Carnet de voyage

Asie Centrale

35 étapes
176 commentaires
5
Des montagnes du Tian Chan Kirghize aux oasis ouzbeks de la route de la soie en passant par les steppes kazakhes.
Du 4 juillet au 9 octobre 2017
14 semaines
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28
juin

Bientôt le nouveau voyage ! Départ le 4 juillet.

Troisième et dernier voyage dans la région que j’ai appelé Asie de l’ouest et du centre. Après l’Iran et les pays du Golfe persique, en route pour l’Asie Centrale.

Traditionnellement on appelle Asie centrale les 5 anciennes républiques asiatiques d’URSS. Pour limiter le temps du voyage je laisse le Turkménistan et le Tadjikistan pour un autre voyage. Je vais voyager, dans l’ordre, environ un mois dans les 3 pays suivants :

- Le Kirghizistan, pays de montagnes, il faudra passer des cols à plus de 3000 mètres.

- Le Kazakhstan, pays des steppes, le plus grand pays ou je n’ai jamais été, je me prépare à des journées et des nuits de trains.

- L’Ouzbékistan, pays des villes de la route de la soie. Rien que les noms de Samarkand et Boukhara font rêver.

Retour le 9 octobre.

La carte de mon voyage avec en rouge mon projet de trajet :

Et il y a toujours le concours de commentaires. Il se déroule sur tout 2017. Les 3 premières du blog « les pays du golfe » ont déjà gagné : Clo, Momo et Soso mais elles peuvent toujours écrire des commentaires. Il reste un cadeau pour les 3 premiers du blog Asie centrale et un cadeau pour les 3 premiers du total des 2 blog de 2017. Mais on ne peut pas gagner 2 fois en 2017.

Rappel du classement des 10 premiers du blog « les pays du golfe » : Clo, Momo, Soso, Françoise, Claude, Frédérique, Béa, Yves, Kamal.

4
juil

Départ tout à l'heure pour Bichkek, la capitale du Kirghizistan.

Mon avion part à 23h30 de Roissy. C'est la compagnie russe Aeroflot. Escale à Moscou de 4h à 8h. Arrivée à Bichkek demain à 15h. C'est à dire 11h heure française, il y a 4 heures de décalage entre la France et le Kirghizistan. J'ai réservé mon hotel, il y a même un taxi qui doit m'attendre à l'aéroport.

La carte avec mon trajet prévu en rouge et les principales montagnes en marron. Je fais le tour en partant de Bichkek, dans le sens des aiguilles d'une montre (les villes dans l'ordre : Bichkek, Karakol, Naryn, Och, Bichkek). Il y a beaucoup de vallées qui se terminent en cul-de-sac sur un col et une frontière.

Le Kirghizistan a une superficie de 198 500 km2, presque 3 fois plus petite que la France. C'est un des pays les plus montagneux du monde. La principale chaine de montagne est les Tian Chan, elle sépare le pays de la Chine, la branche occidentale traverse le pays, une autre se prolonge par l'Alaï (5544 m) et rejoint le Pamir (plus de 7000m) à la frontière du Tadjikistan. Le plus haut sommet est le mont Pobedy avec 7439 mètres. Au nord l'Alataou (4973m) sépare le Kirghizistan du Kazakhstan.

Il y a 6 millions d'habitants. Les Kirghiz sont majoritaires mais ne constituent que 65% de la population. Les principales minorités sont les ouzbeks et le russes.

Il y a deux langues officielles, le kirghiz (une langue turc) et le russe mais je ne parle ni l'une, ni l'autre.

Le pays vit principalement de son agriculture. Il y a également une très grande mine d'or.

La religion est l'islam, mais il ne semble pas qu'il soit très rigoureusement appliqué. Je verrai si la vodka coule à flot.

C'est le pays d'Asie centrale le plus ouvert au tourisme. On peut y rester 60 jours sans visa.

9
juil

L’entrée au Kirghizistan est une des plus faciles en dehors de l’Europe. Même pas de fiche à remplir, le policier a regardé 10 secondes mon passeport avant de le tamponner, juste le temps de trouver une page avec de la place. Et voilà, j’ai le droit de rester 60 jours.

Bichkek est la capitale du Kirghizistan, installée dans une des rares plaines du pays à 800 mètres d’altitude. A cette époque c’est une fournaise, la température est montée à 38 degrés. La ville est récente, elle a été fondée par les russes, il n’y a pas de vieux quartiers.

Il n’y a pas vraiment d’attraction touristique. Le seul grand musée du pays, le musée historique est en travaux et semble fermé pour une longue période, c’est le grand batiment blanc, derrière la statue et le drapeau. La place Ala-Too est juste au centre de la ville, avec ces fontaines rafraichissantes elle se peuple en fin d’après-midi quand la chaleur devient supportable. Les journées sont longues, c’est l’été, il ne fait nuit qu’à 21h. La troisième photo, c'est une autre place, la place de la ville, toujours avec des fontaines.

Heureusement la ville est très verte, avec de nombreuses allées ombragées, c’est bien pour la chaleur.

Et en vrac : la gare, mais elle ne me sera d'aucune aide, il n'y a que des trains vers la Russie. Une grande statue de Lénine, elle ne trone plus au milieu de la place principale, il faut la chercher dans un parc. Et des lunettes pour le soleil.

A part le matin pour le petit déjeuner, pas de problème pour trouver à manger ou à boire à partir de 10h. Sur la 3ème photo, sous Wifi, il y a écrit PIVO en russe, c’est-à-dire bière, 4 lettres en cyrillique faciles à retenir.

Renseignements pratiques :

Hotel : Sakura Guesthouse, petit hostel à 30 minutes à pied du centre. Plus une grande maison qu'un hotel. Très calme avec un petit jardin ou je peux écrire mon blog. Très propre. Très bon accueil, anglais parfait. Très bonne Wifi. Chambre simple, avec salle de bain à l’extérieure, sans petit déjeuner, avec clim 13 €. Souvent plein, il vaut mieux réserver.

12
juil

Bourana

Il y a peu de vestiges de cette époque mais on est sur une des principales voies de la route de la soie. Il ne reste pas grand-chose du site bouddhiste d’Ak Bechim (1ère photo). A Bourana on trouve des pierres sculptées préislamiques et un minaret qu’on gravit par l’escalier intérieur le plus raide que je connaisse.


Renseignement pratique :

Accès : Minibus 353 depuis le gare des bus de l’est pour Tokmok, départs fréquents, 1h de trajet. Depuis Tokmok, taxi pour Bourana et Ak Beshim, 23€.

Parc national d'Ala-Archa

Il suffit de faire 30 km vers le sud depuis Bichkek et on est en montage. Mon « camp de base » était Alplager, ou il y a un hotel dans le parc national. C’est dans un vallée à 2200 mètres d’altitude. La randonnée la plus connue est celle du refuge de Ratsek, je n’ai pas été jusqu’au refuge mais j’ai dû monter jusque vers 2900 m, en 6h AR, c’est déjà bien pour une première marche.

Début de la marche le long de larges rivières alimentées par les glaciers, sous la surveillance des écureuils.

Le chemin monte doucement en surplombant la vallée, le plus souvent dans des prairies fleuries.

On doit passer deux gués, mais pas beaucoup d’eau aujourd’hui, je mouille à peine mes chaussures (c'est pas la rivière de la photo!). Une cascade domine la vallée.

Après la cascade la monté est beaucoup plus rude, il y a de moins en moins d'herbe. Je m’arrête à un faux-sommet vers 13h, Il faut prévoir le temps du retour. Et j’ai bien fait, j’étais à l’hotel depuis 10 minutes quand il s’est mis à pleuvoir.

Renseignement pratique :

Hotel Alplager, juste au départ des sentiers, parfait, bon Wifi, 32€. Il a aussi un restaurant.




16
juil

Ici on voyage en Marchroutka comme dans beaucoup de pays de l’ex-URSS. C’est des minibus d’une quinzaine de places qui partent quand ils sont pleins. On n’est pas trop serré. Il vaut mieux éviter les places derrières le conducteur (pas de place pour les jambes) et au fond (sur les roues).

La photo, c’est lors d’un arrêt pour manger.


Cholpon Ata

Le lac Issyk Kul à 1600 mètres d’altitude est parait-il le deuxième plus grand lac de montagne après le Titicaca. Tcholpon-Ata est LA station balnéaire du pays, assez improbable en montagne. Beaucoup de touristes locaux ou russes à cette époque. Le jour où j’y suis resté il a plu une demie journée, donc pas de baignade, je n’avais pas vraiment l’intention de me baigner non plus.

Remarquez sur les 2ème et 3ème photo les montagnes de l’autre coté du lac, sur la rive sud, elles semblent flotter dans le ciel.

Au-dessus de la ville un très grand site de pétroglyphes (dessin symbolique gravé sur une pierre). Il y en a beaucoup de par le monde, mais souvent difficile d’accès, j’ai voulu en voir un au Qatar, mais le site était fermé. Celui-là doit être un des plus faciles à visiter. Il y a aussi quelques statues. Ca date du premier millénaire avant JC.

Renseignement pratique :

Hotel : Pegasus Guest House. Belle chambre entièrement pour moi. Toilette et douche au fond du jardin. Petit déjeuner. 9€, mais je ne suis pas sûr d’avoir payé le bon prix.



Karakol

Karakol est à 12 km à l’est du lac. La ville a été fondée en 1869 par les russes, en fait presque toutes les villes ont été fondées par les russes puisqu’à l’origine les kirghiz sont des nomades. Ville assez calme comme le laisse supposer cette photo en plein centre-ville. Au rez-de-chaussée du grand batiment un resto correct ou il faut avoir du temps (ce que j'ai).

En cherchant on trouve quelques maisons coloniales plus ou moins défraichies.

Deux lieux de culte, l’église orthodoxe et une mosquée construite par un architecte chinois.

Tous les dimanche matin, c’est le marché aux bestiaux. Une grande esplanade à la sortie de la ville est partagée entre les bovins et les chevaux. Au début c’est assez impressionnant de trouver un chemin au milieu des animaux. Je vais surtout voir les chevaux, le Kirghizistan, c’est le pays du cheval. Il faut faire attention parce que les acheteurs essaient le cheval au milieu de la foule. Sur une photo, remarquez le chapeau traditionnel des kirghiz.

Il y a beaucoup de touristes, je rencontre des français presque tous les jours.

Demain je pars pour quelques jours dans les montagnes qui dominent Karakol.

Renseignement pratique :

Hotel Madanur : un vrai hotel pour une fois, 19€ avec petit déjeuner. Très bonne Wifi.

20
juil

J'ai visité deux vallées au sud de Karakol.

Jeti-Oghuz

Le village de Jeti-Oghuz Korort est facile d’accès, j’ai pris un taxi de Karakol (5€ l’aller). On peut y aller en minibus ou en taxi collectif, mais les taxis privés sont si peu chers que j’ai la flemme d’attendre. Je n’y ai pas dormi, j’ai fait l’allez retour dans la journée. Le site est célèbre pour ces falaises rouges.

De la part la vallée de Kok-Jaiyk. C’est une marche facile le long d’une piste. La vallée, étroite et sombre à l’ombre des conifères, longe une rivière en furie. On doit traverser cinq ponts de bois.

Plus haut la vallée s’élargie, le soleil illumine les prairies avec quelques yourtes et, bien sûr, des chevaux.

Altyn Arashan

Pour aller à Altyn Arashan il faut marcher 14 km le long d’une mauvaise piste, avec un peu plus de 1000 mètres de dénivelé. A la différence de Jeti-Oghuz, comme je suis parti pour 3 jours j’ai dû charger plus mon sac. J’ai mis 5 heures sans me presser.

On suit encore une rivière, de plus ou moins loin. On peut aussi faire le trajet à cheval ou en voiture, mais il faut qu’elle soit très robuste.

Après une dernière bonne grimpette on aperçoit le site d’Altyn Arashan à 2850 mètres. La rivière, les différents hébergements dans la prairie verte, dans le fond des sommets enneigés, trop blancs pour imprimer la photo. C’est le mieux de la marche, quand on voit la ligne d’arrivée.

Le lendemain je fais un aller-retour en remontant la rivière Arashan, marche facile en faux plat. Très peu de monde fait cette marche, contrairement à hier je ne vois presque personne.

Le chemin n’est pas vraiment marqué, il suffit de suivre la rivière. Les sommets enneigés se voient mieux aujourd’hui.

Pour celles qui aiment ça, un petit pont fait de quelques rondins ou un cheval.

J’arrive à un troupeau de chevaux et de vaches sans berger à l’horizon. J’ai l’impression qu’il y a des animaux à perte de vue. Sentiment de grande sérénité, seuls les plus jeunes semblent remarquer mon passage.

Le selfie du jour.


Renseignement pratique :

Hotel : Arashan Lodge. Ils viennent de construire deux chambres individuelles, la mienne est la plus à droite, à coté du camion. 15€ avec petit déjeuner et diner. La salle de bain, c’est un bassin privatif d’une source d’eau chaude, parfait pour se délasser après la marche. Le toilettes sont rustiques, à gauche sur la photo.


Maintenant je vais dans le centre du Kirghizistan, je ne promets rien sur la qualité d'Internet les jours prochains.

25
juil

Kochkor

La petite ville de Kotchkor ne présente pas d’intérêt en elle-même, mais c’est une bonne base pour préparer son voyage dans les alentours dont le lac de Song Kul. A priori tous les touristes dorment chez l’habitant à Kotchkor, je ne donne pas l’adresse, le mieux est d’aller dans les quelques agences de voyage et ils vous indiquent une adresse. La photo c’est la salle à manger, 13€ avec petit déjeuner et diner. L’autre photo c’est un kirghiz pris au hasard avec sa voiture, dans le centre ville.

Le trek vers le lac de Song Kul

Pour aller à Song Kul je suis passé par l’agence Shepards’life de Kotchkor, 4 jours, 3 nuits, avec un guide pour 2 jours.

Le taxi nous dépose au milieu de nulle part vers 2600 mètres d’altitude et c'est parti pour 2 jours d'un très beau trek pour rejoindre le lac Sang Kul. Pas un arbre, juste dans le fond un chemin en zig-zag, qu’il faut atteindre, c’est le premier col, devant c’est mon guide. Impossible de juger des distances et du dénivelé. Je démarre doucement, surtout que j’ai un sac et qu’on manque d’oxygène. Je mets une heure 30 pour arriver au col.

Du col (3050 m) on voit la suite du chemin. Il est plus facile, à flanc de coteau.

Puis on descend dans une très belle vallée, avec ce qui semble être une marmotte. Le problème, c’est qu’en descendant j’ai l’impression de perdre le travail fait en montant au col.

Car après avoir traversé la rivière il faut remonter vers un nouveau col... et redescendre vers la rivière Kilemtche. Mais les paysages sont toujours aussi somptueux.

Dernière montée pour atteindre, épuisé, la yourte de ma première étape (la plus à droite sur la photo), et un bon diner, on a souvent des soupe de pates avec un peu de viande au diner, la boisson c'est le thé et il y a les mêmes confitures qu'au petit déjeuner.

Je suis presque à la même altitude qu’au départ. Marche de 6h, dont une heure de pose.

Le deuxième jour, on part encore vers un col, c’est le plus haut vers 3350 mètres, mais le dernier.

2h de marche pour y arriver, et j’ai du mal à faire les derniers mètres. Mais j’y arrive. J’ai bien mérité un faux selfie et la première vue sur le lac. Au premier coup d’œil, avec la fatigue, je ne distingue pas le lac, mais si, ce n’est pas une prairie bleue, c’est le Song Kol.



Il reste encore 2h de descente facile, à travers la prairie, jusqu’à la yourte de ma deuxième nuit. Je peux laisser partir mon guide à cheval, je n’ai plus besoin de lui, j’ai trouvé le lac.

Le lac Song Kul

Le lac de Song Kul est peut-être la merveille du Kirghizistan. Il se situe à 3016 mètres d’altitude et fait 20 kilomètres de diamètre. Il n’est dégelé que quelques mois par an. Les kirghiz sont des semi-nomades, ils viennent en été faire paître leurs animaux sur les prairies qui entourent le lac. Le site étant devenu touristique, la location des yourtes est maintenant une part importante du revenu des bergers.

L’après-midi du deuxième jour, comme souvent, le ciel se couvre, mais le matin du troisième jour le grand beau temps est revenu, c’est l’heure de la traite.

Je reprends la marche pour aller vers le plus grand camp de yourtes. Je n’ai plus de guide, mais il suffit de suivre le bord du lac.

Les troupeaux forment des cercles presque parfaits sur les collines, je croise des vaches …

… et un troupeau de chevaux sans cavalier (vidéo).

J’arrive en 3 heures à ma nouvelle yourte. Juste avant un orage de grêle (vu de ma yourte), le temps change très vite.

Après l'orage, je peux aller jusqu'au lac.


Après le repas (je crois que je n'ai jamais mangé autant de légumes) je me promène au soleil couchant, le froid recouvre le lac.


Le matin du 4ème jour, je me lève très tôt comme d’habitude, et le miracle c’est reproduit, tous les nuages ont disparu, lumière étincelante sur le lac.

Je ne repars pas à pied du lac, mon trek s’achève ici, j’avais commandé un taxi pour qu’il me ramène à la ville de Naryn. Il redescend du lac en passant par le route des 32 virages.

28
juil

Naryn

Naryn est à 2000 mètres mais on n’a pas du tout l’impression d’être en montagne. C’est la plus grande ville de la région (50 000 h) mais on n’a pas l’impression d’être dans une grande ville. A part un petit musée et la place principale (photo) il n’y a pas d’attrait touristique. Pour un touriste c’est plutôt, comme Kotchkor, une base logistique avec banques, Internet, douches (utile après des nuits en yourtes). C’est aussi un carrefour pour aller vers le lac de Song Kul (mais Kotchkor est mieux), Tach Rabat, la Chine via le col Torougart, Och via Kazarman.

Par contre, encore moins de cafés ou restos qu’à Kotchkor, j'ai trouvé la seule terrasse.

Comme à Kotchkor on dort chez l’habitant, ce qu’ils appellent guest house ici. Il est plus facile de passer par les agences de voyage pour les trouver. Le prix semble standard à 9€ le nuit avec petit déjeuner, mais la qualité et l’emplacement peut varier. Ici je n’étais pas dans une petite maison, j’étais dans un batiment de type soviétique un peu rebutant de l’extérieur mais super clean à l’intérieur de l’appartement. Il y avait un appartement avec 2 chambres pour touristes. Les loueurs ne vivent pas dedans mais dans un autre appartement sur le même palier. Gros avantage, c’était dans le centre.



Tach Rabat

Les archéologues ne sont pas d’accord sur l’objet de Tash Rabat, église nestorienne du 10ème siècle où caravansérail plus tardif. Ou peut-être les deux successivement ? Toujours est-il qu’à 3100 mètres d’altitude, à quelques kilomètres d’un col qui permettait de passer en Chine, le site de Tash Rabat invite à la contemplation. On imagine les caravanes de la route de la soie venant de passer le col, s’arrêtant à Tash Rabat pour un peu de réconfort. Comme eux à l’époque j’ai dormi à coté du site dans une yourte.


On peut monter sur le toit. C'est un véritable labyrinthe à l'intérieur avec une trentaine de pièces.

Renseignements pratiques :

Il n’y a bien sûr pas de transport en commun pour Tash Rabat. J’ai pris un taxi depuis Naryn, le chauffeur a passé la nuit sur place. 70€, avec le détour par Koshoï-Korgon. On doit pouvoir trouver un peu moins cher.

Il semble, qu’à un euro prêt, les yourtes soient toujours au même prix, 13€ avec thé complet en arrivant, diner et petit déjeuner.

Koshoï-Korgon

Koshoï-Korgon vaut le détour sur la route Naryn – Tash Rabat. C’est une très grande forteresse du 10ème au 13ème siècle dont il ne reste que des pans de rempart en train de se transformer en sable.

Concours de commentaires

Déjà au quart de mon voyage, le classement du concours de commentaire (* = gagne un cadeau pour le moment)

Rappel, pays du golfe : Clo *, Momo *, Soso *

Asie centrale : Clo, Françoise *, Claude *, Marguerite/Morgane *, Btissem, Frédé, Momo

Total des 2 blogs : Clo, Momo, Soso, Françoise, Claude, Frédé *, Yves *, Béa *, Marguerite/Morgane, Kamal, Jean-Jacques, Mjc

30
juil

Le trajet Naryn – Djalalabad n’est pas facile à faire en transport en commun (sans repasser par Bichkek bien sûr).

De Naryn à Kazarman

La première étape est Naryn – Kazarman. Contrairement à ce qu’indique les guides-livres, il n’y a aucun transport au départ de Naryn vers Kazarman. La seule possibilité est offerte par l’agence Kubat tour. Ca consiste à réserver un siège dans une voiture qui vient de Bichkek (19€). Les voitures partent le matin de Bichkek et passent entre 12h et 15h à Naryd. Il faut bien vérifier la réservation. Après avoir réservé la veille j’arrive tranquillement à l’agence vers 11h pour attendre la voiture, et ils me disent qu’ils ont oublié de téléphoner à Bichkek ! Il ne me reste plus qu’à renouveler l’opération pour le lendemain. Et cette fois j’ai bien un siège dans la voiture.

Une fois qu’on est dans la voiture, ce n’est pas gagné pour autant, c’est une vielle deux roues motrices, et le trajet n’est que piste. Et le problème est qu’il fait chaud et que ça monte. Trop pour la voiture qui cale au milieu d’un col de 2800m d’altitude (les photos). Je ne vois pas comment on va repartir et pourtant si, après l’avoir laissé refroidir vingt minutes, elle repart et m’amène à Kazarman. Je suis même déposé directement à la gesthouse.

Kazarman

Kazarman aurait une bonne chance au concours de la ville la plus moche. Une partie des batiments parait en ruine. Heureusement la guesthouse (Bekten 36) est sympa, c’est un repère de fous : des français arrivant en vélo de France et allant au Japon, un belge à moto qui va en Mongolie, entre autres.

Heureusement la guesthouse (Bekten 36) est sympa, c’est un repère de fous : des français arrivant en vélo de France et allant au Japon, un belge à moto qui va en Mongolie, entre autres.




De Kazarman à Djalalabad

Pour aller de Kazarman à Djalalabad, ça parait plus facile puisque les voitures partent de Kazarman. La responsable de la guesthouse a appelé un chauffeur, donc il vient me chercher à 9h, mais juste pour m’amener à l'impressionnante gare des transports de Kazarman (photo).

Il y a 4 places pour les passagers dans une voiture, elle ne part que quand elle est pleine, il en manque donc 3. Et comme on peut le voir, ce n'est pas la foule dans la gare. Au bout d’une heure je comprends qu’il y a un deuxième passager, mais il n’est pas là, il attend chez lui, il en manque encore 2. Et j’attends, j’attends, je pense que la voiture ne se remplira jamais. Vers 11h15 je discute avec un kirghiz qui parle anglais, le chauffeur en profite pour lui faire traduire que si je paie 2 places (25€), on part tout de suite. J’accepte, je n’ai pas envie d’attendre jusqu’à la nuit. Le temps d’aller chercher la deuxième personne, à 11h45 on démarre le trajet.

La voiture a l’air en meilleur état que celle d’hier et surtout moins chargée. Mais, comme hier, il fait chaud et il faut monter un col à 3062 mètres. Donc on s’arrête souvent pour remettre de l’eau dans le moteur. Mais ça va, on monte. On s’arrête aussi acheter du koumis, une boisson à base de lait fermenté de jument, légèrement alcoolisé et qui sent très fort. Mais manque de chance, une bouteille se renverse dans la voiture, il faut donc aussi s’arrêter pour nettoyer la voiture avant qu’elle empeste le koumis. Malgré les arrêts, que 4h30 pour arriver à Djalalabad.

Djalalabad

Djalalabad est la troisième ville du pays avec 100 000 habitants, il parait qu’elle n’a pas d’intérêt touristique. Je dis « il parait » parce qu’en sortant faire un tour à 17h, sans plan, sans savoir vers ou aller, je n’ai pas pu vraiment en juger.

J’ai pris un vrai hotel (Bichkek hotel, qui d’après l’adresse est le même que le Navruz du Petit Futé). Bizarre, je n’ai vu aucun autre client dans cet hotel pendant mon séjour. 22€ avec petit déjeuner.

2
août
2
août

Sur les images satellites on peut voir un étrange phénomène géographique, une plaine de 300 km de long, presque entièrement entourée de montagnes. C’est la vallée de Fergana. Très fertile cette plaine est la région la plus peuplée d’Asie centrale. La plupart des habitants sont d’origine ouzbek, mais Staline, qui a fait le découpage, en a donné une partie au Tadjikistan et au Kirghizistan. C’est pour cela que Och se retrouve au Kirghizistan.

Och est la deuxième ville du pays, à seulement 1000 mètres d’altitude il fait très chaud en été, 35 degrés en ce moment.

Quelques bons restaurants et cafés, des discutions avec les autres voyageurs, ce sont les principaux intérêts d’Och. Comme les autres villes du Kirghizistan, l’architecture d’Och ne fait pas preuve d’originalité. On peut dire de façon définitive qu’on ne visite pas le Kirghizistan pour ces villes.

Quelques photos quand même : 1) l’avenue principale, 2) vendeur de pain au bazar, 3) une allée du bazar 4) Lénine, toujours présent sur une grande place.

Le principal monument d’Och est une colline, c’est la montagne sacrée de Sulaiman Too. Elle domine toute la ville d’Och. Vénérée aujourd’hui par les musulmans, bien que le concepte des montagnes sacrées soit plutôt boudhiste, elle a été adorée bien avant l’islam depuis des millénaires.

Renseignement pratique :

Hotel : TES Guesthouse, chambre avec SdB et petit déjeuner 23€. Il y a aussi des dortoirs et on peut planter sa tente dans le jardin. Dans un quartier calme mais accessible à pied du centre ville. Repère de cyclistes venant ou allant vers la route du Pamir au Tadjikistan.

5
août

La vallée de l’Alaï est un long plateau de 30km de large à 3000 mètres d’altitude. Elle est bordée de très hautes chaînes de montagnes. Au sud, c’est le massif du Pamir et le Tadjikistan. Le pic Lénine (7134 m) est juste à la frontière, il est réputé comme le 7000 mètres le plus facile.

Pour aller dans la vallée du Pamir j’ai pris un taxi collectif depuis Och, de bonne qualité cette fois ci. Il faut passer un col à 3615m et pour la première fois depuis mon départ le temps est à la pluie. Juste après le col, une photo avec mon chauffeur, je suis encore dans ma tenue du départ d’Och.



Je m’arrête pour le nuit au village de Sary Mogul. Avec la pluie et la fin de journée, on se croirait au bout du monde.

Il y a des hébergements à Sary Mogul. J’ai dormi à la guesthouse du CBT, 12€, avec petit déjeuner et diner, comme d’habitude. La photo est prise le lendemain sous le soleil.

Je n’ai pas eu que du beau temps dans la vallée de l’Alaï, mais je vous mets surtout les photos sous le soleil.



De Sary Mogul on peut apprécier toute la barrière des sommets du massif du Pamir.

Je décide de prendre une place dans une jeep pour aller au plus prés du Pic Lénine, à coté du lac Tolpur, à 3500 mètres d’altitude, le plus haut de mon voyage. Il y a un camp de yourtes, la mienne est la marron. De l’autre coté du lac on a l’impression que les yourtes sont au pied du Pic Lénine.

Marche l’après-midi entre le Pic Lénine et les marmottes.

Le lendemain je rentre à pied à Sary Mogul, 25km. Après être sortie de la montagne, la traversé du plateau paraît interminable jusqu’au village.

8
août

Je suis toujours au Kirghizistan mais Arslanbob est un village peuplé d’ouzbeks, à 1600 mètres d’altitude, juste à la limite des montagnes, dominé par un pic à 4427 mètres. C’est un vrai village, compacte avec un bazar au centre, contrairement aux villages kirghiz à l’habitation très dispersé. Les ouzbeks ne sont pas des nomades. N’oubliez pas la carte du début pour savoir exactement ou ça se trouve.

Quelques photos du village :

Ici les enfants demandent à être photographiés.

Mais attention sous les portes

Arslanbob est un modèle du tourisme au Kirghizistan. Il n’y a pas un hotel mais 18 guesthouses. Il faut aller au bureau du CBT où elles sont toutes décrites, et on en choisi une. La mienne était parfaite, avec une véranda devant ma chambre d’où je peux regarder la vie de la maison. Il y a des lapins et quelques poules et poussins, parfois chassés par un chat. La salle à manger donne sur un beau jardin.

A part se reposer dans la guesthouse ou se promener dans le village, on peut faire quelques ballades autour. Il y a, entre autres, deux cascades, qui s’appellent la grande et la petite cascades, et une forêt de noyers (mais je ne sais pas les reconnaitre). Et un pont suspendu en prime.

Et les cascades, c’est mieux quand elles bougent.

11
août

J’ai fini mon tour du Kirghizistan, je suis de retour à Bichkek.

Très long trajet d’Arslanbob à Bichkek. J’avais réservé une place dans une voiture partagée, au CBT la veille. La voiture devait partir à 8h, mais on n’est parti qu’à 9h30. Et fait la première voiture ne fait que 2 heures de trajet jusqu’à la grande route à Bazar Kurgan. Là il faut que je change, mais pour le trajet principal je n’ai qu’une petite voiture rouge.

Il reste près de 600 km pour arriver à Bichkek

Elle part à 11h. La route est très belle, on longe des lacs, on passe un premier col à 3184 mètres, mais je n’ai pas pris de photos. J’étais plus inquiet par la possibilité de ne pas arriver trop tard à Bichkek et que la guesthouse ait gardé ma chambre donc je n’ai pas pensé à prendre des photos. On s’arrête souvent, pour un café, pour le déjeuner, pour prendre de l’eau …

La dernière partie est la plus difficile, il faut monter à 3586 mètres, la petite voiture fait des zigzags sur la route pour amortir la pente. Mais elle arrive au sommet. Et ce n’est pas fini, au sommet il faut traverser un tunnel de 2,5 km. Il y a énormément de circulation sur cette route, donc beaucoup de camions et beaucoup de gaz carbonique. La sécurité dans ce tunnel ne me parait pas optimum, je suis content d’en voir le bout.

Il reste une descente très abrupte (2700 mètres de dénivelé) dans une gorge pour retrouver la plaine de Bichkek. Cette gorge est plus inquiétante que belle, il est 20h et il commence à faire sombre. Il y a toujours autant de circulation, mais mon chauffeur est prudent. Finalement on arrive à Bichkek à la nuit. Il faut encore faire des détours pour déposer les autres passagers du véhicule. Je suis à la guesthouse à 22h30, après 13h de trajet, et on m’a bien gardé une chambre.

Ce serait mieux de couper ce trajet en deux jours, mais il faut trouver un hébergement et un transport qui ne soit pas plein pour le deuxième jour.

Comme vous aimez les petites vidéos, je vous en mets une de la place du centre ville. On voit que tout est très calme ici.

Le Kirghizistan est un pays magnifique qui rentre dans mon top 16 des plus beaux pays. Je conseille le Kirghizistan, mais bien sûr pour une population ciblée. C’est un pays « nature ». Il ne faut pas y aller si on recherche de belles villes ou des sites historiques. C’est un pays à visiter à pied, à vélo ou à cheval.

J’ai beau chercher dans ma mémoire, je ne trouve pas d’autre pays où il y a un tel réseau de chambres chez l’habitant, que ce soit des guesthouses où des camps de yourtes (à si, peut être Cuba). Ca permet d’aller, sans aucun équipement, dans de petits villages ou en pleine nature et d’y trouver le gite et le couvert. C’est un des charmes du pays. C’est aussi un bon moyen pour que l’argent du tourisme aille directement à la population. En contrepartie, il ne faut pas trop aimer le confort, les toilettes, c’est au fond du jardin !

C’est un des pays les moins chers du monde. La seule dépense qui fait monter le budget est les taxis privés sur certains tronçons ou il n’y a pas de transport en commun. Je suis à 35€ par jour, mais on peut dépenser moins. J’ai toujours eu une chambre privée et je ne me prive pas d’un bon resto quand je trouve une ville. Et j’aurais dû plus négocier certains taxis.

Les agences de tourisme, CBT ou d’autres, sont souvent d’une très bonne aide pour trouver un hébergement, des transports ou juste donner des informations gratuitement.

Même si on ne parle pas kirghiz ou russe, on arrive toujours à se faire comprendre, les kirghiz sont très conciliants avec les touristes et font tous les efforts possibles pour nous aider.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a énormément de touristes, et beaucoup sont francophones. Je n’ai pas passé une journée sans parler à des touristes. Parce que c’est des touristes qui aiment raconter leur voyage ou qu’on leurs donne des informations. Pas comme dans certains endroits (Bali par exemple) où ils se sentent agresser quand on leur adresse la parole (on n’est pas en vacances pour parler à des français). Pour rappel, dans l’ouest de l’Iran, j’avais passé pratiquement un mois sans voir aucun touriste.

Voila, demain je quitte le Kirghizistan pour le Kazakhstan.

13
août

Fini les yourtes du Kirghizistan, bonjour les trains de Kazakhstan. Changement de pays, changement de type de voyage.

Je suis arrivé hier au Kazakhstan.

Renseignement pratique. Passage de la frontière :

Il y a des marchroutkas directes de Bichkek à Almaty. Pour passer la frontière il ne faut rien laisser dans le minibus, c’est interdit, et si on laisse un sac on a peu de chance de le retrouver. On passe la frontière à pied et on retrouve le minibus de l’autre coté (j’avais noté le numéro d’immatriculation parce qu’ils sont tous pareils). Aucun problème pour rentrer au Kazakhstan, depuis le 1er janvier 2017 on peut rester 30 jours dans le pays sans visa. La police nous donne une fiche qui, attention, doit être tamponnée deux fois. Si on n’a plus la fiche (au Kirghizstan, j’ai vu des néo-zélandais qui l’avait jetée) ou si elle n’a pas ces deux tampons, on aura des problèmes pour sortir du pays. Il y a un bureau de change juste après la frontière pour changer ses soms kirghiz et tenges kazakhs.

Je compte rester juste 30 jours et faire un grand tour des steppes dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Je reste 5 nuits à Almaty, ensuite 22h de train pour Astana ou je reste aussi 5 nuits en visitant d’Expo internationale. J’ai déjà réservé mes hotels et trains jusque-là. Je compte voir deux sites naturels autour (c’est-à-dire dans les 250 km) d’Astana. Trains (réservés) jusqu’à Aralsk qui étaient un port sur la mer d’Aral. Et descente vers l’Ouzbékistan en suivant le cours du fleuve Syr-Daria.

Le Kazakhstan est le 9ème plus grand pays du monde avec 2,7 millions Km2, presque 5 fois la France. C’est le plus grand pays ou je n’ai pas été. Il y a des montagnes aux frontières sud et est, mais l’essentiel du pays est une immense steppe sans barrière vers la Sibérie russe au nord.

17 millions d’habitants peuplent le pays, ce qui est très peu pour un pays de cette taille. La majorité sont des kazakhs, mais il y a 25% de russes.

Il y a deux langues officielles, le kazakh et le russe.

Les principales ressources du pays viennent du sous-sol. C’est un exportateur de pétrole, mais il y a aussi du gaz et de l’uranium.

16
août
16
août

Almaty n’est plus la capitale politique du Kazakhstan depuis 1997. Mais c’est toujours la plus grande ville (1,5 million d’habitants), et la capitale économique et culturelle.

Le temps est parfait, moins chaud qu’à Bichkek, maximum 27 degrés.

La première impression qu’on a quand on arrive à Almaty, surtout en venant du Kirghizistan, c’est qu’on est revenu en Europe.

Grande avenue, bordée de larges et beaux trottoirs. Batiments qu’on s’attend plus à voir à Saint Pétersbourg ou à Moscou qu’en Asie centrale. Même si une partie de la population à des traits de kazakh, presque tout le monde est habillé à l’occidentale.

Il y a même un métro, récent, dont les stations sont aussi belles que celles de Moscou, et des vélib’ ! Vraiment, on est en Europe !

Sinon, pour les visites, il y a des lieux de cultes : une grande mosquée, pas si grande ; de belles églises orthodoxes et un marché, qui s’appelle « marché vert », et où effectivement, il y a trop de vert.

Du vert, il y en a également beaucoup dans les rues, il y a des arbres partout.

Au Parc Panfilov, on donne à manger aux pigeons à coté de l'église Zenkov en restauration.

Et aussi quelques musées. Dans l’ordre : 1) Musée national, le plus grand musée, mais présentation veillotte avec des explications en russe et kazakh, la salle des trésors en or (en supplément) vaut la visite. 2) Musée des instruments de musiques traditionnels, présentation moderne avec la musique correspondante en fond sonore. 3) Musée d’Almaty, nouveau musée, petit mais très bien, présentation très moderne avec de l’audiovisuel, si on doit en voir qu’un, c’est celui-là, rue Kabanbay Batyr, près de Nauryzbay Batyr. 4) Musée des Beaux-Arts, immense, même trop grand, des tapis mais surtout des peintures, un audioguide permet de se concentrer sur quelques œuvres.

Mais Almaty, c'est surtout s'asseoir dans les très nombreux cafés ou restaurants de toutes cuisines, avec de grandes terrasses. Dans l’ordre : petit déjeuner, gouter, gateau à la station supérieure du téléphérique Kok Yobe. Et le soir, j'ai pas pris mon appareil photo.


Renseignement pratique :

Hotel D’Ramy. Très bien placé, on peut tout visiter à pied, au pire il y a la station de métro Almaly à 15 minutes. Nombreux restos dans un rayon de 5 minutes. L’entrée est un peu bizarre parce que l’hotel n’occupe que le 2ème étage. Mais une fois qu’on est à l’étage, c’est parfait. Très attentionné. J’ai trouvé sur Booking.com, 31€, sdb à l’extérieur de la chambre, pas de petit déjeuner.

18
août

Comme demandé, un petit reportage sur le train Almaty – Astana. Aujourd’hui, pas de belles photos et on va voir souvent ma tête par ce que je n’ai rien trouvé d’autre pour monter le contexte.

Départ gare d’Almaty 2, celle qui est plus près de centre et plus ancienne (et avec des colonnes).

J’ai pris mon billet sur Internet, très bon site en anglais : tickets.kz/en/gd ,on peut réserver 45 jours à l’avance. J’ai donc imprimé mon billet, bien repéré le numéro du train (15), le numéro du wagon (11) et le numéro de la place (16).

Sur le panneau d’affichage le quai de mon train (le 15 donc) n’est pas affiché mais comme il n’y a qu’un train qui part toutes les 2 heures, ce n’est pas trop difficile, il suffit de regarder ou il y a du monde.

Une loco passe et mon train arrive, au passage je repère le buffet. C’est toujours les vieux wagons de l’URSS, ils ont juste été repeints et le logo a été changé. En fait il y a un train rapide, le seul du Kazakhstan, c’est un Talgo espagnol, il ne met que 13h. Mais il arrive à Astana à 6h du matin et je n’ai pas vu l’intérêt d’arriver à 6h et d’attendre toute la matinée que me chambre soit dispo. J’ai donc pris le train ordinaire.

Mon wagon est un wagon de 2ème classe. Il y a très peu de 1ère (il n’y en a pas dans ce train). Dans les wagons de 3ème classe il n’y a pas de séparation par compartiment. Dans chaque compartiment il y a 4 couchettes. J’ai choisi une couchette en haut, quand je voyageais en train de nuit en Europe, je prenais toujours les couchettes de haut, mais ici c’est une erreur. Le train ne roule pas que la nuit, mais les passagers restent presque tout le temps allongés, donc si on a la couchette du haut on ne peut pas s’asseoir. On a droit à un matelas, un oreiller avec sa taie et deux draps. Et il y a aussi une couverture s’il fait froid. Il y a un employé par wagon, pour contrôler les billets, donner les draps, faire le ménage, s’occuper du samovar, qu’il y a aussi dans chaque wagon.

On peut regarder le paysage à travers les fenêtres, mais elles sont trop sales pour prendre de bonnes photos. On traverse la steppe, paysage pas très impressionnant et un peu monotone. Il n’y a ni village, ni yourte, ça parait désert, que quelques troupeaux de temps en temps.

J’aime bien les passages entre les wagons, où on voit la voie dessous ; ça me rappelle les trains que je prenais en France quand j’étais gamin. Et j’arrive au buffet, ils servent de vrais plats chauds.

L’horaire est affiché dans le couloir, ça permet de savoir où on est, mais surtout le temps d’arrêt à chaque gare. Comme ça je peux sortir me dégourdir les jambes en étant sûr que le train ne reparte pas sans moi.

Rencontre avec un ninja et arrivée à la gare d’Astana après 22h45 de trajet.

A Astana, même pas besoin de trouver un taxi pour l'hotel, un co-passager de mon compartiment me propose sa voiture.


21
août
21
août

Astana est la nouvelle capitale du Kazakhstan depuis 1997. La ville existait avant mais n’était qu’une petite ville au milieu de la steppe, de cette époque il reste un quartier typique des villes de l’URSS au nord de la ville. Larges avenues bordées d’arbres et de batiments construits rapidement sans imagination, sauf quelques immeubles officiels ou culturels (comme le théâtre vert). C’est dans ce quartier qu’il y a la gare et mon hotel.

Mais l’intérêt de la ville d’Astana est dans la nouvelle ville. La ville est loin d’être finie, c’est prévu pour 2030, mais je crois que ce sera beaucoup plus tard. Il y a beaucoup plus à voir que ce qui est marqué dans les guides. Ils ne sont pas à jour puisqu’il y a constamment de nouveaux batiments qui se terminent. Et c'est aussi beaucoup plus animé que ce qu'ils disent.

Le long d’un axe de 5 kilomètres environ on trouve tours et monuments spectaculaires. Je vous parle que des principaux.

Le premier monument, le plus à l’ouest, c’est Khan Shatyr, une yourte géante avec une pointe à 150 mètres du sol. Recouverte d’un matériau translucide qui résiste aux grosses chaleurs et aux terribles froids d’hiver. A l’intérieur c’est un mélange de centre commercial et de parc d’attraction, il y a même une plage au dernier étage. J’ai fait le tour en monorail.


Le monument de Bayterek est le plus connu d’Astana. Non, ce n’est pas une coupe du monde géante de 97 mètres, mais la représentation d’une légende kazakhe d’un oiseau qui pond un œuf d’or inaccessible aux humains.

Au sommet on peut mettre sa main dans l’empreinte de celle du président kazakh Nazarbaev.





Vue sur toute la perspective, bien que le revêtement jaune rende les photos difficiles.

Ici aussi il y a une fontaine chantante, et en plus elle est en couleur.

Le palais présidentiel, qui coupe le perspective. On peut le prendre en photo mais qui bien sûr il ne se visite pas.

Derrière le palais présidentiel, après avoir traversé la rivière, les monuments continuent. Le Palais de la paix et de la réconciliation a été construit pour accueillir tous les 3 ans un congrès des leaders des religions du monde. La deuxième photo, c’est le sommet de la pyramide.

Mosquée Khazret Sultan, inaugurée en 2012, c’est la plus grande du pays.

Le musée national a ouvert en 2013, c’est le plus grand musée d’Asie Centrale. Très bien présenté, de l’archéologie jusqu’au Kazakhstan indépendant. Ne pas manquer les salles de l’or, qui demandent un billet supplémentaire. Très bon audioguide en anglais qui décrit tout le musée.

Il y aura une autre étape pour l'Expo Astana 2017.

Renseignements pratiques :

Transports : attention, il y a une nouvelle gare loin à l’est. Elle va prendre de plus en plus d’importance.

Les lieux à visiter sont beaucoup plus loin les uns des autres qu’à Almaty. Il faut utiliser les bus. Les bus 12 et 21 qui passent devant mon hotel et vont à la nouvelle ville sont très pratiques. 0,2€, on paie dans le bus.

Hotel : Skif, Zhenis ave. 51/1, entre la gare et la rivière, dans le vielle ville. 25€, mais j’ai eu un prix sur Hotel.com. SdB dans la chambre, petit déjeuner copieux inclus.

Les livres-guides disent de prendre un hotel dans la vielle ville parce que la nouvelle n’est pas animée et qu’il n’y a pas de restos. C’est faux. L’intérêt touristique est dans la nouvelle ville, ça m’aurait évité beaucoup de temps en bus si j’avais eu mon hotel dans la nouvelle ville.

Deuxième hotel : Mukammal, à coté du Skif. 31€. Quand je suis revenu, le Skif était plus cher j’ai donc été au Mukammal, plus professionnel, mais Wifi faible.

Concours de commentaires

Je suis à la moitié de mon voyage, voici le classement du concours de commentaire (* = gagne un cadeau pour le moment)

Rappel, pays du golfe : Clo *, Momo *, Soso *

Asie centrale : Clo, Françoise *, Momo, Claude *, Yves *, Btissem, Marguerite/Morgane

Total des 2 blogs : Clo, Momo, Françoise, Claude, Soso, Frédé *, Yves, Béa *, Marguerite/Morgane *, Kamal, Btissem, Mjc

24
août

La petite ville de Bourabaï, au centre du parc national du même nom, est à 250 km au nord d’Astana. Et à autant de kilomètres de la frontière russe. Je ne suis pas très loin de Omsk où je m’étais arrêté il y a quelques années quand j’avais pris le transsibérien. Si vous n’avez pas bien regardé les cartes, vous allez être surpris, mais je suis à la même latitude que le nord des Pays-Bas.

On n’est plus dans les steppes, c’est une région de forêts et de lacs. Pour les kazakhs c’est surtout une station balnéaire, et l’occasion de se rafraîchir quand il fait trop chaud à Astana. En hiver le froid sibérien gèle la région. Je ne vous l’ai pas déjà dit, mais vous voyez le ciel de mes photos, il fait très beau depuis que je suis au Kazakhstan, ici 30 degrés.

Pas de grandes marches, juste des promenades le long du lac. Des chemins bien balisés traversent la forêt et suivent le lac. On y rencontre beaucoup d’écureuils qui se laissent volontiers prendre en photo.

Le but est d’atteindre une baie qui pour les kazakhs est un lagon.

Au milieu du lagon, un rocher en forme de sphinx, assailli par les barques et les pédalos.

Renseignements pratiques :

Transport : De la gare de bus d’Astana, j’ai pris un bus pour Shtchutchinsk (il y a beaucoup moins de lettres en russe), il y a 9 bus par jour. Puis un bus local pour Bourabaï, un toutes les 40 minutes. Comptez 5 heures en tout (je vous ai dit que c'est un grand pays). Au retour j'ai pris un taxi collectif depuis Shtchutchinsk, j'ai mis 2 heures de moins qu'à l'aller.

Hotel : A l’intérieur c’est l’hotel Jumbaktas, à l’extérieur, voir le nom sur la photo. J’ai vu un hotel cher et complet (c’est la haute saison), donc je n’ai pas cherché plus loin quand j’ai trouvé de la place dans celui-là. 32€, très bien. Petit déjeuner inclus.

27
août

Je suis de nouveau dans les steppes mais il y a toujours des lacs, la réserve est un lieu de nidification, ou juste de passage, des oiseaux migrateurs. Tout est plat, en plus il n’y a pas de nuage, sur la photo on distingue à peine le lac dans le fond.

L’oiseau emblématique de la réserve est le flamant. C'est les flamants qui vivent le plus au nord. Mais difficile à approcher. Je laisse la voiture pour marcher tout doucement vers eux, mais au bout d’un moment, ils s’envolent. Ca tombe bien parce que s'ils sont blancs au sol, ils deviennent roses quand ils volent. Lorsque je m’éloigne de la voiture je n’entends que les oiseaux, tout est d’une grande tranquillité.

Il y a beaucoup d’autres oiseaux, un aigle, deux oies et d’autres dont je ne connais pas le nom.

La réserve se visite depuis la ville de Korgaljyn, à 130 km au sud-ouest d’Astana. Les rues sont tellement larges et il y a tellement d’espace entre chaque maison que c’est difficile de prendre une photo qui ne paraisse pas vide. Et il n’y a presque personne à pied.

Renseignements pratiques :

Transport : Minibus depuis la gare de bus d’Astana les premiers à 10h, 11h50, 13h. A 10h45, celui de 11h50 était déjà plein, je n’ai eu que celui de 13h. 130 km et 2h de trajet.

Visite de la réserve : Ma guesthouse a trouvé un chauffeur qui fait aussi le guide pour aller jusqu’au lac Tenguiz, 38€.

Hotel : J’ai retrouvé une guesthouse, comme au Kirghizistan, il n’y a pas d’hotel à Korgaljyn. C’est celle qui est indiquée dans le Lonely, la propriètaire est Bibinur Alimjanov, il n’y a rien de marqué, c’est presqu’en face du musée. 25€ avec petit déjeuner et diner, SdB dans la chambre. Très bien. La photo c’est où est ma chambre, mais il y a plusieurs batiments.

29
août


Je n’avais jamais visité d’Expo, j’étais rétissant, je ne sais pas pourquoi. Mais ça m’a beaucoup plu.

J’ai appris qu’il y avait deux catégories d’expositions. Les plus importantes sont les expositions universelles qui ont lieu tous les 5 ans, en 2015 c’était Milan, en 2020 ce sera à Dubaï, Paris est candidate pour 2025. Et au niveau en dessous il y a les expositions internationales, c’était le cas de Lisbonne par exemple, et c’est le cas d’Astana. Ces expositions ont lieu à intervalles irréguliers.

Les principales différences entre les deux types d’expo : les expositions universelles durent 6 mois ; elles ont un thème vague, ce qui permet d’y aborder beaucoup de sujets ; chaque pays construit son pavillon (Dubaï en prévoit 180). Les expositions internationales durent 3 mois, elles ont un thème précis (pour Astana c’est l’énergie du futur) et surtout chaque pays fabrique son pavillon à l’intérieur d’un batiment construit par le pays organisateur.

Au milieu de l’Expo 2017, il y a une sphère de 80 mètres de diamètre, c’est le pavillon du Kazakhstan. Les autres pavillons rayonnent autour sur 3 arcs de cercle.

Quelques photos du batiment de l’intérieur : 1) les ascenseurs, vu du haut, 2) tout en haut il y a un passage sur une vitre, 3) la vitre vue d’en haut, 4) vu du bas, on voit le passage sur la vitre.

Chaque étage de la sphère est consacré à une des énergies du futur comme vous pouvez voir sur le schéma. Ça fait un peu palais de la découverte, mais c’est assez bien fait, c’est varié, il y a des spectacles et de petits jeux. Je suis resté presque 4 heures dans la sphère.

Et deux exemples des expositions, des foulards qui flottent dans le vent et des explications de la biomasse.

Sur le premier cercle autour de la sphère il y a surtout des pavillons remplis de restos.





Sur le deuxième cercle il y a deux pavillons avec des expositions spectacles, agréables à regarder, par contre je n’ai pas vraiment tout compris sinon qu’il vaut mieux utiliser les énergies nouvelles. Il y a aussi un pavillon qui s’appelle « Best practice » consacré à des projets innovants, pas forcément spectaculaire, mais intéressant comme ce filtre à eau qui fonctionne avec le vent ou ce cyclo-pousse électrique avec des panneaux solaires.

Et le troisième cercle c’est les pavillons des pays. Comme ce n’est pas une exposition universelle beaucoup de pays ne sont pas représentés. Il y a quand même 50 pays qui ont un pavillon et 60 autres qui ont un stand dans un pavillon régional (Afrique, Pacifique …).

Normalement les pays doivent respecter le thème, mais en fait ils font ce qu’ils veulent. Ceux qui n’ont qu’un stand, résument souvent leur exposition à une boutique d’artisanat, c’est nul, mais ça plait aux kazakhs. Certains s’orientent plus vers le tourisme, ce qui est agréable à visiter, par exemple, la Géorgie met en avant son vin, le lien avec l’énergie est lointain.

Les pavillons sont inégaux, les plus décevants étant les pays du Golfe. Si le Qatar a la façade devant laquelle les kazakhes se font le plus photographier, il n’y a pas grand-chose à l’intérieur. Le meilleur que j’ai vu, c’est la Malaisie qui arrive à présenter ses richesses naturelles en les liant à des projets innovants (biomasse, micro-barrage,…), donc qui respecte le thème sans être rébarbatif. Il y a même les lumières des lucioles.

Même si les expositions ne sont pas toujours extraordinaires, j’aime bien visiter tous ses pavillons, j’ai l’impression de faire un rapide tour du monde. C’est intéressant de voir comment chaque pays se montre. Je ne connais pas le Turkménistan, mais la présentation veillotte des sites industriels donne tout de suite l’ambiance du pays. En Russie le principal sujet est le brise-glace nucléaire qui, en 2018, va ouvrir une voie navigable toute l’année dans l’arctique, au nord de la Russie. Aux USA on se prend en photo devant « Hollywood ».

Le pavillon qui a la plus belle entrée est celui de la Jordanie, ça donne envie d’aller dans ce pays. Monaco fait une présentation des nouveaux terrains qui vont être gagnés sur la mer, mais termine par une boutique de souvenir. La Suisse nous livre une recette de cuisine accompagnée de bonnes pratiques (manger local, ne pas gaspiller …).

Le pavillon de la France est réalisé par des grandes entreprises (Total, Saint-Gobain (le vrai selfie)…) ou des agences nationales ou régionales (Syctom, Ademe). C’est intéressant mais ça fait un peu communication institutionnelle, c’est le pavillon le plus austère que j’ai vu et ça ne passionne pas vraiment les kazakhs. Je ne connaissais pas le projet international de fusion nucléaire ITER, près d’Aix, on en parle aussi beaucoup au pavillon de la Chine, mais grâce à un dessin animé, et c’est le pavillon de la Chine qui a la plus longue file d’attente.

31
août

Deuxième long voyage en train qui fait prendre conscience de la grandeur du pays. Départ à 20h05 d’Astana, arrivée à 10h58 à Aralsk, deux jours plus tard. Le train n’est pas direct, il faut changer à Kandyagash. Le train au départ d’Astana :

Je vous ai déjà présenté un train, cette fois ci je ne vous parle que des différences.

Le voyage dans le premier train, jusqu'à Kandyagash dure presque 25h. Le wagon à l’air plus neuf que la dernière fois. Je n’ai pas fait l’erreur du premier voyage, j’ai pris une couchette en bas, donc je peux m’asseoir toute la journée quand je ne dors pas. D’ailleurs j’ai replié la couchette, je mis les sièges de la position jour, ce que ne font pratiquement jamais les kazakhs.

Il y a un vrai wagon restaurant, pas juste un buffet. Et j’ai eu un plat de viande et purée excellent, il y a aussi une vraie cuisine. Ce n’est pas juste des plats réchauffés comme à la SNCF. La déco est mieux aussi avec les fleurs artificielles.



On nous donne une trousse de toilette.




Les vitres sont plus transparentes. On est toujours dans la steppe, mais parfois elle est cultivée. On s’arrête à de petites gares.

Comme la première fois, je peux descendre du train quand les arrêts sont assez long. 2 fois il s’arrête 35 minutes pour que la machine change de coté du train et qu’il reparte dans l’autre sens. Il y a même des boutiques improvisées sur le quai.

On arrive à Kandyagash à 20h55, ma correspondance arrive à 1h05, 4h10 à attendre dans cette petite gare. Les horaires sont respectés.

Pour le deuxième train, j’ai pris une première classe. Il n’y a que deux couchettes par compartiment.

Au réveil, le paysage a changé. C’est beaucoup plus sec, il y a des dunes de sable et des chameaux, des vrais avec deux bosses.

Et pour le petit déjeuner un autre beau wagon restaurant

A 11h j’ai fini mes 39h de voyage, je suis à la gare d’Aralsk.

2
sept

La mer d’Aral est la plus grande catastrophe écologique de l’humanité. La mer s’est retirée et n’est jamais revenue, comme une éternelle marée basse.

La mer d’Aral est alimentée par deux grands fleuves qui descendent des glaciers du Tadjikistan et du Kirghizistan. Le Syr-Daria, au nord, qui traverse le Kazakhstan. L’Amou-Daria au sud, à travers le Turkménistan et l’Ouzbékistan. L’URSS a utilisé ses fleuves pour développer la culture irriguée, surtout du coton. Les fleuves n’arrivant plus jusqu’à la mer, elle s’est évaporée.

Aralsk, où je me suis arrêté, était le plus grand port, il y avait de nombreux bateaux de pêche et une industrie du poisson. C’est aussi ici qu’arrivait les bateaux chargés du coton qui étaient envoyé en train vers la Russie.

La ville qui a perdu la moitié de ces habitants est très calme, écrasée par une chaleur de près de 40 degrés.

Maintenant le port est presque vide.

De vieux bateaux rouillent dans le musée face au port sans mer.

L’Ouzbékistan ne fait aucun effort pour sauver la partie principale de la mer au sud, préférant sans doute y chercher du pétrole plus facilement dans une mer asséchée. Au nord, le Kazakhstan essaie de rétablir une petite mer d’Aral. Pour cela un barrage a été construit, pour garder au nord l’eau provenant du Syr-Daria.

Je suis parti à la recherche de cette mer. Existe-t-elle toujours ? Il paraît qu’on peut la voir depuis le village de Jalanash, à 50km d’Aralsk. Je trouve un taxi qui m’y amène à travers une steppe desséchée. Mais au bout de la rue assoupie de l’ancien village de pêcheur, je trouve des chameaux sur la plage, mais derrière eux, pas d’eau.

Mon chauffeur me dit qu’on continue sur une piste de sable, au fond de l’ancienne mer. Comme il ne parle pas un mot d’anglais, je ne comprends pas vraiment où il veut aller. On arrive au reste d’une épave ensablée, les grands bateaux abandonnés dont on voit les photos sur les vieux guides datés de 2017, n’existent plus, ils ont été découpés pour la ferraille.

On continue, mon chauffeur dit « Moré », Mer en russe, je comprends qu’il veut aller à la mer. Je vois un immense reflet, la mer ? En s’approchant on est toujours dans la steppe, ce n’était qu’un mirage. Mon chauffeur continue, il y a de nombreuse piste, je ne sais pas s’il sait où il va, ou s’il veut atteindre une mer qui n’existe pas pour accomplir sa mission.

Ca fait plus d’une heure qu’on a quitté le village et qu’on roule sur l’ancien fond de la mer. Je n’y crois plus trop. Mais des roseaux ! la piste les traverse, et de l’autre coté, c’est la mer d’Aral, elle existe toujours !

Je pense qu’en cette fin d’été, elle a plutôt tendance à se retirer. Le sol est plissé et spongieux, je touche l’eau, c’est plus une soupe qu’une eau limpide, je n’ai pas trop envie de me baigner. Mais j’ai touché la mer d’Aral.

Renseignements pratiques

Le Lonely indique une ONG, Aral Tenizi, qui organise des tours. Mais elle était toujours fermée. J’ai trouvé un véhicule 4x4 pour aller à la mer à la gare de bus (63€). Personne ne parle anglais.

Hotel : L’hotel soviétique Aral est fermé, d’après les commentaires, il semble que c’est le mieux qui pouvait lui arriver. Il y a une guesthouse juste derrière (en sortant de l’hotel Aral, tourner 3 fois à droite pour y arriver). Aucune indication à l’entrée, pas de nom. 13€ avec la clim et un petit déjeuner minimum. Propre, accueil sobre. Personne ne parle anglais.


5
sept

Petit voyage de 12 heures (une nuit) en train depuis Aralsk et me voilà à Turkestan.

Turkestan est la principale ville historique de Kazakhstan. En ville on y trouve les plus beaux monuments du pays et dans les alentours les ruines les plus significatives.

Turkestan était une étape importante sur la route de la soie. Les monuments datent de la Dynastie timouride (XIV, XVe siècle) qu’on retrouvera en Ouzbékistan.

Le monument qui vaut à lui seul le déplacement et qui est inscrit au patrimoine de l’UNESCO est le mausolée d’Ahmed Yasawi. Yasawi était un poète et philosophe soufi. Le soufisme a été important dans l’islamisation du sud de l’Asie centrale en prêchant un islam mystique, plus à même à concurrencer le chamanisme. Yasawi a vécu au XIIe siècle, mais son mausolée a été construit à partir de 1397 sur ordre de Tamerlan.

Le portail inachevé est le plus grand d’Asie Centrale avec 38 mètres de hauteur. Il y a toujours des pèlerins qui viennent prier ici, et on n’a pas le droit de prendre des photos à l’intérieur. Mais l’intérieur est sobre, à part sa taille, presque tout blanc, le tombeau est en marbre vert.

Il y a d’autres monuments, moins importants, je ne vous les présente pas tous, juste le beau mausolée de la bégun Rabigha-Sultan et la mosquée semi-souterraine, c’est là que Yasawi c’est retiré à 63 ans. Et une photo des remparts aussi.


Une bière, ça faisait longtemps, pour alléger cette présentation historique.





Renseignement pratique : Hotel Eden, très bien placé à 15 minutes à pied du mausolée, tout confort, restaurant en dessous, 18€ avec un petit déjeuner copieux.





Sauran

Les ruines de Sauran se trouvent à environ 60km de Turkestan, près de l’autoroute, en direction de Kyzylorda. C’était au XIVe siècle la capitale des Mongols de la Horde blanche. La ville était encore très active au XVIe siècle, c’est bizarre qu’elle soit si vite tombée en ruine.

Je ne connais pas la taille précise, mais le périmètre de la ville délimité par une muraille encore bien visible m’a paru immense.

Après la porte d'entrée dans la ville, une rue, bien pavée, conduit au centre où des archéologues/maçons étaient en train de reconstruire un batiments. Vu le nombre de briques encore à placer, le puzzle n’était pas fini.

Renseignement pratique : le taxi AR depuis Turkestan m’a coté 15€

Otyrar-Tobe

Au XIIIe siècle Otyrar était une ville d’un pays qui s’appelait Khorezm, principale puissance de la région à l’époque. Cette ville est importante historiquement parce que son gouverneur a pillé une caravane qu’avait envoyé le mongole Gengis Khan pour faire du commerce, ce qui lui a donné un prétexte pour envahir l’Asie centrale et l’Iran. C’est également ici qu’est mort Tamerlan en 1405 alors qu’il partait à la conquête de la Chine.

La ville est maintenant recouverte d’une butte de terre livrée aux archéologues. On y voit divers batiments, les termes, une porte un peu trop neuve, et d’autres que faute d’explication je n’ai pas pu identifier.

Renseignement pratique : le taxi AR depuis Turkestan m’a coté 20€, avec la visite du mausolée d'Aristan-Bab.

7
sept

La réserve d’Aksou-Jabagly est à la limite de la steppe et de la montagne, près des frontières de l’Ouzbékistan et du Kirghizistan. Ce n’est pas très haut, l’entrée de la réserve doit être à 1200 m, le plus haut sommet à 4239 m.

On n’a pas le droit de visiter cette réserve tout seul, il faut être accompagné d’un ranger, je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause des risques d’incendies, c’est très sec.

J’avais prévu de ne faire qu’une marche, mais le matin on me dit qu’il y a deux autres touristes qui font le tour en jeep, qu’il n’y a pas d’autre ranger pour moi, et donc que je dois prendre la jeep. Je vais pouvoir aller plus loin, mais j’aurais préfèré marcher. Je prends la jeep, je n’ai pas le choix, mais je ne paie pas la voiture, je paie comme si j’avais fait une marche.

On peut quand même faire une petite marche d’une heure trente depuis le terminus de la piste. J’ai dû monter jusqu’à environ 2000 mètres.

Dès qu’il y a de l’eau, il y a un peu de verdure, mais il n’y a pas beaucoup d’eau, le plus souvent l’herbe est jaunie à cette époque de l’année.

Il paraît qu’il y a des ours et des léopards des neiges, mais moi, je n’ai réussi qu’à photographier des insectes.

Renseignements pratiques :

Transport : à 12h15 il y avait un minibus pour Jabagly à la gare de bus de Chymkent Ayna (attention, ce n’est pas la gare principale), il est parti à 12h30, il est possible que j’ai eu beaucoup de chance.

Hotel : La guesthouse Ruslan, dans le village de Jabagly, a une annexe juste à coté de la réserve. Très bien, très bon accueil. SdB commune pour les 2 chambres. 26€ avec le petit-déjeuner et le diner.



Le prix pour rentrer dans la réserve, avec un ranger obligatoire est de 13€/jour.

9
sept

Chymkent est la troisième ville du Kazakhstan, mais n’est pas considéré comme étant une ville touristique, son principal intérêt est d’être proche de la capitale de l’Ouzbékistan.

On peut même dire qu’il n’y a rien de vraiment spécifique à visiter, juste se promener dans les rues, sur les places et dans les nombreux parcs.


Il y a un peu moins de restaurants et de cafés qu’à Almaty, mais suffisant pour faire de nombreuses poses.



Renseignement pratique : Hotel Dostyk, un ancien hotel Intourist. Pour ceux qui n’ont pas voyagé en URSS, les hotels Intourist étaient les seuls autorisés à recevoir des étrangers. Mais, au moins l’intérieur, a été rénové, et c’est surement beaucoup moins cher qu’à l’époque. 23€, avec un petit déjeuner buffet.


Saïram

Saïram est à moins de 20 km de Chymkent (5€ en taxi). C’était une étape de la route de la soie. On y trouve des monuments plus anciens qu’à Chymkent. Rien de très spectaculaire, mais si on est à Chymkent, autant y aller. Un très vieux minaret du 10ème siècle. Et des mausolées, le mausolée du 13ème siècle de Karashash-Ana (la mère de Yasawi, celui qui a le grand mausolée à Turkestan). Un deuxième mausolée, comme il n’y avait personne, j’ai pu prendre une photo à l’intérieur. A noter que bien que les musulmans soient sunnites ici, on retrouve des mausolées et les pèlerins qui vont avec, comme en Iran.

Et maintenant, un petit bilan de mon voyage au Kazakhstan qui s’achève.

Quand j’ai décidé d’aller au Kazakhstan et d’y rester un mois, et je n’avais pas le choix puisque c’était le plus grand pays que je ne connaissais pas, je me demandais bien ce que j’allais pouvoir faire pendant un mois. J’avais l’idée que c’était un grand pays vide. Mais en étudiant de plus près le pays, j’ai pu me faire un programme de 30 jours, j’aurais même pu rester un peu plus, en allant dans l’est par exemple, si on pouvait rester plus longtemps sans visa. Et ces 30 jours ont été effectivement bien remplis.

On ne peut pas dire qu’il y ait des sites exceptionnels, mais Almaty, Astana, la réserve de Korgaljin et Turkestan sont immanquables dans le cadre d’une visite de ce pays.

Et je suis sûr qu’il y a beaucoup plus à voir, mais je n’ai aucun moyen de la savoir, je suis forcément limité aux guides-livres indigents qui décrivent ce pays.

Les voyages en train sont un des attraits du pays, et si on a de la chance comme moi, on tombe sur un train avec des wagons kazakhs, plus confortables que les anciens trains russes. Les rares touristes que j’ai vus avais moins de temps que moi et raccourcissaient les trajets par des vols intérieurs.

Plus cher que le Kirghizistan, le Kazakhstan reste un pays bon marché, je suis autour de 45€ par jour.

L’ambiance est détendue. Ca m’a semblé sûr, comme au Kirghizistan il faut éviter les personnes qui sont déjà à la bière au petit déjeuner. On peut faire des photos comme on veut, même du palais présidentiel d’Astana.

Pour terminer une photo prise à la guesthouse de Korgaljin, quand les kazakhs commencent la musique, ça devient sérieux, les canetes sont d’un litre et la bouteille de coca, ce n’est pas du coca. Heureusement, je n’étais pas seul, il y avait 4 autres touristes.

Prochaine étape d’Ouzbékistan.

12
sept

Dernier pays de l’année : l’Ouzbékistan

L’Ouzbékistan a une superficie de 447 000 Km2, juste un peu plus petit que la France. Il y a des montagnes à l’est, vers la frontière du Kirghizistan et du Tadjikistan, mais la plus grande partie du pays est une plaine désertique.

Il y a 29 millions d’habitants. 75% sont des ouzbèks.

Les ouzbèks se sont sédentarisés dans les oasis, ce ne sont pas des nomades, les ouzbeks n’ont jamais vécu dans des yourtes.

L’économie est basée sur l’agriculture irriguée, principalement le coton. L’Ouzbékistan est le 6ème producteur mondial de coton. Le pays exporte également de l’or et de l’uranium.

Contrairement aux autres pays d’Asie centrale, la langue ouzbek s’écrit en caractère latin depuis l’indépendance. C’est plus facile pour lire les enseignes et les noms des rues.

Il faut un visa pour voyager en Ouzbékistan. J’ai obtenu un visa de 30 jours à Paris avant de partir, et je resterai les 30 jours.

J’ai passé du temps à faire un programme cohérent pour le Kirghizistan et le Kazakhstan, par contre le programme de l’Ouzbékistan est évidant. Il y a 4 villes incontournables : Tachkent, Samarkand, Boukhara et Khiva. Je reste 5 nuits dans chaque ville, avec les trajets et le retour à Tachkent pour prendre l’avion, il ne reste pas beaucoup de dispo sur un programme de 30 jours.

Le passage de la frontière est un des pires que je connaisse, il y a une longue queue pour rentrer en Ouzbékistan, mais elle n’est pas organisée, tout le monde essaie de passer le premier. D’après ce que j’ai compris les femmes sont prioritaires et elles font respecter leur priorité même quand il n’y a pas de place pour passer, mais à ce rythme je n’avance pas, j’ai été obligé de donner des coups de coudes pour passer. J’avais tellement envie d’en finir que je n’ai pas rempli la déclaration des devises. J’ai été à l’ambassade pour demander conseil, j’ai été reçu par une secrétaire qui m’a dit que ce n’était pas grave.

Il y a eu une révolution monétaire le 5 septembre, la monnaie de l’Ouzbékistan, le soum, est devenue convertible. Ca devrait faire disparaitre le marché noir qui était deux fois plus avantageux que le taux officiel. Plus besoin de changer dans la rue, c'est plus sûr et plus facile. J’ai changé, à la banque, 1 euro pour 9500 soums. On devrait aussi avoir ce taux en retirant aux DAB.

Il y a aussi des nouveaux billets de 50 000 soums (les billets de 100 000 sont annoncés), fini l’époque où il n’y avait que des billets de 1000 et ou on se retrouvait avec un sac de billets contre 50 euros.

Il y a une heure de décalage avec le Kazakhstan, donc plus que 3 heures avec la France.

Il fait un peu moins chaud, maximum 30 degrés. Aucune prévision de pluie.

L'anglais semble beaucoup plus parlé que dans les deux autres pays.

Concours de commentaires :

Comme les étapes de Tachkent, Samarkand, Boukhara et Khiva seront longues, elles compteront doubles (et X4 pour le meilleur commentaire de chacune).

14
sept

Tachkent existait déjà avant d’être occupée par les russes en 1865. Mais ensuite ça a été la ville favorite des russes puis des soviétiques en Asie centrale. C’est devenu, et c’est toujours, avec environ 2,5 millions d’habitants la plus grande ville d’Asie centrale et la capitale de l’Ouzbékistan.

Mais le 25 avril 1966 un tremblement de terre a rasé le centre-ville, on y trouve donc très peu de batiments anciens. La ville a été redessinée et reconstruite ensuite avec de larges avenues en privilégiant la voiture sur les piétons. Et elle est de nouveaux reconstruites, mais petit à petit cette fois, depuis l’indépendance, pour la « moderniser », mais d’un point de vue qui manque de cohérence, en remplaçant juste les batiments des années 70 par des batiments d’aujourd’hui.

Comme je l’avais déjà dit à Abu Dhabi, les avenues trop larges découpent la ville en miniquartier et empêche de créer une atmosphère d’ensemble. Lorsqu’on marche, mais peu de monde marche, le long de ses avenues, on n’a pas toujours l’impression d’être au centre-ville.

Le vrai centre de la ville est la place Amir Timur, sa statue est au milieu de la place. Amir Timur, c’est Tamerlan, destructeur sanguinaire de l’Arménie à l’Iran, c’est ici un héros national. Derrière, l’hotel Ouzbékistan, typique des grands hotels de l’URSS.

Quelques réalisations récentes qui montrent l’image de la « nouvelle ville », d’abord un grand batiment tout blanc, le Dom Forum, qui donne sur la place Amir Timur. Le seul problème, c’est qu’il est toujours fermé et que personne ne sait à quoi il sert.

Ensuite, un jeu d’eau devant le nouveau sénat. Le sénat, il est à gauche, on ne le voit pas sur la photo, il se dit qu’on n’a pas le droit de prendre les batiments officiels, je n’ai pas pris le risque. Le monument de la Mère affligée, qui pleure, devant une flamme éternelle, les 400 000 soldats ouzbeks morts pendant la seconde guerre mondiale.

Au bazar Tchorsou, animé et coloré, on ressent plus une ambiance d’Asie centrale. La viande ; le riz, je suis toujours étonné qu’il y ait tant de sorte de riz ; les épices ; les bonbons ; le pain qui sort du four ; les légumes ; les oignons, il y en a des tonnes, et là je suis parti.

Au nord de la ville il y a un quartier qui n’a pas été touché par le tremblement de terre, et dans ce quartier, une place qui est le centre religieux de pays, entourée de beaux batiments. La mosquée Hazroti Imam (1ère photo) est récente mais construite dans le style traditionnel ; la Madrasa Barak Khan (2ème photo) n’abrite plus d’étudiants, mais des boutiques d’artisans. Le batiment le plus sacré est la bibliothèque Moyie Mubarek (3ème photo), à l’intérieur, le coran d’Othman, un des plus vieux corans existants. C’est interdit d’en prendre une photo, mais il y a une copie au musée.

Il y a de nombreux musées à Tachkent, je ne les ai pas tous vu mais j’aurai une nouvelle journée à Tachkent juste avant de rentrer. Parmi ces musées deux très grands : le musée des Beaux-Arts, en haut, le tableau, il date de 1937, c’est la mer d’Aral.

En bas le musée d’histoire, ancien musée Lénine. Il retrace toute l’histoire de l’Ouzbékistan de l’âge de pierre (2ème photo) à aujourd’hui. La dernière photo, c’est un mur peint du 6ème siècle.

Un autre musée : le musée du chemin de fer, avec de belles locomotives soviétiques.


Mais à Tachkent on peut faire des poses quand on ne visite pas, il y a de nombreux restaurants et cafés.




Renseignement pratique : Hotel ART. peut-être un peu loin des restos et du métro (15 minutes), sinon, très bon hotel pour ce prix dans une ville où ils sont réputés chers. Petit déjeuner très copieux. 28€.

16
sept

Une petite étape dans la région du parc d’Ugam-Tchatkal, c’est-à-dire Tchimgan et le lac de Tchorvok ou je n’ai passé qu’une nuit. Je n’ai pas franchi la limite du parc national, je suis resté autour.

Une occasion pour vous expliquer le principe des enregistrements. Pour le tourisme, l’Ouzbékistan n’est pas tout à fait sortie de l’ère de l’URSS. On ne peut dormir que dans des hotels habilités à recevoir des étrangers et ces hotels procèdent à l’enregistrement de leurs clients étrangers auprès de la police. Ils nous remettent un justificatif d’enregistrement que la police peut vérifier lors d’un contrôle, ou à la sortie du pays. Il semble que l’on doive être enregistré que si on reste au moins 3 nuits dans la même ville, mais la règle est floue.

Je pensais trouver un hotel à Tchimgan, une station de ski, mais apparemment il n’y en a pas (en fait, en cherchant il y en a peut-être). J’ai donc pris un taxi jusqu’au lac de Tchorvok, un peu plus bas. J’ai d’abord essayé l’hotel Tchorvok Oromgohi, connu aussi sous le nom de Pyramide. Bien qu’il soit dans tous les guides, et pas bon marché à 36€, ils me disent qu’ils n’acceptent pas les étrangers.

Ils m’envoient sur l’hotel « Avenue Park », à quelques kilomètres, les chambres les moins chères sont à 47€, mais il est complet. La réception téléphone à l’hotel « Charos », ils ont des chambres, mais à 68€ je trouve que c’est trop cher.

Un membre de l’hotel me propose de dormir dans une datcha. C’est des villas que louent les particuliers. Si la région n’est pas touristique pour les étrangers, elle l’est pour les ouzbeks de Tachkent, qui louent donc des villas. Tout le monde n’est pas d’accord à la réception de l’hotel, puisque dans ce cas, je ne serai pas enregistré. Mais si la règle des 3 jours s’applique, j’ai le droit, et j’accepte, de toute façon, à part retourner à Tachkent, je n’ai pas le choix.

C’est comme ça, qu’alors que je ne cherchais qu’une chambre, je me suis retrouvé avec une maison pour moi tout seul, avec piscine, jardin et vue sur le lac. A oui, le prix c’est 36€. Et pour l’enregistrement, on verra quand j’aurai un contrôle, je dirai que j’ai bivouaqué dans la montagne.

Le lac de Tchorvok, vu du jardin de ma maison et depuis la plage.

Le lendemain, je suis retourné à Tchimgan, la station de ski. C’est orienté pour les touristes ouzbèks, ils peuvent faire un tour en quad ou à cheval. Par contre rien pour les touristes étrangers, pas de guides, ni d’itinéraire de randonnées. J’ai quand même fait un tour sur le télésiège, la deuxième photo, c'est au sommet.

Concours de commentaires :

Au trois-quarts de mon voyage, voici le classement du concours de commentaire (* = gagne un cadeau pour le moment)

Rappel, pays du golfe : Clo *, Momo *, Soso *

Asie centrale : Clo, Françoise *, Claude *, Momo, Yves *, Béa, Btissem, Marguerite/Morgane, Mjc

Total des 2 blogs : Clo, Momo, Françoise, Claude, Soso, Yves, Frédé *, Béa *, Marguerite/Morgane *, Mjc, Kamal, Btissem,

21
sept

Je vous ai déjà parlé de Tamerlan (qu’on appelle Amir Timur ici), il a vécu de 1336 à 1405. Il a construit un empire et fit régné la terreur de Moscou à Delhi. Mais il voulait aussi avoir la capitale la plus belle du monde et cette ville c’était Samarcande. Il a fondé une dynastie qui s’appelle les timourides et qui a duré un siècle après lui.

Avant de vous monter les monuments timourides, je vais vous parlez de la ville qui est d’une conception curieuse. Depuis l’indépendance le nouveau pouvoir a voulu séparer la ville « touristique », où il y a les monuments, de la vielle ville, où vivent les ouzbeks. Toutes les maisons qui se trouvaient près des monuments ont été rasée pour laisser place à des parcs, des perspectives, des grandes rues sans voitures qui mettent en valeur les monuments. Je ne critique pas, on a fait pareil en France, la muraille du Mans par exemple. Ca fait un peu musée en plein air, mais c’est très agréable à visiter, ça donne ce type de rue devant la mosquée Bibi Khanoum :

Cette ville touristique est entourée de murs ou de beaux batiments modernes. On passe une porte (celle qui est ouverte, à droite sur la première photo), et on change de monde (c'est l'autre coté de la même porte sur la deuxième photo) !

On est dans la vielle ville, avec des petites rues, de vieilles maisons, de toutes petites échoppes. Des jeunes jouent au ping-pong à l’ombre d’un minaret. Il y a même un vendeur de melon sur un charrette. Je suis sûr qu’il y a beaucoup de groupes de touristes qui ne savent même pas que cette autre ville existe de l’autre coté du mur.

Bon, retour dans la ville touristique pour les principaux monuments :

Gour Emir

Le Gour Emir c’est le mausolée de Tamerlan, construit par Tamerlan lui-même pour son petit-fils en 1403, il repose à ses cotés. Le dôme fait 32 m de haut. La dalle funéraire de Tamerlan est la noire. Elle n’est que symbolique, la vrai sépulture est dans la crypte inaccessible.

Mosquée Bibi Khanum

La mosquée Bibi Khanum devait être au début du 15ème siècle une des plus grandes et la plus belle mosquée du monde. Même si elle a souffert du temps, elle reste grandiose. Elle est construite sur le même plan que les grandes mosquées que j’ai vues en Iran. Une entrée monumentale qui donne dans une grande cour, la cour est ici un parc, mais ça ne devait pas être le cas à l’époque. En face de l’entrée, la grande salle de prière. Sur les cotés, deux autres salles de prière.

La première photo c’est le portail d’entrée de 35 m de haut. La deuxième est à l’intérieur de la cour, on voit un lutrin en marbre sur lequel on posait le Coran, derrière, l’entrée de la grande salle de prière. La troisième photo est prise de l’extérieur, on peut mieux voir le dôme de la grande salle de prière. La quatrième est une vue d’une des « petites » salles de prière, vue de l’intérieur de la cour.

Nécropole Shah-i-Zinda

La nécropole de Shah-i-Zinda est une ruelle, le long d’une colline, entourée de mausolées de proches de Tamerlan. Il doit y en avoir une vingtaine, souvent recouverts de belles mosaïques à base de bleu, et surmontés de bulbes. Au sommet (la dernière photo), derrière le grillage en bois, le tombeau de Qassim-ibn Abbas, le premier missionnaire musulman arrivé à Samarcande.

Le Registan

Le Registan est un des ensembles architecturaux les plus importants du monde musulman. Sur la même petite place on trouve sur trois cotés, trois madrasa exceptionnelles. Le sud est laissé libre, ce qui permet de laisser rentrer le soleil. La majesté du site est difficile à rendre en photo, même en « panoramique » on n’a pas assez de recul.

Madrasa est le nom donné aux universités dans le monde musulman du moyen-âge, on n’y enseignait pas que le coran, mais aussi la littérature, la philosophie, les mathématiques et l’astronomie.

Chacune des madrasa serait un incontournable, je vous les présente une par une : à l’ouest, la madrasa d’Oulough Begh est la seule qui date des timourides. A l’intérieur on trouvait les cellules des étudiants sur deux étages. Elles sont magnifiquement décorées, mais des boutiques de souvenirs ont remplacées les étudiants.

Au nord, la madrasa Tilla Kari date du 17ème siècle. La seule qui a des cellules qui donnent sur l’extérieur. Sa cour est un beau parc. Elle abritait la grande mosquée, avec le dôme bleu, et l’intérieur de la salle de prière couvert de dorures.

A l’est la madrasa Chir Dor, aussi du 17ème. Au fronton les très beaux tigres qui portent le soleil fait plus penser à la symbolique zoroastrienne de musulmane.

Autres monuments

Il y a beaucoup d’autres monuments, plus secondaires à Samarcande, en voici quelques-uns : le mausolée du prophète Daniel. Sa tombe mesure 18 mètres parce qu’il continue de grandir après sa mort. Et là, si vous avez suivi mes blogs depuis le début, vous devez dire : « mais, le mausolée du prophète Daniel on l’a déjà vu ! ». Effectivement, il y en a deux et j’ai vu l’autre au cours de mes voyages en Asie de l’ouest et du centre.

Concours de commentaires : pour récompenser celui ou celle qui suit le mieux, 3 points supplémentaires au premier qui donne le titre et la date de l’étape ou j’ai mis une photo de l’autre mausolée de Daniel.

La première photo en dessous, c’est le reste du sextant géant d’Oulough Begh. Il lui permit en 1440 de déterminer la position exacte de plus de 1000 étoiles avant qu’on invente les télescopes.

A coté, pour mieux comprendre la photo du sextant, une maquette en coupe du batiment qui le contenait. Il ne reste que la partie qui était en dessous du niveau du sol, le batiment a disparu. Le sextant entier faisait 90 degrés.

La deuxième photo, c’est le lieu le plus calme de Samarcande, presqu’aucun touriste ne vient jusqu’ici, le mausolée et la mosquée Add-i-Darun.


Le plat national c’est l’och, plus connu sous son nom russe de plov. A base de riz frit, de mouton et de légumes inconnus. Bien qu’ici il le serve sans oignon, je ne suis pas fan.



Renseignement pratique : Hotel Jahongir. Très agréable maison traditionnelle avec une cour centrale où on prend le petit déjeuner sous une vigne. Très bien placé à 10 minutes à pied du Registan. 23€. Réservation indispensable.

24
sept

Shakhrisabz est une petite ville, mais c'est la ville natale de Tamerlan. Il y a construit quelques monuments pour lui donner un peu de prestige.

Comme à Samarcande, les monuments touristiques sont maintenant dans un grand parc d’un kilomètre et demi de long, entouré de batiments modernes qui cache le vielle ville. C’est encore plus déroutant parce qu’il y a très peu de monde dans ce parc, que quelques bus électriques. Très peu de touristes dorment ici, la plupart ne font qu’une excursion depuis Samarcande. En plus, dans la vielle ville, ou j’ai mon hotel, les rues ne sont même pas goudronnées, le contraste est d’autant plus important. Les photos, c’est : 1) la rue de la vielle ville vers mon hotel. 2) la porte entre le parc historique et la vielle ville. 3) le parc historique avec un petit bus électrique.

J’ai passé une bonne journée à me promener dans le parc historique. Les monuments sont moins restaurés qu’à Samarcande, et si on laisse passer les groupes, on se retrouve tout seul, ce qui donne un charme particulier à la visite.,

Encore une fois, je ne vous montre que les principaux monuments. Tout au nord, Ak-Saraï était l’immense palais de Tamerlan. Il n’a que peu survécu au temps et n’a pas été reconstruit lors de sa restauration. Il reste une belle porte monumentale sans voute mais avec encore des carreaux de faillance.

La statue de Tamerlan paraît aussi grande que la porte, mais c’est un effet d’optique.

Le mausolée de Djahangir, le fils de Tamerlan qui devait lui succéder mais qui est mort avant lui.

L’ensemble Dorout Tilovat qui est constitué d’une mosquée et de deux mausolées. Le grand dôme bleu, c’est la mosquée, les deux petits, c’est les mausolées.

Renseignement pratique : Hotel Dulon, en fait des chambres chez l’habitant, les enfants jouent dans la cour. Très bon accueil. Bien aménagé pour recevoir les touristes. Dans la vielle ville, à 5 minutes du parc historique. Sortir par la porte en face de l’ancien bazar (celle de la photo au début), et ensuite il faut demander, c’est impossible de trouver tout seul, c’est au fond d’une impasse. 13€ avec petit déjeuner. Douche et toilette à l’extérieur. Contrairement à ce qui se dit à Samarcande, ça vaut le cout de dormir à Shakhrisabz.

28
sept

Comment ne pas aimer cette ville ! Ici les monuments ne sont pas dans un parc mais à l’intérieur de la ville vivante. Même si de nombreuses maisons ont été reconstruites, c’est dans le style traditionnel.

Boukhara a souvent été la ville la plus importante de la région, à part du 13ème siècle et de sa destruction par Gengis Khan jusqu’à la chute des timourides (fin 15ème), et depuis que les soviétiques se sont installés à Tachkent. La période couverte par l’architecture y est donc beaucoup plus large qu’à Samarcande même si les monuments ne sont pas aussi imposants.

Et maintenant, une présentation par quartier.

Liab-i-Khaouz

Liab-i-Khaouz est le centre de la ville. Autour d’un bassin qui apporte la fraicheur, de belles madrasa. Mais aussi des cafés, des restaurants et des boutiques, c’est l’endroit le plus animé de la ville, pas uniquement par les touristes.


Et un selfie devant un derviche sage et fou !





Les bazars couverts

Les bazars, qui ne sont plus qu’en parti couverts, sont maintenant dédiés à l’artisanat et aux touristes, une occasion de voir ce qu’on trouve comme souvenirs qui sont vendus « moins cher que gratuit ».

L’ensemble Kalon

L’ensemble Kalon est le plus grand ensemble monumental de Boukhara. Je ne sais toujours pas comment photographier une place, surtout qu’ici il faut se positionner au nord. Le minaret de 48 mètres est un des plus vieux monuments de Boukhara, il date de 1127, il n’a pas été détruit par Gengis Khan. La madrasa Mir-i-Arab est toujours en activité, elle n’est pas ouverte aux touristes. Les deux dernières photos sont prises à l’intérieur de la mosquée Kalon. C’était un entrepôt pendant l’URSS, elle a été parfaitement restaurée.

L’ancien quartier juif

Juste au sud de Liab-i-Khaouz, un labyrinthe de ruelles, ou j’ai mon hotel, constituait le quartier juif. Il y avait une très ancienne communauté de plusieurs milliers de juifs, mais ils ont presque tous migrés aux USA ou en Israël à l’indépendance. Il reste deux synagogues actives. C’est un plaisir d’essayer de se perdre dans ces ruelles.

L’Ark et l’ouest de Boukhara

L’Ark était la forteresse de l’émir, utilisée jusqu’en 1920 quand la ville fût prise par les bolcheviques.

A l’ouest de la forteresse s’étend un grand parc ou on trouve deux beaux monuments. La mosquée Bolo-Khaouz, avec un petit minaret séparé, un bassin et un porche d’entrée soutenue par de très fins piliers en bois.

Et le mausolée de Samani, il date du début du 10ème siècle. C’est un des plus anciens mausolées musulmans au monde. On ne connaissait pas encore les briques colorées à l’époque, sa décoration est produite uniquement grâce à des assemblages différents des briques.

Autres quartiers

A l’est un seul monument, Tchar Minar, bien que ce soit juste l’entrée d’une madrasa aujourd’hui disparue, il est assez photogénique et est souvent représenté pour symboliser la ville.

Au sud la maison de Faïzoullah Khodjaïev a été bien restaurée (elle avait été transformée en école). C’était le président de l’éphémère république populaire de Boukhara, il fut éliminé dans les purges staliniennes des années 30.

Et une photo devant la madrasa Gaoukoushan, mais ça pourrait être n’importe lequel des 256 monuments historiques répertoriés, le plus souvent en attente de restauration.

Contrairement à Samarcande on trouve de nombreux bons restaurants à proximité des sites historiques. Il y a une brasserie Carlsberg en Ouzbékistan.




Renseignement pratique : Hotel Samani Bukhara, ne peut pas être mieux placé à 2 minutes de Liab-i-Haouz. Dans les petites rues de la vielle ville. Maison traditionnelle. Wifi inutilisable tellement elle est faible. Tout confort. Bon petit déjeuner. 20€


3
oct

Après Samarcande et Boukhara, Khiva complète le groupe des trois merveilles d’Ouzbékistan.

Après avoir traversé une région semi-désertique en venant de Boukhara, on est surpris par la verdure de la région du delta de l’Amou Daria. Cultivé depuis l’antiquité, Khiva en a été la capitale de cette région indépendante (ou presque) du 16ème siècle à 1924 et son intégration dans l’URSS. La vieille ville actuelle, entourée de muraille, date de la fin du 18ème siècle. Elle a été entièrement restaurée par les soviétiques. Les remparts sont percés de quatre portes monumentales aux quatre points cardinaux.

Le tour des remparts ne fait que deux kilomètres, mais à l’intérieur on trouve du nombreux palais, minarets, madrasa, mausolées et mosquées. Et les maisons ordinaires, si elles ne sont pas toujours très vielles, s’intègrent parfaitement.

Le Kalta Minor, devait être le minaret le plus élevé du monde, mais il est resté inachevé à 29 mètres. En voyant sa base, on imagine la hauteur incroyable qu’il aurait eu s’il avait été terminé.

J’étais déjà monté en haut d’un minaret au début de mon voyage au Kirghizistan. Le beau minaret multicolore de la madrasa Islom-Hodja est beaucoup plus haut, environ 50 mètres, mais l’escalier est toujours aussi sombre et raide. Ca m’étonnerai que je recommence.

La mosquée du vendredi a aussi un beau minaret, mais l’intérieur est surprenant, il n’y a pas de cours, c’est une forêt de piliers en bois, tous différents. Un spécialiste, qui était justement là, a même trouvé une croix arménienne.

Les décorations en faïence à base de bleu et de blanc sont la caractéristique de nombreux monuments de Khiva. Dans l'ordre : La salle d’audience et le harem du palais Tosh-Hovli, l’intérieur du mausolée de Pakhlavan Makhmoud.

C’est la même décoration pour la mosquée d’été du palais Koukhna Ark. La porte d’entrée de ce palais donnait sur la grande place ou avait lieu les exécutions.

La ville est très touristique la journée, avec les groupes, mais c’est un peu comme à Venise, il suffit de s’écarter de quelques mètres du circuit classique, et on se retrouve tout seul. Beaucoup de touristes ne restent qu’une journée, c’est trop peu. La ville est petite, mais il y a beaucoup à voir et il faut prendre son temps. Je suis resté 5 nuits mais j’aime rester une journée de plus quand j'ai déjà tout visité.

Le froid arrive, il ne fait que quelques degrés la nuit est pas plus de 20 la journée. Ca sent la fin du voyage.

Renseignements pratiques : On achète un billet qui donne droit d’accéder à presque tous les sites (7€ avec le droit de photographier), il est normalement valable 2 jours, mais j’ai eu sans problème une prolongation gratuite pour 2 jours de plus.

Hotel : Guest House Orzu, dans la vielle ville bien sûr, rien à dire, tout confort, bon accueil, bon petit-déjeuner, Wifi pourri. 23€.

5
oct


Au nord du Khorezm, à la limite du désert se dressent un réseau d’une cinquantaine de citadelles. Certaines sont complétement en ruine, et le désert a été cultivé par les soviétiques, mais d’autre sont encore très impressionnantes. Les plus vielles datent du 4ème siècle av JC, certaines étaient encore utilisées au 14ème siècle. J’en ai visité 7, je vous en montre 4.

Ayaz-Kala

La forteresse d’Ayaz-Kala est la plus impressionnante. En fait il y a 3 forteresses sur le même site, à des hauteurs différentes. Une première, très grande, c’est la plus haute, on voit l’extérieur sur la grande photo ci-dessous et l’intérieur sur les deux photos suivantes.

La deuxième citadelle, à un niveau intermédiaire, c’est la photo d’introduction au-dessus. La troisième est au niveau du sol, elle est vue depuis la deuxième ci-dessous. Et le chameau … il passait par là.

Toprak Kala

Une des plus vielles citadelles à visiter, elle date du 1er siècle av JC. C’est surtout un site archéologique. Dommage qu’il n’y ait pas d’explication. On a trouvé des fresques, elles sont à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

Djambaz Kala

Une autre très grande citadelle dans le désert. Des yeux sortent du sable pour m’observer.

Guldursun Kala

Entourée de cultures, on peut marcher sur la muraille.

Et demain 16 heures d’un train de nuit pour retourner à Tachkent.

Renseignements pratiques

Transports : il faut bien sûr un taxi privé. Je suis passé par l’office de tourisme de Khiva, pour louer un taxi pour 2 jours à 43€.

Hotels : j’ai passé une nuit au camp de yourtes au pied de la citadelle d’Ayaz-Kala. Ce n’est pas comme au Kirghizistan, les ouzbèques ne sont pas des nomades, les yourtes ne sont montées que pour les touristes. Ce n’est pas le même prix non plus, 34€ avec le diner et le petit-déjeuner. Mais c’est très bien quand même, le paysage le soir et le matin vaut d’y passer la nuit. Pour une fois, une grande photo d’hotel.

Hotel à Urgench : Fayz. Hotel moderne, 34€ avec le petit déjeuner, Wifi correcte. Urgench est la grande ville de la région, c’est ici qu’on trouve l’aéroport et la gare de trains.

8
oct

Le train

16 heures de train d’Urgench à Tachkent. Comme au Kazakhstan, les trains de nuit sont les anciens trains soviétiques. Même organisation des 3 classes : le troisième, comme un dortoir, sans compartiment, je ne l’ai jamais prise. La seconde (qui s’appelle Kupe) avec des compartiments pour 4, deux couchettes en bas et deux couchettes en haut. Et la première, qu’on appelle « luxe » ici, avec des compartiments de 2. La photo, c’est un compartiment « luxe », on m’a proposé un surclassement pour 10€, j’ai pris la photo, mais je suis resté en seconde. La première, c’est bien si on est deux, si on est seul, je trouve que la seconde est mieux. Il y a toujours le wagon restaurant, mais la cuisine est moins bonne qu’au Kazakhstan.

Quelques photos du voyage : 1) mon train dans le Khorezm ; 2) la traversé de l’Amou Daria, le fleuve qui n’arrive plus à la mer, au fait, un fleuve qui n’arrive plus à la mer, c’est un fleuve ou une rivière ? 3) et ensuite le désert … et après il a fait nuit.

Pour ceux qui sont allergique aux bus (je ne vise personne), on peut visiter presque tout l’Ouzbékistan en train. Il y a une ligne rapide Tachkent/Samarcande/Boukhara et d’autres lignes moins rapides. Khiva est à 30 km de la gare d’Urgench. Shahrisabz est à 2h des gares de Samarcande ou Karchi. Pour aller de Boukhara à Urgench j’ai pris un taxi collectif, c’est plus rapide, mais on peut faire le trajet en train en changeant à Navoï.

Dernier jour à Tachkent

Je trouve un très beau jardin japonais, près de la tour de télévision, il y a même des oiseaux en liberté, c’est des vrais.

Par contre, on peut monter à la tour de télévision, mais on n’a pas le droit de prendre des photos, je n’y suis donc pas monté. C’est la première fois que je vois une plateforme d’observation où les photos sont interdites.

Quelques mots sur l’Ouzbékistan

Les trois villes de Samarcande, Boukhara et Khiva valent chacune le voyage. Des ensembles architecturaux aussi spectaculaires, c’est très rare en dehors de l’Europe. Même si on n’est pas passionné de vieilles pierres, ça me paraît impossible de rester insensible à ces villes. Je ne peux donc que recommander un voyage en Ouzbékistan.

Aucune difficulté pour voyager en Ouzbékistan, c’est de loin le pays d’Asie centrale ou on parle le plus anglais. Pas de difficulté pour trouver transports, restaurants (même si ce n’est pas toujours excellant) ou hotels (sauf quand l’hotel n’accepte pas les étrangers), si on veut un hotel précis, c’est quand même mieux de réserver.

Comme partout en Asie centrale on est bien accueilli.

C’est un pays sûr, vu le nombre de policiers, on ne risque pas grand-chose. Par exemple, pour rentrer dans le métro de Tachkent, il y a 2 contrôles de police avant d’accéder aux quais. Les légendaires policiers corrompus qui soutiraient de l’argent aux touristes semblent s’être transformés en aimables aides aux touristes, suite à une mise au pas du gouvernement.

Je suis arrivé juste après la convertibilité du soum, la monnaie locale, ce qui équivaut à une énorme dévaluation. A part les hotels qui sont indexés sur le dollar, on vit pour presque rien. Par exemple je mange rarement pour plus de 5€. Au total je devrais être à 36€/jour. Mais ce n’est pas sûr que les prix restent longtemps aussi bas.

Il y a une différence entre l’image que veut se donner le pays, avec ces parcs touristiques, trop propres comme à Samarcande et le pays réel qui manque d’infrastructures. Les routes sont souvent remplies de nids de poule, les rues sont mal éclairées. Ca surprend par rapport au Kirghizistan par exemple, qui est pourtant plus pauvre.

Une différence surprenante aussi par rapport aux autres pays de la région : l’appel à la prière est interdit.

Ce qui est pénible : les « enregistrements », il faut garder tous les petits coupons que donnent les hotels. Les hotels vérifient eux-mêmes, plus ou moins, les précédents enregistrements, je mettrai à jour cet article pour dire comment ça s’est passé à la sortie du pays.

Ce que je n’aime pas : les vendeurs de souvenirs sont partout, même dans les monuments, difficile de faire une photo sans une échoppe. Je suis d’accord qu’ils vendent leurs souvenirs dans la rue, mais il faudrait préserver les monuments. Ceci dit, ils (elles plutôt, c’est souvent des vendeuses) sont toujours sympathiques, jamais agressifs comme dans certains pays.

Mais tout ça ne m’empêche pas de recommander le voyage en Ouzbékistan. J’ai visité tranquillement en un mois, mais ce n’est pas très grand, on peut très bien faire un beau voyage en 2 semaines.

Concours de commentaires : il vous reste quelques jours pour écrire des commentaires. Résultat lors de la prochaine étape. Mais déjà je peux dire que Clo a réussi le grand chelem, première pour les Pays du Golfes, première pour l’Asie Centrale et première pour le total de l’année. Elle gagne donc un cadeau supplémentaire.

C’est tout pour aujourd’hui, je prends l’avion cette nuit pour Moscou et Paris.

Mise à jour : contrôles de sortie à l’aéroport :

Comme pour le métro, il y a deux controles de police avant de rentrer dans le batiment de l’aérogare. On enregistre les bagages avant le contrôle de douane, j’aurais donc pu mettre mon argent dans mon sac, mais il ne faut pas que le sac se perde.

Au contrôle de douane, le douanier m’a demandé ma déclaration de devises, que je n’avais pas faite en rentrant par la route du Kazakhstan. J’avais rempli la déclaration de sortie avec le montant exacte des euros qui me restait. Le douanier m’a dit que je ne pouvais pas sortir les euros puisque je n’avais pas de déclaration d’entrée. Il m’a amené dans une petite salle, a fouillé mes poches et le sac que je prends dans la cabine. Il a compté mon argent, qui correspondait à ma déclaration de sortie. Je pensais qu’il allait me demander de payer une « amande », mais non, il m’a laissé passer avec mon argent en me disant que la prochaine fois il faudrait remplir la déclaration d’entrée, c’est sûr que la prochaine fois je n’oublierai pas ! Plus tard j’ai recompté mes billets, au cas où il en aurait fait disparaître quelques-uns tel un pickpocket, mais non, le compte était bon.

Au contrôle de police, le policier m’a demandé mes enregistrements d’hotels, mais quand le lui ai montré le tas de papier, il ne les a même pas regardés. Moi qui les avait soigneusement rangés dans le désordre, je suis déçu.


14
oct

C’est fini pour l’Asie de l’ouest et du centre. J’ai fait trois très beaux voyages dans la région. Des pays très riches culturellement comme d’Iran ou l’Ouzbékistan. Des paysages parmi les plus beaux du monde à Oman ou au Kirghizistan. Sans oublier la modernité de Doha, Abu Dhabi, Dubaï ou Astana. Et beaucoup d’autres souvenirs. Le point commun de tous ces pays, c’est que j’ai toujours été bien accueilli et qu’il n’y a aucun problème de sécurité.

Vous vous rappelez de cette étape du 25 juillet 2016 :

www.myatlas.com/patrickT/asie-ouest-centre/t/2909

J’ai bien avancé depuis :

Je connais maintenant 12 des 23 pays de la région.

Il me reste 3 pays en guerre : l'Afghanistan, le Yémen et l'Irak.

Le pays le plus difficile, puisque c'est le seul au monde qui ne donne pas de visa de tourisme : l'Arabie Saoudite.

Un pays qu'on ne peut visiter qu'avec un guide : le Turkménistan.

Et 6 pays faciles : le Tadjikistan, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, le Liban, la Jordanie et Israël.

Encore au moins 6 mois de voyage en perspective, pas l'année prochaine, mais surement bientôt, cette région est passionnante.

Je vous rappelle que vous pouvez trouver tous mes carnets de voyage à l'adresse suivante :

www.myatlas.com/patrickT

Il y une nouvelle page où j'ai mis quelques photos, mais je commence, je vais en rajouter. Je ne sais plus qui regrettait qu'on ne pouvait pas mettre "j'aime" sur les photos, sur cette page c'est possible, mais il faut être connecté à Myatlas. On peut y accéder en cliquant sur "Photos" sur la page de tous mes carnets, ou ici : Photo.

Concours de commentaires :

Avaient déjà gagné pour le carnet de voyage des pays du golfe : Clo, Momo et Soso

Le classement pour ce carnet de voyage est : Clo, Françoise (*), Claude (*), Momo, Yves (*)

* : gagne un cadeau.

Et comme ça fait plaisir d'avoir des commentaires, quand on est loin on n'a pas l'impression d'écrire dans le vide, merci au 27 qui ont écrit un commentaire sur un des deux carnets de voyage de l'année, le classement complet de l'année est : Clo (qui gagne un cadeau supplémentaire), Momo, Françoise, Claude, Yves, Soso, Béa (*), Frédérique (*), Mjc (*), Marguerite/Morgane, Kamal, Btissem, Jean-Jacques, Patricia, Nicolas, Coco, Clauzelaline, Haïtem, Liliane, Karim, Cécile, Kiad, Maria, Sonia, Sandrine D, zOwe, Lala.

Pour les gagnants : indiquez moi la photo des deux blogs de l'année que vous préférez, ici, ou par message privé.

Voilà, c'est tout pour cette année, rendez-vous l'année prochaine pour des voyages dans une nouvelle région.