Le train
16 heures de train d’Urgench à Tachkent. Comme au Kazakhstan, les trains de nuit sont les anciens trains soviétiques. Même organisation des 3 classes : le troisième, comme un dortoir, sans compartiment, je ne l’ai jamais prise. La seconde (qui s’appelle Kupe) avec des compartiments pour 4, deux couchettes en bas et deux couchettes en haut. Et la première, qu’on appelle « luxe » ici, avec des compartiments de 2. La photo, c’est un compartiment « luxe », on m’a proposé un surclassement pour 10€, j’ai pris la photo, mais je suis resté en seconde. La première, c’est bien si on est deux, si on est seul, je trouve que la seconde est mieux. Il y a toujours le wagon restaurant, mais la cuisine est moins bonne qu’au Kazakhstan.
Quelques photos du voyage : 1) mon train dans le Khorezm ; 2) la traversé de l’Amou Daria, le fleuve qui n’arrive plus à la mer, au fait, un fleuve qui n’arrive plus à la mer, c’est un fleuve ou une rivière ? 3) et ensuite le désert … et après il a fait nuit.
Pour ceux qui sont allergique aux bus (je ne vise personne), on peut visiter presque tout l’Ouzbékistan en train. Il y a une ligne rapide Tachkent/Samarcande/Boukhara et d’autres lignes moins rapides. Khiva est à 30 km de la gare d’Urgench. Shahrisabz est à 2h des gares de Samarcande ou Karchi. Pour aller de Boukhara à Urgench j’ai pris un taxi collectif, c’est plus rapide, mais on peut faire le trajet en train en changeant à Navoï.
Dernier jour à Tachkent
Je trouve un très beau jardin japonais, près de la tour de télévision, il y a même des oiseaux en liberté, c’est des vrais.
Par contre, on peut monter à la tour de télévision, mais on n’a pas le droit de prendre des photos, je n’y suis donc pas monté. C’est la première fois que je vois une plateforme d’observation où les photos sont interdites.
Quelques mots sur l’Ouzbékistan
Les trois villes de Samarcande, Boukhara et Khiva valent chacune le voyage. Des ensembles architecturaux aussi spectaculaires, c’est très rare en dehors de l’Europe. Même si on n’est pas passionné de vieilles pierres, ça me paraît impossible de rester insensible à ces villes. Je ne peux donc que recommander un voyage en Ouzbékistan.
Aucune difficulté pour voyager en Ouzbékistan, c’est de loin le pays d’Asie centrale ou on parle le plus anglais. Pas de difficulté pour trouver transports, restaurants (même si ce n’est pas toujours excellant) ou hotels (sauf quand l’hotel n’accepte pas les étrangers), si on veut un hotel précis, c’est quand même mieux de réserver.
Comme partout en Asie centrale on est bien accueilli.
C’est un pays sûr, vu le nombre de policiers, on ne risque pas grand-chose. Par exemple, pour rentrer dans le métro de Tachkent, il y a 2 contrôles de police avant d’accéder aux quais. Les légendaires policiers corrompus qui soutiraient de l’argent aux touristes semblent s’être transformés en aimables aides aux touristes, suite à une mise au pas du gouvernement.
Je suis arrivé juste après la convertibilité du soum, la monnaie locale, ce qui équivaut à une énorme dévaluation. A part les hotels qui sont indexés sur le dollar, on vit pour presque rien. Par exemple je mange rarement pour plus de 5€. Au total je devrais être à 36€/jour. Mais ce n’est pas sûr que les prix restent longtemps aussi bas.
Il y a une différence entre l’image que veut se donner le pays, avec ces parcs touristiques, trop propres comme à Samarcande et le pays réel qui manque d’infrastructures. Les routes sont souvent remplies de nids de poule, les rues sont mal éclairées. Ca surprend par rapport au Kirghizistan par exemple, qui est pourtant plus pauvre.
Une différence surprenante aussi par rapport aux autres pays de la région : l’appel à la prière est interdit.
Ce qui est pénible : les « enregistrements », il faut garder tous les petits coupons que donnent les hotels. Les hotels vérifient eux-mêmes, plus ou moins, les précédents enregistrements, je mettrai à jour cet article pour dire comment ça s’est passé à la sortie du pays.
Ce que je n’aime pas : les vendeurs de souvenirs sont partout, même dans les monuments, difficile de faire une photo sans une échoppe. Je suis d’accord qu’ils vendent leurs souvenirs dans la rue, mais il faudrait préserver les monuments. Ceci dit, ils (elles plutôt, c’est souvent des vendeuses) sont toujours sympathiques, jamais agressifs comme dans certains pays.
Mais tout ça ne m’empêche pas de recommander le voyage en Ouzbékistan. J’ai visité tranquillement en un mois, mais ce n’est pas très grand, on peut très bien faire un beau voyage en 2 semaines.
Contrôles de sortie à l’aéroport :
Comme pour le métro, il y a deux controles de police avant de rentrer dans le batiment de l’aérogare. On enregistre les bagages avant le contrôle de douane, j’aurais donc pu mettre mon argent dans mon sac, mais il ne faut pas que le sac se perde.
Au contrôle de douane, le douanier m’a demandé ma déclaration de devises, que je n’avais pas faite en rentrant par la route du Kazakhstan. J’avais rempli la déclaration de sortie avec le montant exacte des euros qui me restait. Le douanier m’a dit que je ne pouvais pas sortir les euros puisque je n’avais pas de déclaration d’entrée. Il m’a amené dans une petite salle, a fouillé mes poches et le sac que je prends dans la cabine. Il a compté mon argent, qui correspondait à ma déclaration de sortie. Je pensais qu’il allait me demander de payer une « amande », mais non, il m’a laissé passer avec mon argent en me disant que la prochaine fois il faudrait remplir la déclaration d’entrée, c’est sûr que la prochaine fois je n’oublierai pas ! Plus tard j’ai recompté mes billets, au cas où il en aurait fait disparaître quelques-uns tel un pickpocket, mais non, le compte était bon.
Au contrôle de police, le policier m’a demandé mes enregistrements d’hotels, mais quand le lui ai montré le tas de papier, il ne les a même pas regardés. Moi qui les avait soigneusement rangés dans le désordre, je suis déçu.
C'est fini, je rentre à Paris, via Moscou.