Flânerie sur les petites routes de l'île verte

Envie de paysages grandioses, de ruines à l'atmosphère envoûtante, de circuits en bord de mer époustouflants, de témoignages historiques, vivez notre périple sur les petites routes irlandaises
Septembre 2023
3 semaines
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11 septembre 2023 : Marre de la canicule, c'est décidé... on part en Irlande !

Première visite il y a plus de 20 ans mais juste une semaine. Cette fois on part en camion et on va prendre le temps de faire le tour du pays par les (très) petites routes.

Un paradis pour les fans de photos ! Je me suis régalée.

Quelques galères au départ, vite oubliées.

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Franchement on était au top : camion chargé la veille, certificat de vermifuge de la chienne obtenu le matin même du départ, départ (presque) à l'heure, super bivouac avant Nantes ....et là, premier couac : je me tords la cheville en descendant du camion !

Et c'est l'évanouissement, les aî aîe aîe j'ai trop mal.... Gel anti inflammtoire et bande strapping... mon homme s'improvise secouriste. Cahin cahan, je décide d'ignorer ce coup du sort malgré l'aspect peu engageant de ma cheville. L'aventure continue. On verra plus tard mes capacités aux randonnées et au vélo.

A ce moment là; tout était encore parfait 




On poursuit la route le lendemain jusqu'à Roscoff. Embarquement pour Cork. La chance nous sourit à nouveau. On est seuls dans une cabine de 4 et on a une mer d'huile durant toute la traversée. De quoi entacher sérieusement la réputation de fougueuse de la mer d'Irlande.



Sans être merveilleux, le temps est correct et on apprécie les 18 degrés après la dernière semaine étouffante que l'on a vécue en Dordogne.

Ringaskiddy, port du ferry 
 On retrouve avec plaisir les maisons colorées

Arrivée à l'heure, débarquement et formalités rapidement faits, nous voilà partis pour explorer le mythique sud sauvage. On croit alors que l'épisode de la cheville n'était qu un grain de sable isolé dans un périple qui s'annonce plutôt bien.

Arrêt miam miam à quelques kms de Glandore pour aller voir le cercle de pierres de Dromberg. Les sites mégalithiques m'ont toujours fascinée. Celui ci a été utilisé entre -945 et - 830 avant J-C. Suite à des fouilles en 1958, des ossements humains ont été trouvés dans un pot enterré au centre du cercle de 9 mètres de diamètres. A vous d'imaginer ce qui a pu se passer dans ce lieu ! Pas sûre que c'était très cool


J'aime le côté mystérieux de ces lieux 
Il reste 13 pierres sur les 17 d'origine. Que celui qui a pris les 4 autres se dénonce !  

Le ciel se couvre. On décide alors de trouver un bivouac pour la nuit sur la péninsule de Mizen head pour en faire tranquillement le tour demain.

Bivouac tranquille sur un petit parking surplombant un bras de mer (pour les initiés, coin trouvé sur park4nignt). Les gens du coins viennent y promener enfants et chiens sur un sentier longeant le fjord. Les enfants (ou peut-être aussi les adultes) se sont amusés à installer tout le long du chemin des maisons pour les fées et autres lutins peuplant cette forêt.

Un endroit paisible et plein de charme 
Voilà des photos qui vont plaire à ma petite fille !  
 Même chez les fées, il y a une crise du logement. Il faut maintenant construire des immeubles de fées

Le coin est charmant mais on ne capte aucun réseau. Ayant des appels à passer, on décide de rejoindre un autre lieu de bivouac à Skibbereen. Et là, 2ème galère ! Après l'entorse, voilà le camion qui ne démarre plus. Le démarreur a rendu l'âme. Il est 18h, il n'y a pas de réseau ...mais heureusement il y a les gens du coin. Une dame s'inquiète de voir JP la tête dans le moteur et après explications de notre situation, elle nous propose de revenir chercher JP demain matin pour l'amener dans un garage.

En fait, le démarreur est sympa et le lendemain après quelques tentatives, il se décide à marcher juste pour nous permettre de rejoindre un garage à Skibbereen. On revérifie là encore l'extrême gentillesse et serviabilité des irlandais. En 1h, ils ont réussi à trouver la pièce et à la remonter sur le camion. Franchement bravo aux mécanos du garage Autovision ! Vous nous avez sauvé le voyage.

Nous voici donc repartis sourire aux lèvres pour descendre la péninsule de Mizen Head à l’extrême sud. Objectif : faire la balade sur la côte en franchissant la passerelle surplombant la mer. De tout ce que j'ai lu, le site est magnifique.

Mais avant il faut manger. On s'arrête sur le parking d'un vieux cimetière.

  La encore règne une atmosphère étrange

Quel est l'imbécile qui a inventé l'expression "jamais deux sans trois" ???? Après la cheville, le démarreur...voilà la pluie ! Pas le gentil petit crachin qui vous brumise, non : LA PLUIE ! La pluie avec les grosses gouttes qui font bien du bruit sur le camion surtout quand elles tombent sans discontinuer pendant toute la durée du repas et de la sieste. LA PLUIE, celle dont on a tous rêvé durant cet été caniculaire mais dont nous ne voulions pas tout de suite en Irlande.

Bref, la pluie forte et froide nous empêche de poursuivre la balade et nous incite à trouver refuge dans un camping. C'est cool, on va avoir l'électricité et on pourra voir à l'abri les magnifiques panoramas de Mizen head ...sur instagram ou google. GRRRRRRRR..!

La météo n'est guère optimiste pour demain. 100% de pluie prévue le matin mais "seulement" 80% l'après midi 😀 On va quand même tenter le tour de la péninsule de Beara,, autre endroit fantastique de ce sud irlandais sauvage. Qui sait on a peut-être semé le mauvais sort et, avec un peu de chance, on peut avoir droit aux 20% sans pluie.

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Bon alors état de la situation ce matin :

Pour tout ceux qui se sont inquiétés de l'état de ma cheville, (et je les en remercie), cela va mieux. Après avoir dégonflée, elle est passée d'un bleu noir inquiétant à un joli mordoré bien assorti à mon bronzage (lol). Surtout la douleur s'est fortement atténuée.

Côté camion, tout roule !

Par contre la météo laissait encore à désirer ce matin avec un réveil pluvieux mais on a réussi à échapper aux gouttes au fil des kilomètres sur la presqu'île de Beara, toujours au sud de l’Irlande.

On a flâné toute la journée, suivant la Wild atlantic way.

La Wild atlantic way fait 2500 kms du sud ouest au nord ouest de l'irlande. Signalée par un panneau bleu avec une vague blanche, elle longe des panoramas exceptionnels et passe à côté des plus beaux sites.

Pa s de doute c'est bien l'île verte 

Tout au sud se trouve l'île de Dursy qui se rejoint...en téléphérique !

 1ère fois que je vois un téléphérique au dessus de la mer.

J'espère que vous avez noté que l'on voit presque le soleil. Il ne pleut pas, ou plutôt il ne pleut plus ou, peut-être, il ne pleut pas encore. Bref, on en profite pour aller regarder si on trouve quelques crabes ou moules sur ces rochers.

La récolte est nulle mais le panorama est grandiose 

Après ce grand bol d'air (frais), direction Eyeries pour manger notre premier fish and chips. Les couleurs des maisons sont spectaculaires.

Finalement, ils n'ont pas tort car cela égaye le ciel gris 😀

Bon par contre, tout est fermé et le fish and chips sera pour une autre fois. On se contente d'un bonne soupe aux légumes (ici c'est plus de saison que le gaspacho !) et de toasts dans un petit salon de thé.

A Beara, comme partout en Irlande, les moutons sont rois. Ils y en a partout. Et comme il doit rester de la peinture des façades, ben, il peignent aussi les moutons !

 Il y en a des bleus à rayures, des rouges....
et même des multicolores !  Toi, tu es mon préféré

Si certains des lecteurs de ce carnet ne sont pas fans des moutons, pas de chance car j'adore les prendre en photo.

On s'est parfois échappé du tracé de la wild atlantic way pour suivre des routes plus ...trialisantes dirait JP. Du style celle-ci (cliquez). A noter qu'il est 13h et qu il repleut

On trouve un chouette bivouac au bord d'une rivière dans la black vallée au début de la péninsule du Kerry, notre prochaine balade ...sous le soleil prévu uniquement ce samedi.

Très bucolique ce coin 

Et pour patienter jusqu'à la prochaine étape, voici la citation du jour

A traduire et à méditer 
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Avec l'arrêt (momentanée bien sûr) de la pluie, on a décidé de faire le tour des péninsules du Kerry et de Dingle. Mais on ignorait que c'était l'activité très prisée des irlandais le WE. Voyages organisés en bus, escapade en mini bus, location intensive de camping cars ou de fourgons pour le WE...ils étaient tous sur les mêmes routes que nous ! Ce ne fut donc pas de tout repos pour mon super conducteur car croiser un bus ou un autre camping-car dans un virage d'une petite route en pente au sud du Dingle, c'est sportif ! Il a le sentiment que 10 kms sur ces routes en valent 200 sur une 4 voies.


Samedi, c'est le tour du Kerry. Direction Sneem pour un bon breakfast pour tenir la route. On traverse des paysages magnifiques à l'intérieur de la péninsule.

Pour le coup ,on est tout seul. Y a pas d'autres fous en camping car qui prennent ces routes. 

Sneem, c'est un village qui doit être subventionné par Ripolin. Ils ont testé tout leur nuancier. Ils ont même utilisé les échantillons pour peindre les bancs. Sans doute parce qu il n'y avait pas de moutons à proximité.

 c'est le village carte postale irlandaise.
Le lieu des 3èmes mi temps 
Tiens des moutons ....et un cerf 

Notre bistrot est beaucoup plus sobre. Très bon breakfast ! Et non, les trucs marrons et noirs ne sont pas des gâteaux mais...du boudin et autres charcuteries pressées. ! Franchement, c'était très bon. Ce qui est surprenant, je l'admets, c'est de boire ,en même temps, un cappuccino. Mais bon, c'est pas pire que le petit déj avec des rognons en sauce que nous avions mangé au Zimbabwe.J'aurais même tendance à penser que c'est mieux

 On est lesté pour affronter le vent qui se lève. Et oui, pour ne pas avoir de pluie il faut supporter le vent
La rivière qui traverse le village 

En route pour le sud avec des points de vue fantastiques

Et il fait soleil !!! 

On fait notre arrêt casse-croute sur l'île de Valentia reliée par un pont. Et pendant que Jp sieste après ce long périple, je décide d'aller tester l'endurance de ma cheville en attaquant la grande montée jusqu’à la tour de Bray head. Après 2h de marche AR, je confirme q'elle va bien. Ouf ! Reste à tester le vélo.

Ça grimpe sec mais le panorama vaut bien l'effort.

En montant 
En haut 
 C'est franchement spectaculaire.

Et bien sûr, il y avait ....mes copains. Entre eux et les vaches, le terrain est miné. C'est plein de chocapics dirait notre copain Alejandro

S'il vous plaît .... dessine moi un mouton 

Non non pas inquiétude, ils ne sont pas devenus de banals moutons blancs

On a les moutons au cul bleu et celui qui a déteint au lavage. Par contre ils sont bien tous dodus 

Au retour, question de code de la route : En Irlande quand on redescend un sentier, à gauche bien sûr, et qu'un mouton arrive de la droite, qui a la priorité ?

Comme lui-même ne le sait pas, il a préféré marqué le stop  et finalement faire demi tour

Ce soir camping à Killerney pour un grand décrassage et restau avec au menu un steak d'angus, race de boeuf écossaise qui se trouve aussi beaucoup en Irlande

Réveil sous les nuages mais pas de pluie annoncée. On a appris à se satisfaire de peu au niveau du temps, alors on file dans la péninsule de Dingle.

Arrêt dans la lande couverte de bruyères pour faire courir Hosi. Elle préfère nettement les bivouacs au camping tenue en laisse.

La chasse aux lapins l'a épuisée 

Peu de photos de la journée car les lieux pour stationner en bord de route sont rares et pris d'assaut aujourd'hui. On réussit quand même à s’arrêter sur une belle plage à la grande joie d'Hosi qui, après les lapins, part chasser le crabe. Elle aura eu une journée sportive !

Ben ils sont où les crabes ?




Beau coin de pique nique à midi. Idéal pour observer les oiseaux. Ça va changer un peu de moutons, diront certains esprits chagrins . Et oui, j'aime aussi beaucoup photographier les oiseaux. Mais faut avouer que c'est plus compliqué à shooter que les moutons 😉




Ce soir on fait bivouac 5 *.

Notre plage privée ...et comme d'hab, qui est dans l'eau ? 

Aujourd'hui, pas de citation mais un toast

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On a décidé de quitter le sud sauvage de l'Irlande pour rejoindre le Connemara (non je ne chanterai pas la chanson...il pleut bien assez)

Bon, pour ceux qui essayent de suivre, voici la carte de notre périple jusqu'à ce jour

Le but étant de faire le tour de l’Irlande en passant bien sûr en Irlande du Nord 

On a donc quitté notre beau coin de bivouac ce matin...sous le soleil.

La preuve ! 

Première étape dans notre montée vers le nord : les falaise de Moher. On gagne 140 kms en prenant un petit ferry qui traverse l'estuaire du Shannon, fleuve majeur d'Irlande.

Il est beau notre camion sur ce sol vert non ? 
Le ciel noir, c'est d'où l'on vient ....là où il faisait soleil tout à l'heure.  


On débarque dans le comté de Clare. Petit écart de la route directe pour aller explorer le bord de mer. On a bien eu raison car on a trouvé un super coin pour se poser à midi. Plus vue sur mer, c'est difficile. Par contre, JP, parti tester la pêche à pied sur les rochers, est revenu bredouille.


Nettement mieux avec le soleil  

On commence à prendre de la hauteur avec les falaises de Loop Head , une avant première de celles de Moher.

Le vent soufflait si fort que j'avais bien un peu la trouille au bord

On poursuit la route avec un GPS qui nous fait prendre tous les raccourcis qu'il trouve. On se retrouve sur des routes de plus en plus étroites en pleine campagne irlandaise à doubler ou croiser des tracteurs. Difficile dans les 2 cas.

On finit cette journée de prise de hauteur par les falaises de Moher s'étendant sur près de 13 kms. Les plus hautes font plus de 200 mètres.

On les avaient vues en 2004 sous la pluie et le brouillard. Sans être au soleil couchant comme on l'aurait rêvé, c'est quand même mieux de les voir plus éclairées.

On se sent bien petit 

Par contre il y a un vent violent qui nous pousse ou au contraire nous fait presque reculer.

La silhouette emmitouflée au pied de la tour, c'est JP qui essaye de ne pas s'envoler 😀

Après s'être très très fortement oxygéné, on repart pour trouver un camping. Vu le temps annoncé pour cette nuit et demain, ce sera mieux que le bivouac.

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Alors d'abord je rassure ceux qui se sont inquiétés de ne plus avoir de nouvelles : nous ne nous sommes pas envolés lors de la tempête. Mais franchement, cela soufflait fort avec des rafales à plus de 80 kms/h. Pour un peu , il fallait prendre de la cocculine pour coucher dans le camion. Il bougeait plus que le bateau !

On a donc trouvé refuge pour 2 nuits dans un camping. Bien nous en a pris, car en plus du vent, on a ramassé des averses impressionnantes. A tel point que l'eau a réussi à rentrer par une des fenêtres.

Pour passer le temps (car pas de wifi et peu de réseau), j'ai délocalisé l'atelier de Nyanga, histoire d'avancer sur la collection hiver 😀

Pas mal comme table de découpe !

On surveille ce qui était un gros ruisseau à notre arrivée et qui se transforme en rivière tempétueuse

ça monte ça monte 

Le moral n'était pas vraiment au top. Heureusement, on est dans un petit hameau où il y ...un PUB !

Notre nouveau QG 

On a commencé par y aller le midi pour sortir un peu du camion. 5 mns de marche à peine, au milieu des cottages et on arrivait trempé car bien sûr, alors qu'il ne pleuvait plus quand on quittait le camion, un nouveau grain arrivait.

Les cottages du hameau 

Le pub, ma révélation ! J'ai adoré l'ambiance. Je comprends les locaux qui y viennent tous les jours. C'est très chaleureux. Je me suis rendue compte que j'avais dû être irlandaise dans une de mes (nombreuses) vies antérieures car je me suis sentie super bien ici. Et, en plus, on y a enfin mangé notre premier fish and chip, sans guiness car pas trop fan.

 Version midi...c'est plus calme
Déco bien locale 
Y a combien de calories là dedans ? 

C'était si bien qu on est rentré faire la sieste ....et qu 'on est revenu le soir pour boire une bière et écouter de la musique.


Le pub était plein d'habitants du coin qui chantaient avec le papy guitariste. La guiness coulait à flot. Bref, on a passé un super moment

Pour être dans l'ambiance, cliquez ici



Belle ambiance le soir
Pour les amateurs 
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Un grand moment de sérénité et de beauté 

Bon on a quand même quitté Doolin et son pub pour rejoindre notre région d’Irlande préférée jusqu'à ce jour : le Connemara. On avait adoré s'y perdre en 2004 au gré des fjords et des lacs. On a retrouvé le même plaisir 20 ans après. Et en plus, il a fait à peu près beau ou plutôt comme dit mon homme : il a fait beau plusieurs fois par jour 😀


Le Connemara, ce sont des murets de pierres à perte de vue, des lacs et points d'eau au milieu des tourbières et des bruyères, des panoramas sur la mer à couper le souffle, parfois des petits cottages au toit de chaume, des routes encore plus étroites qu'ailleurs , des moutons (et oui vous allez avoir des photos 😀), des chevaux, des poneys... bref, c'est un des nombreux paradis sur terre.




C'est aussi des lumières incroyables 


Après un bon breakfast (ça aussi on y prend goût...en fait on va peut-être rester vivre en Irlande) à Roundstone, on va acheter du saumon à la fumerie d'un petit port.

Petite visite et dégustation... Un peu hard de goûter au maquereau fumé juste après le cappuccino

Pas mal comme lieu  de breakfast 

On attaque ensuite la skyroad, boucle mythique du connemara entre ciel et mer

et je retrouve mes copains les moutons ...et vous aussi
Grandiose ! 

Petite pause repos pour le chauffeur car conduire (à gauche) avec un camping car sur ces petites routes, c'est épuisant. J'en profite pour me faire de nouveaux amis. Cela vous changera des moutons .

Voilà  un lieu de bivouac , n'est-ce pas mimi ? 
Mes nouveaux potes...un peu collants 

On poursuit la route de fjords en fjords pour rejoindre l'abbaye de Kylemore.

Tiens un cheval . J'avais pas dans ma collection des animaux de la ferme irlandaise

Cette abbaye nous avait marqué en 2004 car c'était, à l'époque, un pensionnat de jeunes filles. C'était devenu la menace pour notre dernière fille quand elle dépassait un peu les bornes. " Si tu continues, on t'envoie en pension à Kylemore". Ceci dit, on aurait été bien embêté qu'elle nous dise d'accord.

Après avoir été un magnifique château de près de 70 pièces, construit entre 1867 et 1871, Kylemore est repris en 1920 par une communauté de sœurs Bénédictines qui en firent donc un pensionnat de renommée internationale. Celui n'a fermé qu'en 2010.

 Pour ceux qui la connaissent, vous imaginez ma fille pensionnaire ici ?

Les sœurs ont désormais ouvert le site à la visite en reconstituant les pièces à l'époque où Kylemore était un château

 Je me vois bien faire la sieste sur cette méridienne avec vue sur le lac

Les jardins, cernés de murs de briques et de pierre, datent de l'origine du château. Ils servaient et servent toujours à la fois de jardin d'ornement et de potager.

JP rêve que son nouveau potager soit aussi productif 
Dernier regard 

Impossible de trouver un bivouac pour la nuit, on finit dans un camping en bord de mer. A la grande joie d'Hosi, lièvres et moutons peuplent le lieu.

Les moutons la laissent perplexe 
Très fashion  week celui ci 

Devant le refus évident du mouton de jouer avec elle, elle préfère aller se baigner et jouer avec les algues

T'as raison Hosi, il se la pétait trop ce mouton 
Ça va être sympa un chien tout mouillé dans le camion ! 
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Il a bien fallu quitter le Connemara pour continuer le road trip plus au nord.

Dernier adieu au Connemara  

En route pour le comté de Mayo. Non, aucune relation avec la mayonnaise ! C'est juste au dessus du Connemara et à notre avis moins joli. Mais on a tout de même découvert un endroit magnifique, perdu au bout du monde : Achill Island. C'est la plus grande île d'Irlande (mais seulement 146 kms²) , reliée par un pont.

Nous, on l'a baptisée l'ile des moutons. Il y en a partout y compris sur la route. Je pense qu'il y a plus de moutons que d'habitants. On a même trouvé un mouton français, un mouton branché et des moutons doudous

Encore un qui veut participer à la fashion week !
ils sont pas beaux ? 

Il n'y a pas que les moutons qui sont spectaculaires. On a droit ici aussi à de superbes vues sur la mer en suivant l'atlantic road

Ce que vous ne sentez pas, c'est le vent et croyez moi il soufflait fort 



On s'est posé à midi devant ce paysage pour déguster le saumon acheté hier. Une tuerie ! De quoi regretter de ne pas en avoir acheté plus. Promis les copines, si j'en retrouve, j'en ramène !


Derniers kilomètres sur l'atlantic road, vraiment la plus belle route de l'île

C'est magnifique mais bizarrement j'ai pas trop envie de me baigner 

On a ensuite vaillamment attaqué la montée jusqu'à un des plus hauts sommets de l'île. Le Tamalou (nom de notre camion) a souffert dans la côte. Et bien sûr il y avait...des moutons (cliquez).

On pensait que la route rejoignait l'autre côté de l'île. Ben non, c'est un cul de sac. Donc après la forte montée, on s'est payé la grande descente. Mais la vue valait l'effort

Vaillant le Tamalou ! 

Pour rejoindre notre coin de bivouac de ce soir, on traverse d'immenses tourbières. La tourbe est formée par l'accumulation ,sur de longues périodes, de matières organiques mortes, dans un milieu saturé d'eau. Sur ce dernier point, JP peut en témoigner. Pour aller voir la tourbe de plus près, il, s'est enfoncé à mi mollet. La tourbe sert en jardinage mais c'est surtout ici un moyen de chauffage. Son utilisation est de plus en plus critiquée car c'est une matière non renouvelable. Il se dit qu'il faut 1 siècle pour générer 5 cms de tourbe. Par ailleurs, son exploitation à échelle industrielle est de plus en plus interdite car, en bon état, elle joue un rôle important de stockage de carbone. A contrario, son extraction libère du gaz à effet de serre.

Pour les adeptes, on s'en sert aussi comme combustible pour sécher les grains d'orge constituant le malt, d'où le whisky tourbé

Vue sur les tourbières 

Bon, après cet exposé hautement scientifique (merci google), on continue la route pour aller bivouaquer vers un petit quai en bord de mer.

Ma future maison 😉

Réveil ce matin sous un temps très maussade...pour ne pas dire pourri. Que faire sous la pluie ? Aller visiter un musée, me direz-vous. Et bien coup de chance il y en a un à une cinquantaine de kilomètres. En route !




Petite étape à l'abbaye de Burrishoole ou plutôt ce qu'il en reste.





Plutôt poétique comme endroit 

Le musée dépendant du national muséum est situé dans un cadre magnifique. Très interactif, il retrace parfaitement l'Irlande rurale du XIXème et XXème siècles, avec des conditions de vie et de travail très dures, des périodes atroces comme durant la grande famine qui a tué plus d'un million de personnes et en a fait exiler près de 2 millions.

Paradoxalement, le musée sur la vie rurale est dans le parc d'un manoir victorien du 19ème siècle 

Cette visite éclaire le style de vie actuel des irlandais. En effet, on ne voit pas ici les effets de la société de consommation : pas de zones commerciales, très peu de supermarchés (des Lidl ou des Aldi dans les plus grandes villes), quasiment pas de 4X4 ou autres SUV. Les gens ont l'air d'avoir un mode de vie simple.

Hommage à ma mémé couturière avec la singer 
L'instituteur, le cordonnier et , la plus belle, l'épicière 😀
Pour finir votre cours sur la tourbe  

Après ce moment culturel passionnant, une pause casse croute et sieste, au bord d'un lac, pour laisser passer la pluie. Plein de bateaux car ce lac est alimenté par la rivière la plus poissonneuse d'Irlande avec notamment beaucoup de saumons.

On a regardé les tarifs pour pêcher....mieux vaut acheter le poisson !

Le petit rayon de soleil à notre réveil n'a pas duré et, vu le temps, on décide de rouler plus au nord en direction d'un coin d'éclaircie. Et on a eu raison. D'une part pour voir ça :

Incroyable ! 

et d'autre part, parce que nous avons trouvé un petit coin de camping au bord de la plage et à côté...d'un pub ! Yes !

Vous aviez aimé l'ambiance pub avec un musicien ? Et bien ce soir c'est encore plus chaud ! Après le repas côté restau, on décide d'aller boire une bière côté bar. Et là, un monde pas possible. On est samedi soir, y aurait-il encore de la musique ? Non il y a mieux. Il y a le match de rugby Irlande Afrique du sud !

 L'ambiance est bien chaude mais tendue car l’Afrique du Sud mène au score

. Un de mes voisins est à fond dans le jeu. Il se cache les yeux, se tord les mains, se pince le nez, serre les poings ... Je vois pas l'écran où se joue le match mais en le regardant lui, je sais au moins qui a le ballon.

Soudain, c'est l'explosion de joie. 1er essai de l'Irlande . On l'a vécu en direct. Découvrez le en différé (cliquez). L'image est mauvaise...c'est l'émotion 😉


Récidive lors de la transformation. On est parti à la mi temps mais j'imagine la fin de soirée après la victoire de l'Irlande.

Tout ce sport m'a épuisée

Oiche mhaith

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On a bien dormi devant notre petit pub. Mais le réveil est tristounet avec un ciel bien plombé.

Dommage, cela aurait été beau au soleil.  

Vous aussi vous auriez aimé voir le soleil sur cette belle plage non ? Il suffit de demander (cliquez).

Hélas, malgré mes prouesses pour inventer le soleil, la journée a été très pluvieuse hier sur la route du Donegal. Dommage car il y avait des jolis coins. On a quand même fait une belle halte à midi au sommet d'une falaise.

"Que sont les siècles pour la mer ?" Max Gallo 

A force de scruter les flots en mangeant, JP a vu ...des dauphins. Et oui, des dauphins sont passés pas très loin devant nous. Qui a dit "c'est pas vrai" ? La preuve est là. (cliquez)


Vu le temps, peu de route aujourd'hui. On bivouaque à côté d'un lac en espérant que la journée de demain sera plus clémente. Il y a de l'espoir, il y l'arc en ciel.



Le lac doit être poissonneux car il y a beaucoup de barques 

En route pour le Donegal, la pointe la plus au nord ouest de la République d'Irlande. Un bout du monde coincé entre l'océan atlantique et l’Irlande du Nord.

Une petite carte pour nous situer 

La spécialité du Donogal c'est le tweed. Tiens si on s'achetait un plaid en tweed. Ils sont si beaux. Et une casquette peut-être pour remplacer l'éternel chapeau de JP. On s'arrête à Kilcar où se trouve une assez grande boutique au rez de chaussée de la filature.

Mais, dès la vue des premières étiquettes, je comprends pourquoi je n'ai jamais eu de plaid en tweed! A 300 euros le plaid, je garde le mien en polaire. En plus, il est plus doux. Le tweed, c'est quand même un peu rêche pour un plaid ou une écharpe.

Les couleurs sont néanmoins magnifiques

Quant à JP, il a essayé plusieurs casquettes (à près de 80 euros). Mais quand il s'est vu avec, il a compris qu'il valait mieux garder le chapeau 😉

La visite de l'atelier permet de mieux comprendre le prix de ces pièces à priori faites manuellement. Le geste est fort et répétitif. Je ne me vois pas faire ça toute la journée comme cette jeune fille. (cliquez)

Je suis fan des couleurs ! 



Bon, je suis tout de même repartie avec des pièces en tweed... choisies dans les chutes à 10 euros le kilo !

J'en ai eu pour 1,40 euros. Ouf, j'ai pas explosé le budget des vacances.




Le temps s'étant considérablement amélioré, on est monté jusqu'au sommet des falaises de Slieve League. Avec 601 mètres au plus haut, ces falaises sont les 2èmes plus grandes d'Europe (Qu'elle est la 1ère ? Celui ou celle qui donne la bonne réponse gagne...un pot de rillette du Tucassou 😀)

Belle balade de 5 kms dont 2 de grimpette 

Nos efforts (intensifs) pour grimper tout là haut sont bien récompensés. Le spectacle est à couper le souffle.

Très impressionnant quand on est au bord et qu il y a du vent 
 Outre le point de vue vertigineux, il y aussi des couleurs de roche avec des camaïeux magnifiques

Repas ce midi à côté d'une cascade et sieste pendant le passage de quelques gros grains

Elle peut couler vu ce qu il pleut ! 

On se perd ensuite avec plaisir de petites routes en encore plus petites routes. On est bien aidé dans notre errance par notre GPS qui a décidé de nous faire passer où personne ne passe à part les quads et les tracteurs. Imaginez la tête des conducteurs quand ils voient arriver le Tamalou en face d'eux.

Avec une densité de 32 habitants au km², c'est sûr qu'au Donegal, vous êtes tranquille. La vie doit toutefois y être un peu rude l'hiver.

Une des "routes" trouvée par notre GPS alors qu'il y avait une route normale et directe en bas. Mais bon, c'est beau

On s'enfonce de plus en plus dans le Donegal sauvage et rural.

A vendre pour ceux qui veulent venir méditer dans le Donegal 

A la fin d'une piste caillouteuse (merci encore le GPS pour cet itinéraire insolite), un mec en quad nous fait signe de nous arrêter. Il nous demande de stationner sur le côté. Pourquoi ? On n'a pas compris. On sait juste qu on doit s'arrêter 5 mns. Il montrait le bas de la colline. Quelque chose doit visiblement arriver sur notre route. Mais quoi ? Sagement on attend.

C'est juste un troupeau de vaches poussées à avancer par les paysans en voiture qui klaxonnent derrière elles 



Ce soir, on a pris l'option bivouac super luxe : Vue sur mer, plage privative à la grande joie d'Hosi et même terrasse pour boire un cidre

Pas mal la vue de mon bureau, non ? Bon, la fenêtre ouverte c'était juste pour la photo car il ne fait pas très chaud 
On a bien aimé l'abreuvoir avec ses robinets très chics

Et incroyable, on a eu notre premier coucher de soleil sur la mer !

C'est pas un montage . C'est le vrai soleil
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Quelques jours sans nouvelles car la tempête Agnès ne m'a pas trop permis de faire des photos.

Nous avons quand même fait "un peu" de route avant que les éléments ne se déchaînent. Partis du bas du Donegal, on est remonté jusqu'à la pointe la plus au nord de la République d'Irlande : Malin Head sur la carte.

Encore 5 jours pour finir le tour 

Mardi, on a fait quelques courses dans un supermarché (un grand) où on a vu que les irlandais commençaient les préparatifs d’Halloween. On commence d'ailleurs à voir des couronnes sur les portes des maisons, des citrouilles, des sorcières et autres atrocités de ce genre.

Voilà des robes de sorcière qui plairaient bien à une petite Leïla 

Comme souvent le coin de bivouac de mardi midi était encore splendide. Je pense qu'on a la chance d'être hors saison et de pouvoir se garer franchement où l'on veut. Bien aidés par l'appli Park4night car ce coin là, il fallait le trouver.

Par contre, à notre grand désespoir, pas de pêche à pied. Il n'y a rien, pas un crabe, pas une moule... On avait eu la chance d'en trouver en 2004 dans le Connemara et on s'était régalé.

Les algues ont des couleurs magnifiques

 Bluffant, non ? 

On aura mis 2 semaines pour remonter toute la côte ouest de l'Irlande en suivant fréquemment la Wild Atlantic Road avec des échappées régulières sur des routes côtières fantastiques. On est devenu expert en péninsules et en falaises irlandaises !

Allez, on s'en fait une petite dernière au nom imprononçable : la péninsule d'Inishowen. Nous voici au point le plus au nord de notre périple pour faire une belle balade sur le sentier de Malin Head. Encore des vues époustouflantes. Certains m'ont fait des commentaires sur la beauté de mes photos. Franchement, je n'y suis pas pour grand chose. Il n' y a que de belles photos à faire dans ce pays ! Heureusement qu'on est au numérique car je ne vous dis pas le prix que cela m'aurait coûté en développement !

Il y a un banc au dessus de ce panorama portant le nom " banc de l'espoir" 
je n'ai jamais vu autant d'arcs en ciel qu'en Irlande
Certaines roches ont de superbes couleurs 
 Quelques croix sont visibles sur les rochers en hommage sans doute à des disparus en mer.


Mardi soir on a couché au pub ! Carrément ! Enfin... sur le parking du pub. Non non, mauvaises langues, ce n'est pas parce qu'on n'était plus capable de rejoindre le camping. Simplement un proprio sympa qui met à dispo un parking derrière son pub pour stationner une nuit. Pas bête le mec, il se doute bien que les gens iront boire une bière ou manger chez lui. Ce que l'on a fait bien sûr. J'ai flashé sur une bière rousse délicieuse


On commence à se préoccuper de la tempête Agnès qui, aux dires des météorologues, s'annonce fort violente sur l'Irlande. On décide de passer en Irlande du Nord (donc au Royaume uni) et de se caler dans un camping pour ne pas rouler pendant le passage de la tempête. Après-midi repos donc qui m' a permis de travailler sur mes carnets de voyage. En 2021, un incendie a brulé les serveurs d'OVH qui hébergeait My Atlas, site sur lequel est mon blog de voyages. Ils ont pu sauver les textes des carnets de voyage (ouf !) mais pas les photos. J'avais une quinzaine de carnets et d'articles que j'essaye petit à petit de compléter en retrouvant les photos. Grâce à cette pause, j'ai réussi à refaire et à republier un carnet de citations de voyage que j'aimais bien (lien) ainsi qu'un article sur le marché de Méo Vac au Vietnam, rédigé pour un concours de My Atlas (lien). Bref, la journée a donc vite passé. Notre copine Agnès la tempête s'est plutôt manifestée par de fortes pluies durant la journée et des rafales de vent assez violentes la nuit. Mais bon, pas pire que ce qu'on avait eu il y a quelques jours dans le comté de Burren.

Ce matin, départ, bon pied bon oeil (enfin bon pied pour certains car ma cheville se rappelle un peu trop à mon souvenir en ce moment) pour la chaussée des Géants avec bien sûr quelques beaux points de vue sur la route, notamment ce château en ruines. Selon l'histoire, un jour, la cuisine, qui était côté mer, s'est effondrée dans les flots. La châtelaine aurait alors refusé de continuer à y vivre . Tu m'étonnes !

Non ne cherchez pas la cuisinière ! 

La légende de la chaussée des géants est aussi belle que la vraie histoire de la création de ce spectaculaire paysage.

Finn MacCol, un géant, jeta des pierres dans l'océan pour passer en Ecosse à pied sec et y défier un adversaire, géant lui aussi. Mais quand il vit la stature de son rival, nettement plus fort que lui, il chercha à éviter l'affront direct. Il fit construire un berceau à sa taille et se fit couvrir de langes. Sa femme le présenta alors à l'écossais comme étant le bébé de Finn. Imaginant ce que devait être la taille du père, l'écossais bâtit en retraite mais fou furieux, il détruisit la chaussée en partant.

La science, moins poétique, explique cette formation géologique par une forte activité volcanique il y près de 60 millions d'années combinée à des périodes de réchauffement climatique ou de glaciation et à l'érosion par la mer.

Il rêvait de voir cela depuis le CM1 ! 

La chaussée est composée de 40 000 colonnes de basalte, de formes polygonales très régulières, agencées les une à coté des autre comme des pavés.

Certaines font plus de 12 mètres de haut. Les tailles différentes en font des sortes d'escaliers naturels.

Super lieu de tournage de Game of Thrones

Pas bon pour la cheville cet exercice 


Il y a la petite et la grande chaussée 
Bon lieu de méditation 

Les plus grandes colonnes forment des orgues.

 C'est très impressionnant

Pour le vivre comme nous l'avons vécu, cliquez ici et

Ce soir, nous voici à Belfast. Nous avons trouvé un camping à une quinzaine de kilomètres. Reste à trouver demain le bus pour aller visiter la ville 😉

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Question existentielle au réveil : comment aller à Belfast ? 3 options, dit mon homme :

Option 1 : en vélo. Quoi ????? Outre le fait qu'on soit à plus de 20 kms du centre ville, je ne m'imagine pas du tout circulant en vélo sur la 4 voies que nous avons prise hier pour venir au camping. Option vivement rejetée.

Option 2 : y aller avec le Tamalou. Simple, facile...jusqu'à la question du stationnement pour la journée dans Belfast. Option écartée.

Reste la 3ème option : Y aller en bus. Certes mais c'est où le bus ? Dans ce camping, pas de réception, on réserve et on paye en ligne et on rentre avec le code fourni. Mais coup de chance, il y a un mec dans un bungalow qui fait office de tourism information. Il est ravi de nous indiquer que le bus est juste à côté et nous emmène en plein centre de Belfast en 30 mns

Et c'est parti dans un beau bus rose comme celui ci.

Je veux voir plusieurs choses dans la ville et évidemment elles ne sont pas à côté les unes des autres. On opte donc pour les bus touristiques hop on off hop qu'on a déjà utilisé dans plein de capitales (et oui à notre grand âge, on ménage les montures). Outre une vision complète de la ville avec des infos par audio guide, cela permet, toute la journée, de s'arrêter dans les coins que l'on veut visiter et de (normalement) reprendre le bus à n'importe quel autre arrêt de son circuit.

Tout commence bien. Les bus touristiques sont juste devant notre arrêt. On part pour aller voir en premier les "murals", fresques murales peintes sur les maisons illustrant le violent conflit qui a opposé catholiques et protestants.

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Le 1/4 d'heure culturel pour vous rappeler ce conflit

En 1921, après des années de conflits, le traité instaure la création de la République d'Irlande indépendante et la naissance de l'Irlande du Nord, l'Ulster, composée de 6 comtés majoritairement protestants et fortement attachés au lien avec la Grande Bretagne qui interfère fortement dans la gouvernance de l'Ulster. La minorité catholique souffre alors de discriminations sociale, économique et politique. Cette situation perdure jusque dans les années 60. Lassée par des années de domination des protestants, la minorité catholique a organisé des marches de protestation pour avoir des droits civils équivalents. Les républicains et nationalistes (majoritairement catholiques) et les loyalistes et unionistes (majoritairement protestants) s'opposent alors sur l'avenir de l'Irlande du Nord. Les groupes armés de part et d'autre ((l'IRA provisoire souhaitant la fin de l'autorité britannique sur l’Irlande du nord et la création d'une Irlande républicaine sur toute l'île - L'Ulster volonteer force, groupe paramilitaire collaborant avec les forces de sécurité britanniques, luttant pour maintenir l'appartenance du pays au royaume uni) ont ainsi généré 30 ans de violence . En 1998, le gouvernement britannique admet l'existence du peuple d'Irlande pouvant résoudre les problèmes entre nord et sud sans son intervention. Il est ainsi créé, en Irlande du nord, un gouvernement réunissant unionistes et nationalistes. Les tensions s'apaisent peu à peu avec le désarmement progressif des groupes armées. La tension interconfessionnelle est néanmoins encore sous-jacente.

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Nous voici donc bien installés, en haut du bus, aux premières places avec une vision panoramique. Des vrais retraités en voyage 😉. Bon, premier bug, il y a bien les prises pour l'audio guide...mais pas d'écouteurs. Tant pis, on essaye de comprendre ce que crache un haut parleur commentant la visite en anglais. Difficile d'entendre les arrêts au milieu de son charabia. On arrive dans une des quartiers où il y a des fresques et ...on descend du bus...Grave erreur !

Je prends des photos...on marche... je prends de photos...on marche...

Impressionnant 
Ce ne sont pas ceux qui peuvent infliger le plus mais ceux qui peuvent endurer le plus qui vaincront 

On décide de repartir pour aller manger au marché Saint Georges en centre ville. Simple, il suffit de remonter dans le bus. On scrute la carte du trajet fournie dans le bus. Il semble y avoir un arrêt pas loin. Parfait...sauf qu'il n'y a aucun panneau dans les rues et aucune indication sur la carte...On remonte la rue, on la redescend...Rien et de toute façon, il n y a pas de bus non plus. Bref au bout de 20 minutes d'aller retour, on s'arrête à un arrêt de bus de la ville et on prend le 1er qui va en centre ville. Puis direction le marché Saint Georges, à pied pour être plus sûrs d'y arriver.


Surprenant ce marché composé de stands divers et variés.

Au delà des stands alimentaires habituels dans ce genre d'endroit, il y aussi des fleuristes, des brocanteurs, des vendeurs de tableaux, des "sculpteurs" (?), des artisans...

Bref un joli méli-mélo coloré. Une sorte de souk à l'irlandaise



On trouve forcément quelque chose dans ce marché. La preuve ! 
Les sculptures  !

Mais il y a aussi des stands pour se restaurer. On peut manger végétarien, italien, irlandais, salé, sucré, chaud, froid...

Faut pas rater celui qui se lève pour chopper une table . Je suis en veille 
 Nous on choisit de manger ... Français pour une fois. Une bonne crêpe ...presque bretonne

Le niveau sonore est déjà assez élevé mais quand, en plus, un "musicien" se met à jouer, cela devient une cacophonie (cliquez)

Après ce repas bien de chez nous (toujours les retraités en vacances 😉), on part pour visiter la principale attraction de la ville : le Titanic Belfast. Et oui ce bateau au destin tragique a été construit ici. C'est de Belfast qu'il est parti pour sa croisière inaugurale. Le musée est totalement interactif et nous met dans la vie du bateau de sa construction à son naufrage.

Courageusement on reprend le hop on hop off. Avantage, on sait où on va et on sait où le reprendre. On trouve aussi les fameux écouteurs....ils sont en fait sous le siège du chauffeur. Il suffit de lui demander gentiment

Extérieurement le bâtiment est spectaculaire.

La proue du Titanic 

C'est parti pour la visite

De la construction 
A la validation de sa capacité à prendre la mer 


Le 31 mai à 8h13, c'était le départ. Direction New York...après quelques escales pour faire le plein de passagers.

Ce sont finalement 2225 personnes qui se trouvent à bord pour traverser l'atlantique.


Le navire compte 3 classes. Les premières étaient bien sûr en haut du navire ce qui expliquera le nombre de survivants dans cette catégorie de pasagers.

Les cabines de la 1ère à la 3ème classe 


Le 14 avril à 23h40, le navire heurte un icerberg et coule en moins de 3H. Dans le musée, une salle est dans le noir et sur les murs sont projetés les messages en morse envoyés cette nuit là.

Les messages en morse retranscrits . Glaçant !

Puis, dans de longues vitrines, il y a des noms de disparus avec quelques informations sur leur vie et la raison de leur présence à bord.

Sur 2225 personnes, seulement 32% ont été sauvés. Sur un grand mur, s'égrènent les noms de tous les disparus et tous les survivants.

Cette partie du musée avec cette scénographie est assez émouvante

Que vous soyez puissant ou misérable.... 

Plusieurs raisons sont données pour expliquer la tragédie du Titanic et le nombre de victimes : des défauts dans la conception du navire, la capacité des canaux de sauvetage prévue pour 1178 personnes alors qu'il y en avait 2225 à bord, l'absence de jumelles dans les vigies du nid de pie, la vitesse du navire rendant impossible son arrêt avant l'iceberg, le manque d'exercice d'entrainement du personnel à ce genre de situations faisant que les premiers canots sont partis quasiment à vide ...

La visite s'achève avec la découverte de l'épave. (cliquez)

 Là aussi, la mise en scène est assez magique

Drôle de se retrouver dehors au milieu des voitures après cette expérience. Miracle le bus hop on hop off passe bien à l'endroit indiqué. On a décidé d'aller boire une bière dans un des plus vieux pub de Belfast. Repérage sur le trajet, c'est l'arrêt n°7 en centre ville juste après celui du marché Saint Georges. Parfait, on pourra se repérer ! On part et moins de 5 mns après, le bus s'arrête. On ne bouge pas. On n'est pas encore passé devant le marché. Problème : tout le monde a l'air de descendre. Devant notre air sans doute interrogatif, une dame nous dit qu 'il faut sortir. Je demande au chauffeur pourquoi il ne fait pas le circuit prévu et là il me répond tout simplement que c'est la fin de son service et il nous plante ..dieu sait où. On gardera un souvenir impérissable de cette compagnie de bus touristique !


Bref, merci à Sygic qui nous permet de rejoindre le Crown liquor saloon, juste en face de l'opéra.

La balade nous donne l'occasion de voir les sorties de collèges : tailleurs avec jupes et cravates pour les filles, pantalon, veste cravate pour les garçons. De quoi donner des idées à notre Gabriel national



Une véritable institution 

Banquettes vintage dans des box intimistes en acajou sculptés, fenêtres en verre gravé, carrelage et mosaïques, lampes rétro, décorations en stucs font le charme de ce vieux pub victorien rénové en 1885. Par contre, il est pris d'assaut en fin de journée et y trouver une place est mission impossible. On se cale dans une petit coin pour boire notre bière. C'est pas du tout la même ambiance que dans le pub du match de rugby. Mais c'est bien bruyant quand même (cliquez)

Et pour finir notre story bus, il nous faut trouver celui qui va nous ramener au camping. Ça y est , on le tient. Mais décidément, on a vraiment un problème avec les bus de Belfast ! Au moment où on va monter dedans, les portes se referment. Un agent de la compagnie nous dit que la machine pour les tickets est en panne. Il faut attendre qu'il la dépanne.

On arrive enfin au camping vers 19h et croyez moi on est ravi de se poser dans notre home sweet home

Après la vie à bord du Titanic, voici la vie à bord du Tamalou 
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En février 2004, lors de notre premier voyage, on avait pris l'habitude de dire qu'en Irlande, il faisait beau plusieurs fois par jour. Dans l'heure, on pouvait passer de la pluie à la neige, de la neige au soleil...

En 2023, comme dit JP, le dicton a changé : En Irlande, il arrive à faire beau plusieurs fois par semaine.

Vendredi : beau

Heureusement pour visiter Belfast : soleil et peu de vent 

Samedi : Pluie

Journée de route puisqu'on ne peut pas faire autre chose. Arrêt à midi vers un lac où le point de vue doit être sympa...quand il fait beau. Nous, on a eu :

Ça avant le repas et ça après ...quand il fait 30 degrés en Dordogne. Grrrr



On est loin de manger des salades de tomates ....Voici notre repas ce midi : une bonne soupe de légumes.

Parce qu'en plus de la pluie, il fait FROID. 9 degrés. On a même mis le chauffage en route pour manger




On a eu un peu d'espoir dans l'après midi mais ce fut très éphémère.

Il a failli faire beau 

C'est donc sous la pluie que je pars revoir le cimetière de Monasterboice. J'avais beaucoup aimé en 2004 l'atmosphère de ce lieu, perdu en pleine campagne (sans doute mon côté morbide😉).

 Dans ce cimetière, se trouvent  de magnifiques croix sculptées dont la croix de Muiredach datant du 10ème siècle

Dimanche : Beau

Pas de chance, on a fait un mauvais choix. On a décidé de ne pas retourner à Dublin que nous avions visité la dernière fois. Après Belfast, on a envie de campagne. Direction donc Glendalough, à 50 kms de Dublin, au milieu des monts Wicklow. Il y a une chouette balade à faire entre 2 lacs au milieu de ruines.

Pour y aller, je repère une jolie route sur Le Routard ainsi décrite : "La route monte jusqu'à un col balayé par les vents d'une beauté à couper le souffle. Elle redescend ensuite sur le versant en longeant de superbes cascades..."

Avouez que ça donne envie. On met les étapes dans le GPS et c'est parti. Au bout de 45 mns, je m'étonne que la route soit toujours plate. Bizarre pour passer par un col non ? Il y a des maisons partout, on traverse des villages....

Bref, le GPS nous a emmené loin de l'itinéraire prévu et avec un bonne trentaine de kilomètres en plus. Pas grave, on arrive à Glendalough décrit ainsi dans toujours mon guide Le Routard : "Glendalough, la vallée des 2 lacs, à l'écart et à l'abri du monde protégée par son écrin de montagnes..."

Notre version : un monde fou, des voitures partout, impossible de se garer...On est dimanche et visiblement c'est LE lieu de balade des Dublinois.


On trouve miraculeusement une place à plusieurs kilomètres , au bord d'une rivière. On s'en contentera.

Hosi n'est pas ravie car elle ne peut aller dans la rivière. On est trop haut.

"Dans le lac, j'aurais pu me baigner"


Pour une fois qu'il fait beau  

Devant l'affluence généralisée, on capitule et on rejoint la mer pour trouver un bivouac. Direction Hoock Head , traduisible par la tête de l’hameçon.

Cette toute petite péninsule est magnifique avec des murets de pierres sèches partout. On se croirait sur l'ile d’Oléron.

Tout au bout, il y un des plus vieux phare du monde, construit il y 800 ans. Les premiers gardiens étaient ....des moines car leur monastère était à côté


On s'est installé tout au bout de la pointe, vers le phare. On savoure ce lieu de bivouac car, vous l'aurez remarqué, la côte est nettement moins belle que le sud et l'ouest. Pas ou peu d'avancée sur la mer, pas de falaises, beaucoup d'urbanisation. C'est donc un bon plan de commencer le tour d'Irlande par le sud et en remontant tranquillement par l'ouest car la redescente par l'est peut être très rapide

Vue de notre coin de bivouac 

Lundi : Gris

C'est, encore une fois, la météo qui dicte le planning de la journée. Vu la teinte du ciel en se levant, on part prendre un breakfast à Kilkenny, une ville à l'intérieur des terres. On en profitera pour visiter le château.

Bon, c'est quand même à 120 kms et en Irlande on ne compte pas en distance mais en temps. On se fait donc un super petit déj à...11H45 !

Sympa le pub 

Le château date du 14 ème siècle et il est resté dans la même famille de 1391 à 1967, date à laquelle il fut cédé à l'Etat. On ne peut pas dire qu'il soit très romantique ou très plaisant.

On peut même aller jusqu'à dire qu'il est vraiment austère 

L'intérieur est un peu plus riant...mais avec des tapisserie, des tapis et des meubles pompeux du XIX ème. Imaginez ce que devait être la vie dans ce château au 15 ème siècle. Brrr ...

J'envisage de peindre comme ça les poutres du Tucassou mais chut JP ne le sait pas encore. Ce sera une surprise😀

Pendant que mon homme digère son breakfast en "méditant" en position allongée dans le camion, je pars approfondir la visite de la ville.

C'est ici que se trouve la brasserie de ma bière irlandaise préférée

J'ai fait des provisions pour les longues soirées d'hiver ! 

On retrouve, un peu, des maisons colorées

Vert, rouge, bleu, jaune, noir, blanc, gris.... il y presque toutes les couleurs sur cette photos
Bon, je n'irai quand même pas jusqu'à peindre la maison, rassurez vous....juste les poutres  

Question shopping, c'est pas vraiment le lieu.

Quelques vitrines marrantes

J'ai bien flashé sur des demi capes en laine toute douce ...189 euros. Oups ! Je vais peut-être me contenter de changer mes lunettes de soleil.

Mais non, c'est une blague 

Ce soir, on couche dans un superbe endroit à Cashel. Voici ce que l'on voit de notre camion

D'un côté les ruines de l'abbaye , de l'autre une vue sur la forteresse
La forteresse sur Cashel Rock 

J'ai adoré me promener dans les ruines de l'abbaye. J'y étais seule avec juste les corbeaux et les corneilles. Ecoutez

Atmosphère, atmosphère 

Bon plan pour camper à Cashel : le Cashel lodge qui fait B&B et camping. En saison, je pense qu'il vaut mieux réserver car il doit y avoir 10 emplacements. www.cashel-lodge.com.

Demain, quelque soit le temps, direction Cork car mercredi on reprend le bateau.

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Et oui, c'est fini. Arrivés à Cork il y a 3 semaines, nous revoici au point de départ après avoir fait tout le tour de l’Irlande, avec une nette préférence pour les côtes sud et ouest comme en témoigne le parcours ci-dessous

La boucle est finie 

Aujourd'hui, visite de Cork. On a trouvé LE bon plan pour garer le Tamalou. A 5 ou 6 kms de Cork, il y a une sorte de parc relais. Pour 5 euros la journée, c'est le stationnement gardé et 2 AR pour le centre ville.

Parking relais Black Ash, Mick Barry Road à blackash

Bon, vous connaissez notre relation avec les bus irlandais, vous ne serez donc pas étonnés si je vous dis que pour ce prix, nous, on a fait 4 AR....

On a raté l'arrêt ! La dame du parking nous avait bien donné une carte avec tous les arrêts prévus. Après étude approfondie (si si) du document, on convient de descendre au 4ème arrêt pour aller manger à l'English Market. On monte dans le bus à l'étage. On est tout devant, au soleil. C'est nickel. Le bus s'arrête. On compte 1...il s'arrête de nouveau 2....Il s'arrête encore une fois, 3. Le prochain, c'est le nôtre.....sauf qu il n'y a plus eu d'arrêt et on s'est retrouvé au point de départ. Imaginez la tête de la dame du parking quand elle nous a revus débarquer 1/4 après notre départ. On nous explique alors (mieux vaut tard que jamais) qu'il fallait dire au chauffeur où on voulait s'arrêter. On ne se moque pas des personnes âgées SVP!

Le 2ème trajet fut le bon. Très gentiment, le chauffeur nous pose à côté du marché et prend même le temps de nous expliquer comment faire au retour (il avait compris notre handicap lui).

Finalement, on ne mangera pas là car trop d'attente pour avoir une table au Farmegate café (Désolée papa😉)



Jolie halle 

On n'a pas flashé sur Cork. Ce fut surtout l'occasion de faire du shopping pour ramener quelques cadeaux.

Le centre ville est sur une île entourée des 2 bras de la rivière Lee 
 Il y a plein de musiciens dans les rues. Je vous épargne l'écoute pas toujours mélodieuse
Quelques peintures murales 
La guiness est partout 

J'ai trouvé une galerie commerciale mettant en avant des décors d'automne. Je me suis régalée à prendre en photos ces grosses citrouilles colorées en velours ou en tricot

Version velours 
Version tricot 
Aussi beaux que nos cèpes de Dordogne ...qui sortent parait-il !  Faut vite qu'on rentre.

Après avoir retrouvé le bus et le parking, on part se poser dans un petit camping, atypique paraît-il. Le mot est faible, c'est un lieu incroyable : Mélange entre le camping des Schtroumpfs et un campsite de Namibie

La réception et le coin cuisine plutôt Schtroumpf
Les douches plutôt version lodge africain
Plein de petits objets çà et là 
Mimi, je veux le même . Tu me le fais ?

C'est déroutant, mais sympathique. Cela devient carrément insolite quand, en partant pour voir la mer, j'aperçois la queue d'un chien derrière des broussailles. Comme on a Hosi , je dis à JP de faire attention au chien. Sauf que ....ce n'était pas un chien. C'était :

Un cochon !  Reconnaissez qu'il a quand même une queue de chien et non une queue en tire bouchon.

Un cochon au milieu d'un camping ! Hosi est si stupéfaite devant cet intrus qu'elle n'aboie même pas.

Je sens que certains pensent que j'ai un peu abusé de la Smithwick's et que je commence à voir des cochons roses partout.

La preuve que je suis sobre  

En avançant un peu plus loin, je comprends un truc. Ce n'est pas qu'il y a un cochon dans le camping. C'est en fait qu'il y a un camping car dans la ferme 😉

Poules, chèvres, poney, chevaux... Ce serait le paradis pour ma belle fille Marie ! 

Pour ceux qui veulent tenter l'aventure du camping DANS la ferme, voici les coordonnées : Camping Inch Hideaway à Whitegate. Ils ont un site internet

C'est vraiment un lieu hors du commun que les enfants adoreront. Location de Yourtes aussi. Super accueil de Colleen que l'on sent passionnée par son lieu de vie.

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C'est sur ces images que se termine notre voyage sur les petites routes de l'île verte. On a adoré s'y balader. On repart avec des images magnifiques dans la tête : des paysages grandioses, des ruines à l'atmosphère souvent envoûtante, des routes de bord de mer époustouflantes ... et des pubs sympathiques !

Voyager est un triple plaisir : l'attente, l'éblouissement et le souvenir

Ilka CHASE, romancière américaine

On va donc cultivé le souvenir de celui-ci et attendre le prochain voyage

Merci à ceux qui ont suivi notre périple. Je suis heureuse d'avoir pu vous faire partager cette nouvelle et belle aventure.