Le soir , liaison audio et vidéo avec Jean Louis , c’est bien agréable (et gratuit ) le WIFI et SKYPE ( les initiés comprendront ..)
Jeudi 31 juillet . Temps bouché , j’espère que çà va se lever , j’irai bien prendre un mouillage au iles CIES ce soir , avant départ vers le Portugal .Le vent doit virer nord ce soir , ce serait parfait .
Ah ! j’allais oublier.. j’ai vu la star locale du port de BAIONA, un très gros dauphin qui a élu domicile dans le port . Il va et vient joue avec les bateaux , et fait le bonheur des petits et des grands .
Mouillage très rouleur aux iles CIES , qui sont effectivement très jolies. Il y a juste un camping et un bar resto et qq bateaux au mouillage . Départ le lendemain au milieu de nombreux pêcheurs , vers le Portugal, POVOA DE VARZIM à quelques encablures de PORTO .
Le vent de sud ouest consent à se lever vers 15 heures et la nav se révèle agréable ( près bon plein cap au 160 ) agrémentée de la visite d’une dizaine de dauphins qui m’accompagnent un bon quart d’heure . La rencontre est toujours magique , les photos aussi j’espère .
La descente vers le Portugal demande beaucoup d’attention, la côte étant littéralement « truffée » de casiers et autres filets . Je passerai sur l’un d’eux sans dommage..
Loul est là pour m’aider à m’amarrer , le vent de travers étant violent . C’est bien agréable d’avoir un comité d’accueil pour l’amarrage ..et l’apéro agrémenté de qq poivrons ( et piments sévères qui font le délice de loul ..) sardines et poulpes . Revanche ce soir pour l’apéro et ensuite resto pour goûter la morue locale ! ( qui se révèlera dense à mastiquer ..)
PDV se révèle une ville balnéaire très fréquentée et agréable ( café à 0,60€ ! ) . J’y trouve même l’équipe, libé et aujourd’hui en France en kiosque , de quoi lire pour qq jours . Le vent souffle violemment du nord , l ‘océan est très agité , ce sont peut être les alizés portugais qui se mettent enfin en place ..
La marina ( 13 €) est très sympa, pot offert au bar pour les nouveaux arrivants , plan de PORTO , que je visiterai demain ( métro direct ) . Ordinateur à disposition et machine à laver appréciée ( 2,5€).
Extrait du guide IMRAY concernant PORTO
« il est bien connu que le rio DOURO charrie encore la plupart des eaux d’égouts de PORTO vers la mer , et plusieurs personnes ont été malades après avoir manipulé des cordages qui avaient trempé dans l’eau » . On n’est pas aux bout de nos peines en matière d’environnement !!
30 stations de métro plus tard , PORTO se révèle effectivement une belle ville , très pentue ,
j’y aggrave le mal au coccys tant je force sur les pédales pour escalader les côtes . Sur les quais du DOURO , les entrepôts de PORTO ( la boisson ) sont légion , comme les ponts d’ailleurs d’oû les vues sont superbes . QQ heures ne suffisent pas à visiter une ville , mais PORTO semble une ville agréable .
En cette fin de juillet , c’est la fête de la religion ( ou qq chose d’approchant ) et le grand jeu semble être de faire pêter des bombes du matin au soir.. çà surprend
Ah ..dans la série gag. J’ai lancé un lavage à la machine hier à la marina . En retournant au bateau, je m’aperçois que j’ai oublié un peu de linge ; je retourne donc à la machine et je m’étonne que la porte s’ouvre aussitôt et qu’il n’y a pas d’eau .. j’avais mis le linge à laver dans le sèche linge..on ne se refait pas !
Mardi ( je crois ) 5 aout . Je suis donc à LEIXOES , grand port de commerce à l’entrée de PORTO . Navigation sans problême depuis PDV , puisque 11 milles seulement séparent les 2 villes , le tout au moteur .
Naviguer , c’est en fait beaucoup de moteur et de marche à pied !!
Je refais donc un tour à PORTO ,( ligne de bus 507 à la porte du port, puis métro jusqu’au centre de PORTO ) me paume un peu et marche comme un damné..
Aujourd’hui , tour du patelin local MATHOSHINOS , agréable et sympa, ( queue à la poste comme en France..) et petit tour à la plage qui est bondée ( eh oui c’est aussi le mois d’août au Portugal ..mêmes causes mêmes effets d’autant que la plage est superbe )
PORTO
La marina est logée dans un coin du port de commerce , l’approche s’est faite derrière et devant de gros cargos impressionnants . Comme dab il y a un comité d’accueil pour l’amarrage , apprécié car çà souffle fort . Elle n’est pas du tout chargée ( contrairement à ce qu’affirme le guide IMRAY ) et peu chère ( 14€) . Le yacht club local organise le WORLD CHAMPIONSHIP de VAURIENS ( petits monocoques ) ce qui crée de l’animation .
Mon voisin de ponton est un 48 pieds ( 14,5 ) qui a fait le tour du monde . En discutant un peu , il s’avère que ce bateau est allé à HUAHINE !! qui a enchanté l’équipage autant que moi ..
Il se confirme que les bateaux de voyage ont des tailles plus que respectables et sont souvent de plus de 40 pieds . Il y a d’ailleurs deux 50 pieds dans le port . Je fais figure ( avec qq autres quand même ) de junior dans cette armada .
Etonnemment , 5 ou 6 bateaux sont partis ce matin , malgré une brume consistante . La sortie avec tous ces cargos a du être un peu stressante ..
Jeudi 7 aout
Suis à FIGUEIRA DA LOZ depuis hier soir . Je suis parti à 7 heures hier matin de LEXOES pour une nav de 60 mn .Départ dans la brume , négociable quand même avec un grand merci au radar . Pas de vent pour changer , jusqu’à 15H45 où je pourrais faire deux à trois heures de voiles ( cap au 200 , Vent d’ouest force 2 à 3 ). Je rencontre nombre de pêcheurs , et surtout un nombre incalculable de casiers dans la baie de FIGUEIRA , que j’ai peine à éviter . Nav de nuit interdite pour un solitaire ..
Je rencontre surtout quatre à cinq dauphins qui me font fête pendant un bon quart d’heure , je Fais de bonnes photos .
La marina est agréable , présentée comme haut de gamme.. pouf pouf . IL y a 2 douches pour les hommes et pas plus pour les femmes . Le haut de gamme doit s’appliquer au prix prohibitif de 32 € pour la nuit !! je soupçonne le guide de s’être fait arroser ..ou d’avoir festoyé à l’œil , le resto semblant bien agréable . Je reconnais qq bateaux , notamment ASTERIX bateau allemand . Nous nous suivons depuis un bout de temps ..
La ville est agréable , station balnéaire , il y a un magnifique marché juste en face la marina et j’en profite pour acheter une dorade ( succulente en papillotte ) et qq sardines. Les fruits sont aussi abondants et peu chers .J’achète un citron vert , allez savoir pourquoi ..
Je trouve un bar avec wifi ( shaker’s bar dans la rue en face de la sortie de la marina ) et j’en profite donc pour passer qq mails et consulter la météo à venir , qui semble favorable . ( air connu ..)
Note : Les précisions tarifaires et de lieux sont destinées à contribuer à enrichir éventuellement un site internet de « grande Plaisance » STW.FR .
Vendredi 8 aout
Départ pour PENICHE ( marina de mauvaise réputation tant les pêcheurs qui vont et viennent sans arrêt ,à toute allure, créent des remous d’autant plus désagréables que l’on s’amarre à couple ) . Nav sans problême , de la mer entre les iles ferlaghas et PENICHE . Je retrouve RIGA à l’arrivée qui m’aide à m’amarrer sur un suédois . La nuit (17€) se passe mieux que prévu et nous repartons de concert le lendemain matin pour CASCAIS ( à l’entrée de l’estuaire de LISBONNE ) , distant de + ou – 40 milles .
Nous prenons qq photos les uns des autres et c’est parti pour une superbe journée de navigation. Le temps est de la partie , le vent du nord quoique un peu faiblard , aussi .
Nous peinons un peu pour établir pour établir le meilleur compromis cap / voiles . RIGA essaie le gennaker , mais sans grand succès
Je mets les voiles en ciseaux , le vent étant alors plein nord et mon cap au 180 . La mer est calme et le pilote arrive à gérer , ma vitesse oscillant entre 4 et 6 nœuds . Quelques empannages sauvages ( une poulie de frein de bôme cassée ) me rappellent à la vigilance , d’autant que le vent commence à monter à l’approche du CABO DA ROCA
La vitesse du vent s’accélère brutalement , et la mer se creuse un peu . HUAHINE accélère franchement dans un vent de 20 25 nœuds qui forçit . Le speedo indique plus de 8 nœuds en permanence , 9 nœuds en pointe , c’est grisant , je tiens le bateau sans trop de problème , toujours avec les voiles en ciseaux .
La côte défile à toute vitesse , sur une mer compréhensive . Je prends mon pied !!
Nadine de RIGA me bipe sur le canal 6 de la vhf . Elle me signale qu’ils ont plus de 30 nœuds au passage de CABO RASO juste avant de virer à babord pour embouquer CASCAIS .
Merci Nadine , j’étais en train de me laisser griser , et 30 nœuds vent arrière , attention les dégâts ..
J’ai juste le temps de rouler le génois aux ¾ de me mettre bout au vent pour affaler la grand voile ( moteur nécessaire ) et de repartir sur le cap .
Plus de 7 nœuds avec un génois quasi enroulé , çà déménage ..
Heureusement , CABO RASO passé , çà se calme franchement et l’entrée dans la marina de CASCAIS se passe sans problème . Nous échangeons les impressions avec RIGA …
Vraiment la plus belle journée de nav depuis le départ
L’endroit est plutôt chicos , des bars_resto partout, visite demain et de LISBONNE lundi .
Dimanche 10 août : tiens, çà fait un mois jour pour jour que je suis parti de LA ROCHELLE
CASCAIS est effectivement une très belle station balnéaire , plutôt haut de gamme, comme la marina d’ailleurs ( record battu 39€ la nuit..) . Je me baigne pour la 1ère fois dans une eau vraiment fraîche , mais çà fait un bien fou .
Lundi 11 août . départ en train de CAXAIS et arrivée à LISBONNE une demi-heure plus tard
D’entrée je prends un funiculaire pour prendre un peu de hauteur . En effet , LISBONNE est un ensemble de 7 collines , donc çà monte et çà descend grave ..
Je pars au hasard , et me retrouve devant un superbe bâtiment d’une blancheur éclatante . C’est la chambre des députés. Un peu plus loin , une basilique magnifique malheureusement fermée à la visite . En face un très beau jardin , avec des appareils d’entretien physique , tels que vélos type appartement , ou machine à muscler les bras , le tout en acier et inamovible..
Je prends ensuite le petit tramway , incontournable à L
11 août . départ en train de CAXAIS et arrivée à LISBONNE une demi-heure plus tard
D’entrée je prends un funiculaire pour prendre un peu de hauteur . En effet , LISBONNE est un ensemble de 7 collines , donc çà monte et çà descend grave ..
Je prends ensuite le petit tramway , incontournable à LISBONNE . la balade est superbe , çà monte et çà descend , dans des ruelles , où il ne fait pas bon tendre le bras , les murs étant à quelques centimètres , idem quand on croise d’autres tramways .
Quelques heures de visite donc , de LISBONNE assez calme en ce début d’août , très fréquentée par les touristes , et où la vie semble agréable .
Relâche le lendemain et préparation de la traversée vers MADEIRA , notamment une approche fine de la météo . Elle prévoit des vents forts dans les 48 H sur la bande côtière du Portugal pendant une bonne semaine , ( rafales à 70 80 ) et des vents plus raisonnables au large . Nous décidons donc de partir tôt le lendemain matin , un peu plus ouest que le cap , afin de rejoindre cette zone plus favorable le plus rapidement possible , ce qui en outre présente l’avantage de couper le rail des cargos à la perpendiculaire donc plus rapidement .
Nous passons la dernière soirée sur le continent au mouillage dans la baie de CASCAIS .
Je rejoins RIGA avec l’annexe , sans le moteur , mais avec un bout assuré sur mon bateau , ce qui me permettra de me haler pour le retour ( vidéo de nadine à voir impérativement ) . Le faire avec les rames contre le vent , la mer, en solo relèverait de l’exploit …
Apéritif, dîner excellent .
J’enlève l’amarre de l’annexe pour repartir mais le bout m’échappe tant la tension est forte sur les cordages ( les bateaux ont du bouger quelque peu ) . L’annexe se retrouve donc dans l’axe de mon bateau , à + ou – 50 mètres ….mais hors de ma portée , gag !
Rires généraux , et recherche de solution . Plonger ne me dit rien , on a quand même un peu bu , l’eau est fraîche il fait noir , bref..
Loul relève donc son mouillage et me dépose à côté de l’annexe , et je me hale pour rentrer
Tout est bien qui finit bien !
Et bien non , vers 1 H du matin , entendant l’ancre riper sur la roche je m’aperçois que je dérape très rapidement vers un cata voisin . Moteur , Je relève le mouillage très vite et vais mouiller plus loin . La nuit est fichue , je vérifie régulièrement le mouillage et entendrais d’ailleurs plusieurs fois la chaîne déraper quelque peu .
Départ 7 heures , pas très prudent car je n’ai quand même pas beaucoup dormi , et du vent tout de suite comme annoncé avec des rafales à 25 nœuds , toute la journée . Cap au 240 avec des vitesses intéressantes de l’ordre de 8 voire 9 nœuds …
Vers 16 heures RIGA me rattrape et nous en profitons pour faire quelques photos et vidéos . Nous échangeons par VHF , et convenons que la nav est difficile et fatigante , avec cette mer forte qui nous secoue dans tous les sens .
A 22 heures , je suis sous tourmentin seul et au moteur pour aider , la mer étant vraiment forte . Je récupère malgré tout , mais vers 4H30 entend un grand boum et je me demande vraiment ce qui se passe . Je ne vois rien autour du bateau , alors peut être était ce simplement une vague qui s’est fracassée sur le bateau ?
Le début de matinée voit les choses se calmer un peu , comme prévu par la météo . Nous sommes entrés dans la zone plus favorable , je prends le cap au 220 direct vers MADEIRA .
Les conditions s’améliorent franchement et je passe une très belle journée de navigation . J’ en profite pour récupérer car j’étais vraiment « cassé » . Aller face au vent pour réduire affaler ou établir un tourmentin est toujours un exercice un peu périlleux et épuisant .
Mail reçu de RIGA
« Salut Patrice
On est au 37 00 295 - 12 29 362
Cap fond 225 vitesse 5,2
Vent Nord de 10 à 15
la journée d'hier et la nuit ont été pénibles
La journée semble mieux se présenter
à 7h15 : 156 miles
Comment vas tu ? as tu pu te reposer ? je n'arrive pas a te joindre à la
VHF
A plus »
15 août 2008 Férié ..j’ai une pensée pour tous les travailleurs de France
9h 20 J’ai pris un très bon petit dej : tranche d’ananas , crème caramel , pain de mie avec confiture et beurre , café bien sûr . Ensuite , besoins naturels attaché par un harnais à l’arrière du bateau , et douche enfin 3 jours après la dernière . Quel bonheur !
Précision : je dors tout habillé au cas où , donc je commençais à sentir le fauve...
Hier soir j’ai pris mon premier repas chaud : courgettes et cuisses de poulet , le tout préparé au port avant le départ . Dans la brise et une mer formée , inutile d’y penser , à l’intérieur on est comme dans un shaker !
Pas de vent ce matin , donc moteur , les batteries apprécient . Souci avec l’antenne IRIDIUM .Je n’ai plus de signal donc plus de mails , plus de météo l’antenne portative ne suffisant pas . Dommage , c’est bien la peine d’avoir du matériel qui passe par les satellites ! ( LOUL me réparera cela plus tard )
J’ai effectué 900 miles ( 1600 kms ) depuis le départ de LA ROCHELLE et Je suis à plus ou moins 240 milles de PORTO SANTO , je devrais y être dimanche matin.
Le reste de la navigation se passe sans problême particulier , ( quelques dauphins de temps à autre , mais pas longtemps ) c’est une belle glissade vers PORTO SANTO où j’arrive dimanche matin comme prévu . J’essaie de réveiller RIGA en passant ( ils sont au mouillage ) mais c’est peine perdue , ils doivent avoir du sommeil en retard..
J’ai la chance d’avoir une place sur catway ( appréciable pour le confort ) . La marina est sympa , un peu loin du centre ville ( 20 minutes à pied ) pas chère ( 17 € ) . LOUL et NADINE ( RIGA) rejoignent un catway , et nous partons bientôt à la découverte de la ville qui est un peu la station balnéaire de MADERE , laquelle ne possède pas de plages dignes de ce nom . Nous dînons en bord de plage d’un repas succulent dans un cadre magnifique , dans une douce chaleur ..belle soirée . Le lendemain visite de l’île dans un bus découvert ( promène couillons ..) , c’est pentu et c’est le moins que l’on puisse dire . L’extrêmité
de l’île est superbe et a effectivement un air de caraïbes . l’océan a une superbe couleur bleue , et est à 22 24 degrés
..
LOUL et NADINE ( belle rencontre que ces deux là ) devant réceptionner des amis à MADERE , ils me proposent gentiment de m’emmener . J’avais en effet prévu de faire une reconnaissance en ferry à FUNCHAL pour y étudier les possibilités d’un séjour longue durée . Je laisse donc le bateau Quelques jours et nous partons pour FUNCHAL , distant de 45 mn . La navigation est géniale , vent portant de 20 puis plus de 30 Nœuds de vent réel , RIGA fonce à 8 9 bientôt 10,2 nœuds dans la brise , sous 2 ris et trinquette .. le top ! plus de 7 nœuds de moyenne , çà le fait !
L’amarrage se fait à couple ( en 4 ème position ..) ,après passage à la douane ( empoté le garçon ) . L’apéro et une omelette plus tard , gros dodo pour un équipage épuisé..
Vers 3 heures du mat , j’entends des conversations un peu agitées pour l’heure . En fait, Les amis attendus le lendemain sont arrivés ! l’ embrouille ! ils sont arrivés en taxi de l’aéroport , le marin local les a promenés dans son zodiac à l’extérieur du port , pensant que le bateau était au mouillage , et c’est
tout à fait par hasard qu’ils ont repéré RIGA dans le port ! l’hôtel n’était pas loin !
Ils avaient bien adressé un message sur le portable de LOUL , mais celui ci ne les consultant pas ..
Nous sommes un peu hagards au réveil , LOUL surtout , je change de cabine pour faire de la place et tout le monde est couché une heure plus tard . L’équipage de RIGA commençait à me trouver des ressemblances avec GASTON LAGAFFE , je pense qu’après cette confusion de date , ils vont mettre la pédale douce ! n’est ce pas NADINE ????
Mail reçu de RIGA
«Coucou Patrice
Bon ok j'ai bien reçu le message ... plus jamais je ne t'appelle Gaston ...
j'ai ma palme je reconnais !!!
Merci pour les croissants et le pain depuis que tu es parti c'est du pain dur
!!!
Nous regrettons ton absence et Luc et Brigitte n'ont pas eu le temps de faire
ta connaissance ...Alors où es tu que fais tu ? Quand pars tu de Porto Santo ?
Nous sommes toujours à Funchal, avons profite de jolies balades à terre
(Ribeiro de frio 14 km a pied super sympa. Si toutefois nous nous decidions
nous partirions sur machico mais on ne sait pas quand ...
On va louer une voiture et faire un peu l'intérieur des terres.
Bon en bref tout va bien On attend de tes nouvelles
Gros bisous de nous
Nad Loul Brigitte et Luc »
Le lendemain je les laisse donc au port et entame mes recherches de transport pour CALHETA , qui s’avèrent laborieuses . J’y arrive vers 14H30 après 1H45 de bus et 30 mn de marche . L’endroit est sympa, mais se trouve au trou du c.. du monde . La marina est nickel , il y a le WIFI ( très important pour garder contact avec le monde .. ) et je pense que j’y laisserai mon bateau lorsque je reviendrai en France ( le prix est correct ) .Le retour vers FUNCHAL me prend 2 heures ..( les à pics sont impressionnants vus du bus ..)une ballerine..
Le peu que j’ai vu de MADERE et de FUNCHAL me fait forte impression . Cette dernière est une superbe ville très animée et c’est l’endroit rêvé pour passer qq semaines . Malheureusement les places dans la marina sont « chères » et çà va être dur pour y faire son nid…..
Samedi 23 aout : de retour à PORTO SANTO par le ferry depuis avant hier , j’ai loué un scooter pour 2 jours : çà change la vie , notamment pour les courses , j’en profite pour faire le plein de vino blanco , et de poisson , dorade et congre .
Je sillonne PS de long en large , et il y a quelques points de vue hors du commun . l’ile est abrupte , et aride , le golf a de la peine à verdir correctement ( l’endroit possède une vue exceptionnelle ). Le scooter est vaillant et nerveux à souhait et me donne toute satisfaction .
J’ai enfin trouvé un journal français à l’aéroport , le monde pour la modique somme de 3,60 euros ..prohibitif . Cet aéroport est très récent, moderne mais il n’y a pas un chat ..le personnel à l’air de s’emm.. grave ! et encore nous sommes en plein mois d’août ..
Note : ne pas louer à l’entrée de la ville à gauche , mais plus loin dans la rue principale ,N° 66 côte droit , chez un concessionnaire yamaha .. ( 20 € par jour au lieu de 30 ) .
Il fait un vent du diable depuis 2 jours , j’espère que çà va se calmer pour mon départ lundi .
RIGA est toujours à FUNCHAL , nous devons nous rejoindre pour le 25 , anniversaire de LOUL .
Lundi 25 août : départ musclé de PORTO SANTO avec un vent de 25 nœuds qui descend de la montagne et me plaque contre le quai . A trois on y arrive, mais après plusieurs essais ..
La navigation est cool sauf à l’arrivée à proximité du cap , où le vent monte à 30 n et plus , et je suis obligé de réduire le génois qui seul était établi depuis PORTO SANTO ( vent arrière ) . L’entrée dans FUNCHAL se passe mal , je talonne durement dans l’entrée en voulant laisser passer les bateaux de tourisme et je m’échoue ! je flippe car c ‘est marée descendante .2 zodiacs ne seront pas de trop pour me sortir de là , ouf !!!
Je rejoins donc les amis nantais à l’apéro , petite soirée sympa, bien arrosée pour les 54 ans de loul . Dès le lendemain , j’ai une place sur catway , à 15m des commerces , bars resto etc .. bref le pied ! et une vue la nuit sur la colline illuminée par des milliers de maisons , exceptionnelle . Nous faisons un grand tour sur l’ile , en voiture, les paysages et la végétation sont fabuleux . c’est presque aussi beau que la corse ce qui n’est pas peu dire !!
Pendant mon absence ( je ne peux pas les laisser 5 mn..) les 4 nantais se sont fait dérober papiers et carte bleue dans la voiture . Quand on laisse le coffre ouvert ….
Voilà aujourd’hui 28 août , tout le monde est parti , LUC et BRIGITTE vers NANTES , et RIGA en route vers les canaries . Pour ma part , je suis là jusqu’au 3 septembre , çà va me laisser le temps de découvrir plus en profondeur cette ile magnifique , j’ai d’ailleurs réservé une moto pour 2 jours .
Ah j’oubliais . Hier soir concert sur le port , et spectacle inattendu . Une « grande folle » en pantalon et pull ( il faisait 25 ° ) le ventre en avant , qui s’agite sur la piste mais qui danse superbement , un rasta qui évolue lui à la vitesse d’un lémurien , un « rosbif » ( me semble t’il) bourré qui évolue d’avant en arrière sans tomber ( un vrai numéro d’équilibriste , à se demander s’il n’est pas à jeun ..) , une « vieille » un peu allumée qui remonte son pantalon avec une grâce exceptionnelle .. bref c’était super ! En plus le chanteur était excellent . Bonne soirée donc après dîner à la maison pour cette dernière . En effet , je ne reverrai pas RIGA avant l’année prochaine , aux ACORES peut être ou en France plus sûrement .
Mail adressé à RIGA
j'ai honte ! je vous ai fait miroiter des profiteroles que j'ai carrément zappées ! fromage et fruit idem !
quelle réception ..
bon , je viens de réserver la moto pour 2 jours , un trail 125 qui sera je pense plus adapté qu"une 500 routière . je suis allé à l'office de tourisme ,
si t'as besoin de rien , pas de problême !
allez , bonne nav et très content de vous avoir rencontrés ! on se reverra c'est sur .
repérez moi de bons plans !
bises à vous deux
Madère (en portugais Madeira) est un archipel dépendant du Portugal, composé de l'île du même nom (797 km²) et de plusieurs autres petites îles, situé dans l'océan Atlantique à l'ouest du Maroc et qui constitue une région autonome du Portugal dont Funchal est la capitale. L'île de Madère, qui constitue 90% des terres de l'archipel, est d'origine volcanique, très érodée et son climat subtropical et ses paysages singuliers en font une destination touristique très appréciée pour son exotisme et son authenticité. Rattaché à l'Union Européenne par son statut de « région autonome », Madère reste néanmoins un territoire africain, de par sa géographie, et son rythme de vie. L'Union Africaine reconnaît d'ailleurs Madère comme un « territoire
africain occupé par une puissance coloniale ». De ce fait, la question d'une future indépendance se pose, comme l'ont fait autrefois le Cap-Vert, l'Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau, et plus récemment Macao
J’ai donc loué une 125 trail pour approfondir la découverte de MADERE , côté ouest et nord ouest . Avec le scooter c’est vraiment l’outil idéal pour aller dans les coins et recoins , s’arrêter quand on veut où on veut ..chose qu’on ne peut faire en voiture. J’emprunte la route côtière qui mène de FUNCHAL à PORTO MONIZ , çà me prend 3 heures de conduite mais quel enchantement !
Les villages sont fort nombreux , c’est le Portugal authentique , les paysages saisissants , par leur beauté , la verticalité des montagnes et falaises qui tombent dans l’océan . Les ravins succèdent aux canyons dans une profusion de couleurs , du vert de la forêt à l’ocre de la roche des falaises en passant par le rouge des anthuriums.. dithyrambique ? oui mais en dessous de la vérité . il faut venir voir !
La végétation est luxuriante , palmiers , bambous , eucalyptus , les fleurs omniprésentes , les bananeraies nombreuses , les points de vue sont impressionnants , la côte déchiquetée et l’océan impressionnant de puissance .
PORTO MONIZ est le clou de ce spectacle ininterrompu . Bien plus beau encore que l’annonce du guide local , PM présente la particularité de piscines naturelles dans les rochers , assemblées entre elles par un minimum de béton . La houle passe réguèrement au dessus des protections pour le plus grand bonheur des baigneurs . J’y retournerai me baigner un jour prochain …
PORTO MONIZ est situé à l’extrême Nord ouest de MADERE et subit donc de plein fouet les humeurs de l’atlantique ( ce doit être magnifique pendant les tempêtes d’hiver)
Après avoir longuement longé la côte , SEIXAL SAO VICENTE , Je retourne à FUNCHAL par la voie rapide , 1 heure maximum de trajet . En effet , MADERE est littéralement truffée de tunnels ,( des centaines vraisemblablement , et il s’en construit toujours ) pour faciliter la circulation . Compte tenu du relief existant , c’est absolument nécessaire afin éviter des heures et des heures de circulation pour couvrir de faibles distances, d’autant que la circulation est dense .
Extrait de WIKIPEDIA
Funchal est le chef-lieu de l'île de Madère et de la région autonome du Portugal regroupant les îles de l'archipel. Port d'escale situé sur la côte sud par 32° 37' 45" de latitude nord, et 16° 55' 20" de longitude ouest, c'est aussi la seule grande ville de l'île. La superficie de la ville est 76,25 km², et elle compte 103 962 habitants (2001). Elle est administrativement divisée en 10 communes. La cité fête en ce moment ses 500 années d'existence (Funchal 500 anos, 1508-2008).
Funchal est à la fois ville (cidade) et municipalité (municipio). Elle possède une université, la plus récente du Portugal.
Funchal vient du mot funcho qui signifie fenouil en Portugais. En effet, lorsque les premiers Portugais ont découvert l'île de Madère au XVe siècle, du fenouil sauvage poussait abondamment à l'emplacement de la ville actuelle
30 aôut ,c’est parti pour la côte est . PONTA DO GARAJAU et sa plage de sable noir accessible après 2 Kms de lacets et un dénivelé impressionnant ..ou bien par téléphérique ! Une immense statue du christ , les bras grands ouverts pour accueillir tous ceux qui arrivent à FUNCHAL par la mer , domine la falaise . GARAJAU ferme la baie de FUNCHAL dont on dit qu’elle est parmi les plus belles au monde …je n’ai pas pu l’apprécier , trop occupé que j’étais à négocier les 30 nœuds de vent habituels ! MACHICO et son petit port de plaisance . Le village est fort plaisant , calme , il y a peu de touristes . Je passe un long moment sur un banc à goûter la quiétude de l’endroit . L’église déborde d’anthuriums , il y en a partout !
PICO DO FACHO , PONTA ( pointe extrême est ) DE SAO LOURENCO avec la baie d’ABRA et ses mouillages idylliques : des paysages à couper le souffle , mais je me répète !
Au retour, baignade dans une crique de sable noir ( pas tout seul..) il y a très peu de plages de sable clair à MADERE , mais de nombreux aménagements pour la baignade , piscines notamment qui communiquent avec l’océan .
Je goûte le soir le PUCNHO local ( inutile de traduire ) , excellent , et me régale ensuite d’un poisson perroquet en papillote . Le magnifique marché de FUNCHAL regorge de poissons , fruits et légumes , et fleurs , ainsi que d’artisanat local , à base d’osier et de vêtements en grosse laine, façon péruvienne .
Concernant les fruits et légumes , on trouve de petits marchands à chaque coin de rue , à des prix très intéressants .
Demain dimanche , repos ! je l’ai bien mérité , 300 bornes en 125 à MADERE , çà use son homme …
Début de semaine consacré aux levadas.. ques aco ?
MADERE a l’immense chance d’être doté d’innombrables sources qui dévalent de la montagne , mais qui ont été domestiquées par les habitants , afin que toute la communauté en bénéficie .C’est un véritable suintement permanent de la montagne qui explique , chaleur aidant , le coté luxuriant de la nature . On peut suivre ces lévadas ,( qui sont naturels ou artificiels , avec une pente très calculée qui fait que le courant descendant est très faible ) ce peut être sportif et surtout vertigineux , le précipice pouvant être sans protection ..mais les points de vue sont fabuleux
Jeudi 4 septembre . départ et arrivée le même jour à CALHETA , mer plate pas de vent . Jours prochains consacrés au nettoyage du bateau , à son entretien et à celui du skipper , à base de bains dans une eau à 24° je pense …
La marina est moderne , les installations environnantes très confortables voire surdimentionnées ( 2 parkings souterrains ) , l’argent européen a ici coulé à flots..
Il y a heureusement un supermarché bien outillé ( dont LE MONDE ) et un hôtel 4 étoiles qui draine un peu de monde , bien calme il est vrai. C’est paumé , il y a un rythme à prendre …
Samedi 6 J’entreprends une marche vers JARDIM DO MAR par la route puis PAUL DO MAR par la côte . 3 bonnes heures de marche avec toujours des dénivelés délirants ( palpitant à 160 par moments ) mais aussi des vues somptueuses ( je radote ) . Un autochtone se propose pour me véhiculer , je refuse gentiment préférant finir ma balade à pied . Quelques minutes plus tard , une femme me propose la même chose , j’accepte …il ne me reste que quelques centaines de mètres à faire . C’est une finlandaise qui habite à PDM et y travaille ( je n’ ai pas compris ce qu’elle y faisait ) , et qui me vante les beautés de son village
Il est vrai que JDM est un superbe village à flanc de falaise ,escarpé , avec des ruelles extrêmement étroites et une végétation luxuriante . En outre , il y a un véritable front de mer qui permets d’admirer les vagues qui se cassent sur les blocs de béton anti-houle . C’est la journée de l’auto stop ..que je ne sollicite pas . 2 jeunes belges s’arrêtent et me véhiculent pour tout le trajet retour . Manifestement ce sont des flamands , mais qui parlent correctement le français . Je leur annonce que ma grand-mère était belge wallonne , çà n’entraîne pas de remarque ni positive ni négative mais un blanc ..
Ils sont bien gentils une fois !
Je rentre au bateau vers 14 heures . Mes voisins british sont attablés autour de qq bouteilles , ils y seront toujours à 18 heures , je les verrai au bar à 19 , et le soir vers minuit ( je ne cherche pas à justifier ma présence , mais impossible de dormir avec un concert ) avec un verre de rouge à la main ! et on dit que les français sont poivrots !
J’ai donc consacré du temps à l’entretien de HUAHINE . Nettoyage coque ( qui avait souffert ) et pont , teck passé à l’huile , capote déposé et nettoyée , inox ravivé bref le grand jeu. J’ai plongé sous le bateau , pour m’apercevoir, que, comme envisagé ,( le « ferlassage ») une anode ( la plus importante ) s’était faite la « malle ». Embêtant , il n’y en a pas sur place , çà devra attendre mon retour , et çà occasionnera une plongée bouteille .
Pour parler de plongée , c’est mini 2 bains par jour , et le plus souvent dans le port , autour du bateau. C’est propre , car il y a peu de pêcheurs et pas d’industries .
C’est le moment du retour en France en avion , donc un 11 septembre de sinistre mémoire pour quelques semaines, et fin du 1er acte , les suivants devant entraîner HUAHINE vers RABAT ou/et les CANARIES LES ACORES …ou ailleurs
Gag final … à quelques minutes de prendre le bus pour aller à l’aéroport, je consulte mon portable qui affiche la date du 10 septembre bon, erreur sans doute , je vérifie malgré tout sur mon pc, idem .. là , inquiétude ! je prends un journal gratuit qui traîne , même date ! plus de doute , je me suis planté d’une journée…
Retour à l’hôtel donc, et poursuite de la visite de funchal !
Didier m’attend à ORLY , le 11 donc et me véhicule jusqu’à LA ROCHELLE et son GRAND PAVOIS , avant les retrouvailles bordelaises.
Je nous ais donc laissés le 11 septembre . Le 2 octobre , retour à CALHETA avec l’ami DIDIER , objectif le maroc , RABAT pour y passer l’hiver . Ce sera pratique pour faire des A/R en France , et le pays est paraît il magnifique .
Nous partons dès potron minet , cap sur les iles DESERTAS , qui se révèlent un pasage difficile, la mer et creuse et les vents de NE sont bien établis , pile poil sur notre route .. La navigation est difficile , et c’est mal parti pour rejoindre le maroc dans un délai raisonnable ( didier n’a pas beaucoup de temps ) . Nous décidons de rejoindre FUNCHAL , que nous rejoindrons à 13 heures le lendemain . Qu’à cela ne tienne , pas de maroc , alors cap sur les canaries , mon objectif premier !
Nous rejoignons SANTA CRUZ DE TENERIFE , sur l’île du même nom , 2 jours plus tard , après une traversée au portant sans soucis. Didier rejoint la France et moi je prends mes repères pour un séjour jusqu’à la fin de l’année . SANTA CRUZ est vraiment une ville magnifique , très agréable à vivre . CESARE MANRIQUE y a construit un audio immense , qui rappelle un peu l’opéra de SYDNEY … et qui constitue un amer appréciable ! juste à côté il y a le PARQUE MARITIMO avec ses piscines d’eau de mer sur plus de 50000 m2 . Pour ma part, je me baigne régulièrement à la plage de LA TERESITAS ,qui a des airs carribéens , que je rejoins en bus , quasi quotidiennement . Je ne me lasse pas de cette ville , de ses espaces verts , de ces musées , de ces églises . L’une d’elles possède des trophées de guerre ! et notamment un drapeau pris à l’amiral NELSON lors d’une tentative de conquête de l’île . J’irai régulièrement à la bibliothèque municipale .. pour accéder gratuitement à INTERNET ,et dans de bonnes conditions .
TENERIFE est une ile aux facettes multiples ; en effet quoi de commun entre les centres touristiques tels PLAYA DE AMERICA , LOS CHRISTIANOS , PORTO CRUZ , absolument bondés , allemands anglais principalement , ( une horreur ) et des endroits superbes tels que le volcan LE TEIDE ( plus haut sommet espagnol 3700 m) qui paraît-il pourrait « renaître des ses cendres » selon des scientifiques , ce qui inquiète très fortement les autorités locales , ou bien GARACHICO avec ses piscines naturelles taillées dans la lave , ou plus généralement l’intérieur des terres qui se révèle un terrain inépuisable de randonnées diverses .
Les points de vues sont fabuleux et valent vraiment le détour . Je garde en mémoire tout spécialement « le paysage lunaire » indescriptible mais d’une beauté saisissante avec ses colonnes de « pierre ponce » blanches et d’une légereté étonnante , ainsi que l’ascension .. en téléphérique du PICO TEIDE , jusqu’à 3500 m , encore enneigé . Dommage , il y avait des nuages , ce qui m’a empêché de voir quasiment tout l’archipel . Ce sommet domine un immense cratère de plusieurs kilomètres de diamètre . Le paysage de lave et de sable est impressionnant . Cà a du « péter grave » en son temps ! des millions de visiteurs ( dixit le guide ..) viennent chaque année admirer cette merveille .
« Ce cirque de 130 kms2 est un monument géologique extraordinaire et indescriptible dans lequel les cônes volcaniques et les coulées de lave forment un ensemble impressionnant de couleurs variées et de formes dantesques : un paysage accidenté à l’aspect lunaire vous attend » je souscris entièrement à cette description du guide « Petit futé »
En «hiver » , lorsqu’il est enneigé , ce sont des milliers de personnes qui viennent admirer sa blancheur très provisoire , les bouchons automobiles y sont paraît il mémorables . il est vrai que le pic enneigé au dessus de la mer a « de la gueule » ! et que les canariens n’ont pas souvent le plaisir de voir de la neige . j’aurai le plaisir de l’admirer plus tard.. de la plage de la GOMERA .
Extrait de WIKIPEDIA
L'archipel des Canaries est situé à 115 km à l'ouest des côtes du Maroc, dans l'océan Atlantique. Ténérife, la plus grande de ces îles (81 km sur 45 km), est d'origine volcanique ; le principal volcan, le Teide (se prononce « té-i-dé »), se trouve au centre. Le Teide est le plus haut sommet d'Espagne avec 3 718 mètres ; à son pied se trouve l'observatoire astronomique de Ténérife. Le nord de l'île est occupé par le massif d'Anaga et sa forêt primaire de laurisilva (l'une des dernières en Europe) et le sud est constitué par les contreforts du Teide et une partie plutôt désertique
La contrepartie de ces splendeurs naturelles c’est …3000000 de visiteurs par an , on n’est pas tout seul dans le endroits touristiques , mais il est facile de s’évader de ces lieux surfréquentés ( densité de population ; 350 h/KM2 ) .
Mon séjour était presque parfait : une embrouille avec la capitainerie gâchera un peu le tableau ; un jour de grand vent , une drisse d’un bateau voisin faisait un bruit important . il m’avait perturbé quelques nuits ,et un jour ( ne voyant pas le proprio ) je monte sur ce bateau pour bloquer cette drisse . Pas de chance , mais alors vraiment pas , le propriétaire arrive pile au moment où je suis sur son bateau , et manifestement il n’apprécie pas . Grosse colère à laquelle je ne comprend rien , plainte à la capitainerie , déboulé de la « chef » qui m’apostrophe pendant 1 heure , en anglais cette fois , me menace de la police pour violation de domicile , enfin bref un vrai pataques ! comme savent si bien le faire les espagnols . Si je n’avais pas payé d’avance mon emplacement , j’étais expulsé sur le champ !
Çà a un peu terni le séjour à la marina de SANTA CRUZ DE TENERIFE ! dommage..
Heureusement , j’ai gardé mon sang froid , avec peine par moments . A l’étranger , sans maîtriser la langue , il vaut mieux adopter profil bas ..
Quand je quitterai le port en début d’année 2009 , l’enveloppe contenant la petite caution contre remise de la clé des sanitaires se révèlera déchirée et vide bien sur . J’aurai beau protester , rien n’y fera .. sale mentalité à la marina de ST DE TENERIFE .
LE TEIDE
J’y aurai malgré tout passé de bons moments , et observé de superbes bateaux , notamment de grands voiliers anciens , dans le bassin voisin . En rentrant de randonnée , un soir ( il faisait nuit ) , j’observerai un 5 mats ( rarissime, peut être 2 au 3 dans le monde ) que je me promettais de venir observer de plus près le lendemain.. pas de chance , il était parti cette même nuit .J’y verrai aussi d ‘énormes paquebots , pas franchement esthétiques mais tellement impressionnants par leur gabarit , et leur capacité à faire rêver ..
Extrait de WIKIPEDIA
A l'époque des Guanches, Santa Cruz de Ténérife faisait partie du royaume d'Anaga. L'île de Ténérife était située de manière tellement idéale sur le chemin vers le nouveau monde que les espagnols à la conquête de l'Amérique ne voulaient pas laisser cette terre plus longtemps aux mains des aborigènes.
Après avoir déjà conquit les autres îles de l'archipel des Canaries, l'Andalou Alonso Fernández de Lugo débarqua en 1494 dans la Bahia de Ananza. Il y fit construire le fort Agaete qui lui servit de base lors de son combat contre les Guanches. C'est seulement au bout de deux ans qu'il parvint à soumettre les premiers habitants de l'île. En signe de victoire il fit ériger une croix en bois qui donna son nom à la cité.
Au cours du XVIe s. l'ascension économique de l'importante ville portuaire située sur la route des Amériques fut encore renforcée grâce aux échanges commerciaux avec l'Angleterre. Les anglais voulaient alors s'approprier l'île. Ils menèrent, sous le commandement des amiraux Blake, Jennings et Nelson trois attaques massives restées infructueuses contre Ténérife entre 1657 et 1797. Et c'est avec fierté qu'on exhibe aujourd'hui dans l'ancienne forteresse le canon El Tigre qui tira le boulet qui arracha le bras de Nelson, le futur vainqueur de la bataille de Trafalgar.
En 1723 Santa Cruz de Ténérife devint la capitale de l'île à la place de La Laguna et en 1812 elle fut même nommée capitale de Tenerife. Elle compte alors, d'après Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent environ 8 397 âmes. Très profonde, la rade est assez spacieuse et peut contenir dix à douze vaisseaux de guerre[1].
La ville en elle-même déçoit le voyageur, qui la décrit en écrivant que « Sainte-Croix est le ramassis de la plus vile canaille ; la moitié de ses habitans, demi-nus ou vêtus de haillons, blessent les yeux par leur sale impudicité ; des filles perdues obstruent les rues, et des moines remplissent les cabarets et les mauvais lieux »[1].
Depuis 1982 Santa Cruz de Ténérife se partage avec Las Palmas de Gran Canaria le siège du gouvernement de la région autonome des Canaries. Les deux villes se relaient tous les quatre ans.
Voilà pour TENERIFE , le 3 janvier 2009 , après quelques semaines en France , direction LA GOMERA située à plus ou moins 40 milles de TENERIFE . Arrivée secouée , une constante dans ce coin . La marina de LA GOMERA a une réputation élogieuse , çà se vérifiera constamment ..
Dès mon arrivée , le courant passera entre cette île et moi , et plus particulièrement SAN SEBASTIAN DE LA GOMERA pendant mes 5 mois de séjour . C’est une île circulaire de 25 kms de diamètre plus ou moins , l’avant dernière des sept îles de l’archipel , en terme de superficie .
« LA GOMERA est une île aux charmes primitifs . c’est l’île idéale pour les amateurs de tranquilité et les amoureux de la nature » . Rien à voir avec TENERIFE , si proche et si affectée , malgré ses charmes , par la pression démographique
La marina de taille moyenne ( 250 places environ ) est située plein centre ville , à 2 pas de tout , commerces , marché , bar-restaurants ( nombreux comme partout en Espagne ) et … nature environnante . Les bateaux ( souvent imposants ) sont principalement allemands , hollandais , il y aussi des canadiens, un suédois , des anglais , des suisses , de rares français , bref c’est cosmopolite . J’ai payé 3 Mois d’avance afin de bénéficier d’un tarif plus intéressant (11€ jour ) , je ne le ferai pas au renouvellement ..erreur , au moment de payer fin mai , la facture s’alourdira de près de 30% !
je suis à côté de français , ce qui ne me plait pas plus que çà .Le voisinage s’avèrera sinon froid du moins tiède .. . Gentiment invité à dîner sur leur bateau , le « monsieur » tiendra des propos que je tiens pour xénophobes .
« il n’y a plus que les immigrés pour faire des enfants en France »
« il faut donner l’indépendance à la Guadeloupe ( au moments des grèves dures de mars 2009 ) même si elle ne le demande pas » .
« La guadeloupe c’est sale . »
Je n’ai pas répondu ( il m’en a coûté ) , mais je suis resté ensuite distant , bonjour bonsoir , et ne les ais point invités en retour . Je leur ferai un mot d’explication à mon départ, puisqu’ils seront partis provisoirement à ce moment là , et qu’ils n’auront sans doute pas bien compris mon attitude ..
Un peu plus loin, il y a BERNARD , allemand , dont le bateau est un atelier flottant. Il est ingénieur et travaille , bien , à la demande .Il me posera mon éolienne ( ce que je n’avais fait à LA ROCHELLE pour des raisons de coût ) , un trépied à l’avant du mat, et une protection pour l’étrave, le tout à coût très raisonnable . Bernard est parti semble t’il pour fort longtemps , son projet étant de descendre au sénégal, puis l’argentine et le chili . Il aura du boulot pour mettre son bateau en état de marche..
Il y a aussi un suédois sur le même ponton , un irlandais , les deux sympathiques . Le suédois est tout le temps présent , pour amarrage et largage des bateaux .. pratique . Les 2 sont relativement agés , plus de 65 en tout cas .. Nous conversons en anglais , c’est forcément succinct . En fait , il y a peu de voiliers espagnols , l’essentiel des places occupées l’est par des bateaux de voyage ,dont nombreux sont ceux qui passent , tout comme moi , l’hiver au soleil . Il faut dire que le climat des canaries est exceptionnel . Au plus fort de «l’ hiver » , le plus rude depuis 15 ans selon les autochtones ! , la température ne descendra pas en dessous de 16° dans le bateau . Les maximums s’établiront à 25 26 ° , la température de l’eau variant de 18 à 22 ° ; Que demander de mieux ? .
ENTREE SAN SEBASTIAN GOMERA
Ma vie à SAN SEBASTIAN se déroulera paisiblement pendant 5 mois , rythmée par la plage quasi quotidienne , les balades sur les sentiers côtiers ,par les barrancos ,au sein du massif du GARAJONAY , superbe forêt embrumée et classée elle aussi au patrimoine de l’unesco . J’ai souvenir d’avoir trouvé sur mes pas ;
Une résidence de tourisme au ras de l’océan , sans accès routier et pourtant de belle taille. Energie fournie par les panneaux solaires , cultures abondantes , soit une grande autonomie , voire une part d’autarcie . Un calme propice à calmer les excités ou ..à les achever , un endroit exclusivement fréquenté par des allemands, omniprésents à LA GOMERA , comme dans l’ensemble des canaries . Un bateau fait la navette avec SAN SEBASTIAN proche .
Une marche dans la forêt de GARAJONAY proposant , à un moment, le choix entre sentier escarpé et tunnel de 1,50 de haut , non éclairé , de 500 m de long ! ( longueur non indiquée à l’entrée ) peu engageant , un vêtement déchiré sur un buisson , ouah l’imaginaire travaille .. je renonce .
Un ancien embarcadère en partie détruit par un tsunami il y a quelques années, au bout d’une route interdite en raison de multiples chutes de pierre . Je me baignerai dans une ancienne piscine d’eau de mer, alimentée par la houle , seul au monde ..
Un petit château fort sur les rochers battus par les vagues , abandonné après avoir été restaurant et lieu de spectacles et de fêtes , avec un petit côté sinistre propre à faire vagabonder l’imagination , à suivre mon récit de cette balade
11 février direction VALLEHERMOSO dans le nord de LA GOMERA
je prends le bus à 9H30 et descend 1 heure plus loin à V , après avoir admiré une fois encore les magnifiques paysages et les falaises quasi verticales Le village est très agréable ,autour d’une placette ombragée et bordée de cafés restaurants . 2 anglais jouent tranquillement aux échecs , le rythme local semble moderato ..
je pars en direction de la plage , 2 3 kms plus loin , par un sentier de randonnée qui surplombe la vallée . Sur la plage , il y a un « parque maritime » composé d’une très jolie piscine et d’un bar hôtel restaurant , le tout étant pour l’heure fermé . . Dommage ..retour à V après pique nique rapide ,le bus passant 2 heures plus tard , j’ai le temps de faire le tour du village .. c’est vite fait
un peu plus loin voir le castel , bâtisse étonnante construite sur le rocher battu par les vagues et les embruns , et çà déferle dur . j’apprendrai plus tard qu’il s’agit d’un hôtel ( 1 chambre ! ) restaurant spectacle fermé depuis peu , en raison de la crise semble t’il . Le château a un petit côté sinistre bien sympathique , et son architecture sort de l’ordinaire . Dommage ..
retour à V après pique nique rapide ,le bus passant 2 heures plus tard , j’ai le temps de faire le tour du village .. c’est vite fait
Plutôt qu’attendre le bus , j’entreprends d’aller au prochain arrêt . 6 kms plus loin de marche « commando » en montée permanente , j’arrive à l’arrêt de bus qui jouxte un bar bien agréable , où je me rafraîchis d’une servesa salvatrice. J’en ai plein les jambes ..
Quelques kilomètres plus loin , un groupe ( mes voisins suisses ) hèle le chauffeur qui ne peut l’emmener faute de places disponibles . Qu’à cela ne tienne , il vend malgré tout les tickets , téléphone à un taxi qui vient prendre les « demeurés » . J’imagine que le taxi se fait rembourser par la municipalité ..
Cà c’est du service public !!
SAN SEBASTIAN , comme toutes les autres îles des canaries , a son carnaval qui s’étend sur 2 semaines .. C’est plutôt bon enfant dans une ambiance festive raisonnable ..sauf lors des concerts donnés à 100 mètres des bateaux et alors là .. on a l’impression que l’orchestre est dans le bateau !
Je naviguerai peu , les conditions étant difficiles avec une mer souvent agitée et des rafales de vent imprévisibles , et donc des mouillages incertains . J’aurai bien aimé rejoindre EL HIERRO pour quelques jours , mais une tentative a avortée , et les échos des pontons laissaient entendre un mouillage rouleur et pas de pontons pour s’amarrer . Je passerai malgré tout quelques bons moments en mer , notamment lors d’une nav vers VALLE GRAN REY ( mouillage au pied d’une falaise à pic de plusieurs centaines de mètres ) lors de laquelle j’assisterai à un « casse croute » effréné de dauphins dans un banc de poissons, un bon moment ..
VALLE GRAN REY est la station balnéaire de l’île , c’est un endroit charmant peuplé..d’allemands , tendance baba cools , ambiance décontractée, plage naturiste etc..
J’irai aussi passer un week end (quelques vacances qui m’auront fait du bien .. ) sur l’île voisine de LA PALMA ..mais avec le ferry, ci après le récit que j’en ai fait , au retour .
Départ de SAN SEBASTIAN à 20H15 avec du retard . Traversée sans histoire ( mer formée comme toujours ) dîner à bord , poulet riz froids , et LA PALMA 2h et demi plus tard. Je trouve sans problème la pension , vieille maison canarienne située plein centre de SANTA CRUZ ; tenue par un allemand , propre simple , sanitaires communs , pas chère ( 24 € la nuit ) . Je vais prendre un pot pour prendre la température , çà à l’air très jeune et animé ( vendredi soir ) . le front de mer est sympa et balayé par les embruns .
SANTA CRUZ de LA PALMA , ne pas confondre avec ST DE TENERIFE, est la capitale de cette île qui est la seconde plus grande des CANARIES après TENERIFE . il y règne un climat très agréable , et la qualité de l’air est telle que c’est un site hautement apprécié par les scientifiques et leurs téléscopes géants . Toute la surface de l’île est couverte de bananiers , il y en a dans les moindres recoins ( la production locale s’établit à 40% de tout l’archipel )
Premier travail du lendemain : aller voir le port de plaisance , en plein centre : quelle surprise ; 3 voiliers , qq bateaux à moteur et 200 places qui attendent des clients ! pas surprenant qu’il y ait une promotion sur les prix affichés . ( pourtant corrects 14 € la journée , mais chers à l’année )
Le port est « rouleur » , peut être est ce à cause de çà , ou/et de la proximité des ferries et des cargos qui chargent et déchargent des containers . Peut être aussi que çà n’est pas sur une route « naturelle » de grande navigation . quand on vient du nord , on va plutôt directement vers TENERIFE . Bref il y a de la place ..
Je prends le bus vers PUERTO DE TAZACORTE , charmante bourgade qui abrite un port de plaisance et de pêche ( actif celui là ) . C’est en outre une station balnéaire appréciée , l’eau y est d’ailleurs turquoise , le sable étant plus clair . Ce qui me frappe le plus , c’est la dimension des digues et protections . Enorme , ce sont de vraies murailles . façon œuvres d’art , il est vrai qu’ici la houle qui vient du sud , si elle n’est pas spectaculaire , est destructrice .
Rapide déjeuner d’une salade de poulpe et je reprend le bus jusqu’à las illos , où j’ai 2 heures d’attente . il y a un concert de rock sur la place principale de cette petite ville , la jeunesse est en transes , qui a la particularité d’avoir un musée dans la rue , en fait des façàdes peintes , c’est joli et original
en route pour la visite de la partie nord de l’ile . c’est parti pour plus de 4 heures de bus . j’use 3 chauffeurs qui se relaient sur la ligne . çà n’est plus du service public , c’est du service à domicile .. on passe dans des coins pas possibles , mais çà permet de se faire une bonne idée de cette ile . le nord est superbe , couvert de forêts , pas une ligne droite de plus de 100 mètres..
Au retour à SANTA CRUZ (ouf) j’aperçois une réplique de la MARIA de C COLOMB . A l’échelle 1 , çà fait quand même une belle bête . je l’avais trouvée moins grande à FUNCHAL , peut être était ce en raison de la distance .
Dîner dans un resto proche , où le patio intérieur est à ciel ouvert . il ne doit pas pleuvoir souvent . L’addition se révèle erronée , et bizarrement çà fait la 3ème fois en qq jours qu’il y a un pb de ce type . La chauffeure de car ne me rend pas la monnaie , le vendeur de ticket de ferrie aussi ( il faut réclamer à chaque fois ) , aurais je une tête de touriste à plumer ??
Fin de nuit bruyante , les maisons typiques c’est bien joli, mais les parquets grincent de plaisir .2 nanas qui se préparent à partir à 7H du mat , çà dure une plombe ,on se demande vraiment ce qu’elles peuvent fabriquer pour faire autant de bordel ! à croire qu’elles ont fait le ménage , qui plus est en bougeant les meubles ! Pas d’autre solution Que de se lever ..
Matinée passée à glander , tapas à midi , et retour par le ferrie à 17 heures . Mer toujours formée , beaucoup de vent à SAN SEBASTIAN à l’arrivée . 45 nœuds dans la nuit qui s’avérera elle aussi largement perturbée .. Quelle vie !
Vie qui n’est pas onéreuse à SS , les fruits et légumes sont délicieux et peu chers , les avocats sont un délice , et le poisson à un prix très abordable . déjeuner le midi d’un tapas-bière-café coûte un peu plus de 5 euros, on mange bien au resto pour 15 , et la location de voiture pour 23 euros par jour . J’en userai peu préférant très largement le bus ..et la marche à pied , ce qui pour moi reste , et de loin , la meilleure manière pour visiter un pays . Il faut souvent faire preuve de patience , et curieusement j’y arrive , m’adaptant aux mœurs locales . il est vrai qu’un bon bouquin fait supporter beaucoup de choses . Tiens , je viens de finir un ouvrage sur la déportation des juifs et le « vel d’hiv » , quelle honte pour la France d’aller au delà des désirs des nazis en déportant et condamnant à mort plus de 4000 enfants !
J’arrive à me tenir au courant des affaires du monde , par les journaux qui arrivent irrégulièrement , « Aujourd’hui en France », « le monde » , « l’équipe » le lundi uniquement , et surtout par internet dont je dispose dans le bateau .Difficile pour moi aujourd’hui de me passer de ce média . Je lis aussi quasi quotidiennement EL DIA , journal canarien , que je comprends dans les grandes lignes , avec traducteur électronique et dictionnaire ..
J’écoute aussi la radio française , via les podcasts notamment . Les « grosses têtes » et surtout N CANTELOUP ( le roi des imitateurs ) qui me fait démarrer la journée en faisant travailler les zygomatiques !
Voilà , le temps s’écoule paisiblement , animé 3 fois par jours par les allées et venues des ferries et leurs cargaisons de touristes
Il temps maintenant d’envisager le retour vers la France , dans quelques semaines . Impossible de caréner le bateau , en raison d’une houle persistante . Suite à une annonce parue à la capitainerie , je sollicite un couple espano-allemand qui propose le nettoyage des carènes , pour un prix raisonnable , avec un équipement de plongée . Aussitôt dit aussitôt fait , par ce couple fort sympathique que je rencontrerai un peu plus tard sur le lieu d’une maison qu’ils restaurent pour louer , et au restaurant où Madame travaille . Un couple de jeunes dynamiques qui se bouge !
Rentrer en France , certes , mais çà n’est pas la même musique qu’au voyage aller avec des vents favorables sur tout le parcours..
Le détour par les açores est inévitable en raison de vents de Nord Nord-est qui interdisent une route directe vers le nord .Cà risque d’être physique pour un solitaire et , après réflexion ( et bien que je ne sois pas très « chaud » ) je lance une recherche d’équipier sur le site spécialisé STW . Le premier qui écrit est le bon , après échange de mails , où j’ai été très direct ..
From:[email protected]
Sent: Wednesday, April 15, 2009 12:44 PM
To:[email protected]
Subject: Bourse STW : réponse à votre offre No 3939
Bonjour, Je suis très intéressé par votre offre d'équipier. Je me présente, Denis, 52ans, boulanger, marié. J'habite près de Cherbourg dans la manche. Suis très respectueux, je recherche à naviguer le plus souvent possible, je sais tenir un cap et faire des quarts de nuit. Suis disponible jusqu'à fin Juin. Aussi, nous pouvons nous rencontrer si vous voulez. Je souhaite une réponse même si négative, merci de votre compréhension. A bientôt de vous lire. Amicalement. Denis Tel. port: 06 88 94 82 55
bonsoir
nous serions ..2 pour faire le parcours , qui pourrait durer presqu'un mois .une semaine pour aller aux açores , un peu de repos et une quinzaine de jours pour rallier la france, en comptant large mais ..la mer dispose !
je suis donc parti de la rochelle le 13 juillet dernier , et donc j'ai rallié en solo les canaries , en prenant mon temps en espagne ,au portugal ainsi qu"à madère .
je ne suis pas pour autant un skipper très expérimenté , mais çà fait ,comme vous, quinze ans que je navigue , en solo la plupart du temps . la rochelle hendaye ; la rochelle bilbao , les iles sud bretagne , la facade atlantique donc, et les anglo normandes mais avec un autre bateau que le mien
je ne vous cache pas que j'ai besoin d'être rassuré , non pas sur votre compétence, mais sur la faculté à vivre à deux dans un espace restreint , qui peut vite , selon les légendes , devenir un enfer ..
je vais donc me présenter et vous expliquer comment je fonctionne ., de manière très très directe
59 ans donc ,divorcé depuis.. , et vrai solitaire qui ne déteste pas la compagnie , pourvu qu'elle soit agréable mais je ne supporte pas les grandes gueules , les mas tu vu ,les j'ai tout fait , et ceux qui donnent en permanence des conseils
J'aime les gens discrets qui ont de l'humour .
Je ne déteste pas "boire un coup" sans tomber dans l'ivrognerie
je ne fume plus depuis 15 ans , et supporte donc difficilement la fumée .
Sur le plan nav , je me rapproche plus , en toute humilité , de MOITESSIER que de DESJOYEAUX ; mon but n'est pas d'aller le plus vite possible , mais dans les meilleures conditions de plaisir et de sécurité, ainsi que du respect du matériel ( je n'ai pas de sponsor ! ) .
voilà à vous de me dire , très franchement, ce que vous pensez de tout çà , et votre propre fonctionnement , afin de voir si nous sommes "compatibles" !
Bonjour,
Merci pour votre réponse, votre fonctionnement me convient très bien.
Je suis quelqu'un de très discret, j'ai horreur de l'agressivité.
J'aime le respect en tout. Je respect les décisions du chef de bord.
Comme vous je suis très humble devant la mer.
J'ai rarement été malade, mais je sais que cela peut arriver un jour.
Je ne fume pas et je prends de l'alcool avec modération.
Je n'ai jamais touché à la drogue.
Il m'arrive de naviguer en solo, mais je n'aime pas du tout, pour cette raison, je recherche des amis pour naviguer.
Je suis un très mauvais cuisinier, mais avec des conseils je peux faire des choses simples.
Pour l'avion, on m'a conseiller de prendre un aller retour, et ne pas utilisé le retour, car les tarifs son beaucoup plus bas qu'un aller simple.
L'aéroport est-il loin du port?
Je souhaite le retour pour le 26 juin, mais je comprends très bien que cela dépend de la météo et de la mer.
A bientôt
J’aurai 2 autres candidatures , un « coureur des mers » et un prof de philo de TENERIFE , les 2 écartées pour motifs divers , et places réduites sur le bateau ..
Le 26 mai donc , j’accueille DENIS à l’aéroport de LA GOMERA ( 2 avions par jour.. et pourtant avec toutes les structures d’un grand aéroport, bar restaurant , locations de voitures etc.. que les journées doivent y être longues pour les personnels ) malheureusement ..sans bagage , que par chance nous récupérerons dès le lendemain , livré à la marina . Tout son matériel de nav dans son sac de voyage ..ouf !
Le départ étant prévu le 28 , le délai est court pour que DENIS passe connaissance avec le bateau . Nous partons donc dès le lendemain pour une sortie d’entraînement . Le vent souffle comme dab à 25 30 n , et nous naviguons avec 2 ris et la trinquette arisée , de quoi acclimater DENIS aux conditions locales ..
28/05 O8H UTC c’est le grand départ , direction..le plus nord possible compte tenu des vents , donc cap au 320 vers SANTA MARIA l’île des açores la plus à l’est de l’archipel , et la plus proche des canaries .
Nous faisons d’abord , faute de vent , du tourisme le long de la côte , PLAYA DE SANTIAGO ( là ou j’aurais souhaité caréner le bateau ) VALLE GRAN REY ( vallée du grand roi ) et ses falaises verticales . En débordant l’île par le sud , nous prenons un méchant coup de vent et une mer « bordélique » ; sans surprise excessive, tant les conditions peuvent changer en quelques minutes autour des îles .
30/05 Le vent est faible, mais nous passons une belle journée de voile . Dès 21H nous sommes au moteur , jusqu’au lendemain . La mer est d’huile , et nous nous baignons dans 4807 mètres d’eau ( l’altitude vous rappelle quelque chose ? ) , la toilette étant de rigueur .Ah , nous avons aussi aperçu une tortue de taille respectable ;
Globalement , les vents sont de N NE , nous faisons donc une route au près serré , allure qui fatigue l’équipage , en raison des difficulté pour dormir et donc récupérer . les conditions sont difficiles , le vent soufflant en rafales à 3O n et plus ( 34 pour DENIS ) , et nous sommes toujours sous 2 ris trinquette arisée . HUAHINE tape dans la mer régulièrement et violemment, çà fait mal pour lui ..
04/06 4 heures du mat . Nous arrivons à PORTO DO SANTO ,le port de SANTA MARIA . Nous sommes fourbus ,et aspirons à une bonne douche et nuit de sommeil
Nous passerons juste une journée sur place , le temps de visiter la bourgade , et de déguster un succulent plat de morue au resto de la marina .
05/06 nous partons pour PONTA DELGADA capitale de açores , et port principal de l’île de SAO MIGUEL , au nord de SANTA MARIA . L’arrivée est pénible , le vent de face et nous passons des heures à regarder le feu rouge d’arrivée qui semble nous narguer !
Nous arrivons à 1 heure du mat , et je dois avouer que je n’ai pas bien géré l’arrivée . J’ai mis le moteur en route à 6 7 miles du port , bien trop loin quand on avance à 2 3 nœuds de vitesse de rapprochement .. Nous aurions du tirer des bords , le vent était soutenu , mais les 7 jours de près pesaient lourd !
Denis ne protestera pas , d’ailleurs Denis ne proteste jamais , c’est le coéquipier idéal !
Nous passons quelques jours à PONTA DELGADA , pour un repos bien mérité , un peu de tourisme et l’attente d’une météo favorable . la ville est agréable , et l’île est parait-il magnifique. Nous louons donc une voiture pour en faire le tour ..pas de chance , un brouillard tenace et très dense nous empêche de contempler les splendeurs locales , notamment les réputés lac bleu et lac vert , dommage.. il faudra revenir avec du temps pour goûter le charme des ACORES. Nous passons malgré tout quelques jours agréables à " buller"
Plusieurs bateaux français sont arrivés en provenance des antilles et projettent comme nous de rejoindre les côtes françaises. Nos voisins convoyent un POGO 8.50 à destination de LA ROCHELLE , comme nous . Le skippeur est un régatier qui consulte sans cesse les prévisions météo et nous entraine dans de valses hésitations : je pars , je pars pas..
Je trouve que çà manque de sérénité..
Il est vrai que la situation météo interpelle quelque peu , une vaste dépression couvre l’ensemble de l’atlantique nord , et l’anticyclone des açores peine à s’établir
En tout état de cause , il faudra subir la météo à un moment donné , sur un parcours de 1200 miles..
09/06 le journal local annonce 6 m de houle , nous reportons notre départ à demain , nos voisins sont partis..
10/06 09h30 c’est parti, nous longeons les magnifiques côtes de SAO MIGUEL avant de prendre le bon cap. Le vent qui descend des falaises monte monte , et notre vitesse aussi , 9 nœuds ! Nous encaissons des rafales de plus de 40 n, et nous faisons un départ au lof incontrôlable, heureusement DENIS largue l’écoute de génois instantanément . Le skippeur aurait du réduire bien plus tôt ..mais bon c’était sympa et la côte vraiment très belle .Nous passons la nuit sous génois seul , appuyés par un vent de SO de 20 n donc du portant .
11 juin Nous passons à 2 mètres d’un filet de pêche ! puis naviguons au milieu d’un banc de créature bizarres. J’en prends une avec le seau afin de la photographier et faire identifier plus tard .Ca tient de la méduse , la moule , en grappe ..étonnant
14 juin 4 ème jour enfin de la compagnie ! quelques dizaines de dauphins nous font fête , nous laissant les photographier et filmer à souhait .Le spectacle est magnifique , on ne s’en lasse pas ..
Quelques inquiétudes : les batteries se déchargent très rapidement , il semble que çà vient du convertissseur 12 220 volts . On embarque toujours de l’eau par l’étrave , les toilettes sont bouchées , tout va bien !
Les prévisions météo , que nous récupérons via le téléphone satellite , sont bonnes , nous sommes entre la dépression au nord et l’anticyclone au sud.
15 juin 8 heures Une nouvelle nuit de passée . L’exercice est un peu épuisant :
1er quart à 22h jusqu’à 1h , second de 1h à 4 heures et enfin 4h 7h, avec alternance tous les jours .Ca revient souvent , et on a peine à récupérer. Heureusement le vent est là, pas violent mais constant , on a fait 140 mn les dernières 24h . Pas de manœuvres , tout dessus et çà trace !
https://www.youtube.com/watch?v=yjHnJ2C9JDM
16 juin Nous sommes au moteur depuis cette nuit 1 heure, c’est pétole et mer d’huile, quelques dauphins nous distraient..
Le convertisseur a cramé et comme l’alimentation 12v ne marche plus, on n’a plus de pc , donc plus de météo et de mails ; en cas de pépins on a toujours le tel satellite ..
Pendant que DENIS dort , je fais ménage sur le pont , toilette intégrale ( bien besoin ) et préparation du pain ( DENIS m’a initié ) . Nous sommes à 500 m de LA ROCHELLE , en route directe.
18 juin . Nous avons frolé la cata cette nuit ; au changement de quart vers 5 heures, DENIS me prévient qu’un bateau vient vers nous ; sortant du sommeil , je patauge un peu sur les couleurs de feux « qui vont bien ».Heureusement DENIS est bien réveillé lui , et nous mettons le moteur en catastrophe pour éviter ce qui semble être un yacht moteur d’une trentaine de mètres, où manifestement personne ne veille … çà se joue à quelques mètres !
Depuis 3 semaines , on a vu au loin 2 bateaux seulement , et là on évite la collision de peu !
20 juin le rythme s’accélère , HUAHINE semble pressé de rentrer . Nous filons à 6 7 nœuds sur une mer un peu agitée, et attendons le passage de ROCHEBONE , haut fonds de sinistre réputation , que nous franchissons par le sud , et sans difficultés. A 17 heures , nous sommes sur la bouée d’atterrissage de CHASSIRON , et avons enregistré une pointe à 9.50 n !
Le final se révèle agité dans le pertuis d’ANTIOCHE . Nous prenons 30n de vent , des déferlantes de l’arrière dont l’une s’écrase dans le cockpit.
On s’étonnait de ne voir personne , critiquant à souhait ces bateaux qui ne sortent jamais..en fait le coup de vent avait été annoncé, mais nous n’étions pas informés. Tant mieux au final , çà nous a évité de gamberger quelques heures , le pertuis étant délicat à franchir dans ces conditions .
J’avais promis à DENIS d’aller saluer le vieux port , nous n’en ferons rien , retour direct aux minimes après quelques sueurs froides liées aux hauteurs d’eau annoncées par un sondeur fantaisistes ..
21 heures et fin d’un parcours d’une année ou presque, le long des côtes d’Espagne et du Portugal , à madère et aux canaries, en particulier à LA GOMERA où j’ai vécu près de 5 mois dans un environnement que j’ai énormément apprécié.
Merci « aux homme à terre » JEAN LOUIS , DIDIER , à DENIS pour sa gentillesse et sa disponibilité pour le retour .