Arles- Revel

Parti de Sète par le train, je parviens à Arles vers midi. Top départ devant les arènes locales, je sors rapidement de la ville pour traverser un paysage typiquement camarguais. Quatorze km sous la chaleur entament légèrement le bonhomme et c'est exténué (il faut dire que je n'ai rien mangé depuis le matin) que j'arrive en vue de saint Gilles. Le premier bar rencontré me permet de recharger rapidement les batteries (ah une bonne bière). C'est en ce lieu que je fais la connaissance de Didier et Patrice, marcheurs novices méditerranéens avec qui je ferai équipe jusqu'à Lodève. Ce soir nous passons la nuit au camping municipal.

La ville ce n'est pas vraiment notre tasse..... (de bière), nous faisons juste une halte sur la célèbre place Royale où trônent les statues des trois grâces. A la station Euromédecine, nous reprenons notre pérégrination direction Montarnaud, beau temps, moral à donf...

La fin approche pour mes deux compagnons qui terminent leur apprentissage à Lodève. Grosse montée à la sortie de saint Guilhem et ballade en ligne de crête avec les contreforts du Larzac pour fond de décor. Passage au pied du Castellas du Moyen Age de Montpeyroux. Après cette rude étape repos bien mérité au gîte communal de saint Jean.

Je suis de nouveau seul, les méditerranéens ont repris le bus qui les ramèneront à Montpellier d'où ils reprendront le train en direction le sud est. La solitude permet de se réapproprier son environnement et je vis une étape comme je les aime, loin de tout sur des chemins ancestraux à l'écoute du moindre bruit. J'ai retrouvé la sérénité qui sied à l'errance solitaire. A l'arrivée sur Lunas l'agent de la mairie m'annonce que d'autres pèlerins sont annoncés au gîte, c'est le début d'un nouveau cheminement.

Après une matinée ensoleillée je décide de me faire un vrai repas de midi et je me pause au restaurant du Bousquet d'Orb où je croise Béatrice la bretonne et Ange la batave qui a vécu un temps à Utrecht, cela ne s'invente pas. (voir avec mes chemins précédents) Elles en ont terminé avec leur étape, nous partageons le déjeuner autour d'un solide bock de liquide blond. Ma destination est proche puisque saint Martin est distant de quatre km. A l'entrée du village j'interpelle un Monsieur qui bricole dans sa cour, il m'offre instantanément l'hospitalité. Nous passerons une soirée très riche en échange et partage d'idées, à saint Martin tout à fait logique me direz vous. Merci à toi Patrick

Entrée dans le Tarn, le paysage montagneux s'adoucit peu à peu, étape sous un ciel voilé. Je me retrouve seul au gîte municipal de Murat que j'ai choisi malgré les conseils avisés de la secrétaire de mairie et je comprends vite pourquoi. Sous sol de la salle des fêtes, plutôt bunker un endroit à oublier rapidement.

Le Tarn département rural où l'on rrrroule les rrrrs avec bonne humeur se préoccupe également de l'environnement. Ce jour je rattrape une jeune marcheuse finlandaise qui cherche son hébergement. L'entrée de Castres est interminable, je cherche un hôtel peu cher afin de me refaire une santé.

Dernière journée marquée par la visite de Sorèze où subsiste le clocher de l'ancienne église saint Martin. En chemin je rejoins de nouveau Arja la finlandaise croisée à l'approche de Castres. Nous partageons le pique nique de midi et terminons ensemble jusqu'à Revel. Je m'arrête devant le fameux beffroi pendant qu'elle poussera jusqu'à Toulouse. Beaucoup d'émotion à l'heure de la séparation. C'est promis je reviendrai finir ce chemin qui me mènera au col du Somport.