Une semaine dans la capitale du Japon
Du 24 au 31 mars 2019
8 jours
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Un voyage que j'ai tant attendu! Non seulement pour le Japon mais surtout l'occasion de retrouver mon compagnon et mon meilleur ami que je n'ai pas vu depuis presque un an depuis mon expatriation en Thaïlande.

Une fois les pieds posés sur le sol Japonais je me suis rappelé quelle sensation ça pouvait faire de perdre 20 degrés en l’espace de quelques heures. Tokyo en mars c'est frisquet. J’ai débarquée à Narita et je devais aller chercher les garçons à Haneda soit à l’autre bout de Tokyo. Rassurez-vous le Japon c’est le pays des trains, vous n’aurez aucun mal à vous déplacer.

J’ai donc pu admirer le paysage durant 1h30 qui m’a vaguement donnée l’impression d’être rentrée en France : même arbres, même maisons, même température, même grisaille etc. Je ne suis plus habituée à ce genre de décor et vous voulez que je vous dise : ça m’a plongée dans une nostalgie qui m’a fait beaucoup de bien.

Entre temps je me suis arrêtée à l’auberge de jeunesse pour faire le check-in. Là je vous partage un bon plan : l’auberge Kikka située non loin du quartier Akihabara. C’est propre, c’est cool, c’est pas cher, c’est chaleureux. L’hôtel possède aussi un café/bar j’en ai donc profité pour manger un morceau et me laisser prendre par une petite folie culinaire : un maki géant garni de fromage à raclette et d’une salade piémontaise (comme quoi tout est possible dans ce monde)

On était tellement heureux de se retrouver qu’on a fait péter notre premier Ramen du séjour avant de s’endormir paisiblement dans les "boites à lit" comme le dis si bien Mathieu.

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Situé à 9844 km de notre mère patrie, le Japon est un territoire formé de 6 852 iles, son nom écrit en Kanji signifie « soleil levant » et son drapeau symbolise un soleil. Si vous vous demandez pourquoi le Japon est le pays du soleil levant alors que théoriquement la terre est ronde donc le soleil se lève là où il a fini de se coucher c’est parce qu’un jour un empereur Japonais a envoyé une missive à un empereur Chinois en lui disant « bonjour pays où le soleil se couche, ici le pays où le soleil se lève ». Voilà.

A l’ère préhistorique des indigènes d’Eurasie ont marché jusqu’au Japon avant de se retrouver coincés suite au réchauffement climatique et la fonte des glaces. Peu à peu les Chinois ont commencé à fouler le sol Japonais et y on introduit leur écriture et le Bouddhisme.

Et puis est venu le temps des colonisations ou les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques cherchent à gratter un peu de territoire et imposer le christianisme partout en Asie. Les Japonais ne l’entendent pas de cette oreille et décident d’appliquer la torture suivie de la peine de mort pour tout ceux pratiquant et voulant pratiquer le Christianisme. Pour être bien sûr d’être tranquille le pays ferme totalement ses frontières et rompt tout contact avec l’extérieur (sauf avec les Chinois et les Néerlandais, faut bien faire tourner le biz quand même)

Pendant deux siècles les Japonais vivent d’amour et de saké frai isolé du reste de la planète et de ses problèmes. Et puis un jour les Etats-Unis ont eu la bonne idée d’envoyer des navires pour bombarder les côtes Japonaises afin de les « bouger » un peu. Progressivement les Japonais côtoient les occidentaux ce qui bouscule profondément leurs traditions. Les guerriers shoguns se voient contraint de laisser leur place à l’empereur

C’est là qu’est né l’empire Meïji qui va moderniser un peu le pays. L’empereur se lance dans une conquête de l’Asie en commençant par les pays voisins. Les Etats-Unis ne voient pas cela d’un très bon œil et tentent de ralentir le plus possible la progression Japonaise mais en vain. Les Etats-Unis commencent en avoir ras la coupe et décident de proclamer un embargo pétrolier ou les Britanniques et les Pays Bas les rejoignent.

Bientôt a court de ressources précieuses les Japonais décident d’agir en bombardant la base militaire Américaine de Pearl Harbor et pour bien enfoncer le clou d’attaquer Hong Kong et la Malaisie ce qui eut pour conséquence l’entrée en guerre des Etats Unis au côté des alliés et du Japon du côté de l’Axe durant la seconde guerre mondiale

En 1945 les Etats-Unis de Truman lancent deux bombes atomiques : Hiroshima et Nagasaki ce qui entraina la capitulation des Nippons et peu après la fin de la guerre. Le général Mac Arthur débarque avec ses collègues et restent quelques années sur le territoire pour imposer la démocratie bien que le pays reste une monarchie.

Aujourd’hui le Japon coule des jours heureux dans son archipel. L’empereur est toujours sur pied mais joui aujourd’hui d’un statut uniquement symbolique puisque le pays est gouverné par une monarchie parlementaire.

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Aux prémices de notre motivation nous étions déterminés à faire un périple Tokyo-Osaka-Kyoto et puis en fait non (mais on aurait dû, si j’ai un conseil à vous donner c’est de le faire).

On s’est réveillés le matin comme des lotus en éclosion prêt à crapahuter à travers la ville. Le petit déjeuné chez Kikka était excellent, on a mangé des onigris avec une soupe miso et une petite salade façon Jap’ tout en fraicheur.

On s’est ensuite mis en route pour le quartier Akihabara à deux pas de chez nous, repaire des geeks mangas. Comme je trainais deux grands gamins avec moi on a dû faire un stop par les nombreux buildings dédiés entièrement aux jeux d’arcades. Impressionnants de voir comme les Japonais kiffent se taper quelques parties avant d’aller bosser. C’est un joyeux bazar où tout le monde fume, parle fort avec le bruit incessant des machines et des jeux vidéo. On a fait un stop sur un stand de jeu, j’ignore son nom mais vous voyez forcement de quoi je parle : ces machines remplies de jouets qu’il faut saisir avec un crochet métallique truqué. Ces machines c’est un peu comme si elles affichaient un énorme panneau : « machine à pigeon » du coup on a dû s’y arrêter car il y avait la figurine du héro machin truc de One pièce que Mathieu adore. Les garçons ont dû facile y passer 15 balles (bon j’avoue moi aussi j’y suis allée de mes petites pièces) pour au final se rendre compte que ces jeux c’est vraiment du FAKE. Comme on avait déjà dépensé pas mal de thunes dans une figurine que l’on n’a finalement pas eue, Mathieu s’est dit qu’on allait l’acheter directement dans une boutique (ahah les garçons on ne comprendra jamais leur raisonnement), on a donc « shoppé » à travers toutes les boutiques mangas du quartier. On s’est introduit dans un building ou la boutique semblait innocente en apparence mais passée le deuxième étage : mes aïeux ! Un immeuble de sex shop comme j’en ai rarement vu dans ma vie. Je dis pas que je suis une grande connaisseuse en la matière mais il semblerait que les Japonais ont beaucoup de choses à nous apprendre ;)

La culture ça nous a bien creusé l’estomac du coup on s’est sustenté dans un restaurant de Ramen. On a vraiment bien mangé, tellement bien que ça nous a donné assez de motivation pour marcher jusqu’au parc Ueno.

Et c’est là qu’on va parler de mon premier coup de cœur du séjour. Le parc Ueno situé à Ueno lui-même faisait figure de repaire pour les derniers Samouraïs (guerriers) qui tentaient tant bien que mal de reprendre le dessus sur les Shoguns (empereurs). En arrivant on a vu une foule dense amassée sous les cerisiers, Iphone X dégainé pour prendre les p’tites fleurs sous tout leurs angles. Tous les Tokyoïtes s’étaient rassemblés pour fêter l’Hanami : il s’agit de se rendre au parc pour pique-niquer afin d’apprécier la floraison des sakura. Les petits stands se sont donc installés un peu de partout pour proposer des petites douceurs que les Japonais apprécient sur de grandes bâches en plastique (désolé le romantisme de la belle nappe à carreau c’est terminé).

On s’est donc laissé transporter par le flot de gens et de senteurs de Yakitori jusqu’au temple Toshogu (en chemin vous pourrez toucher des yeux la grande pagode, vous verrez c’est très beau). Malgré la foule le lieu respire la sérénité et la paix. Ça donne presque envie de prendre un râteau et de ratisser un jardin zen. A l’entrée du temple vous pouvez admirer sur votre gauche des Temizu-ya, des bassins en pierre remplis d’eau. Le but du jeu c’est de prendre un Hishaku, grosse cuillère en bois et de se rincer les mains avec avant de faire un petit bain de bouche et voila vous êtes purifié vous pouvez prier. Évidemment avec 8 degrés la question de se purifier avec de l’eau glacée ne se pose même pas mais moi je prie quand même (#badgirl). Pour cela vous pouvez joindre vos deux mains devant votre divinité préférée ou sinon plus sympa : les « Ema » petits écriteaux de bois ou vous pouvez écrire tous vos souhaits d’une plume sensible.

Comme les prières c’est fatiguant on a fait une petite pause dans le traditionnel Starbucks-tour-du-monde oblige. Désolée pour la référence mais ce Starbucks c’est vraiment le plus beau du monde que l’on ait fait. Boire son Chai green Tea latte face au magnifique bassin Shinobazu c’est un instant rare de plaisir.

Aux premières lueurs du crépuscule nous avons levé les voiles pour rejoindre notre auberge, se saper comme jamais et aller diner.

Non loin de notre hôtel, on a découvert un petit Japonais qui marquera culinairement le séjour. De l’extérieur c’est une petite échoppe tenue par une vieille dame et son mari. Quand elle nous a vu arriver on a clairement pu lire dans ses yeux « oh mon dieu des étrangers, c’est le moment de vendre du rêve ». Elle nous a installé au comptoir où son mari a fait péter le bandana, sorti les grands couteaux et nous a offert toute l’étendue de son talent en guise de spectacle. A coté de nous, deux Japonais décompressent à l’alcool de riz. Ils nous demandent d’où l’on vient, on leur dit qu’on est Français, ils nous répondent que c’est pas grave que l’on peut quand même boire avec eux

Du poisson frai, du riz premium quality, des ingrédients triés sur le volet, bref une merveille ! En matière de sushis on a frôlé la perfection ce qui m’a presque fait oublier le Wasabi Bambou de Thionville, c’est dire ! On a vraiment passé un bon moment

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Pour le 3e jour on a décidé de prendre nos quartiers à Shibuya, the place to be de Tokyo. Comme on est des randonneurs dans l’âme on s’est arrêtés à Shinjuku pour descendre à pied jusqu’à Shibuya.

Durant notre balade nous avons eu la chance de passer devant un cimetière ce qui m’a légèrement décontenancé puisque d’après mes études supérieures en rites funéraires des civilisations au travers des âges, les Japonais sont bouddhistes/shintoïstes. Pourquoi donc enterrer ses morts ? C’est donc après quelques recherches, que Mesdames, Messieurs je vous donne en exclusivité le rite mortuaire Japonais ! Youpi

Quand quelqu’un meurt, on humidifie les lèvres du défunt afin qu’il puisse se réincarner et ensuite on lui glisse une enveloppe d’argent au cas où le péage entre la vie et la mort ai encore augmenté. On peut aussi lui donner un couteau pour qu’il puisse chasser les mauvais esprits. Ensuite on fait appel à un temple pour la cérémonie. De là un moine va lui réciter quelques sutras et va lui donner un nouveau nom post mortem. Et ensuite on procède à la crémation. Les cendres sont ensuite retirées des pieds jusqu’à la tête avant de les disposer dans une urne. Cette urne sera placée 49 jours dans la maison de la famille avant d’être enterrée dans le caveau familial que l’on nomme Haka.

Petite info : un décret impose la crémation à tous les Japonais par soucis d’espace mais aussi par principe car pour un Japonais c’est une honte d’être enterré et de soumettre son corps a la putréfaction.

Deuxième petite info : les Japonais sont les champions du monde de la dépense funéraire : ils dépensent en moyenne 15 000 euros pour un décès.

Bref on est arrivés tout à fait par hasard dans la rue Takeshita-dori située a Harakuju, une rue où l’on trouve toutes sortes de boutiques de souvenirs. On s’est donc arrêté bruncher dans un restaurant tout à fait local : Butter Milk Channel, le roi du pancake (ne nous jugez pas). On s’est ensuite dirigé au parc Yoyogi Koen qui abrite le magnifique sanctuaire Meiji en l’honneur de l’Empereur Meiji et de sa femme (en vrai ils reposent à Kyoto). C’est le plus grand lieu de culte Shintoïste du pays.

Le shintoïsme est la plus ancienne des religions au Japon, qui se fonde en partie sur la mythologie, le polythéisme (plusieurs dieux) et l’animisme (objets dotés d’esprits)

On s’est ensuite promenés dans le dédale de ruelles d’Harakuju, truffée de petites boutiques branchées et hipster. L’ambiance qui y règne n’est non sans rappeler le fameux Candem Town de Londres (les garçons disent que non, moi je dis que si). De là on est tombé dans l’attrape touriste classique mais irrésistible de vendeurs de baguettes. On a donc craqué sur deux paires de baguettes au prix d’un Bangkok-Singapour chez Air Asia mais on était tout contents car elles sont belles et on repensera à ce séjour à chaque fois que l'on commandera sur FoodPanda.

Ensuite les garçons ont tenu absolument à manger chez Michalak. C’est un détail sans importance mais ça m’aura appris quelque chose : à Tokyo si tu occupe un siège tu dois obligatoirement commander quelque chose. Voilà c’était la minute « tout-le-monde-s’en-tape »

Le soir enfin on est allé à Shibuya pour voir les buildings illuminés et traverser le très très célèbre carrefour Hachiko connu pour être le plus bondé au monde. Dans un premier temps on s’est mêlé à la foule avant de monter dans la gare de Shibuya pour admirer le spectacle vu d’en haut. Moi je n’ai jamais vu tout ces films mais vous pourrez facilement reconnaitre les décors de Lost in Translation, Fast and Furious, Resident evil etc.

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Voici venu le temps de vous conter la plus belle journée de la semaine 13 de l’année 2019 de toute ma vie

Grosso modo on n’avait absolument rien planifié pour notre séjour on avait tout misé sur le voyage en mode « plume légère qui se laisse porter par le vent » du coup on s’est occupé du cas « Fuji » un peu tard. Erreur. Un conseil : je pense que l’option la plus rentable, la plus tranquille, la plus sure c’est de prendre le bus et pour ça il est de bonne sagesse que de réservez à l’avance pour avoir des créneaux horaires intéressants. Heureusement on est vraiment bien tombé avec l’auberge Kikka, devant tant de désespoir le gérant des lieux a appelé lui-même la société de transport de bus et a réussi à nous dénicher une place pour le lendemain.

C’est donc debout aux aurores de 11h que l’on a pris la direction de Shinjuku avant de se taper 2h de bus. Je ne suis pas Wi-Fi addict mais le fait que le bus en dispose gratuitement c’est une bénédiction car clairement le paysage n’est pas ouf. Une fois sur place je me décompose : le mont est à peine visible à travers les nuages. Optimiste à toute épreuve, Jules nous certifie que la brume va se dissiper aux alentours de 13h42. Donc pour patienter on s’est arrêtés au premier troquet trouvé. Par chance le restaurant venait d’ouvrir il y a deux jours et on a mangé un bento sacrément bon !

On a ensuite entrepris de monter jusqu’à la pagode Chureito pour admirer les cerisiers en fleurs et accessoirement le Mont Fuji. Pour s’y rendre ce n’est pas une sinécure, le moyen le plus simple étant de louer un vélo. Ça parait fou mais pédaler cheveux aux vents par 5 degrés c’est vraiment le truc le plus kiffant que j’ai pu faire durant ce séjour. Une fois arrivés au bout des 5 km de basse campagne on a fait l’ascension de quelques centaines de marche avant de pouvoir s’exalter : le Mont Fuji était bien là, bien beau, bien sans nuage. Un petit bonheur simple qui se déguste comme un Oreo

Le mont Fuji située au milieu de rien semble imposant et accessible a la fois avec ses 3 776 mètres d’altitude ce qui en fait le point le plus haut du Japon. Située entre 3 plaques tectoniques, le Mont est un volcan encore actif qui a grondé pour la dernière fois dans les années 1700. Aujourd’hui il est possible de gravir son sommet et sa parfaite symétrie fais office désormais de symbole religieux.

Après avoir pris un milliard de photo en bas, en haut, en contre plongée on a repris la route car notre bus n’allait pas tarder. C’est la que tu sens que tu approche de la trentaine et que tu mange trop de Poke Ball le week-end. Les 5 km de côte ont eu raison de ma sportivité. On a quand même fait une halte au lac Kawaguchi, paysage lunaire coiffée d’une étendue d’eau à perte de vue ce qui m’a vaguement rappelé les paysages nordiques

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C’est en prenant un petit déjeuné fort copieux que nous avons fais la connaissance d’un couple de Parisien qui étaient sur le départ. Ils nous ont recommandé d'aller voir le marché aux poissons à Tsijuku ainsi que le Meguro River alors c'est ce qu'on a fait. En sortant du métro on est tombé sur deux choses surprenantes : une boutique de céramique, ou nous avons fait le plein de service à saké et ensuite un bâtiment tout à fait hors du commun : le Tsujiki Hongan-ji. De dehors on dirait un palais qu’on retrouverait facile à Bruxelles ou à Paris et en fait une fois rentré dedans c’est un temple bouddhiste ! Surprise. Croyez-moi j’en ai bouffé des temples à travers l’Asie et j’en ai rarement vu d’aussi uniques, majestueux et sublimes. Un vrai coup de cœur.

Juste derrière donc, se trouve le marché aux poissons. Connu pour être le plus grand au monde, aussi étonnant soit-il, on y vend du poisson et tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la mer. Le marché est tellement vaste et populaire que les 2/3 sont fermé au public pour ne pas perturber le vrai business, là où l’enjeu économique marin est en jeu. Cependant il est possible pour les touristes de flâner tout autour et de trouver des centaines de petites échoppes vendant des produits issus de la mer. Ça sent l’iode, on en prend plein les yeux, on découvre des trucs dont on n’aurait jamais soupçonné l’existence. Bref c’est un haut lieu de la poiscaille.

Notez que le marché a déménagé à Toyosu pour laisser place aux J.O de 2020 et notamment à cause des invasions de rats

Après ça, place au Meguro River. Pour joindre l’utile au pratique on a d’abord fait une halte à la Tokyo Tower, la fameuse tour qui se targue d’être la jumelle de la Tour Eiffel. En effet elle y ressemble mais en version un peu moche quand même.

Son histoire est pour le moins originale, après la seconde guerre mondiale la chaine télévisée NHK connait un essor grandissant ce qui poussa le gouvernement à construire une tour étant capable de couvrir tout Tokyo. Ravagée par la guerre et les séismes, le Japon entend bien affirmer sa renaissance et lance le projet de construire une réplique de la Tour Eiffel mais en beaucoup plus grande ! (Bon seulement 7 mètres de différence hein). Aujourd’hui c’est la seconde plus grande tour du Japon après la SkyTree

En chemin on est tombé sur le temple Daienji, havre de paix au milieu de la ville. Mathieu veut s’essayer aux Omikuji. Le but du jeu c’est de secouer une boite en bambou jusqu’à ce qu’un numéro en sorte. Ensuite on doit prendre un bout de papier dans un tiroir numéroté qui correspond au numéro inscrit sur le bâtonnet en bois. Il faut ensuite lire la prédiction, si celle-ci est bonne bingo ! Si elle est mauvaise il suffit d’accrocher le petit bout de papier à un pin à l’entrée du temple pour conjurer le mauvais sort.

Comme on ne lit pas Japonais on comprendra finalement jamais le présage de Mathieu, mais dans le doute on l’a accroché au pin du temple histoire de décorer un peu.

Ça fait beaucoup de mauvaises prédictions quand même 

Et nous voilà enfin arrivés au Meguro River. On n’a pas de chance la météo n'est pas géniale alors le décor n’est pas fabuleux, il y a certes pleins de cerisiers en fleurs mais entouré de bétons et de grisaille. Première désillusion : je pensais que les Sakura étaient roses, en fait non ils sont plutôt blancs. Je vous laisse juger par les photos de la beauté ou non du lieu.

Comme on était un peu déçu par le Meguro on a décidé de rejoindre l’antre de Dominique Ansel. On s’est dis que faire le chemin à pied pouvait être fun et en fait non. On a marché quelques 5 km pour au final se rendre compte que la boutique était définitivement fermée #livingmybadluck. Un peu saoulés on a donc fait une halte au Magnet by Shibuya, découverte tout à fait fortuite, c’est un centre commercial très sympathique ou vous pouvez manger dans de bons restaurants et grimper sur le toit pour jouir d’une vue tout à fait restreinte de Shibuya crossing. Comme on est malins on s’est payé une table au Shibuya Parlor. Les crêpes n’y sont pas bonnes mais la vue est ouf et la déco vaut le détour également.

Le soir on a changé de QG, non pas qu’on n’aimait pas le Kikka Hostel mais il n'y avait plus de place du coup on s’est retrouvés à l’auberge Japanize Guest House. C’est donc comme ça qu’on est tombé tout à fait par hasard sur une petite taverne enfouie sous terre et là j’ai pu goûter à une spécialité qui marquera à jamais ma vie culinaire : des gyozas revenus dans une sauce au sésame noir et au sakura. Une petite bombe !


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Comme vous ne le savez peut-être pas j’adore les gros buildings, contempler leur architecture me redonne foi en l’homme

Du coup on a fait un petit voyage dans le quartier de la Tokyo Sky Tree. Il fait incroyablement froid du coup on s'est arrêté prendre un petit déjeuné bien gras. Comme il n’y avait que des boulangeries françaises on a mangé français. Va falloir qu’on m’explique qu’est-ce que c’est ce délire de vouloir manger Japonais quand on est en France et manger Français quand on est au Japon… Bref j’ai mangé une brioche garnie de crème au curry ce qui m’a rappelé mes douces années de vie Germanique…

On a ensuite fait coucou à la Sky Tree mais vraiment vite fait parce qu’il pelait sa race. Bizarrement j’ai été un peu déçue, elle est belle, elle est grande mais elle n’est pas ouf.

L’après-midi on décide de faire plaisir à Mathieu et d’aller au quartier Nakano pour qu’il puisse retrouver une vieille amie d’enfance qui y a récemment déménagé

Si vous êtes dans le coin il y a un truc sympa à faire : le Nakano Broadway. Une sorte de halle couverte qui ressemble à s’y m’éprendre aux Galeries du Roi à Bruxelles. Les garçons veulent absolument manger dans un sushi « tournant », alors pourquoi pas. Et c'est là-dedans que j’ai vu le truc le plus cool jamais rencontré dans un restaurant : la livraison des assiettes à bord d’un TGV miniature.

Après ça on est allée voir des chiots et des chatons, trop Kawaï, on a rencontré la copine à Mathieu, marché des heures dans les rues sombres de Nakano, mangé une petite pâtisserie et enfin on est rentré à l’auberge, au chaud.

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Dernier jour et comme d’hab la nostalgie. Pour cette dernière journée on décide de retourner à Takeshita street sur Shibuya car le lieu est plutôt chouette. Comme on n’a pas vraiment de plan on décide d’aller faire du shopping à Don Quijote histoire de ramener quelques souvenirs. C’est comme ça que l’on s’est retrouvée à marcher pendant des heures dans le froid. Par chance on est tombée sur le Meguro River une nouvelle fois et là on a découvert un tout autre décor ! A mon avis on a dû faire la toute fin du quartier la première fois parce là ce n’est carrément pas la même. Les cerisiers se dresse de toute beauté le long des quais bordés par des petites échoppes. Il y a du monde, c’est vivant, tout le monde s’est pressé dehors pour boire une petite coupe de champagne à la fraise (grand délire Japonais !) afin de se réchauffer.

Il est enfin temps de laisser notre ami Mathieu rentrer sur Paris tandis que nous, nous rejoignons notre hôtel non loin de Narita avant de décoller pour Bangkok le lendemain matin.