4 raisons de lire "Aventurières en crinoline"

Vous aimez les récits d'aventures, vous aimez découvrir le monde. Alors, suivez les épopées incroyables de ces 5 femmes aux destins hors normes. Un livre que toute amoureuse des voyages doit avoir lu.
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Voyageuse passionnée, ce livre me suit depuis bientôt 30 ans et je le relis régulièrement. Il ne se trouve plus en librairie n'étant plus réédité, mais peut être acheté d'occasion sur internet


"Aventurières en crinoline" de Christel Mouchard

Voici au moins 4 raisons pour que vous lisiez ce livre

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Alexandra David Neel, Karen Blixen ou moins connues Isabelle Eberhard ou Margaret Mead sont des aventurières du XXème siècle. Mais saviez-vous que, bien avant elles, d'autres femmes avaient, un jour, fait fi des conventions de leur époque pour aller parcourir le monde. Rares sont les témoignages de ces folles aventures. Ce livre retrace ainsi le destin de 5 de ces exploratrices incroyables dans la deuxième partie du XIXème siècle. Suivez les destins de :

Ida Pfeiffer, qui a fait 2 tours du monde et a vécu 6 mois à Bornéo

Mary Seacole, partie ouvrir des comptoirs à Panama, s'improvisant médecin pour lutter contre le choléra, devenue chercheuse d'or, et finissant cantinière pendant la guerre de Crimée

Alexine Tinne, partie à la recherche des source du Nil avec sa mère et sa tante

Isabelle Bird, parcourant le monde après son amour pour un desperado

May sheldon, américaine qui s'autoproclame la Reine Blanche de l'Afrique

Ces pionnières ne se ressemblent pas. Il y a des riches et des pauvres, des jeunes et des moins jeunes, des belles et des laides. Originaires de Louisiane, de Jamaïque, d’Écosse ou de Hollande, elles ne sont ni rebelles, ni excentriques, ni utopiques.

Mais, que ce soit pour fuir des humeurs dépressives, des amours contrariés, des humiliations raciales, toutes, un jour, ont ressenti ce besoin de rompre avec leur milieu et de renoncer aux convenances pour partir explorer le monde et sans doute aussi leurs propres limites

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Alors là, vous allez trouver votre compte. Avec ces 5 femmes, on parcourt la planète entière à une époque où les "road trip" ne se faisaient pas en camping car 😉 Ces femmes voyagent, au XIXème siècle je le rappelle, en mules, chaises à porteurs, pirogue, dromadaire, pousse pousse, bateau, palaquin sur un dos d'éléphant et souvent à pied. Qu'importe le moyen de transports, elles n'y sacrifient ni leur pudibonderie, ni leur dignité, ni souvent leurs préjugés. Ainsi partent-elles affronter la jungle ou les marais avec leurs robes longues, leurs corsets, leurs capelines, leurs ombrelles. La liste des bagages de certaines de ces exploratrices prêtent à sourire quand on lit la suite de leurs aventures : un service à thé pour la semaine et un pour le dimanche, une ménagère en argent, des meubles en acajou, leurs tapisseries et fils à broder, une baignoire.... Elles n'ont pas non plus choisi les destinations les plus faciles. Avec elles, vous parcourez des contrées lointaines aux noms exotiques : Gondokoro, Bornéo, Sumatra, Mombasa, Zanzibar... Elles œuvrent aussi pour la Science à travers la confection d'herbiers, la rédaction d'ouvrages sur la manière de voyager ou encore la constitution de fabuleuses collections d'objets ethniques. Sans le savoir, ces exploratrices étaient aussi ethnologues. Leurs récits de voyage nous font découvrir des tribus aux quatre coins du Monde : les Dayaks à Bornéo, les Digos et les Rombos aux confins du Kilimenjaro ou encore la vie des colons au Colorado.

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Souvent élevées dans la sécurité et le confort, ces femmes partaient ignorantes et peu préparées à ce qui les attendaient. Ces récits témoignent de leur lutte quotidienne contre les maladies, le manque d'hygiène et les rencontres pas toujours pacifiques. Loin des salons de la bourgeoisie de l'époque, elles fréquentent les desperados, les cannibales ou les coupeurs de têtes.


On les suit dans leurs journées harassantes que ce soit à cheval dans les déserts américains, en bateau de fortune dans les rivières africaines infestées de crocodiles, à pied dans les marécages asiatiques. Elles luttent sans cesse contre la faim, la vermine et la fatigue.


Elles voyagent seules avec quelques hommes ou au contraire au sein de caravanes constituées de centaines de porteurs.

Mais dans tous les cas, elles témoignent toutes d'un courage et d'une endurance qui forcent l'admiration. Elles vont loin, reviennent parfois et toujours repartent encore plus loin. Plusieurs mourront de ce qui, aux yeux de leurs contemporains, conférait à la folie.

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Le quotidien est parfois morne, monotone et stressant. Si le spleen vous guette, si votre prochain voyage vous semble encore très (trop ?) loin, si vous avez une soudaine envie d'évasion bien avant l'heure des vacances ...

Alors isolez vous au bord de la piscine, dans votre canapé, dans votre lit ou n'importe où ailleurs et suivez Ida, Alexine, Mary, May et Isabella dans leurs périples.

Quand vous tournerez la dernière page de ce livre, vous garderez longtemps en vous le destin de ces 5 femmes .... et vos petites galères ne voyage vous sembleront bien insignifiantes 😉

Oui, très beau livre.

Voyager ainsi en tant que femme à ces époques ... l'aventure, la vraie, avec un grand A !

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