Deux semaines pour visiter la Toscane et la ville de Rome
Du 18 septembre au 2 octobre 2010
15 jours
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Samedi 18 septembre 2010

Débuts mouvementés pour ce voyage en Italie.

Nous avons choisi de prendre un train dans la nuit de vendredi à samedi. Pour cela nous devons rejoindre le Paris-Rome à Dijon. Arrivés à la gare de la Part-Dieu nous apprenons que le train Lyon Dijon est supprimé ! Nous apprendrons que c'est suite à un accident mortel sur la voie.

Deux américains sont dans le même cas que nous et ne parlent pas un mot de français. Bonne occasion pour pratiquer notre anglais, nous nous occupons d'eux vis à vis de la SNCF. Je parlemente sérieux pour les obliger à trouver une solution. La solution serait de rattraper le Paris Venise à Dijon de s'arrêter à Milan (à 5h du mat !) et de prendre le Milan Naples qui s'arrête à Florence (et à Rome pour nos américains). Mais le Paris Venise et complet !

On nous conseille quand même d'aller à Dijon et d'espérer ! Dans le TER (bondé) Lyon Dijon nous rencontrons un autre couple d'américains qui vont à Dijon pour un mariage. Nous discutons de choses et d'autres pendant les deux heures du voyage. Une annonce, dans le train, invite les voyageurs allant en Italie à se présenter au contrôleur. Nos américains s'inquiètent à juste titre de la teneur du message. Nous les rassurons en disant que nous nous occupons de la chose. Je pars en quête du contrôleur et lui indique que nous sommes 4 dans ce cas dans notre compartiment.

Lorsqu'elle vient à nous elle semble soulagée que je parle un peu anglais : le train Paris Venise est complet et elle prend nos noms pour d'éventuelles chambres que la SNCF réserverait pour nous au cas où. A la fin du trajet elle revient nous dire que des couchettes nous ont été trouvées dans le train de nuit. Nous arriverons finalement à Florence le samedi matin.

Lorsque nous quittons le train nos américains se confondent en remerciements. Je n'ose imaginer comment ils auraient fait : aucune annonce SNCF n'est faite en anglais et les personnels parlant anglais sont bien rares. Il fait gris à Florence (c'est ce que prévoyait la météo !)

Nous avons choisi notre hôtel à deux pas de la gare sur la place Santa Maria Novella pour ceux qui connaissent.

Santa Maria Novella 

Nous posons les bagages et nous voilà partis en visite. Nous commençons par San Marco, quartier proche de là où nous logions quand nous sommes allés à Florence avec Anne, Chloé et Florian il y a quelques années. Ensuite la place du Duomo.

Piazza del Duomo 

Malgré le temps gris c'est très beau avec ce mélange des trois marbres blanc, vert foncé et rose. La foule est nombreuse si bien que nous reportons la visite de l'intérieur du dôme à plus tard la file d'attente étant impressionnante. En revanche côté Campanile peu d'amateurs : les 414 marches doivent en dissuader pas mal. Pas nous ! Nous attaquons vaillamment la montée. Elle est facilitée par le présence de quatre terrasses en cours de route qui permettent de souffler un peu et d'admirer le paysage environnant. Toujours pas de soleil mais la vue à 360° sur Florence est belle et nous permet de bien situer les différents monuments. La vue sur la coupole du Dôme est géniale car il est très proche du Campanile.

Quand on sait que la construction reste en partie mystérieuse et que c'est un véritable tour de force d'inventivité pour l'époque. Le projet de Brunelleschi faisait d'ailleurs beaucoup rire à l'époque parait-il, tout le monde pensait qu'il n'y arriverait jamais. Plus de 500 ans plus tard il est toujours solidement debout ! Le Baptistère n'ouvrant que l'après midi nous repartons vers Santa Maria Novella (le quartier de notre hôtel) et après la visite de l'église nous parcourons le quartier qui foisonne de palais tous plus beaux les uns que les autres. Puis direction les bords de l'Arno.

Tout au long du chemin une succession de palais et d'église en particulier Ognissanti particulière dans le sens où cette église est carrée et qu'à l'extérieur les statues des saints sont le résultat d'un concours entre les différentes guildes des métiers du quartier : tisserands, orfèvres, .....

Nous franchissons l'Arno pour aller jusqu'au très célèbre (et du coup envahi !) Ponte Vecchio qui après avoir été le lieu des bouchers (au moyen age) est devenu et reste encore celui des orfèvres, métier plus en conformité avec la richesse du quartier.

Ensuite nous allons à la célèbre Piazza della Signoria avec son célèbre Palazzo Vecchio. Nous prenons une forte et courte rincée qui fait la joie des vendeurs de parapluie. Après un court instant à l'abri, nous nous dirigeons vers le musée des Offices, le plus célèbre musée de peinture de la renaissance italienne. Il a été construit à l'origine pour permettre aux dirigeants (les Médicis) d'aller de leur lieu de résidence de l'autre côté de l'Arno au lieu de gouvernement le Palazzo Vecchio. Le quartier était peu sûr à l'époque. Comme cette galerie était assez longue elle était un peu tristounette et ils ont eu l'idée de l'aménager avec des œuvres d'art et quelles œuvres ! Ils ont amassé tout ce qui pouvait se faire de mieux à l'époque et c'est ce qui en fait un des plus beaux musées du genre. On y voit entre autres les chefs d'oeuvre de Botticelli dont le Printemps et la naissance de Venus, Michel Ange, Le Titien, Léonard de Vinci et j'en passe.

Après de petites emplettes dans le supermarché du coin nous rentrons un peu fatigués à l'hôtel. Après la douche nous ressortons pour manger. Il pleut assez fort et nous décidons d'emporter des lasagnes. Inutile de dire que nous nous écroulons de fatigue et qu'à 21h nous dormons à poings fermés.

PS : les photos suivent

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Dimanche 19 septembre 2010

Lever tranquille vers 9h et démarrage à 10h30 après un bon petit déjeuner à l'hôtel. Il y a quelques nuages mais le soleil est dominant.

Nous commençons par le quartier de San Lorenzo, très proche du Duomo : c'est le paradis du cuir. Tout autour de la place et dans les rues adjacentes des étals de choses diverses en cuir : ceintures, vêtements, .....

Nous commençons par la visite de la chapelle des Médicis. Il y est beaucoup question de notre bon roi Henri IV. Les plus cultivés se rappelleront facilement qu'Henri IV était marié à Marie .... de Médicis ! De nombreux reliquaires tous plus fastueux les uns que les autres, jusqu'au sépulcre très austère mais grandiose qui abrite les dépouilles des plus grands représentants de la famille Médicis.

Après la visite de l'église de San Lorenzo sans grand charme nous retournons place du Duomo où nous pouvons faire des photos sous le soleil : les nuages ont pratiquement disparu.

Dans une rue qui nous conduit à Santa Croce un petit restau de pizza nous propose de petits morceaux de "focaccia" : il nous faut peu de temps pour comprendre qu'il s'agit de "fougasse". Nous en achetons une pour un petit frichti de midi. Après cette collation, visite de l'église de Santa Croce ancienne église des Franciscains. De jolis cloîtres se trouvent à côté de l’église. Sa façade est faite de marbre vert et blanc alors que le campanile est en pierre brune. Lors de l'inondation de 1966 l'eau est montée jusqu'à 5m dans l'église entraînant des dégâts importants pour les œuvres de l'église.

En fait, c'est tout Florence et ses chefs d'oeuvre qui ont été très endommagés. Toute l'Europe et l"Unesco se sont mobilisés à l'époque pour réparer les dégâts. Impressionnant ! Après la visite de la maison de Michel Ange, construite par son petit neveu sur les plans du projet de son grand oncle nous traversons l'Arno pour aller visiter le palais Pitti, résidence des Médicis puis de souverains divers dont Napoleon 1er ! Intérieurement ça ressemble un peu à Versailles. Une expo particulière sur de très jolis tableaux du Caravage. Mais comme dis une biquette blasée : "des tableaux encore des tableaux !" L'extérieur en revanche ne frappe pas par sa beauté : un peu massif et assez quelconque bien que très imposant par sa taille. Les jardins Boboli qui jouxtent le palais sont très sympas et permettent de s'élever en altitude et d'avoir de belles vues sur les villes et sur la campagne environnante.

Comme dirait Goldmann "Ça ressemble à la Toscane ...." mais là c'est normal c'est la Toscane ! Puis l'église San Felice que nous avons juste le temps de visiter avant l'office pour lequel les touristes sont gentiment priés de sortir. Nous retournons à l'hôtel en repassant par le Ponte Vecchio, la place de la Signoria et la Place du Duomo pour quelques photos dans le soleil couchant.

Nous ressortons pour le repas du soir dans une des recommandations du Routard puis une très bonne glace dans une petite échoppe très proche du Duomo.

Encore une journée bien remplie.

Bises à tous

PS : Toujours pas de photos mais ça se prépare !

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Lundi 20 septembre

Départ 9h direction le Duomo.

Après les 414 marches du Campanile voici les 463 marches de la coupole du Duomo. A la différence du Campanile pas de palier à part lorsqu'on arrive au commencement de la voûte : il y a un "couloir" plat qui fait le tour de la partie ronde de l'église avant l'ascension de la coupole. On a une belle vue sur l'église en bas. Dernier effort et nous voilà tout en haut. Comme il fait très beau les vues sur la ville sont superbes dans le soleil du matin.

Nombreux essais d'appareil avec filtre polarisant et sans, avec le petit Lumix comparé aux gros Canon. Tests à "dépouiller". Aujourd'hui Biquette a décidé de "faire" les marchés. Les deux principaux qu'elle veut voir sont à l'opposé l'un de l'autre. Le marché typique à l'est de la ville et le marché central pas loin de notre hôtel. Biquette se décide pour le marché typique. C'est effectivement un marché pour autochtone avec un bâtiment central genre "halles" et des étals tout autour. Mais rien de folichon. Il nous faut alors impérativement retraverser toute la ville pour le marché central. Celui-ci est à côté de San Lorenzo et évidemment beaucoup plus pour tourisme avec les étals de tous les objets en cuir comme nous avons déjà vu. Là se passe une séquence de 2 heures où je suis bombardé de questions toutes plus importantes les unes que les autres : "est-ce que tu crois que si je prends du parmesan maintenant il va être bon en arrivant ?" "est-ce qu'on trouve des tomates séchées à Rome ?" (sans doute pas ! Rome c'est tout petit ! pense-je in petto ... évidemment on est en Italie) "les tomates séchées sont elles plus chères à Rome qu'à Florence".

Bref on met plus de temps à visiter le marché qu'on en a mis hier à visiter le Palais Pitti !!! Quand j'ose suggérer délicatement qu'on pourrait peut être faire autre chose dans la journée que le marché central Grincheux reprend le dessus !!! Bref on arrive quand même à partir non sans avoir acheter le frichti de midi. Après manger direction la chapelle Brancaccio avec ces célèbres fresques (que nous ne connaissions pas !). Un film un peu long mais très bien fait nous raconte l'histoire de la chapelle et du peintre Masaccio qui est un des maîtres de la Renaissance (selon Michel Ange lui même !) Inutile de dire que, pour nous, c'est une découverte !

Ensuite nous partons à l'assaut des collines de la rive gauche de l'Arno pour voir la ville au coucher du soleil. Direction le fort du Belvedere qui, comme son nom l'indique, offre une vue superbe sur la ville. Manque de chance le fort est fermé depuis 2008 suite à de nombreux accidents de personnes qui sont passées par dessus les remparts. Nous sommes obligés de redescendre pour remonter vers une esplanade (dite de Michel Ange) et l'église San Miniato.

La balade est sympa et nous nous offrons un petit break en attendant le soleil couchant. De nombreux touristes et autochtones font de même. Je me rappelle et apprends à Biquette comment utiliser nos appareils en manuel ce qui permet en voyant tout de suite le résultat de corriger l'exposition manuellement ce qui est bien pratique pour les couchers de soleil pour lesquels la cellule a toujours bien du mal. Ça mitraille à tout va et nous redescendons à la nuit.

Petite halte dans notre petit restau favori. Un calzone pour moi et des gnocchis pour Biquette. Ensuite une glace pour moi, pas pour Biquette qui ne s'autorise qu'un jour sur deux. Nous rentrons à l'hôtel content mais un peu fatigués quand même.

Demain location de voiture et départ de Florence.

Bises à tous

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mardi 21 septembre 2010

Nous faisons sonner le réveil (même sonnerie que pour aller bosser :-( !). Nous allons chercher notre voiture chez Europcar. Une petite Fiat Panda : on dirait un 4x4 de nain ! Enfin les deux sacs rentrent dans le coffre.

Nous voilà partis pour la Certosa di Galluzzo (Chartreuse de Galluzzo). Nous arrivons juste après 9h. Le moine nous indique qu'il faut attendre d'autres personnes : le visites sont guidées. Au bout d'un moment il nous ouvre et nous permet de visiter seuls. Sympa de n'être que tous les deux à visiter ces lieux immenses. La chartreuse est composée de différentes salles ornées de fresques de Pontormo (encore un peintre que je ne connaissais pas) qui les a peintes lorsqu'il s'est réfugié dans la Chartreuse lors de la grande peste de Florence ! Une manière de payer son séjour sans doute. Eglise, cloîtres, tout cela est fort joli au milieu des collines toscanes dans le lever de soleil.

Changement total pour la suite nous partons à la recherche des outlets de Florence, ces fameux magasins d'usine où tout est à moitié prix. Le problème est que cet outlet n'est composé que de grandes marques Dolce & Gabbana, Armani, .... et que moitié prix de très cher ça fait encore cher. D'ailleurs le parking regorge de Porsche, BMW, Mercedes, ...... la Panda fait pâle figure ! Bref moi qui voulait voir un blouson de cuir, voire des chaussures. Pour le blouson rien à moins de 800€ et pour les chaussures le prix plancher est de 200€. Je vois un très joli modèle à 590€ !!! Nous battons en retraite, direction Fiesole. Un village sur les hauteurs à quelques km de Florence où les riches florentins venaient (viennent !) chercher la fraîcheur lorsqu'il fait trop chaud à Florence. Nous faisons le circuit pédestre qui grimpe pas mal et qui permet d'avoir de belles vues sur Florence. Comme le Routard dit que les restau du coin sont vraiment l'arnaque nous faisons quelques emplettes à la coop du coin et nous faisons le pique-nique sur la place principale de Fiesole .... sympa !

Nous repartons vers 13h30 direction Prato, au Nord Ouest de Florence. La route est très étroite et passablement pentue par endroit, je suis même obligé de passer en 1ère. Certes le moteur de la Panda n'est pas d'une puissance phénoménale mais quand même. Nous nous arrêtons au belvedere Leonard de Vinci mais le temps s'est un peu couvert et la vue sur Florence n'est pas géniale sans soleil. Biquette a chopé le rhume et en plus elle supporte mal la route sinueuse malgré ma conduite à la souplesse légendaire ! Nous retournons dans la vallée à Sesto Fiorentino et nous allons faire quelques courses dans un Ipercoop immense, équivalent de Carrefour. Nous arrivons à Prato. C'est une ville industrielle mais qui a conservé des trésors dans sa ville médiévale. Toujours les traditionnelles églises ainsi que des palais. Particularité ici : une forteresse presque intacte mais malheureusement fermée le mardi.

Nous faisons route ensuite vers Pistoia, fin de l'étape. Nous y arrivons à 18h. L’hôtelier nous dit d'aller voir la place du village ce soir car demain il y a marché et que c'est moins joli. La place est très vaste entourée par le classique Duomo et son Baptistère en face. Il y a pas moins de 5 palais qui complètent les monuments de la place. Cette place a de tout temps été le centre religieux, administratif et judiciaire de la ville. Encore aujourd'hui on y trouve la mairie dans un des palais ainsi que le palais de justice. Tout cela est très joli dans le soleil couchant. Nous peaufinerons la visite de la ville demain matin.

Nous dînons dans un restau recommandé par le Routard. Biquette trouve bon ses raviolis à la Ricotta. Pour ma part les lasagnes sont froides à l'intérieur ce qui me fait penser que Lasagne al forno est devenu Lasagne al forno ... à micro-ondes !!!

Nous rentrons tôt car Biquette fatigue avec son rhume

Bises à tous

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Désolé - stop - plus d'internet dans les hôtels - stop - le reportage continue - stop - tout se passe bien - stop - temps magnifique - stop - aujourd'hui Pise - stop - Grosses bises a tous - stop


Mercredi 22 septembre 2010

Après le court moment passé sur la place principal hier nous attaquons ce matin la visite en règle de la ville. On commence par l'Ospedale del Cello. Un hôpital fondé au moyen age et qui est toujours l’hôpital de la ville aujourd'hui.

Cet hôpital est bâti sur le lit de ce qui était une rivière aux temps anciens (la ville a été fondée par les romains). Au fil du temps cette rivière a été recouverte petit à petit à cause des mauvaises odeurs et a fini par devenir un égout. Récemment la municipalité a décidé de canaliser cet égout au centre du lit de la rivière et de réhabiliter cet espace pour en faire un musée. C'est devenu un musée qui a ouvert ses portes en mai de cette année. Il s'agit d'un espace sous terrain voûté de 2m à 3m de haut et de 5 à 10 m de large. On y trouve tout l'historique de la ville : la place, le pont sur la rivière, des moulins de la même époque, les trous dans la voûte par lesquels le personnel hospitalier puisait de l'eau ou jetait les assiettes, pots .... qui avaient été cassés. Surprenant ! Nous voyons ensuite les salles anciennes de l'hôpital qui est depuis le moyen age un haut lieu d'apprentissage de la médecine.

Puis visite plus classique de la ville qui, comme l'avait dit notre hôte, est envahie par les étals du marché. Nous voyons quand même quelques églises et palais (évidemment) et je négocie une veste en cuir à 100€ sur le marché. Pistoia est assez différente de ce que nous avons déjà visité. Notre hôte nous a expliqué que c'est une destination boudée des tours operators sans que l'on sache trop pourquoi. Peut-être parce que c'est, en plus de la ville médiévale, une ville industrielle. Elle est célèbre pour être la première en Europe à fabriquer les cymbales des batteries. Elle est aussi connue comme pépinière, et les villes européennes commandent souvent les arbres de leur commune à Pistoia. Du coup nous avons l'impression d'être les seuls touristes : ça change de Florence ! A midi départ direction Lucca. Au passage visite du village perché de Montecatini Alto (au dessus de la ville thermale de Montecatini therme). Joli petit village de pierre grise et rouge. Peu de touristes mais ça doit grouiller en pleine saison !

Arrivée à Lucques, nous avons du mal à trouver notre Bed & Breakfast. Mam'zelle GPS a une carte qui date un peu et veut nous faire prendre des sens interdits ! Bref c'est assez sportif mais tout finit par rentrer dans l'ordre. Le B&B est dans un immense appartement ancien très bien décoré. La chambre est très grande et donne sur la cour. L'hôtesse nous explique tout et nous voilà partis pour la visite. On retrouve le côté touristique mais rien de comparable à Florence. Je passe sur les églises et les palais. Une particularité tout de même : la tour Guingini, du nom d'un riche commerçant de la ville. Elle est carrée, en brique rouge, fait à peu près 50m de haut, toujours rien d'extraordinaire, mais au sommet, sur la terrasse sont plantés des chênes séculaires. Il est indiqué que cette pratique est une tradition. Néanmoins c'est la seule que nous avons vue dans ce cas. La ville est entourée d'un rempart. Côté extérieur c'est un mur de briques rouges et côté intérieur c'est un talus adossé à ce mur. Ce qui fait que le sommet est assez large (environ 10m), que le centre est goudronné et que l'on peut monter sur ce rempart d'à peu près n'importe où dans la ville. Nous finissons notre tour par une balade sur les trois quarts du rempart. C'est le paradis des joggeurs, cyclistes, rollers et marcheurs.

Nous allons manger dans un restaurant indiqué par notre hôtesse. J'ai droit à une pizza gigantesque (cf. photos).

Biquette a mal aux jambes, nous rentrons et je m'écroule de sommeil. Il n'est que 9h !

Grosses bises à tous

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23 septembre 2010 Nous partons tout de suite après le petit dej et arrivons à Pise à 10h. L'hôtel est à 5mn à pied de la fameuse Tour. A peine les bagages posés et nous voici sur le Campo dei Miracoli (bien nommé Champ des Miracles !). Il y a là la fameuse tour penchée (dont le dernier étage est en travaux), le Duomo (bien sûr) le Baptistère (re-bien sur) et le "cimetierre" qui ressemble à tout sauf à un cimetière ! C'est un vaste bâtiment de marbre blanc qui ressemble à un cloître tout en longueur avec une cour intérieur engazonnée. Le chemin du "cloître" comporte des cercueils en pierre ou en marbre et le parterre est constitué de pierres tombales gravées.

La tour est penchée depuis sa construction : elle a commencé à s'affaisser d'un côté alors qu'ils construisaient le troisième étage (il y en a 8 ou 9 selon comment on compte). Elle n'a cessé de pencher depuis lors. De gigantesque travaux ont été fait en 2001 : cerclage de fer de la partie enterrée, lestage de la partie qui se lève de 750 tonnes d'acier et déblai d'une partie de la terre du côté qui se lève. La tour a retrouvé l'inclinaison qu'elle avait il y a trois siècles ! L'impression que j'ai qu'elle est plus inclinée que la dernière fois que je l'ai vue est donc bien une impression car, malgré mon grand âge, c'était il y a moins de 3 siècles. Nous réservons nos billets pour grimper au sommet de la tour et pour la visite du Duomo du Baptistère et du "cimetierre" que nous ferons en fin d'après midi.

Mais Pise n'est pas que la tour et le Campo dei Miracoli : ce sont les deux rives de l'Arno avec ses traditionnels palais et églises mais également des quartiers agréables beaucoup moins envahis de touristes. Nous faisons le tour de ces quartiers très plaisants. Les ruelles sont très étroites et gardent bien la fraîcheur. Il fait un temps magnifique et le soleil tape pas mal : ces ruelles fraîches sont les bienvenues.

Après cette visite de la ville nous revenons vers le Campo dei Miracoli. La cathédrale (Duomo) est superbe : à notre avis plus belle que celle de Florence.

Enfin nous grimpons au sommet de la tour. L'ascension est très bizarre : bien que dans un espace fermé on sent bien que l'on ne marche pas "à plat". Comme nous montons par petits groupes nous pouvons constater que des gens se sentent pas bien lors de cette ascension : ils éprouvent une sorte de mal de mer. Je me rappelle y être allé avec mes parents lorsque j'avais 7 ou 8 ans et avoir éprouvé à l'époque ce type de sensation. Nous arrivons au sommet sans mal de mer. La vue sur la ville est très belle dans le soleil couchant.

A la descente nous filons de nouveau sur les rives de l'Arno pour pouvoir prendre quelques photos des maisons et palais qui longent la rivière. Nous arrivons juste à temps pour les derniers rayons de soleil.

A la suite, arrêt dans une pizzeria conseillée par le Routard qui la donne comme faisant les meilleurs pizza de Pise. Il n'a pas menti, le calzone et la capricciosa que nous prenons sont excellents ! Retour à l'hôtel et repos bien mérité ! Grosses bises à tous

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Vendredi 24 septembre 2010

Programme chargé aujourd'hui. Nous devons être à l'ouverture d'une basilique à 9h. Elle est à quelques km de Pise. Horaire respecté.

Visite rapide de la basilique que l'on est en train de préparer pour un mariage sans doute. De belles colonnades ornées de fresques et, sur la façade, les désormais classiques poteries encastrées.

Ensuite direction la Certosa di Calci également appelée Chartreuse de Pise. Vaste édifice assez luxueux. Je ne sais pas si les Chartreux ont des principes de retour à la pauvreté mais en visitant on se dit que c'est raté. En fait cela peut s'expliquer par le fait que les puissants de Florence et de Pise venait régulièrement se retirer dans cette chartreuse. Je suppose qu'ils ont apporté le luxe avec eux. Comme nous sommes un peu en avance pour cette visite on nous a proposé le Musée d'histoire Naturelle avant la visite. On a un peu hésité puis on s'est laissé tenter : grave erreur ! 14 € à deux pour voir quelques bestioles empaillées au XIXème siècle, je vous laisse imaginer l'état des dites bestioles. Affligeante arnaque !

Nous prenons ensuite la direction de San Miniato par les collines. Route de montagne assez étroite mais qui donne de belles vues sur la plaine toscane et les collines. Malheureusement il ne fait pas très beau et même si les nuages d'altitude n'altèrent pas l'impression de beau temps, comme on dit à météo France, pour faire des photos de paysage c'est un autre affaire. Nous faisons un petit casse-croûte en bordure de cette route tranquille. Seuls quelques sportifs et sportives cyclistes courageux passent pendant notre repas.

Nous allons ensuite à San Miniato dont la place de la république est très sympa avec ces façades peintes de portraits et d'écusson. Evidemment le traditionnel Duomo sans charme particulier et une tour vestige des anciens remparts entourant la ville.

Direction San Gimigniano. Mais le temps s'est vraiment couvert et là, les nuages altèrent beaucoup...... Si bien que nous arrivons à San Gimignano sous un ciel tout gris. Dommage, elle est surnommée la Manhattan du moyen age du fait de la présence de nombreuses maisons tours sur un petit périmètre. Il en reste une quinzaine debout mais il y en a eu jusqu'à 70 dans le passé. Nous visitons la ville. Elle dégage une drôle d'atmosphère. C'est la première ville entièrement dédiée au tourisme. La ville est belle mais, comme on ne voit que des touristes et des boutiques pour touristes, il n'y a pas de "vie italienne" dans cette ville. Pas de voitures (ce qui n'est pas un mal) mais pas de gens qui discutent rigolent et parlent fort en italien. Pas les magasins traditionnels, boucher, boulanger, .... Une ville froide somme toute. Après le tour habituel direction Volterra.

Oui je sais que certains lecteurs pensent que Volterra ne mérite pas le détour mais on est groupies de Twilight ou on ne l'est pas. Nous on l'est et on assume ! Ceci dit, et bien qu'il commence à pleuvoir, nous préférons Volterra à San Giminiano. Les deux villes se ressemblent du point de vue architecture et à Volterra on retrouve cette chaleur italienne dans la ville (malgré la pluie qui commence !).

Nous avons un hôtel à deux pas de la place du Duomo et après un petit tour rapide à cause de la pluie et un petit restau rapide nous rentrons à l'hôtel préparer le suite. Grosse bise à tous

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Samedi 25 septembre 2010

Contre toute attente il fait beau ! La météo était des plus pessimiste annonçant de la pluie pour trois jours. Certes il a plu hier soir et je crois même avoir entendu tonner dans la nuit, mais ce matin grand beau. Nous refaisons donc le tour de Volterra avec des photos sous le soleil et les monuments se détachant sur un beau ciel bleu.

Nous quittons la ville à 10h30 et décidons, vu le temps de "refaire" San Gimignano avec le beau temps. En route nous trouvons même l'emplacement d'où sont prises les photos des tours de San Gimignano vues de loin. Le village est un peu moins aseptisé que la veille, il y a un semblant de vie autochtone, d'autant plus que, comme c'est le week-end, il y a des habitants en costumes d'époque moyenâgeuse. Mais ça reste quand même beaucoup plus "touristique" que Volterra par exemple. Là aussi nous repassons par tous les endroits à voir et faisons des photos qui seront sans doute plus agréables avec soleil et ciel bleu.

Ensuite nous allons dans la région du Chianti. Déjà depuis Volterra on voit bien que l'on est dans un pays de vignoble : les collines sont "découpées" en parcelles avec des vignes, d'autres en friche et enfin des hectares de forêt. Cette région est parsemée de très jolis villages anciens assez peu touristiques mais fort agréables à parcourir. C'est ainsi que nous voyons Castellina in Chianti, Radda in Chianti et Volpaia. Dans ce dernier les vendanges doivent être sur le point de se terminer et le traitement des raisins récoltés a commencé. On voit dans les ruelles des écoulements d'eau qui doivent servir à nettoyer les cuves. Des odeurs de raisins fermentés sont également très sensibles par endroit. Bien belle région que le Chianti et bon vin parait-il.

Nous finissons dans cette région par le château de Brolio qui n'est pas habité par un Brolio (!) mais par une famille noble. Très beau château dont l'histoire est assez mouvementée car il se trouve à peu près à la limite de la région dominée par Sienne et celle dominée par Florence. Il a donc "changé de main" assez souvent au cours de l'histoire. Le château proprement dit est en briques rouges orangé et le chemin de ronde est en pierres grises. Le tout bien conservé et bien entretenu par le propriétaire qui y habite.

Ensuite nous prenons la direction de Sienne. Nous avons loué une chambre par un organisme qui centralise des chambres chez l'habitant et on ne sait jamais où on va tomber. Arriver avec un voiture dans ces villes est un peu laborieux car la circulation y est interdite sauf pour les résidents. Exception est faite pour les clients des hôtels qui peuvent venir déposer leurs bagages. Nous posons nos bagages à l'agence puis retournons garer la voiture à l'extérieur des remparts puis nous revenons à pied à l'agence et nous repartons avec tous les bagages à un endroit assez loin du centre. Dommage qu'il n'y ait pas un troisième larron pour filmer car avec notre mètre cube habituel d'affaires le spectacle doit être croquignolesque. Nous arrivons enfin et la surprise est bonne. Nous aurons pour deux nuits un appartement dans un ancien palais (parait-il) avec chambre, salon, cuisine, salle de bain et tout cela dans un coin très calme. Nous partons pour le frichti du soir bien habillés car il fait frisquet dès le soleil couché.Demain sera entièrement consacré à Sienne où il y a, si j'ai bien compris, la fête de la paysannerie ...... A suivre Grosses bises à tous

PS : encore pas mal de péripéties pour trouver internet.

Ça ira mieux à Rome mardi !

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Dimanche 26 septembre

Aujourd'hui mi-parcours des vacances = journée cool. Lever 9h30, presque une grasse matinée ! Au programme Sienne et uniquement Sienne puisque nous dormirons ce soir une deuxième nuit ici. Petit dej sympa et "à pas cher" dans le petit bar indiqué par Andrea notre logeur : les meilleurs cappucini de Sienne selon lui ! Biquette est ravie.

Nous nous dirigeons vers Il Campo, la place principale de la ville que certains connaissent et que d'autres ont sans doute vue à la télé lors de la course de chevaux des quartiers de la ville de Sienne : trois tours de place à cheval à cru le plus vite possible et tous les coups ou presque sont permis. Bien plus calme en ce dimanche. Il fait très beau ce matin mais de gros nuages menaceront toute la journée sans toutefois altérer .... etc etc.

Sur cette grande place il y a, bien sûr, une tour sur laquelle on peut monter : 440 marches ! Certains savent comme j'adore les efforts en particulier juste après le petit dej ! Mais bon, comme il y a peu de candidats c'est le bon moment. Tout en ahanant je suis obligé de me botter les fesses (mentalement) en me disant que Chloé et Florian l'ont fait alors qu'ils étaient encore bien petits et sans rouscailler. Ça me donne, si ce n'est des ailes, le minimum de courage pour arriver en haut sans paraître au bord de l'apoplexie ! Du sommet très belle vue sur Sienne et la campagne du sud de la toscane. Cette tour a (et avait) une fonction de sonner l'heure (sans caractère religieux) et arrivés au sommet nous sommes à 2 m de la cloche. Lorsqu'elle sonne un coup pour 10h15 bon nombre d'entre nous sursautent ; à cette distance c'est assez assourdissant. Quelques photos de cette superbe place dans le soleil du matin et nous partons vers la traditionnelle place de la cathédrale (Duomo).

Nous prenons le billet cumulé pour faire : Duomo, Battistero, Museo dell'Opera del Duomo, Cripte et Oratorio San Domenico. Le Duomo est célèbre par les parterres des trois nefs qui sont des compositions de marbres de différentes couleurs : assez bluffant et très bien conservé. Il y a aussi la chaire très ouvragée. Bref une très belle cathédrale devant battre d'une courte tête celle de Florence et celle de Pise, enfin selon mes goûts.

Rien de spécial dans le Baptistère si ce n'est des peintures sans doute magnifiques (j'ai pas lu le guide !) Le Musée réserve la surprise de permettre de monter au sommet (à peine 150 marches) et d'avoir un autre point de vue sur la ville. La crypte découverte par hasard lors de travaux permet de comprendre les différentes églises établies au même endroit depuis le XIIème siecle et de voir des murs et des voûtes des anciens bâtiments. D'autres part des fresques très bien conservées pour leur age retracent la vie de Jésus.

Vers 1h nous nous arrêtons dans un petit bar à Pizza conseillé par le Routard, qui pour 4€ permet d'avoir une part de pizza et un coca light. Quand on voit la taille de la part, c'est donné ! Ça fait plus qu'une pizza de chez nous. Du coup nous la mangeons à deux et, mise à part une micro glace pour moi dans l'après midi, cela nous conduira jusqu'au soir. Au hasard de nos balades dans les rues nous tombons sur la basilique Sainte Catherine et nous allons rendre visite à Sainte Catherine de Sienne, les initiés apprécieront ! Puis quelques autres églises dans des styles très différents, des palais (Sienne était et reste la capitale de nombreuses banques !) et les rues très pittoresques.

Vers 15h30 nous nous installons (par terre comme beaucoup de gens) sur la place du Campo pour attendre la bonne lumière sur les palais qui étaient à l'ombre ce matin. Nous rentrons à l'appartement pour un petit repos bien mérité. Il faut dire que mon rhume passe par une phase "écoulement nasal abondant" et qu'après avoir éternué et mouché toute la journée je suis un peu "matche". Bref, ce soir nous ressortons dans l'espoir de trouver des fêtes de contrade (les quartiers). Les courses de chevaux (une en juillet et une en août) donnent lieu le dernier dimanche de septembre à des banquets organisés par les quartiers les plus satisfaits de leur performance. On n'en sait guère plus si ce n'est que nous avons vu dans la ville, des préparatifs dans la journée et que cela doit se dérouler vers 21h.

Demain départ pour Rome : journée chargée avec la fin de la Toscane (Pienza, Montalcino et Montepulciano) et une petite partie de l'Ombrie (Perugia et Assisi) plus deux heures et demi de route le soir pour coucher à Ostia Antica l'ancien port de Rome.

Grosses bises à tous

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Lundi 26 septembre 2010

En fait de banquet pour fêter les courses du Palio, Sienne a eu ..... la pluie. Nous sortons juste chercher une petite pizzeria le plus près possible de notre appart pour ne pas se mouiller. S'en suit une nuit d'enfer avec mon rhume qui fait des siennes (!). Je ne peux pas m'endormir car j'ai du mal à trouver une position pour respirer correctement. Bref, je tourne et je retourne jusqu'à 4h du matin sans dormir et lorsque le réveil sonne à 7h je vous raconte pas l'état de la bête. Biquette n'a pas bien dormi non plus avec mes éternuements, mouchages, tours dans le lit je comprends. Bref nous essayons quand même de tenir le planning. Après un rapide petit dej chez notre pote des meilleurs capuccini de Sienne, nous prenons la route de Montalcino sur la route de Pienza. Le temps est incertain et vu la grosse averse au moment de prendre l'embranchement vers Montalcono nous décidons l'impasse et allons directement à Pienza.

Par chance quand on arrive la pluie a cessé et le soleil fait même une timide apparition. Le centre historique du village est très peu étendu. Le "joyau" qui lui a valu d'être classé au patrimoine mondial de l'Unesco est sa place avec le traditionnel Duomo et le Palais du gouvernement. Elle est assez petite mais les architectes l'ont conçue en trapèze pour donner l'impression de plus de grandeur. C'est vrai qu'elle est très "harmonieuse". Biquette vous sélectionnera les photos qui vont bien. Le reste est un village médiéval classique avec vues sur la campagne toscane : on commence à connaître.

Cap ensuite sur Montepulciano, dernière étape toscane de notre voyage. Pour tout vous dire, je fais ce mail le mardi 27 au soir et je ne me souviens pas du tout de Montepulciano. Je crois que là vraiment on sature sur les villages toscans et on commence à tout mélanger. Je ne me souviens que de deux choses : nous sommes sortis des murs moyenâgeux pour voir une des portes de la ville et nous sommes retournés à notre parking en longeant les murs de l'extérieur et sur le chemin on a trouvé un magasin de dégustation de spécialités locales et en particulier de vins et que Biquette a acheté un morceau de fromage et du jambon cru ; l'autre c'est que la tour de l'horloge est surmontée d'un Polichinelle en bois qui tape la cloche pour sonner les heures pour le reste .... il doit y avoir un Duomo (peut-être même que c'est là qu'il est resté en briques car plus de sous pour faire la façade de marbre) y a surement un ou des palais et puis ..... bref je sais plus.

Nous quittons la toscane pour l'Ombrie et plus particulièrement Perugia. Là j'ai plus de souvenirs. D'abord c'est d'avantage une grande ville du genre Pise ou Sienne et puis il y a une particularité intéressante : lors de je ne sais trop quel épisode de la lutte entre les empereurs et les papes, un de ces derniers a décidé de faire fortifier la ville pour je ne sais trop quelle raison. Précis non ? Toujours est il que l'architecte, par manque de temps et aussi par souci de préserver les vestiges étrusques a refusé de démolir les quartiers existants qui se trouvaient à l'emplacement des nouvelles murailles. Il s'est débrouiller pour intégrer ces quartiers aux nouvelles murailles. Vu d'aujourd'hui ça donne une porte étrusque dans la muraille et derrière cette porte, une sorte de ville souterraine, certes vide, mais où l'on voit très bien les anciennes parties de rues sur plusieurs niveaux avec des croisements ..... Tout cela est encore utilisé car permet de rejoindre différentes parties de la ville moderne.

Dernière étape avant de rejoindre Rome : Assises. Gros village dédié à Saint François d'Assises enfant du village. La particularité d'Assises est d'être construite avec deux sortes de pierre : un blanche et une rose pâle. C'est très joli. Toutes les maisons de la plus riche à la plus modeste sont faites avec ces deux types de pierre. Seul les palais sont recouverts d'enduits et peints. Toute la ville est pavée et, sans jeu de mots, ces pierres donnent à l'ensemble un air plus gai. Beaucoup d'églises, bien sûr, dont celle construite sur le lieu de naissance de François : église très modeste qui respecte bien la philosophie du personnage et la basilique qui est beaucoup moins sobre. Deux églises construites l'une sur l'autre. L"église inférieure contient la dépouille de François. Beaucoup de simagrées autour de ça de la part de pèlerins "éclairés" ......

Nous partons vers 17h30 pour Rome que nous atteignons à 20h après cette journée bien remplie. Inutile de dire que vu la nuit d'avant je m'endors très vite.

Grosses bises à tous

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Mardi 27 septembre

La journée est consacrée aux environs de Rome toujours avec la voiture que nous rendrons ce soir dès que nous aurons notre pied à terre à côté du Colisée. Au programme Ostie, le port antique de Rome, la voie Appienne, célèbre voie romaine et Tivoli et ses riches villas romaines. Tout cela fait référence à l'empire romain et nous fait faire un bon de 1500 ans en arrière, plus ou moins 300 ans car les témoignages de l'histoire de Rome que nous verrons datent entre 300 avant JC (mais non pas Jérôme Cordel !) et 300 après JC.

Nous partons vers 8h30 après un bon petit dej à l'hôtel (par ailleurs quelconque) et voila t y pas que mam'zelle GPS fait des siennes et à la destination Ostia Antica nous conduit dans un endroit improbable qui n'a strictement rien à voir avec le site antique. Ce serait plutôt l'arrière cour de l'obscure maison de Luigi dans la rue la moins fréquentée de toute la région !!! Bref on perd à peu près une heure avec en plus un gros bouchon du à un accident voiture contre moto. Il faut dire que la circulation en Italie est assez folklorique mais alors à Rome ça a l'air d'être le pompon ! Bref nous arrivons laborieusement au site antique d'Ostie. Ce sont les restes de la ville d'Ostie au temps de l'empire romain. Le site doit faire à peu près 1km de long sur 500 m de large. La voie principale s'appelle Decumanus Maximus et traverse la cité d'Est en Ouest (nous avons appris que toutes les villes romaines avait un axe E-O portant ce nom). C'est une voie romaine typique avec de grosses pierres à peu près plates en guise de pavés et très bombée pour l'écoulement de l'eau. Peu de bâtiment sont entiers, comme un peu partout, les matériaux nobles, pierre et marbre, ont été utilisés dans les constructions nouvelles au cours des siècles. Il ne reste que les structures de briques qui ne devaient pas être facilement réutilisables. Exception faite du théâtre romain qui est assez bien conservé. Un groupe d'étudiants allemands fait l'essai acoustique du théâtre : trois récitants sont sur la scène et parlent normalement (enfin si on peut dire concernant la langue allemande !) et il se confirme qu'on les entend bien depuis n'importe quel point des gradins. La place des corporations servait à la fois de forum (disons la place du village de cette époque) et de centre commercial avec toutes les boutiques entourant la place. Le sol devant chaque boutique est une mosaïque avec des dessins et des inscriptions représentant le corps de métier.

Il y a beaucoup d'armateurs dont les inscriptions commencent par NAVICULARI que je traduis avec mon latin de cuisine par armateur ou navigateur. Sur l'une d'elle je crois lire NAVICULARI CUM puis un nom quelconque. CUM voulant dire avec, si je me rappelle bien, je me dit que ça doit être une pub genre NAVIGUEZ AVEC la compagnie FLUCTUAT NEC MERGITUR ou un truc comme ça ! En gros une pub pour se distinguer des concurrents !!! Mais je m'égare. Entre autres curiosités un débit de boisson où le comptoir est en marbre et où derrière le comptoir il y a des étagères, et sous le comptoir le bac pour faire la vaisselle et cela toujours dans le même bloc de marbre !!! Comment est il resté là mystère ! Un autre bar vraisemblablement créé par un gladiateur libéré répondant au nom d'Alexandre comme le montre la mosaïque sur le sol à l'entrée de l'établissement. Quelques vestiges de temples bien sûr et aussi des thermes, les romains de la république et de l'empire étant grands fans d'eau. Des immeubles aussi, très proches des nôtres avec 4 ou 5 étages d'appartements, le rez de chaussée étant réservé aux boutiques. Visite très sympa dans ces ruines romaines où l'on comprend assez bien l'organisation de la ville.

Nous mettons ensuite le cap sur la Via Appia. Il y a presque une heure de route vu la circulation. Cette rue est utilisée de nos jours dans la ville et certaines parties avaient même été goudronnées. Un retour à la raison a fait enlever le goudron et à le remplacer par des petits pavés gris comme on en trouve dans toutes les villes (comme ceux qui étaient déterrés en 68 boulevard Saint Michel !). Le long de cette voie se trouvaient les sépultures de tous les gens habitant Rome puisqu'une loi interdisait d'enterrer les morts dans l'enceinte de la ville. Les terrains étant très chers, les plus pauvres, en particulier les premiers chrétiens, n'avaient d'autre solution que d'enterrer leurs défunts en creusant de plus en plus profond d'où la création des catacombes. Nous visitons la catacombe de San Callisto. Une partie a été aménagée pour la visite (300m de galerie alors qu'elle en compte plus de 20 km). La visite est guidée avec un guide par langue. Pour le français nous sommes 4 ! La guide explique très bien tout ce que nous voyons. Comme d'habitude il y a tout type de tombes : de véritables mausolées décorés pour les riches et de petites cavités pour les cendres des plus pauvres. Pierres tombales ou sarcophages sculptés pour les riches, briques cimentés pour les pauvres. Notre guide tord le cou à certains mythes sur les catacombes : par exemple les chrétiens ne vivaient pas cachés dans les catacombes pour échapper aux persécutions. Après cette visite nous recherchons la voie appienne, image d’Épinal de nos livres d'histoire de l'empire romain. Eh bien c'est pas de la tarte ! Au niveau des catacombes ça circule dans les deux sens, un bon km après il n'y a plus qu'un sens, encore 500m la circulation est soi-disant interdite sauf aux riverains : il doit y avoir beaucoup de riverains. Il nous faut faire au moins 3 km pour trouver une portion qui ressemble à peu près à l'idée qu'on s'en faisait. Et encore dans cette portion on voit au loin ..... des voitures ! Il faudrait peut être persévérer : la voie faisait 195 km à sa construction (faite en 2 ans).

Bon nous décidons l'impasse sur Tivoli et passons à Auchan (si si !) faire quelques emplettes puisque nous serons 5 jours dans un appartement. Nous arrivons à l'adresse et j'appelle comme convenu notre logeur. C'est en fait une très charmante logeuse qui vient nous donner les clés et nous présenter l'appartement. Elle me parle à moi et j'essaie d'être le plus convivial possible ! Elle me dit travailler dans un bar à vins, je lui promet qu'on passera la voir. Et si j'essayais de boire de l'alcool finalement ? Ensuite nous allons rendre la voiture et rentrons à pied (2 stations de métro). Petite dînette dans l'appart et au dodo.

Bises a tous

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Mercredi 29 Septembre

Ils sont fous ces romains ! (il fallait bien la faire au moins une fois !) En tout cas en terme de conduite automobile ils sont réellement fous. Ça rappelle la conduite à l'intox des pays d’Asie. Nous commençons ce premier jour par des églises qui marquent l'importante transition pour les chrétiens de l'arrêt des persécutions suite à la conversion au catholicisme de l'empereur Constantin. Une église en particulier contient des fresques très bien conservées qui raconte cette conversion.

Après nous allons visiter ce qu'il reste des Thermes de Caracalla. C'était un gigantesque bâtiment dont nous pouvons voir une partie de la structure de briques. Il devait faire au moins 100 m de long pour 50 de large, comportait 2 gymnases, des bains froids, tièdes et chauds et une piscine. Selon nos sources, il pouvait accueillir 1600 ou 6000 personnes simultanément. Il est assez difficile de se faire une idée de ce qu'était le bâtiment mais quelques reconstitutions dans nos guides ou des explications sur le site permettent de se repérer. Les seuls vestiges hormis les structures sont des mosaïques sur le sol.

Place aux jeux ensuite avec le Colisée qui est à 2 mn de notre appartement. Lui est assez bien conservé extérieurement, grâce à une erreur historique : un pape a décidé de conserver ce lieu intact comme symbole des martyrs chrétiens. Or, les historiens s'accordent à dire aujourd'hui qu'il n'y a eu aucune persécution chrétienne (style dévoré par les lions) dans le Colisée ! Hormis les combats de gladiateurs les gens de l'époque passionnés par le jeu, jouaient à des jeux genres Backgammon ou dés sur les gradins et toujours pour de l'argent. Sans oublier bien sûr les paris sur les combats. Les gladiateurs étaient des esclaves mais leur prestige était tel que même des nobles romains voulaient devenir gladiateurs. Leurs chances de gagner leur liberté étaient très minces vu les règles des combats.

On continuent dans la ruine romaine avec le Palatin, nom dérivé du latin Palatium d'où vient le mot Palais. C'était, en effet, le quartier résidentiel des puissantes familles romaines. Là aussi les restes ne sont que les structures de briques, les autres matériaux ont été réutilisés ailleurs. Puis dans la continuité le Forum romain centre administratif et religieux de la République de Rome. Un peu plus de vestiges comme les colonnes de certains temples encore debout on ne sait comment, l'arc de triomphe de je ne sais plus qui et la base de deux basiliques.

Lorsque Rome est devenu empire, les empereurs ont voulu créer leur propre forum. Nous voyons celui de César et surtout celui de Trajan avec sa célèbre colonne finement sculptées de scènes retraçant ses exploits. Juste à côté, Trajan avait fait réalisé un véritable centre commercial : les marchés de Trajan qui comportait 6 niveaux de boutiques et qui est très bien conservé.

Puis dans un autre genre le palais construit pour Victor Emmanuel de Savoie premier souverain de l'Italie réunifiée. La pierre blanche est assez jolie mais c'est quand même un peu massif et pompeux.

Enfin nous finissons avec la place du Capitole gardée par les statues de Castor et Pollux et entièrement imaginée par Michel Ange dont les plans de construction ont été scrupuleusement respectés même après sa mort.

Nous rentrons ensuite après cette journée bien remplie.

Grosses bises

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Jeudi 30 septembre

Ça y est ! Nous voilà dans la capitale de la plus grande arnaque de tous les temps : Le Vatican ! Et apparemment changez-rien pour eux ! Tout va très bien ! Nous sommes donc sur la place Saint-Pierre et après quelques photos nous renonçons à essayer de visiter la basilique : il y a une file d'attente d'au moins 500m.

Nous décidons que nous ferons un "Vatican tour" organisé demain. Nous mettons le cap sur le Château Saint Ange, encore une résidence du Pape. C'est un des lieux où il peut se réfugier en cas d'attaque !!! Un château en briques rouges avec rien de spécial si ce n'est une terrasse qui donne une belle vue sur Rome. Cap ensuite sur la place Navone. Un place toute en longueur car elle est située à l'emplacement d'un ancien stade romain. C'est le lieu des peintres et autres caricaturistes. Les immeubles ont de très belles couleurs et l'ensemble est harmonieux.

Nous croisons dans le quartier tout un groupe de l'ordre de Malte autrichien, les femmes ont l'air d'infirmières et les hommes de soldats. Comme je n'ai aucune idée de ce qu'est l'ordre de Malte je reste perplexe. Enfin ils ont l'air de s'occuper de personnes handicapées. On trouve également sur la place trois jolies fontaines.

Quelques églises et places plus tard nous visitons le palais Spada dans lequel une exposition de peinture est très bien faite : dans chaque salle un petit livret explique les œuvres qui sont exposées (avec un livret pour chacune des principales langues). Je repère trois ou quatre tableaux qui m'interpellent et je regarde l'explication. Inversement je regarde le nom des peintres et lorsque j'en connais un je regarde ses œuvres. Voilà une façon intéressante de visiter un musée de peinture. Au hasard de nos marches nous passons devant la brigade anti mafia. Devant le bâtiment sont alignées une dizaines de BMW 323i flambant neuves avec gyrophare ! Il faut lutter à armes égales ! Puis nous passons dans le quartier du Trastevere qui comme son nom l'indique est de l'autre côté du Tibre (Tevere). L'atmosphère change complètement : beaucoup moins d'agitation, de bruit, de circulation.

Pour ceux qui connaissent (et je sais qu'il y en a !) c'est un peu comme à Pise avec l'Oltarno. Une très belle église dans ce quartier : Sainte Cécile in Trastevere avec de très jolies mosaïques murales cette fois et qui rappellent l'art byzantin. A la suite de ce quartier nous montons sur la colline du Janicule qui offre de très belles vues sur Rome dans le coucher du soleil. Malheureusement quelques nuages se placent devant la lumière du soleil et les couleurs sont moins belles qu'espérées.

Nous redescendons la colline en passant par l’île sur le Tibre et le théâtre de Marcellus, ruine romaine en cours de restauration.

Puis par l'avenue des forums romains avec quelques rayons du soleil couchant.

Le soir nous allons porter l'argent de la location au restaurant où travaille notre logeuse. Nous espérons (enfin surtout moi!) pouvoir lui faire un petit coucou mais elle ne travaille pas ! Nous allons ensuite à la fontaine de Trevi rendue célèbre par le film La Dolce Vita. Il y a beaucoup de monde mais nous arrivons quand même à y jeter notre pièce de monnaie selon la coutume.

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Vendredi 1 octobre

Nous avons réussi hier soir à réserver par Internet notre tour pour le Vatican qui durera trois heures et qui aura lieu à partir de 13h15. Le matin nous partons piazza di Spagna autre quartier de Rome. Cette place est en forme de papillon. Au centre une fontaine assez bizarre représentant un barque échouée. Les immeubles autour sont assez classiques des places que nous avons vues jusqu'à présent. Un escalier très compliqué conduit à l'église Trinité des monts de laquelle la vue sur la place est sympa.

Nous prenons ensuite les rues dites du Trident (car elles forment un triangle) projet d'urbanisme du XVI siècle qui a fait école dans toute l'Italie. C'est un quartier chic avec les boutiques des grands couturiers mais nous y voyons également un atelier de restauration de poupées anciennes et une boucherie inchangée depuis 1888 avec son étal de marbre blanc.

Nous allons ensuite à une curiosité romaine qui s'appelle l'autel de la Paix d'Auguste qui célébrait la fin des campagnes victorieuses de l'empereur et l'instauration de la paix dans l'empire romain. A partir des assez nombreux vestiges trouvés sur le site et bien que l'édifice ait été détruit, les archéologues ont reconstitué le bâtiment de dimension assez modeste : je dirais 20 m x 10 m x 5 m de haut et ont reconstitué le puzzle des bas reliefs décorant le bâtiment. La reconstitution est assez poussée puisque les motifs de l'extérieur représentes les cortèges des personnalités qui ont participé à l'inauguration et que les archéologues ont identifiés les 4/5 des personnages. Enfin un monument romain dont on voit bien ce qu'il était.

Nous arrivons Piazza del Popolo qui est malheureusement le lieu d'une exposition qui se prépare. Il y a de nombreuses tentes blanches vides en attente de contenu. Nous prenons l'escalier qui monte au Parc de la Villa Borghèse et du petit parc attenant et nous choisissons un coin au bord d'un plan d'eau et nous y faisons notre petit pique-nique.

Il est temps de partir rejoindre notre groupe pour la visite du Vatican. La visite se fera en anglais (rien trouvé en français hier soir). Nous nous équipons de nos casques et récepteur radio. Notre guide Anna est américaine (enfin je pense vu sa façon de parler) et vit depuis 2 ans à Rome. Nous commençons par les musées. Ne cherchez pas où sont toutes les statues des temples romains ! Au Vatican bien sur ! Il y en a plus de 1000. Sans parler des bas reliefs, reste de colonnes ...... Le Vatican s'est toujours montré intéressé par les œuvres d'art. De tout temps les gens qui trouvaient des choses en creusant dans leur jardin les apportaient ici dans l'espoir d'une petite récompense (une bénédiction par exemple !). Puis au cours des siècles les papes ont commandé ou acheté des œuvres d'art. Depuis quelques années, le Vatican n'a plus besoin d'acheter (et n'achète plus) : il se contente des donations et autres legs par héritage. Quelle magnifique entreprise ! C'est encore pire que ce que je pensais !

Le clou de la visite est la Chapelle Sixtine bien sûr. Anna a pris soin de nous expliquer avant la signification des différents tableaux des fresques de Michel Ange. Il lui a fallu 4 ans pour faire les plafonds et 5 ans pour faire la scène du jugement dernier qui décore un des murs de la chapelle. Michel Ange ne manquait pas d'humour : par exemple sur la fresque du jugement dernier le côté droit représente les personnes qui iront au paradis. C'est un ange qui tient à la main un petit livre pour contrôler les entrées. Le côté gauche est celui des damnés qui vont en enfer et là ce sont deux anges qui tiennent un énorme livre contenant la liste des personnes pour l'enfer.

Après ces musées nous allons dans la basilique Saint Pierre, la plus grande église chrétienne au monde. Elle peut contenir 80 000 personnes. On y voit la Pietà, une des premières sculptures de Michel Ange ainsi que celle de Saint Pierre dont le pied droit qui dépasse n'a plus d'orteils à cause de l'usure faite par les gens qui touche ce pied depuis des centaines d'années !

A la sortie, traditionnelle photo des deux gardes suisses en uniforme qui contrôlent les entrées mais sont surtout là pour la photo !

La journée se poursuit pas la visite du quartier du Panthéon avec quelques places et églises dont l'église française du 16ème siècle Saint Louis des Français. Et bien sur le Panthéon lui même : temple romain à la gloire des dieux. Sauvée de la ruine par sa transformation en église. Elle contient le cercueil de Raphael dont l'épitaphe est assez sympa "Ci-gît Raphael, la nature avait peur qu'il ne la domine, maintenant qu'il est mort elle a peur de mourir". Autre particularité du Panthéon : son dôme, plus grande entreprise de maçonnerie jamais réalisée (au 2ème siècle !). 45 m de diamètre, celui de Saint Pierre ne fait "que" 43 m, la coupole est en caisson de manière à alléger le poids de l'ensemble, la base est entourée de ceintures de béton, les architectes ayant eu peur que la coupole ne s'écarte à sa base. Impressionnant. La réalisation de la coupole suivante du même genre, bien que plus petite, sera réalisée par Brunelleschi 1200 ans après Florence pour la cathédrale.

Ainsi s'achève cette journée et les mails pour ce voyage. Demain, journée repos, nous prenons le train de nuit à 18h20 pour un retour à Lyon à 8h30.