Roadtrip en Nouvelle-Zélande

Nous avons sillonné en amoureux, dans un camping-car, quelques routes néo-zélandaises des deux îles. Au programme de ces deux semaines: des paysages époustouflants et une météo très capricieuse!
Septembre 2013
3 semaines
12
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Après plus de deux mois de séparation, je me rends à l’aéroport et retrouve mon amoureux, très fatigué de son voyage. Nous prenons le bus et arrivons dans mon appartement. Il découvre une partie de ma vie néo-zélandaise. Le décalage horaire et le long temps de vol ont raison de lui, nous sortons uniquement pour déjeuner et descendons la rue Queen Street pour arriver au Waterfront restaurant, au menu: nachos et salade au poulet accompagnées de Rekorderlig (cidre suédois). Nous finissons la journée à organiser les deux prochaines semaines dans ce beau pays.

Vue sur Myers Park depuis mon pied-à-terre néo-zélandais 
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Dur réveil à 3h30 pour un avion à 6h... En attendant le bus, un taxi passe et deux personnes nous demandent si nous voulons partager le taxi. Ils tombent à pic! Nous arrivons à l’aéroport d’Auckland pour un embarquement direction Queenstown. Le vol est tranquille jusqu’à notre arrivée dans les montagnes proches de notre destination. Nous sommes bien secoués pendant une vingtaine de minutes et n’avons qu’une hâte: descendre de cet avion. Mis à part ces turbulences, la vue sur les montagnes enneigées est magnifique.

Nous atterrissons (enfin la terre ferme) et en profitons pour déjeuner dans l’aéroport en attendant notre interlocuteur pour récupérer le camping-car, qui sera à la fois notre hébergement et notre moyen de transport pendant les deux prochaines semaines. En découvrant le véhicule, nous sommes ravis, quoique un peu anxieux à l’idée de le conduire notamment à cause du changement de repères avec le volant à droite.

C’est parti pour l’aventure! Premier carrefour, après avoir tourné, nous nous mettons sur la voie de droite, poussés par nos réflexes français, jusqu'à ce que nous croisions une voiture en face sur la même voie. Ah c'est vrai qu'ici la conduite est à l'envers de chez nous... Après quelques ronds-points et autres zones délicates, nous prenons l'habitude de cette conduite inversée et nous voilà sur la voie de gauche, comme des conducteurs néo-zélandais classiques (ou presque, quelques priorités sont encore à améliorer), en direction de la ville. Nous sommes ravis d'avoir appréhendé la conduite dans ce pays dans les alentours de Queenstown et non d'Auckland, où le trafic est beaucoup plus dense. Le long de la route, nous sommes éblouis par la beauté du paysage et en oublions tout le reste: un lac en premier plan est entouré de montagnes enneigées.

Après nous être garés non sans quelques difficultés, nous découvrons la ville. Premier constat: elle n’est pas très grande mais a beaucoup de charme. Nous nous promenons le long du lac Wakatipu où certaines activités nautiques nous donnent envie comme le speed-boat. Nous nous installons dans un restaurant donnant sur le lac pour profiter du paysage et du beau temps, quoique froid, autour d'un café.

Nous arpentons les quelques rues de la ville avant de prendre de la hauteur grâce à la Skyline Gondola. Cela ressemble à des téléphériques. Le prix pour l'ascension n'est pas donné: 35$ par personne, c'est un peu excessif... Au sommet, quelques magasins de souvenirs, un restaurant, le départ d'une piste de luge et d'une piste de VTT et une petite plateforme nous laissant découvrir une vue plus que magnifique sur Queenstown et ses alentours : toujours ces montagnes encerclées d’eau.

Nous redescendons dans la ville après avoir profité de la vue et sans avoir eu le courage de s'élancer dans le vide au-dessus des arbres, retenus par un élastique.

Plateforme de bungy / Vue depuis la skyline gondola 

Nous mangeons rapidement quelques parts de pizzas et faisons ensuite le tour de plusieurs agences de voyage afin de nous renseigner sur les expéditions et les itinéraires proposés pour aller voir les magnifiques fjords des Milford Sound, toutes nous déconseillent d’y aller avec le camping-car, une bonne partie de la route à l’arrivée n’étant pas goudronnée et préférant sans doute nous vendre leurs excursions. De plus, aucun tour n’est prévu pour les deux jours suivants, le temps annoncé est exécrable.

L'une des rues de Queenstown

Nous repartons pas plus avancés, bien décidés à y aller par nous-mêmes le lendemain pour ne pas passer à côté de cet endroit. Nous nous rapprochons ensuite de l’embarcadère pour une "balade" en speed-boat: la couleur est annoncée, on nous conseille de mettre les anoraks prêtés par la compagnie. Attention au départ! Leur conseil était judicieux: malgré les anoraks nous sommes trempés, l’accélération du bateau aux abords des rives et les demi-tours à fond y sont sans doute pour beaucoup. En tout cas, l'activité est très sympa et offrent de bonnes sensations. Son prix est assez élevé (comme pour la plupart des activités dans ce pays...) : 125$ par personne.

Nous visitons ensuite une autre partie de la ville avec un arrêt dans un magasin de cookies : Cookie Muncher où en plus des nombreux cookies, sont aussi vendus beaucoup de produits dérivés. Nous y repartons les bras chargés de différentes recettes de cookies et poursuivons notre promenade autour du lac Frankton Arm. C’est reposant, il n'y a quasiment personne.

Nous sommes attendus en descendant du speed-boat
Frankton Arm lake

La nuit commence à tomber. Étant fatigués de notre journée, nous achetons des pâtes et du jambon et partons à la recherche d’un camping. A la base, nous souhaitions faire du camping sauvage mais les températures basses nous font changer d’avis (avoisinant les -5 degrés). Nous nous installons dans le camping Queenstown Holiday Park Creeksyde pour 40$ la nuit. L’endroit n’est pas bondé : seulement trois backpackers logent dans une chambre en plus de notre camping-car. Pendant que l’eau des pâtes bout (c’est long et très laborieux…), nous allons nous doucher tour à tour. C’est assez drôle, nous partons chacun avec notre poche de vêtements (la pluie s’est mise à tomber) et revenons en pyjama sous nos manteaux et dans nos grosses chaussures. Nous dînons (après plusieurs dizaines de minutes pour faire cuire des pâtes) nous promettant de ne pas refaire ça tous les soirs…

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Réveil aux aurores après une nuit fraîche, juste le temps d’un petit déjeuner en face des montagnes puis nous prenons la route en direction des fjords du Milford Sound en espérant que les prévisions météorologiques s'avéreront fausses. Mais plus nous roulons, plus le ciel s’assombrit et plus le vent souffle... Après plus de 2h30, nous arrivons enfin à Te Anau. La ville est normalement bondée de touristes car c’est un arrêt obligatoire pour les fjords. Dans notre cas, les seules personnes que nous croisons dehors sont des policiers (et des barrières) qui nous empêchent de prendre la route indiquée par le GPS, pour une bonne raison : à cause des intempéries, la « route » (l’appellation "chemin non goudronné" serait plus réaliste) menant aux fjords est fermée jusqu’au lendemain soir minimum étant impraticable. Nous sommes extrêmement déçus de ne pas pouvoir découvrir ces fjords mais aussi de la route parcourue pour venir jusqu’ici. Pour être franc, Te Anau n’a rien d'extraordinaire (nous ne sommes peut être pas très objectifs)… Afin de décider de la suite des événements, nous cherchons un endroit pour déjeuner, la ville est déserte… Nous trouvons enfin un restaurant ouvert : le Bailiez Cafe. La serveuse nous dit qu’il n’y a pas grand-chose à faire à proximité à part les fjords et des randonnées… Quel dommage, le temps ne nous permet même pas de partir en trek (vent, pluie, brouillard ou la combinaison gagnante pour passer à côté de cette région...) ! Une journée perdue sur la route (c’est vrai que l’on était prévenu…). Dépités, nous commandons à manger : burger – frites pour mon ami, soupe de poisson et pain à l’ail pour moi (fameuse seafood chowder), le tout accompagné de bière. Les plats sont bons, ce qui réduit (un peu) notre amertume. N'ayant que deux semaines pour rejoindre Auckland (je recommence mes cours après), nous ne pouvons pas attendre deux jours supplémentaires sans aucune certitude quant à l'accès aux fjords après, nous repartons donc, toujours sous une pluie battante, en direction de Wanaka avec environ 3 heures de route (tant qu’à passer toute la journée dans la voiture, autant le faire jusqu’au bout…). Les paysages qui défilent ne sont pas désagréables, bien au contraire.

Nous avons l’impression d’être seuls au monde et l’absence totale de réseau (même sur mon téléphone néo-zélandais) est là pour nous le rappeler, même la radio du camping-car ne capte rien. Cet aller-retour nous aura permis de découvrir la beauté des paysages sauvages du pays. Nous repassons près de Queestwon et arrivons à Wanaka alors que la nuit est déjà tombée. Première préoccupation : trouver un endroit pour dormir. Nous jetons notre dévolu sur le camping Wanaka Lakeview Holiday Park à 50$ la nuit. Les installations proposées sont au top comme la plupart des campings dans lesquels nous nous sommes arrêtés en Nouvelle-Zélande. Le seul bémol (qui est général) est que la connexion WIFI n'est pas comprise dans le prix et n'est pas illimitée). Nous sommes les seuls clients du camping, au moins on ne fera pas la queue pour les douches. Ne voulant pas retenter l’expérience des pâtes cuites en plus d’une heure, nous nous hâtons vers le centre-ville, où la majorité des restaurants et commerces sont fermés ( il est vrai que nous sommes en plein hiver, bien loin de la saison touristique). Après plusieurs dizaines de minutes de recherches infructueuses, nous trouvons enfin un restaurant ouvert : Sasanoki Japanese Kitchen. Nous sommes entourés d’une population uniquement asiatique et sommes étonnés de leur façon de manger : la tête dans le bol, ils aspirent les nouilles pas très discrètement. Nous voulons tester ces soupes composées de nouilles japonaises, elles s’avèrent très bonnes. La journée finit donc sur une note positive.

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Nous sommes réveillés par une vue magnifique sur le lac Wanaka, et sommes complètement seuls pour l’apprécier.

Nous quittons le camping pour le centre-ville (minuscule) et nous installons au Lago café, bondé, pour un petit déjeuner copieux : muffin chocolat – banane et chocolat chaud / muffin chocolat – zeste d’oranges et café. Nous comprenons pourquoi il y a tant de monde, les muffins sont DE-LI-CI-EU-SES et les autres recettes proposées ont aussi l'air au top !

Muffin du Lago café - photo prise sur Tripadvisor

Le ventre bien rempli, direction le Mont Iron pour un court trail (2h). Les chemins grimpent et nous permettent d’avoir une vue panoramique sur la petite ville de Wanaka et ses alentours. Un ciel noir surplombe les montagnes, le temps ne doit pas y être terrible. La vue est dégagée sur la ville.

Vue depuis le Mont Iron 
En 2013, on comptait 10 moutons par habitant en Nouvelle-Zélande

Après ce bol d’air frais, nous rejoignons notre camping-car et visitons le Wanaka Puzzling World: pour 22$ par personne, nous pouvons accéder au labyrinthe et au musée.

Nous commençons par un labyrinthe grandeur nature. Nous nous perdons plusieurs fois et n’arrivons pas à trouver la sortie (c'est vrai que nous avons manqué d'un peu de patience), nous avons appris par la suite que pour sortir d’un labyrinthe, une astuce peut être de placer sa main droite sur le mur à l’entrée et de suivre le chemin sans que jamais cette main ne perde le contact avec le mur.

Une fois que nous avons abandonné la partie, nous rentrons à l’intérieur, c’est assez intriguant, de nombreuses pièces du musée mettent en scène des illusions avec beaucoup d’effets d’optique : une salle dans laquelle nous paraissons minuscule d’un côté, immense de l’autre, une salle où nous avons l’impression d’être complètement penchés (d'ailleurs, on ne s'y sent pas très bien: maux de tête et vertiges), une salle où les motifs graphiques au mur donnent l’impression que la pièce bouge, des jeux d’ombres et matière. Nous en ressortons amusés.

A nouveau dans le petit centre-ville, nous déjeunons dans un restaurant soit disant italien : pizza au menu, bon cela ressemblait plus à une quiche et c'était loin d'être extraordinaire… Avant de quitter Wanaka, nous faisons une dernière halte au Lago pour un café et un muffin pour la route en direction de Haast, ville sur la côte ouest de l’île du sud. Nous espérons voir les glaciers Fox et Franz Josef. Le temps est loin d’être dégagé… Nous faisons plusieurs arrêts sur la route pour admirer le paysage. Nous sommes les seuls à aller vers Haast, toutes les autres voitures reviennent vers Wanaka, certains nous préviennent même que la route va être fermée en raison du temps (la route passe dans les montagnes où de nombreux nuages s'amassent).

Aperçu des montagnes en direction desquelles nous roulons 

Nous décidons de poursuivre quand même notre route, nous n’avons pas pu voir les fjords, nous ne voulons pas passer à côté des glaciers. A une quarantaine de kilomètre de notre objectif, nous rencontrons des policiers qui nous confirment que nous ne pouvons pas avancer plus, la route étant inondée… Nous venons de faire 100 kilomètres sur des routes de montagne pour encore une fois faire demi-tour… Quelle déception de ne pas pouvoir voir les glaciers. La seule autre possibilité pour rejoindre la côté ouest est de passer par Christchurch (tout à l’est) et de revenir vers la jonction Kumara. Cela fait passer le trajet de 300 km à 780 km… Nous repartons, dépités… Décidément le temps n’est vraiment pas avec nous. Nous reprenons la route en sens inverse, et nous y arrêtons pour prendre quelques photos. Le temps est capricieux mais les paysages restent beaux et sauvages.

Nous repassons près de Wanaka et nous arrêtons à Twizel pour y passer la nuit. Bon, pas grand chose à dire, nous sommes en plein milieu de nulle part, dans une ville fantôme et la déception d'avoir parcouru des kilomètres pour faire demi-tour, bredouilles, est toujours présente. Nous ne trouvons pas de restaurant et retentons l'expérience des pâtes cuites au gaz dans le camping-car.

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Nous nous réveillons le lendemain en espérant que le temps sera plus clément, reprenons la route en direction de Christchurch et arrivons près de l’embranchement pour aller au Mont Cook. Nous hésitons car il y a quelques itinéraires de trek qui nous tentent mais le plafond nuageux est très bas. Nous empruntons la route et très vite, nous ne voyons plus à deux mètres et décidons de faire demi-tour, nous disant que les sentiers de trek seraient probablement fermés ou impraticables. Nous nous arrêtons ensuite au lac Tekapo. WAOUH! Ce lac est magnifique : son eau turquoise contraste avec les montagnes aux sommets blancs.

Tekapo lake 

Nous en profitons pour prendre de belles photos et reprenons la route.

Presque 4 heures plus tard, nous arrivons à Christchurch et retrouvons les défauts d'une ville : embouteillages, problèmes pour se garer (surtout avec un camping-car)... Après avoir arpenté la ville dans tous les sens, nous trouvons enfin une place de parking. Affamés, nous cherchons un endroit où nous pourrions acheter de quoi manger, mais rien... Nous retournons au camping-car et en regardant la carte, nous nous apercevons que nous ne sommes pas au centre-ville. Nous étions fiers de cette place de parking trouvée après de longues minutes de recherches mais il va falloir en trouver une autre. Nous nous garons à côté du musée du Canterbury, dans les jardins botaniques. Nous sommes ravis, les jardins sont agréables, cependant, nous allons vite déchanter. Nous atteignons le centre-ville et sommes témoins des ravages causés par le tremblement de terre survenu en février 2011 tuant 180 personnes. La plupart des bâtiments n'est pas rénovée, ce qui nous laisse entrevoir l'ampleur des dégâts. Devant la cathédrale Square, nous apercevons des pierres gravées, la Stone Cairn Protest érigée par de nombreuses personnes en 2010 pour protester contre le licenciement de plusieurs conseillers en environnement du gouvernement.

La ville en reconstruction
Stone Cairn Protest devant la cathédrale Square

Nous continuons notre visite dans cette ville déserte (nous croisons très peu de monde) et commençons à désespérer de trouver un magasin proposant de quoi manger et boire (on a l'impression qu'il n'y a pas grand chose qui ait été reconstruit depuis le tremblement de terre). Nous tombons enfin sur un centre commercial où nous nous laissons tenter par une pitta. Le concept de cette chaîne de restauration rapide est le même que Subway: nous choisissons les ingrédients, les sauces et le pain. Cela s'avère très bon. N'ayant pas été convaincu par la ville, nous reprenons la route en direction de Greymouth dont 250 kilomètres nous séparent d'elle. La nuit tombe et nous sommes toujours sur la route, déserte. Nous traversons même quelques villages qui pourraient figurer dans des films d'horreur : pas un bruit, personne dehors, des pick-ups comme abandonnés, pas une lumière. Des villages fantômes. Nous ne nous y attardons pas. Vers 21h, nous atteignons enfin Greymouth. Nous nous installons pour la nuit dans le camping Greymouth Seaside Top 10 Holiday Park. Fatigués de notre journée quasiment passée sur la route, nous dînons au restaurant Speight's Ale House : au menu hamburger – frites et fondant au chocolat pour mon ami, pâtes et cheesecake pour moi. Le restaurant, à l'ambiance british, est une très bonne surprise.

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La journée ne peut pas mieux débuter : nous nous réveillons avec une vue sur une plage déserte, le camping est aussi désert. Nous avalons quelques cookies Muncher en guise de petit-déjeuner avant de nous promener sur cette plage.

Départ pour le nord de l'île. Nous faisons plusieurs arrêts à Punakaiki. Le premier, au bord de la route, nous permet de nous dégourdir les jambes le long d'un ruisseau. Nous revenons rapidement car nous ne voulons pas nous éloigner trop longtemps du camping-car garé sur le bas côté de la route.

Deuxième arrêt aux pancakes rocks. En descendant de notre véhicule, nous sommes accueillis par un Weka (poule des bois au long bec avec des plumes d'un joli marron).

Nous découvrons ces fameux pancakes, la vue est magnifique. Ces roches ont été taillées par le vent et l'érosion et ressemblent à des pancakes empilés. Nous sommes seuls, une fois de plus et pour notre plus grand plaisir, et profitons de l'endroit.

Un peu plus loin sur la route, nous pénétrons dans une cave qui devient rapidement très étroite. Nous quittons cette cave et traversons une forêt pour arriver sur le front de mer. Après un peu d'escalade, nous descendons sur une plage déserte où une petite cascade se déverse.

Nous apprécions le calme et la beauté de l'endroit avant de repartir vers Westport où nous déjeunons au PR's café : brunch au menu (omelettes, bacon, légumes grillés et tartines). Nous ne pouvons repartir sans goûter leurs cafés. Résultat : c'est une bonne adresse. Nous ne nous attardons pas, cette ville est composée d'une rue principale avec quelques magasins et restaurants.

Westport

Une affiche de publicité et 85 km plus tard, nous empruntons le Buller Gorge Swing Bridge. Pour 10 dollars par personne, nous traversons un pont suspendu de plus de 110 mètres à 17 mètres au dessus de la rivière, c'est assez impressionnant quand on est dessus. Une fois traversé, nous nous baladons dans la forêt qui est agréable mais sans plus. Nous repassons le pont dans l'autre sens. Nous ne regrettons pas de nous être arrêtés même si ce n'est pas l'attraction du siècle, nous avons passé un moment agréable.

Après ce divertissement, nous reprenons la route en direction de Motueka au nord de l'île. Une fois arrivés, nous posons bagage au camping Motueka Top 10 Holiday Park. Nous planifions notre journée du lendemain : une agence nous propose le transport en ferry jusqu'au parc Abel Tasman, la découverte de certaines espèces animales, un trek libre (sans guide) de 10 km et le repas du midi pour un prix de 80$ par personne. C'est un bon compromis entre la découverte du parc et le budget temps assez serré. Nous rentrons et retentons une nouvelle fois l'expérience des pâtes cuites sur les (minuscules) plaques du camping-car. Elles sont prêtes plus de 40 minutes plus tard, heureusement, nous n'étions pas pressés.

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Réveil de bonne heure le lendemain matin. Nous nous préparons pour notre journée dans le parc Abel Tasman. Une fois n'est pas coutume, il fait beau! En début de matinée, nous embarquons dans un ferry, nous sommes quelques passagers à bord et le capitaine s'improvise guide. C'est intéressant, nous prenons connaissance de quelques anecdotes et points clés du parc. Nous longeons les côtés et ne sommes pas déçus, les paysages sont idylliques : plages de sable blanc bordées d'une mer très claire. Nous rencontrons quelques habitants : des lions de mer et différentes espèces d'oiseaux qui se prélassent sur les rochers au soleil.

Après une heure de navigation, le capitaine nous laisse sur une plage et nous fournit nos pique-niques. Nous nous élançons sur les sentiers, ravis de n'être que trois groupes de deux ou trois, nous devrions arriver à ne pas trop nous croiser. Nous alternons plages, forêts et panoramas magnifiques. L'endroit est paradisiaque, la végétation est préservée (comme dans la plupart des endroits de Nouvelle-Zélande).

Nous nous arrêtons déjeuner, à l'ombre, avec une vue dégagée sur la baie. Le panier-repas est bien garni : sandwich, chips, eau, barre céréale et pomme. Bien qu'ayant envie de continuer de profiter de la vue, nous reprenons notre marche car le bateau nous récupère à 10km du point de départ à 15h. Étant en avance, nous profitons de la plage quelques instants puis remontons sur le bateau.

Nous débarquons une demi-heure plus tard, très satisfaits de cette journée. 170 km nous séparent de Picton, nous décidons donc de prendre la route pour rejoindre l'île du nord dès le lendemain. Le GPS indiquait presque 3h, nous en mettrons 4,5 dont une dans des virages en épingle à cheveux où il nous est même parfois difficile de passer sans toucher la roche ou la barrière de sécurité (ces virages surplombent la ville de Picton). Nous arrivons, enfin, et nous installons pour la nuit au Picton Top 10 Holiday Park. Nous réservons le ferry pour le lendemain et dînons dans le pub The Thirsty Pig : hamburger et « chowder soup », il s'agit d'une bonne adresse. Nous profitons du repas, comme les autres clients du pub, pour regarder la retransmission d'un match de rugby All Black – Wallabies.

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Après un petit-déjeuner dans le camping-car, nous profitons des quelques heures nous séparant du départ de notre ferry pour découvrir les environs de Picton. Nous empruntons (en partie) le sentier Queen Charlotte qui fait 71 km de long. Cela nous permet d'apercevoir la baie. C'est très agréable.

Une heure plus tard, nous nous rendons à l'embarcadère et attendons dans la catégorie camions, notre camping-car mesurant plus de 7 mètres (le prix n'est d'ailleurs pas donné, nous avons déboursé presque 400$ pour deux personnes et le camping-car)... Nous embarquons finalement vers 12h et rejoignons les cabines intérieures du ferry (on ne peut pas s'installer à l'extérieur). Pour passer le temps, nous commandons des sandwichs et essayons d'organiser la suite de notre périple. Après 3h de traversée relativement calme, nous posons les pieds sur l'île du Nord, à Wellington. Malgré le GPS, nous mettons plus d'une heure pour regagner le centre-ville et plus particulièrement pour trouver un parking où les camping-cars sont autorisés. Nous jetons notre dévolu sur le Wellington Waterfront Motorhome Park où nous payons 50$ par nuit et avons accès à des toilettes et des douches. Le camping se situe au bord de l'eau ainsi qu'à proximité du centre ville, une avenue très fréquentée longe d'ailleurs l'endroit. Le temps de s'installer, la nuit est tombée. Nous gagnons le centre ville juste à temps pour l'happy hour. Un mojito pour commencer la soirée au Hummingbird Eatery & Bar. Les prix étant un peu élevés, nous décidons de trouver un autre restaurant pour dîner: le Aroy Thai avec au menu des padthais. Les prix sont abordables (environ 12$ un plat) et nous ne sommes pas déçus. La ville est très animée: les bars, rues et restaurants sont bondés. Nous en profitons pour nous y promener.

9

Après un réveil matinal (l'avenue jouxtant le parking est assez bruyante), nous nous rendons dans le centre ville pour y prendre un petit déjeuner. Nous sillonnons les rues, moins peuplées que la veille au soir, au milieu des grands buildings et tombons finalement sur un Starbucks: muffin et café sont les bienvenus.

Nous prenons ensuite de la hauteur en empruntant le cable car (ticket aller seulement pour 4$ par personne) dans lequel nous sommes peu nombreux, la montée est d'autant plus agréable. Nous atteignons le sommet d'une colline qui surplombe la ville nous en offrant un beau panoramique.

Wellington cable car 

Nous redescendons vers la ville par les jardins botaniques. Malgré les températures fraîches, le parc abrite de nombreuses espèces de plantes dont de magnifiques bosquets de tulipes et est très bien entretenu. La promenade nous fait complètement oublier que nous sommes dans la capitale du pays. Nous rencontrons même certains habitants inattendus.

Nous faisons ensuite une pause déjeuner au Best Ugly Bagels. Contrairement à son nom, les bagels sont excellents, le restaurant est bondé et il y en a pour tous les goûts: végétarien, à la viande, au poisson, avec des œufs, au beurre de cacahuètes, aux fruits... Nous nous laissons tenter par un bagel au thon, guacamole et crudités, un bagel au bacon grillé, fromage et tomate et un bagel banane chocolat amande pour le dessert. Très bonne découverte. Nous longeons le port en direction du musée Te Papa, présenté comme LE musée du pays. La chance est avec nous, le soleil brille! Les quais sont aménagés pour les promeneurs, ce qui les rendent très plaisants.

Nous arrivons devant un bâtiment imposant et moderne où une petite file de personnes attend pour y pénétrer. Il s'agit du fameux musée.

Te Papa museum

Nous n'allons pas être déçus, il contient l'une des collections les plus remarquables sur les coutumes et l'histoire du peuple maori. Son nom Te Papa pourrait se traduire par "la place des trésors de cette terre". L'attente dehors est finalement courte. L'entrée est gratuite pour les expositions permanentes. Une fois à l'intérieur, nous sommes perdus dans l'immensité des pièces (il y a 6 niveaux) et par le nombre de collections. Nous commençons par l'espace dédié à la nature et à l'espace. On y découvre de nombreux spécimens empaillés, des films, des anecdotes et des jeux ludiques sont proposés tout au long de la visite pour mieux comprendre ce qui est exposé. Nous découvrons l'une des principales attractions: le corps d'un calamar géant mesurant plus de 4 mètres et pesant presque 500 kg est exposé (il mesurait entre 8 et 10 mètres avant de mourir). Ce spécimen a été pêché dans la mer de Ross (dans l'océan austral bordant le continent Antarctique) en 2007, les vidéos de sa capture ainsi que des études scientifiques qui ont suivi sont aussi diffusées. C'est impressionnant.

Animaux empaillés 
Tête et corps du calamar géant 

Cet espace est adapté à tout public: aussi bien les enfants que les adultes. Nous souhaitons ensuite visiter l'espace dédié à la culture maorie. Il y a moins de monde que pour l'étage consacré à la nature. La collection liée à cette culture compte d'innombrables objets, vidéos, reportages... Nous aurions du commencer par cet étage et réserver une journée entière pour ce musée pour avoir au moins le temps d'apprécier l'exposition maorie. Nous nous joignons à un groupe mené par une guide passionnée. Elle ne semble pas dérangée par notre présence, bien au contraire, elle semble même ravie d'avoir quelques auditeurs supplémentaires. Ses explications sont précieuses: nous en apprenons un peu plus sur les marae. Ce sont des lieux de rassemblement, des foyers de vie sociale, en bois et dédiés à un ancêtre en particulier. Cet ancêtre est d’ailleurs au cœur de la construction de la maison car sa tête est sculptée au sommet du toit (tiki), au-dessus de l’entrée. Le reste des murs est orné de sculptures représentant les différents mythes maoris. Malheureusement la visite guidée est déjà terminée... Nous nous promenons dans les autres salles mais sans les précisions apportées par la guide, cela nous semble moins intéressant.

Après plus de quatre heures passées dans le musée (nous n'avons pas vu le temps passer), la nuit est tombée, ce qui annonce le début de... l'happy hour. Direction le centre ville pour un cocktail dans l'un des bars animés. Pour le dîner, nous avions été conseillés par des néo-zélandais rencontrés sur le ferry reliant les deux îles pour le restaurant Fidel's café, qui est aussi réputé sur Tripadvisor. Au menu quesadillas de poulet et curry de mouton. Malgré la très forte population de moutons, rares sont les restaurants (aux prix modérés) l'incluant au menu (il faut savoir que la Nouvelle-Zélande importe la quasi totalité des produits alimentaires (j'ai même acheté des kiwis provenant d'autres pays...); les produits locaux sont quant à eux presque tous exportés). Les plats sont excellents et l'ambiance cubaine est très sympa. Nous nous laissons tenter par un dessert: un cheesecake à la fraise qui est une tuerie. Après ce délicieux dîner, une dernière escapade dans cette ville qui laisse une forte impression. Elle est aménagée pour les piétons et rendue attractive, c'est un réel plaisir de s'y promener. On a l'impression que c'est une ville à taille humaine et on en oublierait presque qu'il s'agit d'une capitale. Retour dans notre camping de ville en bord de mer.

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Nous nous levons tôt (6h) et prenons la route en longeant la côte ouest. Nous mettons plus d'une heure pour quitter la périphérie de Wellington, à cause du trafic très dense. La pluie nous accompagne tout le long puis cesse un peu avant que nous arrivions près du Mont Taranaki. Il est difficile de se rendre compte de sa hauteur, seule sa base est apparente, le reste disparaît dans les nuages. Puis quelques nuages se déplacent et nous laissent entrevoir son sommet enneigé.

On aperçoit le sommet du Mont Taranaki entre deux nuages

Nous commençons l'ascension de cette montagne, ne voulant pas rater les Dawson falls. Les nuages nous enveloppent rapidement. Juste une pause pour quelques photos.

Nous nous garons sur un parking désert, grignotons quelques bricoles avant de choisir un premier chemin de trek. La visibilité n'est pas optimale, nous nous enfonçons dans une forêt menant à de petites cascades. L'endroit a quelque chose d'effrayant. Nous devons traverser à plusieurs reprises des cours d'eau dont le débit est plus au moins fort pour suivre le sentier balisé. Au bout d'une heure, nous sommes forcés de faire demi-tour après avoir laborieusement essayé de traverser l'eau plus profonde. Nous avions repéré quelques pierres qui sortaient de l'eau mais elles étaient extrêmement glissantes et assez espacées. Les pieds déjà mouillés, nous ne souhaitions pas tomber dans cette eau glaciale. Nous regagnons la lisière de la forêt accompagnés par la pluie.

Là où nous avons du rebrousser chemin, étant dans l'incapacité de traverser l'eau 

Faisant abstraction de la pluie, nous repartons en direction des Dawson falls. Le trajet est plus rapide. Nous découvrons cette impressionnante cascade de 18 mètres de haut à plus de 900 mètres d'altitude.

Sur le chemin vers les Dawson falls 
Dawson falls  

Ravis d'avoir pu profiter des chutes sans personne aux alentours, nous reprenons la route pour Taupo et décidons d'avancer un peu avant de nous arrêter déjeuner. Le GPS nous fait passer par la Forgotten World Highway et annonce, pour 150 km, plus de 2h30. Nous imaginons que l'estimation est large, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Une heure plus tard et plusieurs virages en épingle à cheveux, nous n'avons parcouru que 40 km... Cela va encore se corser. Aucun village ni magasin en vue pour se ravitailler en nourriture ou essence (heureusement que nous avions un peu de marge). A un moment, nous passons un tunnel après lequel la route n'est plus goudronnée et devient toute cabossée, nous pensons être complètement perdus et ne pouvant faire demi-tour (la route est trop étroite), nous poursuivons notre chemin. Quel soulagement de retrouver, 15 km plus tard, une route plus praticable. Après 3h de galère, nous retrouvons la civilisation. Cette route porte vraiment bien son nom. Mis à part ces moments de doute et d'incertitude, les paysages sont magnifiques et correspondent à l'image que j'avais de la Nouvelle-Zélande: des collines vertes et vallonnées et des moutons, cela en vaut vraiment la peine et puis après coup, on en garde de bons souvenirs.

Nous ne nous sommes pas attardés devant cette peau qui attirait de nombreux insectes et dégageait une odeur pas très agréable

Nous nous arrêtons enfin pour une pause déjeuner à 16h en improvisant un pique-nique sur le parking d'un supermarché près de Taumarunui. Nous apercevons le Mont Tauhara en approchant de Taupo.

Nous atteignons finalement notre destination et nous installons sur le parking du Absolute Lakeview qui nous permet l'accès à l'électricité et aux sanitaires. Après cette longue journée, pâtes et jambon sont au menu avant une bonne nuit de sommeil.

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Réveil avec une vue sublime sur le lac Taupo devant lequel nous nous promenons quelques instants.

Nous préférons visiter le parc géothermal Orakei Korako (36$ / personne) dans la journée, les prévisions météorologiques n'étant pas optimistes pour les jours suivants. Nous avons choisi ce parc car les avis étaient positifs et ayant déjà visité les parcs Wai-O-Tapu et Waimangu, je souhaitais en découvrir un autre. Nous sommes les seuls visiteurs et sommes ravis, le parc est à nous! Après une rapide traversée en bateau, nous sommes témoins de l'activité géothermale de la région qui offre une palette de couleurs sublimes (aucune photo n'est retouchée). La terre semble en ébullition, l'ambiance est féerique. Un sentier balisé permet de slalomer entre les différents éléments. La fumée omniprésente qui s'échappe de la terre nous donne le sentiment que tout peut exploser à n'importe quel moment. Presque 3h plus tard, toujours éblouis par la beauté du spectacle, nous reprenons le bateau et quittons ces paysages magnifiques.

Aperçu de l'activité géothermale de la vallée cachée depuis le bateau 
Magnifiques couleurs

Aucun regret, bien au contraire. Ce parc est moins réputé que les deux autres mais ses couleurs et ses paysages n'ont rien à leur envier. Ils sont tous les trois différents et méritent une visite. Cette découverte nous a ouvert l'appétit, nous déjeunons dans le snack du parc et croisons quelques touristes qui arrivent.

Sur la route pour Taupo

Nous regagnons Taupo en début d'après-midi et nous baladons près des puissantes Huka falls. Une route permet aux curieux de s'approcher des chutes. La rivière Waikito qui est la plus longue de Nouvelle-Zélande a une largeur de 100 mètres en amont des chutes avant de s'engouffrer dans un faille creusée dans la pierre volcanique d'une largeur de seulement 15 mètres. Avec la pression, cela provoque un important déversement d'eau: plus de 220,000 litres par secondes. C'est impressionnant!

Sur le pont, juste au dessus des chutes 

Des bateaux s'approchent au plus près des chutes, la navigation semble agitée. En repartant, nous passons devant la compagnie Heli Adventure Flights où sont proposés des circuits en hélicoptère et nous y arrêtons: pour 170$ par personne, nous pouvons survoler Taupo et les chutes pendant 15 minutes. Cela nous tente beaucoup mais nous préférons d'abord réserver un tour de bateau pour nous approcher des chutes. Plusieurs types de circuits sont disponibles: speed-boat (30 minutes et 130$ / personne pour passer rapidement devant les chutes) ou une "croisière" avec moins de sensations mais allant plus près des chutes et y restant plus longtemps (1h30 sur le bateau au total) pour 40$ / personne. Souhaitant aussi survoler la ville en hélicoptère, nous choisissons la deuxième option. Ni le bateau, ni l'hélicoptère ne peuvent être réservés pour le jour-même, ces deux activités sont donc programmées pour le lendemain. Nous faisons ensuite un arrêt dans le centre de saut à l'élastique pour peut être nous lancer. Nous nous approchons de la plateforme d'où s'élancent les plus courageux et faisons rapidement demi-tour. C'est sacrément haut et se jeter la tête la première dans le vide ne nous donne pas vraiment envie. La journée est encore passée très vite, il fait déjà nuit. Nous dînons au Paulys Diner : burger au poisson et burger au bœuf. C'est bon mais très gras. Ce soir, nous voulons tester le camping sauvage et nous installons sur le Ferry Road Parking Bay en face du lac, parés (ou presque) pour passer la nuit sans chauffage avec des températures avoisinant les 0°C.

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Nous attendons les premières lueurs du jour avec impatience, emmitouflés dans nos pulls, manteaux bonnets et gants. La nuit sans chauffage a été longue, nous sommes gelés. Pour nous réchauffer, direction les sanitaires municipaux près de l'office de tourisme de Taupo, 1$ nous donne accès à une douche chaude. Avant notre baptême de l'air, nous prenons un petit-déjeuner copieux (et bon) au Victoria's Cafe Kitchen Bar: muffin, pancakes, jus d'orange frais et café. Après un rapide briefing, le pilote nous invite à monter à bord de l'hélicoptère: il n'y a que nous, c'est super. Nous décollons, impatients et survolons les chutes Huka, on voit bien le rétrécissement de la rivière. Elles sont aussi impressionnantes vues d'en haut. Le pilote vole en rase motte au dessus pour nous permettre de prendre de belles photos. Nous volons en direction de Taupo, c'est très agréable. Notre accompagnateur nous fournit des explications et anecdotes sur différents lieux. Voyant que nous apprécions le vol, il prolonge la balade pour notre plus grand plaisir. Nous atterrissons 35 minutes plus tard, ravis de notre escapade. De retour sur la terre ferme, le personnel du Heli Adventure Flights nous offre un Coca que nous sirotons en regardant d'autres groupes partir. Nous ne regrettons pas l'investissement.

Huka falls 

Une fois sur le lieu de notre deuxième activité, nous avalons rapidement un sandwich avant d'embarquer dans le bateau. Encore une fois, nous ne sommes pas nombreux. Nous profitons du calme de la croisière avant d'arriver devant les chutes. On peut entendre le bruit de l'eau, on imagine sa force. Le bateau est pour nous le meilleur moyen de découvrir ces chutes.

Le calme avant la tempête 

Nous revenons tranquillement vers le point de départ puis, prenons la route pour Rotorua. Je souhaite absolument que nous nous arrêtions à la Kerosene Creek. Il s'agit d'une crique sauvage où l'eau est très chaude. Nous trouvons l'endroit difficilement malgré les indications du GPS, empruntons un petit sentier en maillot et serviette en espérant ne croiser personne et arrivons finalement à la crique. Quel bonheur de se baigner dans une eau très chaude, en plein milieu de la nature. L'endroit vaut le détour. Nous ne nous éternisons pas car l'air extérieur reste frais et la foule afflue. C'est reparti pour Rotorua où la première priorité est de trouver un camping pour la nuit, ne voulant pas retenter l'expérience du camping sauvage. Nous posons nos bagages au Rotorua TOP 10 Holiday Park ayant toujours été satisfait par les campings de cette chaîne. Nous profitons de la nocturne du Polynesian Spa pour nous prélasser dans différents bains extérieurs aux températures comprises entre 38°C et 42°C pendant plus de deux heures. J'avais découvert ce complexe un mois plus tôt avec ma mère, l'eau des bassins provient de sources naturelles liées à l'activité géothermale de la région. Nous quittons le spa, complètement relaxés. Dans le centre ville, c'est jour (ou plutôt nuit) de marché, et quelle (bonne) surprise, nous rencontrons un couple de français qui fait le tour des marchés néo-zélandais pour vendre... des crêpes. Nous ne pouvions pas mieux tomber: crêpes au jambon, fromage et nutella pour le dessert. Nous arpentons les stands jusqu'à la fermeture et rentrons au camping, ravis de passer la nuit au chaud.

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Nous nous réveillons doucement et après un petit-déjeuner rapide, nous contactons la société Kaitiaki pour s'essayer au rafting dans la journée. C'est réservé pour 12h30. La matinée étant déjà bien entamée, nous faisons un rapide tour de Rotorua avant de nous rendre au pub Pig & Whistle.

Dans des guides distribués gratuitement à l'office du tourisme, nous avions trouvé un bon offrant une boisson dans ce pub (nous avions déjà utilisé cette astuce avec ma mère, de nombreux autres deals sont aussi proposés dans ces guides). Pour accompagner nos bières, nous partageons un plat de nachos recouverts de guacamole, crème et sauce tomate. Ce n'est pas mauvais. Le van pour le rafting nous récupère à l'office de tourisme et en avant. Nous arrivons à leur campement, faisons connaissance: deux amies australiennes, une mère et sa fille et un autre homme, nous sommes un bon groupe. Nous nous changeons: combinaisons, polaires trempées et gilet de sauvetage prêtés par la compagnie puis on nous explique les règles de sécurité ainsi que le déroulement des festivités: nous allons naviguer dans des rapides et passer quelques cascades, trois "petites" vont servir d’entraînement avant de descendre une cascade de 7 mètres (apparemment la plus grande ouverte au public dans le monde). Les deux guides sont expérimentés et rassurants: l'une des personnes ne sait pas nager mais ils n'y voient aucun problème. Nous remontons dans le van en direction du point de mise à l'eau. Nous sommes tous impatients et un peu anxieux, le temps est catastrophique mais mouillés pour mouillés, ce n'est pas trop grave. Bon, on ne peut plus reculer, on se lance. L'eau n'est pas calme mais nous nous amusons beaucoup et prenons vite confiance. Première cascade, deuxième, troisième, quelques slaloms et nous arrivons devant la grande. Le guide nous prévient: on agrippe son gilet, sa pagaie et le bateau. On y va: c'est complètement fou, on se fait bien secoué, on boit la tasse, on est perdu avant de ressortir à la surface, on est arrivé en bas. Un rapide coup d’œil autour de moi et c'est la surprise: à bord du bateau nous sommes deux rescapés, les autres ont été éjectés car le bateau est passé sous l'eau et s'est presque retourné. D'autre embarcations nous ont regardés descendre d'en bas, pas très envieux, leur descente s'était déroulée sans encombre. C'était quand même super. Une fois tout l'équipage à bord, nous continuons notre navigation, moins de sensations mais toujours aussi amusant. Presque 2h plus tard, nous sortons de l'eau. Juste le temps pour quelques photos de groupe et nous rentrons déjà. Les accompagnateurs sont top et pour 109$ par personne on passe un excellent moment. Le seul "bémol" est qu'il faut ajouter 25$ supplémentaires pour avoir les photos (sur DVD). Pratiquement tout le groupe prend un DVD, c'est quand même mieux pour les souvenirs (et ça sert aussi de preuve).

Et c'est parti pour un tour
Echauffement
L'arrivée fracassante en bas de la grande cascade dont le haut est caché derrière la végétation

Le temps de nous ramener en ville, nous nous installons, épuisés, dans un Starbucks pour un goûter bien mérité. Nous repartons en début de soirée, commandons des pizzas Hut que nous mangeons dans le camping-car (dans le même camping que la veille).

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Il nous faut déjà rentrer sur Auckland. La route se passe sans encombre, la tête remplie de souvenirs de ces belles vacances. Heureusement, nous avons encore quelques jours avant le départ de mon ami. Une fois en ville et après un gros nettoyage, nous rendons le camping-car avec un pincement au cœur, on s'est bien amusé. Nous retrouvons mon appartement.

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Les jours suivants, quand je suis en cours, mon ami monte au sommet de la Sky Tower et se promène dans les quartiers de la ville: Parnell, Ponsonby et le centre.

Auckland

Nous passons le dernier jour à faire les magasins de Queen Street pour trouver des souvenirs pour tout le monde. L'heure de la séparation est malheureusement arrivée... Ma moitié rentre en France, alors qu'il me reste encore deux mois dans ce merveilleux pays mais nous nous quittons avec de nombreux souvenirs.