Deux semaines en Grèce dans les Cyclades et à Athènes
Du 13 au 27 septembre 2013
15 jours
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(Depuis que Tintin est en retraite et qu'il reste à la maison, il se transforme petit à petit en Nestor ! Et puis Nestor rime avec toison d'or alors ......)

Jeudi 12 septembre

Nous voici donc partis pour deux semaines à Athènes et dans les îles des Cyclades.

Départ de Lyon ce jeudi 12 septembre. Arrivée à Saint Ex avec notre taxi préféré (merci Rémy). Notre avion arrive d'Athènes à l'heure à laquelle il devrait partir ! Mais bon, c'est les vacances ! A320 de la compagnie Aegean Airlines qui, comme son nom l'indique dessert essentiellement la Grèce depuis et vers de nombreuses villes d'Europe.

Vol sans histoire à part quelques légères turbulences qui nous rappellent que l'avion s'appuie bien sur une bonne couche d'air qui résiste bien (coucou Chloé !).

Nous arrivons à 15h à l'aéroport. Il fait très beau et la température est de 35°C !

Depuis la fin des années 90 Athènes s'est dotée de lignes de métro supplémentaires en prévision des jeux olympiques de 2004. L'aéroport est une des extrémités de ces nouvelles lignes. L'accès au centre ville est donc très simple. Il y a une réduction lorsque l'on voyage à deux ! C'est la première fois que je vois ça !

Nous arrivons au centre ville place Monastiraki à deux pas de là où est notre hôtel. La fille de la réception parle un français impeccable .... Normal elle est française !

Nous avons été surclassés et la chambre double se transforme en petit studio avec coin cuisine. Dommage que nous ne restions qu'une nuit ! (Mais nous reviendrons au retour pour 3 nuits).

La terrasse de l'hôtel est un café bar restaurant et offre une vue magnifique sur l'Acropole. Très sympa !

Nous partons en exploration dans le quartier de Plaka qui se situe au pied de l'Acropole. C'est un ancien quartier populaire devenu quartier branché mais il a gardé son charme avec de nombreuses petites ruelles et des maisons très colorées. Il reste des gens modestes dans certaines ruelles mais d'autres ont été envahies par les boutiques pour touristes et les restaurants.

Il y a des chats partout. Apparemment très bien nourris (j'y reviendrai).

Nous passons par un point de vue sur l'Acropole où de nombreux photographes se préparent au coucher du soleil.

Biquette se fait attaquer par de nombreux moustiques. Bizarrement ils me dédaignent moi qui suis d'habitude une cible privilégiée de ces bestioles.

Nous demandons une pharmacie (apothéqu....quelque chose) et Biquette peut soulager ses nombreuses piqûres.

Vers 19h30 nous choisissons un restau un peu éloigné du brouhaha qui s'est formé petit à petit au fil des heures.

Depuis l'aéroport j'essaie de me remémorer quelques mots grecs et je me frotte à la lecture du grec. Vive les maths qui nous ont un peu habitué à quelques lettres. J'apprends à Biquette les trois mots que je connais : SVP (parakalo) Merci (efkaristo) et les différents Bonjour (kalimera le matin kalispera l'après-midi et kalinikta pour bonne nuit)

Je commande classique : spaghettis bolognaises et assiette de frites (si si !). Biquette prend des aubergines et un kebab (si si !).

Après quelques minutes trois musiciens arrivent : un guitariste et deux bouzoukistes. Ils jouent purement acoustique ce qui est très agréable par rapport aux restaus avec sono que nous avons pu voir en passant.

La musique est bonne et les musicos aussi. On attend plus que les danseurs de sirtakis.

Au cours du repas des chats arrivent pour grappiller quelque nourriture (nous sommes sur une terrasse). Biquette donne un bout de kebab au tigré roux qui s'approche de notre table. Il sent prudemment le morceau, le lèche un peu mais n'ira pas plus loin ! On dirait celui qui vient chez nous lorsqu'on lui donne des croquettes à la place du sachet espéré !

Nous rentrons à l'hôtel par les mêmes ruelles qui se sont peuplées. Dans certaines rues en escalier les cafés restaus servent jusque sur les marches et on a parfois du mal à se frayer un chemin. Ambiance très sympa. Les monuments sont éclairés, la nuit est étoilée ... Très beau spectacle. La place Monastiraki s'est aussi beaucoup animée depuis notre départ. La Grèce s'anime à partir de 19 - 20h ! Nous restons un moment sur la place non sans avoir pris un yaourt comme seuls savent faire les grecs en guise de dessert.

Nous rentrons fatigués mais contents et allons nous coucher tôt en perspective du ferry qui part a 7h25 du port du Pirée.


Vendredi 13 septembre

Mince j'ai pas joué au super loto !

Nous nous réveillons souvent et faisons tous les deux des rêves bizarres ! Inquiétude de ne pas attraper le ferry, nourriture trop riche ? Allez savoir.

Le port du Pirée est également le terminus d'une ligne de métro (la plus ancienne cette fois).

Nous arrivons à 7h.

Les ferries n'ont rien a voir avec ceux que je connaissais des années 80. Ceux la sont énormes et embarquent des voitures et même des semi-remorques ! C'est plutôt le style Costa Concordia (en espérant que ça ne se termine pas de la même façon !). Huit étages, des escalators, des bars, salles de TV ........ Il y a même le WiFi ...... payant !!! Impressionnant !

Le ferry fait Athènes Paros Naxos (où nous allons) et Santorin. 5h de voyage pour Naxos. Il fait beau, la mer est calme. Il ne reste plus qu'à se laisser bercer jusqu'à l'arrivée.

J'essaie bien de gratter le bastingage avec mon couteau suisse mais d'or il n'y a point ! Il est vrai que le ferry s'appelle le Delos et pas la Toison d'Or ! Je ne manquerai pas d'essayer sur d'autres bateaux (il nous faut des tintinophiles de (très) bon niveau pour comprendre ces dernières phrases !).

Nestor & Biquette

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Vendredi 13 septembre suite

Nous voyageons avec à la table d'à côté une jeune fille qui ressemble à Isabelle Adjani quand elle avait 20 ans ! Sympa ! À l'arrivée à Naxos le ferry déverse son lot de touristes de voitures et de camions. Une fliquette essaie désespérément de mettre de l'ordre dans tout ça. Peine perdue ! Ça se débrouille quand même sans incident. Notre hôte est venu nous chercher avec le minibus. Tous les hôtels et toutes les pensions sont là avec leurs panonceaux. Les tractations commencent avec ceux qui n'ont pas réservé. Notre hôte nous dit que là c'est rien ! Il faut voir le spectacle en juillet et août ! Nous ne pouvons passer par le front de mer car la municipalité l'a récemment mis en sens unique pour éviter les problèmes avec les promeneurs. Notre chambre est un petit appartement avec 2 chambres salle de bains et coin cuisine. La saison se termine et les hôtels sont généreux ! Nous retournons sur le front de mer casser une petite croûte. Briquette prend une salade avec concombre, poivrons, oignons et tomates (beurk) moi une crêpe jambon fromage champignons (si si !). Nous prenons comme hier un yaourt glacé en dessert ! C'est comme une glace mais low fat et low sugar ! Quasi régime quoi ! Nous rentrons nous reposer au bord de la piscine de l'hôtel après être passés par la plage toute proche. Nous ressortons vers 17h30 non sans avoir bataillé avec les serveurs smtp. En fait les messages ne partiront que le samedi. Nous allons réserver notre journée de dimanche qui nous conduira à Delos et à Mykonos. Après nous visitons le village, un grand classique de la Grèce : des ruelles étroites et tortueuses, des maisons blanches aux portes et volets bleus, le tout avec des pentes abruptes. Au sommet le Castro : sorte de petite ville fortifiée datant du XVème siècle et construit par les vénitiens.

Nous nous dirigeons vers la porte d’Apollon symbole de l'île de Naxos. C'est le rendez vous des photographes au coucher du soleil. Le mode manuel et les Canon font merveille (voir les photos). Naxos est, selon la légende, l'île où naquit Apollon. C'est aussi l'île où l'ingrat Thésée abandonna Ariane après qu'elle l'eut sauvée du Minotaure ! Elle y trouva Dionysos pour la consoler. Du temple d’Apollon il ne reste qu'une porte majestueuse.

Les vénitiens en particulier y ont pris les pierres pour construire le Castro (qui est toujours là, preuve de sa fidélité !) Petit restau avec pizza pour moi et vrai kebab pour Biquette suivi du traditionnel frozen yogourt puis balade sur le front de mer pour rentrer à l'hôtel et dodo après cette journée bien remplie.

Samedi 14 septembre

Aujourd'hui journée balade (hike ou trek c'est selon). Après un bon petit dej dans une petite échoppe juste à côté de l'hôtel, nous allons prendre le bus jusqu'à Halki petite ville du centre de l'île, ancien centre commercial de l'île aujourd'hui délaissé. C'est à 15km mais avec tous les arrêts nous arrivons vers midi (le seul bus partait à 11h). Visite du centre du village et des ruelles adjacentes et nous partons dans la campagne. Nous avons une bonne carte et l'itinéraire est bien fléché. Heureusement que je déchiffre à peu près le grec pour pouvoir lire les panneaux. C'est le GR5 (Grecque Randonnée n°5 !). Nous traversons le petit village de Tsikalario. Du même modèle que là où nous habitons mais sans aucun touriste ni même une taverne. Ensuite nous grimpons vers les ruines d'un ancien château vénitien. C'est très aride ! Même les plantes grasses sont desséchées ! On ne voit que des oliviers ! Les sentiers sont bordés de murs de pierre ainsi que toutes les parcelles. Elles doivent servir à laisser le chèvres paître seules. Les pauvres bêtes ont vraiment peu de choses à se mettre sous la dent. Il fait très beau et heureusement qu'il y a du vent qui rend la chaleur supportable.

Nous redescendons de l'autre côté de la colline vers des villages qui se sont construits au bord d'une petite rivière. Et là miracle de l'eau, la nature est beaucoup plus verte. Les parcelles permettent les cultures, les arbres fruitiers sont nombreux : oranges, pamplemousses, grenades, ..... Dans le premier village nous nous arrêtons au bord de la source qui crée cette rivière. Un canard y cherche nourriture ! Un très grand contraste avec le paysage précédent. Nous longeons cette petite rivière où les grenouilles côtoient les lézards. Puis nous reprenons une route qui remonte vers l'aridité à la recherche d'une ancienne église. Nous avons du mal à la trouver et nous échouons dans une construction qui est certainement une ferme. Il y a des jeunes cochons des oies et malgré la présence de chèvres Biquette n'est pas rassurée !

Nous arrivons ensuite au village de Sagri ultime étape de notre promenade. Le parcours fait à peu près 7 km et nous arrivons vers 16h heureux mais fourbus comme dirait le capitaine ! Après un petit rafraîchissement à la taverne du coin, nous reprenons le bus vers la capitale. Dans le bus ma voisine, une dame d'un certain âge n'arrête pas de se signer ! Je ne trouve pourtant pas que le chauffeur nous mette en danger ! Allez savoir ce qu'elle craint. Nous retournons à la porte d’Apollon pour quelques photos en vraie lumière puis nous rentrons à l'hôtel après avoir réservé une voiture pour lundi où nous ferons le tour des principaux villages de l'île.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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(Quelques problèmes avec les photos mais le pb est en passe d'être résolu) Dimanche 15 septembre Nous avons pris une excursion d'une journée pour "faire" Delos et Mykonos. Donc réveil (avec le réveil grrrrr !) à 7h45. Petit dej à côté de l'hôtel comme hier (c'est très bien sauf le jus d'orange .... imbuvable !) Nous allons au port et embarquons pour un départ à 9h15.

Petite escale sur l'île voisine de Paros pour prendre des passagers et cap sur Delos que nous atteignons à 11h. Grosse erreur dans le message précédent : Apollon n'est pas né à Naxos mais à Delos ! J'espère qu'aucun d'entre vous n'a été empêché de dormir par cette grossière bévue ! C'est Zeus qui aurait passe son enfance à Naxos et Apollon est né comme sa sœur Artemis à Delos. Delos à été un haut lieu des croyances grecques depuis 1 millénaire avant notre ère. À partir du 5ème siècle avant JC il a été décrété impossible de mourir ou naître dans l'île pour qu'elle reste pure ! Elle était un haut lieu des pèlerinages du monde grec et même des syriens, égyptiens, ...... Elle est inhabitée depuis longtemps et est par la même restée intacte, du moins les implantations des bâtiments. Il n'y a pas d'arbre. L'île est toute petite 4,5 km². Il y a pas mal de monde surtout au début. Ensuite l'étendue du site fait que la foule se dilue et on peut visiter assez tranquillement. On voit des ruines de maisons grecques et romaines. Certaines de ces maisons ont des mosaïques bien conservées. Nous grimpons au sommet de l'île (116 m) d'où on a une très belle vue sur le site et sur l'île voisine de Mykonos. À la descente nous prenons un rafraîchissement (malgré le vent il fait très chaud). Un seul petit "restau" : 6€ la cup de glace pilée vaguement tintée au citron ou autre, mais on a trop soif et notre eau n'est plus bonne que pour le thé et on a pas de sachet ! Nous terminons par les anciens lieux publics qui sont une enfilade de temples et d'agoras dédiées aux différentes communautés. Il ne reste pas grand chose en hauteur mais les plans d'implantation sont restés identiques à ce qu'ils étaient. Seul le port qui amenait les pèlerins est aujourd'hui ensablé. On a juste le temps de frôler les moustaches des statues de lion (on dirait plutôt des lionnes gardant l'entrée.)

Le bateau part à 13h45 pour Mykonos que nous atteignons au bout de 20 mn. Lebcat tour à décide de prendre les choses en main pour le casse croûte à Mykonos. Nous tournons 1h et elle jette l'éponge : Cophi tour reprend la main et nous atteignons le restau voulu en 15mn. Nous aurons quand même bien visité le village au passage. À cette heure ce n'est pas si désagréable ! Il semble que la jet-set soit à la plage à cette heure là. Il n'y a donc que des curieux comme nous. Certes il n'y a que boutiques à touristes et certaines de luxe mais on arrive à trouver par exemple un petit restau "à l'ancienne" qui propose sa production bio de viandes et légumes à un prix très raisonnable. Petite séance photos sur le site des moulins de l'île puis vers le quartier de la petite Venise (je pense que ceux qui ont baptisé ce quartier ne sont jamais allé à Venise : aucun canal juste quelques maisons construite en bordure de mer et dont les fondations sont dans l'eau) ! Petite curiosité le pélican mascotte de l'île. Un gros pélican débonnaire qui semble apprécier les touristes et se prête au jeu des photos. L'histoire (légende ?) dit qu'un pêcheur en 1954 a trouvé un pélican blessé et l'a soigné. La bestiole s'est remise. Le pêcheur a voulu lui rendre sa liberté mais l'animal n'en a pas voulu et est resté 30 ans dans le village bichonné par tous. À sa mort des personnalités et autres zoos ont fait don de pélicans pour que l'île garde sa mascotte. Il y en a 2 ou 3 qui circulent dans l'île et semblent être très heureux de leur sort.

À 17h nous reprenons le bateau et nous arrivons à 19h après une journée bien remplie avec quelques belles photos de coucher de soleil depuis le bateau.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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(Le mystère des photos s'épaissit ! Apparemment vous ne recevez rien bien que les messages photos soient considérés comme envoyés. Ça doit venir de la liste des abonnés car les destinataires mis en plus reçoivent. Considérons que nous sommes au XVIIIème siècle !) Aujourd'hui nous louons une voiture pour visiter les principaux villages de l'île. Lever relativement tard sauf Biquette partie faire son jogging de 40 mn. Nous allons petit déjeuner un peu plus loin de l'hôtel chez Anna's Café indiqué par le Routard. Petit déjeuner bio avec pain, confiture maison, seul le jus d'orange de fruits de l'île est tellement acide qu'imbuvable ! Décidément pas de chance avec les jus d'orange. Nous allons chez le loueur, un grec qui se lamente de ses 61 ans. Je lui dit que j'ai pareil ! Il dit que c'est pas possible ...... très sympathique cet homme. Il nous tient la jambe 1/2h mais nous donne des infos utiles sur les endroits à voir sur l'île. Nous partons à 11h direction le nord de l'île. La route est bonne et le paysage très sympa. C'est plutôt sec mais il y a deux barrages dans le secteur et donc des parcelles irriguées qui contrastent par leur verdeur rendant le paysage beaucoup plus accueillant que dans les zones sèches. Nous atteignons Apollonias à 12h. Petit village organisé autour d'une crique bleu-vert .... très joli vu d'en haut.

Nous visitons une ancienne carrière de marbre dans laquelle se trouve une ébauche de statue directement taillée dans le rocher. Cela nous rappelle les Moaïs de l'île de Pâques. Cette technique était peut être plus utilisée que je l'imaginais. On ne sait pas plus que pour les Pascuans pourquoi cette statue est restée là.

Nous poursuivons dans l'intérieur de l'île sur des routes de montagne pour aller voir les villages de montagne. En fait tous ces villages se ressemblent : maisons blanches aux portes et volets bleu séparées par des ruelles étroites aux tracés improbables dans lesquelles il ne faut pas hésiter à s'engouffrer sans craindre de se perdre. Les villages sont petits et on finit toujours par retomber sur l'église ou la place du village. La seule chose qui change c'est le degré de "touristisation". Depuis ce matin ce sont les villages restés authentiques où peu de touristes passent. Dans ceux là, l'accueil est chaleureux et sans arrière pensée. À l'autre bout de l'échelle il y a Mykonos où tout est dédié touriste quelle que soit l'heure du jour ou de là nuit. Les villages visités aujourd'hui sont pas ou peu touristisés. Donc peu de monde, pas de cars entiers mais nous sommes en septembre. Il y a toujours au moins une église, une chapelle, parfois un ou plusieurs musées archéologiques ou présentant l'historique des produits du terroir (vin, poteries, tissage, ......). Entre les villages nombreuses sont les petites églises ou les chapelles quasiment toutes orthodoxes certaines datent du IVème siècle et sont toujours très modestes à l'extérieur comme à l'intérieur. François devrait venir voir !

Dans un village nous nous arrêtons pour une petite pause café yogourt et en repartant je trouve sur la place un billet de 20€ ! C'est pourtant pas mon genre ! Personne à l'horizon qui pourrait l'avoir perdu récemment. Allez ça nous paiera l'essence. Nous finissons par une des plages du sud de l'île. C'est une plage sur laquelle un complexe hôtelier devait s'ouvrir mais les travaux ont été stoppés (crise, faillite on ne sait pas trop). C'est assez insolite ces carcasses de petits bâtiment abandonnées en bordure de mer. Les petites plages des nombreuses criques sont belles : ils n'avaient pas choisi le coin le plus moche. Retour à l'hôtel et repos au bord de la piscine. Fait extraordinaire ce soir le temps s'est couvert : il n'y aura donc pas de séance photo coucher de soleil. Demain nous quittons Naxos (à regret) et nous prenons le ferry à 13h direction Santorin.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Nestor et le mystère de la Toison d'Or chapitre 5

(Il semblerait que les e-mails photos arrivent enfin. S'il y en a pour lesquels ce n'est pas le cas, protestez !) Mardi 17 septembre

Changement de décor aujourd'hui : nous quittons Naxos (à regret) pour rejoindre Santorin.

Le ferry est à 13h ce qui nous laisse le temps pour une dernière visite de la capitale. Juste l'occasion de quelques photos sous des angles et des lumières différentes. Bon nombre de chats également, tous très bien traités visiblement qui s'installent pour dormir toute la journée après une nuit sans doute mouvementée.

Nous avons repris le petit dej bio d'Anna. Toujours très bien. Nous croisons mon conscrit le loueur de voiture et Susanna la patronne italienne de la trattoria où nous avons mangé trois soirs de suite !

Le ferry est à peine moins gros que celui qui nous a amené d'Athènes. Toujours 7 ponts. Nous nous installons au 7ème juste au début de la zone couverte de manière à ne pas être au soleil tout en ayant de l'air. Nous sommes à côté d'une poubelle bleue flambant neuve et archi pleine. Pas grave car pas d'odeurs, juste des bouteilles canettes vides. Le gag commence avec le premier qui vient mettre quelque chose dedans. Pour ce faire il doit soulever le couvercle ce qui fait voler les papiers, bouteilles plastiques,..... qui débordent de la poubelle. Certains essaient de rattraper ce qui s'envole, d'autres ignorent complètement la chose. Du vrai Buster Keaton ! Un peu agacée Biquette coince la poubelle de telle façon qu'on ne puisse plus l'ouvrir et dit aux nouveaux venus que cette poubelle est pleine et montre une poubelle vide qui est à 5m de là ! Nos voisins se marrent et disent qu'on devrait demander un salaire ! Après 10 ou 15 fois un employé arrive pour changer le sac !!! enfin !

La traversée dure 2h. L'arrivée sur Santorin est grandiose.

Un peu d'histoire. Santorin était une île en forme de cercle d'environ 30 km de diamètre. Une cataclysme volcanique s'est produit et les 3/4 de l'île se sont effondrés dans la mer. Des roches ont été retrouvées en Égypte à 900km de là. On pense que la hauteur de l'éruption dépassait 65km. En 2006 on a pu dater le phénomène à partir d'un tronc d'arbre calciné. Cela s'est passé en 1610 avant JC. Ce serait l'origine de l'histoire de l'Atlantide.

Il ne reste plus qu'un croissant à l'est de l'île d'origine qui ressemble à un demi cratère de volcan, et trois îlots à l'intérieur de ce cirque dont un toujours volcanique. Les falaises sont impressionnantes : elles sont formées de nombreuses couches de roches d'épaisseurs et de couleurs différentes : rouge, noir, gris,...... C'est grandiose ! Au sommet de la falaise qui fait environ 200m de haut des villages de la blancheur habituelle qui sont vraiment construits au ras du précipice. On en prend plein les yeux !

Pour passer du port au village une route en lacets impressionnante, ou des escaliers (600 marches !) ou un téléphérique ! Nous avions réservé un minibus, la cohue à l'arrivée nous conforte dans l'idée que nous avons bien fait de prévoir ça.

Après installation dans notre pension un peu à l'écart de la capitale qui est très bruyante un peu sur le modèle de Mykonos, nous partons voir ce qu'il en est. C'est effectivement très touristique. Cette impression est renforcée par le fait que les ruelles sont très étroites ce qui fait que l'on a tout de suite l'impression qu'il y a beaucoup de monde. Nous trouvons le sentier qui longe la falaise et nous le remontons sur une bonne distance. Le spectacle de ces villages accrochés au bord de la falaise est quand même superbe.

Nous attendons le coucher de soleil que nous mitraillons comme il se doit. Il y a beaucoup de théoriciens de la façon de photographier les couchers de soleil et j'en entends des vertes et des pas mûres ! Quand je vois les résultats de ces grandes théories je me gausse intérieurement.

Le soir repas dans un restau recommande par TripAdvisor : bien (à part qu'il n'y a plus de moussaka !) et surtout très rapide.


Grosses bises à tous


Nestor & Biquette

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(Après les problèmes de photos, les textes n'arrivent plus : nouvelle tentative)

Mercredi 18 septembre

Aujourd'hui balade en bateau pour aller sur le petit îlot volcanique qui s'est formé après l'effondrement dû au cataclysme de 1600 avant JC.

Pour cela il nous faut descendre à l'ancien port : c'est à dire téléphérique ou pedibus gambus !

Nous optons pour la marche (enfin 600 marches en fait). J'ai oublié de dire qu'une des solutions pour monter est d'affréter un âne qui pour la modique somme de 5€ se tape tout le travail à notre place. Nous croisons nombre de ces charmantes bêtes. Contrairement à ce que dit le Routard, les bêtes semblent en pleine santé et bien traitées. On avait envisagé la montée au retour à pied. Mais les ânes sèment tout au long de la route et il règne une odeur, certes atténuée par le vent, mais qui ne facilite pas notre digestion du petit déjeuner. Le téléphérique reprend des couleurs pour le moyen de remonter. On verra bien !

Petit bateau à fond de verre (mais on ne voit rien car il y trop de fond !) qui nous emmène en 1/2 h sur l'île volcanique. Notre guide Dimitri nous explique dans un anglais parfait que la formation de cet îlot date de 46 avant JC et qu'il y a eu depuis 6 éruptions plus ou moins fortes qui ont agrandi l'îlot d'origine. Il y a des roches de toutes couleurs noires grises rouges marron,..... C'est dû à la façon dont se déroule l'éruption. Une éruption violente, par exemple, projette le magma dans les hautes couches de l'atmosphère ce qui le solidifié instantanément et la roche noir retombe.

L'îlot est truffée de capteurs et autres analyseurs. Tous sont dans des sortes de mallette en plastique plus ou moins grosses flanquées d'un (ou plusieurs) panneau solaire. Les scientifiques disent être quasiment sur de savoir prédire la prochaine éruption dans une période de quelques mois.

Très intéressant et vraiment lunaire. Un des cratères est en activité : on voit de la fumée qui s'échappe et la roche qui devient verte et blanche au contact de ces fumerolles de soufre. Et évidemment l'odeur ne trompe pas : c'est bien du soufre !

À midi nous partons vers le tout petit îlot annexé dit "des sources chaudes" pour une petite baignade.

Pas d'accostage, nous descendons dans l'eau depuis le bateau. Il faut nager pour se rapprocher des sources. L'eau est à 25° avant les sources et un peu plus chaude lorsqu'on se rapproche. L'eau devient peu à peu marron et on trouve de la boue sulfurée que certains se passent sur la peau.

Retour a 14h après cette matinée très instructive.

La solution téléphérique est adoptée et nous prenons, dans la rue, une pita sorte de galette épaisse dans laquelle on met du porc ou du poulet et au choix mayo, salade, tomate, oignon puis le traditionnel frozen yaourt (presque) régime.

Nous rentrons pour une petite douche car l'eau est vraiment très salée et la peau à souffert du traitement !

Nous redescendons dans le village pour prendre des renseignements sur un moyen de locomotion pour visiter les villages de l'île. Biquette voudrait un quad. Nous allons voir le loueur que recommande le Routard et le loueur nous propose de prendre le quad tout de suite jusqu'au lendemain soir. Hésitations, négociations et nous voilà partis avec le quad (nous voulions prendre le bus pour aller dans le village du nord de l'île Oia que l'on prononce i-à). Nous aurons une meilleure autonomie.

Nous voilà partis sur la route du nord pour 15km en quad. On en avait déjà fait dans l'un de nos voyages et apparemment ça ne s'oublie pas.

Le village de Oia est très beau, un peu trop peut être (le Routard dit "trop polissé !) c'est un peu vrai qu'il fait moins traditionnel que d'autres que l'on a vus. Les piscines et jacuzzi suspendus sont nombreux, l'artère principale est carrelée. Bref, l'ensemble est quand même très joli et les vues sur le cratère sont magnifiques. Le temps est un peu couvert au début de notre visite mais le soleil réapparaît mettant bien en valeur les maisons blanches, les coupoles bleues, les moulins, ......

Nous allons au point de ralliement pour le coucher du soleil : il y a foule. Nous attendons une bonne heure en observant la foule. Il y a beaucoup d'asiatiques très bien équipés en matériel photo (surtout Canon Yves ! T'inquiète pas ).

Au fur et à mesure que le soleil descend le spectacle des bateaux devant le soleil est superbe et nous mitraillons à tout va comme les autres.

Dès que le soleil disparaît c'est la cohue. Il y a un monde fou et dans les ruelles étroites ça bouchonne ! Qu'est-ce que ça doit être en juillet août. Enfin nous arrivons à l'endroit où l'on a garé notre quad et nous faisons le chemin du retour de nuit mais avec une magnifique pleine lune.

Demain tour des villages, des sites archéologiques et des plages de l'île.


Grosses bises à tous


Nestor & Biquette

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Jeudi 19 septembre

Ce matin il y a des nuages dans le ciel (si si !) Nous ne nous pressons pas et faisons notre petite dînette dans la chambre pour le petit dej.

Nous partons à 10h de l'hôtel et déjà le soleil perce. Le temps d'arriver en quad à notre premier village et il fait grand beau.

La route pour monter au sommet de ce village perché est barrée pour cause de travaux. Nous arrêtons le quad devant une grande église. Et nous voilà partis à pied vers le sommet. C'est assez dur dans la chaleur et sur le petit dej. Ça grimpe sec et même Biquette a du mal. Nous rencontrons dans les champs voisins un âne et une vache qui ont bien du mérite car les champs sont pelés et secs. Ils semblent quand même en bonne forme. Après une heure de grimpette nous arrivons au kastro du village (fort vénitien). Il reste quelques mètres pour monter au sommet et impossible de trouver l'accès. Je finis par dénicher un passage digne de Faria Dantès avec un escalier étroit dans les ruines. Évidemment il y a un "boulevard" du côté opposé à celui par lequel nous sommes arrivés. Pas mal de monde, de belles vues de cet endroit qui est le village le plus haut de l'île.

À la descente nous nous apercevons que la route n'est pas vraiment barrée et que tout le monde peut passer ! Enfin nous avons un peu éliminer les frozen yaourt avec cette marche ! Nous continuons vers le sud de l'île et nous arrêtons dans un de ces villages de type "non touristique". La place du village est sympa avec trois tavernes qui ont installé des treilles à l'extérieur. Nous en profitons pour manger une petite salade. Avec l'addition une assiette de morceaux de pastèque est offerte. Elle est excellente !

Nous allons vers une des plages de l'est de l'île (la côte sud est de l’île est une succession de plage très touristiques. Celle que nous voyons est assez quelconque et en plus étroite. Pas vraiment enthousiasmant.

Juste à côté part une route qui conduit à l'ancienne Thera (capitale de l'île). Cette ancienne capitale est accessible par une route en lacets qui grimpe sec. Le quad monte très bien. La route est pavée à l'ancienne avec des pierres de toutes formes. Je pense que certains tronçons sont d'origine. Nous arrivons au sommet : le point de vue sur les deux côtés de l'île est magnifique. Nous essayons de nous approcher du site archéologique. Il est fermé pour cause de ......... grève ! Si si deux jours de grève hier et aujourd'hui ! Il paraît que les grecs rêvent du modèle français ! Ça se confirme !

Nous avons une pensée pour ceux qui sont montés à pied !

Nous continuons vers le sud jusqu'à la pointe sur laquelle se trouve un phare. On ne peut visiter mais là encore le point de vue est grandiose, en particulier sur la caldeira (cratère du volcan) mais aussi sur la côte très découpée à cet endroit.

Nous repartons vers le nord avec l'espoir de pouvoir visiter le site archéologique d'Akrotiri. Un archéologue grec s'est évertué pendant 15 ans à fouiller ce site recouvert par 25 à 50 m de cendres un peu comme Pompeï. Il est mort d'une crise cardiaque en travaillant là-bas et est enterré sur le site. Les découvertes faites sont inestimables et ses disciples pensent qu'il faudra 1 siècle pour tout exhumer.

Évidemment site fermé pour cause de grève !

Pas grave, nous sommes à côté de la Red Beach que nous atteignons en 5 mn de marche. Officiellement cette plage est fermée pour cause de risque d'éboulements ! Évidemment un sentier est tracé et tout le monde enjambe le fil symbolique qui empêche l'accès.

Phénomène étrange : c'est une petite plage de sable noir au pied de falaise rouge foncé. C'est pas banal et ça vaut le coup d'œil.

Retour vers le village d'Akrotiri que nous visitons en quad ! Le quad dans les ruelles étroites c'est sportif. Nous trouvons au sommet les désormais classiques kastro et église.

Nous allons enfin vers une des plages plus classiques. C'est très "lieu de villégiature" pour passer ses journées sur la plage mais il y a peu de monde. La plage est large avec des zones "libres" les autres étant équipées de parasols et matelas payants.

La route du front de mer est presque piétonne. Il y a des places pour se garer et c'est loin d'être la cohue. Ça doit être bien pire en haute saison.

Nous rentrons à l'hôtel pour une petite douche et partons rendre le quad. Petit litige sur une pièce de plastique de décoration qui a disparue de l'avant du véhicule. L'employé embêté appelle le patron qui débarque constate et dit "c'est bon ça vaut 5€ on va pas s'embêter pour ça".

Nous allons au traditionnel coucher avant d'aller manger ..... italien !

Demain départ vers Sifnos a 17h pour buller 4 jours. Est-ce vraiment possible ? C'est pourtant ce qu'il y avait dans le cahier des charges ! Vous le saurez en lisant les prochains épisodes !

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Nestor et le mystère de la Toison d'Or chapitre 8

Biquette me demande pourquoi le mystère de la Toison d'Or.

Une explication s'impose pour les plus jeunes.

D'abord ce n'est pas un album de BD d'Hergé ! C'est un film du début des années soixante auquel, à ma connaissance, Hergé n'a pas participé. Le capitaine Haddock hérite d'un bateau : La Toison d'Or de son vieil ami Thémistocle Paparanic. Tintin et lui vont à Athènes pour prendre possession du bateau. C'est un vieux rafiot que Haddock veut vendre mais beaucoup de gens semblent s'y intéresser. Tintin est intrigué. S'ensuit une enquête qui a pour but de trouver un trésor qui aurait appartenu à Paparanic. Après différents rebondissements le coffre du trésor est retrouvé et contient les barres de cuivre du bastingage de la Toison d'Or, le bastingage installé se trouvant être en or recouvert de peinture.

De très bon acteurs jouent dans ce film : Georges Wilson (le père de Lambert pour les plus jeunes !) dans le rôle de Haddock mais aussi Charles Vanel, Marcel Bozuffi, Dario Moreno ........

Je l'ai vu à sa sortie et c'était aussi haletant que la sortie d'un album à l'époque avec la magie du cinéma en plus !

Vendredi 20 septembre

Journée cool comme nous avons prévu à chaque fois que l'on change de lieu. Nous partons à 17h45 pour une autre île Sifnos. Nous allons dans le centre de Fira (la capitale de Santorin) pour quelques achats super importants que veut faire Biquette. Il y a une cohue pas possible dans la ruelle centrale étroite du village avec, en plus, le mariage de quatre couples asiatiques. Il se crée de véritables bouchons ! Nous prenons les rues parallèles un peu moins encombrées.

Nous ferons quand même une halte culturelle avec la visite du musée préhistoriques qui présente surtout les découvertes de l'archéologue dont nous avons déjà parlé et dont la théorie s'est révélée en partie exacte. Il pensait que l'éruption de -1600 était à l'origine de la disparition de la civilisation minoenne ce qui n'a pas (encore?) été démontré. En revanche la présence d'une grande ville Akrotiri, elle, s'est bien révélée exacte. Il y a de nombreuses statuettes et de nombreuses poteries très bien conservées vu la brutalité de l'explosion.

Vers 13h nous faisons une petite halte. Biquette n'a pas faim. Je vais me chercher une pita en espérant qu'elle ne soit pas trop gore et un frozen yaourt comme de bien entendu.

Nous retournons à notre hôtel pour se reposer au frais en attendant notre chauffeur pour aller prendre le ferry. Biquette s'allonge sur un banc "juste pour se reposer un peu". À l'heure à laquelle j'écris, elle dort depuis plus d'une heure et j'ai des témoins (les propriétaires de l'hôtel)

Bien arrivés à Sifnos - stop - avec 1h30 de retard - stop - détails dans l'e-mail de demain -stop

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Revenons d'abord sur la fin de la journée d'hier. Le patron de l'hôtel est un artiste dans l'âme même si, comme il me dit, il a été marin car il faut bien vivre ! Je lui dit que Biquette tâte du pinceau à l'occasion et il lui offre une copie dédicacée d'une de ses œuvres. Des gens charmants ces proprios.

Nous partons au port par le même minibus qu'à l'aller et nous arrivons en un peu plus d'1/2 h avant le départ du ferry. Pas beaucoup d'indications. Je vais demander à la jolie fliquette qui se trouve pas loin, elle m'indique avec un éblouissant sourire l'endroit où il faut attendre. D'énormes ferry "taillés course" attendent leurs passagers. Il y a un ballet de cars plus ou moins ordonné mais tout cela semble fonctionner. Notre ferry arrive 1/2 h après l'heure à laquelle il doit partir. C'est un highspeed mais la taille très en dessous de ce que l'on a pris. On ne peut pas rester dehors. Deux ponts : nous sommes en bas, 25 rangées de 14 soit 350 passagers, un peu moins en haut soit ~500 personnes. C'est quasiment plein. On a l'impression d'être dans d'un avion en régime de croisière, on ne sent pas la vitesse. Seul le léger bruit des moteurs nous berce.

Après deux escales à Folegandros et Milos nous arrivons à Sifnos avec une heure de retard ! Le taxi que nous avions réservé est là. Route montagneuse, chauffeur expert en coupe de virages, un petit 1/4h de route et nous débarquons à notre hôtel. Il fait nuit bien sûr. Un jeune homme monte nos valises comme si elles étaient vides et il est sûr qu'elle ne le sont pas ! Il est presque 23h et nous avons la dalle. Nous partons sur le front de mer qui est à 3 mn. Quelques restos dont un qui organise un repas de mariage et qui est plein à craquer, deux qui ferment (la saison se termine). Le seul possible est un restaurant de poissons. Salade et tarama pour Biquette, risotto aux fruits de mer pour moi : délicieux. Nous sombrons rapidement dans le sommeil, la journée à été longue.

Samedi 21 septembre

Nous découvrons réellement l'hôtel que ce matin. Une dizaine de petits bâtiments dans le style des maisons grecques de 4-5 chambres chacun autour d'une très belle piscine le tout à 100m de la plage au flanc d'une petite colline. Le bâtiment du haut est utilisé pour la réception et le petit déjeuner (inclus!).

Nous sommes accueillis par la patronne qui parle français. Elle nous fait une présentation détaillée de tout le buffet. Un peu ce qui se fait dans les hôtels internationaux à savoir jus de fruits et orange pressées, du salé : œufs, omelettes, charcuterie, fromage, du sucré yaourt, toasts, pain, gâteau et j'en passe. Mais dans chaque domaine des spécialités grecques. On s'en met plein la lampe ! À tel point que nous décidons d'une promenade digestive avant d'aller buller a la piscine. Nous remontons toute la plage ~500m. Le Routard trouve l'endroit défiguré par les constructions ! Je trouve au contraire que le développement reste bien dans l'esprit des villages grecs de bord de mer tels que l'on peut les avoir vu dans les années 80. Mais bon, le Routard parfois ......

Ça me donne l'impression de la version grecque de la côté d'azur des années 50 (je sais ! Ça parle pas a tout le monde cette phrase !). Espérons que ça ne se termine pas de la même façon.

Il faut savoir que la majorité des touristes qui viennent à Sifnos sont grecs. L'offre est peut être calquée sur cette demande.

Retour à l'hôtel et bulle sur notre terrasse avant de pousser jusqu'à la piscine (50 m) Piscine (d'eau de mer mais avec des douches pour se rincer) tout l'après midi. Bouquins, iPad, grignotage. Biquette s'intéresse aux préparatifs d'un mariage. Quand le vent a cessé Crapette. Bref de la vraie bulle.

Le soir dîner au restau italien Mamma mia renommé dans toutes les Cyclades ! Ils ferment ce soir, il faut en profiter : pizza et pâtes excellentes.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Nestor et le mystère de la Toison d'Or

chapitre 10

Dimanche 22 septembre

Deuxième journée de bulle. Petit dej à 10h toujours à l'excellent buffet de l'hôtel puis piscine avec lecture iPad, les cartes c'est pas possible trop de vent ! Vers 16h Biquette décrète que c'est plus possible : deux jours de bulle ça suffit ! Je lui dit que l'on peut faire des randos et je lui demande de choisir pour demain ce qu'elle veut faire. Elle concocte un truc pas mal à partir de 3 balades indiquées par le Routard. Je dis banco et je la sens soulagée : elle va enfin pouvoir re-bouger.

Le soir petit restau grec, l'italien a fermé (la saison se termine vraiment).

Lundi 23 septembre

Mauvaise nuit pour moi, le ragoût d'agneau que j'ai pris hier soir a hésité toute la nuit entre descendre et remonter pour finir par descendre. Je peux quand même un peu déjeuner mais bien moins que d'habitude. Nous hésitons à prendre le bus à 13h45 ou à 15h30, finalement je dors jusqu'à 15h pour récupérer de ma nuit d'enfer.

Nous partons pour la capitale de l'île Apollonias. Ensuite Artemonas (que Biquette s'obstine à appeler Artémias !) quartier riche d'Apollonias et ensuite Kastro un peu plus loin au bord de la mer.

Toujours le même genre de village bien sûr mais quand même toujours quelques particularités. À Apollonias - Artemonias c'est le quartier riche qui donne le ton. Des maisons riches qui ressemblent à de petits hôtels particuliers mais biens intégrées à l'architecture populaire locale, laquelle a emprunté aux riches les styles de portes, de volets et de balcons plus ouvragés qu'à l'habitude. Nous montons au sommet d'une colline pour voir de près les moulins : très belle vues sur la mer à 270°. On compte au loin 8 îles des Cyclades ! La brume empêche de faire de belles photos même avec du Canon !

Nous descendons vers Kastro et je vois au loin les ruines d'un temple grec avec une dizaine de colonnes debout. Bizarre me dis-je il n'est pas mentionné dans les guides ! Nous passerons voir. Nous prenons un peu au hasard les différents chemins. Les paysages sont magnifiques et ça mitraille à tout va.

Quelques temps plus tard nous passons à côté de ce que j'avais pris pour une ruine de temple grec, il s'agit ....... de piliers en béton avec des fers en attente d'une maison en cours de construction !

Retour à Apollonias pour manger italien !

Taxi pour rentrer

Demain une autre rando est prévue par Bougette !

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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mardi 24 septembre

Alors ça pour une journée pas farniente c'est vraiment une journée pas farniente !

Ça commence par le traditionnel buffet petit dej toujours aussi bon vers 10h puis il faut tout de suite se préparer pour le bus qui va nous amener de nouveau à Apollonias, lieu de départ de la rando.

Nous nous arrêtons au village d'avant car le bus attend 1/4h la sortie de l'école. Au grand désespoir de Biquette qui comptait bien faire quelques boutiques-ateliers de céramique !

Nous partons ce jour à l'assaut de ce qui est ni plus ni moins que le point culminant de l'île qui se trouve à 682 m d'altitude. C'est un monastère (ancien monastère ?) qui est perché tout au sommet.

Nous rentrons quand même dans un atelier céramique. La jolie céramiste se montre impressionnée par nos appareils. Elle dit faire encore de l'argentique et nous demande ce qu'il faut comme appareil numérique pour prendre ses créations. Alors là Yves t'aurais été fier de moi, je parle du 700D et pour qu'elle ne soit pas effrayée j'explique bien que ces objectifs du Canon argentique vont se monter sans problème sur son numérique. Enfin, du vrai travail de pro ! Biquette est un peu colère de mon anglais "fluent" !

Ça commence tranquille, le chemin est en pente très douce. On arrive vers un ruisseau et le chemin descend vers le ruisseau. Ça j'aime pas du tout ça veut dire qu'il va falloir remonter au retour ! Il pourrait continuer la pente douce jusqu'à rejoindre le ruisseau et continuer sur la même pente !..... ou faire une passerelle ..... ou un viaduc : le viaduc de Milos !

Bref, le chemin monte de plus en plus. Certains passages sont dignes du col de Chavière pour les initiés. J'ai un peu de mal dans ces passages : le souffle d'abord, car en plus de monter dru il fait chaud, et puis mon genou et ma cheville droite et depuis peu la hanche gauche. J'essaie de me faire plaindre par Biquette ..... en vain.

Nous arrivons en haut en 1h30 ! La désolante moyenne habituelle !

Le spectacle en haut est splendide ! Évidemment on voit quasiment toute l’île en particulier le village de Kamares où nous embarquerons demain pour Athènes.

Le monastère n'a rien de bien génial. On y voit les anciennes cellules de moines. Mais rien de bien enthousiasmant. En revanche le point de vue vaut bien l'effort, surtout quand on est arrivé.

Descente bien sur plus simple que la montée, à part la remontée après le ruisseau en l'absence du viaduc de Milos (je l'aime bien celle là!).

Biquette s'inquiète : d'abord parce qu'elle a très soif et que tout est fermé et aussi parce qu'aucune boutique de céramiques n'ouvre avant 18h et que nous prenons le bus à 17h. Je sens qu'on n'est pas loin de "quelles feignasses ces grecs ! Il faut écrire à la commission européenne pour leur enlever leurs subventions !" (ça rappellera quelque chose à ceux qui suivent depuis longtemps). Cela dit, elle ne le dit pas !

Nous trouvons un café pour touristes. Le garçon amène la carte et comme il ne va pas assez vite (!) Biquette se lève pour aller commander au bar. Après elle ronchonne que ça vient pas assez vite. Nous prenons, elle un smoothie et moi une crêpe. Au retour nous stoppons à l'arrêt juste avant l'hôtel pour aller voir la chapelle de Crissopigi. Un des paysages emblématiques de l'île que cette chapelle construite sur une langue que rocher qui s'avance dans la mer. Encore une descente et donc une remontée de 120m de dénivelée. J'en profite pour montrer à Biquette les lignes de niveau sur notre plan pour lever le mystère de "Comment tu sais qu'il y a 120m de dénivelée ?".

Nous photographions la chapelle sous tous les angles. Nous entrons car elle est ouverte ce qui est assez rare.

Et nous remontons sans trop de problème bien que ce soit des escaliers. Arrivés à la route il y a un chemin qui arrive droit sur notre hôtel !

Nous arrivons à presque 19h, comme vous le constatez, c'est pas du farniente.

Tout cela avec de nombreuse rencontres de chats. Vous verrez des photos !

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

PS : Georges a demandé si la couleur bleue des maisons à une signification particulière. Nous n'avons pas pu demander aujourd'hui à des autochtones mais en allant sur les forums où je suis allé pour préparer ce voyage, il y a quelques pistes :

- le bleu est la couleur de la Grèce (comme en témoigne le drapeau grec dans lequel les 5 bandes bleues représenteraient les 5 mers entourant le pays)

- le bleu est la couleur de Zeus

- le bleu éloigne les insectes ! Au début ça m'a paru farfelu mais je me rappelle que le jaune attire les insectes et comme en colorimétrie le jaune est le complémentaire du bleu, allez savoir !

Demain nous essaierons de procéder à des interviews de gens du coin.

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mardi 24 septembre

Le soir nous allons au restaurant grec du bord de la plage. Cette fois je ne prends pas de ragoût mais des brochettes de poulet avec des frites, Biquette quoi déjà ? Je ne sais plus.

Nous disons à la jeune fille qui sert que nous partons le lendemain. Déception de tous et nous promettons que si on revient on reviendra manger ici.

Mercredi 25 septembre

Ce matin au buffet petit dej rien ! La patronne arrive et nous dit que nous sommes ses derniers clients et que l'hôtel ferme après notre départ. Le petit dej sera donc à la commande : il n'y a qu'à demander !

Lors du petit déjeuner le petit chat dont vous avez vu les photos est dans les parages il veut rentrer à la réception mais la patronne et sa fille s'y opposent. Je finis par le prendre sur mes genoux. Il commence à "pédaler" ça on connait ! Mais plus surprenant il cherche sur mon T-shirt un téton ! La patronne m'explique qu'ils l'ont trouvé tout petit, que les autres chats essayaient de le faire partir. La patronne l'a fait boire du lait et manger comme elle a pu. Il va maintenant très bien mais son manque de sevrage a laissé des traces ! À la fin de la séance mon T-shirt est tout mouillé !!!

Au moment de chercher le guide du Routard, impossible de le trouver. Nous finissons par nous rappeler qu'il a du rester sur une chaise au restau hier soir. Une âme chagrine dit que c'est sans doute parce que j'avais la tête ailleurs ! (Je sens une référence implicite à la jolie jeune fille qui nous a servis hier). Nous allons au restau qui est fermé et le Routard est sur la table où l'on a mangé hier ! Biquette veut poursuivre le long de la plage à la recherche de céramiques. Nous trouvons une boutique où le patron est en train de tourner quelques petits vases. Toujours impressionnant de les voir faire.

Puis retour à l'hôtel pour farniente ! (Si si !). Évidemment il n'y a que nous à la piscine. Même pas de musique d'ambiance ce qui n'est pas forcément un mal.

À 16h taxi pour le port de Kamares. Très tôt pour un ferry qui part à 20h30 mais il y a de la céramique dans l'air.

L'office du tourisme qui devait être ouvert de 8h à 23h est fermé ! Que faire des sacs pour aller se balader ? Nous allons prendre une glace au port. Nous sommes tout au bord de l'eau. Il y a des bancs de poissons dont les plus gros font une vingtaine de centimètres. Il y a des fils de pêche qui pendent et de temps en temps un poisson se fait prendre !

Biquette part en exploration pendant que je garde les sacs. Elle revient rapidement : tout est fermé ! Nous entamons quelques crapettes.

Vers 18h30 nous partons vers le lieu idéal pour le coucher du soleil non sans avoir laissé nos affaires dans la pizzeria sur laquelle nous avons jeté notre dévolu pour manger le soir.

Nous longeons la plage jusqu'aux escaliers qui montent à une petite chapelle. De là nous avons effectivement une belle vue sur la baie. Mitraillage habituel du soleil couchant sur la mer. Puis retour à la pizzeria où nous sommes dévorés par les moustiques ! Nous attendons le ferry au port : c'est le même qui nous a amené ici. Il n'a cette fois "que" 40mn de retard ! Cela donnera 1h de retard à l'arrivée au Pirée.

Nous ne voyons pas le métro car nous ne sommes sans doute pas arrivés au même quai. Un taxi en maraude nous sollicite disant qu'il n'y a plus de métro à cette heure, ce qui est possible. Négociation puis nous nous laissons faire. Il roule à 100km/h dans les avenues de la ville, heureusement qu'il y a des feux rouges sinon il irait encore plus vite.

Nous arrivons à l'hôtel à 1h et nous couchons après cette journée, certes dédiée au farniente mais au final assez fatigante.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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Jeudi 26 septembre

Lever 9h30 juste pour attraper le petit dej qui termine à 10h. Ça nous change de Sifnos ! Il y a trois tranches de pain qui se courent après, pas de fruits, pas de yaourt, mais bon c'est compris dans le prix !

Cette journée sera culturelle car consacrée à l'Athènes antique. Nous sommes au pied de l'Acropole donc facile d'accès à pied. Nous commençons par la nécropole d'Athènes. C'était en dehors de la cité, réservé aux riches familles et cette nécropole date du 6 ème siècle avec JC. C'était pour les familles une des façons de montrer leur pouvoir. Il y eut d'abord des pierres tombales, puis des stèles, puis des caveaux et jusqu'à des chapelles. Le site est très agréable car il y a de nombreux arbres et la fraîcheur est encore là. Le petit musée attenant montre des statues dont certaines récemment découvertes ainsi que de nombreuses poteries funéraires. Très sympa si l'on peut dire ça d'un endroit pareil !

Puis direction l'ancienne Agora c'est à dire l'ancien centre ville d'Athènes. Centre politique, centre des affaires, centre religieux.

D'abord le temple de Thésée que l'on retrouve ici, roi d'Athènes après qu'il eut tué le Minotaure. Thésée que l'on avait connu ingrat vis a vis d'Ariane et que l'on trouve ici étourdi puisqu'il oublia de changer les voiles de son navire par la couleur convenue en cas de victoire sur le Minotaure. Voyant cette mauvaise couleur de voile au loin lorsqu'il vit son bateau, son père, Égée, le croyant mort se jeta dans la mer (certains disent qu'il s'est jeté du haut de l'Acropole mais dans ce cas ça ne peut être dans la mer). C'est néanmoins l'origine du nom de la mer Égée. Ce temple de Thésée est le mieux conservé de toute la Grèce. Son architecture est très classique sur le modèle de la majorité des temples grecs. Viennent ensuite les ruines des édifices politiques : l'assemblée nationale pourrait-on dire qui comptait 500 membres représentant tous les peuples grecs. La maison du pouvoir exécutif de 50 membres faisant exécuter les décisions de l'assemblée. Tout ça au 5 ème siècle avant JC. On n'a rien inventé de bien mieux depuis.

Les restes d'une salle de spectacle l'Odéon d'Agrippa. Il ne reste que 3 des statues de l'entrée, quand on voit le dessin de l'ensemble ce bâtiment devait être colossal. Puis un bâtiment à colonnes reconstruit en 1953 selon les plans d'origine et qui était une sorte de centre commercial. On y voit, entre autre, en fin de visite des maquettes détaillées de l'Agora qui nous permettent de mieux comprendre ce que l'on vient de voir.

À la sortie de l'Agora on trouve des distributeurs de boissons qui ne proposent que des 1/2 litre d'eau minérale. Et pour 35c d'€ ! L'eau est bien fraîche et vraiment bon marché. Les vendeurs alentours qui la vendent jusqu'à 2€ doivent faire la gueule. Bonne attitude du ministère de la culture grec !

Nous attaquons ensuite le gros morceau : l'Acropole. La communauté européenne vient de débloquer des crédits pour la restauration de ce monument me semble-t-il. C'est donc tout en travaux : il y a des échafaudages et des grues partout. Mais le site garde son charme. Le temple d'Athéna Niké (rien d'injurieux la dedans : niké veut dire victoire en grec. C'est même peut être de là que vient la marque Nike) a presque fini d'être remonté. De 2000 à 2010 il a entièrement été démonté, les morceaux transportés dans des ateliers de restauration puis ramenés sur le site et ré-assemblés. Le puzzle est presque fini ! La pierre est magnifique.

Nous adorons tous ces pierres brutes bien restaurées, ces marbres étincelants aussi bien pour les monuments que pour les statues, il est bon de rappeler que toutes ces pierres et ces marbres étaient ........... entièrement peints de couleurs vives style rouge, bleu, jaune !

Nous passons par les Propylées escaliers et colonnes de l'entrée du site sacré. Les cariatides, ces colonnes en forme de statues de jeunes filles. Toujours aussi impressionnant.

Nous descendons ensuite pour voir les deux théâtres qui se trouvent au pied de l'acropole. L'odéon de "je me rappelle plus qui" et qui ne se visite pas et le théâtre de Dionysos où se sont jouées les plus célèbres tragédies grecques au moment de leur création. L'édifice est bien abîmé mais il reste quand même la structure générale en forme d'amphithéâtre comme on en voit en France de la période romaine.

Nous prenons un petit repas avant de continuer par la porte d'Hadrien, empereur romain grand admirateur de l'art grec et qui a beaucoup fait pour la cité. Puis l'Olympeion, temple imposant mais qui est en ruine depuis plus de 2000 ans à tel point que toutes ces colonnes ont été récupérées pour d'autres constructions. Il n'en reste qu'une grosse dizaine.

Nous faisons un grand bon en avant dans l'histoire puisque nous allons au stade des jeux olympiques de 1896 : premiers jeux de l'ère moderne. Cela dit, il a été crée comme l'exacte réplique de celui offert par Hadrien à Athènes. C'est une construction imposante en forme de U. Je ne sais pas comment ont eu lieu les épreuves d'athlétisme car la piste me semble plus longue, en tout cas le rayon des virages est, lui, beaucoup plus petit.

Nous traversons le jardin national pour aller jusqu'au parlement grec, lieu du spectacle ahurissant de la relève de la garde ! Deux soldats appelés evzones en costume pas croyable sont immobiles à côté d'une guérite. Il n'ont pas le droit de bouger ni de parler. Les touristes peuvent aller vers eux sans les toucher pour se faire prendre en photos. La seule chose qu'ils peuvent faire est de taper la crosse de leur fusil par terre en signe de désapprobation (quand un touriste fait le clown à côté d'eux par exemple).

La relève de la garde n'est pas racontable. La démarche et les pas qu'ils sont obligés de faire frôlent le ridicule. Regardez les photos et attendez les vidéos.

Nous rentrons à pied à l'hôtel, les pattes commencent a être douloureuses.

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

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vendredi 27 septembre

Aujourd'hui nous "finissons" Athènes et notre périple.

Après notre petit dej toujours aussi spartiate alors que cette fois nous arrivons avant 9h, nous allons à pied jusqu'au marché central. C'est un marché à la viande et au poisson. Des étals très propres et très bien tenus. La viande a l'air appétissante, les étals sont fermés par des portes transparentes et sont visiblement réfrigérés. Nos guides n'ont pas dû y aller récemment car ils parlent de viande douteuse ! Côté poisson c'est pareil d'épais lits de glace et des bestioles visiblement fraîchement pêchées. Le tout dans une cacophonie ahurissante : chacun vantant très fort la qualité et le prix de sa marchandise : on en prend plein les oreilles.

Nous poussons ensuite jusqu'au musée archéologique. Le quartier où nous marchons depuis ce matin est un vrai quartier grec à l'ancienne. On y trouve tout ce dont on a besoin dans la vie de tous les jours hors nourriture : vêtements et chaussures mais aussi quincaillerie, droguerie, électricité, outillage. Des choses que l'on ne voit plus souvent chez nous !

Le musée archéologique d'Athènes est un must ! On y trouve beaucoup de belles choses, essentiellement issues de fouilles dans la nécropole. Heureusement que nos anciens croyaient au passage dans une autre vie et que le défunt devait emporter son paquetage pour être armé dans cette nouvelle vie sinon je me demande bien ce que contiendrait ce musée !

Nous sélectionnons deux à trois objets par salle dont nous lisons l'histoire.

Le musée est assez ancien et les inscriptions sont difficiles à lire. Chacun est obligé de se pencher pour pouvoir lire les commentaires : pas très simple !

À la fin nous prenons une boisson à la cafet du musée installée en sous sol sur une cours intérieure au calme. Très bon petit moment de détente.

Nous prenons ensuite le métro pour aller au musée de l'Acropole, récemment créé. Il est beaucoup mieux installé que le précédent. Devant le bâtiment et pour atteindre le premier étage le plancher est en verre, laissant voir les ruines qui ont été découvertes lors de la construction du musée. Original et très facile à regarder. Nous passons rapidement dans les premières salles qui ressemblent à ce que nous venons de voir dans le musée précédent et nous consacrons notre temps au dernier étage, entièrement dédié au Parthénon. Le bâtiment intérieur de cet étage a exactement les dimensions de temple original. À l'intérieur une vidéo de 20mn explique tout sur le Parthénon. À l'extérieur les frises et autres sculptures ainsi que les deux frontons ont été reconstitués. Les parties pillées par les anglais sont en plâtre et "jurent" avec les originaux. Il paraît que c'est voulu, la Grèce réclamant depuis longtemps à l'Angleterre la restitution de ces trésors. L'Europe culturelle n'est pas encore bien organisée !

Après cela nous passons à la nourriture de l'estomac avec une petit halte dans le quartier de Plaka puis nous rentrons à l'hôtel pour un peu de repos. La nuit derniere été dure avec beaucoup de bruit dans l'hôtel à toutes les heures de la nuit !

Nous partons à 19h30 pour Lycabette (littéralement la colline des loups). Ce n'est pas très intéressant en soi, mis a part le fait que de ce point assez élevé nous avons une vue panoramique sur Athènes.

Nous devons prendre un funiculaire que nous ne trouvons pas et nous montons les 300 marches pour aller au sommet ! Dur parce que pas prépares psychologiquement pour le faire. Enfin la nuit est tombée et il ne fait pas trop chaud. Le panorama est très beau avec toutes les lumières de la ville, en particulier le Parthénon. Quelques photos plus tard nous redescendons. L'éclairage public est presque entièrement éteint (économies obligent) et nous finissons les sentiers de la décente avec les applis iPhone "lampe de poche" pour ne pas manquer une marche.

Nous rentrons à pied à l'hôtel ce qui nous fait une bonne marche apéritive d'abord puis digestive.

Ainsi s'achève notre périple. Pas de trésor de la Toison d'Or, mais un bien beau pays, de plus, très accueillant. On y retournera. Demain avion à 8h30 et arrivée à Lyon à 10h10

Grosses bises à tous

Nestor & Biquette

PS : les autochtones consultés confirment que le bleu des maisons évoque le bleu couleur de la Grèce