Carnet de voyage

Hong Kong

Hong Kong en 4 jours
Du 11 au 14 novembre 2018
4 jours
Partager ce carnet de voyage
1


Comme j’affectionne particulièrement les grandes villes, il était évident que je vienne fouler le sol de Hong Kong au moins une fois dans ma vie. Située a un épisode du Seigneur des Anneaux de la Thaïlande, c’était le moment ou jamais de découvrir le « port au parfum ».

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Hong Kong n'est pas vraiment un pays mais une région faisant partie de la Chine avec un statut bien particulier qui leur permette de jouir d’une totale indépendance. Il n'est donc pas surprenant de découvrir un "pays" ultra libéral, gouverné par une politique multipartiste, avec une monnaie, un drapeau et une hymne différente de leur parents chinois.

Bordée par la mer de Chine Méridionale, le territoire compte 7 millions de chanceux.

Hong Kong, région avec l’espérance de vie la plus élevée au monde ce qui est une très bonne nouvelle pour moi

Il y’a fort fort lointain Hong Kong était une région très peu habitée ou l’on y croisait uniquement des pécheurs de cat Fish. Cette région fit parti de la Chine de la dynastie Qin à la dynastie Qing. Jusque-là tout va bien mais c’était sans compter la guerre de l’opium qui a profondément changé l’histoire de la Chine et qui a pu permettre l’existence de cette ville hors norme

Dans les années 1500 les Européens commencent à se poser OKLM sur le continent asiatique. On retrouve les Portugais à Macao, les Espagnols aux Philippines, les Hollandais en Malaisie/Indonésie et puis comme toujours Les Britanniques qui essaient de creuser leur trou. A l’époque la Chine c’est un peu le Lazada de la planète puisqu’elle possède une multitude de richesse (soie, coton, thé, Iphone X etc.) et donc commerce avec un peu toutes les colonies.

Seulement sous le règne Qianlong le pays se ferme complètement au monde extérieur afin de préserver sa culture et ses traditions. La souveraineté fait en sorte que les Chinois n’aient aucun contact avec les étrangers et ces derniers on interdiction d’apprendre le Chinois et sont totalement exclus de la société. Seul le port de Canton, alors tout proche de Hong Kong, reste ouvert pour les échanges commerciaux. Les Portugais, Espagnol et Hollandais souffrent peu de cette fermeture avec la Chine puisqu’ils puisent leurs richesses dans leurs colonies. En revanche ça sent le durian pour les Britanniques qui ont peu de colonies et maman Vicky qui veut mettre un peu de vergeoise dans son thé Earl Grey.

Les Anglais tentent une négociation de troc de marchandises avec les Chinois qu’ils refusent puisqu’ils ont déjà tout. Alors les anglais trouvent une formidable parade contre l’offensive Chinoise : les coquelicots. Ou plus exactement, l’opium. Drogue en vogue et extrêmement lucrative les Anglais parviennent à vendre leurs marchandises aux fonctionnaires Chinois corrompus.

Contrarié de voir que son pays finit quand même par commercer avec les étrangers, Qianglong décide d’interdire ce produit sur le sol Chinois ce qui provoque une escalade de tension entre les deux pays

Les britanniques débarquent alors sur l’ile de Hong Kong pour faire la peau aux Chinois. Comme ces derniers ne s’attendaient pas à retournement de situation pareille, les anglais ont assez facilement dominé le game et surtout ils ont réussi à imposer le redoutable traité de Nankin. La Chine a dû alors racheter Canton (qui revient un peu au même que de racheter un vélo à la personne qui te l'a volé), reprendre les activités commerciales extérieures mais aussi et surtout la cession du territoire de Hong Kong !

A cette époque Hong Kong représentait uniquement une partie de Kowloon et l’Ile de Hong Kong (cédés à vie aux anglais) et à l’issue de la seconde guerre de l’opium les Britanniques réussirent à signer la convention pour l’extension du territoire de Hong Kong. Et c’est là qu’il va y voir un caillou dans le chausson : la convention cède les nouveaux territoires pour une durée de 99 ans seulement. Ce qui est un peu con car lorsque le bail arrivera à son terme la partie anglosaxonne se retrouvera enclavée dans le territoire Chinois. Je vous laisse imaginer la complication administrative pour aller boire une Tsing Tao dans la rue d’en face… Matures, les anglais finissent par rétrocéder l’entièreté de Hong Kong en 1997 qui redeviendra alors Chinoise en 2047.

Une petite carte comme à l’école 
2

Me voici arrivée sur le sol Hong Kongais après 3h de vol et un accoudoir en moins. Je débarque sur l’Ile de Lantau, je sais qu’il y’a un beau Bouddha à voir mais je n'ai pas vraiment de temps alors je m’engouffre dans le airport express direction Kowloon. Encore une fois j’ai flairé le bon coup (Bac +3 booking) en prenant une chambre pas chère et en plein cœur du quartier Jordaan. Que tout ceux qui pensent que les Hong Kongais vivent dans des cages de 3m2 ont raison. Je suis accueillie par une locale très sympathique qui me conduit à ma chambre, certes petite mais je commence à prendre goût aux capsules.

Le vrai luxe c’est de pouvoir faire caca en prenant sa douche  

Voyager c’est bien mais manger c’est mieux c’est pourquoi je me mets en route en quête de Dim Sum. Pour apporter un peu de fraicheur à mon épopée je décide de ne rien prévoir et vous savez quoi ? Et bien il faut TOUJOURS prévoir. Impossible de trouver un restaurant, soit c'est plein, soit c'est fermé, soit c'est crade (j’ai beau manger thaï 365 jours dans l’année j’ai mes limites). Comme j’ai vraiment faim je mets mon exigence culinaire de côté et finit dans un fastfood chinois ou je mangerais le pire curry de ma vie.

Aller une ptite vue sur le quartier pour se changer les idées  

Passons à autre chose, je me dirige en direction du temple Wong Tai Sin en faisant un crochet d’abord au marché aux poissons. Que dire sans mauvais jeu de mot que c’est un véritable flop… J'invite tout le monde à aller voir celui de Bangkok

J’arrive enfin au temple Wong Tai Sin, qui m’offre ce que je suis venue chercher : du calme, de la tradition, des beaux paysages. Ce temple est très célèbre, il a été conçu par le brave Leung Renyan qui vivait à l’époque à Wan Chai (Central). Il a ouvert une herboristerie et au fond de sa boutique a installé un petit autel pour prier au plus grand des calmes. Ses clients avaient l’habitude de décrocher une petite prière en venant acheter leur verveine au tilleul et son échoppe connu un succès grandissant. Et puis un jour, pas de chance, son magasin fut détruit par un incendie. De là le petit Leung, qui a certainement abusé sur l’opium, a vu apparaitre une divinité chinoise : le grand Immortel Wong qui lui a ordonné de reconstruire son autel. Du coup Leung se mit à l’œuvre avec un cahier des charges bien spécifique. Pour une raison que j’ignore (surement encore l’opium) il a dû marcher 3000 pas en partant de la jetée de Kowloon en direction du nord ce qui est absolument véridique puisque j’ai moi-même compté (#mytho). En arrivant il a planté un morceau de bambou et s’est laissé guider par Wong pour les plans du site et surtout pour la date de construction (attention chez les Bouddhistes ne pas suivre le calendrier c’est pire que casser le miroir de mamie)

Depuis ce temple est un lieu incontournable car parait-il, réaliserais tous les vœux…

N’est ce pas un bel endroit pour demander à Dieu les numéros gagnants de la loterie ? 

Comme moi je crois à tous ces trucs je prends 5 minutes pour observer les fidèles et copie le même rituel. Le but du jeu c’est de prendre 9 bâtons d’encens en sachant que le chiffre 9 correspond à l’éternité, qui correspondrait à l’immortel Wang (information soutirée depuis ma propre analyse et qui n’engage que moi) et ensuite de prier trois fois devant trois divinités différentes avant de planter gracieusement ces 9 bâtons dans le sable devant l’autel principal.

Devant ce spectacle bucolique quelques locaux, agenouillés par terre, secouent des tubes en bambou indéfiniment. Évidemment je veux faire pareil, la dame de l’accueil me donne gracieusement un tube et m’explique qu’il faut le secouer jusqu'à ce qu’un des bâtonnets à l’intérieur tombe. Sur chaque bâtonnet un numéro est inscrit : c’est celui de ton destin. Moi je suis tombé sur le chiffre 97. Normalement après ça il faut aller voir une diseuse de bonne aventure avec ton bâtonnet et elle est censée te donner la signification de ce chiffre mais comme vous le savez je suis une radine alors j’ai fait ma propre analyse sur internet. Je me suis donc fiée à la numérologie chinoise : le 9 signifie santé et longévité le 7 signifie confiance et sécurité donc 97 = assurance d’être en bonne santé et vivre longtemps (c’est tout ce que je voulais entendre merci). Quand j’ai eu fini de prier 23 fois et que les petits bâtonnets en bambou m’ont réconforté quant à mon avenir j’ai fait une petite retraite chill dans les jardins du temple. En partant j’ai fait un check au dragon qui trône à l’entrée pour me porter chance et je me suis acheté quelques amulettes pour la santé et la sécurité au cas ou j’aurais encore des doutes.

Comme j’ai les jambes fracassées je décide de faire un petit truc soft le soir, entre autres le Temple Street situé juste en bas de mon auberge. Mondialement connu c’est the place to be pour acheter du made in China, du jade en plastique et se faire lire les lignes de la main pour 50 euros. Il a fait figure de décor pour de nombreux films alors j’y vois la une formidable opportunité de capturer de beaux clichés

Alors soit je ne suis pas allée dans la bonne rue, soit j'ai vraiment pas du tout aimé ce marché :/ L'ambiance n'est pas ouf, il n'y a pas tant de néon lumineux que Instagram pourrait nous le faire croire et la marchandise vendue n'est pas exceptionnelle. Pour sauver ma soirée je me dis que je vais prendre la route direction le port pour voir les beaux buildings s’illuminer de nuit. Tout les soirs 20h pétante, un festival de lumière vient animer la ville. Mais il y a trop de monde et impossible de se frayer un petit espace ne serait-ce que pour prendre une photo pour dire « j’y étais ».

Perte de temp(le) street 

Je rentre finalement me coucher et je vous avoue qu’à ce moment-là je me suis dit : « C’est ça Hong Kong ? »

3

Le jour se lève, je suis en pleine forme et je décide de donner une seconde chance à cette ville de tous les contrastes. Je me lance en direction du fameux Victoria Peak même si en chemin ça me soule déjà d'aller dans un endroit ultra touristique et de payer mon billet 80 balles. Au final il n’y a pas grand monde et le billet ne coute pas si cher que ça ce qui me fait décrocher un sourire. En attendant le tramway un Canadien vient me tailler une bavette, il me parle de son pays, de ses paysages, de sa douceur de vivre etc. Du coup impossible de vous donner des informations sur le tramway en revanche si vous voulez en savoir plus sur Toronto n’hésitez pas.

La montée n’a pas été un instant de féerie pour moi, entre les gens qui se montent dessus pour prendre une photo et le canadien qui m’explique l’importance d’utiliser du cheddar et non de la mimolette dans la recette de la poutine je n’y vois quasiment rien.

Mais très vite ma frustration est balayée par un sentiment immense et indescriptible une fois face à ce spectacle. Il y a 3 vues dans ma vie qui m’ont mis dans un état second : le grand Canyon, Pamukale et le Peak. La vue est tout simplement époustouflante, ça en est presque happant

Town versus wild 

Je décide de m’éloigner de la foule pour respirer un peu d’air et prendre des selfies de bombasses. A même pas 100 mètres plus loin il n’y a plus personne, je suis seule dans ce sentier et la vue est toujours un peu plus incroyable.

Après un bon 8km de marche il est temps d’aller faire une pause. Et quoi de mieux pour requinquer un corps meurtri qu’une soupe de serpent ? Les meilleures de la ville se font chez She Wong Lam depuis plus d’un siècle. En arrivant le papi flaire la bonne touriste européenne en mal de sensation et me traine de force à l’intérieur de son échoppe. Seule occidentale dans le restaurant, je me sens trop badass. Papi me sert une soupe gluante mais fort appétissante accompagnée de chips de peau de serpent.

Miam miam  

Après avoir fait le plein de protéine je me mets en route pour découvrir le fameux quartier de Central. Et là c’est le coup de foudre ! Comment décrire ce lieu qui évoque à la fois New York, Paris, Londres, Pékin, Bangkok etc. Des buildings à s’en faire mal au cou, des hommes d’affaires étriqués dans leur costard à 3000 balles font leur marché dans des stands planqués entre deux buildings. Ça bouge, c’est vivant, ça bouillonne et je me laisse transporter par ce flot frénétique. A deux pas de là se trouve un parc animalier ou l’on plonge dans une nature luxuriante, toujours en plein milieu des buildings.

Je prends le temps de flâner, de scruter les singes, d’apprécier l’air frai des 25 degrés, le chant des oiseaux bien loin du bruit du trafic. En chemin je fais un crochet à la cathédrale de St John puisqu’une petite prière n’est jamais de trop. Son architecture néogothique se mêle avec les buildings ultra modernes de Central.

Le soir je décide de passer la soirée aux alentours du Pier non loin de Central pour admirer les beaux buildings de nuit et la symphonie des lumières. Je me tape un petit burger au calme chez Shake Shack avec vue sur mer avant de m’écrouler comme une masse.

L’heure de la réconciliation entre moi et HK 
4

La journée est consacrée à quelque chose de plus authentique et naturel. Cette fois je prend la route en direction de l’Est de l’Ile de Hong Kong jusqu'à Montane Mansion. Ici se trouve le très célèbre bâtiment Yick Cheong building photographié un milliard de fois

Le quartier est authentique et au strict opposé de ce que l’on peut trouver à l’Ouest de l’ile. C’est ça la magie de Hong Kong. A Shau Kei wan je prend le bus qui est censé me conduire sur le Mont Shek O. Apparemment tout le monde a eu la même idée que moi aujourd’hui … L’ascension sur le mont se fait non sans sueur froide, les routes sont étroites formant un dédale de lacets ou tout le monde se prend pour Dominic Toretto. Mon GPS m’indique qu’il faut s’arrêter au prochain arrêt pour commencer l’ascension du Dragon’s back. Tout le monde me dit de ne pas descendre mais comme toujours je n’en fais qu’à ma tête et me retrouve perdue et seule au milieu de nulle part. Comme il est impossible de rejoindre l’itinéraire à pied je me mets à faire du stop, lorsqu’une camionnette me récolte au passage. Là je me retrouve avec les locaux, fini le bus touristique, climatisé avec le wifi et conduite en détente. Une fois de plus un accoudoir a péri sous mon passage.

Ce petit chemin qui sent la noisette 

Arrivée a l’entrée du trail je respire enfin l’air pur. L’ascension est douce et donne une vue absolument spectaculaire de l’ile. Malgré le vent fort, l’ile est cernée par une brume légère ce qui lui donne un air hyper bucolique. Ici finit les buildings, nous avons le droit à des plaines verdoyantes, des cottages, des plages de sables fins. Encore un paysage plein de nouveaux contrastes.

L’iphone 6 fait ce qu’il peut pour retranscrire toute la beauté du lieu  

La descente se fait dans le calme, tutoyant la jungle, la forêt et les sources d’eau cristalline.

Le soir je décide cette fois de faire un tour de l’autre cote du Pier, coté continent sur le Kowloon Pier. Le soleil se couche doucement sur le centre culturel, le musée de l’espace et la tour de l’horloge. Ce magnifique édifice datant de l’époque coloniale a été importé depuis la grande Bretagne peu après la première guerre mondiale. Cette tour faisait partie de la gare reliant Kowloon à Canton. Aujourd’hui la gare n’existe plus mais la Clock Tower reste une figure emblématique de la ville.

Je décide de me poser tranquilou sur le Pier pour déguster un pasteis de Nata, très populaire ici puisqu’il a été importé par les Portugais à Macao.

Je continue ma balade à l’intérieur de Tsim Sha Tsui avant de découvrir le magnifique centre commercial de 1881 Héritage. L’endroit s’est paré de toute les décorations de Noël dans une féerie qui replongerait n’importe quel quidam en enfance. Je n’ai définitivement pas l’impression d’être en Asie mais plutôt dans un New York bouillonnant d’écrans publicitaires lumineux, de gens pressés et de klaxons en tout genre.

New York ? Lisbonne? Hong Kong ? On sait pas trop  

Comme j’ai eu un kiff monstre pour central je décide d’y retourner pour déguster enfin des Dim Sum. Pour l’occasion je décide de faire la traversée en Ferry, une magnifique aubaine puisque c’est trois fois moins cher que le métro et qu’on a l’occasion d’admirer la baie illuminée aux senteurs iodées.

Pour déguster des Dim Sum à la bien je me laisse entrainer chez Social Place, lieu réputé pour ce genre de mets. Situé juste à côté de la magnifique tour The Center je galère quand même à trouver le lieu vu qu’encore une fois, tout est en hauteur. Arrivée sur place l’ambiance est déjà chaleureuse, on m’installe au bar qui me donne l’occasion d’admirer toute la maitrise des cuisiniers. Les Dim Sum sont un enchantement, chaque bouchée vous transporte au confins de l’Asie (j’aurais pu être rédactrice chez National Geo nan ?). Bref si vous voulez goûter des Dim Sum, des vrais, allez chez SP.

En rentrant je décide de retourner au Temple street market en guise de balade digestive pour m’assurer une dernière fois que ce marché est bien pourri. Et oui ça l’est.

5

Dernier jour à Hong Kong et déjà la nostalgie me gagne. Je traine un peu au lit histoire de m’imprégner une dernière fois des lieux. Je quitte le quartier de Jordaan pour rejoindre la partie Est de Tsim Sha Tsui. Comme j’ai fait des Dim Sum une institution dans ma vie je dégote un petit restaurant non loin du port. C’est tellement bon que j’en mange presque à en devenir malade. En me dirigeant vers l’avenue of stars je mesure toute l’étendue de mon orgie alimentaire. Je m’allonge en plein milieu de la place dédiée aux stars de cinéma en cherchant désespérément un coin pour vomir. Evidemment le lieu est propice aux touristes et je sens déjà l’incident diplomatique si je me risque à gerber sur la plaque érigée en l’honneur de Bruce Lee (qui d’ailleurs est natif de Hong Kong, petit point culture au passage). Une petite heure après ça va mieux et du coup je suis en grande forme. Comme mon avion est à 20h, je décide, encore une fois, d’aller à Central pour flâner.

18h me voila dans le train du retour, la nostalgie s’empare déjà de moi, je mets un point d’honneur à ne pas retourner aux endroits que j’ai déjà visité, mais je crois que Hong Kong va échapper à la règle.

Je t’aime si fort HK