Aux deux extrêmes de l'Europe, Norvège et Suède

Nous avons donc emprunter le bus de Honningsvåg à Alta. En repassant les tunnels dans le bus nous étions bien content de ne pas les refaire à vélo. Aucun regret d'avoir fait une entorse automobile à notre voyage, pluie tout le long du parcours et route circulante sans paysage grandiose.

Arrivée à Alta nous sommes heureux de revoir des arbres, sapins, bouleaux ... L'arbre est l'essence de la vie, il puise sa force dans la terre mère s'élance vers l'univers avec force et persévérance dans certains cas avec beaucoup de courage.

En une année il nous expose le cycle de vie; printemps bourgeons, fleurs puis jeunes feuilles la naissance.

L'été, les feuilles et les branches dans le vent donnent la sensation d'être animé, de nous parler, en adulte il veut nous guider. L'automne il nous offre ses fruits et une symphonie de couleurs nous démontre que l'âge est d'une beauté, d'une grâce et d'une sagesse. L'hiver les feuilles tombent la somnolence peut signifier la mort dont nous avons tant peur et pourtant cela prévoit, organise la renaissance avec le printemps.

Alta, nous y découvrons une cathédrale futuriste ,nommée la cathédrale des aurores boréales.

Cette ville est aussi la capitale de l'ardoise. Pour nous cela va être la capitale du repos forcé car la météo annonce 4 jours de très mauvais temps. Nous sommes bien en avance dans notre plan de route puisque nous pensions arrivé au cap Nord aux alentours du 10 juillet.

Nous nous installons dans un camping.

Et nous profitons du confort proposé; repas avec assiettes et beaux couverts.

Dans les quelques campings que nous avons pratiqué en Allemagne ou à Stockholm tout le monde se dit bonjour ici rien pas un mot même les Norvegiens entre eux cela nous fait bizarre.

L'idée de monter par la Suède pour redescendre la Norvège était de profiter pleinement des paysages grandioses de ce pays. Donc nous allons attendre que Râ dieu du soleil veuille bien à nouveau illuminer dame nature et réchauffer nos carcasses.

Ma mécanicienne préféré en profite pour un entretien des vélos.

Et a l'abri dans une hutte chaleureuse nous étudions la suite de notre voyage.

Notre parcours nous comble, visite de trois capitales très differentes, remonté de la Suède que nous avons beaucoup aimé surtout la chaleur humaine des gens.

L' arrivé au cap Nord un soleil de minuit sublime et un beau temps pour le cap. Genial! Merci la vie!

La météo doit s'améliorer demain vendredi journée sans pluie, nous repartons. Samedi nous savons que nous resterons sous la tente la journée car de grosses averses sont annoncées et dimanche retour du beau temps pour partie à la découverte de cette Norvège aux paysages fabuleux.

La route de Honningsvåg à Alta n'est pas ce qu'il y a de plus passionant. Si vous avez le budget, le bateau vous amène à Hammerfest pour 167€.

Ou

comme nous les bus de la ligne régulière pour 88€ vous amène à Alta et ils prennent les vélos.Bus bleu arrêt à côté de l'office du tourisme de Honningsvåg.

Lundi 8 juillet, départ 7h30 sous un ciel radieux et une température clémente. Six km à parcourir pour prendre le ferry qui va nous faire traverse le fjord Lyngen.

Depuis le bateau vue sur l'entrée du fjord,

la côte

et les montagnes

qui ne nous laisse pas de glace! Un petit regard sur nos vélos qui nous porte de longues heures.

Après une demie heure de bateau la route 91 s'insère, se faufile dans une petite vallée dans le massif des Lyngsalpene.

Les pics nous dominent du haut de leur 1500 mètres et acceptent notre passage...

Voici le fjord Kjosen

et après 22 km nous reprenons un ferry bien confortable!

pour traverser le Ullsfjorden.

Encore une fois la route serpente et ondule dans une vallée où les sommets rocheux avoisinent les 1100 mètres.

Tout a coup face à nous le Balsfjorden.

Ici nous sommes dans un méli mélo de fjords et de montagnes. Et pour mieux comprendre cet imbroglio voici une carte du secteur de Tromsø où nous sommes. En noir notre parcours.

Les fjords se sont créés il y a 3 millions d'années. Ce fut des glaciers dont le lit se situait en dessous du niveau de la mer. La glace fondue la mer à envahit le lit glaciaire.

L'entrée d'un fjord est moins profond que son extrémité proche des montagnes. Car le lit glaciaire est plus creusé là où la glace était épaisse.

Raison pour laquelle à l'entrée d'un fjord il y a fréquemment de petites îles. L'eau y est saumâtre car l'eau de mer et l'eau des torrents de la fonte des neiges ne se mélange pas dû à la salinité et à la température.

Nous filons sur Tromsø par la grande route à très forte circulation, c'est un peu flippant et nous sommes sur le qui vive.

Heureusement au bout de 10km de ce suplice la veloroute 1 emprunte l'ancienne route qui est très calme et en plus très belle avec des vues sur le fjord et les montagnes.

Nous voici à Tromsø, ville détruite à 90% lors de la derniere guerre. Reste quelques anciennes maisons en bois et surtout l'ancienne cathédrale dommage que le prix pour la visiter soit de 15€ personnes.

Cette ville est réputé pour le départ des expéditions polaire , ses aurores boréales, sa cathédrale arctique.

Le tourisme en hiver est important.

Tromsø honore Roald Amundsen qui était marin et explorateur polaire Norvégien. Il est le premier a atteindre le pôle sud en 1911. En 1926 il survol le pôle nord en ballon dirigeable il est le premier homme à avoir atteind les deux pôles.

Notre objectif n'est pas de flâner en ville mais de trouver un bon réparateur vélo. Chose faite mais il n'a pas le temps et il nous faut revenir demain 10heures à l'ouverture.

Nous nous dirigeons vers le camping mais celui-ci nous dit rien, nous continuons et trouvons un mignon petit coin le long d'une forêt et d'un torrent.

Ce dernier va nous permettre de prendre un bon bain qui revigore!!

Beau jeu de lumière dans la tente avec le soleil.

Réveil des plus agréable!

A 10hoo tapante nous entrons chez le marchand de vélo, le mécanicien arrive et le verdict tombe vite. Cassette, plateau et chaine usée, il en a pour deux heures pouŕ changer le tout.

Et oui c'est qu'il en à déjà parcouru des km le pépère!

Nous avons le temps de flâner en ville et de vous faire un petit reportage sur des statues très belles.

Les quelques maisons en bois restante

dont la plus ancienne qui abrite le musée polaire.

Un chien qui se promène sur le faîte?

L'ancienne mairie et la nouvelle.

Et un pont qui traverse un fjord, construit en 1965 et haut de 84 mètres constitué de deux voies pour les vehicules un trotoir piéton et une piste cyclable. Nous ne l'avons franchi trois fois et pouvons vous dire que sa pente est sérieuse.

Des énormes bateaux de croisière arrivent ici.

Vélo réparé correctement au même tarif que chez nous. Nous voici repartis à silloner ce dédale de fjords surveillés par les montagnes enneigées qui nous semble avoir des altitudes Alpestre et ne depasse pas les 1000m.

Nous prenons un ferry pour 45 minutes qui nous permet de franchir le fjord Malangen et poser pied sur l'île de Senja.

Heureusement que nous sommes en vélo et doublons toute la file de camping car et voitures. Ils ne rentreront pas tous à bord du ferry et devront attendre la prochaine navette dans 2 heures.

Senja devant nous, on nous a dit que cette île est magnifique. Et effectivement nous pedalons entre des fjords impressionants,

des falaises d'une hauteur de 500 mètres tombant vertigineusement

et de partout des cascades

qui apportent au fjord une eau d'une grande pureté que nous buvons sans problème.

Par contre la temperature s'est bien rafraichit par apport au debut d'après midi où le thermomètre indiquait 25°.

Comme nous n'avons commencé à rouler qu'en debut d'après midi et comme nous n'avons pas la pression de l'arrivée de la nuit, nous continuons notre chemin en extase dans ces paysages grandioses.

Nous passons une succession de tunnels dépassant tous le km, particularite il faut 'puscher" ( mot de la rédaction) pour signalé aux vehicules que des cyclistes sont engagés.

A la sortie de l'un de ceux-ci, magnifique surprise que ces îlots à l'entrée du fjord Bergsti et cette montagne où reste accroché un nuage.

Nous en restons ébaubi!! C'est dans le fond de se fjord que nous allons installer notre campement. Pendant que nous montons la tente le soleil illumine les sommets fermant le fjord.

Il nous reste 32 km pour poser le pied sur les îles Lofoten.

Après ce beau soleil de minuit, ce matin tous les sommets se cachent dans les nuages.

Nous avons réservé pour une promenade en mer avec découverte d'un fjord le " Trollfjord" cet après-midi. La route qui longe la mer est bien calme et c'est agréable de sillonner entre mer et montagne. Celle-ci s'insinue entre des falaises

pour retrouver la côte et la grand route E 10.

La masse nuageuse se déchire

et laisse apparaitre petit à petit des morceaux de ciel bleu,

un bon coup de vent pour nettoyer tout cela et nous voici sous un soleil bien chaud.

Avec la grand route notre partie de plaisir s'arrête là! forte circulation avec des automobilistes pas toujours bien veillant heureusement que certain par leur gentillesse ou leurs signes amicaux compensent le comportement des autres.

De toute façon on a pas le choix c'est la seule route, les paysages traversés sont très beau mais trop dangereux de s'arrêter. Route trop étroite et circulation intense.

Enfin la ville de Svolvær dominée par des rochers équilibristes.

Nous nous ravitaillons et départ en bateau.

Mesure de sécurité il faut s'équiper.

Apercevoir les montagnes côté mer est differents.

Le bateau ralenti un aigle marin, mais non! Un couple d'aigle marin dans les cieux plane au dessus de nous. Quelle grace!!

Ce trollfjorden, long de 2 km

aux falaises majestueuses est juste accessible en bateau.

Au retour nous voyons une mer d'un bleu

inimaginable nous sommes dans la petite Hawaï des Lofoten.

Ici les courants de la mer sont chaud, peu de profondeur et cela crée un micro climat.

D'ailleur l'ensemble des Lofoten bénéficie de ce micro climat car il y pleut (souvent et nous avons une "chance" inouïe) mais les temperatures descendent rarement en dessous de zéro.

Après ce divertissement, nous remontons sur nos deux roues mué par la force de nos merveilleuses et sympathiques jambes que nous remercions tous les soirs!

Nous passons devant la cathédrale des Lofoten,

puis une oeuvre d'art "architecture du paysage" 3 miroirs en demi cercle

dans lequel on se reflète difforme

mais qui nous renvoie des images du fjord avec des jeux de lumières.

Voici l'autre face.

... le ciel se couvre

pas de soleil de minuit pour ce soir, un petit coin de bivouac et il est 23hoo bonne nuit les amis.

85 km mais quand même 758 mètres de D+.

Ce samedi matin nous avions prévu une randonnée pour prendre de la hauteur mais la météo n'est pas décidée de nous voir marcher . Nous allons attendre un peu espérant que cela se lève, en attendant nous en profitons pour faire une grasse matinée. Notre horloge biologique est un peu détraquée avec 24h de jour et ce petit coup de sommeil en plus nous fait du bien.

Quand aux nuages ils sont toujours bien bas, alors nous repartons sur les routes Lofentenoises découvrir ses paysages.

Les Lofoten c'est une multitude d'îles reliées par des ponts. Nous quittons Austvagøy et arrivons sur Gimsøya. Nous préférons faire le tour de cette île avec un détour de 30 km que de continuer sur l'E10. De plus malgré le temps gris les maisons sont typiques avec des toits végétaux,

nichées dans la lande.

Cette côte est sauvage et très belle.

Nous arrivons sur l'île de Vestvågøy et après le pont quittons de suite l'E 10.

Là aussi une côte sauvage très minérale

n'oublions pas qu'ici il y avait des glaciers et tout lit d'un glacier est constitué de rocher émoussé.

Cela vaut le coup de grimper sur un de ces rochers, on y decouvre le garde manger d'un goeland? D'une mouette ou d'un sterne arctique ?

Le sterne arctique vole très vite en lançant des cris stridents qui ne sont pas agréables surtout quand vous tentez de prendre un repos bien mérité.

Les lichens prennent des formes de coussins décorant la roche

et on trouve des petites plantes bien mignonnes.

D'autres plus gracieuse, contemple!

Pour garder notre autonomie le ravitaillement en eau est un acte important dans notre journée. Ici nous profitons de l'eau pur et fraîche descendant des montagnes.

Nous arrivons à Leknes mais avant d'accéder à la ville une belle côte nous attend , 2km de grimpette. Au sommet un panneau de signalisation qui nous amuse.

Belle descente à plus de 50km/h mais arrivés à Leknes bien refroidi, il ne fait que 12°. La température ne nous motive pas pour rouler plus longtemps. Un petit coin de forêt va nous permettre de poser notre tente.

Quand on se lève tard on fait des petites journées de vélo; 85 km D+ 775 et 4h 26 de vélos.

Conseil pour les cyclotouristes.

L'eurovelo 1 est bien balisée avec régulièrement le nom de villes et des distances.

Faite le tour de Gimsøya, vous abandonnez un peu la 1 qui reste sur la grand route mais ça vaut le coup.

Sur ce détour à Gimsøy superette qui fait salon de thé, très sympa. Et goutez la gaufre avec le fromage gout caramel couvert de confiture.

Quand vous roulez sur l' E 10 empieté bien la chaussé pour obliger les vehicules à ralentir et rester derrière vous si il ne peuvent doubler. Certains klaxoneront tanpis. Si vous roulez bien à droite les véhicules vous doublerons sans faire d'écarts et là ça devient dangereux.

Bodø arrivée du ferry,9

nous voici de retour sur le continent Norvégien. Cette ville a le surnom de capitale de l'aigle pêcheur car s'y trouve la plus grande colonie de pygargue à queue blanche ( ce rapace a plusieurs noms aussi aigle des mers ou aigle barbu).

Il migre vers le sud pour l'hiver. Ce rapace ne supporte pas la pollution de ce fait il a disparu des côtes Bretonnes.

A partir de Bodø nous allons suivre la route 17 qui suit la côte, c'est aussi le tracé de la veloroute 1. C'est l'une des routes les plus célèbre de Norvège longue de 630 km qui nécessite le passage de 6 bacs.

La sortie de la ville de Bodø, ville de 70 000 habitants est super pour les vélos. Pour rejoindre la route 17 une magnifique piste cyclable longe la route 80 qui elle, est à forte circulation.

Un panneau nous indique un point de vue, nous nous arrêtons pour observer des roches travaillées par le temps et l'eau.

Un camping car immatriculé 34 est arrêté. Un monsieur en sort, on se dit bonjour et oui on est Français! Et nous voici invités à boire un café au chaud. Nous papotons pendant 1/2 heure, belle rencontre surtout pour moi ( Pascal ) qui depuis le 11 mai parle surtout avec Laetitia! Je n'ai pas eu souvent l'occasion de discuter, ne parlant pas Anglais c'est Laetitia qui s'y colle. Merci pour ce moment très agréable, il en faut peu pour apporter du bonheur à quelqu'un!

Nous arrivons ensuite à un lieu assez exceptionnel, ici se trouve les courants d'eau douce les plus forts au monde;

Le saltstraumen

Impressionante vue, depuis la hauteur du pont qui passe au dessus. Des courants pouvants atteindre 40 km/h provoquent des tourbillons de 10 mètres de diamètre et 5 mètres de profondeur.

Nous continuons allègrement notre route agrémenté de paysages passant de roches émoussée par les glaciers, de cascades et de fjords.

En regardant la carte nous voyons que nous avons trois tunnels sur notre route, nous décidons de les passer ce soir.

Après le dernier tunnel la route retrouve la mer. Nous avons bien fait car nous nous nous sommes trouvé un spot de bivouac faisant rêver.

Nous pouvons même souper dehors avec un feu qui fume plus qui ne brûle. Pas grave rien que le crépitement du bois nous réchauffe. Il fait 12 degrés.

Belle journée 110km, 1574 de D+, et demain le soleil est de retour!!

Ce matin le soleil est bien timide mais ces rayons viennent nous réchauffer de temps à autres et donne des couleurs aux montagnes.

A nouveau une sculpture du paysage ici ce sont les toilettes qui on adoptés la forme des vagues.

Il y aussi un monument à la mémoire d'un sous marin Norvégien coulé lors de la dernière guerre avec 42 hommes à bord.

On traverse l'Europe et partout des traces de guerres, de dictature, de souffrance et si l'on regarde le monde ces atrocités continues, et pourquoi? L'homme, Être intelligent???

Un beau point de vue depuis ce lieu

Apres 25 km il nous faut attendre 13h30 pour passer en ferry de Ørnes à Vassdasvlik. Nous pouvons manger au soleil bien agréable!

Quarante minutes de traversée,le temps de faire une sieste. Et nous voici gravissant un raidillon de plusieurs km qui nous réveille les gambettes mais au sommet la route domine un fjord grandiose.

Tient, une sculpture de paysage

faite par un Danois, un peu bizarre.

Le glacier Svartisen est tout proche de notre route. Il suffit de prendre un ferry et de marcher 4km et vous êtes au pied du glacier. Nous sommes déjà bien refroidis par la température mais quand nous voyons le prix du ferry 20€ personnes pour 10 minutes nous sommes glacés!

Quelque soit le pays, nous avons un principe nous refusons le bizness organisé avec la nature.

La planète terre nous appartient, c'est la raison pour laquelle nous avons la responsabilité de la respecter. En voyage à vélo nous ne faisons qu'un avec la nature, nous vivons en harmonie avec elle, ses sons, ses parfums, la caresse du vent ou du soleil.

Nous refusons de payer pour voir un spectacle qu'elle nous offre. Surement que nous nous privons d'une vue extraordinaire mais nous compensons cela par la contemplation et en prenant du temps dans le silence de lieux grandioses.

En sachant admirer des moments simples

Dans la solitude avec l'escence de notre vie. Nous nous régalons, nous imprégnons, nous gargarisons, nous imbibons de lieux comme celui-ci qui nous redonne une grande énergie de vie.

Nous continuons notre route. A nouveau un ferry cette fois ci pour passer de Foroy à Ågskardet.

Nous avons a présent, 1h 50 pour parcourir 28 km jusqu'à l'embarcadaire de jetkvika le dernier départ est à 20h20. Nous appuyons sur nos pédales, quelques belles côtes et un tunnel de 3km 200 nous ralentissent mais il y a aussi de belles descentes que nous dévallons. 19h55 nous sommes arrivés, fiere de notre contre la montre à nous!

Le ferry nous emmène de Jektvik à Kilboghamn, 55 minutes et nous passons en dessous du cercle arctique.

Cela faisait 22 jours que nous étions dans le nord arctique. A la descente du ferry il est près de 21h30

et nous n'avons plus trop envie de pédaler. Encore une belle côte et nous nous trouvons un coin bivouac plutôt sympa.

Nous sommes des gens heureux, tous les soirs une nouvelle chambre à coucher et chaque fois dans un cadre idyllique.

Belle journée, 84 km et 1000 m de d+

Ce vendredi 19 juillet; soleil, ciel bleu et douceur au menu. Regard sur le bleu du lac et départ.

Pas beaucoup de photos ce jour car les paysages étaient beaux mais sans plus. Par contre une journée de rencontres.

Nous faisons quelques courses et prenons un en cas à la sortie de la superette nous avons déjà parcouru 30km, il en reste 17 et le ferry part dans une heure vingt.

Un Norvégien vient s'asseoir prêt de nous et s'interesse à ce que nous faisons. Content il nous souhaite bon voyage.

Il est temps pour nous de continuer notre route. Nous arrivons en avance pour le ferry ce qui nous donne le temps de nous ravitailler en eau. Le ferry nous amène de Vennesund à Holn.

Après le ferry nous passons au fond du fjord où la vue est belle..

et nous pouvons voir le ferry mener son ballet de navettes.

Notre route, tel un serpent, ondule entre forêts, lacs, fjords et plage..

avec une succession de montées bien raides et de descentes.

Au sommet de l'une de ces côtes un jeune couple de cyclotouristes avec leur chienne font la pause. Le petit drapeau à l'arrière de la remorque m'indique que nous sommes de la même nationalité. Nous allons pouvoir papoter . Nous échangeons des conseils, parlons des rencontres et des aléas qui nous sont déjà arrivé.

Après les avoir quitté nous nous sommes rendu compte que nous ne connaissions pas leurs prénoms!

Alors si vous lisez notre carnet de voyage laissez nous un message avec vos prénoms. Merci encore pour les cacahuètes, c'était bien agréable le soir en préparant semoule et sauce.

Nous passons nos 6000 km, D+ 44 251, 339 heures de vélo.

Pour nous c'est un moment important et nous remercions nos demoiselles les jambes que nous faisons souffrir un peu mais qui ont tous les soirs leur récompense avec un massage à l'huile d'arnica.

La fatigue se fait sentir nous nous mettons à la recherche d'un coin de bivouac. Alors que nous étions allez inspecter un coin, nous remontons sur nos vélos, laissons passer une voiture et au moment où je me retourne pour vérifier qu'il n'y pas d'autre vehicule énorme surprise!

Un élan avec ces deux petits qui traversent.

Mais elle ne traine pas le temps d'appeler Laetitia pour qu'elle se retourne et elle remontait déjà le talus pour se cacher dans la forêt.

Nous nous trouvons un coin de bivouac en retrait de la route sur un petit promontoir rocheux d'où nous dominons quelques trouées dans la forêt.

Avec les vélos nous quittons le chemin évitons des bourbiers et à deux nous hissons chaque vélo l'un après l'autre sur le sommet de ce piton.

Nous y serons bien et j'ai le sentiment que nous verrons des élans. Nous montons vite la moustiquaire de la tente et nous y réfugions pour manger car les ces derniers attaquent.

Le soleil nous illumine et nous ne voulons pas nous couper de la nature tout de suite avec le double toit. Nous mangeons Laetitia se retourne, elle ressent qu'on la fixe. Doucement elle me dit, regarde la bas sur ma gauche un élan nous observe!

Elle ( n'ayant pas de corne c'est une femelle) est à 150 maxi 200 mètres de nous, ne bouge pas et nous fixe.

Pas possible de faire de photo la moustiquaire brouille tout. Doucement je sors les jumelles et nous pouvons l'observer à notre aise. Un petit vient la taquiner pour téter. Il est hors de question de faire du bruit en ouvrant la porte de la tente pour photographier nous ne voulons pas lui faire peur. Nous n'en n'avons pas le droit c'est nous qui sommes sur son territoire. Ces instants magique resterons entre elle et nous. Peut être qu'elle nous à déjà oublier mais nous ne l'oublierons jamais. Merci madame l'élan, vous êtes belle, imposante, vous avez la corpulence d'un cheval de trait. Vous êtes très amusante avec votre grande stature et vos deux oreilles dressées comme celle d'un lièvre aux aguets.

Elle est reparti doucement sans s'affoler c'est ce que nous voulions. Merci!

Nous nous sommes arrêté un peu avant Kolveried, avec 116 km et D+ 1196 m.

Samedi 20 juillet

une petite averse cette nuit, le ciel est légèrement couvert mais rapidement le soleil perce les nuages et c'est une belle journée d'été que nous vivons. Depuis deux trois jours tout à changer, climat, flore et faune.

Par un beau soleil comment résister à une mer d'huile dans un petit fjord tout mignon.

Elle est pas chaude mais il faut que l'on puisse dire que nous nous sommes baignés dans la mer de Norvège.

Encore un ferry pour passer le Foldeforden entre Hofles et Lund.

Les jours passent mais la route ne change pas. Des montagnes russes qui nous font de belles cuisses mais surtout qui creuse l'appétit; pour la pause casse croute nous nous trouvons un coin sympa et décoré.

Avant de venir ici nous n'aurions jamais pensé que des fraises des bois pouvaient murir sous ces latitudes. Verdict de Laetitia elles ne sont pas très goûteuses.

Des paysages plus qu'agreables jalonnent notre après midi.

Mais qu'est ce qui étincelle sur ce lac?

Coup de frein, demi tour et surprise c'est une myriade de nénuphars. La grace, la perfection d'une fleur.

Prenez le temps d'admirer une fleur!

Grace à un pont nous enjambons le Laudyforden impressionant avec les falaises et ces îles.

Nous passons Namsos rien de particulier dans cette ville et continuons notre route le long de la rivière Namsen. Il est temps de nous trouver notre coin pour un repos bien mérité et qui cherche trouve.

Voilà ce que nous avons trouvé ! Pas mal, pas mal!!

nous allons juste monter notre moustiquaire entre les deux tables et nous allons passer une bonne nuit après ces 95km et 1137 de D+.

Mais regardez bien, ici dans n'importe quel abri il y a une hache qui ne disparait pas!!

Infos pour les voyageurs:

Depuis environ 30km avant la ville de Kolveried il n'y plus balisage veloroute 1 Et le couple que nous avons rencontré, montait depuis le sud et nous a dit qu'ils n'avaient pas encore vue de balisage.

Le ferry de Hofles à Tund 10€ pour deux.

Attention le dimanche tout est fermé en Norvège. Les stations ont bien un peu d'alimentation mais à des prix...

Voilà plusieurs jours que nous nous posons des questions sur l'intérêt de continuer le veloroute 1 ou repartir en Suède qui est proche.

Pourquoi ces questionnements?

1) Les ferrys nous posent deux problèmes:

Le premier nous passons beaucoup de temps sur les embarcadères attendant le ferry. Nous ne nous sentons pas libre d'avancer comme nous l'entendons. En vélo il n'est pas facile de tenir les horaires, ou alors nous sommes obligés de rouler à fond de train.

Un ferry de temps en temps c'est amusant mais quand on en arrive à trois par jour cela devient pesant. Et nous savons que le nombre de ferry va augmenter entre Trondheim et Bergen. L'obligation horaire créé une entrave sur la liberté du mode de vie que nous avons choisi.

La deuxième ce sont les prix. Aucun prix n'est affiché nul part. On va payer 11€ pour 10 minutes de traversée et 9€ pour 20 minutes. Il n'y a pas de cohérence dans ces tarifs. Est ce adapté à la tête de chacun? Nous avons la sensation de nous faire un peu arnaqué.

Et enfin, cela commence à faire une grosse somme nous voilà à plus de 200€ de ferry.

2) La nourriture.

Nous avons pour habitude de ne pas nourir notre corps avec n'importe quoi et nos achats alimentaires se tournent vers des produits biologoques ou locaux. Depuis que nous sommes en Norvège nous mangeons des aliments que nous ne mangerions jamais chez nous ou dans d'autres pays.

Il n'y a quasi pas de produit bio alors que les superettes de la Suède ont une offre importante et variée de produits biologiques ou locaux.

Les prix font mal aux yeux tellement cela dépasse l'entendement. Des pâtes bas de gamme à 2€ les 500 grammes.

Nous nous nourissons essentiellement de riz ou semoule avec des sauces déshydratées.

Le Kaviar, une crème de poissons dont on préfère ne pas savoir ce qu'il y a dedans.

Voila ce que cela donne étalé sur une galette.

Un fromage, c'est une insulte pour nos fromages Francais que de lui donner ce nom!

Depuis 3 semaines que nous sommes en Norvège, Laetitia à un bouton de fièvre qui ne guérit pas, moi j'ai des boutons qui apparaissent, je n'ai jamais ce genre de chose et on ne vous parle pas des flatulences!

Heureusement que nous trouvons des graines de chias en bio ce qui apporte un minimum d'éléments nutritionnels à notre corps.

Nous demandons beaucoup d'efforts à notre organisme et nous ne pouvons réussir notre projet qu'en nous nourrissant correctement.

3) Le danger.

La route côtière, là plus jolie est très touristique. Étroite avec beaucoup de circulation.

Les Norvégiens ne sont pas particulièrement respectueux des vélos, ils roulent très vite. A cela s'ajoute les campingcaristes qui n'ont pas leur vehicule dans l'oeil et qui passe a raz du vélos.

Alors même si la Norvège est très belle, dans un lit d'hopital elle y sera beaucoup moins. Certes l'accident peut arriver sur une route où il ne passe qu'une voiture mais la probabilité est quand même plus forte sur des routes à fortes circulations.

Nous sommes bien conscient que le risque zéro n'existe pas mais nous préférons mettre les chances de notre côté. Nous souhaitons reussir notre objectif voir Tarifa, la Maroc, le Portugal et revenir entier chez nous.

4) La météo.

Les voyageurs a vélo que nous avons rencontré on tous eu un temps assez mauvais voir pour certain épouvantable entre Bergen et Trondheim. Nous vivons à l'extérieur et la météo est un élément important pour nous. Nous utilisons une météo fiable que nous regardons tous les jours.

Par exemple pour le cap Nord nous savions que nous devions arriver avant le 1 juillet ou alors attendre de 4 à 5 jours pour laisser passer une période de mauvais temps.

Nous ne sommes pas des kamikaze et évitons de nous jeter dans des tempêtes, des orages ou tout simplement une grosse pluie.

Notre décision à été entérinée quand nous avons rencontré ce couple de Français qui ont la même analyse que nous. Et en plus nous disent "c'est la partie la plus belle que vous venez de faire."

Nous modifions notre itinéraire pour des raisons de santé, de budget et de sécurité sur les routes.

Nous allons descendre la Suède, passer entre des lacs, feront certainement une incartade en Norvège pour visiter Oslo et retour en Suède par Goteborg avant de rejoindre le Danemark.

Ce qui est interessant dans un voyage c'est d'avoir des objectifs; pour nous c'était cap Nord et maintenant Tarifa mais il faut savoir s'adapter, modifier selon les événements de la vie.

Notre vision de la Norvège.

Surement que nous avons regardé trop de reportage ennoblissant, idealisant ce pays.

Nous avons vu des fossés le long des routes guère plus propre que nos talus Francais. Nous avons trouvé dans les forêts plastique et autres. Nous avons constaté pas mal de carcasses de voitures ou de materiel agricole abandonné et bien envahit par la végétation.

Cela choc quand on vient d'une Suède nickel chrome.

La route 17 touristique, peu de restaurants avec une cuisine locale. Par contre pizzas et fast food très nombreux.

Dans toutes les superettes un rayons de bonbons chimique en vente en vrac, impressionant. D'où surement la raison pour laquelle beaucoup de personnes, enfants et adultes obèses.

Nous avons aussi eu le sentiment, comme sur la cote d'Azur d'être un porte monnaie ambulant et ça gâche la beauté des lieux.

Les paysages grandioses!

Aujourd'hui nous pensons que c'est un pays à faire en camping car ( prévoir un beau budget) si le mauvais temps surprend on est à l'abri. Et cela permet d'effectuer plus facilement de la randonnée. Même si il est reconnu qu'il y a peu d'insécurité , laissé des velos avec une grosse partie de notre vie pendant 4 ou 6 heures en pleine nature nous semble pas serieux.

Pour conclure devinette:

Quelle difference entre des pêcheurs Norvégiens et Français ??

Les Français auront soit de la bière ou du vin à bord, les Norvégiens la bouteille de coca et ceci quelque soit l'âge !!!

Nous partons de ce naturcamp sous un beau soleil.

Notre route sillonne au milieu des forêts et nous arrivons à la ville de Strömsund, à l'entrée une statut d'un élan nous accueil. C'est l'emblème de ce qui correspond à nos départements.

Ici fut tourné le film "Dunderklumpen!" pour les enfants en 1974. Il reste toutes les maisons utilisées pour le tournage et le géant "jorm", bien entretenu.

C'est le lieu touristique de la ville. Nous y passons pas mal de temps, chaque maisonette est aménagée. Endroit sympa en bord du lac de Russfjäder avec un petit café le "totem".

Nous en profitons pour une gourmandise, une spécialité Suédoise gaufre avec des confitures locales.

Ces gaufres sont fine et au goût ne ressemble pas au nôtre.

Nous repartons tranquilement, voici l'heure de regarder la première étape Alpestre du tour de France...

Déjà 19 heures nous voyons un beau petit coin en bord d'une rivière et pour aujourd'hui décidons de nous arrêter après 75km et 750 de D+.

Reste plus qu'à se laver, ce n'est pas vraiment chaud mais sa vivifie!

Ce vendredi 26 juillet, belle journée de soleil, de rencontres et de paysages! Route vallonnée dans une ambiance bucolique nous réservant régulièrement des vues magnifiques sur des lacs plus grands les uns que les autres...

Dans lesquels le ciel se mire.

Les quelques voitures qui nous doublent s'écartent jusque sur l'autre voie, c'est super de se sentir en sécurité. Et entre chaque vehicule nous avons le temps de profiter du silence, si doux pour nos oreilles. De profiter des fleurs de toutes variétés qui illuminent nos yeux.

Un couple de cycliste nous croise et nous font signe de nous arrêter. Ce sont des Suédois qui visite leur pays en vélo pour plusieurs mois, super échange.

La route défile, là un groupe de rennes dont l'un d'entre eux est d'un blanc! magnifique mais les klaxons des voitures les effrayent et ils partent dans la forêt.

Nous avons très envie de pouvoir observer ce renne avec sa robe blanche. Nous prenons le chemin par lequel ils ont quittés la route,arrivons au bord d'un lac,

nous les appercevons au loin.

Durant notre temps d'observation, un couple de grue s'envole d'une île et se dirige vers eux comme pour leur souhaiter la bienvenue. Super!

La temperature monte 34°c , il est midi trente nous nous mettons à l'ombre et nous restaurons. Nous nous installons sur les bords de la rivière Hårkan, paysage grandiose et en plus on va pouvoir se rafraichir.

Il fait vraiment trop chaud pour rouler sur du macadam et nous attendond 15h avant de repartir. Mais qu'est ce donc cette grosse branche de bois qui bouge dans le fossé ? Le bois d'un renne qui mange tranquilement, nos montures l'effrayent plus que les voitures et c'est en nous voyant qu'il se sauve sur la route..

Notre pause pour regarder le tour de France qui est raccourcie puisque la fin d'étape est arrêtée.

Nous voici a Östersund ville de 70ooo habitants. Comme beaucoup de villes des pays Scandinave l'ancien et le moderne se marient bien. Dans les rues des hamacs mis à la disposition du public pour se détendre.

Sculptures originale ici une chorale devant le théâtre.

Il est un peu plus de 18 heures pas mal de commerce sont fermés nous allons bivouaquer pas trop loin pour faire nos achats important demain matin.

Un couple de Suédois nous arrête dans la rue. Nous demande ce que l'on fait comme circuit et nous raconte qu'ils ont fait une partie de l'Asie en vélo pendant un an. Dommage ils habitent à 25km ils voulaient nous inviter chez eux.

Nous trouvons facilement un petit coin à 3 km de la ville. Qui nous servira de salle de bain et salle à manger.

Il est 22h30 il fait encore bien jour et de nombreuses personnes sont encore dans l'eau.

Difficile de s'imaginer que ce même lac d'ici quelques mois sera completement gelé et patineurs à glace, ski de fond, motos neige se cotoieront! Il y a des pistes et un balisage spécifique pour les motos neige.

Pour nous il est temps de fermer les yeux. Belle journée le coeur plein de joie, les yeux remplis d'images et les jambes un peu lourde avec 111km et 828 m de D+.

Certains nous on dit "la Suède c'est tout plat"!!!

Ce lundi au milieu de cette forêt nous remballons très vite, attaqués par des nuées de moustiques et moucherons, nous nous couvrons de la tête au pieds.

Nous terminerons nos préparatifs, brossage de dents un peu plus loin sur un parking en bord de route. Ils ne viennent pas sur les routes et aux abords.

Chaque matin nos jambes ont du plaisir à a retrouver le mouvement du pédalier, notre corps de sentir la caresse du vent, notre être de voir les paysages défiler avec une vitesse mesurée ou comme on veut une lenteur accélérée!!!

La route Härjulfleden même si elle fut emprunté par un roi est un peu monotone.

Dans ces moments là sur nos vélos viennent des idées. Nous voici en Suède et nous nous sentons bien, à notre aise. Certes les paysages ne sont certainement pas aussi grandioses que sur la côte Norvégienne; ici la douceur des paysages offre l'espace pour rêver. Le rêve ne complete t-il pas le voyage?

Ne vaut il pas mieux savoir écouter son coeur plutot que de se forcer parceque tout guide touristique conseil la côte Norvegienne, Bergen, Preikestolen...

Et si nous, nous étions fait pour autre chose, pour une vie plus nature, plus sauvage, allons nous casser notre personnalité pour faire comme tout le monde?

C'est aussi cela le voyage et encore plus à vélo, rester libre, aller ou bon nous semble, sortir de la norme et de la masse.

Sur nos routes tranquilles nous cultivons la joie de vivre faisons de belles rencontres, depuis voitures les gens nous saluent et nos coins de bivouac nous correspondent bien. La nature nous offre des paysages differents et dans cette nature pourquoi étiqueté beau, plus beau, moins beau, grandiose tout n'est il pas une affaire de ressenti personnel qui vous comble??

Regardez le canyon de Kalkälla

et nous sommes seul pour en profiter cela est aussi quelque chose d'important pour nous, la solitude, le silence qui permet de prendre conscience que nous sommes indissociable avec la nature.

Quarante kilomètres sans croiser âme qui vive, juste de temps en temps un véhicule et ceci nous fait passer un col à 692 mètres d'altitude.

Nous longeons une reserve naturelle dans laquelke vivent grand tétras, ours ainsi que des pins de plus de 500 ans.

Belles descente que nous méritons et après 107 km et 770 mètres de D+ nous posons notre cabane prêt d'une rivière qui nous permettra de prendre notre bain.

Cette nuit un orage violent nous reveille aux alentours de minuit et nous nous rendons compte que le milieu de nuit doucement s'assombrit. Nous ne pouvons pas parler de nuit. Normal voici plus d'un moi que le solstice d'été est passé.

Notre nuit a été bien perturbé, la pluie violente qui s'abattait sur la tente provoque un bruit de caisse de résonance difficile de dormir dans ces conditions.

Enfin le matin la masse nuageuse se déchire et laisse entrevoir ciel bleu et soleil.

Autour de notre campement nombreuses crottes d'élan mais nous n'avons pas vu la bête.

Bon vu notre odeur d'humain il ne risque pas de s'approcher! Le plaisir de notre voyage à velo c'est que nous n'avons aucune contrainte. Nous ne sommes pas là à nous dire il nous faut parcourir temps de km ou avant telle date nous devons quitter la Suède. Nous nous laissons porter par la vie et si nous faisons 120km c'est bien mais si nous n'en faisons que 40 km c'est toujours bien

C'est ce que la vie va nous proposer aujourd'hui, apres 17km un petit panneau nous invite à prendre un cafe dans une maison bien typique. Trop tentant. On s'arrête en se moquant de nous même

"- Tu crois pas qu'on exagère déjà une pause et si peu de km! "

Un troll nous accueil.

Nous entrons dans la salle de café et ça ressemble à un musée.

En fait nous sommes dans le café d'un éco-musée. Nous nous offrons quelques gourmandises faites maison, d'ailleur le parfum des pâtisseries cuisant embaume la salle.

Quelques pieces avec de vieux meubles et autres objets.

C'est une association qui dès 1911 petit à petit à remis et reconstruit en ce lieu des maisons relatant la vie entre le 17 ème siècle et le 19 ème. Visite très ludique. Entrée payante au prix non imposé chacun donnant ce qu'il veut, ce qu'il peut dans la caisse de l'entrée.

Nous repartons pour Älvdalen, les Suedois doivent être passionné d'anciennes voitures et particulièrement Américaine nous en croisons fréquemment.

Ville bien animée, il est midi et le passage devant un restaurant nous tente bien. Les temperatures ayant bien chuté suite à cet orage on decide de manger au chaud. Buffet à volonté entrée , plat, dessert, boisson pas d'alcool et café pour 10€ par personne. C'est bon et sympa.

Le ventre bien rempli il nous faut penser à faire un peu de vélo.

Il y a énormément d'anciennes batisses dans cette region

Nous voici sur la route de la Vasalopette.

Grande course de ski de fond de 90 km dont l'arrivée à lieu à Mora, ville que nous visitons demain.

Mais là ce lieu est trop chouette pour notre bivouac, nous ne pouvons laisser passer cette occasion coincé entre deux lacs, une digue pour une voie ferré ( pour un train touristique maintenant)

une cabane, un coin pour le feu que demander de plus!!

Cela nous suffit et tant pis pour les km. Nous en aurons quand même parcouru 40!!

Conseils aux voyageurs.

De Lillhärdal à Rot route 504 très calme.

Nous quittons cet havre de paix en bord du lac.

Arrivons à Leksand, jolie petite ville très typique avec beaucoup d'anciennes maisons. Et grand moment nous passons nos 7000km depuis notre départ! 🤗

La route qui nous mène à Tallberg est relativement calme, très belle. Elle sillone au dessus du lac et des maisons traditionnelles sont disséminées tout le long tel les cailloux du petit poucet.

Tallberg village touristique, ce que nous avons trouvé le plus interessant c'est son point de vue sur le lac

et la cabine téléphonique.

Nous continuons jusqu'à Rättvik. Une piste cyclable nous permet d'éviter la route nationale. Ville très touristique qui ne vaut pas le détour. Certe il y a ce ponton de bois de 628 mètres

avec au bout l'oeuf solaire qui abrite un sauna.

Et cette fontaine d'où coule une eau verte qui fait de la mousse. Une joie pour les enfants.

Nous n'avons pas traîné et nous voulions rejoindre Falun sans prendre la nationale 80. Pas facile nous avons tournés, nous nous sommes retrouvé dans des chemins forestiers impraticables.

Pour finir nous avons trouvé l'ancienne route mais avons quand même du rouler 14km sur la nationale avant de bifurquer vers Sägmira pour rejoindre Borlänge. Nous ne passerons pas à Falun pas moyen d'y accéder par des petites routes.

Nous ne verrons pas la grande montagne de cuivre de Falun, site classé à l'Unesco. Cette mine de cuivre fut exploité du IX ème siecle jusqu'en 1992. Au XVII eme siecle sa production couvrait 70% de la demande mondiale en cuivre.

Aujourd'hui reste une toute petite utilisation pour le rouge de Falun, peinture biocide traditionnelle pour peindre les habitations.

Nous avons un objectif dont nous vous ferons la surprise pour la journée de dimanche. Nous en sommes à 85km et 770 de D+ quand le ciel s'obscurcit et se met à gronder.

Un pré fauché, on monte la tente les gouttes orageuses commencent à tomber, il ne reste plus que quelques sacoches à rentrer pour nous mettre à l'abri. Cette fois ci la pluie tombe bien et nous sommes au sec!!

Ce samedi matin nous repartons avec le soleil. Une route, non une piste

comme nous les aimons, très tranquile dans un paysage simple mais reposant qui nourrit notre être.

Toujours de beaux et grands lacs très sauvages .

Nous arrivons à Borlänge, piste cyclable bien balisée jusqu'à l'Ikea....

Les villes Suédoise sont vraiment faciles en vélos.

Nous repartons par des routes paisibles, ne trouvant pas d'eau un homme arrosant son jardin nous en donnera quand nous lui disons que nous sommes français

- Ha la France! Paris, Bordeaux! cela avait l'air d'évoquer de beaux souvenirs pour lui.

Nous nous poserons après 80 km, notre rendez vous de demain dimanche n'est plus qu'à 8 km.

Ce dimanche nous allons à la rencontre d'un animal que nous avons aperçu , avec qui nous avons vécu un moment de complicité. Mais cet animal nous intrigue, nous voulons le rencontrer pouvoir l'admirer, l'observer..

Alors nous voici..

Dans un parc à élan!

Elan en Europe, Orignal en Amérique du nord.

Des preuves archéozoologique montrent que l'élan était présent dans toute l'Europe de l'ouest il y a 800 000 ans. Il fut même présent en France et les dernières traces date du 9 ème siecle de notre ère en Alsace. L'élan depuis son origine à connu trois glaciation.

Nous ils nous étonne car rien n'est proportionné chez cet animal. Des pates très hautes, de grandes oreilles, une queue de 15 cm., une lèvre supérieure préominante.

Il est surprenant mais beau !

Sa domestication est très ancienne il a été utilisé pour tiré de lourdes charges particulièrement en terrain humide mais aussi comme monture. Pour la petite histoire, la monte de l'élan fut interdite en Russie, les malfrats l'utilisait car il courait plus vite que les chevaux de la police.

Le mâle pèse entre 500 et 700 kg pour 2,50m au garrot, la femelle entre 350 et 580 pour 1,60 au garrot. Il n'y a que le mâle qui porte des bois en éventail qui peuvent dépasser 1,60 mètre et peser jusqu'à 20kg.

C'est le plus grand des cervidés.

Lors de la visite nous avons droit à quelques branches de feuillage pour leur donner à manger, ils le savent et attendent les visiteurs de pied ferme.

Dans la salle d'accueil Laetitia veut se mesurer avec un ours !!!

Nous sommes heureux d'avoir pu approcher ces animaux pour nous inconnus, les découvrir et les apprécier.

Pascal en est tombé amoureux et en met partout sur son vélo !!!

Apres nous être restauré nous prenons notre café et dessert dans un lieu original bâtiments très anciens qui fait salon de thé et brocante. C'est à dire que la table et les chaises où vous êtes attablés sont en vente et bien d'autres objets antiques.

En fin de journée nous aurons quand même effectué 95 km.

Maintenant direction Goteborg, nos jours sont compté en Suède.

Le parc à élan de Langshyttan

Hedemora au milieu du village dans un ensemble d'anciennes maisons, salon de thé , glace, casse croute.

Pour les cyclotouristes.

Apres Hedemora avons pris la direction de Vikmanshyttan et depuis cette commune la route menant à Sőderbärke 40 km de piste avec des raidillons de 50 à 100 metres dépassant les 15%. A éviter

Nous avons mis deux jours pour rejoindre Göteborg.

Lors de ces deux étapes, notre route sillonait entre forêts, cultures, élevages et bien sur des lacs.

Notre première étape 111 km avec 700 m de D+.. agréable le matin sous un soleil chaud qui nous permis de faire une pause

le long du Gota kanal

mais vite le temps passe à l'orage et nous prenons une belle averse. Le soleil revient et nous sechons.

Une table des bancs, pause de midi. Nous repartons et 2 km après le ciel devient noir, de grosses gouttes tombent le temps de mettre nos vestes, nous voyons un garage ouvert nous y filons pour nous abriter. Ouf ! L'orage éclate très violent. Celui-ci se termine, le ciel restera menaçant mais nous ne serons plus mouillés.

Nous monterons notre cabane au milieu de la Bruyère.

Ce jeudi en partant nous savons que la journée va être longue car nous voulons être à Göteborg ce soir.

Et après la visite de la ville au moins une journée, nous quitterons la Suède avec un pincement au coeur car nous avons beaucoup aimé l'ambiance dans ce pays.

Le territoire de la Suède est composé de 53% de forêt, 17% de montagne, 8% de terres cultivables surtout dans le sud et 9% de lacs et rivières dont 92409 lacs de plus d'un hectar!

ceux de moins d'un hectare sont aussi très nombreux, nous avions régulièrement à porté de vue une étendu d'eau.

Le plus grand, le lac Vänen, 5648 km2. Un grand nombre de ces lacs ne sont pas accessible et les rives sont très sauvages.

La Suède c'est aussi énormément de golf même au delà du cercle polaire.

Beaucoup d'élevages de chevaux de selles.

Nous étions étonné du nombre de personnes obèse mais quand nous voyons l'importance des stands de bombons chimiques dans les superettes et la consommation de coca cola devient évident.

Les clochers des églises sont particulier.

Notre route croisera un joli moulin.

D'anciennes bornes jalonnent notre route, elles servaient à matérialiser les chemins qui traversaient d'immenses forêts sombres.