Je me réveille au petit matin et j’ai super bien dormi. Mon imminente mort semble loin derrière moi et je m’apprête à vivre le grand frisson aux Batu Caves.
En chemin je m’arrête dans le quartier de Chow kit, qui parait-il n’est pas des plus sains. L’endroit me semble pourtant bien sympathique et je décide de prendre le petit déjeuné chez Teh Tarik Place. Les hommes et les femmes tout de voile vêtus me regarde étrangement mais peu m’importe puisque la faim vaut tous les regards malveillants du monde. Je goute donc au Roti Canai, spécialité Indo-Malaisienne, un hybride entre le cheese naan et la crêpe Suzette servi avec différentes sauces.
Vient ensuite le moment de prendre le Kmuter qui te pose directement devant les caves. Dans le train je recommence à me sentir de nouveau mal et manque de tomber dans les pommes. Heureusement l’air frais des 35 degrés à 150% d’humidité me redonnent un coup de fouet.
En moins d’un quart d’heure de train on se retrouve projetés dans la nature luxuriante de la Malaisie. En brebis galeuse qui se respecte je décide de prendre le chemin inverse à celui de la foule ce qui me conduit à une grotte des plus insolites. A l’intérieur se trouve le sanctuaire du temple Ramayana avec à son entrée la statue d’Hanuman.
Cette découverte fut tout à fait fortuite puisque par la suite j’apprendrais que cette grotte met en scène l’histoire de Rama avec des mannequins plus vrai que nature.
Bref après cette sympathique épopée il était temps de rejoindre les caves qui étaient déjà noir de monde pour un lundi matin.
Encore une fois la Malaisie ne m’a pas déçue, au pied de ces collines de calcaire se dresse une immense statue de Murugan (Dieu de la guerre) qui fait face à un escalier coloré de 272 marches.
L’ascension est un peu raide mais vaut vraiment le détour grâce aux dizaines de macaques crabiers qui viennent saluer (ou voler) les touristes. J’ai pu assister à un instant cute entre une maman singe et son petit à seulement un sandwich Subway de moi. Des instants inoubliables…
Après avoir bien craché mes poumons, le haut des escaliers offre une chouette vue mais pas non plus la plus ouf de la planète. En revanche on pénètre par la suite dans une grotte d’une immensité incroyable ou l’on peut admirer des édifices et représentations religieuses. Enfin l’épopée se termine en haut d’un aven ou trône un temple. Un point de vue absolument incroyable.
Comme le site est relativement petit et que j’ai loupé une demie journée de visite à cause de mes délires hypocondriaques je décide de rattraper le coup au Butterfly Park que l’Irakien m’avait fortement conseillé.
Non loin du KL Sentral (station Kuala Lumpur), là encore cet endroit est une surprise inexplicable.
Après avoir monté une petite colline (qui donne une belle vue) l’entrée des différents parcs se trouve assez facilement.
Je décide avant toute chose de me poser au Horn Hill, un restaurant que j’avais déjà repéré. Comme je suis fidèle à ma Thaïlande j’opte pour un Pad Thai qui me ramène au pays. La terrasse est premium qui donne sur le parc aux oiseaux et vous avez un toucan qui est là pour vous tenir compagnie.
Comme 9 mois dans l’année dans les alentours de 16h en Asie du Sud-Est il pleut à torrent, mes plans sont légèrement tombés à l’eau (blague asiatique)
L’heure tourne donc je décide d’aller acheter un poncho d’une grâce sans nom et me met en route pour le parc des papillons. L’entrée se monnaie 20 balles (= 1 mois de course pour un Malais) et la nénette me conseille de ne pas y aller étant donné la pluie.
Je suis déçue mais tant pis je décide de rentrer à pied pour admirer le magnifique panorama de la butte.
Le soir je décide d’aller manger un bout dehors mais seule, dans la nuit, à Kuala Lumpur ce n’est pas forcément un plan safe. Je pense que c'est l'unique moment du séjour où en tant que femme seule, je ne me suis pas sentie très à l'aise.