Situé à 9844 km de notre mère patrie, le Japon est un territoire formé de 6 852 iles, son nom écrit en Kanji signifie « soleil levant » et son drapeau symbolise un soleil. Si vous vous demandez pourquoi le Japon est le pays du soleil levant alors que théoriquement la terre est ronde donc le soleil se lève là où il a fini de se coucher c’est parce qu’un jour un empereur Japonais a envoyé une missive à un empereur Chinois en lui disant « bonjour pays où le soleil se couche, ici le pays où le soleil se lève ». Voilà.
A l’ère préhistorique des indigènes d’Eurasie ont marché jusqu’au Japon avant de se retrouver coincés suite au réchauffement climatique et la fonte des glaces. Peu à peu les Chinois ont commencé à fouler le sol Japonais et y on introduit leur écriture et le Bouddhisme.
Et puis est venu le temps des colonisations ou les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques cherchent à gratter un peu de territoire et imposer le christianisme partout en Asie. Les Japonais ne l’entendent pas de cette oreille et décident d’appliquer la torture suivie de la peine de mort pour tout ceux pratiquant et voulant pratiquer le Christianisme. Pour être bien sûr d’être tranquille le pays ferme totalement ses frontières et rompt tout contact avec l’extérieur (sauf avec les Chinois et les Néerlandais, faut bien faire tourner le biz quand même)
Pendant deux siècles les Japonais vivent d’amour et de saké frai isolé du reste de la planète et de ses problèmes. Et puis un jour les Etats-Unis ont eu la bonne idée d’envoyer des navires pour bombarder les côtes Japonaises afin de les « bouger » un peu. Progressivement les Japonais côtoient les occidentaux ce qui bouscule profondément leurs traditions. Les guerriers shoguns se voient contraint de laisser leur place à l’empereur
C’est là qu’est né l’empire Meïji qui va moderniser un peu le pays. L’empereur se lance dans une conquête de l’Asie en commençant par les pays voisins. Les Etats-Unis ne voient pas cela d’un très bon œil et tentent de ralentir le plus possible la progression Japonaise mais en vain. Les Etats-Unis commencent en avoir ras la coupe et décident de proclamer un embargo pétrolier ou les Britanniques et les Pays Bas les rejoignent.
Bientôt a court de ressources précieuses les Japonais décident d’agir en bombardant la base militaire Américaine de Pearl Harbor et pour bien enfoncer le clou d’attaquer Hong Kong et la Malaisie ce qui eut pour conséquence l’entrée en guerre des Etats Unis au côté des alliés et du Japon du côté de l’Axe durant la seconde guerre mondiale
En 1945 les Etats-Unis de Truman lancent deux bombes atomiques : Hiroshima et Nagasaki ce qui entraina la capitulation des Nippons et peu après la fin de la guerre. Le général Mac Arthur débarque avec ses collègues et restent quelques années sur le territoire pour imposer la démocratie bien que le pays reste une monarchie.
Aujourd’hui le Japon coule des jours heureux dans son archipel. L’empereur est toujours sur pied mais joui aujourd’hui d’un statut uniquement symbolique puisque le pays est gouverné par une monarchie parlementaire.
Aux prémices de notre motivation nous étions déterminés à faire un périple Tokyo-Osaka-Kyoto et puis en fait non (mais on aurait dû, si j’ai un conseil à vous donner c’est de le faire).
On s’est réveillés le matin comme des lotus en éclosion prêt à crapahuter à travers la ville. Le petit déjeuné chez Kikka était excellent, on a mangé des onigris avec une soupe miso et une petite salade façon Jap’ tout en fraicheur.
On s’est ensuite mis en route pour le quartier Akihabara à deux pas de chez nous, repaire des geeks mangas. Comme je trainais deux grands gamins avec moi on a dû faire un stop par les nombreux buildings dédiés entièrement aux jeux d’arcades. Impressionnants de voir comme les Japonais kiffent se taper quelques parties avant d’aller bosser. C’est un joyeux bazar où tout le monde fume, parle fort avec le bruit incessant des machines et des jeux vidéo. On a fait un stop sur un stand de jeu, j’ignore son nom mais vous voyez forcement de quoi je parle : ces machines remplies de jouets qu’il faut saisir avec un crochet métallique truqué. Ces machines c’est un peu comme si elles affichaient un énorme panneau : « machine à pigeon » du coup on a dû s’y arrêter car il y avait la figurine du héro machin truc de One pièce que Mathieu adore. Les garçons ont dû facile y passer 15 balles (bon j’avoue moi aussi j’y suis allée de mes petites pièces) pour au final se rendre compte que ces jeux c’est vraiment du FAKE. Comme on avait déjà dépensé pas mal de thunes dans une figurine que l’on n’a finalement pas eue, Mathieu s’est dit qu’on allait l’acheter directement dans une boutique (ahah les garçons on ne comprendra jamais leur raisonnement), on a donc « shoppé » à travers toutes les boutiques mangas du quartier. On s’est introduit dans un building ou la boutique semblait innocente en apparence mais passée le deuxième étage : mes aïeux ! Un immeuble de sex shop comme j’en ai rarement vu dans ma vie. Je dis pas que je suis une grande connaisseuse en la matière mais il semblerait que les Japonais ont beaucoup de choses à nous apprendre ;)
La culture ça nous a bien creusé l’estomac du coup on s’est sustenté dans un restaurant de Ramen. On a vraiment bien mangé, tellement bien que ça nous a donné assez de motivation pour marcher jusqu’au parc Ueno.
Et c’est là qu’on va parler de mon premier coup de cœur du séjour. Le parc Ueno situé à Ueno lui-même faisait figure de repaire pour les derniers Samouraïs (guerriers) qui tentaient tant bien que mal de reprendre le dessus sur les Shoguns (empereurs). En arrivant on a vu une foule dense amassée sous les cerisiers, Iphone X dégainé pour prendre les p’tites fleurs sous tout leurs angles. Tous les Tokyoïtes s’étaient rassemblés pour fêter l’Hanami : il s’agit de se rendre au parc pour pique-niquer afin d’apprécier la floraison des sakura. Les petits stands se sont donc installés un peu de partout pour proposer des petites douceurs que les Japonais apprécient sur de grandes bâches en plastique (désolé le romantisme de la belle nappe à carreau c’est terminé).
On s’est donc laissé transporter par le flot de gens et de senteurs de Yakitori jusqu’au temple Toshogu (en chemin vous pourrez toucher des yeux la grande pagode, vous verrez c’est très beau). Malgré la foule le lieu respire la sérénité et la paix. Ça donne presque envie de prendre un râteau et de ratisser un jardin zen. A l’entrée du temple vous pouvez admirer sur votre gauche des Temizu-ya, des bassins en pierre remplis d’eau. Le but du jeu c’est de prendre un Hishaku, grosse cuillère en bois et de se rincer les mains avec avant de faire un petit bain de bouche et voila vous êtes purifié vous pouvez prier. Évidemment avec 8 degrés la question de se purifier avec de l’eau glacée ne se pose même pas mais moi je prie quand même (#badgirl). Pour cela vous pouvez joindre vos deux mains devant votre divinité préférée ou sinon plus sympa : les « Ema » petits écriteaux de bois ou vous pouvez écrire tous vos souhaits d’une plume sensible.
Comme les prières c’est fatiguant on a fait une petite pause dans le traditionnel Starbucks-tour-du-monde oblige. Désolée pour la référence mais ce Starbucks c’est vraiment le plus beau du monde que l’on ait fait. Boire son Chai green Tea latte face au magnifique bassin Shinobazu c’est un instant rare de plaisir.
Aux premières lueurs du crépuscule nous avons levé les voiles pour rejoindre notre auberge, se saper comme jamais et aller diner.
Non loin de notre hôtel, on a découvert un petit Japonais qui marquera culinairement le séjour. De l’extérieur c’est une petite échoppe tenue par une vieille dame et son mari. Quand elle nous a vu arriver on a clairement pu lire dans ses yeux « oh mon dieu des étrangers, c’est le moment de vendre du rêve ». Elle nous a installé au comptoir où son mari a fait péter le bandana, sorti les grands couteaux et nous a offert toute l’étendue de son talent en guise de spectacle. A coté de nous, deux Japonais décompressent à l’alcool de riz. Ils nous demandent d’où l’on vient, on leur dit qu’on est Français, ils nous répondent que c’est pas grave que l’on peut quand même boire avec eux
Du poisson frai, du riz premium quality, des ingrédients triés sur le volet, bref une merveille ! En matière de sushis on a frôlé la perfection ce qui m’a presque fait oublier le Wasabi Bambou de Thionville, c’est dire ! On a vraiment passé un bon moment