Nous arrivons à Shanghai après 12h de vol et un premier vol annulé pour rejoindre Paris. Nous découvrons le groupe avec lequel nous allons partager ce voyage. C’est parti pour les formalités administratives. Nous passons rapidement l’immigration, ayant opté pour un visa individuel et regardons avec amusement nos camarades en file indienne rentrer en Chine. L’organisation avec un visa collectif doit être quasi militaire sous peine de recommencer plusieurs fois. Notre guide nous attend dans le hall de l’aéroport et nous accompagne jusqu’au bus, rose, que nous garderons jusqu’à la fin du séjour. Il est 9h du matin, nous sommes fatigués mais impatients de découvrir cette ville. Nous avons le droit à diverses anecdotes et explications concernant la vie à Shanghai. A mesure que nous approchons de la ville, le voile qui l’entoure ne diminue pas, la guide nous explique que c’est un nuage dû à la pollution et essaie de nous convaincre que cela arrive peu souvent. Nous avons vraiment été malchanceux car le voile était présent pendant tout notre séjour… Les informations données par la guide étaient intéressantes mais dès que nos questions portaient sur le gouvernement chinois ou sur les conditions de vie en Chine, les réponses, quand il y en avait, s’éloignaient de la réalité. Nous avons eu l’impression que les chinois que nous avons rencontrés devaient faire attention à ce qu’ils disaient et qu’ils se devaient de montrer la meilleure image qu’il soit de leur pays, la vérité n’était donc pas toujours au rendez-vous.
Notre premier arrêt est la tour de Shanghai, deuxième au classement des tours les plus hautes du monde avec ses 632 mètres, ses 128 étages et ses 420.000 m² de surface.
L'impressionnante Shanghai Tower vue d'en bas Cette tour a été inaugurée en 2014 dans le quartier financier de la ville, Pudong. La plupart des bâtiments ont été construits les 30 dernières années. L’avant-après est d’autant plus impressionnant que la période est courte. Pour atteindre le sommet de cette tour, nous prenons l’ascenseur le plus rapide du monde avec une vitesse de 73.8km/h, on est loin des 36.7km/h de la One World Tower de New York, dernière en date que l'on avait visitée… Les murs de l’ascenseur sont noirs et nous ne ressentons pas grand-chose si ce n’est la pression dans nos oreilles. Nous sommes impressionnés mais déçus en même temps, nous nous attendions à ressentir la montée. Arrivés en haut, notre déception s’estompe et laisse place à de l’émerveillement : la vue sur la ville, et ce malgré le voile, est spectaculaire et donne un aperçu de son immensité et de sa démesure. Les deux bâtiments qui nous marquent le plus sont le décapsuleur (tour la plus haute de Chine avant la construction de la Shanghai Tower, culminant à 492 mètres) qui est la Jin Mao Tower et une tour de télévision à la forme originale surnommée Perle de l’Orient, comme la ville. Une heure passée dans la tour et nous redescendons pour aller déjeuner. En bas de la tour, il est difficile d’apercevoir son sommet.
Aperçu du décapsuleur et des autres bâtiments de Shanghai. Le nuage de pollution est bien présent!C’est l’heure de notre premier repas chinois. La première fois, c’est amusant de voir un plateau en verre au milieu de la table sur lequel sont déposés une dizaine de plat : porc au caramel, viandes en sauce, légumes au soja et autres ; plateau qui tourne et offre ainsi la possibilité à chacun de se servir de chaque plat sans bouger. Malheureusement, pour chaque repas, les restaurants où nous mangions avaient le même concept et les plats étaient très occidentalisés. D’ailleurs ces restaurants n’étaient réservés qu’aux groupes dont beaucoup de français. Nous avons été très déçus par ce manque de découverte, d’autant qu’en discutant avec des personnes dans la rue, très peu de chinois mangent sur des plateaux en verre tournants et les recettes ne sont pas non plus à leur goût. Ce sont des restaurants réservés aux touristes qu’il faut peut-être faire une fois à la limite mais qu’il vaut mieux éviter au maximum pour plus d’authenticité.
Les plats étaient posés sur le plateau au-fur-et-à-mesure Il est temps pour nous de rejoindre notre hôtel : le Central Hôtel, hôtel 4 étoiles situé à deux pas de la célèbre rue Nankin, aux chambres très spacieuses et aux équipements multiples : deux lits king size, baignoire, douche, bureau, salon…
Central Hotel, Shanghai Certains profitent de l’après-midi libre pour tester les lits des chambres, quant à moi, je vais me promener dans les rues de la mégapole.
Je tombe rapidement sur la place et le parc du peuple qui sont entourés de magasins de grande marque. Je me laisse porter par la musique douce, les cours de yoga, les spectacles et jeux improvisés, la nature environnante. J’ai l’impression de rentrer dans une bulle, loin du temps où règnent la spontanéité, la joie de vivre et le bien-être. Il n’y a aucun jugement, si vous voulez vous joindre à un groupe de danseurs, de chanteurs ou prendre place dans un tournoi de cartes, les habitants vous accueillent avec plaisir, même si vous ne savez absolument pas danser, chanter ou jouer. L’endroit est très agréable.
Des ouvriers en plein travail Jeux de rues Calligraphie à l'eauA la tombée de la nuit, je rejoins le reste du groupe pour un nouveau restaurant aux plateaux tournants. Nous terminons la soirée en nous promenant dans la rue Nankin, rue commerçante la plus animée de la ville. Un paradoxe nous étonne : dès notre arrivée, Google, Facebook et WhatsApp ne fonctionnent pas, ces applications sont interdites dans le pays car américaines. Dans les rues chinoises, pourtant, on peut acheter tous les produits Apple dans des Apple stores, des vêtements de marques américaines et on trouve des McDo à chaque coin de rue. Pour le boycott des produits américains, c’est raté.
Rue Nankin