Nouvelle-Zélande, entre Auckland et Rotorua

Ce carnet est une parenthèse de deux semaines passées avec ma mère entre Auckland et Rotorua lors de mon séjour de 6 mois en Nouvelle-Zélande pour mes études.
Août 2013
15 jours
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En début de matinée du mardi 6 août, direction l’aéroport d'Auckland pour accueillir ma mère qui vient me rejoindre pour deux semaines (un beau cadeau d'anniversaire que nous lui avons fait). Nos retrouvailles sont émouvantes après deux mois passés au bout du monde, loin de mes proches. Nous quittons l'aéroport pour le centre d'Auckland en bus et, peut-être à cause de la fatigue causée par son voyage, elle ne semble pas dépaysée (pour l'instant), elle s'attendait sans doute à des paysages de carte postale dès la sortie de l'aéroport. Nous arrivons à Scotia Place, située entre Myers Park et Queen Street en plein centre-ville. Étudiant pendant près de six mois dans ce beau pays, j'ai choisi un appartement proche de mon université (AUT: Auckland University of Technology), au cinquième étage, en m'octroyant quelques éléments de confort pour un prix pas vraiment raisonnable: balcon et chambre séparée, soit 25m², pour 325NZ$ par semaine (en Nouvelle-Zélande, les loyers sont réglés chaque semaine, ce qui surprend au début et donne l'impression de s'acquitter de son loyer sans arrêt).

Appartement à Auckland  
Vue sur Myers Park 

Après une douche et un thé, nous partons explorer les rues du centre d'Auckland. Nous faisons un détour par AUT puis achetons quelques sushis à emporter que nous mangeons sous la Sky Tower, profitant du soleil. Avec ses 328 mètres de hauteur, elle est l'une des plus grandes tours de l'hémisphère sud. Elle a été inaugurée en 1997 après deux années de travaux, comme station émettrice vers les radios et la télévision.

Auckland University of Technology
En bas de la Sky Tower

Le déjeuner en bas de la tour fait germer l'idée de sa visite. Nous voilà donc dans l’ascenseur direction le sommet pour une vue magnifique sur la ville et ses alentours. A certains endroits, le sol laisse place à des vitres par lesquelles on aperçoit la vie en bas, c'est incroyable. Les voitures et les personnes semblent minuscules.

Nous profitons du panorama sur la ville pour fêter nos retrouvailles autour d'un thé pour maman et d'un verre de vin blanc pour moi. Pour l'anecdote, cette tour s’illumine différemment selon l’événement :

- En rose pour la fête des mères et le jour dédié à la lutte contre le cancer du sein,

- En bleu le jour de la naissance du prince Georges (22/07/2013, peu après mon arrivée),

- En rouge et vert le jour de Noël,

- En rouge et doré pour le nouvel an chinois...

Pour les plus courageux, il est possible de marcher sur l'anneau de la tour ou si cela ne suffit pas, on peut aussi sauter du haut de la Sky Tower.

Nous descendons ensuite Queen Street, rue principale du centre et maman goûte les cookies de chez Mrs. Higgins. Cela deviendra son point d’arrêt quotidien obligatoire. Nous faisons une halte rapide à un 7-11 (supérette). Maman est surprise des prix très élevés de la nourriture: presque 4$NZ une courgette ou 25$NZ un camembert président... Après quelques courses pour le dîner, nous rentrons et finissons la journée à discuter devant la télé.

La nourriture est moins chère dans certains fast-foods (burgers, sushis, restaurants chinois...) que dans les supermarchés. Concernant les restaurants un peu plus haut de gamme, les prix montent très rapidement (un plat coûte aux alentours de 30$NZ pour un restaurant "normal") et l'addition peut être salée. Le coût de la vie en général dans ce pays est très élevé.

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Le lendemain matin, pendant que je suis à la fac en début de matinée, maman en profite pour se reposer et pour aller visiter la galerie d’art Toi o Tāmaki, créée en 1887 et le parc Albert Park à quelques pas de l’université que j'avais déjà visités avant son arrivée.

Ce premier contact avec la nature néo-zélandaise donne un aperçu de sa place prépondérante et des nombreuses espèces d'arbres et de plantes présentes dans le pays.

Nous déjeunons rapidement à l'appartement puis nous nous promenons dans les rues d’Auckland : K-Road (Karangahape Road) dont les boutiques sont, pour la plupart, des tatoueurs, des bars ou des boîtes de nuit, Queen Street avec un arrêt à Mrs. Higgins pour un petit cookie et d’autres rues du centre.

K-Road 
Mairie d'Auckland 

Nous revenons ensuite par Myers Park. C'est très agréable. La ville est relativement grande mais de nombreux recoins de verdure permettent de s'évader rapidement.

Myers Park

Nous prenons des plats chinois à emporter pour le dîner : pour 5NZ$, on a une barquette pour deux personnes avec un mix de trois plats qui sont très bons.

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Le lendemain, réveil 8h et direction Starbucks sur Queen Street. Nous nous laissons tenter par une pâtisserie à la cannelle et un chocolat chaud pour maman, un muffin aux myrtilles et un café pour moi. Ce qui est amusant, c'est que nous pouvons nous réinventer un nom chaque jour chez Starbucks. Après il faut s'en souvenir pour récupérer la commande... Après ce petit déjeuner copieux, nous prenons le bus vers le zoo d’Auckland et après presque 45 minutes, nous entrons dans le parc. Peu de monde a eu la même idée que nous, c'est très agréable. Nous découvrons les nombreux animaux : panda roux, koala, éléphants, girafes, singes, crocodiles, lion, zèbres... Le zoo est bien aménagé et la balade à l'intérieur est très plaisante. De nombreuses espèces (126) sont observables (quand elles ne dorment pas) et plus de 1000 animaux sont hébergés dans ce zoo.

L'un des enclos permet aux girafes de s'approcher des visiteurs, pour notre plus grand plaisir.

Un autre enclos permet de marcher entre les kangourous, autruches et autres oiseaux qui sont en liberté. Ils ne s’approchent pas des hommes mais se promènent autour de nous, c’est amusant. Nous traversons ensuite une volière où plusieurs espèces d’oiseaux dont des perroquets volent au-dessus de nous. Leurs couleurs sont magnifiques.

Ce zoo est vraiment sympa à visiter. De nombreux animaux sont présentés et plutôt bien traités pour des animaux en captivité. Des activités supplémentaires sont proposées: découverte de l'envers du décor (soins, nourriture, reproduction...), atelier de photographies, découverte du métier de soigneur, safari de nuit...

Nous déjeunons dans le restaurant du zoo : sandwichs et coca puis nous rentrons en milieu d’après-midi. En arrivant en ville, le temps change et le soleil laisse place à la pluie. Nous nous promenons une petite heure dans le centre ville d'Auckland avant de rentrer pour travailler (je ne suis malheureusement pas encore en vacances...). Nous dînons à l'appartement: soupe et salade.

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Le vendredi matin, nous déjeunons à Starbucks (on a vite pris cette habitude) avant de nous séparer : maman va découvrir le port pendant que j'assiste à l'un de mes cours. Nous nous rejoignons ensuite et déjeunons rapidement quelques sushis et finissons la journée dans le quartier de Ponsonby, à l’ouest du centre-ville d’Auckland. Les appartements et grands bâtiments laissent place à des maisons individuelles construites pour la plupart au XIXème siècle. L’endroit est calme et agréable pour boire un verre, sortir entre amis ou faire du shopping.

La nouvelle Zélande a accordé le droit de vote aux femmes en 1893.

Il y a d’ailleurs une pizzeria excellente : Dante’s où nous irons avec mes amies d’AUT quasiment toutes les semaines (malheureusement je ne connaissais pas encore l’adresse quand maman était là).

Nous dégustons un mojito dans un bar du quartier et rentrons à la tombée de la nuit en nous arrêtons pour un fameux « fish and chip » chez un poissonnier. Nous choisissons le poisson que nous voulons (pour nous ce sera du lieu), il est ensuite frit et accompagné de frites. Ce poissonnier ne propose que des frites de pomme de terre mais je goûterai plus tard des frites de patates douces qui sont exquises. Une fois notre poisson prêt, la Sky Tower s'illumine et s'éleve dans la nuit au dessus de la ville. Le repas se révèle excellent et est reconnu comme le meilleur de la ville (Ponsonby Fresh Fish & Chip).

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Le lendemain, nous nous levons vers 10h et prenons notre petit déjeuner chez Starbucks : chocolat chaud blanc pour maman et café pour moi accompagnés de gâteaux à la cannelle. Nous descendons Queen Street, jusqu’au port. Juste le temps de prendre un café pour nous réchauffer et nous embarquons dans un ferry qui nous amène à Devonport. Nous arrivons 10 minutes plus tard accueillies par une pluie et un vent à décourager les mouettes. Devonport est situé autour du Mont Victoria qui servit de base à la marine néo-zélandaise à partir du XIXème siècle. Le quartier est résidentiel avec de belles villas. Certaines ont même un accès direct à la plage (c’est sûr que ce n’est pas la bonne journée pour en profiter mais ces plages sont agréables quand le temps est plus clément).

Port d'Auckland sous la pluie 

Nous marchons jusqu’à la North Head Historic Reserve et atteignons le sommet du Mont Victoria qui offre un beau panorama malgré la pluie incessante : le centre d’Auckland avec sa Sky Tower, les plages sauvages de Devonport et des vestiges militaires sur le volcan.

Vue depuis le Mont Victoria 

Nous continuons notre promenade de plus en plus trempées et arrivons dans le village. Malgré le temps, les terrasses ne sont pas désertes (des parasols protègent les courageux). Nous nous arrêtons déjeuner au restaurant Manuka. Au menu risotto au saumon, asperges et persil pour moi et plat à base de citrouille et patate douce rôties accompagnées de feta, épinards, pignons grillés, tomates séchées, roquette et pesto au basilic pour maman. Les plats sont délicieux. Nous craquons pour un dessert même si nous n’avons plus forcément faim : fondant au chocolat et crème anglaise pour maman et crumble pomme – rhubarbe pour moi. L'adresse est à retenir.

Manuka restaurant

Après un café et alors que la pluie tombe de plus belle, nous faisons un rapide tour du village le ventre bien (trop) rempli et reprenons le bateau pour Auckland.

Vue sur le centre depuis le bateau 

Nous faisons quelques arrêts rapides dans certains magasins sur Queen Street mais ne nous attardons pas car nous sommes mouillées jusqu’aux os. Maman n’a même pas envie d’un cookie pour le goûter. Une fois rentrées, nous nous réchauffons autour d’un thé et passons la fin de l’après-midi devant la télé en nous reposant.

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Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons tranquillement et décidons, pour changer de Starbucks, d’aller déjeuner à Parnell, au marché français, la Cigale (je rêve d’une baguette de pain accompagnée de fromage). Nous prenons le bus et y arrivons rapidement. Ce marché est ouvert les samedis et dimanches uniquement, de 8h à 13h30. Il propose de nombreux produits français : fromages, vins, champagnes et même une boulangerie avec des viennoiseries et des baguettes. Nous prenons des croissants ainsi que plusieurs baguettes et un plateau de fromage. L’addition est salée : presque 30$NZ pour un petit morceau de chèvre et de brebis, une baguette et deux chocolatines. Quand on aime on ne compte pas.

Enfin du fromage!

Après avoir dégusté nos viennoiseries ainsi qu’un chocolat chaud pour maman et un café pour moi, nous faisons le tour des stands du marché. A l’extérieur, nous découvrons des fruits que nous ne connaissions pas :

- Le tamarillo (ou tomate arbuste) qui est un fruit originaire d’Amérique du Sud et dont la peau n’est pas comestible. Ce fruit ressemble à une prune,

- La chérimole aussi originaire d’Amérique du Sud avec une chair blanche et des pépins noirs.

Tamarillo
Cherrymoya 

Le manque que j'éprouve pour la nourriture française nous pousse à déjeuner sur place, dans un bistro, où nous partageons une salade, un croque-monsieur et une part de quiche. Ce marché est vraiment agréable. Les produits sont importés pour beaucoup, ce qui explique les prix élevés. Nous nous promenons ensuite dans les rues de Parnell. Le quartier est très calme et résidentiel, avec beaucoup de charme. C'est l'un de mes quartiers favoris d'Auckland avec le centre ville.

Sur le retour, nous passons par la magnifique Taurarua Judges Bay, qui se situe à l'est du quartier. Le parc est paisible et donne un aperçu des îles alentours ainsi que du centre-ville et de sa fameuse tour. Le parc contient de nombreuses espèces d'arbres, parfois surprenantes.

Nous nous rendons ensuite au musée du mémorial de guerre d’Auckland. Pour y arriver, nous traversons le domaine qui est le parc le plus ancien de la ville et l’un des plus grands avec ses 75 hectares. Il abrite le cratère du volcan Pukekawa. Là encore, nous pouvons apercevoir de nombreux arbres aux racines immenses. Une fois arrivées devant le musée, nous apprenons qu’il va bientôt fermer. Nous y reviendrons une autre fois (le lendemain pour maman, plus tard pour moi).

Sur la route vers le domaine d'Auckland 
Musée d'Auckland 

Sur le retour, nous passons évidement par Mrs. Higgins pour un petit cookie. Pour le dîner, nous dégustons notre plateau de fromage avec du bon pain achetés le matin, un foie gras et du champagne que maman a ramenés de France. Nous finissons par les fruits achetés au marché : le tamarillo a un goût de groseille et la chérimole est très sucrée.

Cherrymoya / Tamarillo 
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Le lundi, maman visite le musée d’Auckland ainsi que les serres tropicales situées à côté du musée. Je les visiterai plus tard (6h de cours ce jour-là) .

A l'intérieur du musée

Ce musée fut inauguré en 1929 et retrace, entre autre, l’histoire néo-zélandaise et les coutumes maories. Tout d’abord, le terme « maori » représente les mortels et a été choisi par le peuple lui-même pour se différencier des dieux. Une parenthèse histoire concernant ce beau pays : en 1962, Abel Tasman découvre le pays. En 1700, de retour de la Nouvelle-Zélande, Thomas Cook vante la vie de l’autre côté du Pacifique comme paisible et agréable. Cela suscite un fort attrait pour la Nouvelle-Zélande et de nombreux Pakehas (étrangers non maoris) s’y installent, notamment pour la chasse à la baleine. Le 8 février 1840, l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande signent le traité de Waitangi qui fait du pays une colonie britannique. Actuellement, le pays est toujours sous la gouvernance de l’Angleterre et est loyal à la famille royale anglaise. Concernant les coutumes maories, elles sont transmises oralement et ont un fort impact, encore aujourd’hui, sur la façon de vivre en Nouvelle-Zélande. Les principaux éléments de cette riche culture sont présentés dans le musée (lors de mon séjour, je serai témoin de certains d'entre eux):

- Le « Powhiri » : Accueil de quelqu'un en pressant son nez contre celui de la personne en guise de salutations. Cela représente l’unité grâce au mélange des souffles. Généralement, ce rituel est pratiqué trois fois de suite : la première pour se saluer, la deuxième pour saluer les ancêtres et la dernière pour honorer la vie.

- Le tatouage maori : Il était utilisé pour montrer son statut social et était considéré comme signe de puissance. Plus un homme était tatoué, plus il appartenait à un rang social important (seuls les enfants et les esclaves n’étaient pas tatoués). L’endroit où est fait le tatouage est représentatif de l’identité de la personne. La peau était entaillée avec une lame de ciseaux en os puis cette lame était enfoncée dans la peau avec un marteau. Les motifs représentent généralement des éléments de la nature auxquels les maoris sont attachés.

- Le « haka » : Ce mot signifie « danse » et plus littéralement « faire ». C’était une danse de guerre pratiquée sur les champs de bataille pour impressionner les adversaires, qui reflétait l’unité, la force et la fierté de la tribu maorie. Il y a différents haka mais le plus utilisé (rugby par exemple) est celui de Te Rauparaha qui est une danse sans arme. Il fut effectué la première fois en 1820 par le guerrier Te Rauparaha. Il avait échappé à une tribu ennemie mais savait qu’elle se rapprochait pour le tuer. Il se cacha, avec l’accord du chef de la région, dans la fosse (kumara pit) où les kumaras (patates douces) étaient stockées. En réalisant que le plan avait marché et que la tribu ne l’avait pas trouvé, le guerrier est sorti de sa cachette et a chanté sa joie, le haka est alors né. Il est encore utilisé de nos jours pour honorer ses invités et souligner l’importance du moment.

- Les « marae » : Ce sont des lieux de rassemblement, des foyers de vie sociale, en bois et dédiés à un ancêtre en particulier. Cet ancêtre est d’ailleurs au cœur de la construction de la maison car sa tête est sculptée au sommet du toit (tiki), au-dessus de l’entrée. Le reste des murs est orné de sculptures représentant les différents mythes maoris.

Plusieurs salles du musée permettent de découvrir des vestiges de combats et la façon de vivre du peuple maori (outils de chasse, pêche, art, vêtements...).

Marae 

Le petit bémol est que les salles sont très sombres. D'autres collections sont dédiées aux origines de la Terre, aux animaux et bien d'autres. C'est l'occasion de découvrir à quoi ressemble le kiwi, oiseau vivant en Nouvelle-Zélande qui ne peut pas voler. Il est difficile à apercevoir (même dans les zoo) car il n'apprécie par la lumière.

Reproduction du kiwi / Collection du musée

Ce musée est vraiment un immanquable d'Auckland. Sa collection sur la culture maorie est très riche et permet de mieux appréhender les coutumes locales. L'entrée coûte 25$NZ mais vaut le coup.

Direction ensuite les serres (Winter gardens), à côté du musée, qui abritent de nombreuses plantes tropicales de toutes les couleurs, la visite est agréable.

Les plantes des Winter gardens sont surprenantes. Il serait dommage d’aller au musée sans faire un arrêt dans ces serres surtout que, pour une fois en Nouvelle-Zélande, l’entrée est gratuite.

Nous terminons notre journée dans un centre commercial près du Civic Theatre où nous nous laissons tenter par des pittas pour le dîner qui s’avèrent délicieuses.

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Le lendemain, nous nous levons tranquillement. Après un café et un muffin chez Starbucks et quelques achats sur Queen Street, nous marchons jusqu’à New Market en passant par Parnell. New Market est un quartier calme avec de nombreux magasins et un grand parc: Cornwall Park.

Cornwall Park est reposant et comporte (encore une fois) de nombreux arbres aux racines et au tronc énormes. Il nous permet de nous balader pendant presque deux heures.

Nous faisons une pause dans l’unique snack du parc et commandons des bières et du pain à l’ail sur des tables qui donnent sur la Sky Tower. On arrive même à apercevoir deux personnes marchant en haut de la tour.

Snack du parc 

Nous montons au sommet de la One Tree Hill qui est une colline d’origine volcanique s’élevant à 183 mètres. Cette colline fait partie du Cornwall park et est entourée d’un cratère dominé par un obélisque.

Nous revenons tranquillement à l’appartement en repassant par Queen Street et l'arrêt quotidien obligatoire: Mrs. Higgins pour un cookies. Nous dînons au restaurant mexicain Nando’s : salade au poulet pour maman et épis de maïs grillés pour moi, très bons.

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Le mercredi matin, je vais à la fac pendant que maman reste à l’appartement se reposer. Nous mangeons une salade dans un petit café sur K-Road (dans St Kevins Arcade) qui se révèle très bonne. Je retournerai à cette adresse plus tard pour plusieurs brunchs, tous excellents. Nous retournons ensuite à Ponsonby en commençant par le Western Park. Nous avons l’impression de tomber sur des ruines. Il s’agit en fait de sculptures qui ont été réalisées par John Radford pour décorer le parc. L’effet est réussi. Je n'ai malheureusement plus de batterie sur mon appareil photo...

L'après-midi passe rapidement. Nous continuons d’arpenter les rues du quartier et rentrons dans quelques magasins aux jolies devantures (ces magasins donnent plus envie que ceux de K-Road...).

Nous rentrons à la tombée de la nuit avec quelques courses et dînons à l’appartement.

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Nous profitons de ma journée libre et du beau temps pour découvrir Mission Bay. Nous prenons un petit déjeuner chez Starbucks (pour changer...), descendons Queen Street jusqu’au port et longeons la route Tamaki Drive au bord de l’eau. 6,50 kilomètres nous séparent de la plage. Nous voyons, dans la baie d’Auckland, de nombreux kayaks et bateaux. La route est prévue pour les promeneurs et les cyclistes. Il est très agréable de s'y promener.

Nous arrivons à Okahu Bay et sommes époustouflées par le paysage qui a quelque chose presque d'effrayant. En premier plan la mer puis le sable et enfin l’herbe offrent un contraste de couleurs magnifiques.

Nous passons devant l’aquarium d’Auckland et apercevons le bus qui fait la navette du centre à l’aquarium, on peut difficilement le rater. Je n'ai pas été dans cet aquarium mais ils offrent la possibilité, moyennant un billet plus cher, de plonger dans le bassin des requins et des les observer de très près.

Bus de l'aquarium 

Presque arrivées à Mission Bay, des arbres semblent s’accrocher pour rester debout, les racines sortent de la terre et les arbres penchent dangereusement dans le vide. Cela est assez surprenant.

La plage de la fameuse baie est très plaisante. Je m’assois dans le sable pendant que maman ramasse des coquillages. La chaleur n’étant pas franchement au rendez-vous, nous ne nous aventurons pas dans l’eau et restons habillées (nous sommes quand même en hiver). Une jolie fontaine est construite entre la route et la plage, pour le plus grand plaisir de certains oiseaux.

Nous déjeunons au Burger Fuel et nous laissons tenter par des hamburgers avec des frites à la patate douce, le tout accompagné d’aïoli. L’ensemble est bon mais consistent, nous n’avons plus de place pour un dessert.

Nous repartons vers le centre-ville, le ventre plein. Marchant d’un bon pas, nous voilà de retour sur Queen Street un peu plus d’une heure après. Nous faisons quelques courses pour le soir et rentrons après, bien sûr, un arrêt à Mrs. Higgins.

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Le lendemain, après une journée de cours, je rejoins maman au port pour une promenade ainsi qu'un dîner au Waterfront café (salade et Rekorderlig qui est un cidre suédois à plusieurs parfums de fruits, introuvable en France bien que très bon). Nous découvrons de nombreux bateaux dont ceux utilisés lors de l'America's cup, sport nautique très prisé dans le pays. Des excursions à bord de ces bateaux sont organisées pour les curieux ou amateurs de sensations fortes.

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Réveil (très) matinal en ce début de week end et direction le port où nous prenons un bus pour Rotorua. Quelques kilomètres après avoir quitté Auckland, les paysages sont vallonnés et verts.

Nous nous rendons compte que l’environnement est vraiment préservé (ce qui est compréhensible quand on voit tous les contrôles qu’il y a à l’aéroport pour rentrer dans le pays). D’ailleurs, nous apercevons de nombreux moutons qui sont beaucoup plus épais que les nôtres. En 2013, la Nouvelle-Zélande comptait 8 moutons par habitant. Nous arrivons à destination quelques heures plus tard. Dès que nous quittons le bus à la mairie de Rotorua, nous sommes frappées par une odeur assez forte et pas très agréable : le souffre.

Nous arpentons les rues à la recherche de notre chambre réservée dans un backpacker, le Blarney’s Rock où nous déposons nos affaires. La chambre de six lits est pour nous, c’est super. Nous déjeunons rapidement dans une pizzeria. Nous n’avons malheureusement pas le temps, ce week end, de découvrir la nourriture cuite par la terre, appelée Hangi, (cette activité est proposée dans le cadre d’une journée découverte de la culture maorie dans le village Tamaki, près de Rotorua). Des légumes (kumara) ainsi que du poulet sont placés dans des fours localisés en sous-sol. Grâce à la chaleur de la terre et à l’activité géothermale de la région, les aliments cuisent. Je ferai cette expérience étonnante accompagnée d’autres étudiants d’AUT. J'assisterai aussi à un haka ainsi que d'autres danses de guerriers. Cette journée est vraiment à ne pas rater. On en apprend un peu plus sur la culture maorie.

Après ces pizzas, nous nous baladons dans un parc (Government Gardens) qui héberge le musée de Rotorua (sans avoir le temps de le visiter malheureusement) et nous arrêtons boire un cocktail de fruits au Polynesian Spa. C'est très bon.

Nous décidons d’aller nous promener aux alentours de la ville temps qu’il fait jour, nous retournerons au spa plus tard. Nous empruntons un sentier qui longe le lac de Rotorua. De la fumée s’échappe du sol et des parties de la terre sont en ébullition, c’est incroyable, nous restons bouche-bée.

Après plusieurs dizaines de minutes de marche, nous entrons dans la Red Wood Forest. Ce nom lui a été donné à cause de l'écorce de ses arbres aux reflets rouges. Les arbres sont immenses, leur feuillage très dense au point que nous avons l’impression qu’il fait nuit. Plusieurs itinéraires de randonnées sont (plus ou moins bien) indiqués pour des durées différentes. La tombée de la nuit étant proche, nous partons pour une balade à l’intérieur de la forêt d’une heure. L’endroit est reposant. Nous manquons de nous perdre plusieurs fois, nous marchons entre les arbres et le chemin est indiqué par des flèches sur les troncs d’arbre sans chemin balisés: la nature est préservée et n'a pas (ou très peu) été modifiée par l'homme. Nous profitons de notre balade loin des odeurs de souffre.

Nous repartons vers le centre de Rotorua. Nous pensons être seules sur le chemin près du lac mais nous croisons un homme et son chien, très étranges. Nous décidons de ne pas nous attarder à cet endroit, l’arrivée de la nuit et la rencontre de personnes au comportement bizarre nous effraient un peu.

Enfin revenues dans le centre-ville, nous allons boire une bière au Pig & Whistle (nous avons dans nos guides, des coupons offrant un verre dans ce bar) mais les plats sont assez onéreux et il y a peu d’autres restaurants ouverts (plein hiver) donc nous achetons un sandwich Subway que nous déposons à l’hôtel avant d’aller au Polynesian Spa, cette fois-ci pour nous prélasser dans l’eau chaude. Les différents bains offrent une vue sur le lac et sont à l’extérieur. Nous profitons des eaux thermales pendant deux heures, c’est génial, il y a peu de monde et la différence entre la température extérieure et la température de l’eau est très agréable (température d’un bain : entre 39 et 42°C, température extérieure : 8°C, on ne s’attarde donc pas à l’extérieur d’un bain).

Nous rentrons détendues et mangeons nos sandwichs (pas très fameux) dans la chambre. A partir de 22h, la chambre se transforme en boite de nuit, la musique est très forte au point que le sol vibre; nous n’avons pas pensé à ce détail quand nous avons réservé la nuit mais notre hôtel est au-dessus d’une boite. Heureusement que les boules quies existent.

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Réveil le lendemain vers 7h. Nous déjeunons rapidement dans un café puis attendons notre bus à la mairie. Nous sommes ravies car nous sommes une dizaine seulement et sommes les seules à avoir réservé la visite de Wai-O-Tapu et de Waimangu (les autres personnes s’arrêtent seulement au premier parc). Après une heure de route, nous faisons une première halte qui nous permet d’entrevoir l’activité géothermale des terres de Rotorua, c’est impressionnant. La terre est en ébullition, de nombreux geysers sont actifs. Nous nous dirigeons ensuite vers une arène aménagée autour d’un petit cratère. Une personne nous présente l’histoire de ce geyser, le Lady Knox Geyser et jette un mélange tensioactif à l’intérieur, qui modifie la tension entre les deux surfaces (geyser et eau). Quelques minutes plus tard, une éruption propulse un jet d’eau de plusieurs mètres. Ce jet peut monter jusqu’à 20 mètres. C’est étonnant mais l’attraction est trop touristique (ce n’est pas naturel), tous les jours à 10h15, une personne provoquel’éruption devant des dizaines de touristes.

Lady Knox Geyser

Après ce divertissement, direction Wai-O-Tapu. Nous sommes libres pour visiter le parc. Un seul mot : WAOUH ! C’est un parc volcanique qui abrite des zones en activité aux couleurs magnifiques : vert, bleu, orange. Mieux vaut ne pas marcher en dehors des sentiers aménagés, les températures des terres et des eaux sont proches des 100 degrés. Le spectacle est splendide, nous sommes ravies, d'autant plus que nous sommes parties en têtes donc nous sommes seules, l’instant est encore plus magique.

Wai-O-Tapu 
Champaign pool 

Après deux heures de visite qui nous laissent sans voix, le van nous amène (maman et moi uniquement) à Waimangu. A l’entrée, nous prenons un sandwich et quelques chips que nous mangeons dans le parc car nous avons (seulement) deux heures et la durée de l’itinéraire le plus long est proche de trois. Nous décidons malgré tout de suivre cet itinéraire en marchant rapidement. Nous pénétrons dans le parc par un chemin en pente. Quelques mètres plus tard, le feuillage des arbres moins dense nous laisse apercevoir un lac entouré de montagnes sur lequel de l’eau s’évapore et laisse penser à des nuages. MA-GNI-FI-QUE ! Nous découvrons de nombreux geysers (naturels cette fois-ci), des couleurs à couper le souffle et sommes encore témoins de l’activité géothermale de la région. Dans ce parc, nous sommes seules et ne croisons personne durant la visite. Nous passons devant des lacs d’un bleu turquoise (cratère de l’enfer) et empruntons des marches qui nous amènent dans une forêt épaisse aux espèces d’arbres et de plantes que nous ne connaissions pas. Les sentiers sont escarpés car ils s’adaptent au relief existant.

Nous arrivons devant le lac Rotomahana et apercevons derrière le mont Tarawera qui laisse entrevoir un immense cratère en son centre. En 1886, une explosion de ce volcan a agrandi le lac de 20 fois sa taille d’origine et a créé les sept cratères du parc. Des bateaux font la navette entre le parc et le volcan, dommage que nous n’ayons pas plus de temps. Nous attendons le bus du parc qui doit nous ramener à l’entrée. Nous avons mis 1h45 en marchant rapidement mais en profitant tout de même et en nous arrêtant à chaque endroit (les durées indiquées sont très larges). Nous ne regrettons pas d’être venues dans cette vallée, les deux parcs sont extraordinaires mais Waimangu est plus authentique et moins touristique que Wai-O-Tapu.

De retour à Rotorua peu avant 17h, nous récupérons nos bagages à l’hôtel et occupons notre dernière heure dans un café. Dans le bus pour Auckland, nous nous remémorons déjà les souvenirs des deux parcs et de ce week-end. Nous arrivons au port et allons dîner dans un Macdo avant de rentrer nous coucher, épuisées par ce week-end.

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Après une bonne nuit de repos, maman va se promener au Mont Eden sous la pluie (je suis à la fac pendant ce temps là). C’est un volcan endormi, avec un sommet à 196 mètres. L’arrivée au sommet demande un petit effort mais le spectacle est superbe : on aperçoit le cratère du volcan avec en second plan la ville d’Auckland.

Obélisque de la One Tree Hill

Quand je rentre, maman m’attend sur le paillasson, trempée mais contente d’avoir pu profiter jusqu’au bout. Nous débouchons une bouteille de champagne pour notre dernière soirée avant son départ.

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Le dernier jour du voyage de maman est déjà arrivé. Nous faisons quelques emplettes sur Queen Street, mangeons nos derniers sushis néo-zélandais ensemble et elle achète son dernier cookie Mrs. Higgins (tous les parfums ont dû être testés). Une fois sa valise prête, il est temps pour elle de repartir en France. Elle est ravie de son séjour et a profité de ses vacances pour découvrir de nombreux trésors néo-zélandais (et ce, malgré mon manque de disponibilité).