Carnet de voyage

Sur la piste des Incas

11 étapes
14 commentaires
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C'est Jérôme, mon professeur de karaté contact à Mayenne, qui nous a proposé de partager notre voyage au Pérou avec nos amis du club de karaté. Et à chaque étape franchie une ceinture accrochée. Yoi !
Août 2017
23 jours
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Après 11h 35 de vol, nous sommes arrivés à Lima sous un ciel couvert, mais avec une température agréable de 19 degrés. Un dîner au poulet grillé (pollo a la braza), et à la boisson locale (inca kola ), une nuit de repos et nous partons pour Cuzco, la capitale Inca .

Cuzco, "le nombril du monde, nous sommes à 3300 M d'altitude, et bien cela se sent, monter les escaliers nous essouffle. Un clin d'oeil au club de karaté de Mayenne, les cross feet vont nous aider à supporter l'altitude. ..merci Jérôme


L'art Inca
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Notre treck est prévu pour dimanche. Aujourd'hui, nous partons pour Ollantaytambo, village de 2 000 habitants. Celui ci a été témoin de batailles sanglantes entre incas et espagnols

Comme prévu c'est sur le site de pisac, à 3 346 m que nous accrochons la première ceinture blanche, puisque nous sommes au début de notre périple, c'est un ancien site incas dédié et c'est surprenant, à cette altitude , en partie à l'agriculture.

Puis nous nous dirigeons au salines de maras: le sel étant utilisé autrefois comme monnaie de paiement, d'où le mot salaire. A très vite !

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Notre but : le site du machu picchu par la vallée sacrée des incas. 4 jours de marche.

1er jour . Nous y sommes. Nous démarrons au km 82 à 2 500 M , nous longeons la rivière urubamba, et quelques exploitations agricoles très rustiques. Puis nous attaquons notre montée vers notre premier campement Wayllabamba à 3300 M d'altitude. Là, nos porteurs nous ont installé nos toiles de tente ,

Malgré des conditions spartiates, le repas est copieux. Le debriefing nous annonce que demain, nous aurons 2 cols à franchir. Un, à 4200 M, puis un autre à 3960 M. Dans quelle galère ai-je embarqué ma femme et ma fille !


2ème jour. La journée la plus difficile du treck, avec en ligne de mire le col de Warmiwanusca à 4 200m, mirador privilégié sur le nevado Veronica (5 822m)

Ça y est, nous sommes dans le dur. L'altitude fait que chaque pas est difficile. Plus personne ne parle. Nous sommes concentrés sur notre respiration, c'est dur et puis çà y est : nous y sommes 4 200m . Notre guide verse une goutte de vin sur la montagne pour la remercier. Et nous en bons français, nous chantons :"boire un petit coup ".

Puis vient la descente, Jenny est prise du mal des montagnes, qui va durer le temps de la descente, à midi, notre guide lui donne une tisane au céleri.

2ème col 3 956 M , curieusement, nous le franchissons plus facilement. Nouvelle descente vers le camp de base, qui se trouve sur un plateau avec une vue magnifique sur les montagnes péruviennes . Nous dormons à 3 680m, usés mais heureux d'avoir réussi à franchir ces deux cols. Ah ! petit clin d'oeil aux karaté clubs. On a accroché la ceinture jaune au sommet .


3ème jour : 1000 M de descente dans un cadre idyllique, la forêt semi tropicale , orchidées, fougères, bambous. ..on s' attend à voir tarzan, sur sa liane.

Nous nous arrêtons sur des terrasses agricoles incas. Nous faisons halte sur le site de Sayacmarca "la ville suspendue" composée de ruelles et terrasses puis Phuyupatamarca "la ville au dessus des nuages " et nous arrivons au camp. La toilette se fait avec un robinet d'eau froide, les sanitaires...on en parle même pas


4ème jour : lever à 3h du matin car les porteurs doivent rentrer rapidement chez eux. Nous, nous attendons 2 heures assis sur un banc que l'entrée du site s'ouvre, puis nous partons pour une heure et demie de marche, et là nous arrivons à la sun gate, porte du soleil où nous apercevons pour la première fois notre but : le Machu Picchu (2 400m)...

Nous restons quelques minutes à admirer le levé du soleil sur le site et fêtons notre ascension avec une gorgée d'abricotine montée jusque ici par un ami. Nous débutons ensuite la descente jusqu'au site tant attendu.

Magnifique, tous les efforts des 4 jours sont récompensés , il n'y a pas de mots pour décrire ce magnifique site. la civilisation Inca était maître de la géométrie ; ah petite indication : inca veut dire : "aime le monde " c'est à dire, pour notre guide, respecte le monde dans lequel tu vis et remercie la Terre pour ce qu'elle t'offre.

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Nous prenons un bus à 7 heures, direction puno, sur le bord du lac titicaca, le lac le plus haut du monde à 3 827m d'altitude . Nous comptons 10 heures de bus. Cette route est appelée "la ruta del sol" la route du soleil, de fait : grand soleil pour notre parcours.

1er arrêt : l'église de Andahuaylillas. Les églises sont belles , un peu "rococo "


2ème arrêt : Raqchi (3 450 m) village Inca avec le temple inca le plus important du Pérou

3ème arrêt : Sicuani (3 540 m) pour manger

4ème arrêt : La Raya (4 335m) ici la nuit il fait -25 degré, nous sommes sur les altiplanos . Les agriculteurs y cultivent des pommes de terre, du quinoa et élèvent les alpagas pour leur viande et leur laine . Les maisons sont faites avec la terre du pays, on en fait des briques qu'on laisse sécher.

Petit intermède péruvien, les professeurs des écoles et autres fonctionnaires estiment qu'ils sont mal payés et donc ils ont barrés la route du prochain village. Pas de problème, notre bus prend une piste dans la Pampa (sans commentaire )

5ème arrêt : Pucara (3 900m) visite du complexe archéologique de Kalassaya

Arrivée à Puno après une traversée dans de magnifiques paysages andins. Un petit coucou à la femme de Sylvain, qui se reconnaîtra, et dont le rêve est de venir au Pérou, j'espère vous faire voyager un peu.

A au fait, on a fini par un repas au cochon dinde, regardez la photo, on lui voit bien la tête.

Urubamba qui se jette dans l'Amazonie
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Le lac titicaca signifie : la roche du puma, il fait 160 km de long sur 60 km de large, et 260 m de profondeur. C'est le plus haut lac du monde, à 3 810 m d'altitude.

Nous commençons notre visite avec Joël, un indien qui vit sur une des îles et qui nous explique que c'est en amenant de la tourbe et en y posant des roseaux qu'ils construisent leur lieu d'habitation. (Voir photos )

Puis nous nous dirigeons vers l'île d'Amantanie où nous allons passer une nuit chez Valantina , une autochtone. Les habitants du village sont en fête et nous en profitons pour voir les costumes locaux, puis repas : pommes de terre, oqua et galette de fromage, le lieu est modeste mais on si sent bien. Valentina nous emmène dans une petite salle où les habitants de la communauté nous ont organisé "un bal populaire ".

Les habitants des îles du lac vivent de cultures vivrières : patates, fèves, oqua, quinoa, de poissons (truites...) et du tourisme.

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Nous partons de Puno pour Copacabana, soit 3 heures de bus, mais c'est sans compter sur les imprévus péruviens. Au bout d'une demi heure, le bus n'a plus de boîte de vitesse. Nous profitons de cette heure, pour visiter un marché local.

Le passage de la frontière est folklorique, des files de voitures, sont en attente dans la poussière parmi des commerçants ambulants, nous descendons du bus pour vérification de nos passeports. Cela ressemble aux passages de frontières que l'on voit à la télé au Moyen-Orient

Puis nous arrivons à Copacabana (3 810m)qui est un agréable petit centre de villégiature au bord du lac titicaca. C'est devenu un centre religieux où se mélange la croyance catholique et les croyances amérindiennes.

Ici les voitures viennent se faire baptiser par un prêtre en chapeau, cela donne lieu à des scènes insolites. D'abord la voiture, entourée de la famille est baptisée à la bière. Puis on lui jette des confettis et ensuite les hommes font péter des pétards autour. Enfin ce qu'il reste de bières est bu par les hommes. Cette coutume permet de maintenir en bonne santé, la voiture et la famille.

Les températures font des écarts importants, nous pouvons aller de -5 degré la nuit à 18 degrés le jour, mais avec une sensation de chaleur, car depuis que nous sommes partis, nous n'avons pas eu une goutte d'eau, et à ces altitudes, chapeau et crème solaire sont de rigueur. La nuit ou lors d'un effort dans la journée nous sommes tout de suite essoufflé.

Nous allons d'ailleurs faire un effort en montant 4 090 m vers un lieu de pèlerinage, demain retour à Puno, puis direction le canyon de Colca pour voir les Condors



Couleurs locales
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Lever à 5 heures, départ à 6 heures. Encore 2 jours en altitude, puis nous retrouverons des altitudes plus raisonnables (2 300). Patrice, mon ami , à les mêmes symptômes que moi, la nuit, nous nous réveillons vers 3 heures et nous passons le reste de la nuit à chercher notre respiration. C'est bien de pouvoir partager ses petits désagréments.

En attendant en route pour le Canyon des condors à 3600 m.

1er arrêt : La lagune des flamands roses. Mais aussi des lamas, alpagas.

A 4174 m d'altitude , extraordinaire, les couleurs sont d'une netteté, je ne suis pas peintre mais j'imagine qu'elle plaisir aurait un artiste à peindre ces paysages.

2ème arrêt : La Pampa Canahuas, habitat protégé pour les vicunas, sorte de lama.


Quelle route splendide, à chaque virage son lot de découverte : La Pampa entourée de pics enneigés. Une voie ferrée dans l'immense plaine, qui fait penser à un décor de western. J'embete un lama depuis un moment pour qu'il redresse la tête pour la photo et paf il crache sur Jenny, eh ben ça pu !


Avant dernier arrêt, le col de Patapampa , le top, 4950 m, plus haut que le mont blanc (4807m, nous sommes entourés de mont à plus de 6 000 m et cerise sur le gâteau, nous apercevons les fumées qui sont émis par un volcan.


Nous arrivons à Chivay "Chivay ou Chivay pas, si Chivay tant mieux, si Chivay pas tant pis, on l'emportera pas au paradis ..." chanson de Henri Salvador (pour les plus anciens) , et Étienne ...fallait bien la faire cette blagounnette !!

Ah on arrive à Chivay, et là je te donne dans le mille, c'est la fête de la vierge. Quelle belle journée ! !


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Le canyon de Colca est le 2ème canyon le plus profond du monde : 3182 m au plus profond. Le premier étant toujours au Pérou , près d'Arequipa, le cotahuasi, 3 500 m . Ils sont plus profonds que celui du Colorado.

Nous partons de Chivay, mais petit problème, le bus qui devait nous emmener au canyon est bloqué par une grève des enseignants, à priori le problème n'est pas réglé, cela dure depuis notre arrivée. Nous négocions avec un taxi qui veut bien nous y emmener. Nous sommes accompagné de deux jeunes espagnols.

Et là, c'est folko, le taxi est un peu poussiéreux et il nous demande une avance pour mettre du gaz oil , puis Il s'arrête à nouveau pour regonfler les pneus, enfin on arrive au canyon de Colca après 1h30 de route et pour le modeste prix de 25 euros pour 5 personnes

Clin d'oeil au club de karaté, c'est ici que nous accrochons la ceinture marron.


Après une demi heure d'attente au bord du canyon, et une petite vidéo pour le club de karaté, voici les Condors tant attendus. C'est majestueux, sous le soleil au bord du gouffre, nous sommes comblés. Les oiseaux profitent des courants ascendants qui remontent du canyon pour voler au dessus de nos têtes. Nous sommes entourés de pics avec de la neige et dont bon nombre sont des volcans.

Puis nous partons pour une balade au bord du canyon, à travers les champs en terrasses, où les agriculteurs cultivent de l'orge pour la production de bière locale. Dans beaucoup d' endroits où nous sommes passés, l'agriculture est traditionnelle, le labour se fait avec des chevaux ou des boeufs, le blé est coupé à la faux. L'élevage : quelques poules, deux ou trois cochons, quelques moutons ou vaches. Il s'agit plus d'une culture vivrière. Les maisons, elles, sont faites avec des briques en terre. Le tourisme est partout omniprésent.

Nous marchons 3 heures dans un cadre grandiose. Et nous reprenons un bus local pour un retour à Chivay.

Et là, pour nous détendre nous allons dans les : "agua calientes " ce sont des sources d' eaux chaudes, à la température de plus de 30 degrés. Ce sont des eaux d'origine volcaniques.

Prochaine étape, nous partons demain pour Arequipa, la deuxième ville du pays, pour visites et farniente, nous ne serons plus qu'à

2 800 m d'altitude, avant la cordillère des Andes .

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Vendredi, après 4 heures de bus local nous arrivons à Arequipa .

Et là : farniente au bord de la piscine.

Arequipa, deuxième ville du Pérou, animée de jour comme de nuit est une ville dynamique, moderne et historique. Une grande partie d'Arequipa est construite en pierre de lave blanche : on la surnomme "la ville blanche".


Bon, on est inscrit au patrimoine de l'UNESCO pour le repas du dimanche, cela ne doit pas nous empêcher de goûter à la gastronomie péruvienne . Nous goûtons au "rococo relleno", cela ressemble à un gros poivron fourré à la viande et au riz, piquant mais excellent et au "chupe de camarones, crevettes servies avec du fromage. En fait la cuisine péruvienne est à la hauteur de sa réputation. C'est une des meilleures d'Amérique latine.

Et comme nous sommes en terrasse, dehors, notre gentil serveur nous amène des ponchos pour nous protéger du froid.


Ce matin, nous partons pour visiter le "monasterio de Santa Catalina " . Ici le serment de pauvreté était un voeu pieux , les religieuses avaient leurs servantes, leur propre maison, le monastère est une ville dans la ville. C'est aussi un régal pour le photographe, les couleurs, la flore et l'architecture donne de superbes images.

Puis nous visitons : "la compania " , superbe église avec un cloître qui la jouxte.

Ah oui ! On a fini par le marché local, encore des couleurs et des odeurs : patates, fruits, légumes et moins glamour, des foetus de lamas, ceux -ci sont utilisés comme porte bonheur. Ils sont enterrés dans le jardin en offrande à la pachamama , qui est la déesse terre.

Demain matin, encore une visite assez intrigante, celle d'un musée où se trouve : Juanita, la princesse des glaces, qui est une petite fille de 550 ans, en fait c'est une enfant de 12 ans qui a été sacrifiée par les Incas au Dieu de la montagne et qui a été retrouvée congelée en septembre 1995 au sommet de la montagne .

Demain, lever 4 h30, 1h30 d'avion d'Arequipa vers Lima, puis 7 heures de voiture pour atteindre Yungay, et 2 jours de treck dans la Cordillère blanche, notre ultime étape.

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Apres quelques péripéties pour avoir notre voiture à Lima (en fait, alors que la voiture devait être à l'aéroport, il nous a fallu traverser Lima pour la louer) nous quittons Lima par le nord et tombons tout de suite sur d'immenses dunes de sable, étonnant, nous voilà dans le désert saharien.

Nous parcourons en voiture la vallée :"Callejon de Huaylas ", c'est une des plus belles vallées d'Amérique du Sud, flanquée entre la cordillère blanche et la cordillère noire. Elle fait 160 km de long et 40 km de large.

Nous nous rendons à Yungay, cette ville a subi, en 1970 un tremblement de terre, qui a entraîné la mort de ces 20 000 habitants . Le nouveau village a élu domicile à plusieurs km de l'ancien. Lorsque nous arrivons à Yungay à 2 500 m d'altitude, nous sommes un peu rincés, une bonne nuit et demain un nouveau treck.

Première mise en jambes, la "laguna paron "à 4 155 m d'altitude . Mais avant. Nous devons préparer nos sandwichs. Et là, re marché local, mais local : collants de laine, robe à frou frou, chapeau très haut.

Puis une piste de 32 km , soit 2 heures sur une route sinueuse et cahoteuse, parmi des agriculteurs dont la vie n'a pas changé depuis des siècles et qui vivent dans des habitations précaires. Et enfin 3 heures de treck dans un cadre fabuleux. Un lac aux eaux turquoise, à 4 200 m d'altitude.

Du lac paron, nous avons vu sur plusieurs montagnes à plus de 6 000m et notamment l'Huandoy qui culmine à 6 395m.


Mercredi : avant dernier jour avant de rejoindre Lima, nous nous attaquons à un dernier treck de 7 heures vers la laguna 69


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C'est comme une cerise sur le gâteau, après 25 km de pistes, nous laissons la voiture et attaquons notre ascension. Altitude de départ 3 900 m, altitude arrivée 4 600m : dénivelé 700 m, distance 14 km.

Mise en jambes dans une vallée verdoyante avec un petit ruisseau. Autour de nous que des sommets enneigés de plus de 6 000m, dont l'un deux : l'artesonraju a été pris comme modèle par le studio de cinéma paramount, vous savez la montagne avec les petites étoiles.Et puis des glaciers tout proches.

Après une légère pente, nous entrons dans le vif du sujet , le sentier monte en lacets, autour de nous des cascades . Nous arrivons à une première petite lagune verte, là, pause déjeuner. Puis seconde montée plus raide.

Et enfin, "un petit coin de paradis " : une eau turquoise, dans laquelle on piquerait bien une tête, si elle n'était pas si froide, entourée de glaciers, avec une belle cascade. Un écrin ! !


Et voilà... nous arrivons à la fin de notre trip, il y a une expression en France qui dit :"ce n'est pas le Pérou ", je la comprend mieux, car le Pérou cela se mérite :

Le climat, on passe du chaud au froid, l'altitude, avec les difficultés de respiration au dessus de 3 000 m. La géographie si différente.

Souvenez-vous, Inca, signifie : "aime ce qui t'entoure , et bien nous, on a tout aimé. L'amabilité des péruviens, les paysages, les couleurs, les odeurs (pas toutes ).

Tout mérite le respect, c'est l'adage des peruviens : respectes ce qui t'entoure, la pachamama, la terre mère. Des valeurs qui nous rappellent un peu celles du karaté, respect des traditions, respect du professeur, respect de l' adversaire.

Enfin, pour terminer, un petit clin d'oeil aux membres du karaté club de Mayenne, à mon club forme, Thomas et Pierre, qui nous maintiennent en bonne condition physique toute l'année. Merci à nos amis, avec qui on a fait le voyage et à ceux qui nous ont suivi sur myatlas.

Et enfin un gros bisous à ma fille et ma femme, qui ont quelques fois peiné , mais qui n' ont jamais cédé. Enfin dernière pensée à mes fils, qui travaillaient.

Portez--vous tous bien et ...au prochain voyage ! !😁