J’en suis à 4 mois et demi de voyage en Afrique en 10 mois, c’est sans doute pour ça que je me sens beaucoup plus à l’aise que quand je suis arrivé en Guinée Equatoriale en décembre dernier. Je me promène tranquillement dans les rues de Monrovia, je prends même des photos, je suis presque chez moi alors que je ne suis jamais venu ici.
Le beau temps et la chaleur (environ 30 degrés) sont rapidement revenus.
Donc me voilà dans la capitale du Libéria, un libériens sur 3 y vit, soit plus d’un million d’habitants. La ville est au bord de la mer, à l’origine c’est une ile, mais on ne voit pratiquement jamais la mer, il n’y a pas de belles rues le long des plages.
Le centre-ville concentre beaucoup de petits commerces, c’est très animé la journée, avec de la circulation se transformant parfois en bouchon. Je suppose que c’est vide la nuit, mais mon hotel n’est pas dans ce quartier. Les trottoirs sont corrects, il n’y a pas beaucoup de trous, on peut marcher facilement. Il n’y a aucune animosité de la population, j’ai l’impression de passer presque inaperçu bien que je sois le seul blanc dans la rue. Les expats restent dans leur voiture et bien sur il n’y a pas de touriste.
Plus prés de mon hotel que le centre, le quartier de Sinkor ne présente pas d’intérêt architectural, mais on y trouve plus de bars et de restaurants. Et même une petite pâtisserie, il n’y a pas ici les grandes pâtisseries avec terrasse que j’aimais bien dans les pays francophones.
Quelques batiments à voir quand même. Ici il y a un musée national (1ère photo), un immense temple maçonnique, mais qui ne se visite pas. Et la dernière photo c’est l’hotel Ducor, il domine la ville et était un des plus beaux hotels d’Afrique de l’ouest avant la guerre, mais maintenant il est en ruine.
Un monument « même les guerres ont des limites » et la voiture présidentielle de Charles Taylor, le chef de guerre qui a gagné les élections organisées au milieu de la guerre. Les libériens disaient « il a tué papa, il a tué maman, je vote pour lui pour qu’il ne me tue pas ». Il a été condamné par le tribunal international pour crime au Sierra Leone, il n’y a pas eu de procès pour les crimes au Libéria, il est actuellement dans une prison de Grande Bretagne.
Si on veut trouver une belle plage il faut faire presque une heure de route en direction de l’aéroport, c’est Silver Beach. Mais la plage est trop dangereuse pour se baigner, il y a de forts courants, et comme elle tombe à pic on ne peut même pas se tremper les pieds sous peine d’être aspiré vers le fond.
J’ai été me reposer dans les grands hotels : un café à la cafétéria du Manba Point Hotel et un cocktail à la terrasse du Royal Grand Hotel.