que mal que c'est impraticable en vélo, grosses ravines due aux pluies et raidillons sévères. Très bien pour nous.

Je pars en reconnaissance, certe le chemin est horrible mais au bout de 200 mètres notre chambre à coucher! Une plate forme, des pins l'endroit idéal. Il ne nous reste plus qu'a pousser les vélos, parfois on pousse à deux mais l'on y arrive. Pour nous accueillir au loin un coq chante et peu apres un âne bree.

Nous sommes dans la campagne, des oiseaux chantent, les bruits de la ville son lointain. Belle journée 65 km et 800 de D+.

Pourtant le lendemain matin notre compteur nous dévoilera que nous n'étions qu'a 800 mètres de ce centre fort animé.

Direction le centre ville il faut nous ravitailler, une halle? Un marché couvert. Nous y pénetrons comme dans l'antre d'un théâtre. Les commercants, les clients discutent, leurs accents, la vitesse de leur parlé les transforme en acteur de la vie quotidienne. L'atmosphère est détendue et le moment est venu de déguster ces jambons séchés qui nous aguichent depuis quelques jours et raison de plus quand il sont découpés par une charmante jeune femme.

A partir d'ici, la côte correspond à ce que l'on nous à décrit. Mais peu de monde, une piste cyclable en bord de mer,

le ciel bleu, le soleil brille il fait chaud nous allons avoir la décence de ne pas nous plaindre.

Car je connais plus d'un habitant de nos régions de l'est qui doivent nous envier....depuis combien de temps vous êtes sous la pluie!!!

Bizare la petite sirène, cela fait bien longtemps que nous l'avons vu dans les premiers mois de notre périple. Nous lui faisons un clin d'oeil.

La piste cyclable du bord de mer s'arrête, la place est restreinte car un morceau de montagne que les promoteurs n'auront pas, descend dans la mer.

Un point de vue,

un beau phare

Ce seront nos dernières photos de la journée car après cela nous avons roulé un peu plus de 20 km sur la nationale II. Même si il y a une grande bande pour l'arrêt d'urgence et que les automobilistes Espagnols sont sympa, ce n'est pas une partie de plaisir d'avoir ce bruit des moteurs vous résonner dans le cerveau.

Mataro sera le lieu de notre bivouac de ce soir, rien à voir avec celui d'hier au soir. Nous sommes au bout d'un terrain vague au dessus d'une autoroute ce soir pas d'âne ni de coq; et seulement 46 km et 320 de D+.

Mais à partir de demain c'est le grand luxe, lit, douche chaude, puisque je retrouve mes enfants à Barcelone pour 3 jours où nous avons loué un appartement.

Prochaines étapes, je vous parlerai de Barcelone.

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Ce dimanche 3 novembre il est facile d'arriver en vélo sur Barcelone.

Pendant 20 kilomètres nous roulons sur la nationale II où nous croisons énormément de cyclisyes isolés ou en groupe. Leurs destriers sont légers et rapides alors que les nôtres bien chargés, impressionnent. Cela nous vaut énormément de salut et d'encouragement de leur part.

A partir de Badalona, grande banlieue nous avons des pistes cyclables ce qui nous permet d'arriver sans encombre au pied de la statue de Christophe Colomb.

Ce premièr après midi sera plutôt consacré aux retrouvailles familiales, installation dans l'appartement Rbnb et découverte des bars et gastronomie locale où nous nous régalons d'une magnifique paëla.

Nous allons faire une balade dans le parc de la Ciutadella, lieu où s'est tenu l'exposition universelle de 1888.

De cette époque reste l'arc de triomphe par lequel on rentrait dans l'enceinte de l'exposition.

Le nom de parc de la citadelle vient du fait que Felipe V fit construire une citadelle en rasant un quartier en 1702 afin de surveiller les habitants et de controler toute rébellions. Cette citadelle fut détruite pour accueillir l'exposition universelle.

A l'intérieur du parc se trouve une cascade d'Antoni Gaudi.

Le lendemain nous partons dans les ruelles du quartier " el Barri Gòtic" le plus ancien quartier de Barcelone.

Il regroupe des vestiges d'un aqueduc romain,

la cathédrale Ste Eulalie,

des édifices de l'epoque médiévale,

mais aussi des statues contemporaine.

Ce quartier est un dédale de petites ruelles où le soleil à des difficultés de pénétrer.

Dès que nous arrivons sur "passeig" avenue ou boulevard, de belles facades démontrent l'influence des grands architectes sur la ville.

Nous voici sur " Les Rambles" l'avenue emblématique de Barcelone avec là aussi des façades originales dont nous n'aurons pas l'explication.

Notre objectif est de découvrir le marché de la Boqueria datant de 1217.

Un marché local c'est toujours plein de couleurs, un brouhaha dû aux commerçants mais c'est aussi un lieu pour découvrir les spécialités locales et selon les traditions, des présentations différentes. Sur un petit espace une richesse culturelle et culinaire.

Le Castell de Montjuic traduire la montagne magique, domine la ville

et le port,

mais aussi le site des jeux olympiques de 1992. on peut voir la tour où brûlait la flamme Olympique.

En grimpant sur cette colline nous pouvons admirer des fleurs de papaye,

un peu plus loin un monument representant la danse local la Sadana.

Au pied du Montjuïc un beau batiment abrite le musée national d'art avec la fontaine magique, le soir il y a des jeux de lumières. Tant pis pour nous elle ne fonctionne pas!

Du haut des escaliers du musée, on domine les quatres colonnes symbolisant le drapeau de la nation catalane.

Mais il est temps de se restaurer rien de tel que des tapas.




Cet après midi nous allons visiter la "sagrada familia" mais comme nous nous y rendons à pied en traversant les boulevards nous allons passer devant un certain nombre de façades exeptionnelles.

Lorsqu' on parle de Barcelone, on ne peut pas éviter les oeuvres de Antoni Gaudi, né en1852 et mort en 1926, architecte, il est l'un des principaux représentant du modernisme.

Il alla bien au-delà de l'art nouveau, il créa un style personnel basé sur l'observation de la nature, et sur l'utilisation des surfaces géométrique. Ses réalisations ne possedent pas d'angle droit, elles ont des formes ondulantes et asymetriques. Aujourd'hui Gaudi a une résonance internationale, il est admiré par les professionnels et par le public en général mais à son époque il passait plutôt pour un fou.

Nous voici au " Passeig de Gracia" pâté de maison " illa de la discordia" car les plus grands architectes modernistes y rivalisaient côte à côte.

Tout d'abord la "casa Amalther" construite par Joseph Puig en 1898

La "Casa Lleo Morera " construite entre 1902 et 1905 par l'architecte Lluis Domenech qui fut le professeur de Gaudi.

Enfin la "casa Batllo" construite par Antoni Gaudi de 1904 à 1906 chef de file du mouvement moderniste. La façade est considéré comme l'une des plus originales de l'architecte qui utilisa la pierre, le fer forgée, le trencadis de verre et la céramique polychrome.

Il n'est pas facile de photographier ces facades absolument étonnantes car il est difficile d'avoir du recul, il y a les arbres la foule et la circulation. Nous remarquons que les avenues et rues de Barcelonne sont très arborées.

La maison la plus connue reste la " casa Milā de Gaudi surnommée la " Predera" la carrière en Catalan du fait de sa ressemblance avec une carrière à ciel ouvert. Son toit est spectaculaire malheureusement de la rue il n'est pas visible.

A l'intersection de deux rues la "Casa des Terrades" , construite en 1905 les soeurs Terrades voulaient fusionner trois batiments de leur propriété. L'architecte Puig projeta un bâtiment a l'aspect médiéval. Une des caractéristiques de ce batiments sont ses six tours couronnées par des pointes qui lui valu le surnom de " Casa de les punxes".

Le bouquet pour le final de notre journée, la basilique " Sagrada Familia" chef d'oeuvre de Gaudi et emblème de Barcelone.

Débutée en 1882 sa construction se poursuit toujours. Seule la facade de la nativité et ses quatres tours élancés sont définitivement achevées.

Pour bien comprendre ce batiment il faudrait une visite guidée car tout est construit avec un sens biblique. Impossible les réservations pour les prochaines visites était disponible à partir du 7 novembre. Nous avons retenu que Gaudi commença à construire cette église sur un terrain vague mais l'urbanisation avance très rapidement. Alors Gaudi prévoit son église au centre d'une place en étoile plantée d'arbres.

Afin d'avoir un recul suffisant pour apprecier l'église. Vu le coût des terrains le projet est réduit. Les architectes du debut du XX ème siècle avait cette idée de couleur de forme adoucie pour rappeler la nature, en plein développement de l'aire industrielle Barcelone vit dans les fumée, le bruit et les gens s'éloignent de la nature.

Demain suite de notre visite et decouverte de cette ville.

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Après les 24 km à pied effectué hier dans les rues de Barcelone, ce matin nous partons pour faire un peu de dénivelé.

Nous allons monter la colline de Tibidabo 512 mètres au dessus du niveau de la mer et nous sommes au niveau de la mer.

Nous croisons une petite statue qui nous fait penser au petit chaperon rouge.

Nous allons faire un petit crochet par le parc " Güell" situé sur une hauteur de la ville. Il fut commandé par le comte Güell à Gaudi : la nature et l'architecture se confondent et se complètent en ces lieux.

Une partie du parc est payante nous ne nous y rendons pas, car en travaux les oeuvres de Gaudi sont cachées par des échafaudages. Nous appercevons quelques tours construites par l'architecte.

Dans la montée, des phrases de Gaudi dans toutes les langues dont celle-ci en français.

Très original ce coin de verdure si proche de la ville,

Nous avons une vue sur les immeubles d'architecture moderne tel le " Torre Agbar " construit en 2003 dont la forme ressemble à la montagne de Montserrat. Nous cela nous fait plus penser à un concombre géant.

Et bien sur de partout le visiteur à une vue sur la Sagrada Familia.

Le Tibidabo est un pôle touristique, déjà pour sa vue à 360° tant sur la ville

que sur les montagnes

qui ne sont pas loin et dont les sommets atteignent les 1600/ 1700 mètres.

Le tramway bleu et le funiculaire ( en réparation) qui permettent d'y monter ainsi que le parc d'attraction ont été inauguré tous les trois en 1901.

Nous avons préféré user les semelles de nos chaussures et en plus cela fait du bien au cardio que d'emprunter un engin à moteur.

Le temple expiatoire du " Sagrat Cor" qui est au sommet à été construit de 1902 à 1961.

L'observatoire astronomique Fabra construit en 1904 en fait le quatrième plus ancien observatoire en activité dans le monde.

Du sommet l'on appercoit le système de construction de la ville " L'Eixample" ceci resulte d'une extension planifié de la ville par l'architecte Ildefons Cerdā. Cela se traduit par un plan en damier. Cerda avait divisé les 9 km2 à construire en 550 pâtés de maisons appelés "maçanes" eux mêmes entrecoupés par des rues et des boulevards parfaitement parallèles

La descente se fait facilement et nous sommes toujours attentifs aux façades originales et très belles.

Encore une belle balade 18km, mais c'est de cette manière que l'on découvre le mieux une ville.

Derniere soirée en famille nous ne la passerons pas à visiter mais plutôt autour de bonnes bières et à profiter de la terrasse de l'appartement.

Le lendemain avec Laetitia nous décidons de visiter le palais de la musique Catalane.

Les visites sont obligatoirement guidées ayant raté celle du matin il nous faut attendre 14h30.

Nous ne quitterons pas Barcelone ce jour et louons un Rbnb original pour le soir, nous dormirons dans un petit voilier dans le port de Baladona.

Mais avant toute chose le palais de la musique Catalane. La vue que l'on a de l'extérieur donne envie de pénétrer dans ce batiment original.

Aujourd'hui une structure protège une partie des murs exterieurs mais à l'époque les guichets étaient intégrés dans les colonnes.

Vu l'étroitesse des ruelles il est difficile de bien voir l'architecture des façades. Comme nous effectuons une visite guidée nous avons l'opportunité de vous conter l'histoire de ce palais.

Le balcon où  se trouvait le restaurant avant la renovation. 

L'association chorale " Orfeó Catalā" fondée en 1891 se renforce régulièrement en nombre de choristes de tout âges et au fil des ans acquière une grande notoriété. Il lui faut un siège social plus important et tant qu'à faire y inclure une salle de concert.

En 1904 le président de l'Orfeó confie la creation d'un palais de la musique à l'architecte


Luis Domenech. Les fonds proviennent de nombreux mécènes, industriels, notables, financiers qui demandent à l'architecte d'en faire un symbole national catalan.

Les travaux se dérouleront de 1905 à 1908. L'architecte innove en utilisant une structure en béton armée et fait appel à une grande variété de techniques artistiques: sculptures, mosaïque, vitraux et ferronnerie.

Le palais étant construit dans d'étroites ruelles le souci de l'architecte est d'y faire pénétrer la lumière. D'où l'idée d'un puit de lumière

au couleur du soleil et à la forme de la goutte d'eau.

Les lustres qui éclairent la salle et entourent ce vitrail sont légèrement penchés en direction du vitrail soleil.

Ou Tout simplement ils représentent la cime d'arbres qui se dirigent vers la lumière.

Toute la conception de l'ensemble est harmonieuse,

encore plus la scène et les gradins.

L'auditorium est conçu pour les concerts de récitals vocaux et de musique instrumentale. De nombreux événements ont été accueillis dans ces murs: oeuvres de théâtre, débats politiques, danse, concert de musique très variée, jazz, folklorique etc...

En 1989 le palais est modifié et agrandit. Le petit fils de Domenech écrit ceci :

"- La réhabilitation est restée dans l'esprit radicalement novateur et soucieux de l'harmonie que mon grand père aurait apprécié."

Cette visite est un spectacle dans une salle de spectacle, d'ailleur de nombreux interprètes qui y ont joué sont tous émerveillés par la grace du lieu.

Nous voici sur nos vélos pour retrouver notre maison de la nuit un petit voilier.

Nous ne pensions pas qu'un bateau amarré dans un port bien protégé pouvait autant bouger, de ce fait toute la nuit des couinements, des grincements qui ont perturbé notre sommeil et cette sensation de ne pas être sur quelque chose de stable nous a démontré que nous n'avons pas le pied marin. Heureux au petit matin de retrouver le plancher des vaches!

Continuez à nous accompagné dans cette descente de l'Espagne, quand nous regardons la carte notre curiosité s'excite pour la découverte de nombreux lieux.


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Prevoir un budget visite d'au moins 200€ par personne. Que les entrées soient payante ce n'est pas gênant mais les tarifs sont un peu élevé surtout quand on connaît le nombre de visiteurs sur Barcelone.

Nous vous conseillons:

Restaurant Micu Maku, paëla excellente et très bon accueil .

Restaurant Mirabeau à mi pente du Tibidabo. Belle terrasse avec vue sur la ville. Repas délicieux particulierement le porc Ibérique. Qualité prix très bien.

Bar à bière le BierCab, choix de bière du monde entier de grande qualité

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Ce jeudi matin nous quittons notre petit bateau et reprenons notre route, il nous faut traverser tout Barcelone. Cette ville est bien adaptée aux vélos, bandes cyclables protégées ou pistes cyclables.

Nous contournons le parc Monjuïc et de ce fait repassons devant les musées , les jets d'eau sont en fonction donnant une autre dimenssion au lieu.

Le reste de notre étape est un peu fade la sortie de la ville est longue, nous passons devant l'aéroport, longeons des autoroutes qui bouchonnent, mais nous sommes tranquille sur la via verde.

Enfin nous retrouvons le bord de mer un peu plus calme si ce n'est le vent de face. Un banc un peu exeptionnel pour une petite pause.

Et comme tout est construit nous partons vers les collines pour trouver notre coin pour la nuit.

Le vent qui a bien soufflé cette nuit ce calme un peu au levé du soleil. Nous empruntons une route bien circulante mais pas d'autres choix, ici la montagne plonge dans la mer et la route est taillée dans la falaise alors que le train passe sous la montagne.

Les paysages sont beaux mais difficile de s'arrêter pour admirer.

En ce moment il nous faut jongler et calculer nos étapes pour plusieurs raisons:

1) Les journées qui raccourcissent et les ravitaillements en eau et alimentation prennent toujours du temps. Concernant l'eau en Espagne c'est assez facile dans les villes et villages on trouve des fontaines un peu partout.

2) Nous prenons toujours un peu de temps pour nos courses alimentaires car notre curiosité nous pousse a découvrir les spécialités locales et à préférer le petit commerce à la grande surface.

Un marché authentique sera toujours une halte obligatoire pour nous, rien que pour l'ambiance.

3) Nous sommes dans une zone très habitée où villages et villes se succèdent et de ce fait c'est un peu plus compliqué pour le bivouac. Quand nous sommes dans de grands espaces de nature c'est facile mais ici souvent un crochet nous est imposer pour trouver un petit coin agréable pour notre cabane.

4) Nous aimons visiter, découvrir et souvent nos sommes surpris par de charmants villages.

Le résultat notre compteur se moque de nous quand en fin de journée il nous indique entre 30 et 40 km!!

Nous avançons en saut de puce mais l'essentiel est d'avancer, non??

Et bien justement nous voici à Sitges réputé pour ces plages et ces bars homosexuelles, mais nous découvrons un charmant village.

En 1087, pour le 40 ème anniversaire du festival du film de Sitges, une caméra statue nous invite à mimer un réalisateur.

Les ruelles adjacentes sont très typique avec des arches

Des portes et des fenêtres où des sculptures minutieuses racontent des événements de la vie.

Des facades surprenantes dont l'une avec une coursive et des gargouilles,

L'église avec son clocher et son campanile domine les plages,

Une mosaïque colorée raconte la vie dans les campagnes,

Nombreuses sont les mosaiques colorées incrustée dans les facades des maisons,

Un passage étroit ramène vers la mer,

Une place reflétant la douceur du climat,

Et des façades colorées ou travaillées,

Après cette incartade et nous être rafraichi d'une sangria nous reprenons nos vélos et dans les brèves moments de campagne croisons des cueilleurs d'olives,

Et leur peignes pneumatiques qui ici sont en pause pour faire tomber délicatement les olives dans des filets posés au sol.

Et maintenant nous partons à la recherche de notre chambre à couchée. Nous trouvons un bel abri dans une petite forêt avec de jolis murets qui s'effondre, la nature reprend ses droits.

Ce matin un peu d'entretien aux vélos et nous voici sur les routes Espagnoles parfois tranquilles parfois un peu plus circulantes mais avec la vigilance des autochtones pas de soucis. Par contre ici la côte est bien bétonné et nous n'avons rien d'intéressant à vous proposé.

De beaux reflets sur la mer, cela fait plusieurs jours que l'après midi d'énormes nuages très noir se stabilisent sur la mer mais sans jamais rien donner.

Cela nous offre de belle luminosité.

Au bout d'une jetée un taureau en métal se découpe dans le ciel..mais non c'est une vache!

Le réseau cyclable pour passer la voie ferrée nous fait emprunter un mini souterrain.

Il nous reste 20 km jusqu'à Taragone que nous voulons visiter.

Ce soir pas facile de trouver un coin de bivouac. Une friche avec beaucoup de cailloux que nous enlevons pour l'emplacement de la tente, nous sommes au milieu de buissons à épines. A 100 mètres d'une route bien circulante.

C'est aussi cela l'aventure, accepter de ne pas avoir tous les soirs une chambre à coucher dans un lieu de rêve.

Nous aurons fait le parcours de Barcelonne à Taragone en 3 jours et environ 125km.

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Ce jour 10 novembre voici 6 mois que nous sommes sur les routes d'Europe.

Nous avons parcourus 12 336 km pour 78 481 mètres de D+.

Traversé 9 pays dont 4 capitales : Berlin, Copenhague, Stockholm, Bruxelles.

Atteind notre premier objectif le Cap Nord le 1 juillet; puis arriver en Espagne pour le mois de novembre avant les premiers frimas.

Il nous reste 10 mois de voyage et celui-ci prend maintenant une nouvelle tournure.

Jusqu'à maintenant il nous fallait, pour des raisons météorologiques,tenir certain délais, nous arrivons dans une phase où il y aura plus de visites et d"imprévus.

Nous savons que nous voulons aller à Tarifa pour atteindre l'opposé du Cap Nord de l'Europe continentale, puis le Maroc, nous reviendrons par l'Espagne et le Portugal aux environs du printemps. Nous devons être de retour dans l'est de la France pour début septembre.

Alors comme pour les oiseaux suivez notre migration vers le sud!

Aujourd'hui visite de Taragone, nous y rencontrons le témoignage des époques romaine, médiévale et moderne avec de l'art de rue. A quelques kilomètres avant d'arriver dans le centre historique on est mis dans l'ambiance romaine avec la tour des Scipions, monuments funéraires turriforme du 1 er siècle après J.C.

L'ensemble archéologique de Tarragone appelé Tarraco à l'époque romaine

est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il comprend un mur romain, le cirque romain et l' amphithéâtre.

Ce 10 novembre journée électorale en Espagne tous les sites sont fermés, tant pis nous nous contenterons des visites externes.

La Volta des Pallol faisait partie du forum, transformée à l'époque médiéval en couvent puis à l'époque moderne en grenier à blé.

Tarragone possède la muraille romaine la plus ancienne élevée hors d'Italie datant du II ème siècle avant J.C.

Du cirque il ne reste que l'extrémité qui correspondait au virage principal effectué par les chars.

La tour de Pilote et le mur d'enceinte sont des vestiges romains, remanier au moyen âge devint château et résidence royale.

En effectuant la viste nous arrivons au "balcó del Mediterrani", balcon de la méditerranée avec vue sur la grande bleue.

L'amphithéâtre face à la mer dans lequel des spectacles sont encore joué.

Dans les jardins qui le surplombent on retrouve les plantes cultivées par les romains tel que la vigne, les roses, la lavande, des herbes aromatiques.

Et y trône une belle statue d'un gamin, qui elle n'est pas romaine!!

En flânant dans les ruelles

on peut aussi admirer de l'art de rue beaucoup plus récent,

de beaux porches de résidence bourgeoise du XVI ème siècle.

Ou une très belle fontaine non daté.

Revenons aux monuments faisant la richesse de cette ville, la cathédrale Ste Thècle construite en 1171 comporte un portail gothique et une façade romane.

Le haut de la façade demeure incomplet du a l'épidémie de la grande peste de 1348 et ne fut jamais terminé.

Un batiment du diocèse attenant à la cathédrale nous a intrigué par sa forme arrondie.

L'ancien hôpital date lui aussi de 1171, avec dans la façade un portail romain. Aux XVI ème siècle celle-ci fut modifiée avec des fenetres gothique.

Tarragone fête le 19 août son patron Sant Mogi un défilé avec les "gégants" (les géants) et les " cabeçuts" ( grosse têtes) mais l'élément essentiel sont les Castells,

tour humaine pouvant atteindre 10 étages et se composer de quelques dizaines à une centaines de personnes, femmes, hommes et enfants.

Des photos un peu dans toute la ville de ces tours humaines. 

Une ancienneté de 200 ans, les Castells sont reconnues patrimoine culturel et immateriel de l'humanite par l'UNESCO.

A l'extrémité de la Ramblas une statue immortalise l'importance de cette tradition.

Nous remontons la voie imperiale romaine et...

nous quittons le centre historique par des voies rapides, 2x2 voies , incroyable cette Espagne

pour rejoindre le pont du diable

ou aqueduc de Ferrers. Il approvisionnait Tarraco en eau.

Il a une longueur de 217 metres et 27 mètres de haut.

Un schéma interessant nous montre ce que les romains avait deja inventé, de sacré machines de construction. N'oublions pas que Archimède avait déjà mis au point des inventions fabuleuse en moins 300 avant J.C

Après une nuit dans la forêt proche du viaduc nous prenons la direction du delta de l'Ebre. Nous faisons pas mal de kilometre sur les bandes de nationales ou voir de 2x2 voies, mais jamais nous nous sentons en insécurité. Nous traversons tout une zone de raffineries. Au niveau de Salou nous retrouvons le front de mer, la végétation change ou alors les sapins Vosgiens on pris un sacré coup de chaud!

Il en est de même pour la faune les moineaux sont devenus vert...

ici ces derniers sont remplacés par les perruches.

En observant les maisons nous arrivons toujours à en trouver avec des façades un peu particulière.

Voici maintenant ces barres d'immeubles vide en cette période, sur des kilomètres, nous, cela nous arrange car nous avons la piste cyclable pour nous!

La montagne se rapproche pour mettre ses pieds dans l'eau.

Ici des statues très particulières rendant hommage aux pecheurs.

Après 50 km nous nous arrêtons car les dérailleurs ont besoin de petits réglages. Avec nos deux cerveaux nous trouvons la solution pour avoir un pied d'atelier. Laetitia s'y colle car c'est elle la mécano.

Le vent à souffler toute la nuit nous étions dans un vallon au bord d'un torrent asséché bien à l'abri.

Le vent venant d'ouest donc des terres la mer à du mal a ramené ses vagues vers les plages.

Ce matin sur la route nous sommes accueillis par de violentes rafales de vent qui par moment nous déporte. Il nous faut être bien vigilant car à nouveau nous sommes sur une route nationale. Avant d'arriver dans le delta de l'Ebre nous franchissons une petite barre montagneuse

et même un col!

Après 30 km un peu difficile surtout dû au vent nous arrivons à Ampolla sur le bord de mer. Casse croute et sieste au soleil face à ce paysage

Au même moment mon fils m'envoi des photos des sommets Vosgiens couvert de neige!!! Que nous sommes bien ici!

Avec le vent, l'écume du sommet des vagues s'envole; les reflets du soleil nous offrent une mer scintillante aux lueurs argentés.

Nous voici dans l'estuaire de l'Ebre, nous retrouvons de la campagne, de la culture de riz et des oiseaux s'envolent à notre arrivée, petites et grandes aigrettes, hérons et d'autres dont nous ignorons le nom, nous sommes content de retrouver de la vie.

Ravitaillement et à notre grand étonnement dans les rayons du magasin nous voyons des pattes de poulet!

Mais que peuvent bien faire les Espagnols avec des pattes de poulet??? De la soupe ?? Nous n'en savons rien, si certain d'entre vous connaissent la raison nous sommes preneur.

Et voici le fleuve l'Ebre

le plus puissant des fleuves Espagnols prenant sa source en Sierra de Peňa Labra à 1980 mètres d'altitude sa longuer est de 928 km. A son embouchure il mesure 250 mètres de large, mais l'on y trouve plus qu'un metre d'eau douce, le restant étant de l'eau salé de la mer qui peut remonter jusqu'à Tortosa à plus de 40km de l'embouchure.

Ce soir apres 65 km nous nous trouvons un bivouac proche de rizières, malgré le vent nous sommes assaillis de moustiques mais ils ne nous empêcheront pas d'admirer les couleurs du ciel alors que le soleil tire sa révérence jusqu'à demain matin.

Nous allons nous endormir au son des cris des flamand roses.

Demain et peut être après demain visite du delta où nous espérons voir beaucoup d'oiseaux qui viennent hiverner ici.

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La pluie est arrivée dans la nuit et tombe toute la matinée, mais nous le savions, google météo nous avait informé ( très fiable) donc nous prenons notre mal en patience en restant sous la tente.

Vers midi les nuages se déchirent du ciel bleu apparait et bientôt le soleil brille et nous réchauffe.

Un peu de balade pédestre nous attend pour rejoindre des observatoires à oiseaux.

Nous sommes bien déçu, rien si ce n'est une bande de flamants rose très loin.

Nous suivons un peu l'Ebre

et retour aux vélos. Nous pouvons observer le travail d'un tracteur dans une riziere.

L'Ebre à pris la couleur du ciel,

nous traversons le seul pont du delta

pour redescendre de l'autre côté du fleuve par une piste cyclable bien tranquille et agréable.

En fin de journée du haut d'un observatoire nous pouvons voir une belle partie du delta

et profitons d'un magnifique couché de soleil.

Ce matin jeudi 14 novembre il ne fait pas chaud,un vent violent du nord ouest balaye le delta.

Les oiseaux sont plus nombreux aux niveaux des rizières. Depuis nos vélos, nous roulons doucement nous observons la grace des aigrettes petites ou grandes,

l'envol majestueux du héron, une bande d'ibis qui sont en recherche de gourmandise , le martin pêcheur au couleur éblouissante qui passe a vive allure devant nous, le flegme des flamants roses;

on entend le chant du courlis.

Pour conclure c'est une écrevisses que nous affollons sur le bord de route.

Certainement le regal de rout ces échassiers.

Ces rizières nous intrigues à la difference de la camargue où elle sont asséchées en cette saison celle-ci sont pour la plus part innondées.

Le riz cultivé ici est un riz pour les paëlla, qui doit cuire longtemps avec beaucoup d'eau . Il absorbera bien tous les parfums des fruits de mer et poissons. Nous en avons dégusté dans un petit bistrot typique Espagnol, une merveille.

Un agriculteur travail dans la riziere et nous prenons le temps d'observer.

La particularité de ces roues lui permet de rouler dans l'eau boueuse et de broyer les restes de pailles.

On entend bien l'effort du moteur et malgré un materiel adéquate il est parfois obliger de s'y reprendre à deux fois.

Quand on regarde ces engins on croit qu'il date d'une autre époque.

Nous continuons notre route et cette fois ci nous avons le vent de face. Ce qui est le plus gênant c'est que ce vent, qui vient des montagnes est froid.

Nos compteurs indique 13° mais en ressenti nous devons plutôt être vers 5°. Un observatoire pour les oiseaux va nous servir d'abri pour un petit casse croute.

car dans le delta il n'y a que de l'eau, du sable, de toutes petites herbes et des roseaux.

Requinqué nous repartons mais le spectacle de la nature nous fait oublier les difficultés d'un côté la mer qui se déchaîne

de l'autre une lagune calme d'ordinaire le vent lui donne des aires de colère

et plus loin un arc en ciel sur les montagnes

et au milieu des flamants roses.

C'est majestueux!!!

Pour midi nous arrivons à San carles de la Rapita. A notre grande surprise on nous parle en Français, un Luxembourgeois avec deux Argentines et un couple d'Italien.

Nous parlons voyage car il a été au cap nord en moto. Super rencontre


et de plus il nous indique un vrai restaurant Espagnol où il n'y a que des Espagnols et où l'on se régale d'une paëla maison avec le riz local. Bien besoin de cela pour se rechauffer.

L'après-midi est plus agréable, le soleil étant de retour, mais voilà déjà l'heure de trouver le lieu pour passer la nuit. Pas mal du tout ici!!!

Et voici notre salle de bain pour le brossage de dents...

Nous aimons le vélo car en une journée nous partageons notre vie avec les éléments de la nature, vent, froid, soleil et ses chauds rayons. Avec la mer et ses grondements, les oiseaux, les couleurs changeantes du ciel, pour terminer avec un clair de lune et son rayonnement sur la mer. Avec de l'effort physique dans la journée et le soir adapté son corps a une certaine rudesse, douche à l'eau froide et à 20 heures sous notre tente 5°! Nous aimons tous simplement sentir la vie!


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Nous partageons notre voyage, nos sentiments et des photos un peu d'histoire aussi. Ce carnet de voyage a été vue 200 fois, certain ont été vu plus de 500 fois. Nous voulions vous dire merci vous qui nous suivez assidûment en vous abonnant, vous qui nous suivez dans l'anonymat. Nous n'aurions jamais pensé que notre histoire de vagabond bohème pouvait intéressé tant de monde. Sachez que cela nous touche et nous fait très plaisir et nous vous remercions pour se bonheur, cette satisfaction que vous nous offrez.

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Ce matin pas chaud au réveil 6° dans la tente, mais bien vite le soleil réchauffe nos carcasses engourdies par une bonne nuit.

Après avoir réglé un certain nombre de choses administratives dans un décor de rêve...

( c'est lors de voyage que l'on se rend compte de l'utilité de cet outil internet qui permet à des milliers de km d'effectuer de la gestion des choses de la vie).. nous partons vers Perniscola classé comme faisant partie des plus beaux villages d'Espagne.

Tranquillement, nous longeons, par une petite route la côte et tombons en admiration devant ce mur fleuri

nous donnant un gout de printemps. On s'excuse pour ceux qui sont dans la neige, pluie ou brouillard...

Au loin la presqu'île de Peniscola se découpe sur l'horizon.

De 718 à 1223 la cité vie sous domination musulmane. On ne connait que peu de détail de cette époque.

La ville ancienne et le chateau forteresse

qui fut construit de 1294 à 1307 occupe un rocher imposant qui s'élève à 64 mètres au dessus du niveau de la mer. Relié au continent par un cordon de sable. Cette ancienne ville est composée d'environ 510 maisons dont la maison aux coquillages,

articulées autour de 27 rue étroites

en pente raide avec des tracés tortueux et irréguliers qui conservent les caracteristiques de la structure médiévale.

De cette époque le portail du défi.

Lors du grand schisme d'occident qui marqua l'histoire de l'église avec la présence de deux papes, l'antipape Benoit XIII Aragonais, exclu d'Avignon s'installa dans le chateau de 1411 à 1423 date de sa mort, son succeseur continua la résistance jusqu'en 1429 date de son abdication et fin du grand schisme.

Les fortification furent édifiées de 1576 à 1578

et l'église de style baroque Valencien à été construite au début du XVIII ème siècle par le gouverneur de la ville. D'ou son esthétique plus militaire que religieuse.

Bien content de pouvoir déambuler dans ces ruelles bien calme en cette arrière saison où les dessous des balcons ont l 'originalité d 'avoir une mosaïque.

Les Fontetes, servaient de lavoir pour les filets de pêche.

Nous quittons Peniscola

par une route côtière qui se transforme en piste, nous roulerons plus doucement, devront absorber des raidillons court mais dépassant les 15% mais cela nous permet d'éviter la route nationale. De plus le long de la côte le paysage est grandiose.

Nous passons à côté de la tour de Badum, tour de Vigie du XVI ème siècle

qui nous offre un beau point de vue sur la mer et les collines qui ont été cultivé à la vue des murets qui les parcours.

Enfin nous vous invitons dans notre domaine Castillonais pour passer une douce nuit à 200 mètres de la mer.

Le gris au premier plan notre tente derrière on devine la mer 

Guère fatigué ce soir le compteur indique 33km!! Mais 300 mètres de dénivelé sur les 10 derniers kilomètres

Ce matin nous repartons sous un ciel bleu azur. Notre regard se porte une derniere fois sur Peniscola

qui disparait après un virage. Nous allons passer 20 km environ sur de la piste

Au détour d'un virage bonne nouvelle une piste cyclable nous amène jusqu'à Castellon

nous étions prêt à retourner sur la nationale, même si les Espagnols sont attentifs aux vélos nous sommes mieux sur ce chemin

qui nous propose point de vue,

jeu avec les rochers

et promenade au milieu de vergers d'oliviers, mandariniers ou encore champs d'artichauds.

Après 53 km nous sommes obligés de nous arreter alors que nos jambes moulinets à merveille mais plus que 13 kilomètres avant Castellón de la Plana que nous voulons visiter. Nous nous trouvons un espace à deux pas de la mer sous les pins juste avant l'urbanisation de la côte.

Ce dimanche matin nous bénéficions d'un superbe levé de soleil qui nous présage une belle journée.

Participer au levé de soleil signifie que nous nous sommes levé tôt et pourrons profiter pleinement de notre journée. Un proverbe ne dit il pas ? " l'avenir appartient a celui qui lève tôt "!

Nous arrivons par une via verde, voie de chemin de fer à écartement étroit bâti au XIX ème siècle nommé la "Pandarola" et qui provoqua une modernisation de la ville.

Nous arrivons à Castellón de la Plana, nous faisons le tour des principaux monuments touristiques

L'église construite au XIII ème siècle devint cathédrale au XV ème siècle fut detruite pendant la guerre civile et reconstruite au XX ème siècle.

La tour octogonale El Fadri du XVI ème siècle jouxte la cathédrale et sur cette grande place se trouve aussi

La mairie, la Palacio Municipal construit en 1689 a connu de nombreuses modifications sa façade style toscan ornée de 3 balcons et de lourdes colonnes corynthiennes.

Au XIX ème siècle l'arrivée du train provoqua un besoin d'ouvrir des avenues en direction du port et la construction de nouveau batiment tel le théâtre en 1868

Qui domine la Plaza de la Paz avec un très joli kiosque où l'on peut se restauter.

L'ancien casino transformé en restaurant date aussi de cette période

Le parc Ribalta espace de verdure paisible avec des bancs et bordures en mosaïques que nous avons apprécié

Dans un rond point, un ficus centenaire pourrait nous conter l'histoire de la ville

La poste,architecture très originale, date aussi de cette période

Comme nous avons un peu de temps nous visitons le musée ethnographique dommage aucune traduction, nous y avons vu la tenue traditionnelle des pêcheurs mais surtout retrouvé " les gegants"

Déambuler dans les rues pour rejoindre les différents bâtiments nous permet de decouvrir une autre facette de cette ville ignorée des guides touristiques. De nombreuses ruelles étroites et très typiques,

des façades aux lignes originales, avec des oriels recherchant le gain de place ou de lumière, des fioritures ornant l'ensemble du batiment

tranchant avec les immeubles modernes aux lignes carré aux angles aigus sans âmes.

Des fresques nous obligent a lever le nez vers le ciel et égaye ses ensembles de béton.

Des sculptures très originales d'un artiste régionale Ripolles

D'autres représente le peintre local Juaujo Salas Babiloni

Tout cela donne un intérêt à cette ville délaissée du tourisme au profit de la grande Valencia qui n'est qu'a 50 kilometres.

Au sortir de la ville un grand symboles de paix avec ces mains de differentes couleurs qui se rejoignent .

Pour rejoindre Valencia nous aurons presque tout le long piste ou bandes cyclables. Il y a deux points noirs la sortie de Nules et une vingtaine de km avant Valencia nous nous retrouvons sur un bout d'autoroute pendant 3 km.

Le paysage est magnifique il a été difficile de faire une photo car dans cette zone peri urbaine beaucoup d'ensemble industriels.

Enfin les 15 derniers kilomètres qui nous mène dans Valencia vont se faire sur une via verde.

Et nous arrivons au coeur de la ville.

Bonjour Valencia!!

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La via verde nous amène facilement au cœur de Valencia, troisième ville d'Espagne 792 086 habitants et la métropole 1 875 691, premier port de conteneurs de la Méditerranée et premier port de marchandises d'Espagne.

Cette ville est impressionante et pleine de surprises, un musée à l'air libre où culture et histoire se déroule sous nos yeux. Les monuments, les differentes architectures nous transportent de l'époque féodale aux bâtiments futiristes. Il faut savoir que son histoire commence en 138 avant J.C.

La culture est omniprésente, plus de 60 établissements culturels sans compter le nombre de façades, portes, tours, sculptures et espaces vert qui nous stupéfie.

Notre première rencontre avec la ville est le parc Turia, histoire invraisemblable!!

Turia est un fleuve qui traverse la ville, en 1957 après un orage violent , les eaux quittent le lit du fleuve et envahissent la ville provoquant la mort de 80 personnes. Dans les années 60 le fleuve est détourné et son ancien lit est transformé en espace vert.

Le plus grand parc urbain d'Europe 110 hectares réservé aux promeneurs, joggeurs, vélos, espaces de jeux pour enfants, terrains de sport

et à son extrémité la cité des sciences qui fait la renommée de Valencia.

Pause, visite de 3 jours, nous avons donc loué un loft en RBNB. Instalation, une bonne douche chaude que nous méritons et partons en fin d'après midi à la découverte, les sens aux aguets et les yeux grands ouverts. Emerveillés comme des enfants qui découvrent les décorations de Noël, par ce que nous réserve Valencia lors de cette visite.

Face à nous " Les torres de Quart"

avec sa soeur la tour de Serranos ce sont les vestiges des douzes portes et murailles médiévales détruites en 1865. Cette tour à été érigée entre 1441 et 1460, elle a constituée un facteur-clef pour contenir les troupes de Napoléon en 1808. Les traces de boulets de canon sur les tours sont encore visible.

Les portes qui permettaient l'entrée à la ville sont impressionantes.

Nous grimpons au sommet

après bien entendu avoir acquitté un droit de visite de 3€, mais cela nous donne une belle perspective de la ville avant de nous aventurer dans ce dédale de ruelles et en plus nous sommes gratifié d'un magnifique soleil couchant.

Nous nous engageons dans les rues étroites mais bien vivantes et de suite façades et belles portes nous enchante.

Placa des Manises un hotel de luxe décoré des guirlandes de Noël et en face le batiment de la généralité

Quelques pas plus loin se dresse devant nous la basilique, la cathédrale, une majestueuse fontaine et la tour Micalet.

Nous entrons dans la basilique, une coupole avec une fresque impressionante.

A chaque fois ces batiments religieux aux architectures riches et interessante nous font suffoquer par leur richesse et somptuosité.

La cathédrale construite sur un temple romain remonte aux XIII ème siècle.

L'une des chapelles abrite le graal , calice que Jésus aurait utilisé lors de la cène du Seigneur.

Difficile à photographier car les protections créé des reflets. 

Face à nous la tour de Santa Catalina

dans cette rue un petit passage va nous permettre d'accéder à la place Redonda.

Surnommé " El Clot" , il s'agit d'une des constructions les plus insolites du XIX ème siècle. Toute ronde avec une diversité d'echoppes proposant de la broderie ou de l'artisanat.

Majestueuse, des bâtiments de differents styles

et de part et autres deux batisses imposante et particulière, nous sommes sur la place Ajuntament avec d'un côté la mairie et de l'autre la poste. Batiment étonnant , c'est un prestige que de travailler dans un lieu pareil !!!


Nous continuons un boulevard et face à nous la gare.

Nous reviendronts voir ces batiment en plein jour pour l'instant nous allons nous restaurer.

Belle découverte lors de cette soirée nous verrons les choses différemment demain de jour.

Nous allons commencer cette deuxième journée par un lieu incontournable "Plaza del Mercado".

Batiment de style moderniste ( 1914/ 1928) , une surface de plus de 8000 m2 et 959 étales. Mais la beauté de la construction c'est au centre une coupole grandiose

des vitraux invitant aux jeux de lumière,

tout cela retiendra presque plus notre attention que les jambons, poissons, olives....

une sangria pour nous mettre dans l'ambiance!

En face du marché, un monument emblématique de l'âge d'or de Valencia.

La loge de la soie ou la loge des marchands, batiment gothique du XV ème siècle, emblème de la route de la soie de Valence avec des salles correspondants a de riches corporations.

Nous décidons d'en faire la visite avec un audio guide qui nous amène voir l'architecture extérieur

mais surtout découvrir les sculptures. Pour un batiment du commerce beaucoup de représentations religieuses tel ici Adam et Eve

mais aussi des représentations du mal avec un homme dans une position ne laissant aucun doute sur ce qu'il fait

et une gargouille mettant son sexe dans un vase.


Nous entrons dans la loge, nous voici dans la salle des colonnes, 24 colonnes hélicoïdales terminant en une voute croisée.

Ici nous avons une oeuvre architecrurale de grand génie pour l'époque. De grandes ouvertures, un sol en carrelage d'azuleros permet le reflet de la lumière.

La salle du tribunal et la chambre du consulat de la mer se distinguent toutes deux par leur plafonds en caissons étoilés finement travaillé.

Nous retrouvons régulièrement cette chauve sourie sur l'emblème de la ville nous vous raconterons plus loin la légende.

A l'interieur une diablerie, la statuette la plus photographiée.

L'apres midi nous changeons de style et nous voici dans le monde de l'architecture futuriste. La cité des arts et des sciences. Construite par un architecte local et inaugurée en 1998. Six batiments distincts.

L'hémisphère qui forme un oeil avec sa salle de cinéma en 3 D.

Le musée des sciences qui représente un squelette de dinosaure.

L'humbracle jardin botanique

L'agora

Le musée océanographique et le palais de arts. Ces batiments donne de super vues, les batiments modernes ont aussi une architecture qui mérite que l'on y porte attention.

On y trouve aussi une beauté , une légèreté et une grace.

Nous avons été regardé un film sur la création de la terre, son feu et les volcans. Interessant pour nous ramené a la fragilité de nos Être, se dire que sous nos pied ces roches en fusions peuvent exploser de toute part. Merci a ces vulcanologues pour leur passion de nous faire vivre cette beauté quasi invisible de la planète.

Dommage que la pour la cité des sciences les explications ne soit qu'en Espagnol ou Anglais pas assez balaise dans ces langues pour comprendre, nous nous sommes contenté d'admirer les oeuvres d'art qui entourent la cité et qui selon l'artiste représente "mon jardin secret" avec les couleurs de la nature.

Dans cette ensemble il y a aussi le pont de l'Assut de l'Or avec un pilone de 125 metres de haut.

A notre retour un pont du parc Turia

Belle deuxième journée très instructive il nous reste encore tant de choses à voir que nous prolongeons d'un jour notre séjour sachant que de toute façon nous ne verrons pas tout. Cette ville nous fascine.

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Après avoir bu un vin de Valencia qui va nous tenir éveillé " bibir sin dormir" (boire sans dormir!)..

Grande forme en ce mercredi matin!!





Nous repartons a pied direction la mairie, visite gratuite de la salle du cristal, du musée historique et le balcon est accessible.

Pour continuer sur notre lancer épicurienne, nous passons d'abord au marché pour une sangria et quelques achats de bonnes charcuteries "jamón" chorizo, sobrassada.

Encore des façade qui nous fascinent et ce n'est que le début.

Nous voici à la mairie, il faut montrer patte blanche pour entrer. Un vitrail apporte de la lumière à l'escalier central

le pallier atteind , la salle de cristal, sa grandeur nous laisse quasi sans voie.

Le musée historique est déjà impressionant par la beauté des pièces,

des tentures,

des vitraux,

un codex du XVI ème siècle

et un plan très interessant de Valencia en 1858.

On voit bien le fleuve Turia qui sera détourné 103 ans plus tard. 

Du balcon notre regard se porte sur cette impressionante place.

Toujours la poste en face de nous avec son ersatz de tour Eiffel

Mais que fait donc une chauve souris ou "Rat Penat" en Valencien sur le blason de la ville?

Nous sommes au XIII siècle, le roi chrétien Jaume premier effectue la reconquête de l'Espagne Mauresque, il assiége la ville de Valencia. Les troupes Maures décide de mener une contre attaque en pleine nuit pour surprendre l'ennemi. C'est ici qu'intervient la légende " Jaume 1er entend un bruit assourdissant qui le réveil et à ce moment il se rend compte des manoeuvres des troupes Maures, l'effet de surprise n'a pas lieu et les Maures se replient. Mais le roi cherche a savoir qui a joué du tambour pour le réveiller, enquête menée c'est une chauve souris qui voyant ce qui se préparait a battue des ailes de toutes ses forces sur un tambour pour réveiller les troupes chrétiennes." Depuis " Rat Penat" trône sur l'emblème de la ville.

Apres la mairie nous prenons la direction de la gare que nous avions vu trop rapidement. Toujours des facades qui démontre la richesse commerciale de la ville.

La gare, architecture de l'art nouveau du début du 19 ème siècle.

Ça décoration rend hommage à l'industrie Valencienne et particulierement aux métiers de l'orange.

Les mosaïques à l'intérieur de la gare sont de grandes qualités.

Voici celle du plafond.

La salle des pas perdues avec les guichets nous transporte au siècle de sa construction.

Jouxtant la gare, les arènes.

Il est temps d'aller nous substanter, ici en Espagne les restaurants n'ouvre qu'à 13 heures voir 13h30. Nous avons réservé dans un restaurant réputé pour la qualité de ses paella.

La culture: des monuments?des musées? mais aussi la gastronomie!! Avant de vous conter l' histoire de la paëla nous nous désalterons d'une sangria.

La paëla à son origine dans la région de Valencia, un plat populaire qui tient son nom de l'ustensile où elle est cuisinée. A l'époque ou l'Espagne était occupé par les Maures le secteur de Valencia devint une grande zone rizicole. Les gens cuisait le riz dans beaucoup d'eau et pour l'accompagner ils mettaient ce qu'ils avaient dans leur jardin et basse cour; tomates, haricot vert, poivrons, artichaut, poulet, lapin ou canard et escargots des prés. Voila la vrai paëla de Valencia celle que l'on nous mis sur la table.

Accompagner d'un vin Terra Alta appelation peu connue. Vignoble situé à 350 mètres d'altitude au dessus du delta de l'Ebre. Seulement 9000 hectares avec un cépage local le garnatxa. Vin rouge puissant et robuste.








Nous voici reparti a la recherche d'une maison bien particulière

Non ce n'est pas celle-ci! Nous y voici plaza Lope de Vega le batiment le plus étroit d'Europe.

L'histoire ne dit pas comment est l'interieur ni son utilité, malgré le repas de midi nous restons sur notre faim....!

Un peu à l'ecart du centre nous trouvons la porte de Valldigna. Arc ouvert en 1400 dans la muraille islamique afin de communiquer avec le quartier Maure.

A tourner dans les rues nous nous rendons compte que le centre historique n'est pas immense nous nous retrouvons à nouveau face aux palais de la généralité,

place de la cathedrale et basilique ( a gauche )

et un pont passant les jardins de Turia avec en fond la tour de Serranos.

Nous nous laissons porter par nos pas et ne sommes pas déçu des lieux où ils nous emmènent puisque nous voila au royal monastère de la sainte trinité ,

ensemble monastique le plus ancien de la ville, occupé par des religieuses jusqu'en 2014. Aujourd'hui musée d'art contemporain.

Plus loin une porte a double battant grande ouverte, notre curiosité nous pousse vers l'interieur et la une grande banderolle lumineuse:

- 19h30 spectacle de flamenco entrée libre. Enfin écrit en Espagnol. C'est un cadeau de la vie et nous serons au rendez vous!

Nous avions décidé qu 'à la nuit tombée nous irions visiter le musée de la céramique qui est dans le palais du marquis de Dos Aguas. Nos pas nous guide de ruelles en ruelles mais qu'est ce??

Le musée du Corpus de Valencia racontant les fêtes, défilé et allégories de la ville.

Les géants et des bestiaires symbolent de la culture valencienne qui apporte un élément festif.

Enfin nous arrivons devant le palais du marquis, ce batiment est considéré comme le meilleur exemple d'art baroque en Espagne.

Le portail du palais que nous ne trouvons pas particulièrement beau est réalisé en albatre et fait référence au titre du marquis.

D'ailleur l'ensemble du palais, extérieur et interieur est très chargé, c'est oppressant. Nous nous demandons comment ils pouvaient vivre dans un tel apparat.

La seule pièce qui est agréable est la salle de bal.

Mais nous sommes ici pour découvrir des faïences. L'exposition est interessante puisqu'elle débute avec les premieres poteries de l'époque de la Grèce antique et leur évolution jusqu'au 18 ème siècle. Avec quelques pièces unique tel ce carrosse des Nymphes XVIII ème siècle. Une berline d'apparat du marquis.

Ou encore ces pièces en céramique réalisé par Picasso.

Plus pragmatique cette cuisine valencienne qui évoque avec ses carreaux les fonctions culinaires domestiques.

Voici quelques pieces de cette collection de céramique allant du XII ème au XVIII ème siècle.

L'heure tourne et nous nous rendons au couvent Carmen transformé en centre culturel. La salle est pleine, un public très hétéroclite, ça parle fort les Espagnols mais c'est tellement chantant, geai que ce n'est pas dérangeant . Mais place aux artistes!

La guitare, la voix d'homme puissante et belle , la grace et l'énergie des danseuses... ce n'est pas l'heure et demie debout qui pu nous fatigué car subjugué par la beauté , envoûté par l'énergie, le temps n'existait plus.

C'est le coeur chantant que nous avons repris le chemin de notre petite chambre.

Belle journée riche et rempli! On ne peut que dire merci à la vie de nous faite tant de cadeaux.

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Il est vraiment facile et agréable de roulé dans Valencia en vélo, nombreuse pistes cyclables. Pour vous diriger utiliser le gps.



Tres bonne paëla, service de qualité, accueil chaleureux, très belle présentation des plats, qualité prix correct. Restaurant le Navarro.



Restaurant du marché cuisine bonne simple et familiale. Prix correct le primero, le segundo, le dessert, une boisson 12€.

Restaurant Rojas Clemente du nom du petit marché.



Les musées dans l'ensemble ont des prix correct entre 3 et 6€, certains sont gratuits. Le plus onéreux, la cité des arts et des sciences mais se renseigner pour un pass

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En tout début d'après midi nous quittons Valencia.

Très agréable piste cyclable qui pour sortir de la ville nous ramène au parc Turia et nous permet de saluer la cité des sciences,

un jour, avec plus de temps nous reviendront pour tout visiter.

La piste cyclable nous amène jusqu'en bord de mer, encore quelques kilomètres et une forêt de pins nous abritera pour cette nuit. Quelques gouttes de pluies dans la nuit et ce matin le ciel est couvert. Rien a regretter pas de paysages spectaculaires mais traversée de villes balnéaires fantomes.

Enfin un peu de nature longeons le lac d'Albufera avec de belles montagnes au loin.

Dans ce petit coin de nature un panneau rappel le temps de dégradation des objets oubliés...non plutôt jeté bêtement sans aucune réflexion.

Et quelques soit le pays lors de nos bivouac même éloignés nous ramassons toujours une canette, un plastique...Que dire, cela ne nous énerve plus mais nous rend triste face à l'absurdité humaine.

Nos kilomètres défilent au milieu d'immeubles sans aucune recherche architectural. A midi un rayon de soleil égaye notre repas pris au pied d'immeuble de 15 étages vides de toute vie, avec ce soleil nous nous offrons le luxe d'une sieste. Un petit tour sur la plage nous permet de reprendre de l'oxygene car ces barres d'immeubles nous étouffent. Cela nous permet aussi de voir où nous allons, la pointe de Denia

et d'observer d'où l'on vient Cullera.

Nous sommes loin des belles façades de Valencia. Ici on a coulé du béton et fait des trous pour les portes et les fenêtres. Mais le bout de nature que nous traversons nous récompense, nous observons des tortues d'eau.

Et avons une belle vue sur les montagnes dont nous nous sommes rapprochées.

Le sommet le plus haut le Mondúver.

Ce soir pas simple de trouver un coin de bivouac, des constructions partout et là ou8 la nature est laissée tranquille c'est du marécage. Un panneau!

Observatoire à oiseaux, génial voilà notre coin pour la nuit.

Pas la peine de monter la tente et nous serons abrité de la pluie annoncée!

une étape qui aura dégourdi nos jambes ce soir 88 km un tout petit dénivelé mais une belle vitesse moyenne de prêt de 18km/h. Un peu d'effort physique ça fait du bien.

La bâche nous gardera un peu de chaleur.

Et au reveil nous ouvrons une trappe d'observation, pas d'oiseaux mais un super paysage.

Samedi matin il faut penser à se ravitailler pour le dimanche car ce jour là en Espagne peu de commerces ouverts.

Nous arrivons à Denia, ville avec un passé historique riche, déjà occupée par les romains et un port important à cette époque. Sous le règne mulsuman elle prit son essort puisque en 1010 elle devint le Taïfa de Daniya.

Arrivée au château  

Royaume le plus important de la peninsule. C'est à ce moment que sur la colline dominant la ville, les musulmans construisirent le château du X ème siècle au XII ème siècle.

Avec la reconquête chrétienne sous le commandement du roi Jaume 1 er, Dénia conserve sa suprématie et devint capitale d'un comte puis d'un marquisat. Le château connu un agrandissement de ses murailles et en 1600 il devient un palais renaissance.

Fut dévasté et détruit lors de la guerre de succession. Le roi d'Espagne vient de décédé nous sommes en 1701,il n'a pas de successeur. Les Bourbon de France se battent contre les Habsbourg d'Autriche pour acquérir le trône, il s'en suit une guerre de 13 ans dans plusieurs pays d'Europe. Bien visible reste des murs d'enceintes, des tours.

Le lieu ne semble plus trop entretenu même si l'on paye une entrée certe symbolique, il s'y trouve aussi un musée. Regrettable pour un lieu historique aucunes explications même en Espagnol, dommage de laisser un pan de l'histoire à l'abandon.Avant de quitter le château on assiste à un défilé de personnages habillés en tenue d'époque, guerre de succession.

Par contre du haut du château la vue est grandiose.

sur les montagnes,

la mer

et les toits terrasses de la ville.

Aux XIX ème siecle la ville connait un essort économique extraordinaire grace au raisin sec, puis au XX ème siècle c'est le commerce du jouet qui se développe d'où la présence du musée que nous allons visiter.

dont voici quelques modèles exposés.

Tous ces modèles dates des 1950/60, voici une série de voitures datant de 1922 à 1935

En faisant un petit tour en ville nous trouvons une fresque au symbole très fort par les temps qui court

et une statue en l'honneur d'Umberto Masetti champion du monde sur 500cm3 en 1950/52 c'est un hommage du moto club de Denia, Masetti étant Italien.

Nous reprenons la route, et aux immenses plages de sable fin succèdent de belles falaises

De ce fait notre route devient plus vallonnée et plus agréable pour nous. Nous prenons la direction du cap de Nau devant nous l'île de Portixol

Si nous avons quitté le secteur des plages et des immeubles nous voici dans les quartiers résidentiels où la moindre portion de terrain est priorités privé bien enfermé derrière murs ou grillages. Nous ne trouverons point de lieu de bivouac nous faisons demi tour et face à nous une chaine de montagne...

nous fait rêver à de grands espaces. Je crois bien que nous allons laissé nos vélos un de ces jours pour gravir l'un de ces sommets. Pour l'instant après seulement 45 km et 400 de D+ ( quand même ) nous nous trouvons un petit bout de forêt pour poser notre cabane et passer la nuit.

Tous les dimanches matin comme aujourd'hui beaucoup de vélos sur les routes. Les Espagnols aiment le vélo,femmes, hommes, jeunes ou personnes au cheveux blanc, tous mettent de la vigueur dans leur coup de pédale. Nous avons droit à de nombreux Holà ou Buenos dias! Face à nous une montagne impressionante El Montge 756 mètres.

La route monte bien pour atteindre Benitatxell, un virage qui amorce une descente et voici face à nous la chaine de montagne de Bernia 1126 mètres.

Descente sur Moraira belle vue depuis la plage

et une statue representant une famille de pêcheur.

En direction de Calp nous pouvons admirer sous différentes face Penyal d'Yfac

et ses 326 mètres

au dessus du niveau de la mer.

Voici plusieurs fois que je parle de Jaume premier une statue à l'entrée de Calp me permet de vous le présenter.

Pour le reste de notre étape nous passons un peu plus de 20 km sur une nationale avec une forte circulation en ce dimanche, 48 km pour 547 de D+.

Pour ce soir nous avons loué un tonneau!





dans un camping car nous devons rencontrer le frère de Laetitia qui effectue une formation avec son entreprise à Benidorm.

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Comme je le disais ces derniers jours, ces montagnes nous taquinent et comme nous nous sommes installés dans un camping, nous allons rendre visite au sommet le plus proche, le Puig Campana 1408 mètres.

Nous nous rendons au point de départ de la randonnée à Finestrat avec nos vélos. Ce n'est pas très loin 14 km mais nous ne nous attendions pas à des raidillons de plus de 15% et pour finir un dénivelé de 500 mètres.

Arrivé a " la font del moli" point de départ des sentiers, nos muscles sont bien chaud. Un certain Jean Ferrat disait " Que la montagne est belle "

et c'est bien vrai avec ce ciel bleu, elle nous appelle.

Le sentier effectue le tour du massif, nous voici à la première bifurcation possibilité de faire le tour par la droite ou la gauche. Nous choisissons cette derniere solution car le sentier qui rejoint le sommet en aller retour n'est qu'à 4km 600.

La montée s'amorce doucement et après une végétation forestière nous arrivons sur des pentes beaucoup plus minérales.

Il est toujours agréable de prendre de la hauteur pour agrandir sa vision et admirer ces paysages. Les roches prennent des formes de dentelles.

Nous arrivons à la bifurcation pour l'aller retour vers le sommet deux kilomètres cent et 800 mètres de dénivelé.

Le vent souffle avec de fortes rafales , un monsieur descend un peu affolé par le vent nous disant qu'il souffle violement en haut. Il en faut plus nous arrêter. Nous nous rendons surtout compte qu'il fait de plus en plus frais et sommes content d'avoir pris nos vestes. Passage d'un petit col, le sentier qui mène au sommet emprunte la face de la montagne la moins exposé au vent mais il nous faut quand même lors de violente bourasques, vite trouver un rocher pour nous abriter ou nous accroupir pour ne pas être déséquilibré. Enfin le sommet et comme chaque fois la récompense de l'effort; notre regard embrasse un paysage sublime.

Derrière nous le massif de Aitana avec son sommet à 1557 mètres

devant la ville de Benidorm avec une petite île et ces immeubles qui nous font pensé à des cures dents,

on aperçoit la côte où nous allons continuer notre chemin avec une mer argentée par les reflets du soleil.

Au loin le rocher Penial dYfac

et plus loin encore la falaise El Montjô,

il y à quelques jours nous longions ces lieux .

Un rocher va nous abriter le temps de notre repas nous nous remplissons l'estomac, nous nourrissons du silence que l'on retrouve en montagne et de ces paysages, nos yeux aperçoivent loin dans la brume une des îles Baleares. Mais il faut resdescendre et cela ne va pas trainer 1/2 heure pour les deux kilomètres.

Dans ces montagnes de roches soit on à le plaisir de laisser notre imaginaire distinguer des formes qui n'appartiennent qu'à nous soit il y en a toujours qui joue aux équilibriste.

Cette montagne a une légende à nous conter avec sa brèche

et l'ile planté juste devant les plages de Benidorm.

" Un géant du nom de Cerivert vivait dans cette motagne et comme tous les géants était pourvu d'une force Herculéenne. Un jour il rencontra Neus une très belle jeune fille et ils tombèrent amoureux.

Cerivert faisait tout pour que sa femme soit heureuse mais un jour elle tomba malade. Le guérisseur venu, lui annonça que sa femme mourrait au couché du soleil. Effectivement plus le soleil baissait dans le ciel, plus Neus allait mal. Le soleil allait disparaitre derrière la montagne, alors Cerivert furieux donna un coup de pied dans celle-ci pour créer une ouverture afin que le soleil tarde son couché.

La brèche se créa et le morceau de rocher alla dans la mer se figer devant Benidorm.

Mais Celivert ne pu rien faire de plus, le soleil se coucha et Neus mouru. Épris d'une énorme tristesse Celivert couru sur le morceau de la montagne tombé dans la mer espérant que les rayons de lune la sauverait mais rien n'y fit! Alors Celivert la serra contre son coeur jusqu'à sa propre mort."

Devant l'île crée par Celivert l'immeuble Intempo original mais nous en reparlerons.

Nous voici de retour aux vélos, il ne reste plus qu'a descendre, retrouver notre tonneau et passer une bonne nuit. Belle journée sportive avec une petite sortie vélo sans le barda, un bon dénivelé et une rando de 16km pour un D+ de 887 mètres.

La nuit fut bonne et nous prenons notre temps pour démarrer ce matin. Un aurevoir à nos voisins Hollandais et oui en cette saison, la population la plus importante ici c'est les Néerlandais, les Allemands et les Anglais mais on y croise encore d'autres nation. On les comprend quand on connait le climat dans ces pays.

D'ailleurs nous aussi avons envie de lézarder au soleil, ces rayons doux et chauds caressant la peau c'est tellement bon!!

Au menu ce matin:

-Soleil, ciel bleu et un thermomètre à 25°.

Cette ville dans les années 60 était un tout petit village de pêcheur , mais ses plages immenses, son climat doux et agréable en fait l'un des lieux de vacances attractifs de la Costa Blanca. Aux critiques envers tous ces immeubles pas très esthétique, la municipalité répond que pour loger tous les touristes il est plus intelligent de construire des immeubles que des km2 de villas qui vons empiéter sur des hectares de terres agricoles. Toutes les idées sont écoutable et défendable. Et tout me monde à le droit à des vacances au soleil. Alors...une solution????

La tour Intempo emblème de la ville qui est en cours d'achèvement hauteur 192 mètres, 52 étages. Elle a la forme d'un M en souvenir des attentats de Madrid en 2004. C'est de l'architecture moderne! Au fait les palais, chateaux, monuments publics à l'époque de leur construction la population appréciait elle l'architecture? Pas sur quand on sait le nombre de batiment qui ont été pillé, sacagé ou sont devenus des carrières de pierre.

En partant à midi le temps de manger et de faire des courses ce soir les compteurs sont faibles 30 km pour 376 de D+.

Par contre super spot de bivouac. Une super chambre à couché au M2 gratuit!!!

Et le lendemain matin....

Une belle journée se présente à nous. Devant ce lever de soleil nous nous disions que depuis le début de ce voyages, les belles journées accompagné du Dieu soleil ont été nombreuses ce qui est une grande joie quand nous faisons une activité comme la notre et nous en remercions l'univers!

Pour trouver de belle chambre à coucher il faut avoir l'idée de s'aventurer un peu.

Le matin c'est descente mais le soir il faut pousser les vélos en haut de ces chemins, il est même necessaire parfois de s'entraider. L'effort est récompensé il est agréable de se coucher et lever dans un environement qui ferait rêver tant de monde.

Voila ce qui nous attend aujourd'hui une succession de cité balnéaire et la traversée d'Alicante et sa banlieue.

En traversant un parc nous verrons un ficus plus que centenaire

et quelques kilometres plus loin nous atteignons nos 13 000 kilomètres depuis notre départ,

Excusez nous le compteur est un peu sale mais nous sommes des baroudeurs le ménage ce n'est pas notre truc! 

avec un dénivelé positif de 81 982 mètres et en ce 27 novembre une température très agréable.

Après Alicante nous empruntons des petites routes, nous nous éloignons de la mer. Si nous voulions longer la côte nous serions obligé de rouler sur la nationale et c'elle-ci est très circulante. Les Espagnols au volant sont respectueux mais le bruit assourdissant des voitures au bout d'un moment c'est usant.

Les montagnes ce sont éloignées de la mer et nous nous retrouvons dans une plaine maraîchère et aux nombreux vergers grillagé.

La route est enfermée dans les vergers, le soir tombe, mais où allons nous pouvoir poser notre cabane ?? Enfin un chemin qui n'est pas fermé, éloignée de la route une friche et dans cette friche un espace plat; très bien pour nous!

Il était temps de se poser non pas à cause des 83 km au compteur et des 444 metres de D+ , il est 17h45 et la nuit va arriver vite.

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Ce matin nous partons sous un beau soleil qui permet aux citrons et mandarines de mûrir et de se remplir de sucre.

Nous continuons sur nos petites routes bien vallonnées où côtes entre 6 et 8%

se succèdent aux descentes de même pourcentage. Aucune voiture, de temps en temps des cyclistes. Quel calme, l'odeur des pins épris de chaleur, quelques oiseaux entonnent leur gazouillis. Nous sommes tellement traquille qu'on en oublie les photos.

Ce passage après une quinzaine de kilomètres nous amène vers le bord de mer. Lui aussi assez calme , arrivé au nord de la Mar Menor on découvre le moulin Quintin...

qui aurait surement énervé Don Quichotte.

Au loin de belles montagnes se rapprochent

mais voici déjà l'heure de se poser. Ce soir pas simple car beaucoup de marais. Nous nous trouvons une petite place mais nous sommes attaqué par des hordes de moustiques assoiffés de sang humain!

Nous plongeons dans la tente, faisons la fête au plus téméraires ayant osé pénétrer dans notre cabane et nous n'en sortirons que pour les urgences.....

Direction Carthagene par des petites routes qui nous feront passer par des contreforts montagneux nous offrant des paysages radieux au sommet d'une côte.

Nous descendons sur le village de Portmann, nous sommes dans Sierra Minera. Ici depuis des temps immémoriaux on extrait du sol argent, plomb, fer, zinc. Les mines sont fermées depuis les années 1920/25 les filons étant épuisé. Cela donne un paysage lunaire.

Une belle montée dans ce décor, suivie d'une descente qui nous amène dans l'un des nouveaux centres économiques de Carthagene, le raffinage de pétrole. Nous ne nous arrêterons pas pour photographier, ce n'est pas beau du tout, cela ne sent pas bon donc nous n'avons pas envie de nous éterniser et les camions sont nombreux même si les chauffeurs sont sympathique, nous restons vigilants. Une dernière belle montée nous éloigne de ce décor industriel, réalité de notre temps.

On ammorce la descente et Carthagene présente à nous.

Pour cette matinée 44 km et quand même 517 de dénivelé positif.

Nous récupérons la location RBNB et partons à la visite de cette ville. Carthagene nous impressionne par ses facades, de très belles architectures démontrent une grande richesse

mais aussi des secteurs en ruines ou a l'abandon.

Quand nous arrivons dans une ville ou un nouveau lieu, la première des choses surtout ne pas comparer. Si nous comparons Carthagene à Valencia ou Barcelone nous repartons de suite. Et cela aurait été bien dommage car cette ville nous a réservé de magnifiques surprises.

Tout est différent et comparer c'est regarder avec des filtres qui déforment. Chaque lieu, chaque personne est unique a nous d'en trouver la richesse. C'est avec un regard neuf que nous partons à la découverte de Carthagene. A l'office du tourisme nous apprenons que cette ville est classée historico-artistique.

Voici le palais consistoire, la mairie aujourd'hui, ancienne demeure d'un patron de mine datant de 1907

Nous arrivons à la casa Cervantes datant de 1900 celle-ci est maintenant occupée par une banque.

Le grand hôtel lui date de 1916

Mais beaucoup d'autres façades moins illustre possedent une architecture interessante qui donne un cachet à cette ville qui en cette soirée est bien animée.

Une pause sur une place où nous retrouvons fréquemment ces bancs avec des mosaïques

Nous empruntons la carrer Cuatros Santos où effectivement à un croisement au coin de chaque bâtisses dans une alcôve, un saint différent.

Un regard sur ces immeubles illuminés

Le grand hôtel






Palais del marquis de Casatilly, XVIII ème siècle, casino de Cartagena.

Casa Cervantes

La mairie et ci dessous une façade d'une maison de la bourgeoisie.

A notre retour dans notre logement beaucoup de questions se posent à nous. Ce fut une ville riche mais qui à du connaitre des moments très difficiles. C'est aussi une ville très marquée par la religion catholique.

Nombreuses mosaïques sur les façades de maisons, quelque soit le rang de société du propriétaire.

L'histoire est riche de la civilisation Punique, l'histoire d'Hanibal, l'occupation par les romains puis pendant plus de 500 ans par les Arabes-Berberes , la guerre qui permet au catholicisme de reconquerir l'Espagne, la guerre de succession, ces palais du XVIII au XX ème siècle et enfin la guerre civile de 1936 à 39. Nous allons découvrir tout cela dans les jours à venir.

Pour terminer cette demie journée nous decouvrons qu'en Espagne, ce sont les rois mage qui le 6 janvier amènent les cadeaux. Les enfants font aussi une lettre et choississent le roi mage a qui il veulent l'expedier.

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La riche histoire de cette ville est dû à son implantation géographique, Carthagene se trouve au fond d'un golf, insérée entre cinq collines qui elles même sont protégées par une lagune. Cette dernière fut comblée dans les temps modernes pour l'agrandissement de la ville.

Après avoir flâné hier dans les rues nous partons à la visite des différents sites et musées dont les prix sont tout à fait correct. De plus à partir de 4 sites visités l'on bénéficie d'un pass.

Pour nous rendre dans la ville ancienne nous longeons les murailles de Charles III d'Espagne construites entre 1766 et 1786.

Le premier lieu a visiter est le château de la Conception, nom de la colline où il fut érigé au XIII ème siècle.

A l'interieur du château le centre d'interprétation de l'histoire de Carthagène nous révèle grace à des panneaux et une vidéo, de manière très interessante l'évolution de la ville.

Ce port que nous dominons depuis le château à une activité commerciale importante depuis le 6 ème siècle avant J.C..

De 814 à 146 avant J.C. la civilisation Punique ou Carthagénoise, par sa puissance égale les Grecs et par sa richesse les Perses. De cette periode reste quelques éléments de la muraille punique construction défensive du III ème siècle avant J.C..

Il y eu un début de paix avec l'empire romain qui ne dura pas. S'ensuit trois guerres punique, lors de la deuxième Hannibal Borca, général Carthagenois parti avec ses éléphants, remonta l'Espagne, traversa la France dont les Alpes pour attaquer les Romains chez eux mais il ne sut pas utiliser l'effet de surprise, manqua de matériel et Carthagene perdu cette deuxième guerre. La troisième fut fatale pour Carthagene, après un siège les romains vainqueurs détruisirent la ville chassèrent les Carthagenois et s'y installèrent pour en faire un grand port et une ville prospère.

Differents vestiges marquent se passé glorieux. La "casa de la fortuna" qui abrite les vestiges d'une maison d'une famille riche de la fin du 1er siecle avant J.C. On peut y voir la reconstitution d'une pièce, des peintures murales

et parmi les plus belles decouvertes une mosaique qui exprime la richesse du propriétaire.

Le deuxième site que nous visitons est le forum, avec l'audio guide nous comprenons bien le fonctionnement des differentes pièces, nous pouvons vous faire profiter de peintures

Il n'est pas facile de faire des photos qui du premier coup d'oeil éclair le lecteur sur l'importance du lieu. A mes yeux seule la rue longeant les bains

et la partie du système où l'air chauffé par des feux de bois circulait peuvent donner un rendu.

Le théâtre est le vestige le plus beau et le mieux conservé. Nous pénétrons dans un long couloir où un artiste a peint des scènes, des dieux de l'époque romaine en y mettant la touche du XXI ème siècle.

Le quartier des pecheurs du XVIIII ème siècle fut construit sur une partie du théâtre. Lors des fouilles de la vaisselle et différentes pièces ont été retrouvées tel ces objets du XVI ème

ou encore cette corne d'abondance du VI ème siècle.

Bien sur des amphores de l'époque romaine, nous avons trouvé celle-ci particulièrement belle.

Il est toujours intéressant de se rappeller les échanges qui pouvaient déjà exister il y a 2000 ans. Le début de la mondialisation??

N'était ce pas le début de la mondialisation. 

Ici ces colonnes en travertin rouge qui décoraient tout le théâtre

et un certain nombre de statues, toutes sculptés dans du marbre. Le théâtre fut construit à la fin du premier siecle avant J.C., eu non seulement des fonctions ludiques mais aussi de propagande politique et religieuse pour l'empereur Auguste. Les fouilles on permis de mettre à jour des murailles de différentes periodes.

Le plus a droite epoque musulmane , juste à côté  médiévale et la plus a gauche la crypte de l'eglise détruite 

Le couloir passe sous l'eglise Ste Marie la Vieille détruite pendant la guerre civile.

Nous débouchons enfin dans ce théâtre contenant 7000 places.

C'est toujours un moment émouvant que d'entrer dans un tel lieu.

Des maquettes permettent de bien se rendre compte de la grandeur des batiments à l'époque romaine.

Ceux ci ne furent guère respecter au fil des siecles. Au V ème siècle après J.C. il fut transformé en marché puis s'y construisirent des maisons

qui allègrement utiliserent comme soubassement les pierres présentes, colonnes en travertin ou chapiteaux.

Dans la ville à differents endroits ont été retrouvés des parties de voies romaines, decumanus quand elles allaient d'est en ouest et cardo du nord au sud: ici une cardo.

Dans toutes ces fouilles les archéologues retrouvèrent une crypte funéraire de l'ermitage St José du XVII et XVIII ème siècle. Les murs etaient recouverts d'une fresque représentant des scènes de danses macabres.

Nous nous dirigeons vers le musée d'art moderne et pouvons admirer la casa Maestre, qui est à louer!

Le musée lui même est installé dans le palais Aguirre.

Toutes ces demeurent ont été construite par Victor Beltri, architecte très influencé par Gaudi. On retrouve la nature avec fleurs et animaux, des abeilles sur le haut de ce palais. Le premier étage est visitable et bien conservé depuis de l'époque de sa construction en 1901.

Une guide nous accueille et super c'est une Française qui vit en Espagne, elle nous explique les pièces et le fonctionnement. L'appartement par exemple était construit de tel manière que les hommes et les femmes ne puissent pas se croiser en allant au toilettes. Les femmes dans ce début du XX ème siècle n'avaient pas le droit de sortir seules, une chapelle était installée à l'interieur du palais.

Ces beaux immeubles souffrent par deux fois; Une première lors de la fin des mines aux environs de 1925 ou une grande partie d'entre eux furent abandonnés. La deuxième furent les effets de la guerre civile 1936/39.

Nous apprenons que Carthagene à été la dernière ville prise par les forces de Franco. La marine républicaine étant installé dans le port, Carthagene fut l'un des derniers lieux de resistance au franquisme. Ces derniers savaient que les bombardements arriveraient c'est aussi pour cela que de nombreux refuges furent construits.

Carthagene fut en partie détruite par ces bombardements dont l'église proche du théâtre. Ce n'est qu'à partir du début des années 1970 que les premières reconstructions, rénovations et fouilles commencèrent. Mais alors pourquoi juste des facades avec rien derrière ?

Ce sont des facades protéger, la personne qui rachète le terrain doit maintenir la façade et la remetre en état. Il y a des acquéreurs mais autre problème cette ville est très riche en histoire, dès que commence des travaux des vestiges sont découvert, des fouilles commencent les travaux sont arrêtés et comme tout cela coût très cher et bien tout est bloqué.

Mais d'après la guide, Carthagene évolue et change, pour preuve cette belle façade

La ville se tourne vraiment vers le tourisme et va continuer son embellisement. Comme quoi le tourisme n'a pas que du mauvais!

Des artistes de rues ont semés un peu de gaité..

Une statue d'une grande dame espagnole Carmen Condé,

poétesse, elle fonde en 1931 la première université libre de Carthagene. Il faut se dire que nous sommes aux balbutiement de l'émancipation de la femme en Espagne. Elle du s'exiler sous Franco, elle est native de Carthagene.

Dans le musée navale une pièce est réservé pour le premier sous-marin électrique concu en 1888 par Peral, militaire natif de Carthagene. La salle ou est exposé ce dernier etant en renovation nous avons juste pu l'apercevoir de l'exterieur derrière une vitre.

Une visite au musée subaquatique permet de comprendre comment toutes les recherches archéologique sous la mer ont évoluées ainsi que leur technique. On peut aussi observer une belle évolution des coques de bateaux. Des coques simples au temps des pheniciens aux doubles coques inventés par les romains.

Ces derniers superstisieux dessinaient souvent un oeil pour éliminer tous deboires aux navires.

Apres deux jours de visites nous devions repartir mais voila que les previsions météo sont déplorables, vent, pluie, orage pour lundi et mardi. Nous décidons de rester bien à l'abri dans cet appartement et d'en profiter pour nous faire de la cuisine un peu plus sophistiquée.

Nous avons bien fait car ce fut un déluge avec des vents violents pendant deux jours. Mais ce jeudi matin il est temps pour nous de reprendre notre periple vers le sud et de découvrir une nouvelle région d'Espagne l'Andalousie.


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De bons produits au marché santa florentina.


L'Espagne à l'inverse de l'Allemagne qui parle des atrocité d'Hitler, à encore du mal de parler de cette guerre civile et des années Franco.

Quand on réfléchi dans ce XX ème siècle nombreux sont les pays qui soit ont connuconnues la guerre, tel la Croatie où nous étions l'an dernier ou une dictature comme l'Albanie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal. Mais comment peut-on redonner valeur aujourd'hui à cette idéologie car pas plus tard qu'hier elle faisait souffrir tant d'Etre humain????

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Jeudi 5 decembre, la météo nous permet de remonté sur nos vélos nos jambes en on besoin. Direction Canteras la route pas très large, se glisse dans la Sierra de la Muela

au milieu de vergers d'amandiers dont un certain nombres sont abandonnés.

puis la route s'élève doucement, les montagnes très arides sont belles autour de nous.

Nous passons un col, devant nous la mer et des étendues de serres mais ce n'est rien à côté de ce qui nous attend.

L'Espagne c'est aussi cela!

Une descente à 10% Pascal se fait plaisirs et laisse son vélo glisser à 69km/h!!!

Un pic-nic en bord de mer et le soleil caressant nos corps nous permet de faire une sieste.

Nous repartons, beaucoup de circulation jusqu'aux entrées d'autoroute. Une belle grimpette de 3 km.

au sommet la vue est extraordinaire.

Nous décidons de rester en hauteur et trouvons un petit espace pour notre tente. Belle étape de 61 km pour 993 de D+.

La nuit fut difficile car si nous avons eu une belle vue pour notre souper, le soir arrivant, le vent se leva et notre tente se trouvait sans abri sur son passage. Plus la nuit avançait plus il élevait le ton. Il s'engoufrait sous notre double toit faisant battre tout les pans de la tente. Notre imaginaire nous transportait sur un voilier pris dans la tempête au milieu de l'océan. La nuit fut entrecoupée de petits sommes. Au matin nous nous réconcilions avec la nature à la vue de se reflet de soleil sur la mer.

Ce 6 decembre est férié en Espagne et ne croyez surtout pas que c'est pour la St Nicolas! C'est la fête nationale, instauration de la constitution en 1978, c'est très récent la démocratie!

En bord de mer la colline du cap Cabo et ses 265 mètres se dresse.

Il est midi passé, au loin des falaises jaune ocre nous font signes nous nous en approchons, le cite de la Cala de Carolina est grandiose et imposant

Au pied de ces falaises des maisons troglodytes.

Nous nous posons pour notre diner, nous discutons avec une famille de français originaire du pays Basque. Ils voyagent beaucoup et font aussi quelques baroud en vélo. On a de quoi échanger et lors de notre retour en France je pense que nous ferons un passage a Espelette. Ce sont les belles rencontres des voyageurs.

Les falaises en face de nous ont aussi a leur soubassement des maisons troglodytes

mais c'est surtout grimper au sommet qui nous tente. Et nous avons bien raison car d'ici on domine la baie

On reste impressionné par le travail de sculpture de la nature

et nous admirons les falaises environnante.

Nous entrons en Andalousie, régions riche culturellement ou l'architecture va changer car occupé par les Maures du VIII ème siècle au XV ème siècle. A notre programme quelques belles villes a visiter dont les plus à l'ouest seront vues au printemps après notre périple Marocain. Région d'où est né le flamenco. De belles surprises en prévision que nous espérons partagez avec vous.

Mais déjà le soir approche et il nous faut trouver notre coin pour la nuit. La côte est bien bétonné, nous trouvons une petite forêt de pins nous nous y installons a la lisière opposée à la route. Nous serons bien tranquille et surtout à l'abri du vent!!!!! 62km et 486 m de grimpé ! Ça va!

Ce matin le soleil brille mais pour les premiers tours de roues il fait frais, trois épaisseurs et les gants sont nécessaires. Quelques petites bosses vont nous permettre de nous alléger de ces vêtements. Nous passons Garucha puis Mojacar grande cité balnéaire

il est vrai que les immenses plages de sable sont magnifiques.

La côte est maintenant plus vallonnée et c'est même une belle montée qui nous attend, nous doublons deux cyclotouriste un "hola" de sympathie mais pris dans le rythme et l'effort nous ne nous arrêtons pas. Au sommet pause photos,

c'est à ce moment qu'un couple sortie d'un camping car nous dits " bonjour". Des Français ! Nous discutons un bon moment, ils ont beaucoup voyagé de par le monde, nous parlons du Cap-Nord car c'est dans leur projets, ils nous parle de l'Amerique du Sud car cette idée est dans un coin de notre tête.

Arrive les voyageurs en vélos que nous avions doublé aussi des Français Jacques et Alexis qui se rendent au Maroc mais en faisant moins de détour que nous.

Et c'est reparti pour tailler une bavette. Nous n'avons pas vu le temps passé et c'est le vent frais qui nous pousse à reprendre nos destrier pour effectuer une super descente dans laquelle les bourasque de vent au detour des virages sont de beaux piège.

Notre route pour la descente. 

Chez nous les jours passent et se ressemble par la sympathie des rencontres, toujours des moments qui font chaud au coeur.

Nous entrons dans le parc de Cabo de Gata dont nous vous reparlerons.

Traversé de Carboneras,

nous sentons que nous avons basculé l'on pourrait presque dire dans un autre monde. L'architecture a changé mais surtout la flore.

Ce qui nous fait bizare à nous amoureux des marchés de Noël d'Alsace et particulièrement celui de Strasbourg c'est de voir les décors de Noël au milieu d'orangers et palmiers.

Questions: organise t'il des marchés de Noël ?? Vont-ils jusqu'à proposer du vin chaud ?? Dès que nous avons la réponse on vous le dira, mais peut être que certain d'entre vous connaissent, alors n'hésitez à vos plumes!

A la sortie de Carboneras nous piquons vers l'interieur des terres pour effectuer une visite dont nous vous ferons la surprise lors de la prochaine étape.

En attendant notre journée se termine avec 62 km et 806 m de D+. On se trouve un petit coin pour la nuit pas loin de falaises mais aussi de l'autoroute ici les bivouacs se suivent et ne se ressemble pas.

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Pour bien gérer ces journées qui sont courtes et quand même effectuer un nombre de kilomètres honorable nous mettons le reveil à 6 heures. Quand il ne fait que 8° dans la tente comme ce matin on met un peu de temps pour sortir du duvet.

Mais sachant qu'il nous faut bien 2h 30 pour nous préparer, petit dejeuner, méditation, discussion, rangement nous ne partons bien souvent pas avant 9h. Ce matin ce fut 10 heures car nous attendions que le soleil sèche l'essentiel de la tente dû à une importante rosée. Pas de tout repos le voyage en vélo !!!

Enfin sur nos destrier direction Sorbas par de petites routes de montagnes très sinueuses

mais à chaque sommet une vue magnifique.

En face de nous, la Sierra de Los Filabres avec un sommet à 2168 metres et plus loin la Sierra Nevada que nous longerons dans quelques jours et qui dépasse les 3000 mètres. Et sur ce sommet ce n'est pas le sucre glace du Kougelhopf mais belle et bien de la neige.

( excusé cette disgression mais en cette periode de préparations des fêtes, c'est une nostalgie de ma culture culinaire!)

Nous voici sur la nationale 340 avec 24 kilometres de terrain quasi plat et d'immenses lignes droites. Dans ces cas là, pour ne pas trouver le temps trop long, ne pas trop se fatiguer et garder un bon rythme nous faisons ce que nous appelons du 3/3. C'est à dire que tous les 3km celui qui est derrière et qui vient de se faire tirer passe devant, cela nous permet de tenir une moyenne de 25 km/h sur un terrain comme cet après midi.

Si les matin sont frais les journées sont très agréables, 31° pendant notre diner.

Nous arrivons à Tabernas. Tabernas n'est pas seumement un village, un désert et un château de l'époque Mauresque

Mais c'est aussi le Texas, le nouveau Mexique, le nord de l'Afrique, l'Arabie...grace à la magie du cinéma ces paysages uniques sont connus dans le monde entier!

C'est ici que furent tournée tous les westerns des années 60/70 ainsi qu'un Taxi pour Tobrouck ou Lawrence d'Arabie....Avant de découvrir la beauté de la nature nous découvrons les anciens décors de film toujours mis en valeur.

Holiwood est présent avec les indiens.

Sur la prochaine photo, à l'extrême droite vous pouvez voir l'arche qui servit pour une scène forte du film " Il était une fois dans l'ouest".

Nous vous présentons les arbres où les vautours attendent les pendus, une prison d'ou j'ai libéré avec mon browning une charmante indienne!!

Et quand même, de beaux paysages,

Nous nous installons pour la nuit proche des canyons dans ce décor Holywoodien!

La nuit fut calme et pas trop froide aux portes de ce désert et nous bénéficions d'un lever de soleil qui offre toujours des jeux de couleurs indescriptibles.

Ce matin nous allons laisser nos vélos sur le parking du miniHoliwood, quelle chance ils ont!!!! 😉Et nous partons en randonnée dans le désert pour le découvrir de l'interieur.

C'est un paysage érodé conservé intact depuis sa formation il y a 10 000 ans. C'est une terre à grand contenu de sel

avec une faune et une flore très adaptés qui ne pourrait vivre ailleurs,

et aussi très férugineuse par endroit.

On croise des typies

et un autre village cinématographique, Dans la période florissante des westerns 14 villages avaient été construits, il n'en reste que deux d'entretenus pour la curiosité touristique.

Les phénomènes d'érosion sont impressionant et propose à nos yeux des canyons, des falaises

des zones humides dans les ramblas et des découpes de roches assez impressionantes.

Nous ne ressentons pas vraiment la présence d'un désert, solitude et silence, car celui-ci est coupé par une autoroute et une nationale dont notre chemin de randonnée ne s'éloigne pas. Un peu dommage!

Après 12 km et 2h10 il est temps de remonter sur nos vélos pour parcourir les 28 kilometres qui nous séparent d'Almeria.

Du haut d'une colline, un taureau nous observe.

Une petite pause casse croute avant que notre RBNB ne soit disponible. Une typique maison locale dans une ruelle nous est proposée, sur le toit de celle-ci une terrasse avec vue sur le château.

Nous faisons un petit tour mais nous n'avons pas pris garde que le 9 décembre, jour de l'annonciation est férié et presque tous les restaurants sont fermés. Nous trouvons une superette ouverte,ouf !! Car après les nombreux efforts de la journée notre estomac a tant soit peu, une légère faim.

Nous nous substanterons de sobrasado c'est un chorizo à tartiner et super nous avons trouvé des fromages de nos régions, un brie à la truffe et un bleu, enfin pour nous combler comme nous avons un logement nous pouvons nous offrir de la glace!!

Dans notre découverte d'Almeria voici le batiment du Mercanto central

où nous irons faire des courses demain et aussi vivre l'ambiance Espagnole. Le théâtre bien décoré pour Noël

et son allée d'étoiles des stars.

Car non seulement le désert de Tabernas fut un haut lieu cinematographique mais Almeria vécu aussi quelques tournages.

Une baleine sur le port pour nous rappeler que ce mammifère des immensités océanique est en danger.

Nous pouvons vous dire que les marchés de Noël

existent avec de beaux décors mais par cette douce température de 19° en cette soirée, il ne vont pas jusqu'à proposer le "gluh wein", pour les nom pratiquants de la langue Allemande le vin chaud.

Boisson traditionnelle de la période de Noël dans nos froides régions qui réchauffe le corps et le coeur.

Lors cette période, dans notre ferme, une marmite de vin chaud nous accueillait ainsi que tous visiteurs et c'était le meilleur, équilibré en épices et en alcool!! 😋

Et savez vous qu'avec un vin blanc d'Alsace c'est délicieux!!

Nous vous ferons découvrir Almeria demain, bonne nuit!!

Dessert pris sur notre éphémère terrasse!

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Almeria, 196 000 habitants, délimité par la Sierra Gadar, la Sierra Alhomilla, le parc naturel de Cabo Gata, et à l'ouest 40 000 hectares de serres. Culturellement la ville est célèbre pour l'Alcazaba. Vue sa richesse en architecture elle fut et est encore le lieu de tournage de films.

En ce 10 décembre, pour nous, avant toute chose, 7 mois que notre voyage débutait, 7 mois que nous sillonons les routes d'Europe, 7 mois que nos yeux, notre cerveau et notre coeur se remplissent d'une myriade de paysages, d'histoires, de rencontres!

Cela s'arrose autour d'une délicieuse sangria suivie de tapas très goutus.

Une vue dominante sur la ville nous fait découvrir une architecture complètement nouvelle pour nous, que nous pressentions les jours derniers.

Rues très étroites et dès que les artères sont plus larges elles vont être arborées apportant la fraicheur nécessaire durant l'été mais ne facilitant pas la photographie. Notre promenade dans la ville débute pas la place de la constitution qui fut le souk durant la période musulmane.

En son centre le monument Los Coloras rappel les souffrances de la dictature.

La mairie trône sur cette place, belle endroit qui manque de vie et devait être bien plus animée lors de la présence du souk. Nous voici au coeur de la ville, la Puerta de Purchena, ici se trouvait une des portes d'entrée de la ville marquée par cette belle fontaine.

L'ouverture des rues au XIX ème siècle permirent la construction des maisons bourgeoises.

Le théâtre Appolo, construction du début du XX ème siècle.

Un panneau de circulation transformé nous rapelle ce que fut la place de la femme dans la culture Espagnole.

Le palais de la députation date lui de 1884.

Nous descendons la Paseo de Almeria riche en différents palais dont nous apprécions les facades ou portes imposantes.

La casa de Gonzales Montoya dénote,

de style régional montagnarde de 1928 elle abrite le musée d'art moderne, dans le jardin une statue montrant deux amantes.

Nous arrivons au port où se trouve le Cable Ingles,chargeur de minerais qui unit la gare ferroviaire au port, construit en 1904 selon l'école Eiffel.

Les églises se succèdent la façade de l'église de Santiago retient un peu plus notre attention par sa simplicité datant de 1553.

Nous découvrons les Aljibes, ce sont les citernes d'eau de l'époque musulmane, divisées en trois nefs datant du XI ème siècle, rénové luxueusement y sont proposés differentes expositions.

Afin de résister aux attaques barbaresques la cathédrale forteresse, architecture impressionante autant qu'imposante datant de 1524

se permet des belles floritures

et deux portails de style rennaissance.

De nombreuses petites places avec la végétation locale où les Espagnols aiment à se retrouver le soir pour discuter.

Nous voici au coeur historique d'Almeria,

l'Alcazaba forteresse musulmane construite en 955, trois enceintes,

une cloche pour avertir la population de tout danger.

L'alcazaba étaient constitué de squares,

d'habitations, de citernes, d'une mosquée et au sommet d'un palais. les jardins, nous donnent une idée de la beauté du lieu.

Superbement rénové, montrant toute la dimenssion, la grandeur et l'élégance de l'Alcazaba avec ses fontaines et le ruisselemennt d'eau.

Reconstitution d'une maison nous permet aussi de découvrir la vie de l'epoque avec les patios et les chambres.

Les fouilles et découvertes ne sont d'ailleurs pas terminées nous prenons tout notre temps pour cette visite

et terminons par une superbe vue sur la ville.

Un petit tour dans le parc Nicolas Salmeron doté d'arbres centenaires, de la fontaine aux dauphins

et le soleil couchant nous offre de beaux jeux de lumière.

Le soir arrivant nous profitons de l'illumination des facades

et nous nous amusons de cette période de Noël.

Indalo, une gravure qui à été retrouvée dans une grotte préhistorique proche est devenu l'emblème de la ville


on le retrouve partout en ville et sous toutes les formes et il va nous suivre sur nos vélos.

Chaques villes visitées est différente et nous enrichit, Almeria est bien agréable, une journée suffit pour en faire le tour. Un dernier regard sur des jeux de lumière et...

direction Sierra Cabo de Gata!


• • •

Le restaurant Taberna Nuestra Tierra , sangria, tappas délicieux et très bon accueil.


Le mercado où l'on trouve de bons produits.


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Pas presser nous prenons encore le repas de midi dans notre location.

Les villes Espagnoles sont sympa en vélo car bien équipées en pistes cyclables après il suffit du GPS pour s'orienter.

Pour rejoindre" la Cala de las Sirenas" nous longeons la mer c'est bien agréable.

Une trentaine de kilomètres, le soleil descend à l'horizon et s'habille de sa vêture de nuit, illuminant la Sierra Alhamilla.

La route de la mer se transforme en piste caillouteuse puis sableuse. Il ne reste plus qu'à pousser sur de cours passages. Avec des vélos de 45 kg ça fait les muscles.

Nous voici à la pointe des sirenes,

il y a quelques années vivaient ici des phoques moines.

Nous route quitte le niveau de la mer pour grimper à la "Torre de la Vela Blanco".

Trois kilomètres de montée et quand on tire sur le guidon au point de lever la roue avant, cela signifie que nous abordons des pentes de près de 20%! Récompensé par une superbe vue sur la pointe des Sirenes

mais aussi sur l'autre versant où à la couleurs des roches nous devinons que nous entrons dans un domaine volcanique.

Nous profitons du paysage et du soleil pour casser la croute

Dans la montée nous avions bien remarqué que la route manquait d'entretien et surprise pour la descente celle-ci se transforme en piste bien caillouteuse.

Dans ces moments là nous sommes bien content d'avoir chaussé nos roues de pneux Scwhalbe marathon.

Une idée de notre descente 

La montagne démontre la force qui c'est déployer ici..

il y a 12 à 10 millions d'années la mer recouvrait tous les paysages que nous voyons. Un volcan explosa sous cette mer, la lave en fusion se refroidit brutalement. La mer se retire, le vent, l'air, la pluie ont modelé ce paysage que nous avons sous les yeux.

Dépôt Hyaloclastic

Des roches aux couleurs multiples.

Ici apres cette multitude de villes et villages balneaires nous retrouvons la nature, nous nous sentons revivre. Entre les couleurs et modelage de ces roches, ces tapis de magnifiques petites fleurs.

Les méduses échoués transparentes et colorées

Et si comme moi vous êtes bien silencieux vous pourrez apercevoir une sirène aux doux chants mélancolique et envoutant qui indéniablement vous atire...

L'on arrive même à observer une grenouille géante en bord de mer

La playa monsul 

Dans ce décor volcanique, l'érosion a créé: ces ensembles de roches

de plages

une dune mouvante.

et des falaises qui furent des colonnes de laves et des cheminées

Nous continuons notre piste qui se faufile entre ces montagnes arides

La playa de Los Genoveses surmonté d'un piton qui nous attire. Nous laissons nos vélos pour aller gravir ce mamelon et prendre de la hauteur, voir cette baie et ces falaises.

Au loin le village de San José que nous devrions passer ce soir.

Le vent, la sonate des vagues, la mer et la montagne, quelques mouettes.. nous contemplons!

Nous sommes comme paralysés, aspirés par ce lieu où nous sommes seul entre terre et ciel, dans cette nature aride mais paradisiaque; nous trouvons un endroit idéal pour notre cabane.

Ce vendredi matin réveil 6 heures, par ces temps de pleine lune nos nuits sont agités. Petit déjeuner suivi de notre méditation, mais le vent qui secoue la tente dans tous les sens nous incite à rester dans nos duvets.

Une fermeture éclair qui s'ouvre, un regard sur le ciel qui n'est pas menaçant mais bien gris, ce matin on a pas envie. C'est aussi cela notre vie de voyageur bohème, quand on a pas envie, savoir s'écouter, trainer et comme on se sent bien dans ce petit coin, nous voilà décidé de ne rien faire ce jour.

Car croyez nous c'est incroyablement bon que de ne rien faire. Regarder passer le temps, rêver, laisser ses pensées divaguer qui vous emmene dans un beau voyage imaginaire. Le corp, l'esprit se régal de ces moments où l'on s'occupe juste de soi, où le temps ne compte plus et on répond juste aux demande de l'esprit.

Dormir, peut être manger, regarder la mer...Essayer une fois vous verez comme c'est bon!!!!

Cela nous permis d'observer la vie des Agaves Americanas que nous vous présentons en pleine force de l'âge

les feuilles pointues coupent comme un sabre musulman!

Entre 10 et 15 ans de vie, du coeur de la plante émerge une tige qui grandi et va produire des fleurs jaunes pendant plusieurs mois au cours de l'été, ces dernières vont attiré d'innombrables insectes

Cette tige peut atteindre entre 5 et 10 mètres de haut . A son pied la plante ayant fait son travail de reproduction sèche et meurt.

Les drageons qui ont remplacés les fleurs arrivés à maturité vont tomber, certains malchanceux se retrouvent dans de la rocaille et déperiront,








d'autre reprendront et ainsi va le cycle de la vie.

Ce soir souper ( vers 17h) et un spectacle s'offre à nous, les montagnes s'enflamment

la mer s'invite aux jeux de lumières

nous pouvons admirer une palette de couleur qui rendrait jaloux les plus grands peintres

et les nuages de par leur forme rendraient envieux les meilleurs sculpteurs..

Que dire!! MERCI dame nature. MERCI toi qui depuis des milliards d'années fonctionne comme un métronome. MERCI a nous de pouvoir admirer car tant de gens dans les villes ou pris par un rythme affolant ne voit plus, ont oublié ta beauté.

MERCI!

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Nous prenons notre temps dans le parc naturel de Cabo de Gata, nous y passerons une semaine pour deux raisons:

-Il y a des coins nature très beaux mais uniquement accessibles à pieds. Nous laissons nos vélos et usons un peu les semelles de nos baskets.

-En ce moment il pleut sur le sud Espagne où nous devons nous rendre alors nous préférons rester au soleil où il fait chaud.

Nous alternons nos journées de vélos et de randonnées. Profitant pleinement de ces grands espaces, de la richesse de cette nature avec la géologie, la flore et la faune.

Ci-dessous nous vous proposons un florilege de nos photos prise pendant ces derniers jours le long de cette côte aux couleurs de rêve!

Dans ce secteur où il fait très chaud en été,  il y a d'enormes constructions qui  sont des citernes 

Nous arrivons sur San José ,

San José  

la piste continuant en bord de mer devient impraticable en vélo. Nous rencontrons un couple de Breton qui voyage énormément en camping car

et nous transmettent des bons plans et des adresses pour le Maroc!

Nous prenons la route et arrivons à Los Esculos. De la nous allons prendre à revers le chemin que nous voulions emprunter avec nos vélos pour profiter de la côte.

Vue sur la baie de San José où nous etions passés le matin. 

Tout au long des siècles les précipitations sur les montagnes ont entraînés les sédiments dans les fond de vallées. Beaucoup d'arboriculture sur ces terres riches.

Les roches et leurs sculptures dû au temps nous remémore qu'il y 10 millions d'années tout le secteur était un immense volcan sous marin.

Nous croisons une famille de "Cabra Montes Iberica"


Et toujours la mer et ses roches

Ce dimanche matin après quelques kilomètres, visite de La Isleta del Moro et de sa côte.

Direction Rodalquilar environ 5 kilomètres mais il faut passer un col avec des passages à 10% au sommet vue imprenable

Et maintenant la descente sur Rodalquilar, ancienne ville de mine d'or l'entrée n'est pas très joyeuse les cités des mineurs en ruine.

Nous poursuivons jusqu'à la playa del Playazo et partons pour une rando le long de la côte, époustouflant!

Regardez!!

Ce sont des sauts de puces que nous effectuons 20km en vélo 15 km à pieds ou plusieurs petits parcours pédestre entrecoupé de quelques km en vélos.

Rien de tel que de se retrouver proche d'un important troupeau de chèvres et d'écouter le concert de leurs cloches pendant notre casse croute.

Les taches blanches ce sont les chèvres !

Toujours des baies mirifiques

Et des fleurs nous transportant hors du temps et oublions que nous sommes en décembre.🤔

Nous arrivons en fin de journée à Agua Amargua temps gris, pas de vie dans ce village basé sur le tourisme, c'est tristoune.

Le lendemain le soleil brille de mille feu rien n'est pareil, une belle côte à 10% nous hisse au dessus de la punta de la Media Naranja

"La mer,

qu'on voit danser dans les golfs clairs

a des reflets d'argent

La mer

des reflets changeant"...Nous disait Charles Trenet

Nous voici à la Punta de los Muertos

Se dresse devant nous la "Mesa Roldan"

Un relief volcanique immergé, devenu récif coralien il y à 6 millions d'années. La partie superieur est nommée par les géologues" la Table"

Cette pointe délimite l'extrême nord du parc de Cabo de Gata.

Où nous rencontrons un Lituanien en vélo, nous discutons et comme nous avons dans nos projets de parcourir les pays Baltes avec nos destriers il nous donne son adresse!

Bivouac dans une rambla et pour y arriver, nous croisons un olivier millénaire

Ce mercredi matin, nous partons visiter Nijar qui est une ville au pied de la Sierra Alhamilla et en bordure du parc. Nous grimperons à pied jusqu'au hameau qui domine la ville.

au coeur de la ville une charmante place coin idéal pour manger avant notre rando.

Nous empruntons le sentier de "los molinos de agua", qui nous fait pénétrer dans un vallon très étroit.

C'est un site d'irrigation millénaire, fait de barrages, de petits caneaux d'irrigation

qui permis d'avoir une vallée fertile. L'agriculture céréalière s'organise en terrasse avec des petits murets de pierre ( balates).

22 moulins à eau ont profité de ce fort dénivelé 261 mètres sur 2550 mètres de long, certains ont fonctionné jusque dans les années 70,

mais l'introduction des moulins à vents de type Carthagenois dans la plaine

remet en question l'existance des moulins à eau aujourd'hui à l'abandon.

Peu de monde sur ce sentier escarpé, sauf une famille de cabra dont nous admirons l'agilité.

Depuis le hameau de Huebro niché a flanc de montagne

belle vue sur la plaine recouverte de serres où, a notre grand étonnement de grands panneaux mettent en avant l'agriculture bio menée ici.

Au fond s'offre à notre regard toute la chaine de la Sierre de Cabo de Gata.

Après un magnifique levé de soleil qui met le feu au ciel et à la terre, la partie nocturne étant encore illuminée par un sapin de Noël!

nous repassons par Almeria pour continuer notre route vers le sud.

La route entre Almeria et Aguadulce est coincée entre la montagne et la mer sur 10 km avec des tunnels. Etroite et circulante pas facile pour les cyclistes mais heureusement avec la vigilance des automobilistes Espagnols tout ce passe bien. Merci à eux.

Nous sommes des voyageurs bohème et rêveur et nous ne nous prenons pas pour des aventuriers. La météo annonce une très mauvaise journée pour ce vendredi pluie et vent à 50 km/h. Alors nous allons nous réfugier dans un RBNB pour repartir sereinement samedi et surtout bien sec.

L'ecart de prix entre un camping et une location est d'environ 15€. Vu le confort et la possibilité de ce faire de bons repas faut pas se priver. Et pour conclure cette semaine sportive rien de tel que la position de ce taureau !!!

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Samedi matin nous repartons, hier beaucoup de pluie et du vent puissant. Il nous faut traverser les 40 000 hectares de serres. Ce n'est pas le plus beau des paysages mais dans 50 kilometres nous n'en parleront plus. Nous sortons de Roquetas Del Mare, la route est prisonnière des serres et revoilà le vent.

Il souffle par rafales et nous passons de 16km/h à 7 ou 8 km/h.

Il ne faut pas se battre contre le vent, il faut vivre avec lui, le sentir quand il va faiblir pour accélérer, par contre quand il relance sa puissance savoir accepter, faire profil bas, puis préparer nos muscles à se déployer dès qu'il perd de la vitesse.

C'est un jeu, un lien entre lui et nous. Nous mettons plus de temps que prévu pour atteindre San Agustin. Une petite place abrité du vent et bien ensoleillé nous accueille pour notre repas de midi. Le vent s'engoufre dans les rues du village mugissant de plus en plus violament. Nous repartons confiant mais très rapidement nous nous rendons à l'évidence le vent en pleine face va nous dominer.

Un regard sur la météo nous annonce des vents de 80 à 130 km/h. Et ici impossible de se poser, des serres à pertes de vue.

Nous nous organisons et tous les 2 km on change le relais. Mais la colère d'Eole va nous vaincre, il n'est plus possible de tenir sur les vélos. Nous poussons sur 2/3 km en étant obligé de nous arrêter régulièrement quand les rafalles puissante nous poussent vers le fossé .

Une consolation il ne fait pas froid le vent est même un peu chaud. Une dame bien sympathique s'arrête et propose de nous emmener, dommage mais sa voiture n'est pas adaptée pour prendre tout notre chargement et nos vélos. On ne s'entend plus parler la violence du vent est bruyante. Nous arrivons a un rond point.

Le vent puissant est invisible mais regardez les palmiers!! 

Un terrain vague et des arbustes sur notre droite, nous nous mettons a l'abri afin de prendre une décision. Il est 15h30, nous avons parcouru 33 km , vu la force du vent il est quasi impossible de remonter sur nos vélos, il se met à tourbilloner nous déstabilisant régulièrement. On peut pousser mais pour aller jusqu'ou? Prochain camping 7 km. Nous décidons de nous installer tout proche du rond point derrière un buisson qui va bien nous protéger.

Bonne décision car au moment où nous terminons de monter la tente, au bruit le vent vient encore de prendre de la puissance. Il va souffler comme ça jusqu'à minuit et après tout se calme. Demain nous terminerons l'étape au milieu des serres.

Ce dimanche matin est calme, le paysage autour de nous étonnant et les panneaux publicitaires ne nous gâchent pas le plaisirs de la vue sur Sierra Nevada

enneigé sur sa partie la plus élevée.

Encore et toujours des serres,

même si nous ne pouvons être d'accord avec ce genre de culture on se rend compte que cela fait vivre une multitude d'entreprises. Ceux qui construisent, nettoient les plastiques, recyclent, transporteurs etc...

Plus nous voyageons, moins nous avons de certitude.

Nous retrouvons la côte où la Sierra Navada vient séchoir dans la mer. Mais nous constatons que les serres non seulement occupent toutes la plaine mais s'installent aussi en montagne.

Il y a un ou deux siècles les paysans construisirent des murets pour faire une agriculture en terasse, on fait pareil avec des moyens plus moderne!!

Enfin une vrai côte sauvage avec des roches ciselées et une mer d'azur.

Dans une descente au détour d'un virage nous apparait la ville de Calahonda mais qui gagne sur qui?? Les batiments sur les serres ou l'inverse???

Notre route n'est pas de tout repos les montées se succèdent et le vent vient à nouveau jouer avec nous, nous ralentissant mais surtout nous surprenant au détour d'un virage ou nous scotchant carrément au passage rétrécit de la montagne

ou d'un tunnel.

La route nationale est bien calme ce dimanche et le temps est très estival. Nous croisons plusieurs familles de Cabras, un beau mal passe devant nous.

Ce fut une belle étape pour nous, découverte, surprise, beaux paysages et sportive voila bien longtemps que nous n'avions pas effectué 80 km et 910 m de D+.

Entre les ravins, les serres, les villes nous arrivons à trouver une petite prairie pour nous accueillir pour la nuit!

Le 23 décembre nous partons vers 8h15 pour Malaga qui se trouve à environ une centaine de kilomètres.

Le soleil illumine la Sierre Nevada

et un sommet enneigé.

Il est agréable de rouler tôt, alors que se perpétue pour quelque temps encore la fraicheur de la nuit, que les premiers rayons de soleil nous effleure et réchauffe doucement l'atmosphère, c'est un moment privilégié.

L'avenir est à celui qui se leve tôt !!!

La ville de Salobrena accrochée à une colinne avec un alcazaba au sommet. Alcazaba vient de l'arabe " al-qasbash" qui signifie forteresse

La route est coincée entre la mer et la Sierra de Tejeda ce qui nous vaut quelques belles côtes. La montagne vient tremper ses pieds dans la mer, quelques tours de gardes et le soleil avec ses reflets.

Une descente un pont mais qu'est ce cette architecture sur notre droite???Le viaduc de l'aigle construit au 19ème siècle.

Nerja une petite pause café, un croque monsieur. La serveuse nous mets dans l'ambiance de Noël.







Les festivités commencent le 22 décembre avec le tirage d'une immense tombolat auxquels participe 98% des Espagnols et qui existe depuis 1870. Après cela les agappes ne cesseront pas avant le 6 janvier.

D'ailleurs nous voyons bien les Espagnols aux terasses des cafés a toutes heures et jusque très tard dans la nuit. De Nerja à Malaga la route est plate et facile mais pas ce qui à de plus agréables car nous sommes presque tout le temps en agglomération.

Pour notre casse croute de midi nous nous trouvons une petite plage, il fait 24° et je suis bien tenté pour piquer une tête, mais d'abord les pieds... cela va suffire elle est trop fraîche.

Nous voici à Malaga c'est très vivant.

Nous arrivons à notre petit appartement que nous occuperont pour 3 jours.

Nous nous sommes fait un beau cadeau de Noël sportif , étape de 100km tout pile avec une moyenne de 20km/h et un dénivelé de 787 m de d+ en positif. Ça décrasse les tuyaux!!!

Une bonne douche et nous partons tranquilement à la découverte de la ville. Pour cette premiere soirée "Malagayenne"nous prenons un énorme bain de foule. Car Malaga est l'une des villes les mieux illuminées d'Espagne pour noël.

C'est interessant de se baigner dans cette foule où l'accent Espagnol, rapide avec des voix fortes, créé une ambiance particulière de joie et de geaité.

Du monde partout dans les rues, aux terrasses ça mange, ça boit, ça rigole fort, c'est très festif. Très vite nous nous sentons à l'aise et 22h30 imprégné de l'ambiance locale, une glace et comme le temps est doux, c'est bien agréable....!

Voici quelques photos qui nous change de nos marchés de Noël d'Alsace ici les sapins portent des boules particulieres.....!!!!

Joyeux Noël à toutes et tous chers lecteurs de nos carnets de voyage!!

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Notre premier objectif, le marché pour trouver de bons produits pour notre réveillons.

Le bâtiment du marché Atarazanas est superbe avec des vitraux colorés datant du XIX ème siècle.

Malaga c'est une multitude de petites ruelles avec des maisons aux nombreux balcons, auriels et de très belles portes.

Notre ravitaillement effectué nous partons visiter L'Alcazaba édifié au XI ème siècle par les Maures,

servait à la fois de palais aux gouverneurs musulmans et de forteresse pour protéger et défendre la ville.

Le site est extrêmement bien conservé. Construit sur une colline il offre une belle vue sur le port mais aussi la cathédrale. C'est d'ici que l'on peut voir l'importance de ce batiment.

On découvre des cours interieurs, des patios, des fontaines et des jardins somptueux. L'eau présente partout avec des petits caneaux, des cascades qui apportent beaucoup de fraîcheur.

Au pied de l'Alcazaba se trouve le théâtre romain, construit au 1er siècle après JC. Utilisé pendant 2 siècles comme théâtre, il a ensuite été reconverti en cimetière puis abandonné.

Certaines de ces pierres ont été utilisées pour construire l'Alcazaba

Dans les rues étroites du coeur de la ville où le recul n'est pas possible on se rend moins compte de la grandeur de la cathédrale de l'incarnation.

Debut de la construction au XVI ème siècle sur les fondations de l'ancienne mosquée celle ci durera 200 ans et s'arrêtera brutalement pour faute de moyen financier. Résultat elle ne fut jamais finie et de ce fait ne possède qu'un seul clocher.

Elle est nommée "la Manquita", la manchotte par les habitants.

Il faut visiter l'intérieur pour admirer son plafond richement décoré et l'orgue aux 4000 tuyaux. Quand nous l'avons visité il y avait une messe ce qui nous a empêcher de profiter de plafonds mais nous avons entendu jouer de cet orgue, grandiose!

Mais Malaga c'est avant tout la ville natale de Pablo Picasso que tout le monde connait mais beaucoup de gens comme nous, le connaisse mal. Après la visite du musée qui comporte plus de 200 de ces oeuvres tant peintures,

céramiques et sculptures. L'audio guide qui accompagne le prix d'entrée de la visite est primordiale car non seulement il explique une partie des oeuvres exposées mais nous a permis de mieux comprendre l'artiste. Acquérir des informations sur sa vision, sur ses idées. Il pensait par exemple que chaque oeil pouvait voire les choses différemment. Que chaque tableau était une œuvre différente pour chaque regard. L'art était un moyen de résistance et que la responsabilité d'un artiste n'était pas de reproduire le réel, ce que chacun pouvait voir, mais justement de pousser les limites.

Après la nourriture intellectuelle passons aux nouriture terrestres. Un vrai réveillon Espagnols, jambon, porcelets et vin locaux.

Pour nous le miracle dur depuis 7 mois et va continuer! 

Le jour de Noël comme tout les sites et musées sont fermés nous partons visiter le quartier de Soho. Ancien quartier délabré il a été totalement réhabilité par un mouvement populaire d'artiste de rue.

Certain façades sont recouverts de " street-art". Il est aujourd'hui surnommé le quartier des arts.

Cela vaut vraiment le coup d'oeil admiratif!

El Cubo une structure en verre en forme de cube se situe sur le port de Malaga.

Pour nous rappeler que Picasso est a l'initiative de ce que l'on nomme le "cubisme" . C'est une antenne du célèbre centre Pompidou de Paris.

Dans la villle de nombreux parcs et espaces vert rendent les promenades bien agréables.

Nous aurions pu visiter la maison natale de Picasso, le château de Gibralfaro, mais en ces temps de fête nous avons aussi aimé flâner.

Avant de repartir un dernier regard sur les illuminations.

Et une sculpture donnant la forme du mouvement d'où l'on distingue plusieurs visages.

Nous venons de découvrir que dans la région de Malaga existe 22 villages typique à voir. Nous avons décidé de faire quelques détours pour en visiter quelques uns. Nous comptions être pour le 1 janvier à Tarifa, nous retardons l'arrivée de notre deuxieme objectifs pour découvrir non seulement des villages mais aussi des sites naturelles extraordinaires.

C'est cela la liberté du voyage!

• • •

Le marché central vous trouverez charcuterie, viande, fromage, légumes pourrez deguster des Tapas et tout proche une vinothèque vous propose de bons vins locaux.


Un bar à bières digne de ce nom le " Central Beers"



Et les glaces chez "Santinis gelato"


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Nous quittons Malaga en fin de matinée et partons vers l'interieur des terres ce qui signifie ici, la montagne; et de fait dès la sortie de la ville nous grimpons.

Voici une carte qui vous donne une idée  

Notre objectif la ville d'Antequerra. Pour cela nous passons quelques petits cols.

Almogia 

Le soleil brille et ce paysage de montagne nous ravi. En face de nous se dresse au loin la Sierra de Chimenea avec sur son flanc le village blanc de Villanueva de la Conception.

Au moment où je prend la photo j'ignore que nous allons installer notre cabane juste au dessus de ce village

Le long ruban d'asphalte que nous suivons serpente entre les montagnes, descend, monte, redescend, remonte nous en perdons notre latin...

Au détour d'un virage notre regard est ébloui par la blancheur des villages typiques Andalous . Nous voici proche de Villanueva et quand nous observons la carte la route monte à plus de 1000 mètres. Nous ne voulons pas dormir trop haut afin d'éviter la fraicheur surtout le matin. L'altimètre nous indique 700 mètres, à la sortie du village des vergers d'oliviers cela va faire notre affaire pour la nuit. Journée de 44 km et D+ 1069.

Qu'il est agréable de se réveiller avant le lever du soleil ( facile en ce moment) et d'admirer les premiers rayons qui illuminent les falaises d'El Torcal. Le matin nous parcourons les 9 km avec un D+ de 545 mètres pour atteindre El Torcal à 1200 mètres d'altitude.

Nous pouvons apprécier le boulot de nos cuisses et mollets en regardant tout en bas.

en levant les yeux un premice de la beauté des roches.

Lieu absolument magnifique que dire magique et le mot n'exprime pas notre sensation quand nous arrivons dans cette cathédrale naturelle.

Nous avons visiter de nombreuses villes, admiré des constructions splendides en partant de l'époque Romaine jusqu'au monde contemporain via le renaissance et Gaudi etc.....mais rien de tout cela ne nous apporte les sensations que nous donnent ces sculptures, ce travail de 250 millions d'années.

C'est bouche B, les larmes aux yeux, absorbé par le silence environnant que nous contemplons.

Ici c'est comme pour les tableaux de Picasso chacun porte son regard et laisse partir son imaginaire découvre des formes humaines, animales ou bizaroides au travers de ces sculptures.

Mais cette oeuvre artistique de la nature à une histoire. La formation de El Torcal est avant tout le travail du temps. Il y a 200 millions d'années la mer recouvre toutes les roches que nous voyons.

Elles sont le résultat d'accumulation de coquillages et squelettes marins animaux déposés en couches successives.

La pression tectonique créer les montagnes que nous voyons et les sédiments sont compressés, déformés et exposés à l'atmosphère et aux intempéries. Neige et pluie dissolvent la roche et forme le paysage particulier que nous connaissons comme le Karst.

La dissolution entraine de nombreuses fracture qui se forme jusqu'au lit de la roche.

Les différentes composition de la roche plus ou moins résistante débouche sur ces sculptures qui ne sont pas figé car l'érosion continue sont travail.

Una tortuga!

Certains endroits de cette montagne ne sont accessibles qu'avec un guide justement pour que les visiteurs n'accelerent pas le travail de l'érosion voir ne détruise pas par inadvertance ou volontairement.

En nous écartant un peu des secteurs randonnées faciles et surchargés en visiteurs nous découvrons un fossile.

Puis la vie nous fait un cadeau merveilleux! La devant nous un troupeau de bouquetins ibérique.

Silencieux nous respectons une distance pour ne pas les inquiéter et nous admirons.

Bonheur total dans nos coeurs!

nous enfourchons nos vélos pour une descente sévère de 4 km. Dans ce genre de sport je me sens à l'aise et me laisse glisser sur le flanc de la montagne comme les vautours que nous avons vu tout au long de la journée qui se laissent porter par les airs.

Arriver en bas j'attend Laetitia au moment où elle est presque à mon niveau ; une explosion. Personne aux alentours qui aurait lancé un pétard? Le pneu arrière du vélo de Laetitia vient d'exploser surement un peu de sous gonflage et l'échauffement avec le freinage.

Plus de peur que de mal, ouf!

Bon! On tente de réparer mais la jante est elle aussi abîmé, réparation impossible.

Antequera est à 12 kilomètres, il ne reste plus qu'à faire du stop et espérer que quelqu'un veuille bien l'embarquer avec tout son chargement.

Incroyable premier véhicule qui passe un camping car immatriculé en France! Il s'arrête et alors qu'il voulait monté à El Torcal, amène Laetitia jusqu'à la ville pendant que je parcours les 12 kilometres tout seul; depuis 7 mois que nous roulions ensemble cela fait drôle de se retrouver seul.

Ils m'attendent à l'entré de la ville, Barbara et Romain nous propose de les rejoindre sur l'air de camping car qui domine la ville quand la réparation est effectuée et de casser la croute ensemble.

Vélo en état nous rejoignons nos sauveurs comme dit Laetitia et passons une belle soirée qui se termine autour d'une prune maison. Nous installons la cabanne pas loin du camping car.

Le lendemain on vérifie l'état de mon pneu arrière et on se rend compte qu'il porte bien l'âge de ses artères c'est a dire plus de 15 000 km. Nous allons racheter un pneu et effectuons le changement.

De ce fait nous n'aurons pas eu le temps de visiter cette petite ville. Comme nous étions samedi un ravitaillement au marché pour le week-end et quand même quelque photos

surtout quand Laetitia prend le temps de discuter avec les autochtones....

Curieux, gourmands, gourmets comme nous sommes nous trouvons le temps de déguster la spécialité locale la Molletes Zurappa (sorte de rillette) et Chicharone ( du graton).

Encore un grand merci à Barbara et Romain qui n'ont pas hésité à modifier leur parcour pour nous venir en aide. Le monde n'est pas si pourri que cela et il y a encore de belles personnes!!!

Nous reprenons notre route agrémenté de beaux paysages nous en oublions les côtes sauf quand celle-ci raide dans le pentu mettent notre coeur dans le rouge.

Vers 15h30 nous n'avons pas encore mangé, nous nous trouvons une plate forme

au dessus de la route ( pas facilement accessible avec les vélos ) face au soleil, ideal pour manger, se débarbouiller et passer la nuit. Cette fois ci c'est le soir que le soleil met le feu aux falaises.

Dimanche nous commençons la journée par une belle descente et disons aurevoir à ces falaises qui font le bonheur de nombreux fan d'escalade,

pour rejoindre le barrage Encantada proche du village d'El Choro.

Nous passons par le défilé de Los Gaitanes et nous appercevons le caminito d'El Rey. Ce chemin est réputé pour son côté vertigineux, bien aménagé et sécurisé. Il en coute 10€ pour le parcourir sur ces 8 km.

Nous voulions le faire quand Laetitia à découvert sur internet qu'il fallait réservé pour des raisons de sécurité et que c'etait complet jusqu'au 7 janvier. Nous sommes partis admirer les formations rocheuse Taffonis de 10 millions d'années, conséquence de l'erosion par les embruns.

Nous arrivons au barrage de Guadalhorce qui est 400 mètres plus haut que le précédent. Le dénivelé est utilisé pour provoqué des chutes d'eau dans des tuyaux et fabriquer de l'énergie. Nous allons faire notre pause de midi au bord du barage. Laetitia heureuse trouve une belle béquille pour le vélo.

Et oui les béquilles du commerce ont du mal a supporter le poids de nos vélos. La sieste est interrompu par un vent froid et fort qui se lève.

Nous repartons et moment important

nous passons nos 14000 km

Même l'élan Suédois en est tout ébaubi!! 

ce qui nous impressionne le plus c'est le cumul du dénivelé

Le village de Teba

faisant partie des beaux villages a voir. Nous sommes un peu déçu car en dehors du chateau musulman en ruine

rien d'exeptionnel, le fronton du palais d'une duchesse

et le vent qui s'engouffre dans les ruelles nous glace. Du château un beau point de vue sur le barrage et les montagnes où nous étions ce matin.

C'est un peu decevant de faire un crochet avec du dénivelé juste pour ça! Trois kilomètres de descente et nous trouvons un coin pour passer la nuit dans un verger d'oliviers.

40 Km et 739m de d+

Ce matin nous sommes déjà réveillé quand les cueilleurs d'olives arrivent pour leur boulot. Pourtant hier au soir nous avions bien vérifié que les olives avaient été cueillies mais le verger étant très grand nous n'avions pas été plus loin que notre secteur.

Ils sont bien amusé par notre présence sous une tente en cette saison. C'est vrai qu'il ne fait pas chaud.

Pour rejoindre Ronda nous empruntons la nationale A 367 avec une forte circulation. Si nous n'avons guère de risque avec les automobilistes à force le bruit des véhicules est fatiguant, surtout que le revêtement de la route est très granuleux ce qui augmente le bruit des véhicules et nous oblige à pousser plus fort sur les pédales. Au loin le village blanc de caneta la real

Même le long d'une route la beauté

et l'originalité de la nature s'imposent à nous.

Le route grimpe lentement mais surement voilà un panneau qui nous amuse; de la neige ici!!!????

Certe il ne fait pas chaud et les bourasques de vent nous glacent jusqu'aux os. Encore quelques kilomètres et un panneau nous indique le passage d'un col, il oubli d'indiquer la température 8°6.

Nous ne verrons pas de neige mais de beaux sommets tout autour de nous et une température qui nous change du bord de mer.

Ici nous ressentons que nous sommes en hiver. Heureusement nous avons loué un RBNB pour le réveillon car la météo annonce des températures de 3° au levé du jour. Ronda est une ville de montagne situé à 736 mètres d'altitude au coeur d'un environnement naturel et privilégié qui la rend magnifique et inoubliable. Vous en saurez plus lors de la prochaine étape. Dans la matinée nous aurons couvert les 45 kilomètres qui nous séparaient de Ronda avec 668 m de D+.

Nous vous souhaitons une belle année 2020, faite d'aventures et de découvertes.

Profitez en pour réaliser vos rêves !

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Ronda est une ville dotée d'un environnement singulier et transcendant, un lieu vivant. Elle nous offre un riche mélange de styles architecturaux.

Ce qui marque le plus nos esprits c'est sa situation géographique, au coeur d'un environnement naturel privilégié, impressionnant, extraordinaire qui attire grand nombre de touristes.

Nous descendons une grande rue piétonne très vivante, une rue à traverser et nous voici dans un parc, face à nous beaucoup de monde; mais que regarde t'il? Nous nous approchons et s'offre à notre vue des falaises époustouflantes.

Pas un couché de soleil ne se ressemble et quelque soit le lieu où l'on se trouve pendant cette observation le temps reste en suspend, ici les nuages complète le tableau.

Nous suivons l'allée où des points d'observation nous permettent de mieux surplomber les a pics.

Nous voici face au Puente Nuevo qui est l'enseigne universelle de Ronda.

Construction impressionante de 98 mètres de haut effectuée de 1751 à 1793 qui permet de franchir la gorge du Guadalevin plus connu comme le Tajo de Ronda.

D'un côté Ronda "la neuve", large et joyeuse avec ses arènes historiques

de l'autre Ronda l'ancienne, la Medina intime, fourmillant de monuments qui témoignent de son histoire ancestrale.

Cette gorge creusé par la rivière dans les parties de roche les plus tendre servait de défense naturelle à l'ancienne Ronda. Cette ensemble de gorge et de falaises mesure à son point le plus haut 170 mètres et 500 mètres de longs. Une oeuvre architecrurale de la nature dans laquel l'homme est venu se poser sans rien déranger.

A l'époque médiévale l'accès à Ronda se faisait par le Puente Árabe ou de San Miguel de 12 mètres de haut et emporté de nombreuses fois par les crues.

Au XVII ème siècle fut construit le Puente Viejo avec une arche lui aussi mais 31 mètres de haut ce qui ne l'empêcha pas d'être aussi détruit par des fortes crues.

Face à l'expansion urbaine il est nécessaire de construire le pont Neuf. Le travail de l'homme s'harmonise avec celui de la nature.

Visite étonnante; La mine d'eau est un site inimaginable, 365 marches taillées dans la falaise

pour rejoindre le lit de la rivière 100 mètres plus bas . D'origine arabe construit au XIV ème siècle et abandonné au XVI ème siècle il fallait 400 esclaves pour puiser l'eau et la remonter avec un systeme de grande roue.

Nous voici au coeur de ces gorges les quelques personnes qui sont là ne parle pas ou alors tout bas.

Nous sommes pris par un silence, l'eau de la rivière se glisse entre les roches sans bruit, seul un oiseau se donne l'autorisation de rompre cette tranquillité par un chant court mais mélodieux.

La sensation de ce lieu est inexplicable. Nous ne sommes pas chez nous et la seul chose qui est à notre portée c'est admirer!!!!

Pour accéder à la mine nous passons par des jardins

qui nous donne une belle vue sur la ville

et qui sont dominé par la "Casa del Rey Moro" dans un état de délabrement qui fait mal au coeur. Tout cela car dans l'imaginaire de la population la casa était hanté.

Et pour remettre une telle construction en état cela doit coûter une fortune.

Nous partons ensuite à la rencontre des arènes qui figurent parmi les plus anciennes et les plus belles qui existent en Espagne.

Elles furent officiellement inaugurée en 1785, lors d'une corrida avec en tête d'affiche les plus grands noms de l'histoire de la tauromachie.

Édifiées en grès elles sont remarquable par la noblesse et leur proportion, la piste fait 60 mètres de diamètre. Une double galerie en arcade couvre les gradins et est formée de colonnes de style toscan.

Photo en haut à gauche, emplacement du couple royale. 

Nous admirons aussi une collection qui accueille des costumes ayant appartenu aux plus grands noms de la tauromachie.

De nombreux artistes ont créés des affiches tel Picasso

Des capes en fil d'or

ou encore incrustée de pierres précieuses polies.

A côté des arènes se trouve une grande école de cavalerie, la salle de dressage comporte des lustres impressionants.

On prend conscience de l'importance de cette culture voir de cet art de la tauromachie, du respect envers le taureau qui arrive même à avoir une statut tel le taureau de Lidia

au même rang que les plus grands toreadors.

Nous passerons le réveillon avec Barbara et Romain qui avait dépanné Laetitia et qui viennent d'arriver à Ronda.

Ce 1 janvier grand soleil, un regard sur les falaises

et nous partons pour une grande balade dans la campagne de Ronda afin d'admirer la ville de loin,

d'avoir une autre vision du pont

et des falaises.

Asa de la Caldera 

Nous ne furent pas déçu et cela nous permis de bien digérer et nous ouvrir l'appétit.

Au retour nous passons par la vieille ville, nous vous emmenons avec nous découvrir Ronda avec nos yeux.

Le palais du marquis de Salvatierra, XVII/XVIII ème siècle. Facade baroque, statues d'influence indienne.

Porte Felipe V du XVIII ème siècle.

Façades et portes, les portes Andalouse sont très belles et vous allez voir que je les aimes!

Eglise Santa Maria la Mayor , construite sur une ancienne mosquée et sur la même place l'Ayuntamiento ( hotel de ville)

Muraille et porte Almocabar du XIII ème siècle.

La porte Xijara composée de 3 arcs deux plein cintre et un en fer à cheval.

Muraille de fortification Arabe du XIV ème.

Vue sur la vieille ville.

Ruelles et portes Andalouse.

Minaret du XIV d'une ancienne mosquée, utilisé en clocher pour une église.

Et sa porte....

Église de Notre Dame de la Paix du XVI / XVIII ème siècle.

Pour conclure cette visite une belle façade.

Cela vous à plus alors rendez vous au bar à tapas " Lechuguitas" mais attention ils ouvrent à 20h30 soyez présent dès 20h20 et attendez même si vous pensez que rien ne va se passer, 20h30 lumière, porte qui s'ouvre les Espagnols arrivent très vite, dépêchez vous car peu de place. Ambiance assurez pas cher et délicieux

et n'oubliez de déguster avec un café des " Churros"

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Nous quittons Ronda, on assiste à un beau spectacle de la nature il y a une mer de nuage dans la vallée.

Et nous prenons nos vélos en photo sur ce pont.

La route en direction de Gaucin s'élève rapidement, ce matin c'est un peu plus dur bon repas et alcool se font sentir. Le paysage est magnifique, les sommets rocailleux qui nous entourent sont à plus de 1500 mètres et de nombreux vautours planent.

Nous passons un col à 1000 mètres on le ressent à la température.

Nous sommes maintenant sur une route de crête qui nous offre une vue incroyable sur les vallées,

les sommets

et les villages blancs accrochés au flanc des montagnes.

Un mirador avec une table de pic-nic au soleil rien de tel pour nous poser et prendre notre repas.

Et profitez d'une belle vue sur Benadalid.

Nous redescendons bien mais a nouveau la route grimpe et nous passons cette fois un col à 700 mètres.

Nous arrivons à Gaucin, nous prenons le temps de déambuler dans les rues

mais ces villages sont surtout beau de loin.

Au détour d'un virage le printemps nous fait de l'oeil avec ces amandiers en fleurs.

Et nous portons un regard sur l'impressionnante arrête rocheuse de Crestellina ignorant que nous allons dormir à son pied.

S'en suit une belle descente qui nous cachait une belle remontée de 5 kilomètres, cela fait toujours un peu mal aux jambes de finir sur une montée raide.

Gaucin est maintenant en face de nous.

Ce fut une belle journée de montagne et dans les derniers kilomètres nous avons aperçu le rocher de Gibraltar. Trop dans la brume pour faire une belle photo. Etape solide 57 km avec 1164 m de D+.

Le lendemain avant de retrouver la mer la route nous offre de beaux méandres. Enfin la descente, la mer et devant nous émerge des flots et se détache dans le ciel " le rocher de Gibraltar"

Sotogrande, la plage, le soleil, casse croute et sieste.

De toute facon nous avons le temps car nous n'avons plus que quelques kilometres à parcourir après c'est de la grosse agglomération qui précède Gibraltar.

Alcaidas, ville balnéaire, Laetitia repère un emplacement de park 4 night, pour nous y rendre nous prenons un raccourci 700 mètres de chemin caillouteux où il faut s'entraider pour pousser les vélos. Nous y voici magnifique vu sur le rocher.

Nos vélos mérite aussi les honneurs.

Un feu pour l'ambiance, c'est toujours plaisant mais pas discret.

La nuit tombé une voiture de la " guardia civila" arrive. Ils sont sympathique nous demandent d'eteindre le feu et nous disent " En Espagne le camping c'est dans les campings" je ne sais ce que Laetitia a pu leur dire mais il nous on permis de resté là. Merci monsieur de la Guardia!!!

46 kilomètres pour 483 m de d+

Samedi matin nous assistons à un lever de soleil qui nous fait plus penser à un coucher.

Direction Gibraltar. Nous passons Linea de la Conception, désolant, c'est sale, des détritus, des chèvres et même des cochons qui trainent dans tout cela, des maison délabrées.

En face de nous la douane, nos passeports et nous voici en Angleterre, mais les voitures roulent à droite et les volants sont à gauche. Notre objectif la punta. Un homme à vélo très sympathiquement nous invite à le suivre pour nous y amener. Un dédale de petites routes, passages de tunnels , une montée et sur notre gauche une cascade qui sort de la roche;

enfin la Punta de Europa. Cet Anglais nous dit qu'il n'y a pas grand chose a voir si ce n'est grimper sur le rocher mais c'est cher pour ce que c'est. Nous suivrons son conseil. Quelques photos à la punta,

nous traversons l'artère principale " la Main Street". Rien de bien interessant. La seule chose impressionante pour rentrer ou sortir de Gibraltar, on coupe la piste d'atterrissage.

Notre objectif étant de nous rapproché le plus possible de Tarifa, nous filons sur Algesiras et sommes obligé de rouler sur autoroute pendant 9 kilometres. Après un doute c'est bien l'autoroute qu'il faut emprunter à la vue de la présence de nombreux vélos.

Là ça ne rigole pas, les voitures roulent très vite et en plus il faut couper des sorties et des entrées. C'est dangereux et l'on se fait quelques petites frayeur.

Ouf nous voici à Algesiras, il faut penser au ravitaillement car demain dimanche et lundi 6 janvier c'est férié. Et l'ouverture des superettes le dimanche n'a pas encore atteind l'Andalousie. Il ne nous reste plus que 18 km jusqu'à Tarifa, le but approche mais il nous faut encore passer deux cols certe pas très haut mais quand on part de zéro en altitude cela fait 5 km de monté pour le premier,

le deuxième sera plus court

et sur les conseils de l'Anglais sympathique du matin nous prenons un café qui est délicieux au resto du sommet de ce dernier col.

Paysage grandiose et terre d'Afrique en face de nous.

Reste 10 kilometre jusqu'à Tarifa, nous allons monter notre bivouac sur les flancs de cette montagne et au milieu des éoliennes.

Ce n'est pas la première fois que nous dormons auprès d'éoliennes et ce n'est pas bruyant. A nos pieds la "Punta de Tarifa" une presqu'ile,

en face le Maroc qui se trouve à 14 kilomètres 400.

Et la sous nos yeux le détroit de Gibraltar, avec à notre gauche la méditerranée et à droite l'océan Atlantique.

Nous prenons notre temps pour nous délecter de la réussite de ce deuxième objectif.

Parcouru 64 km et quand même 744 mètres de dénivelé.

Lundi 5 janvier une descente et nous voici à Tarifa,

encore quelques coups de pédales et nous parcourons la digue qui rejoint la presqu'île de la pointe.

Quelle déception de ne pouvoir atteindre le phare de la pointe, terrain militaire. Enfin nous profitons du lieu et de l'atteinte de notre objectif. Concernant la force du vent pas grande différence avec le Cap Nord et pas très chaud.

Dans ce goulet du détroit il y a toujours du vent, 8 vents differents dont deux principaux le

qui vient du nord/est donc de la Méditerranée le plus froid celui qui soufle à notre arrivée et le

qui lui vient de l'atlantique et est plus doux.

Voici quelques photos de ces instants.

Un bel emblème les deux mains des deux continents qui se rejoignent.

Ici c'est aussi la fin ou le début d'un chemin de grande randonnée.

Nous arrivons ici simultanement avec la fête des rois mages qui est une grande fête pour les Espagnols puisque c'est eux qui dans la nuit vont déposer les cadeaux aux enfants. Ici à Tarifa ils arrivent en bateau, les enfants les attendent impatiemment avec des serpents et des montages fait de canettes en métal.

Les rois mage rejoignent le château

et en ressortirons à 18h00 pour un défilé de 2 heures dans les rues de la ville où des bonbons sont distribué en volume impressionant, cela se termine par un feu d'artifice.

Tout ça pour nous!!!!

Il y 6 mois nous étions au Cap Nord depuis nous avons traversé 8 pays, parcouru 9657 km pour 67 267 de D+ et 547 heures de vélos.

Nous sommes à 8 mois de voyage et il nous reste 8 mois avant le retour dans les Vosges.

Ce que nous faisons maintenant c'est la cerise sur le gâteau.

Nous avons bien sur une petite idée de ce que nous allons faire, le Maroc puis retour en Espagne, le Portugal à nouveau l'Espagne et la France. Nous nous laissons une grande part d'imprevus, de susprises tant pour nous que pour vous!

Nous laissons pour quelques temps notre cabane pour ce petit logis typique. 

Nous allons rester quelques jours à Tarifa afin de préparer un peu notre itinéraire au Maroc, de reviser les vélos et surtout attendre deux pneux Schwalbe marathon, les increvables.

Nous fermons ce carnet de voyages et venez nous retrouver d'ici quelques jours sur celui du Maroc.

Et abonnez-vous, vous recevrez une notification pour chaque parution.

Au Maroc nous ne savons pas trop comment internet va fonctionner, il nous faudra acheter une carte SIM, car le réseau Européen ne fonctionne plus.

A bientôt pour un dépaysement total.

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Nous voici bloqué à Tarifa en attendant les pièces pour nos vélos. Normal qu'ils aient besoin d'un peu de révision après un tel periple et ce n'est pas fini.

Nous vous présentons plus précisément cette ville qui est agréable et a de riches atouts. Tout d'abord le point méridional de l'Europe continentale donc le plus près de l'Afrique.

C'est aussi le lieu de rencontre des eaux de la mer Méditerranée et de l'Ocean Atlantique, cela se remarque par une crête horizontale blanche du aux courants venant de la Méditerranée. Il est difficile de le prendre en photo avec un portable. C'est aussi le passage et lieu de croisement de nombreux bateaux sillonnant les mers du monde.

Capitale du surf et kite surf , ceux-ci venant de toute l'Europe. Le soir la ville avec ses bars est bien animée.

Lieu de migration de nombreux cétacés surtout de mars à octobre. Agréable a vivre en été quand les grosses chaleurs sévissent sur l'Andalousie grace aux vent toujours présents. C'est aussi une ancienne ville avec un labyrinthe de petites ruelles

de placettes

de belles entrées cosy

certaines avec des patios.

La ville est blotti entre ces fortifications qui date de l'an 710,

dont-il reste une porte qui permet d'accéder à la vieille ville

et avec bien sur en son centre une église imposante,

les ruines d'une chapelle.

Mais pour nous le plus sympathique et conviviale, le mercado avec la terasse d'un bar éclairé par une verrière.

Non loin de la ville une énorme dune qui nous fait rêver au Sahara.

Demain samedi nous prenons le bateau pour le Maroc c'est bien gentil les RBNB, mais maintenant on dort mieux dans notre tente qu'enfermé dans une chambre!!!

Laetitia porte sont regard vers l'Afrique et il lui tarde d'y pauser les roues de son vélo, alors venez suivre nos aventures sur notre carnet de voyage du Maroc...et abonnez-vous.