Parti le 10 mai de Strasbourg nous avons atteind le Cap-Nord le 1juillet et maintenant nous rejoignons le point opposé Tarifa en Espagne.
Septembre 2019
4 semaines
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Après avoir rejoint le Cap-Nord, traversé 7 pays effectué 10 000 km pour 67 138 mètres de D+ en vélo ,nous voici de retour en France.

Nous allons suivre la Meuse, retrouver la Saône puis le Rhône à Lyon. Parcourir la via Rhona et prendre la direction de l'Espagne pour passer la frontière à Port Bouc. Il y aura surement des incartades à cette première idée de parcours.

Pour l'instant nous voici dans les Ardennes à Givet.

Des souvenirs pour moi puisque lors de mon service militaire j'etais venu faire un stage commando à la citadelle.

Une tour des anciennes fortifications

et nous partons le long de la Meuse qui se faufile paisiblement dans le massif Ardennais.

A Bruxelles mes enfants nous ont ramené un munster que nous allons deguster ce soir avec des pommes de terre. Racines du terroir quand tu nous tiens!

La Meuse se glisse dans des vallées étroites aux pentes très boisées dont les sommets culminent à 230 mètres au dessus du fleuve.

Dans ce sol schisteux noir la Meuse est obligée d'effectuer de nombreux méandres pour trouver son chemin

Un canal de dérivation par intermittence permet la navigation aujourd'hui de bateaux de plaisances. Un tunnel fut taillé dans la roche pour son passage, nous le longeons.

Sacré travail dans la roche  

Ce soir nous retrouvons Carine et Philippe des amis Belges rencontré lors de notre voyage en vélos dans les Alpes. Voilà un autre atout du voyage en vélo la création de liens amicaux.

Ce matin brume et fraicheur le long de la Meuse mais spectacle de lumière avec le soleil levant.

La piste cyclable le long de cette Meuse est roulante et nous nous régalons.

Voici Charleville Mézières qui nous accueil avec amour!

et son festival mondial des théâtres de marionettes.

En 1941, 8 jeunes gens en ces temps pénibles cherchent à semer la joie autour d'eux. Aidé de Jacques Felix specialiste de la marionette ils montent un spectacle. Apres la libération Jacques Felix créé la compagnie "les petits comédiens de chiffons".

Celle-ci se fait connaitre et reconnaitre en 1972 cette compagnie organise le congrès internationale des marionnetistes. Depuis tous les trois ans le festival, devenu mondial est organisé par les Carolomaceriens(iennes) ( nom donné aux habitants de Charlevile-Mezieres) .

Il attire 250 troupes pour 30 pays différents et 160 000 visiteurs.

La place ducal construite de 1606 à 1624 obéissant à une règle architecrural stricte 5 travées, 4 arcades, 4 fenêtres à chaque étage et 4 lucarnes sur le toit. Cette place est classée aux monuments historiques.

Nous croisons des chaises poème comme à Namur.

Arthur Rimbaud natif de cette ville, sans le savoir écrit un verset pour que les cycliste acceptent le vent.

Quelques belles prise de vue de cette ville méconnue.

Le sanglier animal important de cette région ! 

Comme nous avons un peu de temps il m'est necessaire de faire un tour chez le coiffeur.

Nous repartons et appuyons sur les pédales car à 17hoo Alain vient nous chercher à Sedan en voiture pour passer la soirée en Belgique. Beaux moment d'échanges chez des passionnés de marche à pied.

Nous reprenons nos vélos et après la visite d'Orval ( voir derniere étape de notre carnet de voyage Belgique) nous entrons dans le departement de la Meuse sous un soleil radieux,

et arrivons à Stenay où nous plantons notre cabane le long du canal de la Meuse.

Et pour fêter nos 10 000 km une de nos gourmandise un vin jaune du Jura!

Nous avons croisé de nombreux Ardennais tous fort sympathiques et nous nous réjouissons de traverser notre pays pour le redecouvrir.

Que la France dans cette Europe soit un pays porteur de paix et souhaitons abandonner les images de violence de cet hiver qui n'est pas représentatif du coeur des Francais!

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A Stenay, il y a le musée Européen de la bière.

Après le festival de la bière de Bruxelles, la visite de l'abbaye d'Orval il nous est impossible de passer à côté de ce musée sans nous arrêter. Et nous avons bien fait.

La riche histoire de ce musée créé en 1984, commence par le portail qui est une pièce unique sauvée de la brasserie de Vezelize.

Le batiment du musée fut une malterie de 1879 à 1914.

Et sur le sommet de la touraille l'archange Gabriel chante grace à sa longue trompette la renommée des produits brassicols.

Au XIX ème siècle c'etait la tradition de placer le St patron au sommet.

L'étoile des brasseurs

double triangle entrelacé apparu au milieu du XV eme siècle. Celui-ci représente les éléments et surtout aucune relation avec toute religion.

La bière plus ancienne boisson alcoolisé! Des tablettes sumeriennes retrouvées le long du Tibre mentionnent la production d'alcool de céréales 4000 ans avant J.C.

Fabrication de la bière époque gallo romaine. 

Puis l'Égypte parle de vin d'orge 3000 ans avant J.C. Époque des grecs et des Romains le vin est considéré comme une boisson d'excellence ils jugent avec mépris le vin d'orge une boisson barbare.

Enseigne de taverne 18 ème siècle  

Des récits du IV et V siècle après J.C. de culture Germanique glorifie la bière brassée par les femmes et distribué aux guerriers lors de banquets sacrés.

Les moines évangéliste dès le VI et VII siècle ce sont étonnés de ces beuveries païenne. Ne pouvant interdire, l'église a chercher à controler la bière de sa fabrication à sa consommarion.

Refroidisseur en cuivre 

La bière a fait l'objet d'une christianisation progressive. Pour devenir presque exclusive à la période féodale avec les Les bieres trappistes.

La bière restant une boisson populaire au XVI siecle un personnage légendaire laïque devint patron des brasseurs "Gambrinus".

Laveuse et embouteilleuse 
Laveuse un peu plus moderne 

Au XIX il devint le véritable Dieu de la Bière. La légende: Gambrinus à l'issue de la bataille de Woeringen organisa un festin, il monta sur une montagne de tonneaux a califourchon et prononça un discours passionné.

Avec l'industrialisation, la bière devint une activité lucrative, en 1866 les brasseurs de Strasbourg versent au trésor 1 149 497 francs soit le salaire de 10 000 ouvriers. L'Alsace est leader du marché Français entre 1850 et 1870.

Avec la creation de la ligne Paris/ Bâle en 20 heures un train complet de bière rejoint la capitale. Les brasseries Alsaciennes, surtout autour de Strasbourg produisent 10% du marché Français. Tout s'effondre avec la guerre de 1870 et l'annexion.

En 1947 Kronenbourg lance les premières canettes en verres de 33cl et 25 cl. La canette métallique est inventée en Grande Bretagne en 1810, elles apparurent en 1933 à la brasserie Lorraine de Vezelize. C'est en 1953 que ce contenant est généralisé et Kronenbourg sort sa première boite de bière.

Celle-ci s'ouvraient avec un ouvre boite. Le procédé que nous connaissons date de 1977.

Dès le début du 20 ème siècle la réclame ( publicite maintenant ) est importante.

Les debits de boisson, histoire d'un lieu de vie.

Et avec ces debits de boissons, les premieres tireuses.

Visite passionante, allez y! Vous aimez la bière vous l'aimerez encore plus, vous ne vous y connaissez pas beaucoup vous allez l'aimer.

Terminer par un passage à la taverne, personnel super sympa, repas très simple mais bon.

Et surtout prenez le café gourmand accompagné de spécialité fabriquée localement et délicieuses.

L'après midi est un peu moins gai puisque nous abordons les secteurs bien triste qui ont donné la renommée de cette région, les champs de bataille de 14/18.

Il n'y pas grand choses a dire mais on peut faire comme on veut croisé ces lieux , ces cimetières donnent des frissons.

Alors terminons sur un air plus festif.

Et Après Gambrinus la nouvelle reine de la bière...

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Très agréable la piste cyclable qui suit la Meuse ou son canal ,

avec un balisage éfficace.

Le sud vers la source, le nord vers la mer. 

Nous sommes dans la campagne Meusienne, pas de paysage époustouflant mais c'est la beauté de la tranquillité.

Voici Verdun,

qui ne connait pas? Qui n'a pas entendu parlé de cette boucherie humaine que fut cette guerre.

Monuments à la mémoire des soldats. 

Si vous avez l'occasion, visitez la citadelle souteraine de Verdun, nous l'avons fait il y a quelques années. Plus jamais vous accepterez d'entendre cette absurdité " une bonne guerre cela ferait du bien!"

Après Verdun, regretable cette D 34 bien circulante sur 30 km pour arrivé à St Mihiel, que nous n'avons pas envie de visiter car circulation très dense pour une petite ville. Une ancienne abbaye bénédictine, centre d'étude sous les carolingiens et le resta jusqu'au XVIII ème siècle grace à sa bibliothèque.

Une belle petite montée et nous nous retrouvons à nouveau au centre de lieux où les combats furent violent et sans pitié. Comment se dire qu'il y a cent ans ici, a la place du paysage paisible que nous voyons il n'y avait plus rien.

Ni arbres, ni plantes, ni oiseaux, tout était retourné par les bombes, grenades, tranchées, seul le cri des hommes, le cri de leur souffrance quelque soit la nation remplissait le silence quand les combats cessaient.

La premiere fleur à repousser la guerre fini fut un coquelicot.

Nous dormons pas loin de la tranchée de la soif.

Cerné par les Allemands ces Français qui ne sont plus ravitailler ont faim et soif d'ailleurs certain en sont mort.

Pour qui? Pourquoi?

Ce mercredi matin le vent d'est, est froid entre 5 et 6° et nous suivons une Meuse qui coule sans souci dans cette plaine bucolique.

Commercy pays de la madeleine, mais quel est son origine?

Le duc Stanilas recevait dans son chateau de Commercy, le cuisinier se fache et quitte le chateau en emportant le dessert. Une jeune servante propose la recette d'un gateau moulé dans une coquille St jacques qu'elle tient de sa grand-mère. Celui-ci est apprécié de la noble assemblée, le duc décide d'appeler ce gâteau du nom de la jeune héroine, Madeleine!

Une place ,un magnifique château! Celui-ci fut construit en 1713 pour le prince de Vaudemont. Quand Stanislas arrive il le fit agrandir et l'utilisa comme résidence de chasse.

Detruit par un incendie en 1944 il fut reconstruit à l'identique en 1957.

Une statue originae en hommage aux forgerons et tréfileurs.

La Meuse se sont aussi de nombreuses carrières de calcaire.

Nous allons profiter de notre traversé de la France pour découvrir ou retrouver des spécialités gastronomiques. On a assez souffert en Norvège!

En deux étapes 120km nous allons doucement par ce beau temps dans cette douce France!

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Vaucouleurs devant la mairie une statue de Jeanne d'Arc en bronze pesant 2,5 tonnes et réalisée en 1951 pour la ville d'Alger. Aout 1962 la statue est vandalisée, jeté à terre. Les militaires Français récupère les morceaux. Le gouvernement Français la fait rapatrier et décide de l'offrir à Vaucouleurs.

La mairie quand à elle construite entre 1847/48 est inspiré de la renaissance Italienne.

Nous ne sommes pas très intéressé par les histoires de Jeanne d'Arc et éviteront Donremy la pucelle et la somptueuse basilique. Nous préférons partir à l'ouest quitté les bord de Meuse et rejoindre Grand et le monde Gallo-Romain.

Nous allons découvrir la mosaïque de 232 m2, l'une des plus grande de la Gaule du nord.

Cette mosaïque pavait la partie centrale d'un édifice public. Elle date de la deuxième moitié du II ème siecle après J.C.. Pour protéger l'oeuvre des intemperies un batiment fut construit qui reprend exactement le plan de l'edifice antique et s'élève presque directement sur ses fondations. La mosaïque est composée de petits cubes calcaire et de pate de verre qui se nomment les tesselles. L'iconographie de la mosaïque fait référence au monde du spectacle et des loisirs. Le décor de champ est composé de motifs géométrique noir et blanc et occupe la majorité de la surface.

L'emblema au centre de la mosaïque est détruite au 2/3, on reconnait deux personnages. Il s'agit d'une pièce de théâtre.

Autour de l'emblema sont disposés quatre animaux , deux vivants dans la région l'ours

et le sanglier

et deux félins exotiques, le tigre

et la panthère.

L'abside est ornée de motifs de demi- écailles noires et blanches.

Cette mosaïque est sublime et très bien présentée.

A l'entrée du batiment de nombreuses pièces retrouvées sur le site tel des stylets, fibules ou cette petite statue representant l'amour vendangeur.

Nous allons ensuite vister L'amphithéâtre de forme semi-elliptique avait une capacité de 17 000 places. Il accueillait des spectacles données en l'honneur des dieux.

Construit à la fin du 1er siècle après J.C, du III ou IV ème siècle il a été rénové et embelli. L'amphithéâtre est abandonné à la suite de la diffusion de la religion chrétienne. Pendant des siècles, il sert de carrière aux habitants.

Il se recouvre de terre et de végétation. Seule la pente du terrain et la silhouette des deux arcades monumentales témoignait de la présence du monument.

La mise à jour du site posait de grave problème de conservations. Les pierres exposées aux intempéries, aux écarts de temperature explosaient. La mise en place de gradin s'élevant à la hauteur réelle de l'édifice antique et reprenant aussi les formes est donc décidé.


Une moitié est resté dans son état d'origine

ce qui permet de voir d'un même regard les vestiges à l'état brut et une restitution de leur aspect antique.

Sont encore bien visible les petites salles qui abritaient les animaux et les artistes et le corridor qui donnait accès à l'arène.

Nous reprenons la route mais un vent violent d'est que nous avons de face nous force a monter notre cabane. 74km et 708 m de D+

Les journées sont plus courtes il faut nous arrêter plutôt. Le temps de faire nos ablutions, préparer le repas, manger, monter la tente la nuit pointe le bout de son nez. Le matin le jour ne se lève que vers 7 hoo du coup nos étapes sont aussi plus courte.

Le lendemain après la traversée de Neufchateau nous longeons la Meuse et nous évoluons dans un panorama reposant.

L'itineraire nous fait quitter la Meuse et nous amène le long du Mouzon qui longe paisiblement un village

plus loin on voit le travail qu'il à effectué dans la roche calcaire.

La campagne est brûlée par le soleil et désechee par le vent.

La Meuse n'a plus la force d'avoir de courant et les algues l'ont envahit.

Dans cette France profonde nous passons des lieux méconnus mais historique.

A Pompierre l'an 577 le royaume de Clovis est partagé entre Childebert, Childeric et Gontran. L'entrevue des rois à lieu au pont de pierre , maintenant Pompierre. En souvenir de cette rencontre royale, est construit une chapelle au tympan magnifiquement travaillé, representant l'entrée de Jésus dans Jérusalem.

Au XII ème siècle la chapelle est remplacée par une église.

Nous voici ensuite à Goncourt,

y aurait-il un lien entre ce village tranquille et le prix? Et oui c'est le village de naissance et d'origine de la famille Goncourt.

Du haut de sa coline Bourmont nous domine,

dans cette campagne nous avons nos spectatrices.

Voici Breuvannes nous aurions aimé une glace pour nous rafraichir et comme la boulangerie patisserie n'en avait pas c'est un Val de Meuse qui fit l'affaire.

Boulangerie/épicerie du village de breuvannes 

66km et 678m de D+ cela suffit pour aujourd'hui.

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Ce matin apres 15 km nous voici aux sources de la Meuse.

Par ces temps de sécheresse c'est une toute petite résurgence d'eau,

incroyable quand on voit le fleuve imposant qui arrive dans l'estuaire et se marie avec le Rhin.

Nous avons longé la Meuse sur ses 950 km et nous voici à sa naissance, altitude 409 mètres.

Ce fut très agréable et c'est une balade en vélo que nous vous conseillons, très bien balisée. Ici à la source une plaque nous remémore tout le parcours

et des représentant des trois pays traversés par le fleuve sont venus en signe d'amitié.

Le balisage continue jusqu'à Langres , ville perchée à 458 mètres. De ce fait on la voit de loin.

Par contre la côte d'environ 1km pour parvenir au centre ville, la côte des trois rois, laisse des souvenirs aux cuisses, avec une pente d'environ 15%!

Mais que de monde a notre arrivée, ce soir il y a les foulées des remparts, précédées de nombreuses animations tel que la course des garçons de café

déguisés...

Nous sommes surpris de découvrir que cette ville à une histoire très riche. Langres, aux confins de la Champagne, Bourgogne et Franche Comté est une cité fortifiée

qui conserve les témoignages d'un passé médiéval et renaissance. Trois kilometres et demi de fortifications, 7 portes et 12 tours.

Le tissus urbain recèle un éventail riche en demeures du XV au XIX ème siècles. L'importance de la ville à l'époque Romaine vaut une riche collection aux musées.

C'est aussi la ville natale de Diderot

et Jeanne Mance.

Comme nous arrivon en fin d'après midi nous ferons une visite rapide.

Nous profitons de notre passage pour déguster un petit Langre fromage crémeux et odorant, un cousin du munster.

A l'office du tourisme on nous indique qu'une voie verte qui nous ammene jusqu'au canal entre Champagne et Bourgogne

celui-ci rejoint la Saone peut avant Dole. Genial! Le balisage est impeccable de temps en temps on emprunte une petite départementale et le reste du temps nous sommes sur l'ancien chemin de halage.

Le soir arrive vite, nous nous installons en bord du canal et profitons des derniers rayons de soleil.

Dimanche temps clément, au loin un village, l'église domine avec son charmant clocher comtois.

Nous voici déjà en Côte d'Or.

Les arbres le long du canal prennent des couleurs d'automne.

Nous roulons tranquilement dans une campagne reposante.

Le ciel se noircit, une gloriette en bord du canal va nous abrité pour la soirée et la nuit.

Info cyclo

Heureusement que nous avions effectué notre ravitaillement à Langres, hors saison et un dimanche il n'y a rien.

Le lendemain lundi nous repartons satisfait car malgré de forte pluie une bonne moitié de la nuit nous ne sommes pas mouillé!

Le canal Champagne Bourgogne se termine

nous longeons sur une courte distance un canal de liaison et voici la Saone

qui est longé en piste cyclable par la voie bleue.

Auxonne que nous traversons rapidement car en dehors de l' eglise notre dame du XIII ème siècle

et une maison à colombage, la ville est bien triste.

Le chateau est interessant mais sa visite n'est pas dans nos objectif du jour.

Nous voici au croisement de l'euro veloroute 6 que nous empruntons pour nous rendre à Dole.

Celle-ci longe le canal du Rhone au Rhin et nous arrivons dans le département du Jura.

A 10km de Dole nous montons notre cabane, la visite sera pour demain...

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Dole née sur les flancs d'une forteresse en pierre bâtie au XII ème siecle, la cité perchée sur une petite corniche calcaire bordée par le Doubs se développe au cours du XIII ème siècles le long de l'ancienne voie romaine reliant Chalon sur Saône à Besançon.

La ville connait son âge d'or au XVI ème siècle, elle se pare de maisons aux façades inspirées de l'Italie.

La nouvelle collégiale qui domine la ville

et une enceinte bastionné.

La visitation, couvent fondé à la fin du XV ème siècle.

L'hotel-Dieu, hôpital pour les pauvres, édifié au XVII ème siècle abrite depuis 2000 entre autre la médiathèque.

Le circuit du chat perché

d'environ 4 km vous permet de visiter la ville car ce chat connait tous les coins et recoins!

Le nom du chat perché ? Un clin d'oeil à l'écrivain Marcel Aymé auteur des fameux contes du chat perché.

Le chat nous amène à la découverte d'une fresque, oeuvre en trompe l'oeil qui met à l'honneur les femmes et les hommes qui ont marqué l'histoire de Dole.

Pasteur en haut à gauche est mis à l'honneur.

Certaine profite de ces beaux sieges pour admirer la fresque qui a obtenu le Pinceau d'argent 2017.

Pasteur natif de Dole, n'a jamais oublié la ville de son enfance

Sa maison natale où son père vecu comme tanneur est devenu un musée.

La place aux fleurs aménagée au XIX ème siècle au dessus des anciennes boucheries municipales, est ornée de la fontaine où trône "l'enfant à l'amphore" (1805) et un bronze intitulé "Commeres" datant de 1982.

Nous avons bien aimé les maisons qui entourent cette place avec des facades penchées

ou des enseignes très anciennes

La place Jules-Grevy jurassien qui fut président de la III ème république. Une sculpture moderne présente une femme et un homme, non ce ne sont pas Laetitia et Pascal parcourant L'Europe! mais le Doubs et la Loue les deux rivières de la région aux sources impressionantes ( a visiter) et qui sous la roche Juarassienne mêlent leurs eaux.

Mais où nous mène le chat? Nous penetrons dans un couloir sombre et étroit de la rue de Besançon. Bravo minet de nous montrer cet escalier en viorbe à noyaux creux et au limon porteur hélicoïdal, prouesse architectural de cet hôtel du XVI ème siècle.

Nous voici dans la rue du collège de l'Arc, doit son nom à l'arche de pierre reliant les bâtiments.

Dans ces rues se succèdent de nombreux hôtels particuliers construient du XVI au XVIII ème siècles


Les treiges de la cordiere sont d'étroites venelle à ciel ouvert dont le nom relève du parler franc-comtois.

La maison dite de la corporation des vignerons, les grappes de raisin ornant la porte rappelle que l'activité viticole étaient présente à Dole jusqu'en 1888 année ou le phylloxera ravagea le vignoble.

La porte d'Arans faisait partie de l'enceinte fortifié du XVI ème siècle.

La grand rue est encadrée de nobles façades,

Mais où nous mène tu minet nous descendons et c'est bien sombre?

La grande fontaine endroit insolite et mystérieux. La source qui l'alimente dès 1274 est une resurgence vauclusienne.

Depuis le jardin Chevannes qui tient son nom du chanvre anciennement cultivé ici dont on fabriquait dès le moyen âge des cordes et des toiles.

Les cultures du jardin ont changé  

Ce jardin est étroitement lié au canal des tanneurs

quartier qui dès le XIII ème siècle est dédié à l'activité de la fabrication du cuir. Les tanneries se trouvaient au niveau des caves qui donnaient directement sur l'eau.

Les odeurs ont disparues et laissé place aux fleurs qui donnent envie de flaner.


Louis Pasteur est né dans ce quartier, son père faisant ce métier pénible de tanneur à tout fait pour que son fils puisse faire des études.

Maison familiale de Pasteur, 

Ce quartier rebaptisé "petite venise" lieu de promenade où les restaurants vous invitent à déguster les spécialités Jurassienne.

La collegiale Notre Dame imposante fût élevé entre 1509 et 1580 elle domine et protège tout le vieux Dole.

A 3 km du centre ville on se retrouve en pleine nature et facile de faire un bivouac sauvage. Nous en profitons pour une dégustation de spécialités locales.

Nous voici bloqué 2 à 3 jours sur Dole. Après 11 000km,plateau avant, chaine et cassette de mon vélo sont usés. Nous trouvons un bon reparateur vélo (voir conseil ci-dessous) mais il faut commander des pièces et l'expediteur oubli notre colis. Nous ne repartirons que dimanche.


• • •

-Le restaurant le verre à pied, rapport qualite prix excellent.



-Magasin de producteurs "le relais des producteurs, on peut aussi y manger, repas uniquement avec produits locaux. Maximum 23 places.

-Le musée des beaux arts très intéressant et gratuit


- Cycles bulles à Choisey

Accueil et conseil office du tourisme très bien!

Musée Louis Pasteur pas vraiment interessant. Pas de pédagogie

Le verre à pied 
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Samedi enfin le vélo est réparé 7changement pédalier, chaine et cassette.

Nous repartons et après 2 jours et demi d'arrêt nous reprenons le rythme tranquilement.

Nous suivons la veloroute 6 et la voie bleue qui sur cette partie sont communes.

Après avoir longé le canal Rhin/ Rhône on rejoint la Saône.

Nous découvrons un paysage rural et reposant, riche d'une flore et d'une faune typique d'une terre inondée régulièrement.

Les bourgs sont vivants, témoins de l'essor de la navigation fluviale de tourisme.

Couché de soleil sur la Saône.

Apres un casse croûte le long de la Saône certain lézarde pour la sieste sous les rayons encore chaud de cette fin septembre.

Dernier regard sur le Doubs car bientôt ses eaux vont se marier avec la Saône.

Verdun sur le Doubs,

pays des trois rivières, capitale de la pêche car situation privilégié où ce mélange les eaux de la Saône, du Doubs et de la Dheune.

Et lieu de la confluence Saône Doubs.

Bientôt la veloroute 6 nous quitte et nous continuons sur la voie bleue le long de la Saône.

C'est super ces voies cyclables car nous évitons non seulement les routes à fort trafic mais nous sommes la plus part du temps sur des voies réservées au vélos que seul des pêcheurs empruntent. Le balisage est très bien.

Le vent est de plus en plus violent et nous l'avons en pleine face avec de violentes bourasques cela devient difficile. Le ciel maintenant se noircit. Nous ne prenons pas de risque et même si nous aurions pu encore rouler un peu nous nous arretons et montons la tente le long de la Saône.

Ce matin nous arrivons Chalon sur Saône

Nous visitons rapidement cette ville bien calme en ce lundi matin.

Place St Vincent de belles maisons a colombage entourent l'église.

Les facades de nombreuses demeures sont sculptés, cette ville meriterait que l'on s'y attarde un peu plus. Mais ce n'est pas au programme de notre journée

Une statut de Nicephore Niepce à Chalon en 1765, inventeur, physicien et ingenieur. Il inventa le procédé héliographique de ce fait est considéré comme l'inventeir de la photographie.

A la sortie de Chalon nous empruntons une voie verte et surprise une borne attelier. Nous avions deja vu cela particulièrement en Allemagne, en France c'est la première. La France s'adapte aux utilisateurs de velos, c'est super.

Notre itinéraire est interompu le long de la Saone car la voie bleue sur cette partie est en cours de construction, elle sera fini pour l'an prochain. A l'office du tourisme de Chalon une personne très sympathique nous à indiqué l'itineraire à prendre pour éviter les routes à forte circulation.

Pour notre bivouac nous nous trouvons un coin super sympa le long de la Saone avec table et bancs. Nous sommes dans le Beaujolais et apprécions de déguster une boisson locale....

Avant de nous coucher le ciel nous offre un spectacle extraordinaire.

Un infime croissant de lune se découpe dans le ciel. Les joies simple et importante de notre vie!

En deux jours 1/2, 170 km avec très peu de dénivelé.

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Ce matin à notre réveil la brume enveloppe la nature, le soleil lentement s'élève..

nous offrant des jeux de lumière que seule la nature peu nous accorder. Nous profitons pleinement du spectacle.

C'est sous un soleil radieux que nous arrivons à Macon. L'office du tourisme est souvent une mine d'informations tant sur la ville que les environs. Je dis souvent car il arrive de tomber sur des personnes reveches avec des connaissances limitées sur la region.

Ce ne fut pas le cas à Macon où elle nous informe que la voie bleue n'est pas encore réalisé entre Macon et Lyon. On nous donne un plan et nous explique comment emprunter des petites routes et le chemin de hallage, qui est un chemin de terre.

Pour le moment nous allons visiter la ville, il suffit de suivre les plumes, parcours d'une heure. De cette visite nous avons tout d'abord retenus que Lamartine est natif de Macon.

Sa statue trône le long de la Saône

mais c'est surtout une fresque de petites mosaïques qui retient notre attention. Celle-ci commémore le 18 juillet 1847 , ici même Lamartine s'adressait devant 6000 personnes venues de plus de 40 villes de France lors d'un banquet donné en son honneur. Son discours est entré dans l'histoire. Réquisitoire contre la monarchie, il affirmait les valeurs républicaines. Lamartine annoncait la révolution de 1848 et la II ème république.

Lors de cette visite nous avons aimé l'église St Pierre de style roman construite de 1859 à 1865.

La maison de bois datant de 1480, la plus ancienne maison de Macon.

Et d'autres demeurent très belles.

Le pont St Laurent qui enjambe la Saône depuis le XI ème siècle connu quelques modifications.

Les jardins romantiques sur les quais avec des fauteuils un peu dur,

on en retrouve un peu partout en ville. Sans oublier que nous sommes au coeur du Beaujolais et qu'un plaitore de visites de caves ou domaines vous sont proposé.

Mais le ciel se noircit le temps devient très lourd et la météo annonce des orages. Nous partons car nous voulons avancer nous souhaiterions passer Lyon demain.

Apres deux heures de vélos, quelques gouttes annonciatrices de l'orage, des éclairs zèbres le ciel qui se met à gronder. Nous montons notre cabane juste à temps, nous sommes à l'abris. Nous avons à notre compteur 45km, mais nous ne sommes pas mouillé !

Nous partons sous un ciel encore bien chargé, il nous reste 58 km jusqu'a Lyon, on aimerait bien y être pour midi histoire de manger dans un petit bouchon. Je rêve d'une bonne andouillette et il nous faut passer aux Vieux Campeur pour changer notre panneau solaire.

Nous suivons le chemin de hallage, la nature nous réserve de beaux reflets sur la Saône,

ou encore des collines du Beaujolais illuminées par le soleil,

les premières couleurs de l'automne mais le chemin nous réserve quelques difficultés.

Tout d'abord une belle piste bien damée,

puis très caillouteuses et enfin un petit sentier ou nous nous faufilons avec nos vélos bien chargés.

Nous n'allons pas très vite sur un terrain pareil mais nous approchons de Lyon et la tout ce complique, fin du chemin de hallage

mais aussi de toute piste cyclable, route a forte circulation, voir interdite au vélo. Mais par où passer?

Et c'est a ce moment que sur le trottoir d'en face un cycliste se rendant compte de notre désarroi vient à notre secours! Belle solidarité ! Il nous explique qu'il nous faut passer sur l'autre rive de la Saone, le plus simple il nous invite à le suivre et il nous met sur la bonne voie. Nous racontons rapidement notre périple et l'informons de notre carnet de voyage. Belle rencontre et merci Thierry pour la guidance! Mais aussi pour le message!

Fourviere sur sa colinne, nous sommes à Lyon! Il est 12h30

Nous arrivons facilement aux Vieux Campeurs mais déjà 13h30 et à l'heure là nous avons faim! Internet va nous indiquer ce que l'on peut trouver dans le quartier. Tiens voilà le nom d'un restaurant, ho pardon d'un petit bouchon qui nous parle. " A ma Vigne" deux rue plus loin nous posons nos vélos face à la vitrine du bouchon.

Accueilli par un beau sourire même s'il est 13h30 "bien sur que l'on peut vous servir" et au menu de l'andouillette!

Un pot de Morgon va accompagner cette delicieuse andouillette accompagné d'un magnifique plat de frites que l'on nous impose de finir, cela ne nous pose pas de réel problème!

Le repas fut excellent, nous étions les derniers clients du coup nous avons parlé de notre voyage. Nous avons rencontré des personnes super sympa, café et digestif nous ont été offert. Comme nous vous avons laissé l'adresse de notre carnet de voyage, merci à vous tous pour ce moment sympathique!

Louis XIV, place Bellecourt 

Nous qui avons tendance à devenir sauvage et vivre loin du monde dans de grands espaces cela nous réconcilie avec l'être humain!

Après plusieurs mois passés dans les pays Scandinave où tout le monde est respectueux de tout le monde et des règles nous avons adopté ce mode de vie. Très simple par exemple pour un vélo de respecté le code de la route.

Nous avons été choqué du comportement des piétons, cyclistes et automobilistes. Tout le monde est énervé contre tout le monde et veut aller plus vite que vite! Nous, nous avons juste envie de fuir un tel enfer ou d'hurler stop et rêver que tout se fige.

Enfin "A ma Vigne", le Morgon et cette gentillesse nous ont permis de partir ragallardis!

La sortie de Lyon n'est pas ce qu'il y a de plus agréable. A la confluence, il faut traverser le pont qui enjambe Rhône et Saône, par inadvertance nous avons filé tout droit, cela nous a permis de voir le batiment futuriste de la confluence.

Et là nous avons vu le comble de l'imbecilité. Un homme, la bonne cinquantaine en vélo, sur la route en plein dans le flot de voitures alors qu'il y a une belle piste cyclable tenant son guidon d'une main et de l'autre regardant son portable et si il s'était fait renversé l'on peut supposer que cela aurait été la faute de l'automibiliste. Incroyable la bêtise humaine !

Rencontre de la Saône et du Rhône  

Le site internet de la viarhona conseil le train de Lyon a Givors, c'est faisable a vélo pour des personnes aguerris et c'est bien balisé.

Avec tout cela nous sommes arrivés à Givors et pour nous gens de l'Est, nous sommes dans le sud, l'architecture et les parfums de la nature ont changés.

Ce soir 88km mais beaucoup de mauvais chemins ou de routes circulantes donc fatiguant.

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Nous repartons ce matin par le pont suspendu de Chasse sur Rhône.

Impressionant chef d'oeuvre architectural construit en 1834 d'une longueur de 220 mètres. Très étroit les véhicules ne peuvent se croiser, c'est un feu qui gère la circulation.

Nous retrouvons la viarhôna, cette piste cyclable est un trait d'union entre les Alpes et la Méditerranée.

A votre ryrhme prenez le temps du fleuve, le temps de la découverte, le temps de la convivialité, le temps de la rencontre, le temps de l'observation, le temps de la dégustation.

Quelques tours de roues et nous voici à Vienne. Nous longeons un immense musée gallo romain. Du coup nous nous disons que visiter cette ville doit être intéressant. Surtout que s'offre à notre regard les vestiges du château de la Bâtre perché sur une colline

ou encore la tour des Valois.

Nous traversons le Rhône

et nous rendons à l'office du tourisme. Super accueil, il existe un circuit de 2 heures pour découvrir la ville et grimper au belvedere du Pipet.

Nous somme sur le domaine d'un cru exceptionnel, le côte rotie. Nous étions dans l'idée de ne pas quitter Vienne sans avoir dégusté. Merveilleux à l'office du tourisme il y a une enotheca.

Nous avions déjà vu cela en Italie. C'est très simple vous acheté une carte d'une certaine valeur et vous dégustez ce qui vous fait plaisir. Un verre de 3cl pour chaque dégustation.

De plus le personnel de l'O.T nous explique les qualités des différents vins présenté.

Nous sommes sérieux, deux verres, un Croze l'Hermitage et bien sur un Cote Rotie. Nous laissons les vélos à l'O.T., en toue sécurité.

Nous voici parti à pied dans les rues de Vienne. Pour bien tout voir et comprendre il aurait fallu l'après-midi, cette ville est très interessante. Voici donc des arcades, ruine du forum qui faisait parti d'un grand ensemble gallo romain.

L'amphithéâtre est imposant 7000 places mais en plein travaux de rénovation, pas possible de faire une belle photo. A Vienne tous les ans fin juin début juillet se tient un grand festival de jazz et des concerts ont lieu dans l'amphithéâtre romain. C'est génial de faire revivre ces lieux antiques.

Nous prenons de la hauteur et grimpons au belvedere Pipet qui nous permet d'avoir une vie imprenable sur les boucles du Rhône.

Nous redescendons et voici l'église St Andre du XII ème siècle

avec des sculptures sur la facade du clocher.

Au milieu de la ville, vestige d'un temple Romain bien conservé, dédié à l'empereur Auguste et sa femme Livie.

A la sortie de Vienne nous longeons des coteaux au nom prestigieux.

Nous sillonons entre fleuve, collines et village perché, c'est facile, tranquille et reposant.

Le soir arrive de bonne heure, avec de la fraicheur et souvent dès 18 heures nous préparons notre campement.

Il y a peu de bateaux sur le Rhône à l'inverse de son cousin le Rhin, de temps à autres un bateau de croisières et très rarement une péniche.

Pour notre journée de vendredi le soleil nous accompagne, les kilomètres défilent ainsi que les départements.

Nous passons nos 11000 km depuis notre départ le 10 mai.

Cela se fête , cuisse de pintade desossée et farcie aux trompettes de la mort avec des haricots au beurre, un régal!

Tournon sur Rhône, le plus vieux pont suspendu..

et en toile de fond le Vercors.

De belles falaises creusées par le fleuve.

Nous terminerons notre journée par le passage de Valence il est 18hoo et c'est surement pas le meilleur moment. Donc pas de tourisme quelques photos du kiosque des penets

et d'un beau parterre de fleurs.

A la sortie de Valence un mur bien amusant.

Le soleil couchant et ses lumieres sur le Rhône.

Il est temps de nous poser pour la nuit après 85 km.

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Samedi nous repartons paisiblement sur la viarhôna. C'est facile tout plat et très bien balisé.

Nous avons tout le loisir de regarder le fleuve, la flore qui change plus on va vers le sud mais aussi de profiter de tous les charmants villages que nous traversons.

St Vallier dominé par le chateau

et un beau pont suspendu pour traverser le Rhône

Il serait certainement interessant de prendre le temps de visiter, découvrir et en même temps approfondir l'histoire de France. Nous profitons pleinement des paysages que nous offrent cette vallée.

Cette fois-ci nous enjambons la Drôme aux couleurs surprenantes qui se jette dans le Rhône.

Une passerelle himalayenne et ce n'est pas la dernière, celle-ci est un apprentissage pour la prochaine...

Rochemaure aurait mérité un arrêt mais nous sommes attendu demain soir dans le Gard au pied des Cévennes.

Le château féodal du XI ème siècle est bati sur un dyke, cheminée volcanique.

La fontaine  de Rochemaure

Rochemaure c'est aussi une passerelle himalayenne de 339 mètres, au milieu avec le vent, la passerelle se balance et on a l'impression qu'elle se dérobe sous nos roues!

Un pont c'est aussi une histoire, de 1787 à 1842 c'était un bac accroché à un filin afin de ne pas être emporté par le courant qui permetait aux gens de traverser d'une rive à l'autre.

1842, premier pont. 1856, crue importante du Rhône une partie du pont est emporté.

1859, le pont est reconstruit. Mais en 1937 un camion ne respecte pas le tonnage, crève le tablier et tombe dans le Rhône.

1940/ 44, la guerre, le pont subit de nombreux dégâts avant d'être dynamiter par les résistants.

1946, le pont est retabli et rouvert à la circulation. On pourrait penser que les aléas se terminent ici, et non!

1968, à nouveau un camion en surcharge casse le tablier. Le pont ne sera plus utilisé que par les piétons et deux roues. 1984 le conseil général veut détruire le pont. La commune de Rochemaure achète ce dernier et il faut attendre 1995 pour en faire une voie cycliste et c'est en 2013 que cette passerelle est réalisée.

Au loin une superbe vue sur les contrefort du Vercors

Au detour d'un virage et sur l'autre rive la cathédrale de Vivier.

Au sommet d'un eperon l'archange Gabriel terasse le dragon.

Le soir venu nous nous installons dans un champ de céréales moissonner nous recherchons l'endroit idéal pour profiter des premiers rayons du soleil.

86km dénivelé 238D+

La température est douce et nous ne mettons pas le double toit, quoi de mieux que de s'endormir avec les étoiles et la lune.

Et ce matin à l'aube, les premiers chants des oiseaux le bonheur n'est'il pas là ?

Direction les Cevennes, grand changement nous allons avoir quelques belles côtes. Mais avant nous traversons l'Ardèche sur le pont suspendu de St Martin d'Ardeche,

la vue depuis le pont est magnifique sur le village d' Aigueze que l'on croirait taillé dans la falaise.

Le pont franchi nous arrivons dans le département du Gard. Nous sommes déjà passé plusieurs fois par ici toujours hors saison et chaque fois nous tombons sous le charme de ce lieu.

Nous voici au-dessus de Barjac et en face de nous les Cevennes.

Cela nous procure de la joie de voir un paysage de montagnes. Notre corps lui même, est heureux des quelques belles côtes que nous avons eu à gravir.

On ressent tout le travail fourni par nos muscles, c'est une sensation de doux plaisirs. La campagne Française est riche de lieux qui se cachent dans des endroits isolés, châteaux, moulins , manoirs...

Pour arriver chez les copains ils nous avaient prévenu d'une belle côte avec quelque virages. Quatre km à plus de 10% toujours une grande satisfaction interieur après avoir poussé sur les cuisses, tiré dans les bras pour hisser nos 45 kg de materiel au sommet.

Ce soir la grande vie, douche chaude et un lit.

Une journée de repos dans ce mas isolé ou le silence est roi.

Belle balade au milieu des chênes et des châtaigners avec de beaux points de vue.

Patrick nous raconte l'histoire de cette vallée, de mine de fer puis de charbon mais aussi d'élevage de vers à soie. De cette période il reste d'énormes muriers dont les feuilles étaient utilisées pour nourir les vers à soie.

Genre de platane,Arbre originaire des regions subtropicales. Ne pas confondre avec les ronces et les mures.
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Ce matin sous un beau soleil nos jambes sont contente de reprendre du service. Une descente suivie d'une montée et au sommet un beau panorama.

S'en suit une descente de 12 km sur la ville D'Alès. Ancienne cité minière dont un dernier terril domine la ville.

Nous allons nous rendre au siège de l'association Nature et Progrès. Mouvement existant depuis 1964 qui à été le précurseur dans le développement et la reconnaissance de l'agriculture biologique. J'y ai adhéré en tant qu'éleveur, pris des responsabilités et maintenant suis adhérent consommateur.

Laisser les rencontres se faire est notre devise, nous ne frappons pas aux portes mais laissons la vie faire les choses. Et ce matin dans les rues d'Ales nous rencontrons un couple dont un fils qui vit en Suède et nous voici invité à Cagnes sur Mer. Merci!

C'est un autre Monsieur qui nous met en garde sur le fait de laisser nos affaires sans surveillance. Nous savons que nous ne sommes plus en Scandinavie ou dans un monde de bisounours mais en réaction à cette psychose de peur nous choisissons de vivre sur les bases de confiance et de paix. Tous les jours la vie nous démontre que la société n'est pas aussi mauvaise, nous rencontrons beaucoup de gens prêt à nous rendre service.

Pour l'heure nous passons un moment merveilleux avec des gens que nous aimons et apprécions.

Ce soir nous dormirons chez Isabelle et Francis , entre Ales et Nimes. En nous rendant chez eux nous passons par Vezenobre, village médiéval des XII ème XIII ème siècle.

Perché sur une bute par cette journée ensoleillée, ce village est bien typé.

Des cinq portes médiévales, seul la porte de Sabran subsiste au XVIII ème elle est surmontée d'un clocher et de l'horloge.

Les " calaberts: sont des terasses abritées des maisons pour sécher les figues.

Une mitre Sarrasine partie sommitale de la cheminée. Elles sont courante dans la Bresse mais c'est bien la seule dans le Gard.

En vieux Francais le terme sarrasin désignait tout ce qui est étranger mais pas obligatoirement orientale.

Il ne reste qu'un pan de mur du château Fay-Pairent du XII ème siècle.

Une rue avec des maisons typiques des XII et XIII ème siècle, qui étaient des échoppes, la rue des maisons romanes.

Au sommet du village un point de vue, nous admirons les monts de Lozère.

Petit village au passé riche d'événements te voici devenu paisible a nous offrir la beauté architecrurale de ton passé.

Rencontrer des amis, visiter ce n'est pas de cette manière que l'on fait des kilometres notre compteur nous en annonce 44 pour ce jour, mais c'est aussi cela la vie de bohème du cyclo-voyageur.

Nous passons une belle soirée de convivialité que l'on garde dans son coeur pour longtemps.

Et maintenant visite de Nîmes !

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Nous arrivons à Nimes par la route D 418 qui vient de Russan, et nous sommes confronté à un flot de circulation important avec des gens qui roulent rapidement et en plus deux raidillons pas long mais taillé dans le pentu!

Un Monsieur en vélo nous invite à le suivre et nous amène au centre ville. Là il prend 5 minutes pour nous raconter l'histoire de sa ville.

Nous sommes en 400 avant J.C., ici c'est une grande forêt habité par les Volques Arecomiques peuple Celtes. Dans cette forêt émerge une source.

On aperçoit la force de la resurgence, le bouillonnement au fond. 

Les Volques vénèrent Nemoz (Nimes) dieu de la source. 120 avant J.C les Romains colonisent la région et les Volques s'allient des Romains. Il soutiennent César dans la conquête de la Gaule. Pendant 25 ans ils combattent auprès des armées Romaine et en reviennent avec un énorme trésor de guerre. Romanisé ils construisent un magnifique sanctuaire autour de la source.

Avec le temple de la déesse Diane.

A droite on peut voir des traces des couleurs de l'époque sur les colonnes.  

La source est une émergence Karstique qui coule toute l'année avec un débit de 10 à 20 litres seconde en été et de 20 m3 seconde en periode de crue. Elle est alimenté grace aux infiltrations d'un bassin de guarigue de 50km2.

Pour démontrer la richesse de la ville et bien marquer ses limites les Romains en 15 avant J.C construisent une enceinte de 7 kilomètres de long avec 80 tours et 10 portes dont nous pouvons encore admirer la tour Magne construite sur le Mt Cavalier qui culmine à 36 mètres.

De la haut vue imprenable sur Nimes et ses environs.

Nimes se développe et de grans chantiers sont mis en oeuvre, c'est la Pax Romana.

L'amphithéâtre magnifique vestige de cette époque, le mieux conservé du monde romain.

Construit à la fin du premier siècle de notre ère, peu de temps après le Colisée. De forme elliptique il mesure 133 metres de long 101 de large et 23 de haut.

L'amphithéâtre à été conçu pour répondre aux besoins spécifique des "munera" combats de gladiateurs et des "venationes" chasse et combats d'animaux. Pouvant accueillir 24000 spectateurs sur les 34 gradins de la "cavea".

Cinq galeries circulaires,

plus d'une centaine d'escaliers

Vomitoire. 

et vomitoires conduisent aux gradins. Ils permettaient aux spectateurs d'acceder rapidement a leur place sans que les différentes classes sociales se rencontrent. Les notables installés aux quatre premier gradins, les citoyens les gradins intermédiaires et le peuple, les esclaves les gradins supérieurs.

La conception permettait une vue d'ensemble sur la piste " l'arena" quelque soit l'emplacement. Cette conception est une prouesse architecturale.

En pleine rénovation  

Les spectacles étaient offert par les notables de la ville dont le consul et sa femme descendant des Volques.

La matinée réservée aux combats d'animaux , le temps de midi bien souvent les gradins se vidaient et les spectateurs se restauraient auprès des marchands de saucisses installés à l'exterieur ( et oui déjà ) seul restaient les esclaves devant garder la place du maitre et les gens du peuple. C'est à ce moment qu'était offert les chrétiens ou les condamnés aux fauves. L'après midi le bouquet du spectacle; les combats de gladiateurs. Contrairement à une certaine croyance le gladiateur perdant le combat n'était pas achevé. Les gladiateurs sortaient d'école tel des équipes de marques aujourd'hui, et coutaient très cher. Il pouvait être tué pendant le combat car les armes étaient tranchante et affûtées.

L'amphithéâtre c'est 2000 ans de spectacles de combats, d'intense vie politique médiévale, et aujourd'hui tauromachies, opéra, concert rock ou lyriques, il prolonge sa vie de lieu de fête et de détente.

La suite de la visite de Nimes est plaisante par de petites rues piétonnes on accede à la tour de l'horloge

et à la maison carrée, vestige d'un forum.

A l'interieur de celle-ci est visionné un film retraçant l'histoire de la ville.

Nous allons passé notre nuit dans une forêt sur les hauteur de Nimes car demain nous visitons le musée avec une exposition temporaire sur Pompei.

Après nous être nourri d'histoire nous voulons retrouver la Viarhôna. Se pose a nous, le problème de sortir de la ville. Il n'y a que des routes à fortes circulation. Nous ne sommes pas tenté par cette experience et souhaitons retrouvé au plus vite le calme de la campagne. Nous décidons de prendre le train jusqu'à Tarascon sur Rhône.

Pas facile de gravir des escaliers ou d'en descendre avec nos vélos. C'est très bien de pouvoir mettre les vélos gratuitement dans les trains mais rien n'est organiser pour accéder au quai du moins à Nimes et Tarascon.

Un maset, abri dans la guarigue  pour du materiel de jardinage, devient au XIX ème un lieu de repos pour les Nimois.


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Info voyageurs à vélo

Nimes n'est pas une ville pour les vélos. Peu de pistes cyclables, circulation intense avec des automobiliste très nerveux. Et les accès de Nimes en vélo sont compliqués.

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Ayant quitté Nimes en train, nous voici en fin d'après midi à Tarascon. A la sortie de cette ville, un magnifique chateau surplombant le Rhône. Forteresse et palais du duc d'Anjou datant de 1400.

Proche de ce dernier une sculpture datant de 2005 de la "Tarasque ". Mais qu'est ce ?

Un animal légendaire faisant partie du folklore provençal. Animal ressemblant à différents animaux, terrorisant les populations et détruisant tout sur son passage. C'est St Marthe qui l'aurait chassé en l'an 48.

Depuis l'an 1469 des fêtes sont organisées en juin. Inscrites en 2005 à l'inventaire du patrimoine culturel et immateriel de France et par l'UNESCO au patrimoine oral et immateriel de l'humanité.

Nous traversons le Rhône et c'est Beaucaire qui nous accueil avec un taureau et son port de plaisance.

Voila deux villes qu'il aurait été interessant de découvrir car elles nous semblent riches en histoire. Mais vu l'heure et la nuit qui arrive rapidement nous voulons nous éloigner de ces grands centre pour notre bivouac.

A un carrefour, un panneau indiquant les sentiers de randonnées avec une altitude qui nous donne le vertige!!

Nous nous trouvons un coin sympa à l'abri du vent et proche des vignes après seulement 21 km! nous en aurons parcouru plus en train....

Le lendemain par une magnifique journée du sud de la France et après 17 km nous arrivons a Arles que nous sommes bien décidé à visiter.

L' accès au centre ville nous oblige de quitter la viarhôna , nous restons sur voie cyclable et c'est très bien balisé.

Place de la mairie une aiguille ou obélisque datant de l'époque romaine de 20 mètres de haut.

Cette place est remarquable car derriere l'aiguille le beau batiment de la mairie et sur la droite la cathedrale Sainte Trophime datant de 1180 avec une entré aux sculptures et détails absolument fantastique.

En suivant des petites rues, tout à coup face à nous l'amphithéâtre, monument impressionant.

Construit à la fin du 1 er siècle après J.C sur une plate forme taillée dans la roche. Ces dimenssions 136 mètres de long, 107 mètres de large et 21 de haut il arrive au vingtieme rang des arènes du monde romain.

Les 28 rangs de gradins de " la cavea" permettent à 20 000 spectateurs de participer aux spectacles des fauves et gladiateurs.

Concernant les couloirs, escaliers et vomitoires nous retrouvons la même organisation qu'à Nimes, afin que les differentes classes ne se croisent pas.

Ici pas contre l'arène est constituée d'un plancher avec des systèmes de trappes et monte charge qui permettait de hisser decors et animaux.

Aux moyen âge une partie de l'édifice est démantelé et devient un lieu d'habitation et de refuge pour la population.

Les murs exterieurs sont renforcé pas quatre tours.

L'amphithéâtre se transforme en une véritable petite ville. Un grand programme fut mis en place pour sa rénovation.

Aujourd'hui dans les arènes se déroulent des spectacles de course camarguaise .

Une cocarde placée sur le front d'un taureau et retenu par les cornes doit être retirée par les razeteurs, nom donné à ceux qui s'aventurent à retirer la cocarde , et le taureau est un cocardier.

Vue sur les Alpilles depuis le haut de l'amphithéâtre.  

Les razeteurs sont des stars en camargue et ils existent un championat du meilleur razeteurs. La carrière d'un razeteur et d'un taureau durent environ dix ans. Leur fin par contre ne sera pas semblable!

En 46 avant J.C était construit un forum qui cumulait les fonctions administratives, judiciaires, économiques et religieuses. De ce batiment il ne reste que deux colonnes et un morceau de fronton.

Le théâtre construit en 40 avant J.C et terminé l'an 12 avant J.C. C'est l'un des premiers théâtre en pierre du monde romain.

Sa scène a des dimensions impressionante 50 mètres sur 6 et il pouvait accueillir 10 000 spectateurs. Le mur qui se trouvait derrière la scène était décoré de 100 colonnes il n'en reste plus que 2 debout.

Il s'y joua des pieces jusqu'en 400 après J.C, les chretiens interdire tout spectacle considérant que cela etait du ressort du monde païen.

Le théâtre comme l'amphithéâtre fut utilisé comme carrière, puis au VIII ème siècle il est intégré au mur d'enceinte, de cette periode reste la tour de "Rotland"

Le palais des podestats ( nom des maires à cette époque) du XII ème siècle était la maison commune lors du moyen âge, aujourd'hui intégré à la mairie.

Dans la roche, les bancs à degrés où se rendait la justice au XIII ème siècle par les consuls de la république d'Arles.

L'entrée encadrée de colonnes torsé, style dit "maniériste" , hôtel de la Lauziere du XVII ème siècle.

En 46 avant J.C. les romains construisent un canal reliant Arles à la mer et font d'Arles un grand port.

En 1888 Vincent Van gogh vient à Arles pour la lumière et la couleur de la provence. Il réalise une multitude de tableaux dont la plupart sont considéré comme des oeuvres majeures du 19ème siecle. Il peint entre autre se pont.

La viarhôna se poursuit le long du canal en direction de Port Saint Louis sur Rhône. Nous nous arrêterons avant, étape de 40 km et il est évident pas de dénivelé.


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Nous vous conseillons restaurant La Cavallerie. Ambiance sympa et repas gouteux.


La boulangerie Soulier et ses tartelettes à la lavande ou à la praline. Mais aussi du bon pain.


Office du tourisme très sympathique et compétant

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La Camargue, le Rhône, les canaux, les marais, les rizières, les chevaux, les tauraux et une flore et faune extraordinaire. Nous y sommes et ce matin nous partons visiter le marais de Vigueirat;

1200 hectares, dont plus de 900 en réserve naturelle.

Richesse biologique 3000 espèces de faune et de flore ont été recensées.

Sécheresse dans le marais,

phénomène estival naturel, de nombreux bénéfices du à cet assèchement.

Par contre cet assechement nous prive de l'observation d'oiseaux. Nous verrons des hérons garde boeuf et quelques beaux chevaux Camarguais.

La végétation est particulièrement rasante et l'on ressent les efforts qu'elle doit fournir pour pousser.

Les milieux Camarguais sont fortement soumis à la presence du sel et seuls les bords du Rhône développent une végétation plus luxuriante.

Ces forêts ont environ 10 mètres de large en bordure du fleuve et se nomment "ripisylve". Elle constitue une biodiversité très riche dont le castor est l'espèce emblématique.

La camargue c'est aussi de la vigne, alors que phylloxera ravage les vignobles de France, celui de camargue est indemne car le parasite ne resiste pas à la submerssion des cèpes de vignes pratiquée une quarantaine de jours en hiver.

Le vignoble environ 2000 hectares perd de sa superficie il est concentré essentiellement sur la camargue Gardoise. Ce vin issue de cépage tel que carignan, grenache ou marselan , merlot est nommé vin des sables.

Nous avons goûté, léger mais avec des parfums d'épices pour le rouge et très floral pour un gris des sables.

En nous approchant de la mer les éoliennes avec leur bras dansent au rythme du vent tout cela pour notre confort. Et surtout ne nous dite pas que cela fait du bruit dans nos voyages en vélos nous avons déjà eu l'occasion a plusieurs reprises de dormir sous les éoliennes ce que l'on entend c'est juste un bruissement du vent..

Nous montons notre cabane à l'abri de roseaux mais une chose est inévitable avec cette eau stagnante partout c'est le moustique, il aime notre sang et le soir il faut vite se réfugier sous la tente. Tiens cela nous rapelle les pays Scandinave. Au loin Fos sur Mer illumine le ciel.

Nous passons Port Saint Louis sur le Rhône encore quelques kilometres pendant lesquels nous sommes obligé de poser pied à terre pour admirer des flamands roses, oiseaux fétiches de Laetitia.

Nous voici au bout de la viarhôna ,

il y a un mois nous arrivions en France par Givet dans les Ardennes, nous avons suivi la Meuse, puis le canal Champagne / Bourgogne, retrouvé la Saône pour enfin à Lyon pour suivre la viarhôna.

Comme ici dans ces derniers km nous sommes séparé de la circulation routière et pouvons apprécié cette envoutante camargue.

Nous sommes agreablement surpris de voir que l'on peut traverser la France soit sur des pistes cyclables ou des routes partagées mais en dehors de rares tronçon toujours en sécurité avec un bon balisage.

Et c'est une Méditerrannée bien tumultueuse qui nous accueille.

Pour continuer notre route en direction des Stes Maries de la Mer il nous faut revenir sur Port Saint Louis où nous admirons la force du Rhône, il y a des millions d'années c'est la Durance qui s'ecoulait ici.

Pour traverser le Rhône nous prenons un bac gratuit pour les vélos.

Voici d'énormes salines qui nous offrent des couleurs que seule la nature peut peindre.

Ici les sauniers favorisent la circulation de l'eau de mer. L'eau s'évapore et laisse place à une solution concentrée en sel. Elle change de couleur en se chargeant en micro algues.

Le salin de Giraud à pour activité principale la production de sel de déneigement 340 000 tonnes/an et de sels industriels.

Nous avons une vitesse "escargotesque" 30 km ce jour mais il y a tellement à observer, flamants roses, taureaux!

La nature nous comble et nous nous en imbibons.

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Ce matin nous devons suivre une piste puis récupérer une digue sur un peu plus de 20km pour rejoindre les Saintes Maries de la mer. Nous longeons l'étang de Fangassier,

nous avons droit à un spectacle de couleur avec le sel qui se dépose le soleil qui joue ave les nuages,

alors que de l'autre côté de la piste un bras de mer s'avance dans lequel les flamands roses vaquent à leur occupation favorite, plonger la tête dans l'eau pour se nourir.

Des piquets longent le lac et les promeneurs y mettent leurs pierres, nous n'avons pas failli à la tradition.

Nous n'avons pas de mots pour décrire le résultat du travail de l'eau, du sel et du soleil. D'ailleurs parfois il est judicieux de ne rien dire, la parole coupe les sentiments personnels, cela éteind ce que l'on peut ressentir. Chut!


Cela nous donne envie de partir en Amerique du Sud voir le desert d'Uyuni.

Dans ce silence, juste le vent qui chante dans nos oreilles, le vol des cignes nous unis avec cet environnement ......

Apres moultes arrêts pour observer, admirer, la piste se transforme en chemin au milieu de dunes.

Le coup de pédale devient pénible et cette fois ci impossible. Face à nous une plage avec des traces de véhicules, au loin on aperçoit le phare de la Gacholle où passe la piste cyclable. Soit on fait demi tour au risque de faire un gros détour soit on pousse car dans ce sable impossible de rouler.

Nous sommes au Sahara? Non pas encore. 

Nous sommes à 5km environ du phare on décide de pousser et le vent dans le dos va nous aider!

Il faut trouver la bonne roue de voiture, celle qui a tassé le sable plus que les autres. Soulagement apres 4km sur notre droite une piste bien tassé qui va nous permettre de termier les 16 km restant dans la position noble du cycliste.

Voici Saintes Maries de la Mer, après ce que nous venons de vivre nous nous sentons en décalage dans ce monde de touristes.

Restaurants et marchands du temple envahissent les rues de ce qui a du être un charmant village de pêcheur, nous sommes déçu, nous nous attendions à un village paisible vivant dans le cadre de la beauté naturelle qui l'entoure.

Par curiosité nous allons jusqu'à l'eglise pour voir la vierge noire.

Si peu à l'aise que la photo en est floue!!! 

Mais notre attention sera plus intéressé par l'histoire du taureau Vovo. Né un jour de Noël de l'an 1944, Vovo eu une carrière de cocardier de 1946 à 1955. Il sillona toutes les arènes de la région. Sa domination en piste emprunte d'intelligence du jeu, de fureur, de force et d'agressivité fit de lui une star de la Camargue a tel point qu'il en a sa statut.

L'origine de la race du taureau de Camargue est controversée, mais cet animal spécifique remonte à l'antiquité. Il est rustique et résistant, essentiellement élevé pour la course camarguaise.

Nous sommes dans un monde particulier où s'unissent terre, mer,

marais, chevaux, taureaux, oiseaux, vent et soleil, avec des habitants très chaleureux.

Cheval  Camarguais avec heron garde boeuf

Ce soir nous tentons de nous trouver un endroit un peu à l'abri car le vent soufle fort. Mais dans cette plaine camarguaise ce n'est pas facile. Nous voici abrité d'une haie de roseaux celui qui se plie et ne se casse pas selon La Fontaine.

Cette nuit deux orages successifs avec des pluies violentes. Au matin tout est calme et le ciel encore bien enrhumé va se dégager au fil des heures.

Notre route nous mène le long de l'étang de Vacares.

Nombreux sont les flamants roses

et dans le fond on appercoit les Alpilles.

Ici un beau troupeau de chevaux et de taureaux vivant ensemble nous regarde passer tranquilement.

Depuis que nous sommes en Camargue nous voyons des cultures de riz,

nous nous sommes arrêté pour observer comment cela se présentait car nous ne connaissions pas du tout, si ce n'est les images des rizieres asiatiques.

Mais notre curiosité n'était pas assouvie et beaucoup de questions nous taraudaient. Sur notre route "la maison du riz ", une halte s'impose afin de combler nos lacunes en ce domaine.

En France la culture du riz date d'un décret de 1593 du roi Henri IV. Aujourd'hui 6000 hectares de rizière il y a un peu plus de 10 ans ce chiffre était de 20 000 hectares, cet effondrement est du à la concurence mondiale. Pourtant cette culture joue un role primordiale dans la sauvegarde de la biodiversité et dans la lutte contre la salanisation des sols.

Pour eviter les importantes innodation du Rhône un endiguement important est réalisé entre 1856 et 1869. Enfermant complètement la Camargue et l'eau douce n'arrive plus. La nappe phréatique c'est de l'eau de mer et la salinité remonte par capillarité, la où il y a du sel plus rien ne pousse. La Camargue risquait de devenir un desert de sel.

Les riziculteurs apportent 35 000 M3 d'eau douce par hectare pendant la periode d'irrigation qui va d'avril juste avant les semis à fin aout , la recolte ayant lieu en automne.

Ce volume d'eau va se répartir comme suit 1/3 repart dans le Rhône, 1/3 dans les marais et 1/3 en évaporation. La culture du riz céréale semi aquatique sauva la Camargue.

Mais aujourd'hui avec le recul des cultures le problème se pose à nouveau. Une solution existe, que les riziculteurs innodent des parcelles, des marais puisqu'ils ont tout le systeme de pompage. Probleme cela à un cout et personne ne veut payer.

En attendant le taux de salinisation du lac de Vacares est en hausse constante.

Nous passons le petit Rhône.

Et pas très loin de sa digue notre bivouac sera monté dans le vignoble cela nous permet de déguster du raisin oublié lors des vendanges.

Ce matin un beau soleil est à nouveau présent et nous continuons à silloner les routes camarguaises. Cette fois ci nous faisons une visite dans la réserve de Scamandre. Les pluies orageuses ont remis de l'eau dans les marais asséchés et il est surprenant de voir cette terre craquellée recouverte d'eau.

Si les oiseaux sont rares en cette saison la flore adopte les couleurs d'automne que la rende flamboyante.

A l'approche d'Aigues Mortes, la tour Carboniere

construite en 1240 par Louis IX, était une tour de contrôle et lisez vous même que les péages du XX ème siècle n'étaient pas une nouveauté et pas plus que le mécontentement citoyen.

Du sommet de cette derniere belle vue à 380 ° sur la Camargue

Nous voici à Aigues Mortes, très belle fortification protégeant un village envahit de touristes et nombre de terasses, restaurants et magasins de souvenirs nous donne juste envie de fuir. Dommage car cette petite ville a surement une belle histoire. Cette fortification difficile à photographier, parking d'un côté et la fête foraine de l'autre.

Une visite rapide nous permet d'apprécier la beauté de l'oeuvre architecrurale.

Nous trouvons une ruelle avec un peu de charme et de calme. Mais pourquoi les gens ont-ils besoin de s'entasser tous dans les même lieux et d'y acheter tant de choses inutiles, ce qui gâche ces constructions historiques qui mériteraient un plus grand respect.

Nous allons quitter la Camargue région très atypique et nous avons déjà envie d'y revenir pour de plus grandes promenades à pied surtout dans les périodes plus riches en présence d'oiseaux.

Cette region de 178 000 hectares à la forme d'un triangle avec une ouverture sur la mer de 60 kilomètres. Une belle region à visiter hors periode de vacances, du moins pour nous qui sommes un peu sauvage comme le taureau Camarguais!

Dernier bivouac au bord de l'étang du Ponant, relié à la mer. Au revoir la Camargue.

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Visiter la maison du riz à Albaron


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En quittant la Camargue nous savons que notre route ne va pas passer par les endroits les plus pitoresques. Tel la Grande Motte où il y a encore un peu d'animation touristique,

nous allons passer une succession de petites villes avec campings énormes, parcs d'attrations , commerces fermés, immeubles aux volets clos etc...

Spectacle au combien désolant des villes mortes, qui vivent uniquement 3 ou 4 mois dans l'année. Des hectares de terres agricoles anéantis, la nature repoussée le plus loin possible.

Mais comment des gens peuvent venir tous les ans au même endroit passé une ou plusieurs semaines???

Que nous étions bien dans l'immensité Suédoise cet été, loin de ce monde virtuel.

Voyons le positif, cette piste cyclable est agréable et tranquille en cette période entre mer et marais, l'eau adoptant des couleurs et des reflets nous laissant en admiration.

L'histoire est là, présente partout et entre ces bouts de terrain au milieu de l'eau une cathédrale ! Ancienne petite île dont les pentes douces descendent vers les flots bleus.

Au sommet la cathédrale forteresse de Maguelone s'harmonise avec ce paysage, cette solitude.

Ancienne ville romaine, en 533 une église est construite en ce lieu accessible uniquement par la mer. Refuge des Sarrasins qui construisirent un grand port.

Détruite et reconstruite, abandonnée pendant 3 siècles, pour un renouveau au XI ème siecle fut refuge de certains papes.

Nous ne sommes pas fervent des lieux religieux, cela ne nous empêche pas d'apprécier le travail architectural, ici nous avons aimé la sobriété.

Aujourd'hui entouré de vignes un établissement pour handicapés entretien le lieu, cultive les vignes et propose restauration et dégustation.

La véloroute 8 est surprenante mais bien agréable une digue, la mer, les marais et le vent.

Sur notre route Vic la Gardiole, un village bien typique aux ruelles étroites et les gens dans la rue rigolant fort et faisant résonner leurs accent chantant contre ces murs remplis d'histoire.

Ici il nous faut bien gérer notre parcour entre les nombreuses habitations et les villes qui se succèdent tel un chapelet que l'on égrène, trouver le petit coin qui accueillera notre cabane n'est pas toujours facile.

Nous n'avons parcouru que 40 km mais il nous faut poser pied à terre pour la nuit car Sète n'est plus loin.

Ce vendredi temps couvert au loin le Mont Saint Claire qui domine Sète à 175 mètres est dans les nuages. Une bande de flamants roses nous arrêtent pour quelques minutes de grace.

Nous voici à Sète, visite rapide car rien d'exceptionnel, beaucoup de circulation et de bruit.

Une sculpture pour les marins.

"Ils affrontent la mer, c'est leur espace,

Vous contemplez les flots, un rêve passe."

Un monument à la gloire des jouteurs sport favori de cette ville.

En faisant le marché nous en avons profité pour deguster une spécialité le " tielle "de Sete. Tourte farcie avec du poulpe et une sauce tomate. Pas mal!

Sans oublier que nous sommes dans la ville d'un grand bonhomme de la chanson Française.

Nous trouverons Sète beaucoup plus joli de loin.

Ce soir nous devons être à Serignan, camping chez des particuliers. Utilisez le réseau camping sauvage.fr.

Nous allons croisé l 'Herault à Agde

et retrouver le canal du midi pour nous approcher de Béziers que nous visiterons demain.

L'accueil est fort sympthyque, nous passons une bonne nuit au milieu des pins.

Ce matin visite de Béziers, les vélos sont au repos et nous prenons le bus qui s'arrête en face du lieu où nous sommes installé.

Béziers 2700 ans d'histoire, comment raconter cela en trois lignes??

Premier siècle avant J.C de nombreuses villes sont construites le long de la" via dominitia" sur des "oppida" gaulois préexistant. C'est le cas de "Beterra". Peu de ruines de cette époque romaine, par contre quand on arrive c'est la cathédrale saint Nazaire construite en 1242 qui impressionne.

Vue depuis le sommet de la cathédrale  

Le bus nous arrêtera juste en face du plateau des poètes créé en 1867. Très beau parc où de nombreux poètes locaux sont mis en avant. Nous vous en présentons quelques uns dont nous avons aimé les citations.

Mais honneur aussi à des personnalités plus connues.


Differents lacs préservent une faune et flore.

Au centre la fontaine des titans.

Dans la ville de nombreuses fresques ou trompe l'oeil, un circuit existe pour les observer.

Nous flaneront dans la ville, de nombreuses façades démontrent que la ville fut prospère et riche au XVIII ème siècle grâce à la culture de la vigne.

Et l'une des fresques racontera mieux que moi l'histoire et la révolte de ces vignerons.

Sur quelques facades apparait de vieilles promotions

Le pont vieux franchis l'Orb depuis le XII ème siècle, construit sur les ruines d'un pont romain.

Ce qu'il faut surtout visiter c'est le site de Fonseranes. Une petite demi heure de marche depuis le centre.

Construit par Pierre Paul Riquet enfant du pays , ingenieur, architecte et entrepreneur il est à l'initiative du canal du midi.

et des 9 écluses qui permettent de franchir un dénivelé de 21m50 sur une longueur de 312 mètres, une prouesse technique réalisée entre 1666 et 1681.

Le canal du midi l'un des plus ancien canal d'Europe encore en fonctionnement, permis à cette époque à Béziers de commercialiser de la méditerranée à l' atlantique.

Riche journée que nous terminerons en dégustant un vin de Serignan au parfum particulier de la Guarigue.

Pour une fois qu'un héron prend la pause nous en profitons! 



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Nous vous conseillons le resto O Bontemps. Un peu excentré du centre de Béziers mais très bien

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Après la visite de Béziers samedi nous n'avons pas bouger dimanche vu les mauvaises prévisions météorologiques. Nous avons eu raison des tornades ayant eu lieu à proximité.

Lundi nous repartons par un temps plus frais. L'EuroVelo 8 et la 80 ou canal entre les deux mers sont communes sur ce parcours. Elle vont se séparer 15 km avant Narbonne. C'est à ce moment nous suivrons le canal de la Robine qui nous mènera à Narbonne.

Nous contournons Beziers par le canal du midi et après la ville tout se complique. Balisage absent, la belle route asphalté qui se trouvait en amont de Béziers disparait et nous nous retrouvons soit sur des chemins très caillouteux ou de la piste avec d'énormes racines sortant de terre.

Vitesse moyenne 10km/h, nous remercions nos vélos VSF TX400 très résistant et nos pneux Schwalbe Marathon. Sans cela nous irions de problèmes mécaniques en problèmes mécaniques.

Voyons le bon côté de la vie, le calme du canal avec le reflet des arbres

Un passage historique, le tunnel de Malpa construit par Pierre Paul Riquet ( dont je vous parlais dans l'étape de Beziers).

Tunnel creusé de 1679 à 80 dans le grès sableux de la colline d'Euserune longueur 173 mètres pour une largeur de 6 mètres et une hauteur de 8 m 50. Ce fut le dernier grand chantier de Riquet il mouru quelques mois après la fin des traveaux.

Le site de l'etang asséché de Montady.

Au XIII ème siècle, grace à des canaux de drainage l'eau est conduite vers un collecteur central, l'etang ; ce qui explique la disposition en étoile des cultures; puis est évacuée par un fossé.

Le village de Montady domine l'étang.

Un ancien oppidum nous offre un beau point de vue sur cette plaine

entre le département de l'Herault et l'Aude avec sur la ligne d'horizon les Cévennes

et en nous retournant les Corbières début du massif pyrénéen.

Nous arrivons à Capestang dont l'impressionante collegiale construite au XIII / XIV ème siècle et son clocher de 43 mètres s'aperçoit de loin. Ancien lieux de villégiature des évêques de Narbonne.

Nous apprécions les différents ponts

qui sont sur notre route et ce qui nous touche dans l'instant par la simplicité, la beauté, la surprise nous aimons le partager, nous savons que la photo n'évoquera pas la même sensation mais le partage est important.

Le long long du canal l'atmosphère est paisible,

l'approche du crépuscule nous amène à rechercher notre lieu de bivouac.

Demain du très mauvais temps est annoncé. Au gré de notre route plusieurs personnes prévenantes nous en informe dans le style " bivouac ce soir attention à la météo!".

Nous évitons les gros arbres et nous nous installons sur un point surélevé pour un bon écoulement de l'eau.

La soirée est douce et aucun premice de mauvais temps, idéal pour faire un feu, apprécier un vin du pays avec notre soupé,

se laisser envoûter par la magie des flammes et passé une soirée romantique dans la douceur du silence de la nuit et de l'immensité des cieux.

C'est dans ces moments que l'on prend conscience que nous faisons parti d'un tout et que nous sommes aussi bien infiniment petit qu'infiniment grand!!

Temps de reflexion, de méditation emporté par le jeu des flammes qui nous retranche sur le sens de la vie!

Ce lundi matin il y à bien quelques petites averses mais rien de bien méchant et nous hésitons à lever le camp , nous décidons d'attendre et nous verrons après le repas de midi. Bien nous en à pris car de fortes pluies arrivèrent suivi d'orages.

De petites acalmies nous permettent de sortir de la tente et de détendre nos jambes.

Alerte orange sur la zone où nous nous trouvons, le soir arrive, les pluies redouble et Zeus va deployer sa colère une partie de la nuit. Nous avons vécu un orage sans discontinuer pendant un peu plus de 5 heures. Un vrai spectacle la tente illuminée le tonnerre soit ressemblant à un long roulement de tambour soit déchirant avec force l'atmosphère et faisant trembler le sol sous nos matelas, la pluie tambourinant avec violence notre maisonette.

Dans des cas comme cela la tente devient , notre cocon, notre protectrice face aux déploiements de forces des éléments.

Elle nous a déjà bien protéger face à une tempête orageuse sur les bords de ma mer du nord du coup elle est notre complice et c'est la raison qui nous amène à l'appeler "notre cabane".

A deux l'on se blotti tentant de trouver le sommeil. Et l'on relativise pensant a des Alpinistes réfugiés sur des parois dans une tente avec des vents très violents le froid et la neige à des altitudes de survie.

Extrait du livre de Jean Louis Etienne                         " le pôle interieur""

Nous nous savons que cela se termine mardi 17h. Nous n'avons pas froid, nous avons de quoi manger et nous chauffer un café, donc tout va bien. Et pour conclure si nous adoptons ce genre de vie c'est pour être en lien que dis-je en communion avec la nature, les éléments, nous sommes plonger en plein dedans, donc heureux!!

Les premices de l'amélioration, des oiseaux chantent, une accalmie même un coin de ciel bleu, des oiseaux dans le ciel mais à nouveau un ciel noir et des grondements, peu importe le soleil qui est dans nos coeurs va illuminer notre chemin de demain.

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Voici nos lectures:



Que dire de notre tente MSR. Précédemment nous avions la "papa hubba" nous en étions satisfait. Suite à un mauvais stockage de notre part les coutures avaient moisies.

Nous avons racheté la "mutha hubba". Nous sommes assez déçu de la baisse de qualité de ce matériel, mais pas du prix. Nous avons pris l'eau en plusieurs endroit ce qui ne nous était jamais arrivé avec la papa hubba.

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Ce matin comme s'il ne c'était rien passé, ciel immaculesement bleu et soleil redonnant vie à toute la nature. Nous avons droit a un concert de sifflements "oiselesque".

Nous repartons mais la suite est moins amusante, le canal du midi n'étant pas du tout aménagé nous roulons sur une terre glaiseuse qui s'accumule entre roues et garde boue au point d'avoir du mal à avancer.

Une erreur de chemin salutaire car cela nous à ramener sur une route goudronnée où nous avançons un peu plus librement. Nous rejoignons le canal de la Robine qui nous amène à Narbonne.

Nous commencons à saturer des villes avec leur cortège de sonorité fatiguante, de parfum agressif mais notre route y passe et on en profite pour faire des choses de la vie incontournable tel que le coiffeur.

Tiens le chanteur fou nous accueille.

Et oui Charles Trenet natif de Narbonne et enterré dans sa ville natale. Historiquement Narbonne c'est surtout ce palais des archevêques second ensemble monumental archiepiscopal de France après Avignon.

Aujourd'hui la mairie et un musée  

Il y a le palais vieux de style roman datant du IX au XIII ème siècle

et le palais neuf du XIII au XIX ème siècle.

Le passage de l'ancre ( materialisé par une ancre)

rappel certains droits féodaux octroyés aux archevêque : taxes, dimes....

Le passage méne au cloitre du XIV et XV ème siècle

avec des gargouilles qui devait faire frémir de peur les pêcheurs ou alors se moquent-elles du clergé ???

La cathédrale édifice imposant début de construction 1272 et fin en 133, jouxte le cloitre.

Le témoignage historique émouvant est ce morceau de la Via Domitia retrouvé lors de travaux en 1997 et datant de 21 siècles. Petit morceau de la voie menant de l'Italie à l'Espagne.

En quelques coups de pédales nous nous retrouvons dans un autre monde longeant toujours le canal de la Robine nous avons à notre gauche l'etang de l'Ayrolle

et sur notre droite de l'autre côté du canal, l'étang de Bages et de Sigean.

A notre arrivée un cormoran s'envole prenant appui avec force sur l'eau pour décoller. Un ragondin plonge dans l'eau et ressort sa tête peut être pour voir si nous sommes passé et au loin un vol de flamants roses et pour couronner un azalée en fleur.

Entre tout cette eau, c'est l'écluse de ste Lucie qui nous offrira un peu de place pour poser notre cabane et nous avons même bancs et table. Le luxe ce soir!

Petit dejeuner devant le lever du soleil,

puis nettoyage et graissage des vélos impossible de repartir sans ce travail salutaire pour notre moyen de transport qu'il faut chérir car de nombreux kilometres nous attendent.

Pour notre journée de cyclotouriste nous allons sillonner entre mer méditerranée et étangs. Mais tout d'abord voici Port la Nouvelle où face à une belle fresque

des maisons datant d'une période où le touriste n'était pas la source de revenus essentiel de la région.

Nous longeons l'étang et salins de la Palme. La méditerranée est toute proche, on voit des gros bateaux au loin.

Ici pas de balisage, pas de pistes cyclables on se rend compte que d'un département à l'autre il y a des différences incompréhensibles. Les Pyrénées apparaissent à l'horizon.

Nous voici longeant l'étang de Leucate, le ciel et le soleil brille la temperature de 25° nous transporte en été. OUF , il y a beaucoup moins de monde. Tous ces villages de vacances qui se succèdent, ces campings mais l'été ce doit être l'enfer!

Pour l'instant nous profitons de la luminosité sur les eaux du lac.

La route et la terre n'ont pas encore absorbé l'eau des pluies diluviennes des derniers jours.

Il doit en être de même pour la voie ferrée car un train passe au ralenti, au loin les Corbières nous saluent .

Ici beaucoup d'habitations et la nature n'a plus trop sa place, il nous est plus compliqué de trouver un petit coin mais on y arrive toujours. Enfin il nous en faut plus pour nous décourager et ce soir dégustation d'un Fitou, vignoble proche de notre route.

Méritons le nous ?? Seulement 112 km en deux jours. C'est aussi cela la vie du nomade.

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Samedi matin grand beau temps et cap vers l'Espagne. Les Pyrénées élèvent leur silhouette signe que la frontière approche.

Nous passons du département de l'Aude ou l'ignorance du cycliste est flagrante au departement des Pyrénées Orientales où le vélo est valorisé, super balisage et nombreuses pistes cyclables.

La vue de ces montagnes nous ravissent le sommet le plus élevé le Mont Canigou 2784 m.

Office du tourisme de Canet en Roussillon un certain nombre de grande villes sont indiquées avec leur kilométrage. Nous retrouvons des villes que nous avons passées

et des villes où nous allons nous rendre.

Ici il n'y a pas de place pour la nature, la Méditerranée à de bien belles couleurs mais nous longeons des routes bruyantes et traversons des villes artificielles sans âme.

Tiens ici des anciennes maisons de pêcheurs au bord d'un étang, regrettable qu'il n'y est aucune information.

Le touriste de masse est la pour consommer, s'abreuver de parcs d'attractions, pas pour se cultiver. Dans ces zones à forte habitations il n'est pas facile de trouver un coin tranquille pour monter notre cabane. Alors pourquoi ne pas aller sur la plage.

Mais les chemins qui mènent à celle-ci sont tous en partie inondés. Une première fois nous faisons demi tour et une seconde je tente de passer en évitant la mare.

Mais le sol est glissant et le vélo lourd à pousser. Ce qui devait arriver arriva!! Je glisse me retrouve à genou dans l'eau l'arrière du vélo en parti immergé et une saccoche avant décrochée qui vogue au milieu de la flaque!! Laetitia dans l'empressement de me secourir n'a pas eu le temps de faire de photo.

Quel dommage :-)

En définitive plus de peur que de mal, les sacoches Ortlieb sont bien waterproof. Et tout se termine par un beau fou rire!!

Nous trouverons un coin dans un pré et faute d'être à côté de la mer nous aurons le plaisir d'entendre son ressac.

Ce matin dimanche nous changeons de décor le terrain est vallonné, les Pyrénées tombent dans la mer.

Nous retrouvons des villages avec une âme et une histoire ici Collioure.

Depuis des centaines d'années, lieu stratégique et commercial, en 673 la cité Wisigothique se dote d'un premier château.

Le roi de Majorque fait construire le château en 1242, la ville est prospère exportation de drap, huile et vin.

Vauban fait raser la vieille ville pour améliorer les fortifications , les habitants mécontents se font reconstruire leur village qui avec l'église date du XVIII ème siècle.

Le clocher de l'église servit de tour de guet et de phare.

Il est agréable de flaner dans ces ruelles, calmes où les fleurs laissent s'envoler leur dernier parfum.

Nous reprenons notre route cette fois-ci se succèdent côtes et descentes, nous passons même un col à 67 mètres d'altitude.

Notre attention doit resté focaliser sur la route vu la circulation. Nous n'hésitons de mettre pied à terre pour profiter du paysage.

Une belle descente, voici Banyuls.

Pour nous connu surtout pour son vin liquoreux. Nous découvrons un village niché au milieu de falaises où les flots méditerranéen viennent se briser. Mais surtout le village natal d'un sculpteur de renommé Aristide Maillol né en 1861 et mort ici même en 1944.

Un circuit culturel nous emmène dans les ruelles en pente voir en escalier de Banyuls et nous fait decouvrir la vie d'Aristide.

Monté à Paris pour l'école des beaux arts en 1885 il devient peintre, céramiste, graveur, tapissier mais c'est dans la sculpture qu'il trouvera sa voie et la célébrité, successeur de Rodin dans la notoriété.

Aristide Maillol passa sa vie dans le quartier du cap d'Osna, le plus ancien de Banyuls. Maisons de pêcheurs et de vignerons blotties les une contre les autres au flanc de la colline, léchées par les rayons du soleil levant.

Ses sculptures découlant d'une longue et constante observation du nu féminin.


Le dos de Thérèse 1929, fait partie d'une série de dessin pour la préparation du monument à Claude Debussy.

Il observa et dessina toute sa vie les femmes de Banyuls. La lavandiere, ici le corps pris par le mouvement typique du lavage du linge dans le déploiement circulaire de la robe.

Bien sir nous dégusterons un banyuls macéré tuillé

Nous découvrons la possibilité d'effectuer plusieurs randonnées. Après tous ces passages de villes bruyantes nous avons envie de nous retrouver dans la nature.

Nous nous posons au camping "la pinède " et mettons les vélos au repos pour deux jours avant de retrouver l'Espagne.

Venez nous retrouvez dans notre prochaine etape sur les sentiers de ce bout de France...en voici un aperçu.

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Nous restons deux jours sur Banyuls pour découvrir la région.

Deux randonnées nous attirent.

La première le long de la côte qui nous mènera jusqu'à Port Vendres et qui passe par le site de Paulilles.

La deuxième une montée jusqu'à la tour de Madeloc dominant la mer de ses 651 mètres.

Nous nous posons au camping municipal de Banyuls, très sympa.

Lundi matin le temps est un peu couvert et les sommets proches sont dans les nuages, inutiles de monter à plus de 500 mètres. Nous prenons direction la côte.

Le rocher est impressionant, cap Ustrel.

Nous dominons la mer et après quelques kilometres nous voici au site de Paupilles. Ici fut installé une usine d'explosif Nobel, dynamite et nytroglicerine de 1870 à 1984. Au début à des fins militaires car la France est en pleine guere avec la Prusse; puis pour les grands chantiers de BTP.

Intermede: Monsieur Nobel Suédois fut un grand inventeur et vendeur d'armes lors de sa mort il lègua une partie de son immense fortune pour la création du prix Nobel de la paix.

L'ancien atelier de poudres est transformé en atelier de restauration de barque méditerranéenne.

Le patron pêcheur passait commande d'une barque aupres d'un maitre charpentier. Le charpentier sélectionnait des arbres pour donner à leur tronc les courbes souhaités.

La quille, l'étrave, l'étambot, les varengues, les membrunes, tous ces éléments donnent la dimmenssion et la stabilité du bateau.

Pour rendre la barque étanche, elle est calfatée c'est à dire : combler les coutures avec du chanvre ou du fil de coton.

Le site est immense possedant divers bâtiments et le jardin est magnifique possedant des plantes de différents continents. Tel cette sauge leucantha du mexique

Ou cet oiseau du paradis

Le sentier est très escarpé et ne cesse de descendre et monté

mais il est roujours agréable de suivre un chemin côtier, qui traverse de la guarigue

où les parfums du romarin taquine nos narines. D'ailleurs nous en prendrons un peu pour nos cuisines ultérieurs.

Au détour d'un virage se dresse devant nous le phare du cap Bear

Les guazania en fleurs nous donnent une sensation de printemps

alors que l'abandon des murs en pierre sèche nous amène toujours une sensation d'émerveillement

et de tristesse en pensant au travail effectué pour ces constructions qui sont pour nous des oeuvres d'art. Ne devrait-on pas les entretenir cela fait partie de notre patrimoine!!

Au détour du chemin, Port Vendres paisible dans sa baie, port important ou se trouve basé la compagnie fruitière internationale. Nous arrivons à la fin de notre balade 12 km et retour en bus pour 1 € par personne.

Ce mardi matin le ciel est bien dégagé et le soleil va nous accompagner pour notre montée à la tour Madeloc que nous appercevons depuis Banyuls.

Nous grimpons dans la chaine des Albères et la pente est raide sur 6 km nous passons du niveau 0 à 651 mètres.

Cactus, vignes, chênes liège, mimosa jaloneront notre sentier. Mais c'est arrivé à une certaine altitude que le paysage devint grandiose avec le debut de la chaine Pyrénéenne.

Ici les montagnes tombent à pic dans les vallées et des hommes sur ces coteaux schisteux depuis le VI ème siècle avant J.C cultivent la vigne.

Nous aimons prendre de la hauteur, nous aimons tout simplement la montagne

et quand celle-ci s'unie avec la mer c'est une liaison parfaite que nous pouvons admirer.

La tour de guet de la Madeloc se rapproche, construite en schiste au XIII eme siècle,

quand on arrive au sommet on comprend que depuis cet emplacement pas grand chose ne pouvait échapper aux yeux aguerris des guetteurs.

Quand à nous, nous nous regalons du paysage offert. A nos pieds, Collioure,

Port Vendres,

Banyuls, le vignoble,

la plaine avec Argèles

et en nous retournant à l'horizon le Canigou.

Vue extraordinaire sur 360°. Nous allons prendre notre temps et nous gargariser du paysage et de cette douce chaleur que nous procure le soleil.

Ces vignes cultivées sur des coteaux pentus, descendant sur la côte vermeille représente 1750 hectares pour 6000 kilometres de murettes mais aussi de canaux obliques ou verticaux qui canalisent l'eau des pluies violentes.

Au XIII ème siècle les templiers avaient construit de grandes batisses qui abritent des cuves en céramique. En l'absence de routes les vignerons portaient leur vendanges dans ces batisses "los tines" où elles etaient vignifiees.

Le banyuls était alors acheminé vers le villages par un systeme de canalisation en terre cuite vernies et enterrées, version moyenâgeuse de nos moderne " pipe lines".

Nous empruntons le Gr 10 pour redescendre de notre pied d'estalle.

Sentier de randonnée traversant les Pyrénées en partant de Banyuls pour rejoindre Hendaye un de nos projets dans un coin de notre tête.

Voici un mois et demi passé en France.

Arrivée par les Ardennes, on quitte cette douce France par les Pyrénées après 2000 km.. Agreablement surpris par les réseaux cyclables qui se mettent en place un peu partout.

Vers l'espagne!!


ATTENTION, NOUS ALLONS OUVRIR UN NOUVEAU CARNET DE VOYAGES POUR L' ESPAGNE, NOUS VOUS Y ATTENDONS AVEC PLAISIR