Nous avons nos billets!!
demain samedi 11 janvier départ pour la découverte d'un nouveau continent et d'une nouvelle culture. Nous quittons Tarifa avec le ferry de 9 heures qui part avec un peu de retard. Nos vélos sont bien fixés
nous nous installons pour une traversée annoncée de 35 minutes mais qui va durer un peu plus d'une heure. Ce n'est peut être pas facile de couper toute la navigation dans ce détroit. La mer à une légère houle et cela suffit pour mettre l'estomac de Laetitia à l'envers, moi cela me berce et je m'endors.
Nous voici à Tanger douane sympathique et nos premiers tours de roues sur le continent Africain. Première vue pour une mosquée toute ciselée
et les fortifications de Tanger.
Nous avons deux premières choses à faire, nous procurer des Dhirams cela n'est pas trop compliqué. Une carte bleue un distributeur et le tour est joué.
Plus compliqué il nous faut des cartes SIM pour nos portables afin de compter nos aventures... Un grand centre commerciale, mais le doute nous atteind? sommes nous vraiment au Maroc? Les mêmes enseignes que chez nous!! C'est quand même incroyable ces centres commerciaux quelques soit le pays on retrouve les mêmes constructions, la même disposition et les mêmes enseignes. Pour finir c'est dans un bazar que nous ferons installer nos cartes SIM.
Tanger doit certainement être une belle ville mais après notre semaine de repos nous avons plus envie de pédaler et de ressentir nos muscles travailler que de flâner dans des rues. Nous sommes servi un virage à droite et c'est une belle montée de plusieurs kilometres qui nous attend avec des sacrés coup de Q!! Une descente et nous arrivons au cap Spartel.
Le point extreme du nord-ouest de l'Afrique. L'océan s'étend devant nos yeux avec des couleurs qui doivent faire rougir de jalousie sa voisine la Méditerranée.
Ou alors est-ce de son flirt avec elle, il lui a emprunté ou volé ses couleurs qui nous régale. Au loin les côtes Espagnoles que nous retrouverons dans deux mois
en attendant les flots viennent fouetter les roches dans un mouvement de balancier qui existe depuis la nuit des temps.
Un peu plus loin nous visitons la grotte d'Hercule. Cette grotte à été formée par l'océan et celui-ci vient encore frapper à sa porte.
La main de l'homme la transforma au fil des siecles d'abord aux temps préhistorique pour s'abriter, se protéger;
puis dans un passé plus récent elle devint une carrière de meules.
Ce sont ces entailles demie arrondie qui donne l'idée du travail de forcat pour tailler ce calcaire dur.
Certaines meules attendent encore d'être extraites et pour notre plus grande admiration sont restées figées.
Nous reprenons notre route, des dromadaires pour promener les touristes,
tient celui-ci à plutôt fait l'école buissonnière,
spectacle qui nous confirme bien un changement de décor complet pour les semaines à venir. Pour notre première nuit en terre Marocaine nous respectons les règles et nous nous installons dans un camping où nous serons les seuls occupants. Le prix de 60 dhiram soit 5,50 € n'est pas une ruine. Nous verrons par la suite. Mais l'un des points noir du camping sauvage correspond à ce que l'on nous avait dit " il y a du monde partout même dans les lieux ou chez nous on ne verrai personne".
Nos premières impressions? Nous allons dire comme tout le monde " accueil chaleureux " signes de la main, pouce levé, leger coup de klaxon sont les manifestations que nous provoquons à notre passage.
A la réception du camping on nous offre le thé.
Sur la route l'automobiliste ne s'éloigne pas du vélo mais comme il ne roule pas trop vite nous ne nous sommes pas vraiment senti en danger.
Curieux les Marocains viennent vers nous pour savoir d'où nous venons, ou l'on va etc... Premiere belle journée avec soleil, ciel bleu et vent. 52 km pour 548 de D+
La nuit dans ce camping fut un peu perturbée par des aboyements de chiens. Nous repartons par un beau soleil et une température agréable. Le thermomètre jouera avec les 20° degrés.
Nous arrivons à Assilah, construit au XV ème siècle par les Portugais qui occupaient la région à cette époque, reste les remparts et differentes portes.
Les ruelles et maisons sont bien de style Marocain, cette ville est coquette et propre.
On y découvre le palais Raissouni.
C'est une ville où se reunisse des artistes Marocains et du monde. En Avril 2015 fut créé le concept du groupe " Rabïïy et arts" Pour la modernité, la créativité et l'épanouissement sur les nouveaux acquis des beaux arts à l'echelle mondiale.
Une exposition de peintures suite à ces rencontres est visible dans le centre culturel Hassan II.
Une maison complètement anachronique au milieu du style local.
Nous discutons longuement avec deux Tunisiens qui effectuent de la plongée sous-marine dans la région. Avant de repartir nous dégustons notre premier tagine poulet avec un thé à la menthe, délicieux.
La route de l'après midi nous éloigne de la mer , nous évoluons entre des collines où se côtoient tracteurs et le paysan, son boeuf et sa charrue. De nombreux bergers avec des troupeaux de moutons, chèvres et parfois vaches. Toujours du monde en bord de route en rase campagne qui hèle taxi ou bus et régulièrement des baraquements qui vendent cacahuètes, poteries ou plantes vertes. Qui dit colline, dit côte, au sommet de l'une d'elle nous avons une belle vue sur la campagne et en toile de fond la mer.
Nous approchons de la ville de Larache et avant d'y parvenir, nous pouvons admirer l'estuaire du oued Louxos.
La traversée de la ville de 115 000 habitants est un peu stressante, beaucoup de circulation et ça roule n'importe comment surtout dans les rond points. Enfin le camping à la sortie de la ville, bien mérité après 70 km et 549 de D+.
Journée un peu perturbée pour Laetitia qui vient d'apprendre que l'une de ces tante est en réanimation et pour moi qui avec ma culture franco-germanique ai beaucoup de mal avec la saleté ambiante, j'ai du mal à supporter de ce faire alpaguer à chaque détour ou contour de route. De plus on voit des gens vivrent dans une certaine désuétude et cela ne me laisse pas de marbre.
Donc nous allons continuer notre descente et allons observer mes capacités à repousser mes zones de confort.
A suivre....