Un circuit de 3 semaines Pérou Bolivie
Du 15 septembre au 8 octobre 2015
24 jours
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Mardi 15 septembre

D’habitude ça commence toujours par « Vols sans histoires ». Eh bien pas cette fois ! Mardi jour du départ, Biquette travaille de la maison. Je continue les préparatifs en particulier les aquariums. Entre autre il faut remplir la réserve d’eau douce de l’aquarium d’eau de mer qui sert à compenser l’évaporation. Je procède avec une bonbonne d’eau osmosée que j’approche de l’aquarium, une petite pompe et un tuyau permet de transférer l’eau. D’habitude je reste devant pour surveiller l’opération qui ne dure qu’une minute. Allez savoir pourquoi cette fois je vais vers l’ordi et quand je reviens vers l’aquarium la pompe continue à déverser l’eau dans le salon ! 50 litres d’eau par terre ! Inutile de dire que j’obtiens tout de suite les félicitations du jury !

En fait je suis un peu préoccupé par l’e-mail que nous avons reçu ce matin : notre vol Lima – Arequipa au Pérou part à 5h50 au lieu de 9h40. Comme nous arrivons à Lima à 5h40 c’est évidemment trop juste. Quelques échanges avec la compagnie : nous partirons de Lima par le vol de 18h40. Ça nous « bouffe » un jour à Arequipa mais je ne fais jamais un planning tendu au début et à la fin des voyages. Je préviens nos correspondants français (Tout Pérou) qui vont passer les coups de fil qui vont bien et nous décidons de nous voir à Lima dès notre arrivée.

Au moment de partir avec Rémy notre super taxi qui nous conduit à l’aéroport, j’oublie ma banane qui ne contient que mes deux appareils photos (dont celui d’Yves !) et mon insuline ! Puis au deuxième départ j’oublie l’imprimé de la commande de devises que nous devons retirer à l’aéroport ! Perturbé par toutes ces péripéties le Nestor je vous dis ! Là encore je suis la cible des lazzis et des quolibets de Biquette !

Vol Lyon Madrid effectivement sans histoire. Nous avons les deux cartes d’embarquement Lyon Madrid et Madrid Lima. Je vois heure d’embarquement 10h pour le vol Madrid Lima. Je me dis « tiens ! L’embarquement commence très tôt ! Le vol est à 0h35 ».

Nous prenons un repas après avoir trouvé notre terminal. Tortellini Carbonara tout juste passable ! Puis nous nous dirigeons vers le tableau des départs. Pour notre vol il est inscrit « Contactez la compagnie aérienne ». Bizarre ! Nous trouvons le guichet de LAN. Explication : l’avion que nous devons prendre et qui fait Madrid Lima aller-retour a eu un problème technique à Lima et n’arrivera qu’à 8h du matin pour un départ à 11h ! La compagnie nous prend en charge et nous indique de sortir de l’aéroport et d’aller prendre le bus navette de l’hôtel. Personne ne nous conduit. Nous sommes avec deux couples de français et nous arrivons à peu près à repérer d’où partent ces navettes. La navette est petite et le nombre de passagers grand. Nous avons la chance d’être dans le premier « wagon ». Hôtel grande classe à 20 mn de l’aéroport. Ils sont prévenus et nous donnent une chambre des bons pour dîner. Plutôt réconfortant.

Nous appelons Tout Pérou pour les prévenir que nous ne passerons pas la journée à Lima avec eux ! sniff !

Le planning de la suite pourrait être le suivant : si le vol Lan part effectivement à 11h, le vol dure à peu près 12h nous arriverions à 23h heure française c’est-à-dire 16h à l’heure du Pérou. Ça devrait nous permettre de prendre le vol d’Arequipa à 18h40.

Nous allons manger des fruits et une glace histoire de dire qu’on a profité du dîner gratuit mais nous n’avons faim ni l’un ni l’autre.

La chambre est spacieuse et le très grand lit très confortable.


Mercredi 16 septembre

Lever 7h. Biquette fait sa gym coachée par iOS ! Je décline l’invitation.

Petit déjeuner buffet très copieux mais nous restons raisonnables !

Navette pour l’aéroport et notre vol est bien annoncé à 11h. Nos cartes d’embarquement de la veille qui indiquaient l’embarquement à 10h (et pas 22h !) montrent que l’incident était connu dès notre départ de Lyon. Nous partons avec un peu de retard mais rien qui devrait nous empêcher de prendre le vol pour Arequipa. Croisons les doigts. Au bout d’une heure de vol Biquette se plaint déjà que « c’est long ! ». Ça promet !

A part les nombreux soupirs de « Patience » le voyage se passe bien. Nous arrivons à Lima avec 1 h de retard mais les péruviens sont très efficaces pour le débarquement de l’avion, la restitution des bagages, l’immigration et l’enregistrement du vol national.

Le taxi nous attends et nous conduit à l’hôtel style auberge de jeunesse situé en plein centre-ville à côté de l’incontournable Plaza de armas que l’on va retrouver dans toutes les villes. Nous ressortons pour voir de plus près cette place très jolie sous les lumières et très animée. Il est vrai qu’il n’est pas tard mais pour nos organismes il est 4h du matin et la fatigue se fait sentir !

Demain visite du centre historique d’Arequipa. Nous ferons l’impasse sur la visite des environs qui était prévue le deuxième jour ici.

Grosses Bises

Nestor & Biquette

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Jeudi 17 septembre

On se réveille à 4h du matin en ayant l’impression d’avoir dormi 12h ! Et on tourne et retourne dans le lit jusqu’à l’heure du petit déjeuner. C’est l’effet du décalage dans ce sens là. On en a pour trois ou quatre jours et on va se caler petit à petit.

Après une bonne douche, enfin pour moi parce que les douches filles n’ont pas d’eau chaude ! Nous allons dans une cour centrale de l’hôtel en partie à l’air libre pour le petit déjeuner. Simple mais bon avec du pain très frais de plusieurs sortes de très bons fruits, du jus d’orange pressé.

Petit briefing par Skype avec Alice et Laurent de Tout Pérou pour régler les petits détails de la suite de notre programme au Pérou. Si vous y allez ou si vous connaissez des gens qui y vont conseillez leur Tout Pérou, je rembourse la différence en cas d’insatisfaction !

Le départ est difficile. Nous avons bien vu que le ciel était bleu mais à peine dans la rue on est sûr qu’on va crever de chaud. On fait 20 mètres et on décide de se mettre en manches courtes en haut et en bas et troquer les Pataugas contre Crocs et petites tennis.

Dans l’aventure on oublie le Routard dans la chambre. Bref on passe au moins 5 fois devant la réceptionniste de plus en plus incrédule !

Nous sommes tout de suite sur la place d’armes. Une place carrée avec des portiques à double colonnades sur 3 côtés avec le quatrième occupé par la cathédrale qui est bardée d’échafaudages pour cause de restauration en profondeur visiblement. Selon le Routard c’est une des plus belles d’Amérique du sud qui n’a rien à envier à celles des villes espagnoles dont elle est évidemment inspirée. Il est 10h et la place est très animée. Le centre est occupé par une fontaine surmontée d’une statue de la mascotte de la ville qui porte un nom comme Turlututu (j’ai la flemme d’aller voir dans le Routard !). Il y a un nombre incalculable de taxis. On en verra toute la journée. Beaucoup de compagnies différentes avec des couleurs vives qui donnent un spectacle sympa. Nous visitons l’église La Compañia très proche de la place. Une façade très travaillée ou les personnages bibliques côtoient en parfaite harmonie ceux de la mythologie inca. Comme quoi tout n’avait pas forcément mal commencé. A l’intérieur, une chapelle polychrome où l’on retrouve des personnages des deux cultures. S’en suivent deux cloîtres sur le modèle de ce que l’on trouve en Espagne ou un peu partout en Europe. Toutes ces constructions sont en sillar, une pierre blanche extraite des carrières environnantes. Arequipa est d’ailleurs surnommée la ville blanche.

Il y a beaucoup de monde. En particulier des groupes en visite guidée et il n’est pas toujours facile de se frayer un chemin. Dans un des cloîtres on peut accéder à l’étage ce qui permet d’avoir une belle vue sur les tours et toits de l’église et sur la cathédrale de la place d’armes.

Nous prenons ensuite la direction d’une autre attraction de la ville : le monastère de Santa Catalina. C’est très proche de la place d’armes. C’est une ville dans la ville. Un espace très étendu où les différentes salles et les différents bâtiments sont bien conservés et où les explications sont succinctes dans de nombreuses langues et permettent de bien s’imprégner de ce qu’était la vie des religieuses et des novices de l’époque. Ça sent pas la gaieté mais ce n’était pas le but il me semble.

Une méga surprise : Catalina est une déformation de Caterina et je vous le donne en mille, ce monastère a été édifié en l’honneur de Sainte Catherine …….. de Sienne !!! Si si ! Nous « nageons » sur Sainte Catherine de Sienne et certains de nos lecteurs comprendront l’énorme clin d’œil et notre surprise.

Il y a beaucoup moins de monde. Il faut dire que c’est l’heure de midi et que les groupes doivent déjeuner. Ici plus de pierre blanche. Ou du moins elle a été peinte. Du bleu, du rouge ocre,… un vrai festival ! C’est très reposant et donne lieu à de nombreuses photos. Encore une fois la moindre salle est dotée d’un commentaire dans toutes les langues suffisamment court et compréhensif pour qu’on ait envie de le lire presque à chaque fois. On y passe bien les deux heures prévues par les guides. Un très bel endroit mise à part sa signification !

Avant d’aller manger nous suivons l’ordre normal de visite en allant voir une autre église malheureusement fermée. Celle-ci est en pierre blanche à part l’entrée principale bizarrement rehaussée de briques rouges.

Nous allons ensuite faire une petite pause et un petit frichti dans un restau qui s’appelle Crepisimo qui se trouve dans la cour du bâtiment de l’Alliance Française. Une bonne crêpe et un tarte tatin pour Nestor et un sandwich et un capuccino chantilly pour Biquette. Excellent ! Comme chez nous !

Nous sortons un peu du centre historique pour aller voir d’autres églises et monastères. L’atmosphère est très différente. Beaucoup moins de touristes et donc un regard différent des autochtones. Plus sympa je dirais. Nous aboutissons au marché, grande halle très bien organisée en secteur pour les différents produits. Essentiellement des produits alimentaires. Le secteur des fruits en particulier est une merveille ! Les fruits sont tous très beaux, parfaitement rangés ça donne vraiment envie d’en manger. Biquette ressort d’ailleurs avec un gros sac de fruits prétextant que demain on aura une voiture de location et que ça sera sympa d’avoir des fruits (sic).

On repasse par l’hôtel pour poser les fruits et les trucs qui nous servent plus puis nous repartons pour quelques photos dans la lumière du soleil couchant. Hormis la place d’armes, nous prenons une nouvelle rue qui nous conduit au Rio Chili la rivière qui traverse la ville. Cette rue est truffée de magasin de guitares. Pas bien le temps de s’arrêter mais il y a surement de très beaux instruments pour pas cher. Il y a d’excellents luthiers en Amérique du sud qui connaissent très bien les bois et qui en stocke depuis des générations et la qualité sonore des instruments peut être surprenante surtout en regard du prix ! Mais bon, il faudrait y passer une journée entière ou plus pour trouver la perle !

Biquette trouve le moyen de se faire alpaguer par une jeune fille en costume traditionnel qui porte un petit chevreau dans ces bras. Le piège à touriste a fonctionné et je suis chargé de faire la photo. On lui glisse la pièce et elle part toute contente. Le plus fort est que Biquette est persuadée que le petit était un alpaca !!! Pas sûr que son surnom soit si bien adapté !

Retour à l’hôtel pour un peu de repos avant d’aller dîner.

Demain on prend la route du Canyon de Colca en voiture de location et peut être aura-t-on la chance d’apercevoir des condors !

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Vendredi 18 septembre

Quelle journée !

Tout commence à 7h lorsque le loueur nous amène notre voiture. Comme nous n’avons pas pris le petit dej il faut garer la voiture, pas simple dans le centre historique. Enfin le loueur trouve.

Petit déjeuner comme hier. Je pars chercher la voiture, une Toyota Corolla comme neuve qui n’a que 6000 km. On charge notre barda et je commence mon apprentissage de la conduite à la péruvienne. Je m’attendais à pire : il faut seulement s’imposer avec autorité ! Nous sortons laborieusement de la ville, notre GPS téléphone veut nous faire prendre tous les sens interdits (non indiqués d’ailleurs) ! On se trouve même nez à nez avec une voiture de police qui se montre très compréhensive et nous laisse nous remettre dans le droit chemin. Après être sortis de la ville, nous nous trouvons dans un quartier apparemment plus modeste. Bizarrement la route est déserte, très large et bien asphaltée.

Ça grimpe sec et le moteur de la Toyota se montre poussif malgré son jeune âge. L’altitude sans doute. Arequipa est à 2300m et on se retrouve rapidement à plus de 3000m.

Nous arrivons à un embranchement : à droite la centrale électrique de Jessé Paqua et le GPS indique à gauche. Nous suivons et d’un seul coup la route se transforme en piste très défoncée. Je pense à une portion dévastée par le ruissellement comme ça arrive souvent en montagne mais ça dure. Le GPS est formel on est bien sur la bonne route. Au bout d’un quart d’heure on se dit qu’il y a un problème. La piste est de plus en plus difficile et avec une voiture de ville c’est sportif ! Nous décidons que ce n’est pas normal et nous faisons demi-tour, bien décidés à prendre la route de la centrale. Celle-ci est bien revêtue et nous faisons 1 ou 2 km. Le GPS déclare que nous ne sommes plus sur une route mais dans les champs. Nous choisissons de redescendre sur Arequipa. Quelque chose a dû nous échapper.

Nous trouvons un commissariat de police et nous entrons pour demander notre route. Personne ne parle anglais mais ils se mettent en 4 pour nous expliquer. On n’arrive pas à leur faire comprendre qu’on vient de galérer. Mais on comprend qu’il ne faut surtout pas prendre la route que l’on vient de quitter : c’est l’ancienne route et il faut 1 4x4 ! Ils nous disent de prendre la route de l’aéroport puis d’aller tout droit. Notre carte Michelin nous vient en aide. Il faut faire un détour par la route dite panaméricaine terminée en 2014 et qui relie l’océan pacifique à l’océan atlantique. Immense projet mené à bien par les pays concernés. En fait comme il y a cette nouvelle route, l’ancienne a été laissée à l’abandon et ne sert plus que pour les 4x4 qui emmènent les touristes vers des sports extrêmes.

Le GPS lui ne connait pas l’état des routes et a conseillé de prendre au plus court géométriquement sans tenir compte de l’état déplorable de cette ancienne route.

Bref on a « perdu » 3 heures sur notre planning. Pour nos amis de Tout Pérou : à signaler à tous les touristes louant une voiture : pour partir d’Arequipa en direction de Puno, Cabanaconde, Chivay, Cusco, prendre la direction de l’aéroport puis la panaméricaine après c’est très bien indiqué !

La panaméricaine est une très belle route mais très encombrée de camions. Ça monte et ça descend. Dans les montées les camions roulent au pas et il faut doubler en aveugle ou presque ce qui inquiète Biquette au moins au début. Au bout d’une heure nous reprenons la bonne portion de l’ancienne route qui elle est très belle et nous voilà enfin sur le bon chemin.

Au passage nous nous faisons arrêter 2 fois par la police. La première fois c’est seulement pour nous indiquer que les voitures particulières doivent rouler avec les codes allumés, sans doute pour faciliter ces dépassements en aveugle et la deuxième fois après un péage et cela semble être un contrôle systématique des permis et des papiers du véhicule. Lorsque nous quittons la panaméricaine pour la route « normale » nous tombons sur nos premiers lamas qui semblent sauvages mais qui ne sont pas trop effrayés par la voiture. C’est une race de couleur beige et marron. Ils sont bien beaux ! On mitraille bien sûr !

Ça grimpe de plus en plus. Nous sommes vraiment sur l’altiplano. Nous avons chargé un altimètre sur l’iPhone et nous passons maintenant allègrement les 4000 m ! Nous n’éprouvons tous les deux qu’une légère impression de tête lourde. Mais rien de bien sérieux.

Le temps est très variable, plutôt gris avec des passages de soleil mais aussi quelques pluies de grésil. La température est descendue à 8°C. A un passage de col nous trouvons un petit relais pour se restaurer. Tenu par une femme et sa mère c’est modeste et tout simple avec quelques articles péruviens : bonnets, chaussettes, peluches …. Nous prenons d’excellent sandwiches œuf fromage et un Twix pour dessert arrosés d’un café pour Biquette et d’un thé pour moi.

Notre voiture est donc très récente et bourrée d’électronique comme il se doit. Déjà au démarrage d’Arequipa je cale plusieurs fois et nous avons toutes les peines du monde à la redémarrer. En repartant du petit relais, elle se met à émettre un son très fort qui ressemble à ceux des ambulances américaines !!! On ne comprend absolument pas ce qui lui prend. Rien ne semble anormal. Ça dure 2 à 3 minutes montre en main ce qui parait interminable. Même à l’arrêt moteur coupé, le bruit continue. J’ouvre le capot, je cherche quelque chose d’anormal : rien. Elle finit par s’arrêter et nous permet de repartir.

Nous devons maintenant affronter le col de Patapampa à plus de 4900 m. La route continue à monter et descendre et nous ne savons pas trop à quelle distance nous sommes de ce col. Au passage nous croisons un très gros troupeau d’alpacas, des vrais cette fois. C’est très sympa et nous mitraillons. Nous n’arrivons pas à voir où est ce fameux col. Dans une descente deux cantonniers nous font signe de nous arrêter. Ils nous demandent de les conduire à Chivay, à savoir après le fameux col. La voiture est spacieuse, nous leur disons de monter avec leur pelle et leur balai. Ils sont tout contents. Nous descendons vers un gros village. Entourés de cultures en terrasse. Nous finissons par comprendre que le village en question n’est autre que Chivay ! Nous avons donc passé le col à 4900 m sans même nous en rendre compte !

Toute cette route de l’altiplano, par moment un peu vallonnée est une succession de paysages tous plus beaux les uns que les autres. Le ravinement creuse des formes improbables et les orne de couleurs variées. Les oxydes métalliques composent des nuances de vert, de rouge, d’ocre qui font parfois penser à la « palette du peintre » de la vallée de la mort aux USA pour ceux qui connaissent. Même avec le temps médiocre c’est un vrai régal !

Nous arrivons donc à Chivay et un péage nous fait nous acquitter du droit d’entrer dans la zone dite du Canyon de Colca but de cette étape. Nous allons déposer nos stoppeurs et nous prenons la direction de Cabanaconde notre village étape.

Nous longeons donc le Canyon sur une piste non asphaltée mais rien à voir avec celle de ce matin ! On peut facilement rouler à 50 km/h.

Le canyon se creuse de plus en plus. De chaque côté le moindre espace est utilisé pour cultiver en terrasse. Les couleurs sont aussi très variées et le soleil se décide à refaire une apparition. Chose surprenante depuis le début un nombre impressionnant de cactus jalonnent les deux côté de la route. Nous sommes pourtant encore à 3600 m d’altitude. Des cactus mélangés à des conifères !!!

Nous arrivons à un lieu célèbre appelé « Cruz del Condor » (Croix du Condor). C’est un promontoire destiné à permettre d’apercevoir cet oiseau roi des environs. Nous nous arrêtons. C’est un lieu très fréquenté le matin mais à cette heure (16h30) il n’y a personne. Ce rapace est surtout visible vers 9h le matin mais fait parfois des apparitions vers 17h. Nous avons beaucoup de chance quand un spécimen passe très près de nous. J’ai peut-être une photo correcte, il faut attendre de la voir sur grand écran.

Nous poursuivons vers Cabanaconde, petit village assez peu touristique ou du moins avec des hébergements rustiques et une population touristique de jeunes. Très sympa !

Pas de wifi, presque pas de réseau téléphonique il faudra attendre demain pour vous envoyer ce message et les photos correspondantes.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette


PS : les photos suivent mais la sélection est difficile !

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Samedi 19 septembre

Nous nous réveillons à 6h bien reposés. Les effets du décalage semblent s’estomper. Petit déjeuner à l’hôtel. Cet hôtel (Pachamama) est très sympa. Un peu rustique mais propre avec de l’eau chaude. Il fait aussi restaurant avec pizza au feu de bois et une carte bien fournie. C’est l’hôtel des vrais jeunes routards. Que des sacs à dos !

Nous allons essayer de voir des condors dans un endroit appelé le mirador de Achachiwa. C’est un léger surplomb sur le canyon complètement désert. A peine nous arrivâmes que le condor passa ! (je sais je sais mais je ne pouvais pas m’en empêcher). Et c’est vrai en plus ! Il y a du soleil et un peu de vent tout ce qui faut à cet animal pour s’en donner à cœur joie. Il profite de son immense envergure pour se laisser monter dans les vents et les courants chauds. Je ne sais pas à quelle altitude ils montent mais ça doit être très haut car quand il a fini on ne le voit presque plus.

Nous attendons les suivants. Un couple de jeunes français nous rejoint. On engage la conversation : ils sont dans un voyage de 3 mois Pérou Bolivie Argentine. Ils vont descendre dans le canyon en rando et remonter sur l’autre versant. Un autre animal se présente il a de super couleurs. Tout à mon bavardage je rate les photos ! Encore 2 autres et il est temps de partir. Biquette a bien réussi ses photos ce qui n’est pas mon cas. Il va falloir que je trouve un cours photo sur les sujets en mouvement !

Nous reprenons la route en sens inverse et nous faisons quelques arrêts à la fois pour les paysages du canyon et dans l’espoir de revoir le condor.

Nous repassons par Chivay le point d’entrée du canyon et nous allons prendre thé et café sur la place d’armes bien sûr ! Puis le plein de carburant et nous voici reparti à l’assaut du col de Patapampa celui qui culmine à plus de 4900 m et que nous avons loupé à l’aller. Le temps s’est couvert et il commence à pleuvoir. Nous constatons tous les deux les mêmes légers symptômes dus à l’altitude : à partir de 4200 m on a l’impression qu’on a enfilé une casquette trop petite jusqu’aux sourcils ! C’est vraiment très léger comme impression et, de plus, c’est terminé au bout de 10 minutes. Chance pour nous !

Le temps se gâte de plus en plus et la neige se mêle à la pluie. Quand on arrive au col que nous ne manquons pas cette fois, il neige carrément il faut 1°C et la neige tient par terre. Petite photo au point le plus haut et nous nous dépêchons de redescendre. Nous passons par le même petit relais pour le même petit casse-croûte. Sympa !

Nous rejoignons la belle route qui fait Arequipa Puno notre prochaine étape. Nous faisons 3 heures de route sur l’altiplano. Je ne parle pas espagnol mais si ça veut dire haut et plat c’est gagné ! Nous roulons entre 4300 et 4600 m avec de longues parties complètement plates et des lignes droites à faire pâlir de jalousie les traceurs de routes des USA ! Biquette scrute les bords de route à la recherche de lamas et/ou d’alpacas. Nous finissons par en dénicher et faisons une halte pour photographier les bestioles. Ils ne sont pas très peureux mais ne se laissent pas approcher à moins de 3 m. J’aurais bien voulu leur gratter le menton pour voir si « quand lama fâché lui toujours faire ainsi » !

Puis la route se met à descendre petit à petit pour aller à l’altitude 3800 m, altitude du lac Titicaca, nom ô combien célèbre qui fait encore rire petits et grands. La traversée de la ville juste avant Puno est un peu chaotique. Déjà la circulation en ville n’est pas une mince affaire mais notre GPS continue inlassablement à vouloir nous faire prendre des sens interdits, toujours pas indiqués par des panneaux. On finit par s’en sortir ! Sur la fin de la route on se retrouve à suivre une voiture de police qui respecte la limitation de vitesse, ce qui personne d’autre ne fait : on roule tous allègrement à 30-40 km/h plus vite que la limite indiquée. Je n’ose pas dépasser mais après avoir vu des autochtones nous doubler sans complexes en coupant des doubles lignes jaunes, je fais pareil sous l’œil indifférent des occupants du véhicule ! L’arrivée à Puno et la recherche de la rue de notre hôtel est également problématique ! On se retrouve même en plein marché avec quelques manœuvres délicates pour se dégager de la foule. Mais finalement nous arrivons à bon port.

Nous sortons dîner. Biquette mange la célèbre truite du lac Titicaca, je reste dans mes classiques : omelette aux champignons et spaghettis bolognaise. Très bon.

Demain matin en excursion sur les îles Uros très touristiques mais ça nous tente quand même. Ce sont, en fait, de fausses îles constituées de roseaux tressés et regroupés selon une tradition très ancienne. Ensuite nous allons dormir deux nuits chez l’habitant pour essayer de voir un peu mieux ce qu’est ce célèbre lac quand le tourisme n’est pas (trop) présent.

Bien sûr silence radio pendant ces deux nuits. Reprise des émissions le 22 septembre au soir pour nous soit le 23 pour vous. Mais les photos et le journal continuent et seront tous envoyés dès que possible de Cusco.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Dimanche 20 septembre

Petit déjeuner à l’hôtel puis nous bouclons les valises pour libérer la chambre. Nous allons faire un tour sur la place d’armes en attendant le minibus qui va nous conduire à l’embarcadère car la matinée sera consacrée à la visite des îles Uros. Il fait un temps superbe et la ville est en effervescence pour une fête dominicale. Nous rencontrons des gens en costumes colorés. Visiblement des groupes folkloriques avec musiciens et danseurs.

Le minibus fait la tournée des hôtels pour récupérer les candidats à la visite des sites Uros.

Nous arrivons au port pour un premier contact avec le fameux lac Titicaca dont le nom fait rire petits et grands depuis des générations. Le nom veut dire « rocher du puma ». Dans la mythologie le dieu créateur a fait sortir du lac le soleil, la lune et l’inca. C’est donc un lieu sacré entre tous ! Il est immense (environ 15 fois le lac Léman). Il se partage à peu près en deux entre le Pérou et la Bolivie.

Les Uros sont un peuple ancien qui a toujours vécu sur le lac sur des embarcations en roseaux. Au départ des bateaux, puis des plateformes qui se déplaçaient au gré des vents puis des plateformes ancrées dans les endroits les moins profonds du lac (sa profondeur maximum étant 270 m si je me rappelle bien les explications).

Nous embarquons sur un petit bateau à moteur et après 25 mn nous accostons une des îles qui doit faire quelques centaines de m2. Le premier contact avec l’île est surprenant, les roseaux forment un tapis très agréable sous le pied avec un petit effet de tangage. Les îles Uros forment une communauté à part au Pérou. Chaque île a son « chef » (une chef pour la nôtre). Pour le tourisme c’est la communauté qui décide quel bateau visitera quelle île. C’est le péage de l’entrée qui indique au bateau quelle île il doit accoster.

La chef explique comment sont construites les îles (notre guide traduit). On découpe des blocs de racines de roseau, cubes d’environs 50cm de côté puis on les assemble en y plantant des pieux d’eucalyptus, puis en les tenant serrés par des cordes. On les recouvre ensuite de couches de roseaux perpendiculaires les unes par rapport aux autres. Les blocs de racines posés sur la dernière couche de roseau permettent aussi de faire du feu sans risquer de brûler l’île ! Une île dure environ 60 ans. Donc un an avant la date fatidique, ils construisent une nouvelle île.

Les habitants vivent de leur travail sur l’île : les hommes vont à la pêche et construisent des babioles en roseaux, les femmes font du tissage et des écharpes, vêtements, ……

Ils pratiquent le troc avec les habitants de la ville voisine (Puno) tous les samedis. Ils échangent leur production contre des patates, et de l’alimentation en général. Le tourisme leur permet de vivre mieux. Ils ont leurs écoles, le médecin qui vient de la ville tous les jours. Certains vont aussi travailler à la ville.

Nous nous prêtons au jeu du tourisme et nous achetons quelques babioles sans trop discuter les prix.

Même si ces îles sont devenues très touristiques (le Routard dit que ça ressemble à Disneyland !) leurs habitant perpétuent quand même les traditions de leur peuple. Hormis celles des îles, les techniques de construction des bateaux et des maisons sont tout à fait bluffantes !

Nous rentrons à Puno vers midi. Après le tour des hôtels nous reprenons notre voiture. Nous allons au marché central chercher de la nourriture à apporter à notre famille d’accueil des deux prochaines nuits : après Disneyland, logement chez l’habitant !

En allant au marché nous revoyons les groupes folkloriques et nous prenons quelques photos.

Nous prenons ensuite la direction de Sillustani, un site archéologique sur le chemin qui nous conduira à Llachon, village où se trouve notre famille d’accueil.

Au passage Biquette aperçoit des lamas ou assimilés et nous devons nous arrêter à chacune de ses charmantes bestioles qui jalonnent la route pour prendre des photos. Biquette s’est mise dans la tête de nourrir ces petites bêtes avec des gâteaux secs. Un des premiers que l’on voit ne se laisse pas approcher suffisamment pour qu’elle puisse lui tendre son gâteau. Rien à faire dès que la distance de sécurité et dépassée, la bête s’en va.

Un peu plus loin, une de ces petites bêtes moins farouche se laisse approcher mais est complètement indifférente au biscuit présenté ! C’est un chien des alentours qui vient chiper les biscuits dans les mains de Biquette ! Cocasse. Elle en conclut que les lamas sont exclusivement herbivores !!!

Visite de Sillustani, une nécropole des différentes civilisations depuis 800 avant notre ère. Les monuments qui restent en partie debout date du 16ème siècle. Ce sont des tours qui abritent les momies des familles incas riches. On pense que chaque tour contient des membres d’une même famille. Le site est calme, il y a très peu de monde. Le paysage est grandiose avec des vues sur le lac.

Nous trouvons deux femmes en costumes traditionnelles qui ont avec elles une jeune vigogne de 8 mois. Une vigogne est, en gros, un intermédiaire entre un alpaca et un lama. Biquette est ravie ! Elle a enfin pu caresser un de ces animaux. La bête n’est pas encore sevrée et lorsque nous lui présentons le pouce par exemple, elle le mordille en essayant de téter. Evidemment les deux femmes nous demandent la pièce pour donner à cette pauvre bête du lait dans un vrai biberon ! Nous souscrivons bien volontiers à la requête.

Ensuite direction Llachon notre prochaine étape pour deux nuits. Il s’agit d’une péninsule sur le lac Titicaca qui pour l’instant est à peu près épargnée par le tourisme de masse. Le tourisme solidaire s’installe timidement et c’est par l’intermédiaire de nos amis de Tout Pérou que nous avons trouvé une famille d’accueil. Dans cette région, les femmes portent un chapeau traditionnel du genre tricorne avec des pompons dessus. C’est le nouveau fantasme de Biquette ! Il faut à tout prix photographier toutes les femmes portant un chapeau de ce type et qui se trouvent sur notre route ! C’est le seul objectif de l’heure qui suit !

Contrairement à ce que nous pensions la route est excellente, mis à part quelques nids de poule de-ci de-là. Plus on avance vers le bout de la péninsule plus les paysages sont beaux. D’abord entièrement plats ils se vallonnent petit à petit. Les couleurs des cultures, des herbes et des rochers souvent rouges forment un festival de couleurs. Et sur la fin de la route le bleu profond du lac vient compléter le spectacle ! Les derniers 15km sont de la piste mais pas trop défoncée.

Nous avons un peu de mal à trouver la maison de notre famille mais tout rentre dans l’ordre rapidement. Pendant notre recherche de la famille, le soleil se couche et enflamme le lac de ses couleurs flamboyantes (elle est pas bien celle-là ? Biquette lance « enflamme » je surenchéris avec « flamboyant » et vous avez votre minute lyrique !).

Nous nous installons dans notre chambre. Il y a de l’électricité, nous n’en étions pas sûrs, mais pas encore de réseau.

A 19h nous prenons le dîner préparé par la famille. C’est très bon ! Nous discutons un peu avec notre hôte et l’on apprend qu’ils ont 4 enfants : un garçon l’aîné à 16 ans et trois filles de 15, 11 et 4 ans. Il nous donne une carte du coin en nous expliquant les balades possibles. Nous prenons congé après le repas.

Demain petit déjeuner à 8h et ensuite nous aviserons pour les lieux de balade.

Grosses bises à tous

Nestor et Biquette co-lyrique !

6

Lundi 21 septembre

Hier nous dormions à 21h ! il est vrai qu’ici dès la nuit tombée il n’y a plus grand-chose à faire. Et puis nos journées sont bien remplies et on n’a aucun mal à s’endormir. On fera peut-être encore mieux ce soir. Voici pourquoi !

Réveillés à 6h. Petit déjeuner à 8h. Entre temps photos du magnifique point de vue de la terrasse devant la chambre. Nous partons ensuite pour une petite balade tranquille le long du lac. Nous pouvons rapidement aller marcher au bord de l’eau. Ce sont de véritables plages de sable entrecoupées de parcelles cultivées jusqu’à un mètre de l’eau. On a tendance à oublier qu’il s’agit d’eau douce. Les bêtes, moutons, vaches, …. viennent boire cette eau limpide et repartent brouter dans certaines parcelles qui leur sont dédiées. Le bord de l’eau est couvert de roseaux mais qui n’envahissent pas le bord. L’eau est encore bien visible même entre les plans de roseaux. Certaines vaches rentrent dans l’eau pour brouter les pousses les plus jeunes. Les Uros mangent la partie blanche des tiges en les épluchant.

On voit également le long de la route des tas de briques en adobe qui sont en train de sécher. J’explique à Biquette comment se font les constructions. On en voit d’ailleurs à tous les stades de construction. Après une heure et demie de marche nous rebroussons chemin par la piste par laquelle nous sommes arrivés. Le village est très étendu. Pas réellement de centre à part l’église. De part et d’autre de celle-ci s’étalent des parcelles avec les maisons des habitants. Ils vivent principalement de la pêche, on voit beaucoup de barque au bord de l’eau (lors de notre marche une barque revient de la pêche avec une dizaine de seaux d’une petite friture fraîchement pêchée il doit y en avoir entre 150 et 200 kg !), de la culture (patates, maïs, quinoa, …..) et de l’élevage (moutons, vaches, cochons,….).

Toutes les familles font un peu de ces trois activités. Vient maintenant se greffer un début de tourisme solidaire. Pourvu que ça reste comme ça !

Tous les gens nous disent bonjour, tout le monde se connait et les habitants ont l’habitude de se saluer. Ils incluent les rares touristes dans cette habitude. C’est très différent des zones où le tourisme est considéré par beaucoup, à juste titre, comme envahissant.

Sur la route nous voyons un groupe d’hommes à l’ouvrage avec pelles et pioches. On y va de notre « buenos dias ». Ils nous répondent et nous font signe d’approcher. Ils nous proposent en riant de prendre pelles et pioches et de les remplacer. Avec mes 5 mots d’espagnol je leur pose des questions. Ils commencent à creuser les fondations d’une maison en adobe. Elle fait environ 15 m x 10 m. Je demande combien de temps il faut pour monter tous les murs. Réponse : une semaine à 6 ! Pour ceux que ça intéresse ils montent des murs entièrement pleins en incluant les linteaux pour les portes et fenêtres. Ils ne dégagent les ouvertures que lorsque les murs sont bien secs.

Nous rentrons chez notre hôte vers 11h30 et nous flânons dans la cour de la maison en attendant le déjeuner.

Après déjeuner, nous entreprenons une balade plus musclée : il s’agit de monter sur le point culminant de la presqu’île. L’idée est que, pour l’instant, nous n’avons vu qu’une très petite partie du lac Titicaca. Nous étions à Puno, nous sommes à Llachon qui est en face de Puno ce qui représente à peine 10% de la surface du lac (qui parait pourtant déjà grand rien qu’avec ça). Notre hôte nous confirme que, d’en haut, on a une vue complète sur l’ensemble du lac et même des montagnes boliviennes au loin. Le début de la balade consiste à marcher sur la route plate jusqu’à l’église, puis jusqu’à l’école. Nous croisons des enfants de tous âges et une « maîtresse » qui tente de canaliser l’énergie des bambins. Tous nous saluent très poliment.

Le chemin pour le sommet est large mais assez raide. Oh ! c’est rien ! 300 m de dénivelée. Oui mais 300 m de dénivelée entre 3800 m et 4100 m ! On peut vous dire que ça change tout ! Nous nous arrêtons assez souvent le souffle court pour reprendre notre respiration. Mais à part ce phénomène qui est simplement le témoin du fait que l’oxygène manque à cette altitude, nous n’avons pas d’autres symptômes. Il suffit de ralentir la cadence et de s’arrêter autant que de besoin. Il me semble même que la jeune Biquette est plus essoufflée que le vieux Nestor ! Étonnant non ?

Nous arrivons au sommet et le spectacle vaut la peine endurée. De l’eau à perte de vue sur 300°. C’est encore plus impressionnant car les lointains sont brumeux et que l’on ne voit pas la rive d’en face dans aucune des directions. L’impression que nous sommes face à la mer est encore renforcée.

Nous voulons redescendre par un autre chemin dans l’idée de rentrer chez notre hôte par la plage. Nous ne trouvons pas de chemin et nous nous frayons tant bien que mal entre les murs qui délimitent les parcelles : on ne doit pas être les premiers, des passages ont été pratiqués. Je fais le premier de cordée et je prends appui sur une pierre qui roule et me voilà les 4 fers en l’air dans un buisson et dans le mur ! Quelques petits bobos mais rien de sérieux. Arrivés en bas on demande à un autochtone le chemin de la plage, ça le laisse perplexe. Il nous indique un chemin mais n’a pas l’air trop sûr de lui. On y va un peu au hasard, les indications aux croisées des chemins sont inexistantes. On tombe sur un chemin dallé bien engageant et nous décidons de le suivre. Sur le chemin nous ne trouvons que deux types de panneaux indicateurs : l’un montre un randonneur et l’autre des figurines incas. Comprenne qui peut ! Sur ce chemin à l’arrivée à proximité d’une parcelle où se trouve un âne, celui-ci se met à braire fortement. Que veut-il ? (mes parents disaient « asinus asinum fricat » !).

Nous finissons par trouver la plage et nous marchons jusqu’au niveau de notre maison d’accueil. Sur le chemin nous voyons un spectacle assez cocasse : un habitant a conduit sa vache dans l’eau et celle-ci broute avec grand plaisir. Au moment où nous arrivons il veut la faire sortir de l’eau. Il l’appelle, lui lance des petites pierres rien n’y fait. Il enlève ses chaussures, remonte son pantalon et rentre dans l’eau pour s’approcher et lancer des cailloux pour atteindre plus facilement l’animal qui continue de l’ignorer. Il finit par renoncer et rentre chez lui. La vache retrouvera surement son chemin toute seule !

Nous arrivons sur la plage près de notre logement et il est juste l’heure du coucher de soleil. C’est encore très joli et nous mitraillons. Puis un peu de repos avant le dîner car en fait de journée tranquille on a marché 7h et le 4100 m nous a un peu éprouvé physiquement. On va peut-être battre le record de l’endormissement précoce !

Demain départ après le petit déjeuner vers Cusco où nous resterons 5 jours.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Mardi 22 septembre

Petit déjeuner à 7h. Puis ces sont les adieux déchirants. Magno nous habille à la péruvienne et nous prenons des photos. Puis chargement de notre m3 et c’est pas simple car de la chambre au parking ça grimpe ! Déjà essoufflés à 7h45 !

Sur la piste qui nous mène à la route Puno – Cusco de nombreux habitants nous font signe au passage. On finit par comprendre que ce sont des stoppeurs. Nous prenons une femme chargée de nombreux paquets et une fillette équipée pour l’école. Nous essayons de dialoguer mais ça tourne court rapidement vu notre pauvre espagnol. On s’arrête pour la fillette, la dame demande combien elle doit ! Nous la déposons au terminal des bus de Capachica car elle va à Puno. Là encore elle demande combien elle doit. Je pense qu’entre eux il y a systématiquement co-voiturage et que chaque passager participe aux frais : un Blablacar avant la lettre quoi !

Nous arrivons à la grande route et nous tombons tout de suite à Juliaca assez grande ville où nous avons déjà eu des ennuis de circulation. Là nous sommes dans un quartier qui est un immense chantier. Ils sont en train de faire des avenues gigantesques à 2 x 3 voies et ils ont commencé partout. La circulation est homérique ! Et de plus, ça soulève une poussière pas racontable. Notre GPS fait encore des siennes en nous proposant un raccourci, mais au moment de traverser la voie ferrée il n’y a qu’un passage piéton ! Enfin on s’en sort sans trop perdre de temps.

Après cet épisode la route est très bonne et quasiment déserte. Nous sommes sur un des grands plateaux de l’altiplano. La route est plate, à une voie dans chaque sens mais large. La limitation est de 80 km/h mais tout le monde s’en moque. Je roule entre 110 et 120. Là encore des lignes droites dignes des USA. Puis la route se met à monter et nous passons un col à 4300 m avant de redescendre dans une vallée qui suit un rio et qui ressemble à nos vallées alpines en beaucoup plus large mais il y a beaucoup de similitudes. On trouve même une configuration ressemblant vaguement aux aiguilles d’Arves.

Nous nous arrêtons dans certains villages. La chose à voir est, en général, l’église. Elles sont toutes de style espagnol bien sûr ! Pas facile de trouver un endroit pour le casse-croûte. Nous finissons par manger ce qu’il nous reste de nos achats : barre de céréales et fruits.

Nous nous arrêtons à Raqchi, site archéologique assez grandiose par la taille de ce qu’il en reste. Un immense mur vestige d’un ancien temple. Un nombre impressionnant de greniers en forme de tour ronde qui donne une idée de la population qui devait habiter ce site ! Nous sommes seuls pour cette visite mais quand nous reprenons notre voiture 3/2 …. euh je veux dire 6 cars pleins s’arrêtent juste devant nous et il débarque une foule impressionnante. Heureusement qu’on les a devancés de justesse !

Nous visitons l’église San Pedro Apostol à Andahuaylillas encore appelée la chapelle Sixtine des Amériques. Sans vouloir être chauvin, Michel-Ange doit se retourner dans sa tombe : les plafonds de celle-ci ne sont que des motifs géométriques ! Enfin c’est quand même original et agréable à visiter. Plus on s’approche de Cusco plus il fait gris : il finit même par pleuvoir.

Nous trouvons assez facilement l’hôtel mais la rue est trop étroite pour se garer devant pour décharger les bagages. Nous négocions 5 mn avec une fliquette pour se garer dans une rue adjacente et nous déchargeons au galop ce qui nous amuse assez moyennement. Heureusement une place se libère juste devant l’hôtel ce qui facilite la suite.

Nous appelons l’agence qui vient récupérer la voiture. Nous n’avons plus de trajet au Pérou qui justifie de garder la voiture. Nous allons rester basés à Cuzco jusqu’à notre départ pour la Bolivie.

Nous sortons manger dans un petit restau recommandé par le Routard. Rien d’exceptionnel mais sympa avec deux musicos jouant de la musique péruvienne.

Demain visite de la ville de Cusco.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Mercredi 23 septembre

Aujourd’hui visite de Cusco (ou Cuzco). C’est la ville de tous les grands Incas et c’est aussi, de nos jours, le point de départ quasi obligatoire vers le Machu Picchu.

Nous petit déjeunons vers 9 h à l’hôtel. Bon et copieux. Nous devons d’abord nous occuper de quelques formalités. A savoir acheter le billet touristique qui regroupe les visites de 16 sites de Cusco et ses environs, récupérer nos billets de trains. Nous prenons le train pour aller au Machu Picchu depuis un site que nous allons visiter jeudi et le soir du jour de la visite, nous rentrons à Cusco par le train. Ces formalités nous conduisent à la place d’armes (comme dans quasiment toutes les villes) vers 11 h. Contrairement à ce qu’annonçait la météo, il fait beau !

Après avoir parcouru un peu la place d’armes nous visitons une première église. Nous prenons le billet du circuit religieux d’Arzobispal et nous commençons notre première visite : la grande cathédrale de la place d’armes dite Catedral del Cuzco ou Catedral-basilica de la Virgen de la Asuncion ! Comme beaucoup de monument de Cusco, elle a été bâti sur les murs des anciens monuments incas (on y reviendra !). Pas de photos ni de vidéos donc si vous voulez voir Google est votre ami ….. enfin pour ça ! Ce sont en fait trois bâtiments différents construits à des périodes différentes entre 1536 et 1735. Constructions perturbées par le grand tremblement de terre de 1650. Si l’on résume : profusion de dorures, de miroirs et de peinture de l’école de Cusco fondée avec des artistes locaux par 5 peintres espagnols. Le miroir est un symbole de la culture inca pour laquelle l’image du miroir est la matérialisation de l’âme.

Nous décidons donc d’épuiser notre billet combiné en voyant tous les sites religieux qu’il permet de visiter. Un musée de l’art religieux, dont les œuvres sont présentées dans des salles autour d’un cloître. En résumé des peintures et des objets de culte.

Ce musée est dans une ruelle qui présente les plus beaux ajustements de pierres de la construction inca qui nous soient parvenus. Les incas polissaient des pierres par des techniques que l’on ne connait plus et les assemblaient sans aucun ciment ! Les murs obtenus sont toujours debout et il est impossible d’insérer une feuille de papier dans ces assemblages ! Ils ne taillaient pas les pierres, ils les ajustaient en fonction des pierres déjà posées sur le mur. La plus célèbre est une pierre qui comporte 12 angles ! Rien que ça (voir photo !).

La pierre aux 12 angles 

Nous continuons le circuit par le temple de San Blas. San Blas est un quartier de Cusco un peu en hauteur par rapport à la place d’armes. La seule particularité de cette église est la chaire qui a été sculptée dans un seul morceau de bois de cèdre ! Un seul sculpteur a travaillé sur cette œuvre et il lui a fallu 25 ans pour mener à bien ce projet. Le résultat est très impressionnant ! Dans ce temple nous pouvons monter sur son toit et avoir une belle vue sur la ville et là, les photos sont permises.

S’en suit une longue marche dans le quartier de San Blas pour rejoindre le temple de San Cristobal. Rien de particulier sur ce temple plutôt sobre même pas une ligne dans le Routard ! En revanche son esplanade offre une vue magnifique sur la ville.

Nous redescendons à la place d’armes et nous continuons les lieux recommandés par le Routard. Pour la plupart des édifices religieux ou anciennement religieux comme l’université installée dans une ancienne église. Nous tombons sur le monastère Santa Catalina de Cena ! Oui oui il s’agit bien de notre Sainte Catherine de Sienne préférée !!!

Vers 16 h nous allons au Starbuck Café de la place d’armes pour se poser un peu. Puis nous décidons de rentrer à l’hôtel, d’ailleurs il tombe quelques gouttes et nous avons la journée de dimanche à venir qui est également consacrée à Cusco.

Grosse bises à tous

Nestor & Biquette

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Jeudi 24 septembre

Aujourd’hui et les deux jours suivants nous allons visiter les environs de Cusco en restant basés à Cusco. Nous allons nous rapprocher du Machu-Picchu (à ne pas confondre avec le Matou Pichtou, seuls certains peuvent comprendre celle-ci !).

Nous avons rendez-vous à 9 h à l’hôtel avec un taxi réservé par nos amis de Tout Pérou. Le taxi arrive avec 5 mn de retard mais quand on voit la circulation à Cusco c’est bien compréhensible.

Nous allons d’abord à Pisac qui se trouve à 1h de route de Cusco. Pisac est la ville qui marque le début de la vallée sacrée des Incas. Dans cette vallée coule la rivière Urubamba. Si vous (ré)écoutez des disques en public de Paul Simon, lorsqu’il va chanter « El Condor Pasa » il parle de cette rivière, du Machu-Picchu et des amis qu’il y a rencontrés et avec qui il a enregistré cette chanson. Cette vallée était le grenier des Incas car la terre y est très fertile et les cultures en terrasse y sont très nombreuses. De nombreux sites archéologiques témoignent du caractère sacré de la vallée, d’où son nom. Il existe la ville de Pisac au bord de la rivière construite par les espagnols et la ville inca de Pisac qui se trouve 800 m plus haut.

Le taxi nous emmène jusqu’en haut et nous visitons le site puis redescendons par un sentier jusqu’à la ville espagnole. Il fait beau au début de notre visite mais rapidement le ciel se couvre. Le site se compose de différents endroits correspondant aux différents quartiers de la ville inca. L’endroit est très escarpé et les architectes incas ont fait des prouesses pour construire des bâtiments sur ces sommets. Nous avons peu de renseignements sur les différentes parties de la ville mais on distingue quand même les lieux d’habitation, les lieux du culte (on y trouve un vrai temple du Soleil alors que celui d’Hergé est discutable, nous y reviendrons lors de notre périple en Bolivie !), les magasins pour stocker les marchandises, en général proche des terrasses qui offrent un superbe spectacle. Je ne me lasse pas de regarder comment sont montés les murs : toujours des pierres de formes irrégulières parfaitement polies pour s’assembler sans aucun mortier ! C’est fascinant ! Et je ne suis pas au bout de mes surprises. Il y a pas mal de monde, mais comme le site est très vaste au bout d’un moment les groupes ne se marchent plus sur les pieds. Je reçois les félicitations du jury car j’ai oublié de mettre mes chaussures de montagne ce matin ! Je suis donc en Crocs ! Je proteste en disant qu’il doit y avoir plein de gens en tongs ou en crocs : J’ai beau regarder tous les pieds que je vois passer, je suis bien le seul.

Il nous faut deux heures pour visiter, le ciel est de plus en plus menaçant, les photos ne seront pas terribles vu la lumière. La visite est sympa, la descente vers Pisac espagnole est assez difficile d’autant plus qu’il se met à pleuvoir, pas beaucoup mais suffisamment pour rendre le sol glissant.

Nous arrivons en bas à l’heure du déjeuner et nous prenons un petit en-cas avant de remonter dans notre taxi.

A l’aller le taxi nous a montré un refuge pour animaux et nous lui avons proposé de nous y arrêter sur le chemin du retour. Ce que nous faisons en premier sur le retour. Ce sont des animaux récupérés de différentes manières : ramenés blessés, trouvés tout petits, ….. Il y a les traditionnels lamas, vigognes, alpacas mais aussi, plus rares des pumas, chats sauvages, condors. Un guide nous présente les principaux animaux. Les chats sauvages vont bientôt être réintroduits dans la montagne, les pumas ont été trouvés sans griffes : ils sont condamnés à rester au refuge mais leur descendance sera réintroduite dans la nature en temps voulu. Pas d’infos sur les condors mais voilà au moins une occasion pour moi de les photographier à peu près cadrés et à peu près nets ! Je fais même une vidéo d’un petit vol de cet animal !

Nous continuons notre retour vers Cusco et nous rapprochons de sites périphériques de Cusco et plus dans la vallée sacrée. Le premier est le bain de l’Inca endroit où le souverain devait effectuer des ablutions rituelles. C’est tout petit : juste 3 bassins dont les eaux se déversent les uns dans les autres.

Juste en face les ruines d’un poste de garde qui devait protéger le souverain lors de ces séances rituelles.

Ensuite une curiosité : un des rares sites incas utilisant une configuration naturelle de la roche : il s’agit d’une grotte dans laquelle les incas ont installé un autel pour les sacrifices d’animaux et une espèce de trône qui devait servir au souverain ou au dignitaire pour assister au sacrifice.

Il nous reste le plus important des 4 sites proches de Cusco. Celui-ci est immense et à seulement 3km de Cusco. Les archéologues ne savent pas exactement si c’était un site militaire ou un site religieux. La deuxième hypothèse semble emporter les suffrages car on ne voit pas pourquoi bâtir un site militaire aussi gigantesque pour combattre des ennemis ne disposant que de frondes, d’arcs et de flèches ! La particularité de ce site est la taille de ses murs. Les pierres utilisées sont beaucoup plus grandes que celles que l’on a trouvées ailleurs. Certaines font plusieurs dizaines de tonnes. Au mystère des techniques d’assemblage vient s’ajouter ici le mystère du transport de ces pierres sachant que les incas ignoraient le concept de la roue !

Nous parcourons cet ensemble très étendu avec d’autant plus de plaisir que le ciel s’est dégagé et que le soleil brille et nous apporte une température enfin douce. Des esplanades ont été aménagées nous offrant des vues superbes sur la ville de Cusco.

Nous rentrons ensuite à l’hôtel pour se reposer en attendant l’heure du dîner.

Demain nous partons avec le même taxi visiter d’autres sites en allant dans la direction du Machu Picchu. Vers 16 h le taxi nous déposera dans la ville d’Ollataytambo où nous prendrons le train pour Aguas Calientes (encore appelée Machu Picchu City) où nous allons passer la nuit. Après demain lever 5h pour être dans les premiers à prendre un bus pour être déposé à l’endroit où commence la montée vers le Machu Picchu. Dans l’après-midi, retour vers Aguas Calientes et train jusqu’à Cusco où nous arriverons à 21 h.

D’ici là silence radio ! Donc prochain e-mail le 26 septembre au soir pour nous (ou le 27 matin si on n’est trop crevé) donc pour vous le 27 en fin de journée ou dans la soirée.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Vendredi 25 septembre

Le but d’aujourd’hui état de se rapprocher le plus possible du Machu Picchu (on va l’appeler MP ça ira plus vite !), le point d’orgue de tout premier voyage au Pérou.

Il n’y a pas de route qui mène au MP. Il faut rejoindre la ville d’Aguas Calientes en train et de là des bus montent au site du MP. Nous avons choisi la manière la plus classique : partir de Cusco et aller à Ollantaytambo, dernière ville accessible par la route. Au passage visiter quelques sites intéressants, puis prendre le train pour Aguas Calientes, dormir là-bas et demain matin partir pour le MP.

C’est notre chauffeur d’hier, Ricardo, qui vient nous chercher à l’hôtel à 8 h. Nous laissons nos gros sacs à la consigne de l’hôtel, nous y reviendrons vendredi soir et nous partons avec un des sacs à dos, un petit sac : en théorie les sacs de plus de 20 litres sont interdits sur le site du MP.

Nous prenons la route qui va nous conduire à nouveau dans la vallée sacrée mais cette fois à la fin de cette vallée, le début étant Pisac visité hier.

Première étape Chincheros. C’est un village qui fait penser à ceux que l’on trouve au Nouveau Mexique (USA) et que l’on a pu voir dans certains westerns. Ce sont les ruelles et l’église et sa place qui donnent cette impression. Là s’arrête la comparaison, car juste après la place de l’église se trouvent des ruines de terrasses incas dont les murs sont faits de pierres impressionnantes. L’église, elle-même, est d’architecture extérieure classique mais comporte à l’intérieur des peintures, des fresques et des autels dorés formant un très bel équilibre. Les plafonds sont peints de fresques : c’est celle-là qui devrait s’appeler la Chapelle Sixtine des Amériques !

Nous continuons vers le village de Maras. Notre chauffeur nous dit que ce n’est pas la peine de s’arrêter c’est purement espagnol ! Nous pensons qu’il ne les porte pas dans son cœur ! C’est ô combien compréhensible !

Nous prenons une piste qui nous emmène à un site appelé « Los Salinas ». Comme son nom l’indique il s’agit de bassins (plus de 4000 !) ou on recueille du sel. Un petit ruisseau surgit à flanc de de montagne et c’est de l’eau salée ! Les premiers bassins remontent au moins au XII ème siècle (période pré-inca) et ont toujours continués d’être exploités jusqu’à aujourd’hui. C’est très beau et surprenant de voir ces bassins blancs dans le paysage classique de ce pays. Dommage il n’y a pas de soleil ! Nous faisons quelques emplettes (principalement de sel) et nous voilà reparti.

Une autre curiosité sur une autre piste le site de Moray. Alors là disons-le carrément c’est bluffant !

Il s’agit de terrasses (bien sûr !) mais de relative petite taille et que l’on pourrait appeler un laboratoire de l’Institut National de Recherche en Agronomie (INRA) mais ……. Inca ! Les incas ont construit ces terrasses pour expérimenter les différents types de cultures en fonction de la température, de la pluviométrie et sans doute encore d’autres paramètres. Ils en déduisaient où cultiver quoi ! Rien que ça ! Les photos vous montreront ce site et ses terrasses concentriques dont les plus petites sont au fond d’une cuvette, donc à l’abri du vent et donc chaudes et les plus hautes sont dans le vent donc plus froides.

Nous continuons vers notre dernière étape automobile : le village d’Ollantaytambo. Il y a ici une forteresse impressionnante. On y monte par un escalier escarpé : dur pour le souffle ! Il reste les terrasses qui conduisent au logement des soldats et des traces du temple du Soleil. Mais ce site est resté inachevé puisqu’il était en construction à l’arrivée des conquistadors. Ces derniers ont essayé de prendre cette forteresse et ont renoncé après avoir essayé de monter ce raide escalier sous les flèches et les pierres ! Evidemment ils sont revenus en très grand nombre et ont fini par réussir. Ce site nous fait forte impression. Dommage qu’il y ait beaucoup de monde ! Il faut dire que c’est 15 h l’heure de pointe !

Ensuite nous prenons doucement le chemin de la gare. L’organisation y est presque militaire : trois wagons à notre train (B, C, D). Pour chaque wagon un employé sur le quai avec un panneau du nom du wagon. On montre son billet et l’on est placé en file indienne pour attendre le positionnement du train. L’ambiance n’est pas du tout militaire. Tout cela est fait avec le sourire.

Le train n’est pas très beau vert et blanc mais au retour nous aurons un de ces trains bleu. Les sièges sont confortables et le train est plein. Nous avons droit à un rafraîchissement et un petit snack : à 75$ le trajet d’une heure et demie ils peuvent faire cet effort ! La seule chose pas top c’est que je pense que les amortisseurs des wagons n’ont pas été changés depuis que les espagnols sont partis ! Ça tangue vraiment beaucoup.

Nous arrivons à Aguas Clientes de nuit. Une dame nous attend et nous conduit à l’hôtel qui se trouve à 5 minutes à pied. Nous laissons nos sacs et nous ressortons chercher les billets pour le bus qui nous amènera demain matin sur le site du MP et nous mangeons léger à la Boulangerie de Paris, tenue par un français installé là depuis 20 ans.

On se couche tôt pour être fin prêts aux premières heures du jour demain matin

Grosses Bises à tous

Nestor & Biquette

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Samedi 26 septembre

Notre service météo (Biquette) a beaucoup étudié ses cartes pour connaître le temps ce jour sur le Machu Picchu. Le verdict est tombé : inutile de se lever tôt, le temps sera gris et on risque même la pluie avant 8h. On se lève donc à 7h et prenons tranquillement notre petit déjeuner à l’hôtel. Nous nous dirigeons vers le départ des bus. Il y a, en effet un service de bus qui conduit les visiteurs directement à l’entrée du site. Nul doute que certains pionniers du Pérou parmi nos lecteurs n’ont pas connu cette facilité il y a quarante ans ! L’escalier existe toujours et moyennant 1,5 à 2h de montée on peut arriver au site sans bus. Inutile de dire que nous prenons le bus ! La route est très large au début mais se rétrécit ensuite. Les bus sont des Mercedes dits « ecologico », on ne sait pas trop ce que ça veut dire en pratique mais l’intention y est ! C’est une véritable noria qui est mise en place : le bus sont garés devant l’arrêt en file indienne et les touristes aussi. Quand un bus est plein (~50 personnes) le bus s’en va et le suivant se positionne. L’opération ne doit pas prendre plus de 3 mn.

Le bus met 25 minutes pour monter. A l’arrivée déjà beaucoup de monde mais il faut dire que le site est ouvert depuis 6h. Contrôle des billets et passeport et nous voilà sur le chemin qui mène au fameux site. On en prend plein la vue car on voit quasiment tout le site d’un coup. Malheureusement il fait gris et il y a du monde ce qui n’est pas grave en soi, mais c’est surtout le bruit des conversations qui « dérange ». Ça nous rappelle la visite du Taj Mahal où en arrivant à 5h on en prend plein la vue et l’émotion est grande car le silence est total, alors qu’à 10h en partant l’atmosphère est très différente avec toutes les conversations et autres bruits. On va dire que là on en prend « que » plein la vue.

Si j’ai bien compris on ne sait pas trop ce qu’est ce Machu Picchu. On a longtemps cru que c’était un lieu pour les incas permettant de se cacher des espagnols, mais il semblerait que les espagnols connaissaient parfaitement ce site. Beaucoup de choses à découvrir encore à son sujet.

Le site est impressionnant. Toujours cette habileté de architectes incas à construire des bâtiments dans des lieux escarpés. On ne sait pas si l’endroit était naturellement comme il est actuellement ou si les incas ont quand même fait des terrassements, par exemple pour faire la place principale.

En gros le site est divisé en plusieurs secteurs : à l’extérieur des « remparts » les agriculteurs et les terrasses destinées à la culture. Un immense secteur agricole avec de très grandes terrasses à l’arrivée sur le site ainsi que les maisons des agriculteurs. On retrouve sur la périphérie du site d’autres terrasses moins importantes également destinées à l’agriculture.

A gauche des grandes terrasses à l’arrivée sur le site un chemin monte vers la « maison des gardiens ». L’endroit, hors remparts également, est surélevé et aurait pu être destiné aux soldats pour protéger l’entrée. C’est de cet endroit que sont prises les photos les plus connues du MP

Le site du MP a été re-découvert en 1911 par un archéologue américain (Bingham) qui a donné les noms aux différentes parties du site et s’est souvent laissé aller à son enthousiasme au détriment de la vérité et démonstration historique !

On redescend pour passer par l’unique porte de la cité et nous voyons dans l’ordre le temple du Soleil, la maison de l’inca, le quartier des temples. Peu de renseignements intéressants dans nos guides sur ces endroits.

La maison des astronomes, située sur le point le plus haut du site, montre une pierre curieuse qui lorsqu’on la regarde en visant vers les montagnes derrière le site épouse exactement la ligne de crête de ces montagnes. On s’interroge sur le fait que cette pierre ait été travaillée (et dans ce cas pourquoi ?) ou si elle est le fruit du hasard.

Viennent ensuite des constructions baptisées de par leur forme et dont on ignore les fonctions (quartiers des trois portes par exemple) : quartier des artisans, bâtiment sans fenêtre ou l’on suppose qu’étaient enfermés les jeunes filles vierges (un modèle de féminisme avant l’heure de l’inca ! de toute façon ce gars-là était un cas !).

Derniers bâtiments « quartier des prisons » selon Bingham alors que l’on sait parfaitement aujourd’hui que le concept d’emprisonnement était inconnu des incas !

Vers la fin de notre tour, le soleil commence à poindre à travers les nuages. Nous partons pour une petite balade vers la porte du soleil d’où l’on a une vue sympathique sur le site. Ça monte mais on n’est qu’à 2400 m et nous sommes beaucoup moins essoufflés que lors de notre balade sur la presqu’île de Capachica sur le lac Titicaca. Ça montre bien, s’il en était besoin, que c’est un problème de quantité d’oxygène. Le soleil se lève et il fait chaud dans la montée. Pour imiter Tintin je dis tout haut « Ô soleil fais que l’air frais soit sur le chemin et que le soleil éclaire le site ! ». Dans l’instant le vent frais se lève sur nous et le soleil éclaire le site ! On croit rêver ! Enfin je ne vais pas virer mystique pour autant ! Mais la montée est plus agréable avec de l’air frais ! Le site est beaucoup plus joli sous le soleil. Nous n’allons pas jusqu’à la porte du soleil puisqu’on lui parle sans problème ! Nous nous contentons d’aller jusqu’au point où la vue sur le site est optimale. Nous redescendons et nous décidons de refaire le même tour que ce matin pour prendre des photos sous le soleil.

Mais il y a encore beaucoup plus de monde qu’à notre arrivée. Les sentiers sont bien tenus mais il y a des passages d’escaliers assez abrupts qui créent des bouchons et des files d’escargots ! Nous décidons de ne faire que la moitié du tour du site et de rentrée. Même organisation sans faille des bus pour le retour.

Notre boulangerie de Paris étant en face de l’arrêt de bus, nous y faisons halte pour nous restaurer. Puis nous allons chercher notre sac à dos laissé en dépôt à l’hôtel et nous nous installons dans un café pour attendre le départ du train à 17h30.

Nous serons ce soir à Cusco à 20h50 et notre taxi préféré Ricardo nous conduira jusqu’à l’hôtel où nous étions les jours précédents.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Dimanche 27 septembre

El condor Pasa ; C’est une chanson et une musique ultra célèbre (les plus jeunes peuvent aller sur Youtube ou Google) que j’ai entendue pour la première fois à la fin des années 60 par Simon & Garfunkel. Le fait qu’ils la chantent est dû à leur rencontre avec le groupe Los Incas. Mais je n’ai jamais cherché à savoir comment est née cette chanson.

Un petit coup de Google et on trouve que la musique de cette chanson date du début du 20 ème siècle et a été composée par un compositeur péruvien. Les paroles de la chanson sont de Paul Simon. Les héritiers du compositeur ont d’ailleurs intenté un procès à Simon & Garfunkel qui s’est d’ailleurs très vite résolu, S&G disant que leur but n’était pas du tout de « faire de l’argent » avec cette chanson.

Ici on l’entend partout : hier c’était dans le train par le Richard Clayderman (orthographe ?) de la flûte andine puis ce matin en cantique pendant la messe dans une église et enfin sous une forme militaire dans une fanfare !

Cette journée est baptisée « journée tranquille » dans notre planning. Il faut dire que je pensais que la journée Machu Picchu serait beaucoup plus éprouvante. Nous dormons assez tard 8h30 puis petit déjeuner à l’hôtel et nous partons vers la place d’armes lieu de départ de tous nos circuits.

C’est la fête aujourd’hui à Cusco. Notre chauffeur nous l’a dit hier dans le taxi : « fête catholique ». La municipalité est présente au grand complet (c’est un péruvien qui m’explique !). En fait ce seront des défilés sur la place d’armes toute la matinée. Nous passons dans les lieux que nous n’avons pas encore « faits ». Il fait un temps magnifique, presque trop chaud !

On découvre une petite présentation des spécialités culinaires de Cusco sur l’esplanade de l’église San Francisco. Chaque petit stand présente (et vend) une spécialité du coin. Il y a vraiment de tout : légumes, viandes, desserts. On se dit qu’on pourrait revenir manger là.

On va ensuite au marché couvert de Cusco. On y trouve les denrées alimentaires mais aussi les textiles et autres babioles du folklore local. On sent que Cusco est une ville touristique car les rayons souvenirs sont plus importants que dans les autres marchés que l’on a vu ailleurs.

On repasse souvent par la place d’armes ce qui nous permet de voir les défilés. On voit des scouts de tous âges : ils ont une bonne marge de progression en synchronisation pour pouvoir défiler dans les armées chinoises ou de Corée du nord ! On ne leur souhaite pas d’ailleurs ! Il y a aussi les corps de métiers municipaux : voirie, pompiers, employés des chemins de fer, …….. Nous sommes témoins d’un événement bizarre : une dizaine d’indiens, habillés en costumes traditionnels sont dans un coin de la place, posent et plaisantent avec les gens. A un moment donné celui qui est déguisé en inca fait signe aux autres et tous s’approchent du défilé, visiblement pour s’y insérer. Un militaire tente de les en empêcher. Les choses sont sur le point de s’envenimer lorsqu’un officiel cravaté intervient et explique aux militaires de laisser tomber. Les incas se placent dans le défilé et sont immédiatement applaudis par les spectateurs. Il semble que les « vrais » indiens soient encore un peu choqués du peu de place qu’ils ont dans ce genre de manifestation. C’est une chose qu’on a déjà sentie avec notre chauffeur : cette communauté qui parle Quechua mais apprend l’espagnol (et que l’espagnol) n’en a pas encore fini avec cet « héritage » imposé.

Vers 13 h nous allons finalement manger dans une crêperie dans le quartier de San Blas un peu sur les hauteurs. Les crêpes sont excellentes et la crêperie s'appelle Bo’M et on sent bien l’inspiration parisienne.

Nous restons tranquilles dans cette crêperie en regardant la ville depuis sa terrasse et nous rentrons finalement nous reposer comme il se doit dans une journée tranquille.

D’autant plus que demain lever 4h30 pour aller à l’aéroport pour partir à La Paz. Fini donc le premier épisode péruvien (il nous restera deux petites journées à Lima à la fin des vacances).

Grosses Bises à tous

Nestor & Biquette

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Lundi 28 septembre

Hier soir nous retournons à la crêperie très « française ». Il y a deux jeunes filles qui chantent et l’une accompagne à la guitare nylon. C’est un style très soul jazz que je n’aime pas trop mais elles ont de belles voix et c’est bien agréable ! Au retour, tout le monde a le nez en l’air pour cause d’éclipse. Sans doute pareil pour vous si le temps l’a permis.

Lever 4h45. Nous sommes prêts quand le chauffeur arrive. Il a le sourire malgré l’heure et en cours de route il nous offre un petit cadeau chacun disant qu’il a passé de bons moments avec nous. C’est réciproque, adieux déchirants, promesse de lui faire de la pub ……

Nous voilà dans l’aéroport. Enregistrement immédiat, nous allons passer le contrôle : le contrôle des bagages n’ouvre pas avant 7h ! Admirez la logique : il faut être à l’aéroport à 5h40 mais on ne passera pas le contrôle avant 7h. Nous passons les premiers, en plus ils font du zèle : celui de Cathy confisque des M&M parce qu’ils sont entamés et des petits trucs apéritifs qu’on avait achetés aux salines parce que ce n’est pas une fermeture industrielle. Il voulait se les bouffer oui !

Une heure de vol, temps radieux à La Paz. L’aéroport est presque désert. Nous devons aller payer nos vols de demain, ce qui n’a pas été possible aucune de nos cartes ne fonctionnant y compris celle de mon frère Jérôme ! A l’aéroport pareil : nos cartes ne fonctionnent pas. Mais elles ne fonctionnent pour aucun client. Il faut payer en liquide. Les distributeurs ne donnent que 1500 bolivars par retrait. Il nous en faut 5000 et 2000 pour nous ! C’est long mais il accepte apparemment autant de retrait que l’on veut.

L’agent qui nous donne nos billets électroniques dit qu’il y a des manifestations à La Paz et qu’il n’est pas facile de rejoindre le centre-ville ! Confirmé par le seul taxi qu’on voit dehors. Deux anglaises sont dans le même cas que nous et se joignent à nous.

Je vais discuter avec le taxi qui m’a confirmé les grèves et le blocage du péage de l’aéroport. Il me propose une solution : il nous amène au péage pour 1€ par personne, nous passons le péage à pied, puis nous trouvons un autre taxi. On dit OK. Le péage est effectivement bloqué par des manifestants. Il y a des policiers style CRS mais le climat semble bon enfant. Nous traversons les 50 m et le premier taxi nous recommande un autre taxi qui est derrière le blocage. On n’est pas très chaud, il a bien la mention taxi mais on voit bien que ce n’est pas un taxi d’une grande compagnie connue et sans risque. Le risque même s’il est moindre qu’à Lima, existe de se faire conduire dans un terrain vague où attendent des comparses pour dépouiller le tourisme. Je considère qu’il a une bonne tête et j’ai quelques idées pour éviter l’éventuelle arnaque. Il demande 10€ par couple ce qui est le double d’une course normale mais étant donnée la situation nous acceptons.

S’ensuit une longue quête pour trouver un point de passage. Au début il prend des rues où il y a d’autres minibus et taxis. Je sens que les filles ne sont pas tranquilles. Puis il passe par des routes désertes, je suis sur mes gardes prêts à saisir le frein à main. Mais il a l’air de regarder toutes les rues pour voir au loin si ça passe ou pas. D’après mes calculs il essaie bien de contourner l’axe aéroport centre-ville. A un moment il s’arrête, descend de la voiture et discute avec un autre homme. Ils regardent tous les deux la ville (au passage nous avons des vues magnifiques sur La Paz). Puis il remonte et continue. Les avenues goudronnées font place à des rues pavées puis à des pistes. Il s’arrête de nouveau et demande à une dame s’il faut prendre la piste qui monte ou celle qui descend. Je comprends alors qu’il n’y a pas d’arnaque. Il me parle, bien que je ne parle pas espagnol j’arrive à peu près à comprendre ce qu’il me dit. A chaque fois je me retourne pour expliquer en anglais aux filles ce qu’il me dit et ce qu’il essaie de faire pour les rassurer. A ce moment je leur dit que ce n’est pas une arnaque et je les sens se détendre. Nous arrivons à notre hôtel, super sympa ! Nous attendons un peu que la chambre soit prête et nous nous installons. Nous sommes très proches du centre-ville dans le quartier touristique mais ça a l’air calme.

Après nous être installés nous partons à la découverte de la ville. Nous faisons un circuit près de tous les points indiqués par l’office du tourisme, que nous avons consulté dès que possible. Principalement des rues, des églises (!) et beaucoup de place.

L’ambiance est très différente de celle que l’on a connue jusqu’à présent. Ce n’est pas une ville touristique et, de plus, c’est la capitale du pays. Inutile, dans cette ville, de dire c’est juste la rue dans un pâté de maison. Il faudrait un plan en 3D : il y a des montées et des descentes vertigineuses. On avait déjà vu ça dans le taxi.

Nous rentrons vers 16h (17h pour nos organismes) et après une petite sieste réparatrice nous préparons notre reportage avant de partir dîner.

Demain rebelote lever 4h pour être à 5h à l’aéroport (apparemment rien ne sera bouché !) et prendre le vol pour Uyuni, lieu de la visite des déserts du sud bolivien.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Mardi 29 septembre

Nestor se met une allumette sur chaque œil pour tenir la paupière ouverte (vous allez comprendre pourquoi) et essaie de vous raconter la journée.

D’abord hier soir. Nous sortons manger un petit plat de pâtes puis partons à le recherche de Coca light, une de mes drogues préférées, pour faire une provision en perspective du tour dans le désert bolivien. Nous finissons par trouver mais dans le quartier ésotérique. Les boutiques présentent des morceaux de lama séchés ! Beurk ! Pas ragoutant !

Le réveil sonne à 4h ! Si si ! Notre vol pour Uyuni dans le sud de la Bolivie est à 6h. C’est beaucoup trop tôt mais le vol que l’on voulait initialement a été annulé. Le taxi commandé la veille nous attend et nous arrivons à l’heure. Après avoir enregistré nous allons dans une petite cafet de l’aéroport pour le petit dej. On voudrait des pancakes, on nous dit 10mn : c’est bon.

On paie et on attend 10, 20, 25 toujours pas de pancake ! Je fais un scandale mais tant pis ! On a payé et on a rien eu !

Vol tranquille il fait un temps magnifique. Arrivée à Uyuni, taxi pour aller au centre : prix fixe inscrit sur un panneau 10 Bob par personne. Des gens, qui n’ont pas vu le panneau, essaient de marchander devant l’œil consterné des taxis !

On arrive à la place principale. On va tout de suite chercher l’endroit du rendez-vous où doit nous prendre le taxi du tour opérateur pour nous emmener à Tupiza, ville de départ de notre tour. Après avoir trouvé nous nous laissons convaincre par un rabatteur pour aller petit déjeuner. Bon petit dej complet pour moi et pancakes pour Biquette qui a de la suite dans les idées !

Puis nous partons à la découverte d’Uyuni. Le Routard dit que ça ressemble à une ville de western. Oui si la conquête de l’Ouest s’était faite en 4x4 avec l’électricité partout. Une ville assez étendue avec de grandes avenues à angle droit, pavées ou en terre. La périphérie est un peu déserte mais le centre est plutôt animé et sympa ! Beaucoup de tour opérateur présentent des circuits équivalents à celui que l’on va faire demain. Nous parcourons aussi les marchés et nous achetons une ceinture pour Biquette qui devient maigrelette, des fruits en prévision de notre tour et des sandwiches au poulet pour midi. Nous nous dirigeons vers le point de rendez-vous qui se trouve être un tour opérateur. Ils nous laissent nous installer gentiment et nous pouvons utiliser leur Wifi.

Vers 12h30 je m’inquiète une peu et je fais téléphoner à notre agence qui dit « pas de problème le chauffeur sera là à 13h. A 13h45 personne, je fais retéléphoner « il arrive mais le tour précédent a été retardé ….. ». Il arrive effectivement à 14h15. Il y a deux personnes qui ont fini le tour mais qui veulent revenir à Tupiza. Il veut nous faire monter dans des places arrière très exiguës : j’ai les genoux sous le menton et 5h comme ça je n’imprime pas. Je demande aux deux autres (qui sont hollandais et qui parlent espagnol) de demander au chauffeur si je peux passer à l’avant. Il s’arrête et me voilà à ses côtés. La piste est plutôt bonne. Au début le paysage est quelconque et nous roulons 1h avant qu’il s’arrête pour une pause pipi. En fait il s’arrête chez son frère et ça prend 35mn !

On repart et le paysage devient de plus en plus joli. Toujours ces grands espaces déserts aux couleurs à dominante jaunes qui ressemblent à ce que l’on trouve dans l’ouest américain. Et des formations rocheuses éventuellement érodées de couleurs rouge, verte, ocre. On ne sait plus où donner de la tête. Etant à la place privilégiée je fais ce que je critique toujours à savoir prendre des photos à travers le pare-brise (fendu !) et la vitre passager : on verra ce que ça donne mais c’est vraiment trop beau. Dans la montagne notre chauffeur est une catastrophe ! Il ne conduit qu’au frein et a des trajectoires complètement stupides en particulier dans les épingles ! Je prie pour que les freins tiennent ! Le résultat c’est que nous nous traînons ! Moi qui pensais arriver à Tupiza pour le coucher du soleil ! C’est raté !

Enfin après un voyage interminable nous arrivons à bon port : il fait nuit noire et nous sommes vannés.

Je retire mes allumettes et je vais me coucher.Grosses bises

Nestor & Biquette

PS : Aujourd'hui départ pour le désert. Prochaine émission le à partir du 4 octobre

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Mercredi 30 septembre

Démarrage sur les chapeaux de roue : il faut payer la chambre, payer le tour, on nous présente notre guide Jeannette, on nous présente nos deux compagnons de voyage : le monde est petit c’est un couple de retraités qui habitent …… Chambéry ! (des parisiens qui ont fui la capitale et qui sont installés à Chy depuis 17 ans !), on nous présente les étapes du tour. Le 4x4, beaucoup mieux que celui de la veille est chargé et nous partons. Tout se passe si vite que j’en oublie d’appeler mon frère pour lui souhaiter son anniversaire ! Pas grave on le fera à la première halte !

Tupiza est dans une vallée à 2950 m d’altitude. Notre tour se déroulera sur l’altiplano entre 4000 et 5000m. La première partie consiste donc à grimper. Les paysages sont superbes : des roches rouges ravinées, des collines avec cette herbe jaune plus ou moins pâle caractéristique de l’altiplano. On voit parfois quelques cactus surtout au départ.

Jeannette nous informe qu’on ne verra ici que des lamas et des vigognes : pas d’alpaca. Ça nous fera une occasion de moins de nous tromper : la différence lama alpaca n’est pas toujours très simple pour nous ! On croise nos premiers lamas. Ils sont décorés de pompons destinés à identifier leur propriétaire. Ils sont très bien portants. L’impression est renforcée par le fait qu’ils ont beaucoup de laine. La tonte aura lieu au début de l’été, il y a une tonte par an.

Il y a parfois quelques bâtiments qui témoignent de la présence d’une ou deux familles, mais dans l’ensemble à part les lamas, c’est désert.

Le paysage n’est jamais monotone : il y a toujours une formation rocheuse, un début d’érosion, une faille, une petite falaise qui rompt la monotonie. Le chauffeur conduit prudemment mais très efficacement. Nos compagnons de voyage sont sympas et le dialogue s’établit très rapidement. Notre guide parle très bien le français et a une très bonne connaissance de sa région et de son pays. Ses commentaires sont toujours judicieux, elle ne saoule pas sous des tonnes de paroles comme certains guide. En plus il fait un temps splendide. En gros tout est parfait !

A midi nous nous arrêtons dans le village de Cerrillos. Un petit regroupement de maison en adobe avec des toits en tôle ou en chaume. Nous mangeons dans une salle ou se retrouvent les groupes qui font le même tour que nous. C’est notre guide qui fait la cuisine. C’est simple mais bon.

Nous repartons après une petite heure d’arrêt. Nous retrouvons, comme hier, le long des ruisseaux des dépôts blancs que nous avons pris pour du sel (ce qui ne tient pas debout à la réflexion : d’où viendrait ce sel ?). Jeannette nous explique qu’il s’agit de salpêtre.

D’une manière générale, la Bolivie est un pays très riche en minerais. Il y a de nombreuses mines que le gouvernement tente aujourd’hui de transformer en mines à ciel ouvert pour améliorer les conditions de travail des mineurs.

C’est cette abondance de minerai qui donne aux paysages cette richesse et cette variété de couleurs.

Après cette succession de paysages nous arrivons sur un site de ruines. Les origines de cet ancien village, appelé le Machu Picchu de la Bolivie, restent encore mal connues. Il pourrait s’agir d’un village inca, mais aussi d’un village d’un peuple appelé Lipis qui a donné le nom à la région (Lipez). Dans tous les cas ce village a été mis en esclavage par un envahisseur qui a contraint les habitants à exploiter les mines. On voit une entrée de la mine : ça ressemble plus à un terrier qu’autre chose. Ce n’est pas très réjouissant de penser que des hommes ont été contraints de rentrer là-dedans pour travailler !

En se baladant dans les ruines du village on y fait une rencontre inattendue : une bestiole surnommée ici pikachu. Ça a globalement la forme d’un lapin, mais avec une queue de renard ou de chien et ça se déplace comme un kangourou avec une agilité et une rapidité incroyable ! On tente de faire des belles photos, heureusement certains se font dorer au soleil et ne semblent pas effrayés par notre présence. J’ai oublié de préciser que ces ruines se trouvent à 4700 m d’altitude. Personne ne souffre de mal des montagnes et Jeannette prend soin de nous faire marcher en descente et pas en montée (délicate attention !).

Nous poursuivons dans le même genre et nous arrivons à ce qu’on appelle ici une lagune, sorte de petit lac très peu profond. Nous en verrons beaucoup au cours de notre voyage. Nous arrivons à destination vers 18h.

Le bâtiment qui nous accueille est très simple, pas chauffé, de l’électricité par groupe électrogène pendant 1 à 2 heures. Bon repas préparé par Jeannette puis nous nous équipons pour la nuit, à savoir empiler le maximum de couches de vêtements pour combattre le froid. La température va descendre à -5°C à peu près.

(J’envoie ce texte et les photos et je passe tout de suite au jour n°2)

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Jeudi 1er Octobre

Nuit d’enfer pour Nestor qui a abusé de la purée et de la viande aux petits légumes. Comme il n’y a pas d’électricité on se couche tout de suite et je passe la nuit à digérer. J’en parle parce que cela a un impact sur la suite. Il fait vraiment froid et sortir du lit pour se mettre dans des vêtements glacés est une véritable épreuve.

Petit déjeuner sympa à 7h pour un départ à 8h. Pas de douche dans le bâtiment donc toilette de chat et lingettes pour bébé !

Nous partons et après une demi-heure nous nous arrêtons à l’« hôtel des lamas ». Enfin une occasion de voir beaucoup de ces bébêtes sympas et de très près. Ils sont tous affublés de pompons et offrent un très joli spectacle ! En revanche impossible de les caresser (nous ne saurons jamais si « quand lama fâché lui toujours faire ainsi ! »). Au passage nous apprenons qu’il n’y a pas de lama sauvage en Bolivie et au Pérou. Trois petits chiens complètent le tableau : ce sont les chiens de berger chargés de ramener les lamas dans leur enclos.

Un peu partout nous voyons des gros blocs de mousses vertes du plus bel effet dans les herbes jaunes. Ces mousses sont très dures et inflammables et servent de combustible pour les habitants.

Nous arrivons à notre première lagune du jour et nous apercevons nos premiers flamands. Un peu loin pour faire de belles photos mais nous pouvons déjà voir leurs belles couleurs rose-rouge.

L’étape suivante est le Salar de Chalviri. Une vraie lagune blanche couverte de sel et asséchée qui était une mer intérieure. Le sel y est exploité et utilisé par les habitants.

Un petit aparté sur la cordillère des Andes. Au sud de la Bolivie la cordillère est séparée en deux : une partie orientale qui fait office de frontière avec l’Argentine et une partie occidentale qui définit la frontière avec le Chili. Notre route se situe entre ces deux chaînes de montagne. Nous avons donc de chaque côté une ligne de montagnes avec de très belles couleurs variées toujours liés aux nombreux minéraux présents dans le sol qui donnent cette variété de rouges, ocres, verts, blancs, …. Tous ces sommets sont des volcans en activité ou pas. Les paysages que l’on rencontre sur le plateau coincé entre ces deux chaînes sont dus à l’érosion, bien sûr, mais aussi aux éruptions volcaniques. Ces dernières ont projeté des blocs de roches de tailles, de formes et de couleurs différentes à des dizaines de km à la ronde.

C’est le cas de ce que l’on appelle ici le « Désert de Dali ». Certains se rappellent peut être de ces tableaux de Dali où l’arrière-plan est une sorte de désert de sable marron piqué de monticules de rochers éparpillés de loin en loin sur le sable. Ce que l’on voit pourrait avoir été construit en s’inspirant des tableaux de Dali ou inversement. Apparemment il n’en est rien. Dali n’est jamais venu en Bolivie.

Nous arrivons ensuite à une lagune verte. Cette couleur verte est due à la présence d’arsenic dans l’eau. Elle n’est verte qu’à certains moments de la journée et dans certaines conditions : il faut que le soleil soit suffisamment fort pour dissoudre le sel dans l’eau et qu’il y ait du vent pour brasser l’ensemble. C’est le cas aujourd’hui la lagune est d’un vert turquoise qui ferait penser à un lagon des Seychelles si ce n’était ces rafales de vent glaciales qui font mettre la veste en duvet plutôt que le maillot de bain.

Transition habile ! En revenant sur notre chemin (nous ne pouvons aller plus loin vers le sud nous sommes à quelques dizaines de km du Chili !) nous nous arrêtons aux thermes. Il s’agit d’une lagune où resurgit une source d’eau chaude. L’eau est à 38°C. Une petite piscine a été construite et moyennant quelques bolivianos on peut s’y baigner. L’hésitation est grande car dehors il fait vraiment froid. Finalement les filles décident d’y aller. Je prends comme prétexte mon état digestif précaire pour ne pas me faire un chaud-froid fatal ! Les hommes restent garder les affaires et photographier les naïades. Elles ont droit à 20mn car l’eau est soufrée et que la différence de température peut être dangereuse. Notre seul regret à nous les hommes, c’est que, elles auront eu une douche alors que pour nous ce n’est pas avant demain soir !

Autre curiosité du jour, les geysers. Bien sur ce n’est pas Yellowstone mais c’est quand même intéressant. Ici il n’y a pas d’explosion et de jets d’eau de plusieurs dizaines de mètres. De simples bouillonnements et des fumerolles. Les boliviens sont en train de travailler à l’utilisation de cette énergie géothermique pour alimenter en électricité tous les habitants de la région. Toujours pour la raison des nombreux minerais, les « bouilloires » ont des teintes très différentes. Au passage nous battons notre record d’altitude avec 4927 m. Jeannette pense même qu’on est plus haut. Enfin pas de 5000 m, symboliquement c’est dur !

Nous arrivons au « clou » de la journée : la lagune colorée ou lagune rouge. Ici point de chimie mais une algue qui colore les eaux d’un rouge sombre magnifique. Cette algue est le repas privilégié des flamands. Ils sont très nombreux, très habitués aux touristes et il est donc facile de les approcher. Comme la lagune est bordée d’herbes jaunes de nombreux lamas partagent ce territoire avec les flamands. Très bon pour nos photos !

Après cette journée bien remplie nous arrivons à notre bâtiment de fortune où nous allons passer la nuit. Même principe, pas de douche, électricité limitée. Ça me rappelle les randos de ma jeunesse !

Je finis ce deuxième jour et vous enverrai les photos et la suite ce soir (c’est-à-dire demain pour vous car l’internet est très lent ici ce matin)

Bises

Nestor & Biquette

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Vendredi 2 Octobre

Réveil aussi froid que la veille. La bouteille d’eau oubliée dans le 4x4 a gelé !

Nous partons et nous longeons à nouveau la lagune colorée qui …… n’est plus colorée. Les algues manquent de lumière après la nuit. Nous nous arrêtons pour faire quelques clichés sous ce nouvel éclairage, Jorge, notre chauffeur nous montre un petit faucon posé sur une pierre : j’arrive à faire un ou deux clichés corrects.

Nous continuons dans un décor comparable aux deux jours précédents. Il y a un peu de nuages et le ciel est donc plus mitigé.

Nous arrivons à des formations rocheuses « posées » sur le sol. Encore des rochers expulsés des volcans en activité. L’un de ses rochers est appelé « arbre de pierre » vu sa forme. Les autres rochers sont aussi particulièrement « travaillés ». Nous essayons quelques photos insolites.

Suivent 5 ou 6 lagunes sans caractère particulier. Les lagunes sont toutes menacées d’assèchement à plus ou moins grande échéance à cause du réchauffement climatique et de l’influence néfaste des mines qui utilisent de grande quantité d’eau et qui détournent les ruisseaux sous terrain qui alimentent les lagunes. Ce sont des étendues d’eau peu profondes : en général 40 à 50 cm d’eau. Une seule à une profondeur de 5 m.

Lors de l’arrêt au bord d’une de ces lagunes nous rencontrons un touriste à …… vélo ! C’est un colombien parti pour 8 mois pour faire toute la côte de l’Amérique du sud : impressionnant !

L’avant dernière de ces lagunes, dite « lagune puante » à cause des composés soufrés qu’elle contient (H2S ?), héberge de nombreux flamands. Nous mitraillons encore un peu ces adorables bestioles avant de partir vers une nouvelle bizarrerie de ce paysage.

Un autre genre de roches volcanique sera le cadre de notre repas de midi. Nous sommes à proximité d’un volcan en activité. Malgré le ciel gris on distingue le petit panache de fumée qui s’en échappe.

Après le repas nous arrivons sur un nouveau Salar, dit de Chiguana, témoignage du retrait de la mer il y a plusieurs millions d’année. Ce salar est traversé par une voie ferrée qui est la première jamais construite en Bolivie. Il y a très peu de trains dans ce pays. L’utilisation du train est quasiment exclusivement réservée au transport des marchandises, en particulier les minerais au début de leur utilisation.

Ensuite nous arrivons à la mer de corail. Non, non je n’ai rien bu ! Il y a à cet endroit des squelettes de coraux géants (plus de 2 m de haut pour certains) qui indiquent également que la mer a été présente longtemps à cet endroit. Pour l’instant ces coraux n’ont pas été étudiés mais ça ne devrait pas tarder car beaucoup pensent qu’ils renferment des fossiles qui en diront long sur cet endroit.

Il fait toujours gris et nous ne restons pas trop longtemps dans ces endroits.

Dernière curiosité de la journée, avant celle de notre logement, une grotte contenant des formations de zéolite. Deux ouvriers ont découvert cette grotte dans les années 50. Ces formations ont des formes bizarres qui tiennent à la fois de la toile d’araignée, de la dentelle : très joli ! Juste à côté se trouve une grotte qui est un ancien cimetière de Chullpa (momies) malheureusement pillé. On ne voit que les tombes, quelques débris de poterie et certains crânes dont un allongé volontairement. Apparemment les incas utilisaient des techniques permettant de déformer le crâne des enfants, à l’âge où il est encore malléable, pour permettre d’identifier la classe sociale des individus.

Après cette dernière visite nous arrivons à notre nouvel hébergement qui est un hôtel de sel ! Le sel des salars, et en particulier celui du salar d’Uyuni que nous verrons demain, est tellement dur qu’il suffit de le découper en forme de brique et d’assembler ces briques pour construire des maisons. C’est également un excellent isolant thermique.

Nous gagnons en confort de logement : électricité en permanence, douches, eau chaude, …… le grand luxe !

Demain dernière journée de notre tour.

Nous allons essayer de voir le lever de soleil sur le fameux salar d’Uyuni donc lever 4h45.

Grosse bises à tous

Nestor & Biquette

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Samedi 3 Octobre

Lever 4h45 après une nuit courte mais bonne car propre et plus de froid !

Nous roulons 30 mn pour atteindre un point au centre du Salar d’Uyuni. Cette immense étendue de sel fait 12500 km2. Il est né lors du soulèvement de la cordillère des Andes qui a emprisonné une partie de l’océan Pacifique entre ces deux lignes de montagne parallèles. Cette mer intérieure s’est progressivement asséchée pour laisser 12 couches de sels et une épaisseur variant de 2 à 120 m. Ce site est classé et protégé par les autorités boliviennes. Mais celles-ci sont bien embêtées car le sel en question contient du lithium (qui sert en particulier à la fabrication des piles modernes). Selon les études ce serait la moitié du lithium disponible dans le monde ! Mais comment exploiter ce filon sans détruire le Salar. C’est le problème que se posent aujourd’hui les autorités boliviennes.

Revenons à notre petit 4x4 ! Il est arrêté face à l’est et ses occupants espèrent voir le lever du soleil. Il n’en sera rien. Les nuages masquent cette partie du ciel.

On descend quand même voir le sel. A chaque saison des pluies le Salar est inondé. Lorsque l’eau se retire elle laisse des dépôts de sel dont la forme géométrique est systématiquement hexagonale. Je ne crois pas que l’on sache expliquer pourquoi, ou du moins je n’ai pas trouvé.

Nous changeons notre planning et partons voir une des îles du Salar (rocher émergeant de la couche de sel : il y en a 35 sur le salar d’Uyuni). Cette île a une particularité inattendue : elle est couverte de cactus ! Les mêmes géants « bandits manchots » que dans le sud de l’Arizona ! A la différence près que ceux-ci sont en pleine forme. Le plus âgé a 900 ans. Facile à calculer, ce joli végétal pousse d’1 cm par an. Nous passons une heure sur le chemin au milieu de ces cactus aux formes bizarres. Certains sont en fleur mais ce n’est pas la saison de la floraison. Le « bois » du cactus est utilisé partout sur le site : pour les panneaux, les corbeilles à déchets, …..

Nous partons ensuite vers une autre zone du salar. Il fait un peu meilleur sans que le soleil ne perce vraiment. Jorge tourne et retourne avec le 4x4 : il cherche une zone adéquate. Cette vaste étendue blanche a la particularité de modifier les perspectives. Tous les visiteurs se livrent au petit jeu des photos insolites. C’est ce que cherche Jorge. Il s’arrête. Jeannette sort tout un attirail d’objet et ……. allez voir les photos !

Nous sortons du salar non sans être passé devant une statue dédiée au Dakar qui vient ici depuis 2014 (?). Le premier village après le salar a organisé un marché pour touristes où nous nous arrêtons pour jouer le jeu. Ensuite nous arrivons à Uyuni. Nous allons avec Jorge voir le cimetière des trains pendant que Jeannette prépare le repas.

Très insolite ce cimetière : une bonne douzaine de locomotives, des wagons, des trémies, des essieux,….. sont en train(!) de rouiller dans un terrain vague. Je pense que tous ces trucs datent des années 1910 à 1940 environ. L’accès est libre. On peut monter sur les locos ou les wagons pour se faire photographier. Comme le soleil est revenu c’est une étape finale intéressante !

Nous déjeunons puis ce sont les adieux déchirants, échanges d’e-mails. Nos chambériens partis pour 3 mois vont à Potosi ville bolivienne des mines, puis vers Sucre et La Paz. Nous arrivons à faire avancer notre vol.

Nous arrivons à La Paz à 16h. Nous affrétons un taxi avec une famille qui a fait le tour avec nous. Le départ est assez lent pour cause d’embouteillages, mais cette fois pas de blocage. Nous retrouvons notre hôtel et l’intégralité de nos affaires.

Après installation, nous allons manger dans un restau typique. Je prends du lama. Dommage les frites sont froides. Puis retour à l’hôtel et dodo : la journée a été longue.

Grosses bises

Nestor & Biquette

19

Dimanche 4 Octobre

Sur notre planning cette journée est marquée « journée tranquille ». Il faut dire que le tour a été assez rude. Nous ne sommes pas vannés mais disons que le réveil sans réveil c’est quand même bien agréable.

A propos de planning, et surtout pour ceux qui ont le planning détaillé, nous avons changé les deux jours suivants. Nous devions louer une voiture pour aller voir le lac Titicaca côté bolivien mais après les 3 jours côté péruvien nous ne pensons pas utile d’aller revoir le lac.

Nous ferons donc deux excursions demain et mardi. Lundi un sommet proche de La Paz d’où nous devrions avoir de belles vues sur la ville et la vallée de la Lune recommandée par tous les guides. Mardi nous irons voir Tiahuanaco, site archéologique très intéressant à plusieurs titres.

Pour ce matin donc, lever tranquille. On se pousse un peu pour ne pas louper le petit déjeuner (compris). L’organisation est défaillante : le responsable ramène des quantités de nourriture trop petites vu le nombre de clients. Mais avec de la patience on finit par y arriver !

On se met à jour des messages et des sélections de photos ce qui nous amène à midi. Nous sortons en commençant par finaliser les excursions des 2 prochains jours.

Nous prenons ensuite la direction des marchés. A cette heure il ne reste que peu d’étals ouverts. Mais il y a des fanfares qui jouent un peu partout. La Paz le dimanche n’a rien à voir avec La Paz la semaine. Toute l’agitation a disparue. De nombreuses avenues sont coupées à la circulation et de nombreux stands présentent soit des produits, soit des démarches santé et écologie. Il y a même un orchestre sur scène. Bref c’est très différent et beaucoup plus sympa !

Au cours de notre balade une dame nous donne un prospectus vantant les mérites d’un spectacle de lutte féminine qui a lieu à El Alto (ville de l’aéroport). Il est dit de se retrouver place de l’église San Francisco à 15h30. Nous allons déjeuner puis allons attendre sur la dite place assis sur les marches des escaliers.

Beaucoup de gens sont assis sur les marches. Ce n’est pas Times Square à New York mais l’ambiance de la place et les gens qui y passent en font un spectacle très agréable.

15h30 se passe et rien à l’horizon. Quelque chose a dû nous échapper. A 16h nous rentrons à l’hôtel et nous dormons presque 2h ! Les conséquences du tour ne sont pas encore finies.

Nous ressortons à 19h pour manger. Le restau indiqué par le Routard n’existe plus ! On voit plusieurs pizzerias mais aucune ne nous plait vraiment. Nous retournons dans notre quartier et choisissons un bar restaurant. Nous commandons chacun des spaghettis. L’assiette est énorme. Les deux préparations sont délicieuses. J’ai du mal à finir. Biquette en laisse un peu. Nous ressortons à 21h : le quartier est désert. Ce n’est pas dans ce centre historique que la vie nocturne de La Paz doit avoir lieu.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

20

Lundi 5 Octobre

Aujourd’hui donc Chacaltaya et la vallée de la lune.

Chacaltaya dont nous n’avions jamais entendu parler avant de réserver le tour est un projet fou de 1939 consistant à créer la plus haute piste de ski du monde. Un tire-fesse, animé par un moteur de voiture fut posé sur le glacier et le projet a bien abouti avec, si l’on en croit les témoignages de l’époque, une neige excellente. Et pour cause : le site est à 5300 m d’altitude !

Malheureusement depuis cette époque, le glacier a fondu rendant la pratique du ski impossible. Mais du coup les tours opérateurs se sont dit que c’était une façon simple de faire passer les 5000 m aux touristes puisque la route existe toujours. Voilà donc notre première étape pour cette journée.

Après le petit déjeuner toujours aussi mal organisé malgré l’heure plus proche de l’ouverture, le guide vient nous chercher et nous amène à un bus assez gros. Une fois rempli, nous devons être une petite trentaine en majorité des jeunes avec beaucoup de brésiliens et des francophones.

Nous montons sur le plateau en direction de l’aéroport puis nous trouvons rapidement sur une piste. Biquette, la mitrailleuse lourde de la photo, est partie sur les chapeaux de roue : elle mitraille à tout va à travers les fenêtres du bus. C’est la même qui disait hier soir qu’on devrait faire moins de photos !!! La route se rapproche des montagnes et nous voici sur une route escarpée type route de montagne étroite et qui grimpe sérieusement. La piste est pleine de trou et le chauffeur a bien du mérite car le car tangue au passage dans les trous. Le paysage est splendide avec toujours des couleurs de roches variées et du plus bel effet. Viennent s’ajouter des lacs glaciaires d’à peu près toutes les couleurs du vert pâle au bleu profond. De plus, les montagnes se rapprochent de plus en plus en particulier le Huayna Potosi un des plus hauts sommets de Bolivie qui approche les 6500 m. On apprendra qu’un jeune français de notre groupe l’a « fait » hier !

On arrive à la fin de la route. Là se trouvent deux bâtiments délabrés, vestige des refuges de l’époque de la station de ski. Nous sommes à 5200 m et aucun signe de mal des montagnes chez nous ! Notre record de 4920 m a explosé ! Si l’on veut arriver au sommet du Chacaltay il nous faut faire l’ascension des 220m de dénivelé restants. On y va ! Evidemment celui qui a fait le Huayna Potosi hier part en tête et grimpe comme un lapin. C’est un peu plus laborieux pour nous : l’air est de plus en plus rare et, malgré notre rythme très lent, nous sommes assez rapidement essoufflés ! Le principe est de ne pas s’affoler et de s’arrêter jusqu’à ce que le rythme cardiaque redescende et que le souffle redevienne normal. Nous arrivons au sommet non sans grande satisfaction et toujours aucun symptôme de mal des montagnes à part le manque d’oxygène. Il fait très beau mais, bien sur, à cette altitude il fait froid. Nous avions pris les vestes en duvet en prévision. Biquette a mis la sienne au début de la montée, j’ai glissé la mienne, bien enroulée dans sa sacoche, sous ma polaire. Au moment où je pense la mettre elle tombe de sous ma polaire, évidemment sur la partie cylindrique et roule en dévalant la pente. Notre guide qui est juste en dessous essaie de la rattraper mais il est trop loin ! Nous la perdons de vue et n’avons plus qu’à la mettre dans la colonne « pertes et profits » ! Il ne fait pas très froid et je m’en passe très bien, c’est un modèle qui vaut 20 à 30€ : je m’en remettrai !

La vue d’en haut est splendide. On voit la chaîne de montagne et on a l’impression de pouvoir la toucher. On voit également les villes de La Paz et d’El Alto et le guide nous dit que lorsque le temps est très clair on peut voir le lac Titicaca. Ce n’est pas le cas aujourd’hui l’horizon au loin est brumeux !

Une bien belle et pas trop fatigante rando en très haute montagne pour nous !

La redescente est longue mais le chauffeur est très prudent et connait bien son affaire. Nous rentrons à La Paz par la piste qu’avait pris notre taxi lors de notre premier séjour ici lorsqu’il y avait les grèves.

Nous allons ensuite à la Valle de la Luna. Très proche de La Paz, environ 10km, c’est une formation géologique surprenante. La zone était dans un passé lointain un grand lac. Lorsqu’il s’est asséché l’érosion a créé des ravinements laissant un paysage de stalagmites parfaitement improbables. Pour ceux qui connaissent, c’est le même principe que le Bryce Canyon de l’ouest des USA mais ce n’est pas rouge mais gris et beaucoup plus ramassé dans l’espace. On a créé un chemin avec rambardes ponts et escaliers pour faire un circuit à travers ce dédale de stalagmites. Le circuit nous prend une petite heure. Si le site lui-même est gris les montagnes alentours sont, elles, rouges et vertes et ressemblent cette fois à Zion de l’ouest des USA. Un bien beau spectacle !

Au retour, nous nous faisons arrêter vers un parc dont le Routard dit qu’il constitue un très beau point de vue sur la ville. En marchant vers le parc nous voyons que, près de ce parc, se trouve un des arrêts d’une ligne de téléphérique.

Deux lignes de téléphériques ont été inaugurées à La Paz en 2014 et changent complètement les transports de cette grande ville. Le trajet coûte 3Bs c’est-à-dire 39 centimes d’€. Donc accessible au plus grand nombre. Nous décidons qu’il n’y a surement pas mieux pour voir la ville de haut et nous prenons nos billets en demandant vers où aller pour avoir la meilleure « vista ».

Ça permet à la mitrailleuse de recommencer une série de clichés. Je regarde discrètement sur le compteur : 450 depuis ce matin ! Et il n’est que 16h ! Il faut dire qu’il fait toujours très beau et que le point de vue est splendide. Nous faisons l’aller-retour en en prenant plein les yeux puis nous prenons un taxi pour rentrer au bercail.

Demain Tiahuanacu un site archéologique très important et ce sera notre dernier jour en Bolivie. Biquette qui n’était pas très emballée par cette idée de voyage parle maintenant en disant : « si on revient il faudrait ………. ». J’ai l’impression que c’est gagné !

2ème élèment à mettre dans la colonne « pertes et profits », le bonnet qui a été perdu avant ou à la descente du téléphérique !!

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

21

Mardi 6 Octobre

Dernière journée à La Paz. Excursion à Tiwanacu ou Tiahuanaco

Petit déjeuner avec moins d’affluence donc pas de nécessité de faire le pied de grue et de se ruer sur la nourriture qui arrive au compte-goutte.

Notre guide Léo arrive et nous prenons place dans un minibus : nous sommes les premiers. S’ensuit le ramassage scolaire habituelle pour remplir le minibus. C’est plutôt sympa, on voit des quartiers de la ville que l’on pas encore explorés. Bon cette fois 1h25 c’est un peu long !

Puis de nouveau la route vers El Alto pour remonter sur le plateau et 1h de route en direction du lac Titicaca. Nous revoyons avec plaisir les paysages de l’altiplano, plateau avec quelques collines bordé de la cordillère des Andes et de ses sommets enneigés. La mitrailleuse « crache » petit ce matin, pas d’inspiration sans doute. C’est toujours cette herbe aux nuances entre vert et jaune et sur les collines, ces cicatrices à dominantes rouge avec au loin le blanc des neiges.

Un peu d’histoire.

Tiwanacu tient un rôle un peu particulier dans nos esprits à nous tintinophiles puisque c’est à partir d’une documentation sur ce site archéologique qu’Hergé a construit son histoire « les 7 boules de cristal » et le « temple du soleil ». A peu près tout ce que l’on voit dessiné sur les planches des histoires vient de Tiwanacu. Hergé a mis en scène les incas dans son histoire. Le seul problème c’est que ce n’est pas un site inca. C’est une civilisation qui date d’avant JC et se prolonge jusqu’au 12ème siècle. A la décharge d’Hergé, les recherches actuelles tendent à attribuer à Tiwanacu beaucoup de choses qui étaient auparavant attribuées aux Incas. Cette civilisation était très avancée en mathématiques, astronomie, hydraulique et agriculture. Des études sérieuses montrent que leurs techniques agricoles auraient de meilleurs rendements que les méthodes actuelles, protection de l’environnement en plus !

Le site a souffert des différents pillages qu’il a subi. Les archéologues boliviens sont en train de reconstruire patiemment le site. C’est assez difficile car apparemment cette civilisation ne connaissait pas l’écriture et n’a pas beaucoup laissé de choses sur ses connaissances.

Une des découvertes récentes les plus étonnantes nous vient de l’Egypte où les archéologues ont trouvé des feuilles de coca dans les yeux de certaines momies. Comme la coca n’existe pas en Egypte et dans les pays voisins, on étudie sérieusement la possibilité que les civilisations Tiwanacu et précédentes aient traversé les océans !

Il reste sur le site de bien visible : une pyramide à 7 degrés, sur la dernière plateforme était creusée une piscine en forme de croix andine, un temple (reconstruit) de 125m de côté avec une porte principale et une porte secondaire qui a été relevée dans les années 30 et qui n’a sans doute pas été placée au bon endroit, une statue monolithe représentant une divinité, les ruines des habitations des shamans (une théorie veut que le mot shaman vienne de la déformation de llama man, les religieux étant souvent représenté mi-homme mi-lama), un temple sous terrain ou certaines pierres des murs représentent des visages tous très différents (là aussi une hypothèse, liée à celle qui suppose que cette civilisation aurait traversé les océans, est que ces têtes représentent tous les peuples connus : il y en a plus de 180).

Un bien bel endroit quand on a un bon guide ce qui est le cas pour nous.

Petit frichti hors sac pour nous, commandé pour certains autres et nous voilà de retour à La Paz non sans être passé par El Alto et son bouchon routier traditionnel. La mitrailleuse se remet en route, il faut dire que dans cette pagaille il y a pas mal de scènes cocasses !

Puis séance shopping dans le quartier.

Demain lever 4h (si si !) avion pour Lima où nous passerons mercredi et jeudi puis jeudi soir avion du retour

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

22

Mercredi 7 Octobre

Après un vol sans histoire nous arrivons à Lima à 7h30. Après les formalités rapides et la récupération des bagages nous attendons notre taxi. Après 1/4h contact de nos amis de Tout Pérou, le taxi ne répond pas. Nous prenons un autre taxi, très sympa, qui va batailler pour nous amener à bon port. Il y a encore plus d’embouteillages que d’habitude. Et cette fois c’est à cause …… du FMI ! Il y a pendant 3 jours le Forum du FMI à Lima. D’où une pagaille monstre.

Il contourne les obstacles en passant par la côte du Pacifique, en allant plus au sud que notre quartier de Miraflores puis revient vers notre hôtel. Il conseille vivement de partir très tôt pour l’aéroport demain !

Après installation nous allons au centre historique. Pas d’embouteillage en prenant le métropolitano qui comme son nom l’indique n’est pas un métro mais une ligne de bus ! Une très grande avenue (2x trois voies) traverse la ville selon un axe nord sud. 2 voies centrales indépendantes ont été construites pour une ligne de bus articulés. Super pratique ! Pas ou peu de feux et une vitesse supersonique ! En un petite ½ h nous sommes au centre historique. Nous arrivons juste pour le début de la relève de la garde qui a lieu tous les jours à midi. Une fanfare de 50 musiciens qui jouent de façon impeccable et deux bataillons qui marchent au pas de l’oie. Le responsable de la musique a dû trop écouter le Boléro de Ravel car les percussions sont copie conforme sur tous les airs qu’ils jouent. On a droit à « El condor pasa » et aussi à « Carmina Burana » en version Boléro!

Nous parcourons le centre historique dans une démarche mi-visite mi-shopping. Fait unique j’ai décidé aujourd’hui de sortir sans appareil photo. J’en ai marre de trimbaler des kg de matos et, de plus, aujourd’hui Lima est fidèle à sa réputation : il fait gris. En parlant de kg vu le shopping de Biquette je me retrouve « chargé d’affaires » et j’ai autant de kg si ce n’est plus qu'avec les appareils photo !

Repas chez Mc Do, A part le Sundae caramel tout le reste a bien le même goût que partout ailleurs !

Ensuite nous allons chercher quelque chose (que je ne peux pas nommer) et qui est un rituel de tous nos voyages. Ça nous fait nous retrouver dans un énorme centre commercial flambant neuf et qui n’a rien à envier aux nôtres. Ce serait même plutôt du genre outlet américain !

Le retour en taxi est laborieux car embouteillages et chauffeur qui ne connait pas notre rue. Avec l’aide des traditionnelles fliquettes, on finit par y arriver.

Le soir nous allons manger italien.

Voilà ! Ainsi s’achève notre périple au pays de l’inca. Nous n’avons pas pu vérifier que « quand lama fâché lui toujours faire ainsi » faute d’avoir pu chatouiller le menton d’une de ces adorables bestioles, lorsque nous avons perdu nos casquettes ce n’était pas en traversant des rivières sur une corde, nous avons vu mais n’avons pas été attaqué par des condors et nous n’avons vu aucun tournesol !

Mais ces pays nous ont vraiment beaucoup plu, même Biquette qui n’était pas des plus enthousiaste parle maintenant de revenir en Amérique du sud.

Grosses bises à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures

Nestor

23

Jeudi 8 Octobre

J’ai été injuste avec Lima. Ce matin il y a du soleil. Un peu voilé mais bien présent. Nous allons jusqu’à la plage où les surfeurs s’en donnent à cœur joie. Beaucoup de gens sur la plage, il faut dire que c’est jour férié ici. Je n’ai pas parlé du guano, une charmante bestiole se charge de me le rappeler. Je crois recevoir de l’eau sur la tête et sur les épaules eh bien c’est ……. du guano !!!! Très décoratif ! Heureusement pas malodorant !

Nous allons à notre rendez-vous avec Alice et Laurent nos amis de Tout Pérou. Nous les rencontrons enfin eux qui nous ont tant aidé dans la préparation et au cours de notre voyage.

Tous ceux qui envisagent d’aller au Pérou ou qui connaissent quelqu’un qui ….. peuvent les contacter les yeux fermés !

Nous avons rendez-vous dans un parc qui est le paradis des chats. Autant on n’en a peu vu pendant le voyage autant là il y en a partout. Nous nous faisons un petit resto avec eux (non pas avec les chats ! avec Alice et Laurent !), un super moment bien sympa.

Dans quelques minutes notre taxi pour l’aéroport.

Bon cette fois c’est bien fini !

Grosses bises à tous

Nestor et Biquette