Comme promis, on se prend un "méga" petit déj' sur la terrasse du lodge. Jus de fruits frais, oeufs au plat, légumes, fruits ...voilà de quoi satisfaire les appétits de nos ogres ! Tout ça dans un décor de rêve
Malgré la beauté du lieu, tout le monde est impatient de partir car si, aujourd'hui, on fait une très longue étape de 360 kms (dont 180 de piste 😦), c'est pour rejoindre enfin Epupa falls, la région des Himbas. A 8H15, nous voilà donc partis pour 7 h de route !
On a bien fait de partir tôt car à peine sortis de la piste venant du lodge, premier arrêt pour une crevaison ! Ensuite des travaux sur la route modifient le trajet décrit dans le road book et ...on se plante de route. Bref, à 10h30, on est enfin sur la bonne route et en état de rouler! On fait quelques rencontres intéressantes 😀
Après une halte casse croute au milieu de monumentales termitières, on s'arrête à Opuwo pour faire le plein de course au..supermarché. Et oui en 15 ans, la société de consommation a gagné ce gros bourg du nord de la Namibie. Lors de notre premier séjour, il n'y avait qu'une mini supérette très peu achalandée et aujourd'hui, nous voilà devant l'Intermarché local. Mais pas de bol, il n'ouvre qu'à 16H. On se rabat donc sur une épicerie comme d'antan, c'est à dire quelques rayons dans une sorte de hangar. Dépaysement garanti pour le reste de la troupe. Le plus jeune s'inquiète de savoir si on est vraiment dans un magasin 😀. Bon, question ravitaillement, c'est pas top. il n'y a rien de frais. On se contente donc de pâtes, d'eau et...de vache qui rit ( c'est le produit phare de toutes les épiceries africaines que j'ai fréquentées 😉). C'est très surprenant de faire nos courses au milieu des femmes himbas à demi nues.
A Opuwo, on croise, dans les rues, des femmes herero en tenue traditionnelle composée d'une ample robe de type victorien et d'une coiffe plate et des femmes himba vêtues seulement de leur jupette en peau de chèvre et de lourds colliers.
Pour les voyageuses intéressées par une tenue herero, voici le numéro de la boutique 😉. Messieurs, évitez quand même comme cadeau de St Valentin car pas sûre que cela plaise vraiment 😉😉
Après les courses et le plein d'essence, on attaque la piste pour rejoindre Epupa (3 h de piste tout de même !). A quelques kms d'Opuwo, on longe des villages de cases en rondins de bois et surtout de tentes faites avec de vieux sacs. Elles servent d'abris de fortune aux himbas qui ont quitté leurs villages attirés par l'attrait d'Opuwo et d'une vie meilleure. Hélas, un espoir vain.
Les ados sont muets devant cette misère exposée sous un soleil de plomb. Cette image restera-t-elle dans leurs têtes quand ils retrouveront leur petit confort, leur ordi, leur téléphone ? J'espère que ce voyage comme d'autres faits avant avec eux leur donneront, pour le reste de leur vie, le sens de l'essentiel et les rendront plus lucides et mesurés en tant que consommateur.
Changement de paysage, nous voici au milieu des baobab.
On arrive enfin à Epupa, tout au nord de la Namibie juste en face de l'Angola. Arrêt émotion devant le fabuleux point de vue sur les chutes d'Epupa (on rage car depuis 2000, l'accès au point de vue est devenu payant !). La rivière est la Kunene. Elle sert de frontière entre l'Angola (à gauche de la photo) et la Namibie.
On installe le bivouac à Omarunga, juste au bord de la rivière sous les palmiers hyphaene petersiana que les himbas appellent le makalani.
Les graines de ce palmier ressemblent à de petites noix de coco. Sous la dure écorce extérieure et la peau fine intérieure, se trouve un noyau blanc très dur, de la taille d'une balle de golf et creux à l'intérieur. Considérés comme de l'ivoire végétal, ces noyaux sont sculptés ou utilisés pour faire des bijoux. Nettement mieux que l'ivoire animal ! Nos ados en font un usage plus ludique et improvisent une partie de pétanque !
Pas très loin des chutes et au milieu du "village" (en fait quelques cases, une épicerie et un dispensaire), le camp est très sympa, avec une belle déco, des bungalows, un restau et...une piscine qui fait la joie des petits et des grands vu la température.
Belle soirée au bord de l'eau à déguster les 3 dernières boîtes de raviolis (C'est bizarre comme ce truc que je ne mange jamais devient un met goûteux quand on est en bivouac et qu'il ne reste que cela à manger 😉). Allez au lit tout le monde. Demain, plein d'aventures nous attendent !