Nous arrivons sans encombre à 18h sur le parking convenu pour le rendez-vous avec notre agence. On attend d’autre français : un jeune couple et un voyageur solitaire qui nous parle de ses quatre semaines récentes en Iran. Ça fait vraiment envie et nous allons sans doute rajouter ce pays à notre liste.
On nous fait monter dans un petit minibus ouvert indiqué par Abdallah qui nous dit que Ahmed à l’arrivée va nous faire un descriptif détaillé de nos deux jours. Nous entrons dans le désert et roulons 10 à 15 mn. Le chauffeur s’arrête et fait descendre nos 3 compagnons (qui nous ne reverrons plus) et nous conduit un peu plus loin. Nous arrivons dans un endroit visiblement prévu pour manger. Des matelas posés par terre en carré sur une tapis.
Je demande une bouteille d’eau qui nous ai donnée avec empressement. Un peu plus tard un groupe d’une douzaine de personne arrivent. Ils ont déjà passé une nuit et la journée et nous sommes intégrés à ce groupe. Ce sont eux qui nous donnent des informations sur comment ça se passe et en fait c’est assez flou. C’est bien Ahmed qui est responsable du groupe et qui va s’occuper de nous. En pratique nous commencerons pour le deuxième jour.
Un commence par un thé sucré, comme ce sera le cas tout le temps et on papote pendant qu’ils préparent. Le repas s’en suit avec quelques « chips » en entrée puis un plat de poulet en sauce avec du riz. Très bon ! Ahmed fait passer une boite de pâtisserie du coin en guise de dessert.
Après le repas nous nous organisons pour la nuit. Nous sommes au pied d’une falaise et il y a des renfoncements qui font office d’« alcôves » pour 2 , 4 ou plus.
Nous choisissons de rester dans la partie repas ce qu’Ahmed déconseille en disant qu’il y aura des conversations jusqu’à tard le soir et vraisemblablement tôt le matin. Mais on est crevés de cette seconde journée à Pétra et on s’écroule sur place. Nous avons chacun un « sac à viande » et on nous a donné une super couverture matelassée pour 2.
On s’endort facile jusqu’au petit matin. Petit déjeuner avec les classiques galettes des confitures, du nutella (enfin local) du Hummus, fromage blanc bref de quoi faire un bon petit déjeuner. Que du thé pas de café ce qui me va bien.
Ensuite on part marcher. Il doit être 9h. Il fait déjà chaud. Au bout d’une petite demi-heure le guide nous montre une dune en garantissant un point de vue superbe d’en haut. Deux jeunes femmes restent en bas et je leur tiens compagnie en proposant un endroit à l’ombre d’une falaise : ça ne serait pas prudent de les laisser seules (!).
Ensuite, l’organisation commence à flotter. Quelqu’un aurait dû venir en 4x4 nous récupérer au pied de la dune. Nous continuons sur la même route jusqu’à ce que certains disent qu’on ferait mieux de rebrousser chemin pour se mettre à l’ombre à l’endroit que j’avais proposé aux deux jeunes femmes en attendant.
Sur le retour vers cet endroit les deux 4x4 arrivent. La majorité d’entre nous monte sur le toit des 4x4 équipés pour.
Notre 4x4 est au bord de l’essoufflement Il me semble repérer des coupures d’allumage de temps en temps ce qui fait que le chauffeur a du mal à prendre de l’élan.
Nous arrivons quand même à la première curiosité : il s’agit de deux réservoirs de 12m de profondeur, creusés par les bédouins et destinés à recevoir l’eau de pluie qui ruisselle d’une montagne.
Nous repartons et ce qui devait arriver arrive : le 4x4 ne passe pas une montée et cale. Beaucoup de difficulté à relancer le moteur mais impossible de se sortir du mauvais pas. C’est l’autre 4x4 qui le remorque avec une corde et les efforts de poussée manuelle du groupe.
Bref, on arrive péniblement à repartir et 400m plus loin, l’allumage s’arrête ainsi que le 4x4. Impossible de le faire démarrer.
Nous montons tous dans le 4x4 valide en version « sardines » et nous rejoignons ce qui sera notre lieu de déjeuner après une petite balade pour aller voir un superbe point de vue.
Je n’ai pas parlé des paysages : ce sont des formations rocheuses de différentes formes et différentes couleurs qui sont « posées » sur un lit de sable (lui-même pouvant être de différentes couleurs). C’est vraiment un super spectacle.
Pendant la sieste la grande majorité des gens de nos groupes se font ramener au village et ne souhaitent pas finie leur deuxième jour (on a comme l’impression que ces flottements dans l’organisation leur pèsent).
A la redescente repas avec salade en boite et sardine en boite et le sacro-saint riz à côté. Il n’y a rien à dire c’est plutôt bon. Vers 13h30 Ahmed prévient que c’est l’heure de la sieste jusqu’à 16h : il fait trop chaud pour marcher ! Personne ne proteste : il fait effectivement très chaud (Ahmed dira plus tard que c’est la journée la plus chaude depuis l’été dernier).
A 16 h nous repartons avec le même 4x4 qui a été réparé (!). Mais au bout de 2 km : même panne que ce matin. C’est Anne, une française du groupe qui était au volant avec Kty et moi dans le 4x4 et l’autre 4x4 suivant.
Elle ralentit et l’allumage se coupe : bis repetita ! Impossible de le faire redémarrer.
Après quelques explications musclées entre Anne et l’autre chauffeur on s’entasse tous dans le 4x4 valide et ce qui devait arriver arriva : celui-ci aussi tombe en panne ! C’est le même symptôme.
Deux autres chauffeurs s’arrêtent et farfouillent dans le delco, vérifient les fils de bougie, tapotent sur le carburateur : rien n’y fait.
Nous embarquons avec l’un des chauffeurs qui s’est arrêté et nous allons nous positionner pour le coucher du soleil ….. qui sera invisible puisque caché dans les nuages.
Pendant ce temps le grand chef s’est occupé du dernier malade et revient avec en faisons gronder le moteur qui, à l’oreille, tourne enfin correctement.
Nous prenons la direction vers notre camp du soir avec Anne, Saoud (le deuxième chauffeur) et nous deux. Saoud nous demande l’autorisation de s’arrêter dire bonjour à sa famille bédouine qu’il ne voit pas souvent et qui s’est installée à proximité du village pour la période du ramadan. Nous arrivons à la tombée de la nuit. Kty et moi restons à l’écart pendant que Saoud rentre dans la tente de ses parents. Je tente une approche avec le dromadaire attaché à 30 mètres de la tente. Kty fait des photos du dromadaire et de ses congénères parquées un peu plus loin.
Quelqu’un qui est sorti de la tente me souhaite la bienvenue de loin. Je lui réponds et il me demande d’approcher et je prétexte que je ne veux pas déranger ….. Il nous installe dans une pièce à part de la tente.
Nous nous asseyons et il revient avec deux assiettes d’un plat (de riz) succulent qui va nous servir de repas du soir.
Nous repartons vers notre camp du soir ou nous trouvons 4 couples de jeunes toulousains très sympas qui viennent d’arriver (ils sont exactement dans le même cas que nous hier). On leur explique de notre mieux l’organisation (si on peut dire !) des choses et nous mangeons dans une très bonne ambiance.
A la fin Ahmed joue des morceaux du folklore bédouins sur son Oud et ils chantent en duo avec Anne. C’est excellent bien que je ne soit pas un grand fan de musique orientale.
Même dispositif pour le coucher (cette fois nous nous éloignons de la zone commune). Une nuit d’une seule traite pour moi à l’exception d’une voiture qui vient dans la nuit. Nous pensons tous que c’est le 4x4 qu’on a laissé en rade au bord de la route mais on apprendra le lendemain que non !
Ce matin après le petit-déjeuner 3h30 de balade avec Ahmed comme guide. Il fit moins chaud : le temps est un peu couvert. On passe des plaines et des canyons étroits. Le rythme est assez tranquille (même si je déteste toujours autant les montées !).
Repas classiques du midi comme hier et après le repas nous prenons congé de nos toulousains (forts sympas ces jeunes) et nous regagnons notre petite voiture rouge qui en une heure nous conduit dans notre hôtel 5* à Aqaba.
Après installation on fait un peu le tour des lieux en cherchant surtout s’il y a un récif à proximité : ça semble être le cas. La mer Rouge c’est le Graal des plongeurs et plus modestement des adeptes de masque-tuba que nous sommes !