Carnet de voyage

2018-09 - Québec et Ontario

19 étapes
21 commentaires
Et c'est parti ! Nestor, Biquette, Momo et Roro : grande boucle Montréal, Québec, Tadoussac, Saguenay, Trois-rivières, Ottawa, Toronto, Niagara, Midland, Parc Algonquin et Montréal. Restez connectés !
Du 10 au 29 septembre 2018
20 jours
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Départ 8h de la gare de la Part-Dieu en direction de Paris Charles de Gaulle.

Aucun problème : pas de grève et le train est à l’heure !

Puis après les formalités d’usage : contrôle de police, contrôle des bagages, .... nous arrivons à la porte d’embarquement à peu près une heure avant l’heure théorique. Un peu de retard pour l’embarquement mais rien de bien significatif. A peine installés à bord le commandant nous informe que le boîtier de la vidéo pour les passagers (qui permet à chacun de regarder des films et/ou d’écouter de la musique) est en panne et qu’il va être changé ce qui prendra une heure !

Comme prévu nous partons avec une heure de retard. L’intérieur de l’avion est déglingué ! pourvu qu’il n’en soit pas de même pour la mécanique !

Le vol est tranquille, à peine quelques légères turbulences lors de notre descente vers Montréal.

Dans tous cela il y a quand même eu quelques « coups de moufle » qui font les souvenirs. Le premier est à mon actif : en rangeant mon sac à dos je m’écrase l’annulaire gauche entre le Mac qui est dans son sac et le support de rangement des bagages. Ça fait un mal de chien ! Heureusement notre pharmacienne préférée m’a donné une trousse pour l’insuline avec un petit pack pour garder le froid. D’habitude je ne le fais jamais, mais là je l’ai mis au congélateur hier soir et il est donc bien glacé. Je passe une bonne partie du voyage en train avec l’annulaire dans la trousse à insuline. Au bout d’une heure la douleur se calme.

Nous arrivons à Charles de Gaulle. Le train continue vers Lille. A peine sur le quai je m’exclame « mince j’ai oublié ma veste ! ». Je remonte au pas de course dans le wagon au milieu des gens qui embarque. A grand renfort de « pardon » « excusez-moi » j’arrive enfin à notre place et je prends ma veste et me dépêche pour ne pas être coincé dans le train lors de son départ. J’avais gardé mon casque audio autour du cou et, bien sur, le fil du casque se prend dans un accoudoir de fauteuil et un des fils s’arrache ! Je suis quitte pour me racheter un casque bon marché à la FNAC de l’aéroport.

Rien d’autre à noter jusqu’à l’arrivée à Montréal. Là, à la récupération des bagages le sac de Roger et le mien ainsi que la valise de Monique arrivent dans les premiers bagages. Mais la valise de Biquette se fait désirer. On attend bien 20 à 30 minutes à tel point qu’on se prépare à faire une réclamation. Évidemment c’est moi qui avais les reçus des bagages collés sur ma carte d’embarquement que j’ai dû laisser dans l’avion. La valise de Biquette arrive enfin. Dernière mouflerie, nous passons un dernier contrôle où l’on doit donner une carte qu’une machine automatique a imprimé lors de la lecture optique de notre passeport. Nous passons tous sauf Roger qui ne retrouve ni sa carte ni son passeport ! Nous l’attendons mais les officiels nous houspillent pour que l’on ne s’arrête pas vers le contrôle. Roger dit que c’est Monique qui doit avoir le document, laquelle s’insurge que non ! Bref un moment de flottement qui se termine bien : Roger retrouve son passeport et la carte.

Nous prenons un taxi pour aller à notre logement.

Les vingt kilomètres qui nous séparent du centre-ville font vraiment penser aux USA : même signalétique, mêmes routes, mêmes voitures, ... Il y a quand même une différence de taille : tout est écrit en français ! Même les panneaux de stop sont plus français que les nôtres : il y est écrit ARRÊT ! Bref l’Amérique en version française. De plus on compte en kilomètre et en kilomètre-heure et pas en miles.

Après installation dans l’appartement : grand, calme mais le ménage n’a pas été fait complètement !

Nous partons manger mais de nombreux restaurants sont fermés le lundi soir. Nous commençons à fatiguer. Juste le temps de manger des rouleaux de pizza pour Biquette Momo et Roro et des spaghettis bolognaise pour moi et nous rentrons sous la bruine.

Inutile de dire que nous nous écroulons de sommeil à peine mis au lit !

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Comme annoncé il bruine ce matin. Nous décidons de prendre le métro pour le parc olympique où, en plus du stade, on trouve un jardin botanique avec insectarium, un biodôme recréant un biotope complet et d’autres musées.

Le biodôme est fermé pour rénovation jusqu’en 2019 donc jardin botanique et en particulier insectarium car il bruine toujours mais ça devrait s’arrêter vers 10h.

Nous faisons quasiment l’ouverture et il n’y a que nous. Les insectes sont particulièrement bien présentés aussi bien les vivants que ceux qui sont sous verre. La collection est impressionnante : il y a un nombre incalculable de spécimens. Les papillons (on est habitué à leurs couleurs irréelles) mais également les scarabées ont des couleurs que l’on jurerait peintes de couleurs vives ! Les mygales et autres mille-pattes effraient les plus sensibles. Un des spécialistes du musée nous présente un phasme : ces insectes dont certains ressemblent à de fines branches d’arbres. Leur technique de défense est le camouflage et celui qu’il nous présente à des pattes qui ressemblent à des feuilles. Il nous le pose dans les mains (les filles passent leur tour !). Elle (c’est une fille) s’accroche délicatement à nos mains et étend ses pattes en quête de nourriture : ils ne mangent que des feuilles. L’abdomen est très doux au toucher. Le spécialiste nous montre les petits orifices de l’abdomen par lequel elle respire ! impressionnant !

En sortant du musée il ne pleut plus nous pouvons nous diriger vers le jardin et en particulier le jardin japonais. Très bien structuré comme on s’en doutait. Une très belle collection de bonzaïs. Certains sont centenaires voire multi centenaires pour les plus âgés. Ce sont des dons faits dans le cadre des très bonnes relations entre le Canada et le Japon mais on trouve aussi des dons de passionnés du monde entier. Des panneaux expliquent en détail les techniques pour « fabriquer » ces arbres. Roro cherche les carpes koïs qu’il avait vues lors de leur dernier passage par ici. Au moment où l’on désespère d’en trouver, au passage d’un pont, on découvre quelques dizaines d'individus fort bien portants qui prennent notre venue pour l’heure de la nourriture. C’est la cohue qui s’arrête vite quand elles voient que de nourriture il n’y a pas.

Vient ensuite le jardin chinois qu’on nous présente comme n’ayant rien à voir avec Disney, conçu et mis en place par une équipe de Shanghai. Les différents personnages et animaux de carton-pâte nous semblent quand même un peu kitsch mais bon si on joue le jeu c’est assez plaisant.

Nous finissons par les serres qui présentent différentes espèces selon leur région d’origine : chaudes, froides, tropicales, ...... C’est vraiment très bien fait et très bien entretenu ; Il y a une collection splendide d’orchidées.

Nous quittons je jardin vers midi pour rejoindre, en métro, le vieux Montréal, lieu de notre visite de l’après-midi.

Momo a trouvé dans le routard un restau mais nous trouvons sur le chemin un petit bistro italien qui nous va bien. Pizza pour tous sauf Biquette qui prend une soupe carotte-orange et une salade Caesar.

Après le repas nous commençons la visite du vieux Montréal. C’est un mélange de bâtiments des 19ème et 18ème siècles gris avec parfois des colonnes, de bâtiments début 20ème siècle en briques rouge et des buildings modernes. C’est assez harmonieux le problème est que l’ensemble du quartier est le théâtre de rénovations lourdes. Le bruit de la circulation a fait place à celui des marteaux piqueurs et autres engins de chantier. Enfin c’est quand même assez plaisant et cela d’autant plus qu’il y a peu de monde.

On apprécie en particulier la basilique Notre Dame de Montréal dont l’intérieur est splendide.

On termine par le vieux Port qui mériterait quelques rénovations. Il y a de quoi faire quelque chose de très bien mais les chantiers à mener sont colossaux et il faudra encore patienter de nombreuses années pour que ce quartier soit à la hauteur de ce qu’il pourrait être.

Nous rentrons à l’appartement après avoir fait quelques courses pour manger chez nous.

On en a plein les pattes : la montre de Biquette nous crédite de 14km.

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On dort très bien. On se réveille un peu plus tard : le décalage horaire commence à s’absorber petit à petit.

Petit déjeuner chez nous puis départ pour un deuxième circuit dans la ville. On passe par la gare routière qui est proche de chez nous et où on devra aller cet après-midi pour le bus de 16h vers la ville de Québec.

On devait prendre le métro mais on décide d’aller à pied au départ de notre circuit. Ça nous permet de découvrir des quartiers qui ne sont pas décrits dans nos guides. Tout d’abord des petites constructions en briques de 2 étages. Assez souvent des murs entiers sont peints de scènes, de paysages, ... du plus bel effet. Au fur et à mesure que nous approchons du centre-ville on voit de plus en plus de buildings et qui sont de plus en plus haut.

On passe par l’université réputée de Mac Gill. Elle comporte plusieurs bâtiments autour d’une rue piétonne en pente d’environ 600m. Certains bâtiments sont neufs mais d’autres sont de style médiéval et tout ça se marie très bien.

Plus loin nous voyons le musée des beaux-arts composé également de plusieurs bâtiments. Quelques œuvres comme une rue avec de grosses boules sur un sol imitant des vagues. Quelques sculptures également.

Nous prenons ensuite une rue bordée de maison d’un seul étage toutes peintes de couleurs différentes. On y trouve quelques commerces mais ce sont surtout des restaurants de tous types qui occupent les lieux. Ils rivalisent tous d’originalité pour attirer le client. Le tout est très sympa et nous décidons que nous reviendront manger là à la fin de notre séjour quand nous reviendrons à Montréal.

Autant hier la vieille ville avait des airs français, autant le centre-ville est typiquement anglo-saxon : cela ressemble au centre de certaines grandes villes des USA. Nous descendons voir la « ville souterraine » très utilisée lors des grands froids. Il y a de nombreux petits restaurants qui fonctionnent très bien même en ces jours de beau temps. Il faut dire qu’on approche de midi.

Pas mal d’églises aussi mais rien d’aussi joli que celle d’hier. Il y en a même une dite à la fois Basilique et Cathédrale qui est particulièrement massive et d’un goût douteux.

Notre circuit se termine et nous décidons de rentrer à pied ce qui nous fera faire encore 3 km.

Nous avons la surprise de nous retrouver dans le quartier chinois. Il est, comme il se doit délimité par des portes. Il s’étale surtout autour de la longue avenue que nous empruntons pour rentrer vers chez nous. Ce n’est pas ultra typique chinois comme peut l’être le Chinatown de San Francisco mais les boutiques de vêtements, les restaurants, ... sont quand même bien particuliers.

Nous nous retrouvons dans la rue Sainte Catherine (non pas de Sienne !) que nous avons arpentée le premier soir et nous retournons au même restaurant qui nous avait bien plu.

Au menu : en entrée salade pour les filles et bruschetta pour les garçons. En plat pizza roulée pour les Romomo, pizza vegan pour Biquette et escalope à la parmigiana pour Nestor. Toujours bien bon.

Nous sommes dans un quartier baptisé « Village gai ». Ça ne nous avait pas frappé le premier soir à part un serveur un peu efféminé. Mais là il y a des signes extérieurs comme les nombreux drapeaux LGBT suspendus partout. On en voit même un dans une église qui proclame haut et fort que les personnes LGBT sont les bienvenues. Ça ne va pas plaire à François !

On devrait avoir honte de mettre STOP sur nos panneaux 
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J’allais écrire Québec City mais ici c’est un sacrilège ! Les Québécois respectent beaucoup mieux que nous la langue française : ici pas de stop mais un arrêt, pas de parking mais un parc de stationnement, pas de week-ends mais des fins de semaine et pas de rocking-chair mais une « chaise berçante » … Ce n’est pas beau ça ?

Plat typique du Québec  

Québec est l’endroit où tout a commencé de la colonisation de ce pays par les européens. Jacques Cartier est arrivé en 1535 dans le but de fonder une colonie mais le premier hiver lui fut fatal (à la colonie !). Les rares survivants sont repartis et c’est presque 70 ans plus tard que de nouvelles tentatives furent menées dont le principal but était l’engouement pour la fourrure (de castor en particulier). Évidemment les indiens furent les parents pauvres de soi-disant cohabitations pacifiques qui essayaient de se mettre en place. Un chef indien a dit : « nous leur avons laisser une place sur le banc et nous nous sommes retrouvés assis par terre ! ».

Bref, par la suite il y eu des conflits franco-anglais et les anglais ont gagné !

Mais la province de Québec a combattu farouchement son statut français jusqu’à nos jours et sa devise est « je me souviens » (marquée sur toutes les plaques d’immatriculation), sous-entendu « je me souviens de mon histoire, de mes racines et de mes origines françaises ».

Ah il y avait longtemps que je n’avais pas fait un peu d’histoire !

Nous partons donc ce matin pour le vieux Québec. C’est une des seules villes d’Amérique du nord à avoir une partie entièrement derrière des remparts. Là aussi, il a fallu lutter contre l’urbanisation galopante du 20ème siècle : à une époque les promoteurs avaient même eu l‘autorisation de commencer la destruction mais une élection a mis au pouvoir un "saint" homme qui a non seulement interdit de continuer mais également a obligé de reconstruire tout ce qui avait été démoli.

Nous sommes à 15 mn à pied des remparts mais la vieille ville est en hauteur et il nous faut monter une centaine de marches d’escalier (nous renonçons volontairement à l’ascenseur !) pour atteindre le niveau de l’ancienne ville. La première rue que nous empruntons est la rue Saint-Jean qui va nous conduire à la porte Saint-Jean (logique !). C’est un mélange harmonieux de constructions anciennes et modernes. Il y a des voitures mais en quantité raisonnable. De plus les voitures respectent particulièrement les piétons même en dehors des passages réservés. Donc il est très facile de flâner sans stress.


Nous parcourons les rues en admirant les constructions de maisons anciennes. Les lieux les plus importants sont des monastères, une fabrique de poudre où l’on peut voir une maquette de la ville au 300ème réalisée en 1806. Difficile de faire le lien avec la version moderne mais le travail est remarquable. Les vestiges de la poudrière nous montrent comment les femmes y travaillaient. Ce sont effectivement des femmes qui fabriquaient la poudre et les munitions, les commentaires disent pudiquement que c’est pour leur dextérité et leur minutie. Pour une fois il est probable que c’est pour leur éviter les combats directs.

On voit également le premier gratte-ciel de Québec qui se trouve à l’intérieur des remparts sans casser l’ambiance.

Ajouter à celui de deux universités anciennes aux locaux immenses, bien que les universités modernes soient installées hors les murs. On finit par tomber sur l’emblème de la ville : le château de Frontenac qui est à Québec ce que la tour Eiffel est à Paris. C’est une immense construction de briques rouge clair et de pierres avec des toits en métal cuivré. Vous avez surement vu ça une immense tour rouge clair avec un toit vert. Manque de chance pour nous, la toiture principale a été rénovée récemment et la couleur est …… marron foncé. La couleur verte vient de l’oxyde de cuivre, encore appelé vert-de-gris (si mes souvenir sont bons) et il faut un certain temps pour que le métal vire au vert.

D’ailleurs certaines toitures secondaires sont en train de virer légèrement au vert.

Nous allons ensuite manger rue du Trésor. Ce n’est pas là que l’on a trouvé un trésor, mais c’est là que les colons venaient payer leurs impôts à la trésorerie royale ! Je ne pouvais pas faire autrement que de conduire Roger et Monique à cet endroit (pour ceux qui ne savent pas ils ont tous les deux fait carrière au ministère des finances !).

Après le repas nous quittons les remparts et descendons de la « falaise » pour visiter les plus anciens quartiers de la ville de Québec : c’est là que s’installèrent les premiers colons, au bord du fleuve Saint-Laurent avant que les conflits avec les anglais ne les obligent à bâtir un espace fortifié en haut de la falaise pour pouvoir mieux se défendre.

C’était le quartier le plus pauvre, peuplés d’immigrés irlandais mais c’est devenu un quartier touristique (d’ailleurs il y a du monde !) avec beaucoup de boutiques qui ont dénaturé sa fonction première. Enfin c’est quand même assez sympa et en regardant bien on trouve quand même des constructions anciennes.

Nous parcourons les ruelles de ce quartier qui nous conduisent jusqu’au vieux port beaucoup mieux aménagé que celui de Montréal.

Cela nous rapproche de notre lieu de résidence que nous regagnons avec, encore une fois, nos jambes qui commencent à se plaindre des mauvais traitements qu’on leur inflige.

Demain encore une journée complète pour la ville de Québec.

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Deuxième jour ici où nous pensons « finir » ce que nous avons prévu. Tout d’abord nous reprenons là où nous en étions restés à savoir retourner au pied de la falaise et du fameux château de Frontenac.

Nous avons même pensé prendre un bateau qui traverse le fleuve pour pouvoir admirer le château et ses environs parfaitement éclairé par le soleil du matin. Mais une fois arrivés à l’embarcadère nous nous apercevons que depuis le quai la vue est déjà très belle sans qu’il soit nécessaire de s‘éloigner. Nous aurons le temps de prendre ce genre de bateau, appelé « traversier » car les occasions de passer d’un côté à l’autre du Saint Laurent mais aussi d’autres rivières sont nombreuses ici.

Nous mitraillons la ville haute comme il se doit puis nous remontons au pied du château.

Il y a cette fameuse esplanade en bois, appelée terrasse, mais elle ne s’arrête pas à la proximité directe du château : elle se poursuit le long du Saint Laurent en remontant le fleuve. Elle longe la citadelle qui fut la résidence des gouverneurs de la province et elle conduit à un immense parc appelé « les champs d’Abraham ». Rien de biblique là-dedans. Abraham vient d’Abraham Martin un ami proche de Champlain. L’histoire (légende ?) dit qu’il serait venu faire paître ses brebis dans ce vaste espace (propriété des Ursulines à l’époque) et son prénom est resté pour baptiser l'endroit.

La terrasse se prolonge mais pas de plain-pied. Il y a exactement 310 marches dont la grande majorité est en montée, pour arriver à la fin de cette promenade appelée « promenade des gouverneurs ». On ne visite pas la citadelle qui est encore occupée par l’armée canadienne et qui ne semble pas être d’une beauté architecturale justifiant une visite.

La fin de la promenade marque le début du « parc des champs de bataille » (autre nom des plaines d’Abraham).

Très vaste espace vert vallonné et bordé d’immeubles d’un côté. Ce fut un théâtre d’opérations militaires. Montcalm et son homologue anglais sont morts sur ce champ de bataille en 1759 lors d’une escarmouche « éclair » d’à peine 20 mn. C’est la bataille qui livra Québec aux anglais. Ces derniers renforcèrent les défenses avec deux tours de peur d’une invasion américaine qui n’eut jamais lieu.

Nous faisons une bonne partie du tour de l’endroit. Deux lieux insolites : un joli jardin fleuri à la gloire de Jeanne d’Arc et une batterie de canons de la guerre de 14-18 (il est vrai que les canadiens ont donné un lourd tribut à cette horrible guerre). Nous ne poussons pas jusqu’à la statue de Charles de Gaulle : a-t-elle été érigée pour son célèbre « Vive le Québec libre ! » ?

Nous revenons vers les murs de la citadelle que nous suivons de l’extérieur pour rejoindre le vieux Québec et ses remparts. De très belles vues encore du château et des constructions environnantes. Nous suivons les remparts jusqu’à la porte Saint-Jean où nous avions commencé notre visite hier, mais les remparts sont en travaux et il est difficile de les suivre. Nous avons décidé de changer nos plans habituels : nous allons rentrer chez nous pour manger vers 14h puis se reposer pour mieux ressortir ce soir afin de voir la vieille ville éclairée et aussi parce que notre quartier (Saint Roch) se prépare à des festivités qui commencent ce soir et doivent durer tous le week-end (euh pardon ! toute la fin de semaine !).

Donc sieste et bouquinage jusqu’à 18h.

Demain nous quittons Québec en voiture de location pour suivre la rive gauche du Saint Laurent jusqu’à Baie Sainte Catherine (!) (la côte Charlevoisienne) dans l’espoir de voir des baleines à l’arrivée.

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Il y a des jours comme celui-ci où on ferait mieux de dire : cette étape je ne la fais pas je reste couché et je passe directement à la suivante !

On a loué une voiture par une centrale qui s’appelle rentalcars et c’est finalement Hertz qui l’a emporté. J’ai pris l’agence la plus proche de chez nous et en plus du bon côté de Québec city puisque nous partons dans le nord-est. Quelques paperasses plus tard nous avons une Jeep Renegade et on nous emmène au parking pour réceptionner la voiture. Elle paraît très bien et on retourne à l’appartement pour charger. C’est là qu’on ouvre le coffre et qu’il est minuscule ! Coup de fil à l’agence et on y retourne en ayant entassé les bagages sur les sièges ! Discussions interminables sur les catégories de voiture. J’avais pris soin de réserver une voiture familiale 5 places avec un coffre pour 3 grosses valises.

Je répète ça un nombre incalculable de fois et j’ai finalement l’argument qui fait mouche : « j’ai loué un nombre important de véhicule aux USA on m’a toujours surclassé sans frais ». On veut bien la changer sans frais mais il faut aller à l’agence de l’aéroport !

Heureusement pas trop de circulation. Ça se termine par une berline au coffre un peu plus grand et l’on est obligé de mettre la valise de momo entre les deux sièges arrière. Comme l’employé qui fait l’échange à des grandes moufles ça dure ni peu ni trop.

On repart de l’agence aéroport à 10h30 et il faut retraverser la ville de Québec ! Bref Hertz nous a fait perdre 3h.


Puis un arrêt à Baie-Saint-Paul, un village d’artiste assez touristique mais plutôt plaisant. Nous mangeons à peine passablement dans un restau recommandé par le Routard et en plus c’est bien cher pour ce que c’est. Nous prenons la résolution de choisir par nous-même dorénavant.

Après le repas nous allons voir la fameuse baie qui est à marée basse et le spectacle est très joli.

La région est sympa bien loin de ce que j’imaginais. Pour moi bord du Saint Laurent, grand fleuve, était synonyme de grande plaine ! Que nenni ! la région est très vallonnée voire montagneuse avec une forêt continue principalement de sapins mais avec d’autres arbres qui commencent à prendre leurs couleurs d’automne : c’est magnifique ! La route est large mais comporte des montées abruptes et des descentes vertigineuses parfois très proches du fleuve, c’est très impressionnant !

Nous passons l’ensemble de villages de Malbaie ainsi nommée parce qu’un bateau s’est échoué dans le sable à marée basse. Là aussi des constructions en bois de toutes les couleurs, très harmonieuses parmi les clairières de la forêt.

Nous finissons par arriver à notre point de chute du soir : un motel à Baie Sainte Catherine. La logeuse est très gentille et nous donne des adresses de restaurants qu’elle garantit. Elle nous conseille avant le repas d’aller au point d’observation des baleines : on aura peut-être la chance de voir des belugas.

C’est à 4 km du motel au bord de la route. Il y a des passerelles en bois pour se rapprocher de la rive du Saint Laurent. A cet endroit la rivière Saguenay se jette dans le fleuve. Elle est riche en petits crustacés dont les baleines sont friandes. C’est la raison pour laquelle l’embouchure de cette rivière est équipée pour l’observation scientifique et touristique des baleines. On doit être une vingtaine de personnes dont deux ou trois observateurs scientifiques.

D’après ce que l’on peut savoir quelques belugas sont à cet endroit pour manger. Et très rapidement un en voit un qui sort de l’eau nonchalamment dans un mouvement caractéristique : la tête le corps puis la queue. Son blanc éclatant fait qu’il est bien visible sur l’eau bleu sombre. Et toutes les deux minutes on le(s) revoit sortir deux ou trois fois de l’eau pour respirer. Très joli ! on est un peu loin pour que les photos soient réussies mais on distingue clairement cette forme blanche.

Le soir nous mangeons très bien dans un restaurant du coin recommandé par la logeuse.

La journée finit mieux qu’elle n’a commencé !

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Biquette s’est levée aux ores pour voir le levée du soleil sur le Saint Laurent !! (cette phrase a été écrite par Biquette je la laisse dans sa version originale !)

Pas grand monde pour l’accompagner …

Très bon petit déjeuner chez notre hôtesse, copieux et excellent car quasiment que des produits maison. Il va falloir se dépenser.

On hésite sur le programme : traverser ou pas le fjord pour aller voir Tadoussac, excursion baleines ou pas. Puis on décide de traverser et d’aller à Tadoussac.

Le bac pour passer de l’autre côté du fjord est gratuit et circule 24x7x365. Le temps d’attente est limité il n’y a qu’1,5km pour aller d’une rive à l’autre.

Nous allons à l’agence de la plus grande compagnie qui fait des croisières « baleines ». On choisit finalement un gros bateau (sur les zodiacs on finit trempés !). Le départ est à 13h ce qui nous laisse le temps de visiter Tadoussac. C’est plus « village » que Baie Sainte Catherine où l’on a logé. Tout est construit autour d’une baie et les maisons sont très colorées et originales.

Nous prenons un café dans un petit établissement ou il y a un écriteau indiquant « attention sortie de gars chauds » ce qui veut dire que ceux qui sortent peuvent être passablement éméchés. Roger et Monique se rappellent de cet endroit et avaient déjà photographié cet écriteau il y a 24 ans lors de leur précédente venue.

A 13h nous embarquons dans le bateau qui va nous conduire dans les endroits permettant l’observation des baleines. Le temps est idéal : pas un nuage et les eaux sont tranquilles. Une « naturaliste » nous explique tout sur les différents cétacés que nous allons essayer de voir.

Il y a bien sur les bélugas mais on ne les approchera pas. C’est une espèce en voie de disparition au niveau mondial et il est défendu de les approcher pour ne pas les perturber.

On voit quelques phoques de belle taille (300 kg).

Puis nos premières baleines. Elles viennent à la surface pour deux raisons : la première c’est de respirer ! Elle souffle et provoque une sorte de geyser qui permet de les repérer. Le bateau approche délicatement et quelque fois la naturaliste « devine » la trajectoire ce qui nous permet de revoir la bête lors de son prochain mouvement vers la surface.

On voit des rorquals, des baleines à bosses, …… Inutile de dire que nous ne faisons pas vraiment la différence. On voit simplement une nageoire dorsale triangulaire sur une forme noire. J’ai la chance de voir sous le bon angle une nageoire caudale mais je n’arrive pas à la filmer.

Ce petit manège fait de recherche et de patience est passionnant et l’on se prend facilement au jeu. On ne voit pas passer le temps.

Vers 16h nous rentrons au port et nous reprenons la voiture.

Il nous reste à peu près deux heures de route pour rejoindre Saguenay la ville où commence le fjord. En route une petite halte dans un village où il y a un pont en bois couvert. Mais nous sommes d’accord pour dire qu’il n’est pas très beau et que ceux que nous avons vu en pays amish où on les appelle « kissing bridges » (ponts des baisers) sont bien plus beaux.

En arrivant à Saguenay le coucher de soleil est magnifique et nous mitraillons à souhait.

Il fait toujours beau et exceptionnellement chaud.

Par exemple demain à Saguenay il devrait faire 27°C mais mardi il est prévu 12°C !

Nous allons essayer de surfer sur la vague chaleur et de se retrouver dans le froid le plus tard possible.

Prochaine étape demain : cap au sud pour rejoindre la ville de Trois-Rivières.

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Aujourd’hui la journée sera essentiellement consacrée à une aventure industrielle pas banale puis à faire le trajet assez long qui nous ramène entre la ville de Québec et Montréal dans la ville de Trois-Rivières où nous passerons la nuit.

Nous roulons une heure pour rejoindre la lac Saint-Jean et en particulier un village historique singulier appelé Val-Jalbert. Il s’agit d’un ancien village qui a pour origine un projet industriel du début du 20ème siècle conçu par un certain Jalbert.

Celui-ci eut l’idée en 1902 de créer une pulperie qui est une usine destinée à fabriquer de la pulpe de bois pour faire de la pâte à papier.

Il a installé son usine à côté d’une chute d’eau naturelle de 72 m (21 m plus haute que celles du Niagara). En détournant l’eau par un canal et en l’amenant à l’usine dans une conduite forcée il put installer quelques turbines destinées à fournir l’énergie pour convertir le bois en pulpe. Il n’en profita pas vraiment puisqu’il mourut en 1904.

L’usine fut rachetée par des américains.

Le plus remarquable est qu’il se créa en même temps un concept moderne de « village » pour les ouvriers et toutes les personnes travaillant directement ou indirectement pour l’usine.

Tout ce petit monde vivait en quasi autarcie. Les dirigeants eurent l’idée d’un village moderne où les familles ouvrières habitaient des maisons mitoyennes (2 familles par maison). Les maisons disposaient de l’eau courante, de l’électricité, des égouts et de cabinets de toilette. Tout à fait exceptionnelles pour l’époque, ces maisons faisaient l’objet de visites de la part des personnes vivant alentour et qui étaient très émerveillées par le modernisme de ces maisons.

Pour donner une idée, les maisons étaient louées 8$ par mois, l’électricité coutait 1$ par mois et l’eau courante 50 centimes par mois. Le salaire hebdomadaire d’un ouvrier était de 24$.

Les seules catastrophes furent un incendie de l’église, rapidement reconstruite et la grippe espagnole qui toucha surtout les femmes et les enfants.

La dernière fut dictée par le marché : la pâte à papier mécanique fut remplacée par la pâte à papier chimique et en 1927 cette usine dû fermer définitivement et le village fut abandonné.

Il a été racheté pour une municipalité proche qui décida de le rénover partiellement.

Notre visite commence par un circuit en bus d’époque qui nous fait faire le tour du village. Certaines des maisons en bois sont debout mais en l’état, certaines se sont effondrées et n’ont pas été restaurées (dans celle-ci seule la cheminée en brique est restée debout). Et certaines sont flambant neuves avec une restauration complète : en particulier la poste et le magasin qui vendait de tout et qui aujourd’hui vend des souvenirs ;

Le bus nous laisse à l’usine dans laquelle nous voyons une présentation filmée à 360° relatant l’histoire et la vie des ouvriers.

Nous prenons ensuite un petit téléphérique qui nous amène au sommet de la chute d’eau. Nous allons à pied jusqu’à la prise d’eau aujourd’hui condamnée et nous redescendons à pied le long de la chute qui est assez impressionnante par son débit d’eau et le bruit en conséquence.

Puis visite à pied de quelques maisons restaurées, passage au magasin général pour une excellente « crème molle » (comprenez sundae).

Puis nous arrivons à l’école avec sa religieuse qui nous raconte l’histoire et des histoires comme celle-ci : « comment font les sœurs pour se reproduire ? ………… réponse : en couvant ! ».

A l’école dans le pré qui est devant nous voyons une sorte de marmotte (ou castor ou autre) qui est fort occupé à manger de l’herbe. Pas farouche il se laisse approché à moins d’un mètre et nous le photographions à loisir.

Une Dodge de 1928 bien restaurée parcourt le site et nous la croisons plusieurs fois.

Cette visite fut une expérience très enrichissante et nous montre à quel point l’entreprise d’aujourd’hui a dérivé sans doute dans le mauvais sens. Un exemple : les usines de la région organisaient annuellement un rassemblement des ouvriers du secteur. Il y avait un concours entre les ouvriers pour trouver des façons d’améliorer la productivité ou le confort de travail des ouvriers. Des prix étaient remis aux meilleures inventions qui valaient à leur auteur un prix de plus d’un mois de salaire.

Nous partons ensuite pour notre destination du soir et nous traversons toujours un paysage vallonné de forêt. Elle est sans doute composée de plus de conifères que de feuillus et nous voyons beaucoup moins de belles couleurs jaune et rouge que dans celle que nous avons traversée hier.

Nous longeons de très belles rivières parfois très larges et fort bien alimentées en eau qui doit venir des glaciers du nord du pays.

En route nous passons par le village natal de Félix Leclerc mais il n’y a pas grand-chose pour célébrer le grand poète et chanteur.

Nous arrivons à Trois-Rivières vers 18h30 et nous installons dans une très belle auberge proche du Lac Saint Pierre.

Encore un beau coucher de soleil pour finir la journée

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Nous dinons au restaurant de l’auberge qui s’avère être très raffiné. Ça nous évite de reprendre la voiture pour aller en ville.

Même chose pour le petit-déjeuner ce matin.

Il fait très gris pour pas dire noir ! Nous allons au centre-ville de Trois-Rivières. C’est une des plus anciennes villes du Canada. Nous déambulons parmi les rues de la vieille ville, ce n’est pas fracassant mais nous voyons quelques bâtisses anciennes et quelques écureuils dans les jardins.

Une nouvelle marmotte (cette fois on en est sur) pas plus farouche que celle d’hier et qui semble également raffoler de pissenlits.

Nous commençons à recevoir des gouttes au moment où nous entrons dans un ancien magasin qui regorge de « vieux machins » mais aussi de divers souvenirs pour touristes.

Nous regagnons le véhicule avant que la pluie s’intensifie et nous prenons la direction d’Ottawa.

Nous faisons 2h30 de trajet sans grand intérêt et nous arrivons à un parc animalier qui était prévu pour « couper » le voyage.

C’est un peu comme Thoiry ou Peaugres pour ceux et celles qui connaissent. Nous roulons au pas sur une piste en terre. Ça commence par des cervidés. On a bien essayé de faire la différence entre élan, caribou, wapiti, orignal et j’en passe mais impossible de mémoriser qui est qui. Donc il y a ceux sans ramures ni cornes a priori des filles et tous les autres a priori garçons.

C’est la période de rut donc ça brame de partout. On est assez surpris du son du brame : ça tient plus de l’ouverture d’une porte en fer rouillée que d’un cri retentissant comme on pourrait s’y attendre. Pas sûr qu’ils arrivent à pécho avec ça !

Ils s’approchent des voitures car il se vend des carottes à l’entrée du parc et qu’ils n’ont pas mis longtemps à associer voiture et bouffe.

Nous faisons une halte pour parcourir un petit km à pied qui nous présente les 11 « nations » (tribus) amérindienne qui ont côtoyé avec plus ou moins de bonheur les colons européens. Chacune a ses légendes qui sont bien expliquées et chacune a son totem dont une réplique a été faite pour illustrer les présentations.

Nous reprenons la voiture et nous continuons à voir des cervidés mais aussi des oies en grande quantité et des sangliers avec des marcassins trop mignons qui jouent ensembles mais qui courent rattraper leur mère dès qu’elle s’est trop éloignée d’eux.

Nous tombons sur une estrade dédiée au ratons-laveurs ! ça aussi c’est trognon ! de vraies peluches ! Il semble que ça s’apprivoise très bien. De nombreuses personnes sur Facebook relate le fait d’avoir trouvé des bébés et de les avoir élevés. Ils s’intègrent parfaitement au foyer et jouent avec enfants, chiens et chats sans aucun problème.

Il y a aussi des bisons et des bœufs quelque chose (je ne me rappelle plus le nom).

Nous arrivons à l’endroit où les gens du parc font des présentations. Ça commence par les oiseaux de proie en l’occurrence un magnifique pygargue à tête blanche. Si si vous connaissez il s’appelle « bald eagle » aux USA et c’est l’emblème des américains. Il est magnifique et s’envole majestueusement de poteau en poteau sur lesquels il a ses habitudes. A la fin des explications on l’approche à 2 m. Il est vraiment magnifique !

Nous allons ensuite à la présentation d’une meute de loups.

La présentation est passionnante mais pas sûr que j’ai bien retenu. A part mâle et femelle alpha et les mêmes en béta. Seule la femelle alpha fait des louveteaux. Lorsque le mâle alpha est trop vieux il est remplacé par un male béta qui devient alpha et qui fait des petits avec sa mère ! Le nombre de chromosomes des loups étant le double de celui des autres mammifères (y compris l'homme) ça fait un brassage beaucoup plus riche chez les loups ce qui fait que l’inceste n’a que très peu de chance de faire des mélanges douteux. De toute façon la moitié des louveteaux n’arrive pas à l’âge adulte et ce sont les moins « sains » qui meurent.

Un mâle alpha qui cède la place est soit rétrogradé au rang de béta. S’il ne l’accepte pas il quitte la meute et se retrouve « loup solitaire ». Il ne vit alors qu’au maximum un an car il ne peut pas chasser seul suffisamment de proies pour survivre. Un mâle alpha « dure » 5 ou 6 ans à l’état sauvage et jusqu’à 15 ans en semi-liberté.

Bon je n’ai pas trop mal retenu en fait.

Nous finissons le parcours et nous voyons des ours de bonne taille : des noirs et des cannelles (toute nouvelle espèce dans ce parc).

Il nous reste une heure de route pour rejoindre Ottawa. En fait nous logeons à Gatineau. On pourrait dire que c’est un quartier d’Ottawa mais non et il y a une différence de taille : Gatineau est une commune en territoire québécois alors qu’Ottawa est dans la province de l’Ontario. C’est la rivière qui traverse l’agglomération qui sert de frontière.

Notre logement est splendide, complètement neuf avec un intérieur superbe et moderne. Nous allons chercher des provisions au Walmart le plus proche et nous faisons la dinette à la maison.

Demain visite d’Ottawa et deuxième nuit dans notre superbe logement.

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Aujourd’hui visite de la capitale du Canada.

Nous partons de chez nous à pied et nous prenons le pont sur la rivière Outaouais (Kitchissipi pour les algonquins) qui définit la frontière entre la province de Québec et celle d’Ontario. Donc il va falloir parler anglais bien que la capitale se doivent d’être bilingue.

Il fait gris mais il ne pleut pas.

Depuis le pont on a une vue superbe sur les principaux monuments de la capitale. Ils sont, pour la plupart situés sur une colline dite « colline du Parlement ». Il nous faut une quinzaine de minutes pour arriver de l’autre côté. Nous arrivons sur les espaces verts qui sépare le fleuve du sommet de la colline.


Nous sommes escortés par les traditionnels écureuils de différentes races surtout des noirs et des bruns. Nous voyons un gros écureuil noir entrer (tomber ?) dans une des grandes poubelles qui se trouve dans le parc. Je m’approche, pensant qu’il serait en mauvaise posture ; Il n’en est rien, il m’entend et escalade le sac poubelle à l’intérieur et saute, en un éclair, hors du récipient.

Nous en voyons d’autre faire la même démarche. Il y a de la nourriture laissée par les promeneurs !

Nous arrivons aux écluses dites du Rideau, classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Elles furent construites à la fin du XIXème siècle pour atteindre un canal (dit du Rideau) qui avait été creusé dans le but de ravitailler Montréal sans passer par le Saint-Laurent qui était considéré comme peu sur dans la perspective d’une guerre contre les États-Unis. Cette guerre n’eut jamais lieu mais le canal et les écluses sont toujours utilisées. Renseignement pris auprès des ouvriers qui sont en train de changer des chaînes elles sont toujours à fonctionnement manuel.

A côté des écluses un très beau bâtiment de style néo-classique qui est un hôtel qui a été construit au début du XXème siècle. Il a été inauguré en 1912 avec quelques mois de retard, le manager général de l’hôtel accompagnait la majorité du mobilier prévu pour l’hôtel qui était transporté par ……… le Titanic !

Nous montons sur l’esplanade de la colline juste au moment où a lieu la relève de deux sentinelles placées devant un monument aux morts. Un gradé et un joueur de cornemuse encadre la relève. Les deux « nouveaux » sont inspectés (devant et derrière) par le gradé, puis prennent la place des deux qui vont pouvoir aller se reposer. Quelques questions aux nouveaux pour s’assurer qu’ils ont bien compris leur mission et gradé avec joueur de cornemuse conduisent les anciens vers le bâtiment. Ce monument aux morts commémore la guerre de 14-18 celle de 39-45 et une de 50-53, sans doute la guerre de Corée, aux côtés de américains. C’est l’effet pervers d’être l’ami de tout le monde !

Nous allons ensuite voir le parlement premier monument officiel d’une longue liste qui suit sur la colline. C’est piétonnier, il y a des espaces verts, c’est très british mais plutôt joli. Le parlement est surmonté d’un drapeau. Ce drapeau est changé tous les jours. On peut demander à récupérer l’ancien (gratuitement). Le seul souci est que la liste d’attente était de 54 ans en 2017.

Il y a un bassin avec au centre une flamme qui fait penser à notre tombe du soldat inconnu. Il s’agit ici de symboliser tous les états de la fédération canadienne. Il y a un écusson pour chaque état membre et en regard la date à laquelle l’état concerné a rejoint l’union.


Nous passons devant l’édifice de la confédération, la cour suprême (horrible) et plus loin la bibliothèque encore plus horrible.

Nous revenons vers le centre par une rue piétonne parallèle. Il y a pas mal de monde et des odeurs de bonne cuisine, il faut dire qu’il est midi. Nous poussons jusqu’à un marché appelé By Market (By est le nom de l’officier de l’armée qui s’occupa de la construction des écluses, la ville d’Ottawa s’appelait d’ailleurs Bytown (ville de By)).

Nous repartons ensuite vers notre logement. En passant nous visitons le musée de l’histoire du Canada. Malheureusement nous n’avons qu’une heure. Il est vraiment très bien fait et parle surtout, pour ce que l’on a le temps de voir, de l’histoire des amérindiens avant l’arrivée des européens.

Ce soir, comme hier, dinette à la maison et demain nous repartons en voiture pour une nouvelle étape

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Hier soir nous ressortons après notre dinette à la maison pour voir si on peut faire des photos de nuit. Il suffit de retourner au musée que nous avons visité d’où on a une très bonne perspective et qui n’est qu’à 10 petites minutes de chez nous.

Ce matin nous plions bagages et partons vers 10h.

Il pleut donc notre fantasme de faire des photos avec le soleil s’envole. Nous prenons le parti d’aller faire une balade en voiture vers le quartier riche d’Ottawa comme préconisé par le routard. Je conduis et retrouve assez facilement l’avenue qu’il faut prendre. Malheureusement je ne la prends pas dans le bon sens. On se retrouve à suivre le canal Rideau et le paysage est plutôt joli, bien vert, arboré avec les incontournables écureuils et même des marmottes. A propos de Rideau, ici beaucoup de choses s’appelle « de Rideau » : le canal, les écluses, une rue, ……

L’histoire vient de Champlain qui a réussi à monter une colonie française à Québec au début du XVIIème siècle là où Jacques Cartier a échoué 100 ans plus tôt. Lorsqu’il a vu le site de la ville la première fois il y avait une cascade, à l’endroit où furent construites les écluses bien plus tard. En les voyant il s’exclama : « on dirait un rideau ! ». A quoi tiennent les noms finalement !

Nous prenons l’avenue dans le bon sens et effectivement les maisons sont d’un tout autre calibre. Nous sillonnons quelques petites rues bordées de somptueuses demeures dont certaines sont de petits châteaux avec parc : rien que le prix du mur d’enceinte doit dépasser le prix de nos maisons !

Nous prenons ensuite la route de Prescott pour aller voir un village qui est une reconstitution d’un village du 19ème siècle. Il y a une heure de route. Le GPS nous fait passer par toutes les routes de campagne possibles et imaginables mais c’est assez plaisant et, en tout cas, moins monotone que l’autoroute.

Nous arrivons à midi et nous apprenons que la moitié du village est fermé. Entre autres les restaurants le sont. Nous qui pensions manger là, c’est raté.

Nous avons quelques provisions dans notre glacière de campagne et nous improvisons un petit casse-croute à côté de la voiture dans le parking.

Il y a assez peu de visiteurs : notre groupe, sans doute le seul de la journée, comporte 19 personnes.

Dans le village dont quelques maisons sont habitées en permanence, on prépare pour le mois d’octobre un événement qui s’appelle « Pumpkinferno ». Approximativement l’« enfer des citrouilles ». Il faut dire que ce sera Halloween et qu’ici c’est une institution bien plus ancienne que chez nous. De nombreux ouvriers transportent, sculptent et arrangent des citrouilles dans tout le village. Il y a aussi des expositions de motifs en citrouille dont un T-Rex et une Joconde !

Notre groupe est piloté par deux dames habillées en costume d’époque : l’une en tête explique la raison d’être de la plupart des maisons, l’autre fait « serre-fil » à l’arrière et n’est pas commode : pas question de lambiner ou de s’écarter du groupe !

Ces maisons ont une histoire : en fait c’est un village reconstitué. Pour améliorer la navigation sur le Saint-Laurent certains villages ou maisons isolées ont dû être déplacées. Quelqu’un (l’histoire ne dit pas qui !) a eu l’idée de les regrouper dans ce village qui a été baptisé Upper-Canada-Village (le village du haut Canada).


Certaines ont même été transformées pour pouvoir avoir dans le village tous les types de maisons d’un village de cette époque. On y voit la maison du pasteur luthérien, celle du magasin général qui vendait tout ce dont les villageois pouvaient avoir besoin et qui faisait également bureau de poste, la maison du médecin, l’école, le forgeron, la scierie, ……

L'interieur de la maison du pasteur 
Magasin Général et la Poste 

Les intérieurs sont bien reconstitués et meublés et nous pouvons entrer dans certaines. Celle du médecin contient tous les outils utiles pour soigner et même pour « amputer ».

Il ne valait mieux pas être malade se dit-on en voyant ça. L’école également avec deux rangées de pupitres orientés vers les fenêtres : une côté fille et une côté garçon qui du coup se tournaient le dos. La raison était simplement d’être devant les fenêtres pour mieux voir ce qu’on faisait

L'Ecole 
le Moulin et le scierie 

Cette visite est très intéressante. En pleine saison toutes les maisons sont ouvertes et de nombreuses personnes font les démonstrations des métiers anciens. La visite dure, dans ce cas, à peu près 3 heures et on peut la suivre librement. Là elle est (très bien) encadrée et ne dure qu’une heure et demie.

Nous arrivons donc dans notre logement vers 16h et décidons de souffler un peu. Nous sommes dans un motel installé dans une ancienne usine. Un classeur nous attend avec tous les renseignements possibles sur ce que l’on peut faire par ici et les cartes de nombreux restaurants du coin

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Ce matin il pleut à verse et il y a du vent. Nous commençons à penser que nous allons faire le trajet jusqu’à Toronto sans s’arrêter.

Mais après quelques dizaines de kilomètres sur la route qui longe le Saint-Laurent nous traversons une petite ville dont les maisons sont superbes. Nous décidons de nous arrêter pour les photographier.

Je cherche sur Internet ce qu’il y a sur Brockville et je trouve des ballades à faire dans la ville.

Nous suivons un de ces chemins qui nous conduit sur le bord du fleuve.

La pluie a cessé et le soleil commence à poindre entre les nuages. Nous voyons de très belles bâtisses et des choses étonnantes comme ce tunnel ferroviaire qui passe d’un des côtés à l’autre de la ville et qui fait 800m de long. Il a été restauré et on peut l’emprunter. L’éclairage bleuté est particulièrement réussi.

Nous préférons passer par l’extérieur pour aller au centre historique. Nous y voyons la statue de monsieur Brock qui s’est illustré militairement et qui a fondé la ville (?) ou du moins qui a été rebaptisée en son nom.

Vraiment une très belle petite ville avec, pour une fois, un centre-ville ancien qui a été bien préservé.

Nous poursuivons notre route sous un temps meilleur bien que le vent souffle fort et que cela se sent sur la voiture. Les camions et caravanes ont du mal à tenir le cap.

Nous renonçons à faire une croisière en bateau pour voir les 1000 iles qui, à cet endroit, « encombrent » le Saint-Laurent. Il y en a en réalité plus des 1800 ! Est considérée comme île toute terre, entourée d’eau bien sûr, mais où il y a au moins deux arbres !

Nous arrivons à Kingston la plus ancienne ville du Canada où nous prenons un repas dans un restaurant sympa mais très bruyant ! Il y a beaucoup de personnes âgées qui, peut-être, commencent à être sourdes (comme certains d’entre nous !). Quelques photos du port et des principaux monuments.

Nous croisons la route d’une manifestation étudiante qui, d’après ce que l’on comprend, demande le respect de l’université pour tous. Il y a de nombreux drapeaux des mouvements LGBT.

Trois heures de route et nous arrivons à 50km du but et là gros bouchon ainsi que gros orage avec des bourrasques de vent. On n’y voit pas à 5m et heureusement nous roulons au pas.

L’orage s’arrête aussi vite qu’il est venu et nous mettons une heure pour faire les derniers km.

Nous arrivons chez Benia. C’est une amie de Monique et Roger qu’ils ont connue à Chambéry quand elle était venue à l’université pour apprendre le français.

Ils sont restés en contact depuis.

Nous sommes accueillis comme des rois. Benia parle très bien français bien qu’elle ne le pratique que dans le cadre de son travail : elle s’occupe de la bonne constitution des dossiers d’immigration.

Nous discutons avec elle et son mari puis nous mangeons un encas en attendant son frère qui arrive des USA par avion.

Ensuite nous sortons tous pour aller dans un bar à bières. Et nous remangeons ! L’endroit est sympathique mais très bruyant (c’est la journée). On a du mal à se comprendre. On attend de la musique live qui ne vient pas et nos hôtes décident de changer d’endroit.

Nous avons une vue magnifique sur le centre de Toronto tout illuminé.

On boit de nouveau et Momo prend une glace !

Puis c’est l’heure de rentrer. Il est plus de minuit d’où le message tardif.

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Nous dormons dans la chambre des enfants qui, eux, migrent au sous-sol qui fait salle de jeux.

Il y a deux grands lits de 160 et ils sont d’un confort très haut de gamme. Je n’arrive pas à me sortir du lit tellement on y est bien.

Petit-déjeuner chez nos hôtes. Très copieux, très convivial.

Nous partons avec Benia dans une sorte de bazar et je fais des découvertes que je ne peux dévoiler ici. Biquette trouve les fameux plats troués pour mettre les pizzas à cuire dans le four à bois. Plus quelques bricoles que Biquette trouve indispensables.

Nous allons ensuite dans le centre-ville de Toronto, en particulier le quartier chinois qui est très cosmopolite.

Clem le mari de Benia qui nous a rejoint m’explique que dans le pâté de maisons que l’on suit il se parle 24 langues différentes. Le Canada a visiblement réussi l’intégration de nombreuses communautés.

A midi nous mangeons dans un restaurant chinois. Clem, qui est né à Singapour, et qui voyage beaucoup en Asie, connaît très bien la cuisine chinoise. Il nous demande ce que l’on veut et commande en plus une ribambelle de plats tous plus délicieux les uns des autres. Ça nous rappelle à Biquette et à moi les super restaus où nous emmenait JB quand nous avons passé 3 semaines chez lui à Hong-Kong. Connaissant nos goûts c’est lui qui commandait et on mangeait vraiment très bien.

Là pareil, bien que Clem dise que ce restau est bien mais que les meilleurs restaus chinois se trouvent au nord de Toronto là où vivent la plupart des chinois de la ville.

Pour l’après-midi nous nous séparons. Roger et les filles visiteront le centre-ville.

Clem et moi allons chercher Brooke, leur fille restée à la maison, laquelle va faire un match de hockey. Je me suis montré très intéressé et ils m’ont proposé de venir, ce que j’ai accepté avec enthousiasme.

Brooke joue goal keeper (gardien de but) et a l’équipement en conséquence qui remplit le coffre du 4x4 ainsi qu’un des sièges arrière.

Nous voyons d’abord un match de garçons du même âge que Brooke (qui aura 16 ans en novembre) mais qui sont mieux classés. Les classements sont A, AA, AAA. Nous voyons là des AAA (triple A). Nous sommes au bord de la patinoire debout contre les panneaux en plexiglas. Je suis assez souvent le hockey à la télé. Deux choses me surprennent : la vitesse et le bruit. On s’habitue vite au bruit mais la vitesse est très impressionnante : la télé n’arrive pas à rendre la vitesse réelle (un peu comme au tennis). Et pourtant ce ne sont que des juniors : on est loin du niveau professionnel de la NHL (National Hockey Ligue) commune aux USA et au Canada.

Bref je trouve ça passionnant ! Clem m’explique quelques règles que j’ignorais et la raison de ces règles. Ça va être plus simple à suivre pour moi dans l’avenir.

Puis c’est le tour de l’équipe de Brooke. Cette équipe est une équipe de garçons. Le règlement accepte que des filles jouent dans des équipes de garçons mais pas l’inverse. Je crois que c’est pareil en France dans certains sports.

Cette équipe a vraiment du mal à se constituer ce qui explique la présence de Brooke : elle est d’un meilleur niveau que les autres gardiens potentiels. Dans l’équipe, disons junior, il y a beaucoup de cadets qui sont très fiers de jouer dans la catégorie du dessus toujours pour la même raison.

Ils perdent 4 à 1 mais Brooke se débrouille très bien. L‘addition aurait pu être beaucoup plus lourde !

Comme je l'évoquais au début, le groupe s'est scindé en 2, Roger et les filles ont donc flané dans le Centre de Toronto et découvert des quartiers anciens où ont fleuri des buildings de verre et d'autres quartiers eux très récents. Une belle balade très sympathique dans cette ville moderne mais qui garde son identité cosmopolite.

ils ont même construits un building autour d'un édifice de plusieurs centaines d'années. Ce dernier se trouve donc enfermé dans une tour de verre !!!

Un grand merci à Benia qui nous a guidé pour nous faire découvrir ces merveilles.

Nous rejoignons les filles et Roger pour un repas dans une ancienne distillerie. Bonne nourriture. Roger et le frère de Benia font un « concours » de whisky !

Nous rentrons vers 22h et allons nous coucher relativement tôt.

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Brunch ce matin avec la famille au grand complet. La maman de Benia nous a rejoint. Elle connaît Roger et Monique.

Encore une tonne de bonnes choses à manger. Nous avons prétexté un tour dans le quartier pour photographier les maisons et nous sommes allé chercher des fleurs pour Benia, tout en faisant le tour des maisons.

Puis adieux déchirant avec photo de groupe promesse de leur part de venir en France.

les animaux de la maisonnée :  Les chats : Teows (le gris) et Little Guy (le marron) et Ginger la petite chienne
Ginger Rogers !!!!

Nous partons pour Niagara en commençant par Niagara-on-the-lake (Niagara sur le lac) petite ville très touristique mais pas désagréable nous faisons le tour de la ville en passant par le bord du lac Ontario.

Cette région a aussi un petit micro climat où les vignes se plaisent bien. Le vin "Icewine", dont la récolte n'a lieu qu'aux premières gelées, ne se trouve qu'ici.

et une BatMobile ....  

On y voit pas mal de monde ainsi que des oies de différentes races.

Les maisons sont très jolies mais doivent être très chères. Il y a des magasins de souvenirs des restaus et des marchands de sucreries auxquels je résiste avec vaillance.

et on voit même les buildings de la baie Toronto au loin tout au loin ...

et un écureuil réparateur de plaquettes de frein (hihhi) ou voleur de fruits

Puis direction Niagara Falls (les chutes du Niagara). Une petite ½ heure route. Le temps de nous installer et nous repartons pour voir les chutes.

La rivière Niagara sert de frontière entre les USA et le Canada. Il y a deux grandes chutes l’une est sur le territoire canadien et l’autre sur le territoire des USA. Mais le meilleur point de vue est coté canadien puisqu’on y voit les deux chutes de face.

A gauche Les chutes  vues coté USA - A droite celles vues du Canada  

Nous marchons à peu près deux kilomètres en longeant le fleuve et en ayant tout le temps un très beau point de vue sur les chutes.

Dès que le soleil est caché il fait assez froid et c’est le moment où Roger choisit un restau …… en plein air !

On se caille mais la bouffe est bonne.

Nous rentrons à l’hôtel pour des vêtements plus chauds et nous ressortons tout de suite pour le feu d’artifice sur les chutes qui n’a lieu que certains jours et en particulier le dimanche.

Les chutes sont éclairées, ce qu’on avait déjà vu pendant le repas. Le feu d’artifice est court mais plutôt bien conçu. Avec les chutes c’est un très beau spectacle.

Demain journée complète à Niagara pour une étude approfondie et sans doute une « douche » au pied des chutes et deuxième nuit ici.

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Journée consacrée aux fameuses chutes du Niagara.

Nous décidons d’aller voir les chutes du côté américain. Certes les plus jolies vues sont du côté canadien mais si on veut s’en approcher le côté américain est mieux d’abord parce qu’il y a moins de monde et que les accès au plus proche des chutes sont mieux aménagés.

Nous avons une petite incertitude sur le fait de pouvoir passer du côté américain sans visa. En fait c’est assez simple et ça nous coûte 6$ par personne. C’est une entrée dans le territoire comme on peut la faire lorsque l’on vient en avion.

Ça prend une petite ½ heure avec prise des empreintes et photo et nous avons le droit de prendre le pont des piétons pour passer le fleuve Niagara.

Nous arrivons dans le parc national des chutes du Niagara.

Nous allons d’abord prendre le bateau qui nous amène au plus près de la descente de l’eau. Il s’appelle Maid of the Mist (au service de la bruine) car au pied des chutes des nuages de gouttelettes d’eau nous arrivent dessus. Il y a même de petits arcs en ciel qui se forment. On nous distribue un poncho que l’on pourra garder en souvenir.

Nous avons droit à l’historique des chutes et c’est plutôt intéressant. D’abord, à la fin du 19ème siècle tout le monde voulait exploiter le potentiel des chutes. Chacun avait le droit d’amener de l’eau du fleuve et de mettre au pied de la falaise une turbine ou tout autre système pour produire de l’énergie. Sans parler de toutes les tentatives de faire descendre les chutes à des animaux voire à des humains dans des tonneaux ou des embarcations improbables.

Pour les tentatives d’industrialisation de l’usage de l’eau un comité de défense du site a été formé par des célébrités américaines qui ont finalement eu gain de cause et qui ont obligé les autorités à remettre le site dans son état naturel. C’est à ce moment-là que fut créé le parc national des chutes du Niagara qui fut le premier parc national des États-Unis. Le principe a été réutilisé pour en créer bien d’autres par la suite. Quant aux tentatives diverses et variées de descendre ou de traverser les chutes sur des embarcations de fortune elles sont interdites depuis 1950 aussi bien du côté canadien que du côté américain.

C’est donc dans un parc national que nous visitons les chutes et il faut bien dire que c’est beaucoup plus plaisant que du côté canadien.

Revenons à notre périple en bateau. Au fur et à mesure que nous approchons du pied des chutes il est vrai que l’on se fait un peu rincer ! C’est vraiment comme de la bruine et la quantité dépend des rafales de vent. Mais on peut quand même sortir l’appareil photo en prenant quelques précautions.


Nous allons ensuite au Cave of the Mist (grottes de la bruine). Il s’agit là de descendre sous terre par un ascenseur, construit en deux ans de 1922 à 1924 ; et de se retrouver au pied de la plus petite des chutes d’eau. Petite par sa largeur mais pas par son débit.

On compare souvent les chutes du Niagara aux chutes d’Iguaçu qui se trouve à la frontière entre le Brésil et l’Argentine (que l’on a vu avec Biquette en 2010 !).

En fait c’est assez comparable. Les chutes du Niagara ont une hauteur de 51m pour 81m aux chutes d’Iguaçu. Mais le débit d’Iguaçu est de 1700 m3 par seconde alors que celles de Niagara est de 2400 m3 par seconde (donc une fois et demi de plus pour Niagara). Donc elle tombe de moins haut à Niagara mais avec plus de force. Et ça on s’en rend bien compte dans cette nouvelle attraction. Des passerelles en bois ont été construites au plus près de l’eau. La bruine est terrible par endroit. Là le poncho est vraiment nécessaire.

Au fur et à mesure que l’on chemine sur les passerelles il y a de plus en plus d’eau qui nous arrive dessus. Bref douche gratuite !

Après ça nous rentrons côté canadien pour aller manger : il est déjà 15h30.

Le ciel s’est couvert mais il ne pleut pas. Nous dénichons une pizzeria à l’ancienne où les pizzas sont aussi bonnes que les meilleures de chez nous ou d’Italie.

Un petit tour par la partie « Las Vegas » de la ville canadienne ou Monique et moi prenons une glace et nous rentrons à l’hôtel pour un petit repos bien mérité. Nous avons de toute façon épuisé les principales attractions de l’endroit.

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Avant de partir deux points importants pour en finir avec les chutes du Niagara.

Un père de famille faisait du canot avec ses enfants en 1960, lorsque, pris dans les remous, le canot a chaviré. L’homme s’est noyé, sa fille de 17 ans a été rattrapée à temps mais son frère de 7 ans est tombé dans la chute d’eau équipé en tout et pour tout d'un petit gilet de sauvetage. Arrivé en bas il a été aperçu par un bateau comme celui que nous avons pris. Les marins lui ont jeté une bouée de sauvetage et il en est sorti indemne !

L’autre point c’est que Nikola Tesla physicien, un serbe naturalisé américain, a validé ses théories sur le courant alternatif aux chutes du Niagara. Avec l’industriel Westinghouse il a conçu une centrale électrique en se servant des chutes et il a créé un alternateur permettant la production de courant alternatif. Il était persuadé, à juste titre que le courant alternatif était plus facile à transporter que le courant continu, ce qui s’est avéré juste puisque c’est ce que nous utilisons toujours plus de 100 ans après. Il a fait une démonstration à l’exposition universelle de Buffalo en 1901 qui a permis d’illuminer le site situé à plus de 20 km de la centrale.

Voilà quittons définitivement les chutes

Nous prenons la direction du nord pour la ville de Midland qui se trouve à 300 km de Niagara. Il bruine et, à part quelques petites éclaircies il en sera de même toute la journée.

Dommage car plus on va au nord et plus les arbres ont leurs couleurs d’automne mais sous la bruine c’est nettement moins joli.

Nous arrivons à Midland pour 14h et prenons le déjeuner dans une petite cafétéria bio et très sympathique (merci le routard). C’est très bon et nous sommes rassasiés.

Nous allons ensuite visiter un village reconstitué qui d’appelle Sainte Marie au pays des Hurons. C’est une histoire qui commença en 1639 lorsque des missionnaires jésuites se mirent en tête d’évangéliser les Ouendats (que l’on connaît mieux en France sous le nom de Hurons tout ça parce que les colons qui virent pour la première fois ces indiens coiffés avec une crête sur la tête s’exclamèrent : « quelles hures ! »).

Les jésuites sont venus avec des prêtres et des ouvriers pour construire un village destiné à l’« éducation » des Ouendats avec la ferme intention de vivre en autarcie. On trouve donc tout dans le village : tous les commerces, tous les métiers, des jardins potagers, des entrepôts qui ont permis des stocks pour vivre 3 ans.

Mais les Ouendats n’étaient pas tous convaincus par cette nouvelle religion. Certains se convertirent et on distingua dans le village la zone des « bons » Ouendats et celles des non convertis (pour pas dire autre chose). D’où des tensions au sein même de la communauté Ouendat. Au bout de 10 ans les jésuites jetèrent l’éponge et brulèrent le village.

Ce que nous visitons aujourd’hui est une reconstitution à l’identique. Il est entouré d’une palissade en rondins de 5m de haut. Toutes les maisons sont en bois. Il y a des écuries, une étable et nous avons la joie de voir une truie et son compagnon de belle taille en train de manger avec entrain.

Il y a aussi deux vaches dans l’étable. On voit bien sûr un petit écureuil qui s’est invité ainsi qu’un petit lapin.

La pluie s’était arrêtée mais la bruine revient au milieu de notre visite.

Nous avons un plan détaillé avec explications lues par Monique et c’est tout simplement parfait.

Nous reprenons la route sous la pluie et nous arrivons à Huntsville qui nous rapproche de notre étape de demain à 19h.

Petit repas Salade pour tout le monde dans un restau typique

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Hier soir nous mangeons dans un Wimpy en face du motel juste avant la fermeture (21h). Au retour il n’y a que 100m mais on se fait rincer car il pleut des cordes. Enfin les prévisions météo sont bonnes.

Petit déjeuner au Wimpy où je suis le seul raisonnable.

Roger prend « pancake à la banane » il se retrouve avec une assiette de 3 pancakes de 30cm de diamètre et une montagne de banane fraise …… Impressionnant !

3/4h de route et nous arrivons à l’entrée du parc.

Un ranger parlant français nous donne les indications pour les randos d’une heure ou deux. Nous confrontons avec les conseils du routard et nous nous décidons pour 4 randos qui représentent 5h de marche au total.

Le spectacle a déjà commencé avec les arbres dont les couleurs sont incroyables. Il s’agit du processus de photosynthèse qui se dégrade au fur et à mesure que l’éclairage diurne baisse d’intensité et de durée. Les arbres à feuilles (feuillus) ont de plus en plus de mal à produire de la chlorophylle et ce sont de nouveaux pigments qui colore les feuilles dont les deux principaux sont rouges et jaunes. D’où une palette de couleur impressionnante avec différents tons de vert (les conifères resteront vert sombre) toutes les variantes de jaune, orangé et marron et, bien sûr, tous les tons de rouge du rose pâle au pourpre.

Il ne pleut plus mais le ciel est gris et ça n’empêche que les couleurs sont incroyables.

Nous commençons par longer le cours d’une rivière appelée « whiskey rapids ».

L’histoire est drôle : les « dravers » (ce sont les hommes qui s’occupaient de faire descendre les rivières aux troncs d’arbre coupés par les bûcherons) voulaient fêter une année de travail. Il se sont cotisés pour acheter un baril de whisky qu’ils ont fait livrer à la gare de chemin de fer la plus proche. Deux dravers ont été chargé d’aller chercher le tonneau à la gare. Tout s’est bien passé jusqu’à l’acheminement du tonneau en canoé par la rivière. Les deux hommes se sont dit qu’ils méritaient bien un petit whisky pour ce qu’ils étaient en train de faire. Une chose en entrainant une autre ils ont chaviré dans les rapides (pourtant modestes) et on ne retrouva jamais le tonneau ! Le sentier est bien tracé et bien documenté par un fascicule gratuit que l’on prend au départ et qui explique tout ce qu’on voit (et ce qu’on ne voit pas) du biotope de la rivière.

Deuxième rando un belvédère avec, en route des explications que j’ai déjà oubliées sur la formation du relief du parc lors des 4 dernières glaciations …… Au sommet une vue assez chouette sur un des grands lacs du coin.

Retour à la voiture pour faire quelques kilomètres et s’arrêter au centre de l’art algonquin où l’on voit surtout des peintures et sculptures de différents artistes qui flashèrent sur le parc.

Nous passons aussi au « Magasin » du parc qui fait à la fois boutique et resto.

Biquette ne mange pas, les romomo prennent des cookies et moi une pizza et un milkshake.

Troisième rando ensuite un autre belvédère beaucoup plus large celui-ci où l’on peut apercevoir trois lacs au loin et où on contemple le panorama depuis une falaise assez impressionnante. Le thème du fascicule sur cette rando est justement la façon dont se sont formées les falaises. Là c’est plus simple, il s’agit seulement de trouver des empilements où la roche du haut est plus dure et dans ce cas c’est la roche la plus basse qui s’érode et qui forme les à pic.

On hésite à faire la troisième rando et bien nous en prend on finit par la faire.

Elle s’appelle « Beaver pond » (la mare du castor ; Beaver vient de l’ancien français Bièvre qui veut dire …… castor). On parcourt un sentier assez accidenté avec des montées et des descentes assez difficiles. On longe deux véritables lacs dont l’origine est …… le castor.

On voit en particulier un barrage particulièrement bluffant : à peu près 15 m de large sur 1,5 m de haut tout en branche et boue qui a créé un lac immense. Tous ces lacs où vestiges d’anciens lacs sont dus aux castors. Les lacs artificiels qu’ils forment contiennent d’abord des arbres qui pourrissent et laissent la place soit à des lacs soit à des clairières si les barrages sont abandonnés. Dans les lacs une faune et une flore se crée. Pour les castors eux-mêmes il y a leur rapport avec le nénuphar. Les castors se nourrissent de racines, de feuilles et de fleurs de nénuphar ce qui leur évite de sortir des lacs et de risquer de se faire manger par les loups. Et les nénuphars croissent parce que les castors dispersent leurs racines un peu partout dans le lacs. C’est du gagnant-gagnant. Cet écosystème créé par les castors profite à tous les habitants de la forêt.

On ne sait pas trop pourquoi les castors créent ces barrages et ce d’autant plus qu’ils ne les créent pas aux endroits optimums : ils pourraient arriver au même résultat avec des barrages plus petits. Les chercheurs pensent aujourd’hui qu’ils bâtissent ces barrages à l’endroit où l’eau fait le plus de bruit !


Beaucoup de choses sont encore à découvrir sur ces bébêtes ! On voit bien leurs constructions mais on ne les voit pas. On était prévenus ! Il faudrait rester une partie de la nuit sans être sur du résultat.

Nous gagnons l’hôtel suivant construit au bord d’un lac et on arrive on moment du coucher du soleil sur le lac. Un dernier spectacle des plus appréciable.

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Ce matin il fait très beau. Un arbre planté sur la plage de l’hôtel représente à lui tout seul un bel échantillon des couleurs possibles dans ce début d’automne. Il ne manque que le rose et pourpre.

Bon petit déjeuner mais pas trop copieux comme celui du Wimpy. En fait exactement ce qu’il faut !

Pas mal de kilomètres à faire aujourd’hui car nous avons décidé de passer par les Laurentides c’est à dire la région du nord de Montréal. Nous avons une première étape dans la ville de Mont-Tremblant. Il nous faut un peu plus de 3 et ½ de route.

Les paysages sont assez semblables à ceux du parc algonquin, mais petit à petit des espaces s’ouvrent entre les arbres. Ces espaces ont été « ouverts » soit par les incendies, soit par les coupes de bois, soit volontairement pour créer des espaces pour l’agriculture. On a rapidement un partage quasi égal pour ce qui est de l’espace directement accessible par la route : mi terres agricoles mi forêts. Il fait très beau et les couleurs des arbres sont encore plus belles au soleil.

Il n’y a pas beaucoup de monde sur la route, c’est Monique qui s’y colle au départ et je prends le relais à mi-parcours.

On arrive à Mont-Tremblant vers 14h et nous allons manger au Mille-Pâtes (humour !). Biquette est barbouillée par la voiture et ne mange pas. Les trois « italiens » prennent des pâtes, bien sûr. Monique et Roger finissent par une crème brûlée et je me réserve pour acheter dans la rue une « crème molle » à tomber.

Nous repartons en renonçant à aller jusqu’au parc national du Mont Tremblant. On n’aura pas le temps de randonner et les paysages seront sans doute à peu près identiques à ceux du parc algonquin.

(la Poutine ici n'a rien à voir avec Vladimir ! c'est un plat de frites avec fromage fondu et ketchup !)

Nous nous arrêtons à Sainte Agathe des Monts où, à part l’église (de 1905 massive et assez moche) nous descendons la rue Principale qui a son charme (maisons de briques rouges) et passons en voiture vers la plage.

Ensuite nous nous arrêtons dans un « outlet », ces fameux centres de magasins « sortie d’usine » mais il n’y a pas Levi’s et les Crocs, Puma et autres sont chers : ce n’est sans doute pas la période des soldes.

Nous arrivons à Montréal vers 18h. Un peu de bouchons mais pas trop. Nous nous arrêtons dans un WalMart (le Carrefour de l’Amérique du nord) pour quelques emplettes car nous avons un appartement pour les deux nuits qu’il nous reste et nous préférons la dinette au restaurant.

L’appartement est très bien et apparemment le quartier est calme. La voiture est garée devant la porte ! Que demander de mieux ?

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C’est donc notre dernier jour complet de vacances

Nous avons décidé de le passer au Mont-Royal. Le nom Montréal vient d’ailleurs de Mont Royal. C’est le nom de la montagne qui culmine à 223 m et qui est un vrai quartier de Montréal tout en étant absolument sans constructions.

Nous prenons le métro jusqu’à la station la plus proche des escaliers permettant d’arriver au sommet et après 500m de marche en ville nous voilà dans la forêt. Elle est quand même aménagée avec un escalier que le routard annonce de 160 marches : on en compte plus de 500 !

D’en haut superbe belvédère qui permet d’embrasser toute la ville. De plus il fait beau donc beaucoup de photos. Nous nous arrêtons au chalet qui jouxte le belvédère pour un café pour les 3 autres et …… une « crème molle » pour moi.


Ensuite, on est sur le plateau du Mont-Royal. Donc comme son nom l’indique c’est plat. Nous allons jusqu’au lac aux castors. Mais bien sur pas de castors ! En revanche deux cormorans de belle taille sur une ile artificielle en bois au milieu du lac : les téléobjectifs fonctionnent à plein.

Les inévitables écureuils qui doivent avoir tous fait le rapprochement entre promeneurs et nourriture potentielle.

Un s’approche de Biquette qui donne plusieurs petits morceaux de biscuit qui descendent à vitesse grand V puis alors qu’elle veut couper le gros morceau qui reste en plus petit morceau, la bestiole attrape le gros morceau dans ses pattes avant et va à quelques mètres pour déguster ce festin. Indignation de Biquette ! mais rien n’y fait : lorsqu’on s’approche, il s’éloigne de nouveau.

La séance recommence avec un autre mais celui-ci est plus craintif.

Nous redescendons par un chemin moins fréquenté. C’est vraiment comme une forêt avec sentiers aménagés (quelque fois avec des escaliers). Ce qui fait bizarre quand on approche de la ville c’est qu’on ne voit que de la forêt mais qu’on entend le bruit de la ville.


Nous allons dans la rue Crescent réputée pour ses restaurants et nous allons à une adresse recommandée par le routard qui s’avère être …… un immeuble abandonné !

Et on a l’édition 2018-2019 du guide de Montréal ! Ce n’est pas la première fois que ça arrive.

Le Fameux restau renommé du Routard !!! 

Nous finissons aux « 3 brasseurs » enseigne qui existe en France.

Nous allons ensuite dans les centres commerciaux du centre-ville et dans les boutiques de souvenirs.

Puis Monique et Roger rentre à l’appartement alors que nous continuons à flâner en ville. Nous avons rendez-vous à 18h30 avec Val et Ludo deux amis français rencontrés lors de notre voyage de l’an dernier en Finlande.

Repas italien autour de retrouvailles chaleureuses. Papotages jusqu’à 21h : Ludo part en Guadeloupe pour le boulot à 6h demain matin et Val retourne en France.

Nous rentrons en métro jusqu’à l’appartement.

Demain nous faisons les bagages et nous dirigeons directement vers l’aéroport pour rendre la voiture et aller tranquillement vers l’embarquement.

Ainsi s’achève notre périple canadien.

Si vous souhaitez suivre les prochains voyages n’hésitez pas à le dire en commentant cette dernière étape.

Pour les anciens, si vous préfériez l’ancienne manière d’envoyer par email dites-le aussi

A bientôt