Carnet de voyage

Guinée

7 étapes
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3
De la Guinée Forestière au montagnes du Fouta-Djalon, voyage dans une Afrique authentique, facile à visiter contrairement aux idées reçues
Du 8 au 30 novembre 2018
23 jours
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5
nov

La Guinée a une superficie d’un peu moins de la moitié de la France et est peuplé de 14 millions d’habitants.

La colonisation française ne sera pas facile, si le traité de Paris de 1814 donne la Guinée à la France, les guerres coloniales vont durer jusqu’au début du 20ème siècle.

En 1958 la Guinée est le seul territoire d’Afrique à dire non au référendum de De Gaulle sur l’autonomie dans une communauté franco-africaine. Le pays devient donc immédiatement indépendant sous la présidence de Sékou Touré. Ce crime de lèse-majesté fera de la Guinée un pays paria dont la France essaiera d’entraver le développement économique. La Guinée se rangera dans le camp de l’URSS.

Sékou Touré meure en 1984 ce qui met fin à la dictature. Le multipartisme est autorisé en 1993. En 2008 l’armée prend le pouvoir mais doit le rendre aux civils en 2010. La vie politique n’est pas calme, ponctuées de nombreuses manifestations parfois violentes. De 2013 à 2016 la Guinée subit une épidémie d’Ebola.

Si la majorité de la population vit de l’agriculture, les principales richesses sont minières. La Guinée est le 3ème producteur de bauxite, il y a aussi de l’or, des diamants et de nombreux autres minerais.

La population de Guinée est à 85% musulmane. La langue officielle est le français.

La monnaie est le franc guinéen. Il y a une heure de décalage (en moins) avec l’heure d’hiver française.

Je vais traverser la Guinée d’Est en Ouest. Je passe la frontière du Libéria le 8 novembre, au niveau de la Guinée Forestière autour de Nzérokoré et Macenta. Longue route jusqu’au Fouta-Djalon (Dalaba et Pita), c’est la région la plus touristique du pays, un massif à 1500 mètres d’altitude. Puis direction la capitale : Conakry, avant de rentrer en France le 30 novembre.

12
nov

Comme je n’ai pratiquement pas internet en Guinée, j’écris une étape pour toute une région.

Dés la frontière on remarque deux différences entre le Libéria et la Guinée. Au Libéria, un seul contrôle rapide pour sortir du pays. En Guinée il y a 4 controles pour renter dans le pays, avec plusieurs centaines de mètres entre chaque : l’armée, la police, la gendarmerie et la douane. Au Libéria on avait une belle route goudronnée, en Guinée en est sur une piste plein de trous, après une demi-heure on avait déjà crevé.

Comme son nom l’indique la Guinée forestière est la région de Guinée où il reste le plus de forêt. Je me souviens de mon livre de géographie de 6ème, l’Afrique était au programme, sur la carte d’Afrique tout le Golfe de Guinée était bordé d’une bande de couleur verte foncée indiquant la forêt tropicale. Aujourd’hui, en Afrique de l’Ouest, de la bande verte, il ne reste que quelques taches, la Guinée forestière en est une.

La principale ville est Nzérékoré, j’y ai passé deux nuits. On y trouve tous les services qu’on cherche en rentrant dans un pays, comme des distributeurs de billets où des cartes de téléphone. Pas d’électricité ici non plus. J’ai trouvé un cyber mais loin de mon hotel. C’est une grosse ville commerçante. Il y a un centre artisanal, il y avait un petit musée, mais il est fermé, je ne sais pas si c’est définitif. Ici les taxis, c’est des motos. Il faut très chaud/humide.


Pour me rafraichir je me fais couper les cheveux. Vu tous les controles à la frontière je n’ai pas eu envie de prendre des photos de la ville.




Chez Aïda

Calme avec des poules dans le cours et un restaurant. Electricité de 18h à 24h, pas d’eau courante, c’est des bassines. J’ai eu une première chambre à 15€, mais comme j’ai dit qu’il faisait chaud, quand je suis revenu j’ai eu une chambre à 25€ avec une clim poussive.


A une heure de voiture de Nzérékoré, la petite ville de Lola m’a servi de point de chute pour visiter Bossou le lendemain.

Nouketi


A 5€ on en a pour son argent. Hotel calme, chambre rudimentaire avec SdB à l’intérieur. Pas d’électricité, pas d’eau courante.



Le village de Bossou se trouve au pied des monts Nimba, près des trois frontières (Guinée, Libéria et Cote d’Ivoire). On trouve dans la forêt toute proche un groupe de chimpanzés sauvages très habitués aux hommes ce qui est rare pour des chimpanzés. La forêt est dense et la pente est raide pour approcher des singes, il faut presque avancer au coupe-coupe.

Ils se déplacent beaucoup, mais le jour où j’ai été les voir ils étaient à moins d’une demi-heure de marche du village. On peut les approcher de très près et les observer pendant une heure. C’est toujours émouvant d’approcher ces grands singes. C’est la première fois que je vois des chimpanzés sauvages d’aussi prés. Cette fois j’ai compris comment photographier à travers les feuilles. Par contre, comme pour les gorilles on me donne un masque pour ne pas transmettre de maladies, j’ai du mal à respirer avec ce masque et ça met de la buée sur mes lunettes, mais je profite bien quand même.

Malheureusement il n’y a plus que 7 chimpanzés, la forêt est trop découpée pour qu’il y ait des contacts avec les autres groupes de chimpanzés donc il n’y a plus de naissance.

Vidéo à écouter avec le son à fond.

Etape suivante Sérédou, je n’ai pas du tout vu la ville, j’ai été dormir au centre forestier, c’est ici qu’on trouve les autorisations et les guides pour rentrer dans la Forêt Classée de Ziama.

Logement du centre forestier de Sérédou


J’avais lu nulle part qu’on pouvait dormir au centre forestier, et pourtant c’est très bien pour les standards locaux. J’avais une petite maison avec une chambre et une salle de bain. Bien sûr pas d’électricité ni d’eau courante, mais on m’a fourni de grandes bassines d’eau. Très bon repas. 10€ pour le logement avec dîner et petit déjeuner. A un bon kilomètre de la ville, au début de la forêt.

En allant vers la forêt, une photo de la campagne.

On ne va pas dans la Forêt Classée de Ziama pour voir des animaux mais pour voir un des rares restes de forêt primaire d’Afrique de l’Ouest. Il y a des éléphants, mais dans les profondeurs de la forêt, ils sont dangereux, les guides ne souhaitent pas que les touristes soient en contact avec eux. Je me suis promené quelques heures dans la forêt avec un guide, marche lente, marche d’observation, le guide donne beaucoup d’informations sur les arbres et les plantes, certaines servent de médicaments. Je vous présente quelques photos caractéristiques.

Des arbres immenses montent au ciel.

Au milieu de la forêt sans pierre, je ne comprends pas comment ce rocher est arrivé là.

La marche se termine à une très belle rivière.

Et un petit oiseau, avec d’autre couleur que du vert, au milieu des feuilles et qui ne reste qu’une seconde immobile.

Dernière étape en Guinée forestière Macenta, plus une étape technique avant de prendre la route de l’ouest. Une belle vue de l’avenue principale au petit matin. Je ne prends pratiquement pas de photo des villes, il y a beaucoup de monde, beaucoup plus qu’en Afrique centrale et c’est difficile de demander à tout le monde s’ils sont d’accord pour que je les prennent en photo.

Palm Hotel

Macenta n’est pas renommé pour ces hotels, j’ai pris le meilleur à 15€. En centre-ville. Pas d’eau courante, électricité de 19h à 1h, pour info le soleil se couche à 18h30, donc en fin d’après-midi je suis dans le noir. Pas de restaurant ni petit déjeuner. Difficile aussi de trouver un restaurant, une moto-taxi m’en a trouvé un, mais à plusieurs kilomètres de centre.

15
nov

J’ai acheté une clé internet, je peux donc continuer mon blog et répondre à vos commentaires, je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt.

Les deux régions touristiques de Guinée sont la Guinée Forestière et le Fouta-Djalon, j’ai mis 3 jours pour aller de l’une à l’autre.

1ère étape : Macenta – Kissidougou

C’est l’étape la plus difficile, il y a environ 50 km de très mauvaise piste avant et après Guékédou. A une époque il devait y avoir du goudron sur cette portion mais il a en grande parti disparu. La piste est pleine d’énormes trous, il faut souvent s’arrêter pour croiser les camions. Il faut 5h pour le trajet Macenta – Kissidougou. En plus il faut rajouter le temps de remplissage de la voiture toujours très long en Guinée. Les avis divergent, on me dit que la voiture est pleine et qu’on va bientôt partir, mais 30 minutes plus tard il manque 2 passagers. J’ai attendu 2h30 avant qu’on démarre. Comme d’habitude j’ai pris les 2 places de devant, j’ai aussi pris mon sac devant pour qu’il ne soit pas sur le toit.

Je n’ai fait que traversé la ville de Kissidougou, j’ai pris une moto-taxi pour aller directement à l’hotel et je n’en suis pas sorti, il n’était pas dans le centre.

Hotel Savanah.

25€, il y a d’autres chambres plus chères. Eau courante, pour la première fois en Guinée. Electricité de 18h30 à 1h et de 6h à 7h. Restaurant. Comme disait PatrickT en 1978, « C’est en devant aller puiser au puit une eau trouble tous les matins qu’on se rend compte du luxe d’une eau potable sortant d’un simple robinet ».

2ème étape Kissidougou – Faranah

Que 2h45 de route mais 3 heures à attendre que la voitures se remplisse. Je ne comprends pas que les voitures se remplissent aussi lentement, pourtant je suis sur l’axe principal Est-Ouest. Je passe mon temps d’attente à observer l’agitation de la gare. Je demande à un camion qui enfumait tout le monde d’éteindre sont moteur, ce qu’il a fait immédiatement, le blanc est respecté. Comme je n’ai pas pu rester à attendre dans la voiture, parce qu’il faisait trop chaud et qu’il y avait trois gros sacs d’oignons pestilentiels juste à coté on m’a donné un siège à l’ombre.

Finalement on démarre, sous le regard des enfants. Remarquez le parebrise.

Pour la première fois cette année, je traverse des villages constitués de cases traditionnelles.

Et 2h45 plus tard je suis à Faranah.

Faranah est au bord du fleuve Niger, pas encore bien large, c’est le troisième grand fleuve d’Afrique que je vois cette année après le Nil et le Congo.

Hotel Friya.

Presque à la campagne, un peu en dehors de la ville, ce serait un bon emplacement s’il y avait un restaurant, mais là il faut aller en ville pour manger. 15€, chambre correcte, pas d’eau courante, électricité le soir.

3ème étape : Faranah – Mamou

Aujourd’hui l’attente est encore pire. 4 heures d’attente, mais c’est une voiture break avec 3 rangées, une 9 places. Il manque toujours un passager. Une femme demande à chacun de payer une partie de la place qui manque, j’en paie la moitié (4€). Et on peut enfin partir en début d'après midi. Je n’ai pas pensé à prendre des photos. La route est goudronnée, mais très détériorée, de véritables nids d’autruche. A 15h on s’arrête pour la prière, ce n’était pas le cas pour les autres trajets. Le paysage est beaucoup plus vallonné. Arrivée à Mamou après 4h15 de trajet.

Hotel Le Relais de Mamou

25€, clim, eau chaude … quand il y a l’électricité, c’est-à-dire à partir de 18h30 pour toute la nuit. Restaurant. Bien situé, calme à la sortie de la ville sur la route de Faranah, mais pas trop loin du centre (1km).




En ville il y a des DAB. Le jour où je suis arrivé tout était fermé, c’était ville morte pour des problèmes politiques.

20
nov

Le Fouta Djalon est un massif montagneux qui culmine à 1500m. Paysages vallonnées, très verts. Ici on trouve la fraicheur, Dalaba à environ 1200m était la station d’altitude à l’époque de la colonisation. Les français venaient ici pour fuir les chaleurs de la cote et trouver un air plus sain. Le climat permet d’y cultiver des tomates ou des fraises qu’on ne s’attend pas à trouver en Afrique. Si les batiments de l’époque coloniale sont un peu délabrés, on y trouve toujours l’ambiance détendue de la campagne guinéenne, on s’y promène tranquillement à la recherche des cascades. C’est la région la plus touristique du pays.

Hotel du Fouta (SIB)

30€. Construit à l’époque de la colonie sous le nom de l’hotel des Chargeurs Réunis. Au bout du plateau et de la piste, il domine magnifiquement les collines environnantes. Entouré d’un jardin à moitié à l’abandon, il y a même un belvédère. Belles chambres avec vue. Grande salle de restaurant désuète. On s’attend à tout moment à voir rentrer des blancs avec le casque colonial.

La ville coloniale s’appelle aujourd’hui le quartier des chargeurs, du nom de la grande compagnie maritime de l’époque.

Quelques batiments à visiter : la villa Sili, ou maison du gouverneur. C’est ici que le gouverneur français de Saint-Louis du Sénégal venait se reposer quand il avait trop chaud.

La très belle maison des palabres, sorte d’assemblée des chefs coutumiers à l’époque coloniale, aujourd’hui c’est un musée.

La maison de Myriam Mokeba (chanteuse sud-africaine exilée en Guinée pendant l’apartheid), mais qui tombe en ruine.

Et dans les alentours on fait de petites marches tranquilles comme celle jusqu’au site romantique du Pont de Dieu, pour y arriver il faut traverser les forêts de bambous et de pins, des arbres importés à l’époque coloniale.

Le Pont de Dieu, c’est une arche naturelle creusée par une cascade.

La chute d’eau de Ditinn tombe de plus de 100 mètres depuis la falaise. C’est la plus haute chute d’Afrique de l’Ouest. Assez loin de Dalaba, il faut d’abord faire une heure 30 de moto sur une mauvaise piste. Ensuite traverser une rivière, marcher dans la forêt sous le regard oblique du caméléon.

Et la chute apparaît majestueuse au fond d’un cirque de falaises.

En se rapprochant l’air se rafraichi, on sent les embruns, mais impossible de la photographier en une seule fois.

La région a été énormément déboisée, ce qui a provoqué un réchauffement du climat. Les anciens se rappellent qu’il fallait parfois casser la glace pour puiser l’eau du puit, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

23
nov

J’ai changé de ville, mais la petite ville de Pita ne présente pas d’intérêt et est très loin de mon hotel, donc je n’y ai été que pour faire des courses et je n’ai pas de photos.

Encore et toujours des cascades dans la région, d’abord la petite cascade de Kinkon, à 10km de Pita, j’y ai été en moto mais retour à pied.

Mais près de Pita il y a surtout le très beau site des chutes de Kambadaga.

J’aime bien les ponts suspendus, mais à coté des chutes j’ai trouvé mon maitre, ce pont je ne l’ai pas traversé.

Chez Sister

30€, de belles petites chambres autour d’un jardin. Eau et électricité par intermittence, a sans doute connu des jours meilleurs. Très loin de la ville. Restaurant, mais un seul plat et toujours le même : poulet/frite.



Maintenant direction la capitale.

28
nov

Conakry est une des grandes villes d’Afrique de l’Ouest, avec une population d’environ 3 millions d’habitants, à un million près, les recensements ne sont pas fiables ici. Le centre-ville est sur une ancienne ile, aujourd’hui une presqu’ile en cul de sac au bout d’une ville de 30km de long. C’est un perpétuel bouchon pour accéder où s’échapper de Conakry. Le transport collectif, c’est les taxis partagés, les guinéens font des signent ésotériques avec leurs doigts pour indiquer leur destination, mais je ne m’y suis pas risqué. Sinon il y a les mototaxis, je les ai prises plusieurs fois, avec la circulation ce n’est pas sans risque, surtout que le casque n’est obligatoire que pour le chauffeur. Et avec beaucoup de chance où un peu d’aide on peut trouver un taxi-voiture.

Mon hotel est dans le quartier de Ratoma, à 10 km du centre, quartier résidentiel, mais on ne s’en aperçoit pas dans les rues pas vraiment agréables, sans trottoir. Contrairement à ce que je croyais c’est difficile de sortir le soir à pied, et j’ai été obligé de toujours diner à l’hotel, de bons plats, il est vrai.



J’ai quand même retrouvé les pâtisseries.


Pension les Palmiers

Belles chambres, surtout les plus chère à 60 et 70€, avec petit déjeuner. Au bord de la mer (mais ce n’est pas une mer où on se baigne). Très bon accueil. Le patron franco-guinéen fait tout pour aider les clients. Wifi très faible, mais j’ai ma clé. Générateur pour pallier les coupures.


Le centre-ville est plus agréable que je ne pensais, selon les critères des capitales africaine. On peut y marcher plus ou moins tranquillement à cause des voitures, mais sans se faire importuner. Il faut bien sûr prendre les précautions d’usage pour photographier.

Mais en demandant gentiment les photos sont acceptées.

De rares sites touristiques, comme la cathédrale ou le musée national, où on trouve d’anciens monuments français.

Et quelques endroits pour faire une pause, simple terrasse que j’ai cherchée en vain à Monrovia ou bar d’hotel de luxe.

Et au bout du bout de Conakry on arrive au port de pêche.

29
nov

La Guinée est un pays qui m’a surpris agréablement. C’est un pays qui a mauvaise réputation, on n’en parle que quand il y a des manifestations violentes à Conakry, mais j’ai trouvé un pays très calme. J’ai circulé sans rencontrer de coupeurs de routes, il y a très peu de contrôles de polices, je n’ai jamais dû payer de bakchich, je n’ai vu aucune violence. Un pays où on peut voyager comme dans la plupart des pays d’Afrique.

Sans doute le pays le plus pauvre des pays que j’ai visité cette année, mais on ne voit des mendiants qu’à Conakry (mais moins qu’à Paris). Par contre, comme lors de mon premier voyage en 78, on m’a souvent demandé de l’argent juste parce que j’étais blanc. C’est d’ailleurs le pays qui m’a semblé le plus proche de l’ambiance que j’avais connu en 78. C’est un pays beaucoup plus peuplé, il y a toujours du monde au bord des routes et de l’agitation dans les villages traversés. On voit encore quelques villages de cases. La population est aussi plus réservée avec l’étranger tout en étant toujours très accueillante.

Je n’ai pas eu l’impression d’un pays en train de se développer, on ne voit pas de grues de construction de nouveaux batiments à Conakry, je n’ai vu aucun chantier d’amélioration des routes, le pays importe aujourd’hui du riz alors qu’il avait une des agricultures les plus riches d’Afrique de l’Ouest. Aucune des discutions que j’ai eu avec les guinéens ne prêtent à l’optimisme sur un développement future.

Il y a très peu de touristes, mais c’est dommage, on peut sans trop de difficulté effectuer un voyage touristique en Guinée. J’ai décrit les conditions des voyages en taxi de brousse, mais on peut les utiliser, il suffit d’avoir le temps. On trouve facilement des hotels tout à fait corrects. Chaque ville moyenne procède au moins une banque avec des DAB. En dehors de Conakry, un voyage en Guinée est meilleur marché que dans beaucoup de pays d’Afrique. Le visa est très facile à obtenir.

J’ai voyagé dans les deux principales régions touristiques du pays, qui suffisent à réaliser un très beau voyage. La Guinée Forestière avec ses singes et parmi les rares forêts primaires d’Afrique de l’Ouest. Le Fouta-Djalon avec ses montages, ses cascades et sa fraicheur.

Je conseille la Guinée si on recherche une Afrique authentique, peu visitée, et donc un voyage d’autant plus gratifiant qu’on est parmi les seuls touristes. Et un pays qui a quand même des ressources touristiques importantes. Sans doute un des pays les plus intéressants de l’Afrique de l’Ouest, tout en ayant un niveau de sécurité acceptable.