Comme je n’ai pratiquement pas internet en Guinée, j’écris une étape pour toute une région.
Dés la frontière on remarque deux différences entre le Libéria et la Guinée. Au Libéria, un seul contrôle rapide pour sortir du pays. En Guinée il y a 4 controles pour renter dans le pays, avec plusieurs centaines de mètres entre chaque : l’armée, la police, la gendarmerie et la douane. Au Libéria on avait une belle route goudronnée, en Guinée en est sur une piste plein de trous, après une demi-heure on avait déjà crevé.
Comme son nom l’indique la Guinée forestière est la région de Guinée où il reste le plus de forêt. Je me souviens de mon livre de géographie de 6ème, l’Afrique était au programme, sur la carte d’Afrique tout le Golfe de Guinée était bordé d’une bande de couleur verte foncée indiquant la forêt tropicale. Aujourd’hui, en Afrique de l’Ouest, de la bande verte, il ne reste que quelques taches, la Guinée forestière en est une.
La principale ville est Nzérékoré, j’y ai passé deux nuits. On y trouve tous les services qu’on cherche en rentrant dans un pays, comme des distributeurs de billets où des cartes de téléphone. Pas d’électricité ici non plus. J’ai trouvé un cyber mais loin de mon hotel. C’est une grosse ville commerçante. Il y a un centre artisanal, il y avait un petit musée, mais il est fermé, je ne sais pas si c’est définitif. Ici les taxis, c’est des motos. Il faut très chaud/humide.
Pour me rafraichir je me fais couper les cheveux. Vu tous les controles à la frontière je n’ai pas eu envie de prendre des photos de la ville.
Calme avec des poules dans le cours et un restaurant. Electricité de 18h à 24h, pas d’eau courante, c’est des bassines. J’ai eu une première chambre à 15€, mais comme j’ai dit qu’il faisait chaud, quand je suis revenu j’ai eu une chambre à 25€ avec une clim poussive.
A une heure de voiture de Nzérékoré, la petite ville de Lola m’a servi de point de chute pour visiter Bossou le lendemain.
A 5€ on en a pour son argent. Hotel calme, chambre rudimentaire avec SdB à l’intérieur. Pas d’électricité, pas d’eau courante.
Le village de Bossou se trouve au pied des monts Nimba, près des trois frontières (Guinée, Libéria et Cote d’Ivoire). On trouve dans la forêt toute proche un groupe de chimpanzés sauvages très habitués aux hommes ce qui est rare pour des chimpanzés. La forêt est dense et la pente est raide pour approcher des singes, il faut presque avancer au coupe-coupe.
Ils se déplacent beaucoup, mais le jour où j’ai été les voir ils étaient à moins d’une demi-heure de marche du village. On peut les approcher de très près et les observer pendant une heure. C’est toujours émouvant d’approcher ces grands singes. C’est la première fois que je vois des chimpanzés sauvages d’aussi prés. Cette fois j’ai compris comment photographier à travers les feuilles. Par contre, comme pour les gorilles on me donne un masque pour ne pas transmettre de maladies, j’ai du mal à respirer avec ce masque et ça met de la buée sur mes lunettes, mais je profite bien quand même.
Malheureusement il n’y a plus que 7 chimpanzés, la forêt est trop découpée pour qu’il y ait des contacts avec les autres groupes de chimpanzés donc il n’y a plus de naissance.
Vidéo à écouter avec le son à fond.
Etape suivante Sérédou, je n’ai pas du tout vu la ville, j’ai été dormir au centre forestier, c’est ici qu’on trouve les autorisations et les guides pour rentrer dans la Forêt Classée de Ziama.
En allant vers la forêt, une photo de la campagne.
On ne va pas dans la Forêt Classée de Ziama pour voir des animaux mais pour voir un des rares restes de forêt primaire d’Afrique de l’Ouest. Il y a des éléphants, mais dans les profondeurs de la forêt, ils sont dangereux, les guides ne souhaitent pas que les touristes soient en contact avec eux. Je me suis promené quelques heures dans la forêt avec un guide, marche lente, marche d’observation, le guide donne beaucoup d’informations sur les arbres et les plantes, certaines servent de médicaments. Je vous présente quelques photos caractéristiques.
Des arbres immenses montent au ciel.
Au milieu de la forêt sans pierre, je ne comprends pas comment ce rocher est arrivé là.
La marche se termine à une très belle rivière.
Et un petit oiseau, avec d’autre couleur que du vert, au milieu des feuilles et qui ne reste qu’une seconde immobile.
Dernière étape en Guinée forestière Macenta, plus une étape technique avant de prendre la route de l’ouest. Une belle vue de l’avenue principale au petit matin. Je ne prends pratiquement pas de photo des villes, il y a beaucoup de monde, beaucoup plus qu’en Afrique centrale et c’est difficile de demander à tout le monde s’ils sont d’accord pour que je les prennent en photo.
Macenta n’est pas renommé pour ces hotels, j’ai pris le meilleur à 15€. En centre-ville. Pas d’eau courante, électricité de 19h à 1h, pour info le soleil se couche à 18h30, donc en fin d’après-midi je suis dans le noir. Pas de restaurant ni petit déjeuner. Difficile aussi de trouver un restaurant, une moto-taxi m’en a trouvé un, mais à plusieurs kilomètres de centre.