La pluie nous accueille à notre sortie de l'avion à Luton. La température est basse pour une fin de mois d'avril (8°C). Après 30 minutes d'attente, nous prenons le bus en direction de Paddington, quartier à l'ouest de Londres, où se situe notre appartement. C'est une alternative économique au taxi.
Nous découvrons le quartier où nous allons dormir pendant quelques nuits, il est très agréable: résidentiel avec quelques pubs et restaurants.
Étant un peu en avance pour emménager, nous faisons un arrêt au Halepi café pour un brunch: œufs brouillés, toasts et sandwichs, jus de fruits frais et thé. Le tout fait maison, c'est très bon.
Quelques pas de plus nous mènent à Hyde Park et nous apercevons les premières fameuses cabines téléphoniques rouges.
Nous achetons nos cartes de métro pour les quatre jours. Nous avons pris une carte Oyster qui coûte 5£, rendus à la fin. Sur cette carte, on peut y mettre les montants que l'on souhaite en la rechargeant aux bornes présentes dans toutes les stations. Au lieu de payer 4.90£ par trajet en zone 1 (oui c'est très cher!), le prix est réduit à 2.40£ et ne dépasse pas 4.90£ pour la journée. C'est ce qui est indiqué mais pour nous, certains déplacements ne nous ont couté que 1.50£. A titre indicatif, pour quatre jours, nous avions mis 20£ chacun sur notre carte puis rechargé une fois avec 15£ et nous avons été remboursés de presque 10£ à la fin (hors prix de la carte). Nous faisions beaucoup de déplacements en métro.
Nous continuons notre découverte du quartier de Paddington avant de prendre nos clés. Nous avions réservé à Paddington appartments, appartement spacieux et très propre. Je recommande.
Nos valises en moins, nous prenons le métro pour la cathédrale St Paul. J'ai bien fait d'acheter les billets sur Internet au préalable, la queue pour la sécurité n'est composée que de quelques personnes pour nous alors que pour ceux qui n'ont pas les tickets, la file est beaucoup plus longue. La cathédrale fut construite en 1666, après les incendies qui ont dévasté la ville, par l'architecte Christopher Wren. Elle mélange architectures classique et baroque. Son dôme, d'un poids total de 65 000 tonnes, a été composé avec trois enveloppes imbriquées, et ses clochers conçus pour dominer la cité tout entière. Le sommet du dôme, que l'on atteint en gravissant 528 marches, culmine à 111,3 mètres de hauteur.
A l'intérieur, les photos ne sont pas autorisées. J'en prends quelques unes (comme beaucoup!) sans flash pour ne pas abimer les peintures. La cathédrale est sobre, des peintures aux couleurs brunes et dorées ornent les plafonds des voûtes. L'entrée inclut un guide audio qui présente l'histoire de la cathédrale.
La visite se poursuit en hauteur. Après 257 (petites) marches, nous surplombons l'intérieur du monument. Deux employés font la chasse aux photographes clandestins, il faut être vif et discret, le résultat n'est pas terrible.
Nous arrivons ensuite à l'extérieur de St Paul pour une vue dégagée sur Londres. Encore quelques marches plus raides cette fois-ci pour atteindre le sommet. Le rythme n'est pas très soutenu, la file d'attente fait que les centaines de marches se montent facilement. La vue est très belle, on aperçoit les monuments et quartiers de Londres.
Nous redescendons et traversons le pont du Millénium qui est complètement piéton, pour arriver devant le Shakespeare's Globe. La découverte de l'intérieur du théâtre ne sait fait qu'au travers d'une visite guidée ou d'une réservation d'un spectacle. Les visites durent une heure mais nous préférons reporter cette visite à plus tard (du coup nous n'aurons pas le temps de la faire).
Nous prolongeons notre promenade le long de la tamise, c'est très agréable, l'endroit est là encore réservé aux piétons. Nous passons devant des pubs traditionnels, des restaurants plus originaux: bateau dans une cale sèche et dans des rues typiquement londoniennes aux briques foncées avant d'arriver au Borough Market où l'ambiance est plus festive.
Nous arpentons les allées et découvrons plusieurs stands de fromages, viandes, bières, nourriture diverse à emporter et beaucoup d'autres. Le marché est très agréable, on a envie de tout acheter.
Nous décidons de nous plier à la tradition: direction le pub The Market Porter pour une bière. En commandant, je vois qu'ils servent des Rekorderlig. C'est un cidre suédois aux fruits que j'avais découvert en Nouvelle-Zélande et qui est introuvable en France.
Nous quittons le Borough Market en passant devant des stands de burgers géants et autres restaurants qui donnent envie.
Nous retraversons la tamise pour prendre le métro pour un restaurant assez originale: Dans le noir. Le concept est de manger à l'aveugle sans connaître le menu. Nous sommes en avance, nous patientons devant des verres de Prosecco dans un pub.
C'est le moment redouté! On choisit notre menu avant de pénétrer dans la darkroom. Au choix:
- Menu bleu: poisson,
- Menu rouge: viande,
- Menu vert: végétarien,
- Menu blanc: surprise du chef, comprenant viande exotique et poisson!
Pour nous ce sera menu blanc composé d'un plat, d'un dessert et d'un verre de vin pour 54£ par personne (plus 5£ par personne pour le service, surplus que l'on découvrira au moment de payer l'addition). Nous laissons tous nos effets personnels dans un casier à l'entrée ainsi que tous les objets lumineux: montres, téléphones... Plus nous nous rapprochons, plus la lumière est tamisée. Un serveur nous conduit dans la salle en file indienne, tenant les épaules de la personne devant nous. On s'assoie, c'est très bizarre, on ne voit absolument rien. Le plat et le vin arrivent. On commence avec les couverts et très vite on finit avec les doigts: pour nous deux viandes et un poisson. On arrive à reconnaître tous les légumes mais les viandes et poisson c'est plus dur. Ce qui est étrange ce sont les textures des aliments. On s'y fait petit à petit. Nous nous attaquons au dessert. Le plat était très bon, le dessert un peu lourd (avis personnel). En sortant, nous découvrons ce que nous avons mangé, on est surpris. Je ne dévoilerai pas les plats pour plus de surprise 😀 L'expérience est vraiment intéressante, c'est à faire une fois. Nous rentrons à Paddington pour une bonne nuit.