Carnet de voyage

2019-05 - 10 jours en Jordanie

9 étapes
10 commentaires
C'est parti pour un tour en Jordanie. Bien sûr pour Pétra ! Mais pas que ! En préparant on s'aperçoit qu'il y a beaucoup de choses à voir dans ce pays. Nous allons essayer de vous les faire découvrir.
Du 1 au 12 mai 2019
12 jours
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Voyage sans histoire. Un peu d'attente pour récupérer la voiture de location (1h) mais comme il est 1h du matin le temps parait plus long. Le gars de la location nous montre comment faire du Google maps sans connexion et nous télécharge la carte de la Jordanie avec le réseau gratuit de l'aéroport. Super !

Nous prenons notre petit Chevrolet Spark automatique et c'est parti avec le GPS sur samsung que l'agent Sixt nous a réglé sur l'adresse de notre hôtel.

Les routes sont très larges et désertes, seuls les ralentisseurs, pas toujours signalés, sont traitres. Nous arrivons à 2h30 du matin et nous réveillons le patron qui garde le sourire ! On s'écroule de sommeil et on se réveille vers 8h. Courte nuit mais réparatrice quand même.

Après le petit déjeuner sur le toit de l'hôtel nous partons vers la réserve de Dana qui se trouve sur la route entre Madaba et Pétra. Madaba est à 20km au sud d'Amman (donc du bon côté par rapport à Pétra) et nous y reviendrons en fin de séjour pour deux jours pendant lesquels nous visiterons Madaba, Amman et les points d'intérêt aux alentours.

Dana nous a été conseillé par les Bédouins du Désert qui s'occuperont de nous après Pétra pour 2 jours et 2 nuits dans le désert du wadi Ram.

Sur la route nous commençons par Umm er Rasas, site classé au patrimoine mondial, remarquable pour ses mosaïques des VI et VII èmes siècles de notre ère. Ce sont des parterres d'anciennes églises construite sur un ancien site militaire romain.

Les paysages sur la route sont très jolis et incroyablement verts par rapport à ce que j'imaginais. Le site est en ruine. Seuls les mosaïques de deux églises sont très biens conservées. Elles se trouvent sous un hangar très laid mais ô combien nécessaire à leur préservation. On peut y lire en grec ancien les noms de cités de l'époque dont une Philadelphia dont j'ignore totalement si elle existe encore dans la région.

Il fait plutôt gris mais le soleil n'est pas loin. Il a la bonne idée de montrer son nez au milieu de notre visite.

Nous repartons vers midi en direction de Karak célèbre pour son château du 12ème siècle.

Construit par un croisé en 1142 il a été occupé par des croisés français qui pillaient et tuaient aussi bien les pèlerins que le caravanes ! Jusqu'à ce que Saladin le récupère. C'est une immense esplanade d'environ 100m x 50m qui se trouve sur les hauteurs de la ville et qui est plutôt en ruines ! Les souterrains forment un dédale que l'on pourrait parcourir pendant des heures. Le point le plus haut permet un joli point de vue sur la ville et sur les vallons environnants.

La montée en voiture a été épique : il y a de nombreux sens interdits (que personne ne respecte : nous non plus !). On soit souvent reculer pour laisser passer quelqu'un qui descend mais tout cela se passe en bonne intelligence et avec beaucoup de convivialité.

A la suite de Karak nous traversons le wadi Mujib. Alors wadi veut dire vallée ou canyon. Celui-ci est splendide. Le ruisseau qui a creusé ça pendant des millénaires ne sait moqué de nous ! C'est vraiment impressionnant (voir les photos). La route toujours très large et peu fréquenté, nous réserve des pentes abruptes : la petite Spark qui dépasse les 120 000 km a du mal avec les montées mais dès que la boîte à trouvé la première tout va bien !

Nous arrivons à Dana notre étape avant Pétra

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Nous nous installons dans le wadi Dana Eco-Camp ! important ce nom ! Tout d'abord ça nous dit que Dana est un wadi donc un canyon et ensuite que nous sommes dans un Camp, à savoir camping et enfin éco donc écologique. Et de fait c'est un camping où il n'y a pas d'électricité autre que l'électricité fournie par quelques panneaux solaires et bien sur pas de réseau, ni téléphonique, ni wifi.

Nous avons une tente avec deux lits simples. L'accueil est très sympa avec le thé de bienvenue et le diner est prévu pour huit heures.

Nous sommes installés à flanc de montagne avec une vue imprenable sur le canyon aux roches rouges à certains endroits et beiges à d'autres. Très joli sauf qu'il ne fait pas très beau. Diner buffet aux chandelles (!)

puis nous rentrons à la tente morts de fatigue: extinction des feux à 21h15. Longue nuit pour un réveil à 7h30 mais néanmoins un peu perturbée part quelques orages qui font beaucoup de bruit sur la toile de tente. On est bien mieux réveillé ce matin qu'hier !

Après un petit déjeuner buffet, petite discussion avec le propriétaire des lieux pour choisir quelle randonnée faire.

Nous choisissons de monter au sommet pour voir ce qu'il y a derrière le sommet. En fait on ne le saura jamais car au sommet il y a une clôture qui délimite un parc privé.

La montée n'est pas très facile car il n'y a pas vraiment de sentier et qu'il y a beaucoup d'épineux (chardons, arbustes,....) qui nous griffes les pattes !

A l'arrivée en haut nous rencontrons une petite tortue ! Bizarre ! Elle reste là sans bouger (à part sa tête).

Nous la laissons à ses occupations. Nous descendons en passant par un endroit où on a entendu un troupeau chèvres moutons en montant. Ils ont trouvé un endroit au pied de la falaise donc à l'ombre et avec de l'herbe verte.

Ils sont tous très beaux et très fournis en laine pour certains. Nous saluons les deux bergers qui surveille l'ensemble avec des chiens et nous prenons le chemin de la re-descente avec l'ambition d'aller en bas au plus près des rochers.

Descente pas simple non plus, assez raide et toujours sans chemin. Presque arrivés en bas je fais une hypoglycémie qu'il faut soigner en mangeant du chocolat, des fruits secs et toutes sortes de choses.

Après cette petite séance je flageole un peu mais nous repartons sur un chemin digne de ce nom qui doit nous conduire au village de Dana. Manque de chance sur le point d'arriver au village le sentier s'arrête brusquement et nous devons prendre droit dans la pente (en montée).

Il y a des éboulis et je glisse malgré mes bonnes chaussures. Mon quadriceps gauche proteste violemment et j'ai du mal à poser le pied par terre. J'arrive tant bien que mal jusqu'à la route et la marche sur le plat semble arranger les choses : au bout de quelques dizaines de mètre plus de douleurs. Ah ces vieilles machines !

Biquette profite de cet épisode pour s'entrainer à la photo animalière (en prévision de notre voyage de septembre en Namibie). Elle prend pour cible un lézard et un petit oiseau noir et bleu (bien plus remuant que le lézard !).

Apparemment elle s'en sort plutôt bien. Nous prenons la direction de notre Eco Camp où nous avons laissé nos sacs. Nous profitons de la tente commune pour nous relaxer avant de repartir vers le village récupérer notre voiture. A peine installés je suis l'objet de violentes crampes dans les jambes (c'était peut être ça mon quadriceps ! vieilles machines bis !). Ces crampes sont souvent une des suites possibles d'un épisode hypoglycémique. Après baume du Tigre et décontraction tout rentre dans l'ordre. Nos hôtes nous offrent le thé avant de nous conduire à notre voiture avec nos bagages. Ces gens sont vraiment très sympa.

Nous partons vers Pétra que nous devrions atteindre vers 16h. A mi-chemin nous nous arrêtons à Shawbak, petite ville où se trouve un nouveau château fort témoignage du passage des croisés et qui finira, comme celui de Karak, aux mains de Saladin. Il est un peu éloigné de la ville et un peu plus petit que celui de Karak.

En revanche on y trouve des voutes gothiques alors qu'il n'y avait que du roman à Karak. Il y a beaucoup de vent et je dois bien tenir mon chapeau au risque de le voir s'envoler dans la vallée. Il est aussi fortement endommagé mais fait l'objet d'une restauration "progressive" (il faudra du temps !).

Nous reprenons la route et nous arrivons à Pétra à 16h. Notre hôte nous présente sa vision d'une première visite de Pétra. Il nous décrit tout ce qu'il faut voir avec précision en nous donnant un plan du site. Tout serait parfait s'il ne nous disait pas que le petit déjeuner est servi à partir de 6h et qu'il nous conseille fortement de la prendre à cette heure pour éviter la foule.

Donc lever 5h45 et arrivée sur le site vers 6h30. Enfin, nous avions fait pareil pour la visite du Taj Mahal et c'était super. Espérons qu'il en soit de même !

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Quelle journée ! à tous points de vue !

D’abord hier soir coucher 21h après une petite pizza pour moi et du britchabroche jordanien pour Biquette. Je me marre car il y a un des deux trucs qu’elle a pris et qu’elle ne mange presque pas. Grand seigneur je lui laisse une part de pizza.

Le réveil sonne à 5h45 ! Finalement je n’ai pas trop de mal à me lever. Petit dej rapide et nous partons à 6h30 vers l’entrée du Graal qui est à 5 min de chez nous. Ça commence par une route en terre de 500m qui nous conduit à l’entrée du Siq (la gorge).

C’est une trouée créée par l’érosion qui fait entre 3m et 30m de large sur 100m de haut. Certains endroits ressemblent à Antelope Canyon aux USA pour ceux qui ont eu la chance d’y aller. Mais là le sol est bétonné avec quelques portions avec les dalles d’origine.

Il y a peu de monde en revanche il y a des bavards et le son étant amplifié par le relief on n’a pas la tranquillité qu’il faudrait pour profiter du lieu. Ça dure un petit kilomètre et on débouche sur LE monument le plus célèbre de Petra « le Khazneh » (trésor du pharaon).

Il est entièrement sculpté dans la roche. On ne sait pas exactement à quoi il servait. La légende dit que l’urne qui est au sommet contiendrait un trésor. Il y a même des impacts de balles qu’on tirés certains en espérant faire tomber le trésor !

Il est à l’ombre pour l’instant et nous y retournerons demain à une heure plus normale pour le voir éclairé par le soleil.

Après le Khazneh la route (baptisée « rue des façades) s’élargit et on commence à voir des tombeaux, vraisemblablement de personnes modestes à part celui d’un ministre du 1er siècle plus ouvragé.

Petit rappel historique : Pétra a été construite par les nabatéens. C’est un peuple nomade qui a commencé à se sédentariser au 5ème siècle avant notre ère. La civilisation qui en découle a résisté jusqu’au 2ème siècle de notre ère en tenant tête à Alexandre le grand. C’est l’empereur romain Trajan (en 106) qui les a battus et cette défaite a condamné la civilisation nabatéenne à petit feu. Pétra a subi de nombreuses modifications apportées par les romains.

Fin de la partie historique

Nous passons le théâtre de 6000 places construit pas les nabatéens et modifié par les romains. Nous laissons les tombes royales sur notre droite (nous irons en début d’après-midi car là elles sont à l’ombre !) Nous arrivons à la rue à colonnade qui est la rue principale du centre de la cité (correspond au cardo maximus des romains).

Sur cette avenue nous visitons la fontaine publique (nymphea) où un vieil arbre a poussé,

puis le grand temple. En face un complexe byzantin d’église et un temple dit du lion ailé.

A la fin de cette grand rue le temple Qasr el-Bint (temple de la fille du pharaon). La légende dit que la fille du pharaon se serait promise à celui qui apporterait l’eau courante dans la ville ! Pas très glamour et c’est sans doute son père qui l’aurait promise !

On ne sait pas comment ça s’est terminé

Nous allons ensuite au monastère. Autant on marchait à plat jusqu’à présent autant là il va falloir monter ! 898 marches ! Elles sont bien taillées ou reconstituées avec des pierres et du ciment. De nombreux guides nous proposent de monter à dos d’âne. Je dis à l’un deux que j’ai deux bonnes jambes et il me répond que l’âne, lui, en a quatre ! On monte à l’intérieur d’un canyon relativement large et on croise des touristes (peu) et des touristes sur des ânes. Pas sûr que ces bêtes soient bien traitées ! on voit un gars qui balance méchamment des pierres grosses comme mon poing sur ses ânes qui ne semblent pas faire ce qu’il veut ! (Nul !)

Il y a des passages à plat ce qui facilite la montée et ces passages sont remplis de boutiques de souvenirs qui sont encore un peu calmes le gros de la troupe sera pour plus tard. Nous arrivons sur une esplanade et sur la droite se trouve une façade qui ressemble de loin à celle du Khazneh en plus grossier.

On ne sait pas non plus le rôle de ce bâtiment. Il a été surnommé le monastère car on a trouvé dans des grottes voisines des traces de religieux qui devaient y vivre. Nous poursuivons un peu pour aller à des points de vue sur la vallée où l’on peut voir (parait-il) Israël.

Nous ne reposons un peu en attendant que la façade soit éclairée ce qui impose de rester jusqu’à après-midi. Nous nous attablons au café qui est à l’arrivée du chemin et prenons chacun un thé.

Après les photos d’usage nous redescendons par le même chemin et en arrivant en bas les tombes royales sont bien éclairées par le soleil. Nous les visitons une par une : facile elles sont en enfilade.

Puis nous prenons le chemin du retour. On aura fait pas loin de 20 km 30 000 pas. La gorge qui était en pente douce ce matin me semble interminable et ça d’autant plus qu’elle est maintenant bondée (surtout aux alentours du Kazneh). Il reste encore les 500m de route en terre et les 500 m pour aller à l’hôtel.

Nous prenons glaces et boissons fraîches au petit market de l’hôtel et nous allons nous écrouler dans notre chambre.

Le site de Pétra a dépassé nos espérances ! C’est un feu d’artifices de bâtiments aux formes et aux couleurs incroyables. Tout cela dans un décor façonné par l’érosion qui multiplie les points de vue sur les bâtiments ! Génial !

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Un jour suffit pour voir l’essentiel : c’est ce qu’on a fait hier. On se laisse tenter aujourd’hui par deux promenades qui nous feront voir la ville ancienne de Pétra d’en haut. L’idée et de monter au sommet de chacune des parois de la gorge.

Nous partons à 9h pour nous permettre de voir le Khzneh éclairé (hier il était dans l’ombre). Un de nos guides dit que vers 10h tous les groupes sont passés : ce n’est pas vraiment d’actualité. Beaucoup de groupes mais paradoxalement moins de bruit dans le Siq !

Arrivé à la fin de la gorge la façade du Khazneh est effectivement complètement éclairée par le soleil ! Très beau !

Nous continuons vers le départ de notre première ballade. Un peu comme le monastère hier il s’agit de marches d’escalier plutôt raides. Je ne sais pas si c’est parce qu’on est sur la digestion mais c’est assez dur, même pour biquette. 557 marches plus loin on arrive à un col et on doit redescendre vers le point de vue sur la façade du Khazeneh (j’aime beaucoup ça : au retour il faudra tout remonter !).

On arrive à une petite esplanade équipée à la bédouine d’où on peut mitraillée cette façade toujours au soleil. On prend deux oranges pressées et on se repose un peu de cette ballade pas simple. Je reste un peu sur ma faim : je ne trouve pas cette vue de la façade aussi fantastique que je l’imaginais. Il est vrai que les vues en plongée ne sont jamais très belles en photo. Enfin c’est pas mal quand même.

On redescend par le même chemin et on a juste à traverser pour aller au début de notre deuxième ballade. Je suis assez fatigué et j’envisage de renoncer.

Mais je me botte les fesses mentalement et nous voilà partis vers un nouvel escalier. Ça ressemble à s’y méprendre à la première pour ce qui est de la montée. Peut-être même un peu plus raide. Le décor est aussi un peu différent : là on monte dans une gorge, précédemment c’était plutôt à flanc de montagne.

Au sommet un espace pour les sacrifies sans grand intérêt mais un très joli point de vue sur la rue principale tout en bas. Le même genre de petit café que de l’autre côté où nous prenons un peu de repos.

Nous redescendons par un autre chemin le long de la vallée dite « wadi Fasarah ». Ça descend très sec pour arriver au fond du canyon. En bas nous trouvons de nombreux édifices creusés dans la roche de chaque côté de la vallée. Quand on entre dans ces excavations il fait presque froid ! Quelques curiosités comme ces colonnes décorées de motif peint.

Nous regagnons ensuite la rue principale de Pétra et remontons vers la gorge. Il fait très chaud et on en a plein les pattes. Tellement que, honte à nous, nous décidons d’affréter une chariote pour nous épargner les 2 km qu’il nous reste à faire. Après tout ce qu’on a dit sur ceux qui les prennent !

Quelques faux prétextes :

- Les chevaux sont mieux traités que les ânes

- Si on fait le trajet à pied on risque d’être en retard pour notre rendez-vous de ce soir pour nos deux jours dans le désert

Voilà pour ce deuxième jour à Pétra. Ce soir on a rendez-vous avec les « bédouins du désert » qui vous nous faire passer deux jours dans le désert du wadi Ram.

Donc pas de nouvelles avant mercredi

Bises à tous

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Nous arrivons sans encombre à 18h sur le parking convenu pour le rendez-vous avec notre agence. On attend d’autre français : un jeune couple et un voyageur solitaire qui nous parle de ses quatre semaines récentes en Iran. Ça fait vraiment envie et nous allons sans doute rajouter ce pays à notre liste.

On nous fait monter dans un petit minibus ouvert indiqué par Abdallah qui nous dit que Ahmed à l’arrivée va nous faire un descriptif détaillé de nos deux jours. Nous entrons dans le désert et roulons 10 à 15 mn. Le chauffeur s’arrête et fait descendre nos 3 compagnons (qui nous ne reverrons plus) et nous conduit un peu plus loin. Nous arrivons dans un endroit visiblement prévu pour manger. Des matelas posés par terre en carré sur une tapis.

Je demande une bouteille d’eau qui nous ai donnée avec empressement. Un peu plus tard un groupe d’une douzaine de personne arrivent. Ils ont déjà passé une nuit et la journée et nous sommes intégrés à ce groupe. Ce sont eux qui nous donnent des informations sur comment ça se passe et en fait c’est assez flou. C’est bien Ahmed qui est responsable du groupe et qui va s’occuper de nous. En pratique nous commencerons pour le deuxième jour.

Un commence par un thé sucré, comme ce sera le cas tout le temps et on papote pendant qu’ils préparent. Le repas s’en suit avec quelques « chips » en entrée puis un plat de poulet en sauce avec du riz. Très bon ! Ahmed fait passer une boite de pâtisserie du coin en guise de dessert.

Après le repas nous nous organisons pour la nuit. Nous sommes au pied d’une falaise et il y a des renfoncements qui font office d’« alcôves » pour 2 , 4 ou plus.

Nous choisissons de rester dans la partie repas ce qu’Ahmed déconseille en disant qu’il y aura des conversations jusqu’à tard le soir et vraisemblablement tôt le matin. Mais on est crevés de cette seconde journée à Pétra et on s’écroule sur place. Nous avons chacun un « sac à viande » et on nous a donné une super couverture matelassée pour 2.

On s’endort facile jusqu’au petit matin. Petit déjeuner avec les classiques galettes des confitures, du nutella (enfin local) du Hummus, fromage blanc bref de quoi faire un bon petit déjeuner. Que du thé pas de café ce qui me va bien.

Ensuite on part marcher. Il doit être 9h. Il fait déjà chaud. Au bout d’une petite demi-heure le guide nous montre une dune en garantissant un point de vue superbe d’en haut. Deux jeunes femmes restent en bas et je leur tiens compagnie en proposant un endroit à l’ombre d’une falaise : ça ne serait pas prudent de les laisser seules (!).

Ensuite, l’organisation commence à flotter. Quelqu’un aurait dû venir en 4x4 nous récupérer au pied de la dune. Nous continuons sur la même route jusqu’à ce que certains disent qu’on ferait mieux de rebrousser chemin pour se mettre à l’ombre à l’endroit que j’avais proposé aux deux jeunes femmes en attendant.

Sur le retour vers cet endroit les deux 4x4 arrivent. La majorité d’entre nous monte sur le toit des 4x4 équipés pour.

Notre 4x4 est au bord de l’essoufflement Il me semble repérer des coupures d’allumage de temps en temps ce qui fait que le chauffeur a du mal à prendre de l’élan.

Nous arrivons quand même à la première curiosité : il s’agit de deux réservoirs de 12m de profondeur, creusés par les bédouins et destinés à recevoir l’eau de pluie qui ruisselle d’une montagne.

Nous repartons et ce qui devait arriver arrive : le 4x4 ne passe pas une montée et cale. Beaucoup de difficulté à relancer le moteur mais impossible de se sortir du mauvais pas. C’est l’autre 4x4 qui le remorque avec une corde et les efforts de poussée manuelle du groupe.

Bref, on arrive péniblement à repartir et 400m plus loin, l’allumage s’arrête ainsi que le 4x4. Impossible de le faire démarrer.

Nous montons tous dans le 4x4 valide en version « sardines » et nous rejoignons ce qui sera notre lieu de déjeuner après une petite balade pour aller voir un superbe point de vue.

Je n’ai pas parlé des paysages : ce sont des formations rocheuses de différentes formes et différentes couleurs qui sont « posées » sur un lit de sable (lui-même pouvant être de différentes couleurs). C’est vraiment un super spectacle.

Pendant la sieste la grande majorité des gens de nos groupes se font ramener au village et ne souhaitent pas finie leur deuxième jour (on a comme l’impression que ces flottements dans l’organisation leur pèsent).

A la redescente repas avec salade en boite et sardine en boite et le sacro-saint riz à côté. Il n’y a rien à dire c’est plutôt bon. Vers 13h30 Ahmed prévient que c’est l’heure de la sieste jusqu’à 16h : il fait trop chaud pour marcher ! Personne ne proteste : il fait effectivement très chaud (Ahmed dira plus tard que c’est la journée la plus chaude depuis l’été dernier).

A 16 h nous repartons avec le même 4x4 qui a été réparé (!). Mais au bout de 2 km : même panne que ce matin. C’est Anne, une française du groupe qui était au volant avec Kty et moi dans le 4x4 et l’autre 4x4 suivant.

Elle ralentit et l’allumage se coupe : bis repetita ! Impossible de le faire redémarrer.

Après quelques explications musclées entre Anne et l’autre chauffeur on s’entasse tous dans le 4x4 valide et ce qui devait arriver arriva : celui-ci aussi tombe en panne ! C’est le même symptôme.

Deux autres chauffeurs s’arrêtent et farfouillent dans le delco, vérifient les fils de bougie, tapotent sur le carburateur : rien n’y fait.

Nous embarquons avec l’un des chauffeurs qui s’est arrêté et nous allons nous positionner pour le coucher du soleil ….. qui sera invisible puisque caché dans les nuages.

Pendant ce temps le grand chef s’est occupé du dernier malade et revient avec en faisons gronder le moteur qui, à l’oreille, tourne enfin correctement.

Nous prenons la direction vers notre camp du soir avec Anne, Saoud (le deuxième chauffeur) et nous deux. Saoud nous demande l’autorisation de s’arrêter dire bonjour à sa famille bédouine qu’il ne voit pas souvent et qui s’est installée à proximité du village pour la période du ramadan. Nous arrivons à la tombée de la nuit. Kty et moi restons à l’écart pendant que Saoud rentre dans la tente de ses parents. Je tente une approche avec le dromadaire attaché à 30 mètres de la tente. Kty fait des photos du dromadaire et de ses congénères parquées un peu plus loin.

Quelqu’un qui est sorti de la tente me souhaite la bienvenue de loin. Je lui réponds et il me demande d’approcher et je prétexte que je ne veux pas déranger ….. Il nous installe dans une pièce à part de la tente.

Nous nous asseyons et il revient avec deux assiettes d’un plat (de riz) succulent qui va nous servir de repas du soir.

Nous repartons vers notre camp du soir ou nous trouvons 4 couples de jeunes toulousains très sympas qui viennent d’arriver (ils sont exactement dans le même cas que nous hier). On leur explique de notre mieux l’organisation (si on peut dire !) des choses et nous mangeons dans une très bonne ambiance.

A la fin Ahmed joue des morceaux du folklore bédouins sur son Oud et ils chantent en duo avec Anne. C’est excellent bien que je ne soit pas un grand fan de musique orientale.

Même dispositif pour le coucher (cette fois nous nous éloignons de la zone commune). Une nuit d’une seule traite pour moi à l’exception d’une voiture qui vient dans la nuit. Nous pensons tous que c’est le 4x4 qu’on a laissé en rade au bord de la route mais on apprendra le lendemain que non !

Ce matin après le petit-déjeuner 3h30 de balade avec Ahmed comme guide. Il fit moins chaud : le temps est un peu couvert. On passe des plaines et des canyons étroits. Le rythme est assez tranquille (même si je déteste toujours autant les montées !).

Repas classiques du midi comme hier et après le repas nous prenons congé de nos toulousains (forts sympas ces jeunes) et nous regagnons notre petite voiture rouge qui en une heure nous conduit dans notre hôtel 5* à Aqaba.

Après installation on fait un peu le tour des lieux en cherchant surtout s’il y a un récif à proximité : ça semble être le cas. La mer Rouge c’est le Graal des plongeurs et plus modestement des adeptes de masque-tuba que nous sommes !

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Comme je le disais hier la mer Rouge c’est le fantasme absolu des amoureux des fonds marins de eaux chaudes.

Après que kty se soit levée aux aurores pour aller prendre le levée du soleil, nous allons prendre notte petit dejeuner où le buffet est pantagruélique.

Après cette pause petit dej, nous allons nous mettre en tenue masque-tuba (snorkeling en anglais). Nous prenons notre petit appareil étanche réglé sur fonds marins et nous voilà partis !

Il y a pas mal de vent et donc des vaguelettes assez désagréables dans l’eau. Le récif qui nous est proposé devant l’hôtel n’est pas en très bon état. Ce sont des « patates » de corail selon le terme consacré mais peu de jolis coraux. Il y a pas mal de poissons : clowns, chirurgiens, papillons, labres plutôt en forme (on le voit à leurs formes rebondies). Les chirurgiens sont assez communs mais se déplacent souvent en banc.

On a la chance de voir un énorme diodon ! je ne pensais pas que cette espèce pouvait devenir si grosse : celui-là fait environ 60 cm. Belle bête !

Une grosse tuile : l’appareil photo ne fonctionne pas sous l’eau. Ce que je crains est arrivé (on le constatera en revenant) : un défaut d’étanchéité ! Donc vous n’aurez pas de photos des fonds marins.

On navigue sous l’eau pendant une petite heure mais rien de bien exaltant. Je ne sais pas trop s’il y a de meilleurs coins à Aqaba : sans doute que oui mais pour ce qui est de récif accessible à pied depuis l’hôtel je n’en suis pas sûr ! Quand on a fait deux fois les Maldives on devient flemmard. Enfin cette étape était surtout un jour de repos après les deux grands sites : Pétra et le désert.

On décide d’aller à l’aquarium d’Aqaba pour être sûr de voir ce qui se fait de mieux en matière de faune sous-marine dans le coin.

On bulle un peu sur la plage de sable blanc (sable de corail sans doute) et nous prenons la voiture pour l’aquarium à quelques km de l’hôtel.

Il y a dans une zone portuaire un institut du monde marin qui héberge un aquarium. Nous tournons avec la voiture dans une zone plutôt industrielle, on voit un portail de l’institut du monde marin, je vais sonner et le gardien me dit que c’est fermé !

Nous décidons d’aller faire un tour dans la ville pour boire un coup ou manger une glace. La ville est déserte pour cause de ramadan. On finit chez ……. McDo ! dans l’espoir de se faire un sundae …… plus de glaces !

Biquette prend quelques photos de peintures faites sur une palissade de chantier : « street art » sympa !

Elle a repéré une mosquée qu’elle veut aller voir : évidemment avec sa robe au-dessus du genou et ses cheveux au vent il n’en est pas question. Je prends l’appareil avec la mission de photographier.

Après quelques extérieurs, j’essaie de savoir auprès des gens qui sont dans l’espace si je peux entrer et faire des photos (je ne connais que les mots Salam et Choukran pas apparemment je m’en sers bien !). Tout cela se passe de façon très amicale même le « refoulement » de Biquette !

Un homme dans le bâtiment me montre un homme allongé me dit d’aller le prendre en photo. On s’approche et il me demande en anglais pour quoi je veux le photographier. Je lui réponds que je ne veux pas le photographier sauf si lui le veut. Il comprend la blague de son pote et ça se termine sans photos mais avec le sourire.

Je ressors et je tombe sur une bédouine dont le physique m’est familier : Biquette ! qui s’est fait prêter foulard et jupe longue ! Je vous préviens : ça vaut le détour ! On en profite pour faire le comparatif avant après (pourvu que ce ne soit pas une illumination soudaine).

Encore quelques photos du bord de mer et nous repartons vers l’hôtel. Je dis à Kty que nous sommes à moins de 10 km de l’Arabie Saoudite et nous décidons d’aller voir la frontière. En fait on arrive à des check points qui n’ont pas l’air très accueillant et nous faisons demi-tour.

Petite moment de repos en attendant le coucher de soleil et l’heure du repas.

Pas convertie (hihi )

Demain longue journée puisque nous « remontons » à Madaba en passant par la mer Morte.

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Longue route aujourd’hui pour rejoindre Madaba, notre point de départ.

Après un dernier petit dej. pantagruélique, nous quittons Aqaba et notre resort.

Nous allons longer la frontière avec Israël pratiquement jusqu’au bout et, entre autres, longer la mer Morte.

La route est très belle très droite et …. Déserte ! Comme nous longeons la frontière nous apercevons l’aéroport d’Eilat en Israël. Biquette veut photographier, je m’arrête, mais elle se fait héler par un militaire dans un mirador car il est interdit de photographier !

Plusieurs arrêts également pour des chameaux (ici on dit chameau bien que ce soit des dromadaires). Et aussi pour des paysages très variés : nous sommes dans le désert de wadi Araba entre les montagnes israéliennes et celles de la Jordanie.

Petit arrêt à une boutique pour touristes qui est connue car elle a longtemps été le seul endroit où on trouvait du carburant sur cette route. Pas très sympa dans cette boutique mais c’est juste pour nous dégourdir les jambes.

On arrive ensuite à la mer Morte et les paysages changent. On commence à voir par endroit des dépôts de sel dont la blancheur s’illumine au soleil. Les arrêts se multiplient mais il faut dire que c’est très beau.

Nous essayons de trouver une plage pour se baigner (rien que pour voir si on flotte vraiment mieux que dans une mer classique). On confirme on peut s’assoir dans l’eau et lever bras et jambes : on flotte ! Archimède avait raison !

Au fait on l’appelle mer Morte car les poissons ne peuvent pas y vivre. Quelques bactéries ont réussi à s’y adapter.

Il est bien recommandé de ne pas mettre la tête dans l’eau car c’est très douloureux pour les yeux, la bouche …..

Je veux faire la planche et je me dis « mince ce n’est peut-être pas bon pour les oreilles », j’essaie de me relever, je me loupe et je bois la tasse ! Je confirme : c’est affreux, les yeux piquent mais les larmes viennent au secours mais dans le nez et la bouche ça fait très mal et c’est très long à passer.

On se rince à la douche et dans la grande piscine disponible. C’est une plage privée qui nous coûte quand même 25€ chacun. Les plages publiques sont réputées sales et surtout sans douches !

Nous montons ensuite au Complexe Panoramique de la mer Morte. C’est essentiellement un musée sur l’histoire et l’avenir de cette mer. Très bien fait et en plus un point de vue fantastique sur la mer.

Nous prenons ensuite la direction du mont Nébo, célèbre car c’est là que Moïse a vu la terre promise. Il serait mort à cet endroit. C’est aussi là qu’il a fait jaillir de l’eau en tapant la terre avec son bâton.

Il y a une reconstitution d’église et de monastère franciscain, un petit musée et l’olivier que le pape Jean-Paul II a planté en l’an 2000 en cet endroit.

Le temps s’est couvert, il fait froid (si si !)

Nous arrivons à notre hôtel dans le centre de Madaba.

Pour les deux derniers jours de notre voyage nous allons visiter Amman et ses environs (tiens, à propos Amman s’appelait dans le passé …. Philadelphia ! je dis ça pour les lecteurs attentifs !)

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Notre hotel est bien placé mais très très proche de la mosquée donc réveillés tôt très tôt par le muezzin qui appelle à la prière à 4h, 5h au moins (du matin bien sûr !!!).

Du coup, Biquette est prête pour le lever du soleil. Et dire que cette nuit, il va remettre ça !!!

Finalement on change nos plans. Il était prévu une journée pour les châteaux du désert. Mais le tour faisait encore 350km dans la journée et nous en avons eu un peu assez de la voiture.

Nous décidons de remplacer ce tour par une journée à Amman.

Une petite heure de voiture et nous y voilà. C’est une ville très vallonnée et où toutes les maisons sont beiges. Très bonne première impression !

Première objectif : les souks et marchés parce qu’il faut bien ramener des trucs ! »

Pas très simple de les trouver malgré les indications trouvées sur Google. En plus c’est vendredi (équivalent de notre dimanche chez les musulmans) et c’est ramadan !

Le souk de l’or est fermé mais nous trouvons une rue commerçante où les étals sont dans la rue et où les marchands haranguent les clients.

On trouve un marché au fruits plutôt sympa à côté de la mosquée du roi Hussein.

Ensuite nous partons à la recherche d’un souk qui se trouve sur les hauteurs. Ça grimpe sec et nous nous retrouvons tout de suite dans un quartier plus calme et plus huppé de la ville. Nous demandons où se trouve le souk à un commerçant qui nous dit qu’il est fermé pour tout le ramadan ! pas de chance pour qui vous savez !

Mais elle trouve toujours des ressources .... voir plus loin

Je propose alors à Biquette de rejoindre l’espace des visites de monuments, à savoir la citadelle, sans redescendre de là où on se trouve.

On peut considérer que la ville d’Amman est grossièrement comme un amphithéâtre et donc si on marche à flanc depuis là où on se trouve on arrivera à la citadelle après 4 ou 5 km de marche.

Nous voilà partis pour ce périple. Le quartier est sympa et très calme. Il y a de très belles demeures, des ambassades (Biquette se fait rabrouer en essayant de photographier l’ambassade d’Iraq !).

Nous avons dur le chemin les vestiges d’une tour ancienne à voir (seulement indiqués par le Routard). En suivant les indications on ne les trouve pas. C’est aussi un moment d’hypoglycémie que je traite avec des morceaux de sucre et une orange.

A peu près au milieu du chemin c’est assez difficile de passer à flanc et il nous faut descendre (je n’aime pas ça parce qu’il faudra remonter !). Évidemment Biquette trouve une boutique ouverte et remplit le sac à dos de babioles. La boutiquière qui sent le pigeon lui propose son autre boutique de l’autre côté de la rue …… et ça marche ! Ill suffit de bourrer un peu et ça rentre dans le sac.

Petit arrêt dans un petit market pour prendre de quoi se sustenter et nous arrivons devant la mosquée du roi Abdallah malheureusement fermée. En face une église orthodoxe ouverte nous rappelle Saint Pétersbourg !

Nous arrivons enfin à la citadelle : vaste espace sur les hauteurs de la ville qui se compose des vestiges des périodes omeyyade, nabatéenne et romaine. En particulier le temple d’Apollon qui a dû être impressionnant du temps où il était debout et complet.

Nous redescendons par un escalier qui nous conduit aux autres vestiges romains : le théâtre, l’odéon et le forum (un des plus grands de son époque).

Nous prenons le chemin du retour en évitant les nombreux embouteillages du centre-ville.

Cette journée était très agréable de par notre itinéraire mais également car le temps était beaucoup moins chaud qu’à l’habitude ( 21°C au maximum) tout en étant très beau

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Voilà le dernier jour en Jordanie. Nous avons prévu la visite du site de Jérash ou Gérasa.

Il s’agit d’une ville ancienne qui a connu les influences grecques et romaines essentiellement. Elle est à 68 km de Madaba et il nous faut 1h15 en voiture pour l’atteindre.

Il fait très beau, un peu plus chaud qu’hier.

Ce matin, pas de muezzin. ça doit être son jour de repos !! Donc après le petit dej (local pour biquette) et continental pour moi (beurk les concombres),

nous allons visiter les quelques curiosités de Madaba en commençant par l’église Saint Jean Baptiste qui est juste à côté de l’hôtel. Elle ne paie pas de mine vue de notre chambre mais en fait elle a une très belle façade et, à l’intérieur, le sous-sol présente des vestiges d’une église plus ancienne sur laquelle a été construite l’actuelle.

C’est très bien présenté façon musée où l’on voit les différentes influences. L’église actuelle est sobre mais on peut monter au sommet du clocher ce qui nous donne un très beau point de vue sur la ville.

Ensuite en route pour l’église saint Georges dont la particularité est une mosaïque qui représente une carte de la région créée par et pour les pèlerins. Elle est malheureusement très abîmée mais on y voit les lieux saints principaux : Jérusalem, Bethléem, Jéricho, …. On voit aussi des poissons rebrousser chemin en arrivant à la mer Morte !

Enfin le parc archéologique dont le principal intérêt est d’avoir de nombreuses mosaïques en particulier de Madaba et d’être situé sur une partie du cardo maximus de Madaba.

En route donc pour Jérash

Nous passons par le périphérique d’Amman qui est pas mal chargé en circulation : il faut dire que notre samedi est leur dimanche.

On est tout de suite dans le bain en arrivant car on voit de la route une magnifique porte dite d’Hadrien, construite lors de sa visite en ces lieux au IIème siècle de notre ère.

Ensuite nous découvrons l’hippodrome enfin la partie qui a été reconstruite à savoir une petite partie des gradins (il pouvait contenir 17000 personnes !) et une partie des stalles pour les chevaux. Il fait 260m de long et tout l’espace a été dégagé ce qui nous permet de bien nous rendre compte du gigantisme de ce stade.

Puis une avenue moderne nous amène à la porte sud de la ville où on voit de chaque côté le début des impressionnant remparts.

A gauche en entrant le temple de Zeus sous lequel les archéologues ont trouvé toutes les pierres d’un ancien temple grec soigneusement rangées et recouvertes de terre par les romains.

A côté, un grand théâtre romain très bien conservé et reconstruit. Son acoustique est exceptionnelle comme toujours. Deux musiciens un tambour et un joueur de cornemuse (!) interprètent des airs connus qui résonne de belle manière dans cet endroit.

Nous allons ensuite sur la colline où se trouvent différentes églises et temples dont le temple d’Artémis qui devait être monumental mais dont il ne reste que le saint des saints et les propylées ouvrant sur les escaliers d’accès au temple.

On arrive au tétrapyle nord qui servait de croisement entre le cardo maximus et le decumanus nord. Le cardo continue jusqu’à la porte nord avec ses belles rangées de colonnes intactes.

Nous redescendons le cardo vers le sud avec au passage une fontaine monumentale, une place de marché avec ses colonnes et les étals des commerçants pour arriver vers le tétrapyle sud dont il ne reste plus que les 4 piliers et qui a la même fonction de croisement avec le decumanus sud et enfin la place ovale entourée de ses colonnes que nous avions déjà vu au commencement.

La particularité de Jérash est son extraordinaire état de conservation (et de restauration). On comprend très bien comment était organisée une ville romaine car rien n’a été changé depuis 2000 ans. La raison en est que ce n’était pas une ville de pouvoir comme une capitale mais une ville qui a toujours vécu du commerce en particulier avec les romains.

Ainsi s’achève notre périple jordanien.

A bientôt pour de nouvelles aventures !