Costa Rica en famille...enfin

Un voyage de rêve à travers les paysages luxuriants, la flore exotique et la faune si riche du Costa Rica. Un grand bol de nature pour oublier le Covid... En route vers l'aventure! PURA VIDA!
Du 23 avril au 10 mai 2022
18 jours
1
1

Ce voyage longtemps rêvé, on l'a tous les quatre bien mérité. Cette foutue pandémie de Covid 19 nous l'aura fait reporter deux fois. Difficile donc à la veille du départ de tomber dans les bras de Morphée tant la fébrilité est grande. Croisons les doigts, cette fois devrait être la bonne.

Tôt le matin du 23 avril, nous nous envolons donc sur les ailes d'Air Canada au départ de Montréal. Après une courte escale à Toronto, l'avion se pose sur le tarmac de l'aéroport International de San Jose vers 12:30. Une navette, réservée par l'entremise du réseau solidaire ToutCostaRica, nous emmène vers la villa Pacandé à Alajuela où nous passerons notre première nuit en sol costaricain.

Parce que nous avons envie d'une bonne bière et que le bar-restaurant de la villa n'ouvre qu'à 17h30, c'est sous la pluie que nous partons à pied, Yves et moi, pour trouver notre bonheur au "mercado" le plus près.

Le lendemain matin, pendant que nos hommes réceptionnent notre 4x4 de location, un Nissan X-trail presque neuf, Renée-Claude et moi assistons à un court "briefing" avec Lola de l'équipe ToutCostaRica. L'excitation monte, on charge les bagages et...en route.

2

Nous mettons le cap sur San Gerardo de Dota où, paraît-il, nous pourrons apercevoir l'un des plus beaux oiseaux du monde: le quetzal. Cette région montagneuse est magnifique et peu fréquentée. La route est belle mais sinueuse et au fur et à mesure de notre ascencion, de légers pans de brume nous accompagnent. Nous sommes enveloppés d'une belle nature.

La faim commence à se faire sentir et nous décidons de nous arrêter au soda Madre Selva. Les sodas, petits restaurants typiques du Costa Rica, servent une nourriture délicieuse à un prix très abordable. Nous nous régalons de casados, ce plat traditionnel, composé de riz, fèves, légumes, salade et viande ou poisson, arrosés de naturales, ces boissons de jus de fruits frais. C'est excellent, et la vue sur la montagne décuple le plaisir que nous avons d'être enfin là.

Nous arrivons à San Gerardo et trouvons le restaurant "Miriam's Quetzals", lieu de rendez-vous pour rencontrer la personne qui nous dirigera vers nos "cabinas" situées un peu plus loin. Sur la terrasse arrière du restaurant, une multitude de colibris viennent s'abreuver. D'autres magnifiques oiseaux nous rendent visite. Nous sommes sous le charme.

Tangara flammé -- Toucanet à gorge bleue 
Pic à joues noires --  Colibri Insigne

Liliana, la fille de Miriam nous propose, à la place des deux cabines, un chalet de deux chambres. Nous décidons d'accepter. Notre hébergement est équipé d'une cuisine et d'un poêle à bois qui, pensons-nous pourra nous réchauffer si la nuit s'avérait froide. Malheureusement, le bois est tellement humide que les tentatives pour l'allumer ne réussissent qu'à enfumer la place. Heureusement, Liliana nous apportera deux chaufferettes, dont l'une sera l'objet d'une mauvaise nuit...mais ça c'est une autre histoire.

Les cabines sont entourées de végétation et il semble que nous soyons seuls à cette période de l'année. La pluie se met de la partie, mais nous profitons d'une accalmie pour parcourir le sentier qui part du chalet. Nous n'avons pas retenu les services d'un guide pour observer le quetzal à San Gerardo puisque, semblait-il, on pouvait assez facilement le voir dans le village. Peine perdue...nous écourtons la promenade car il se remet à pleuvoir, il fait frais et l'humidité est bien présente.

Le restaurant de Miriam, dont le souper est inclus dans le prix de la chambre, sert d'excellents filets de truite fraîchement pêchée.

Que c'est agréable de se lever sous le soleil. Nous étirons le café du matin en profitant du chant des oiseaux avant d'aller déjeuner à pied chez Miriam, à quelques centaines de mètres. Café, fruits frais, oeufs brouillés, toasts, confitures, bananes plantain et riz, composeront l'essentiel de nos repas du matin tout au long du voyage. C'est le ventre plein que nous reprenons la route pour descendre vers le Pacifique.

3

A mesure que nous descendons vers la mer, la chaleur commence à se faire sentir. Nous arrivons à l'Hacienda Barù tôt en après-midi mais nous pouvons déjà déposer nos valises à nos chambres pour les trois prochaines nuits.

Le site est magnifique et nous profitons de la piscine et d'un bon dîner sur place. L'hacienda est maintenant redevenue une réserve naturelle après quelques années de déforestation. On y trouve quelques sentiers et des randonnées ornithologiques sont organisées pour ceux qui le désirent. Comme on y loge, l'accès aux sentiers est gratuit et on s'empresse d'aller en profiter. Nous choisissons le chemin qui descend jusqu'à la mer. Après quelques minutes de marche, notre attention est attirée par du mouvement dans les arbres. Quelle ne fût pas notre surprise d'apercevoir une petite bande de singes capucins curieux de voir qui débarquaient sur leur territoire. Quel bonheur de les observer à sauter de branche en branche pour attraper les petits fruits.

Nous atteignons vite la plage où nous sommes seuls pour contempler enfin la mer.

Pour le retour, nous empruntons le sentier baptisé Chirincoco, une espèce d'oiseau du Costa Rica. La balade est très agréable.

Manguier et tronc de cèdre épineux 

Comme la nourriture ce midi était excellente, nous décidons de souper à l'hacienda, question de profiter du site. Pendant le repas, un convive vient nous montrer une photo de la rainette aux yeux rouges. Elle avait été prise juste à côté des tables. La grenouille se tenait sous une feuille d'une plante et se faisait mitrailler sous toutes les coutures à la lueur d'une lampe de poche. Pauvre elle! On a donc pris très peu de photos. Un matin, j'ai vu un employé sortir de la forêt et en déposer une sur une plante. Ça fait plaisir aux touristes...🤔

4

Ce matin, après un excellent déjeuner nous permettant d'emmagasiner l'énergie nécessaire pour cette randonnée matinale, nous prenons la route vers Nauyaca Waterfalls. Après avoir acquitté les droits d'entrée, nous empruntons le chemin vers une aire de stationnement située 1 km plus loin, ce qui nous permettra de raccourcir la rando de 2 km, ce qui n'est pas négligeable par cette chaleur. Il est tôt et la température est supportable. Le sentier, que j'appellerais plutôt un chemin, est très agréable. Il est assez large pour les chevaux et les camions, pour ceux qui choisissent de se rendre aux chûtes autrement qu'à pied.

Monkey balls

Après un peu plus d'une heure de marche dans un chemin qui monte bien, la chaleur et l'humidité se font sentir et nous anticipons le plaisir que nous aurons à nous baigner au pied de la chûte. Celle-ci coule sur deux niveaux et seul celui du bas est accessible à la baignade. Quel délice de se plonger dans cette eau fraîche! Nous passerons près de deux heures à profiter du site, un des beaux coups de coeur du voyage.

Le chemin du retour, tout en descente, sera bien plus facile, nos maillots mouillés nous procurant une bonne fraîcheur. C'est l'estomac dans les talons que nous décidons d'aller manger dans un restaurant en bord de mer à Dominical. Nous trouvons notre bonheur chez El Coco. Très bon et peu cher, nous y reviendrons.

Après le repas, une petite visite de la playa Hermosa, une des plus belles plages du coin, s'impose. Moment de détente à nous baigner et marcher le long de la mer avant de retourner profiter de la piscine de l'hacienda. Une journée bien remplie.

5

Pour cette excursion, nous avont fait appel à l'équipe de Pineapple Tours à Dominical. Après un peu de confusion sur le lieu de rencontre, nous retrouvons le chauffeur et notre guide Négo sur le stationnement de Plaza Pacifica. Covid oblige, nous suivons l'équipe avec notre propre véhicule sur une quinzaine de kilomètres jusqu'aux mangroves de Matapalo, où nous prendrons possession de nos kayaks doubles.

La balade est géniale et le soleil nous chauffe bien les cuisses que nous nous empressons de badigeonner de crème solaire. Nous nous efforçons de comprendre au mieux les explications de Négo sur cet écosystème. Les mangroves jouent un rôle essentiel pour notre bien-être et la santé de la planète, comme la conservation de diverses espèces animales et végétales et le ralentissement de l'érosion des sols en les fixant et en empêchant l'accumulation de sédiments sur les plages.

Le palétuvier, arbre prédominant dans les mangroves est très résistant et prospère dans différentes conditions. Il est malmené par les marées. Il suffit de voir ses racines bien accrochées au sol à marée basse. Son fruit est en forme de lance, ce qui lui permet de s'enfouir dans le sol pour y germer. Yves se verra attribuer l'insigne honneur de planter un de ces fruits. Ce sera sa modeste contribution pour sauver la planète...

Nous verrons quelques animaux durant cette excursion et elle se terminera par une jolie table remplie de fruits frais que nous dégusterons avec plaisir.

Crabe araignée 

Comme nous avions bien aimé le restaurant El Coco, nous y retournons et visitons ensuite les petits kiosques de souvenirs qui bordent la plage. Très belle journée!

6

Comme ce n'est plus la saison des baleines dans la région du centre Pacifique, nous avons hésité à réserver l'excursion avec Dolphin Tours pour espérer les apercevoir. Mais comme il est possible de voir d'autres espèces marines et dans le but de profiter de l'air du large, nous voilà à Uvita dans le parc Marino Ballena. A marée basse la forme de la plage ressemble à une queue de baleine. Il est 9h00 et la marée remonte tranquillement. On peut voir les gens revenir de leur promenade au bout de la queue. La plage est immense, c'est magnifique.

Equipés de nos vestes de sauvetage, nous montons sur le bateau et c'est parti pour une excursion d'environ 2 1/2 heures.


Prêt à mitrailler 

La ballade est agréable. Nous naviguons autour d'îlots où nichent de nombreux oiseaux et verrons une arche et des grottes qui sont aussi accessibles à pied à marée basse par la plage Ventanas. L'offre du guide de faire de la plongée en apnée est refusée par les autres passagers, de sorte que nous reviendrons au point de départ sans avoir vu ni baleines, ni raies et déception...pas de dauphins. Au Costa Rica, la nature a le dernier mot. Notre guide semblait plus déçu que nous.


Il est temps maintenant de penser à rallier Sierpe afin de prendre le bateau de 15h30 vers Drake Bay pour notre aventure dans la péninsule du Corcovado. Mais avant, nous cherchons un restaurant avec un peu d'ombre puisqu'il fait très chaud! Ce sera Las Esferas, qui fera très bien l'affaire.

Arrivés à Sierpe, nous stationnons notre véhicule près du restaurant La Perla del Sur pour les trois prochaines nuits et nous prenons seulement les sacs à dos préparés préalablement. Il pleut, et près des bateaux, deux crocodiles montent la garde. Le trajet d'environ 1 heure sera pour le moins sportif. Le vent se lève et des trombes d'eau s'abattent sur nous. Peu importe, on a le sourire aux lèvres...qui se crispera un peu lorsque la rivière rencontrera la mer. Les vagues sont hautes et le jeune capitaine attend le bon moment pour les franchir. On entend quelques cris de surprise qui feront sourire les deux Ticos à l'avant, habitués j'imagine à ces turbulences marines. Nous nous remettons de nos émotions en débarquant sur la plage de Drake Bay où on nous attendra pour nous conduire à Cabinas Murillo.

En faisant affaire avec l'équipe de Toutcostarica, des réductions s'appliquent sur le coût des chambres et des excursions. Prévoir cependant de se munir d'argent comptant, car il n'y a pas de banques à Drake Bay

7

Le jour vient à peine de se lever sur une promesse de beau temps. Le petit déjeuner est servi très tôt pour nous permettre d'être à l'heure à notre rendez-vous avec un représentant de Picolina Tours, agence avec laquelle nous avons réservé nos excursions à Drake Bay. Nous descendons à la plage pour 7h15...pour finalement apprendre qu'il fallait se rendre au bureau de Picolina Tours, situé juste à côté de notre logement. Le programme de la journée sera "snorkeling" à Isla Cano à deux endroits différents, suivi d'un dîner sur la plage de San Josecito, considérée comme une des plus belles plages de la péninsule d'Osa.

Comme il n'y a pas de quai, le capitaine doit attendre la vague pour nous permettre de monter sur le bateau à tour de rôle et c'est parti pour 45 minutes de trajet vers Isla Cano. Soudain, le bateau s'arrête. Des cris d'enthousiasme retentissent car un groupe de dauphins nagent tout autour. Nous les pointons du doigt en nous exclamant chaque fois qu'ils montent à la surface. Quelle chance!

Nous arrivons enfin au premier endroit où nous devons plonger. Notre guide est génial et il s'enfonce sous l'eau à la recherche de la faune marine. Nous apercevrons une raie, un requin, des tortues et de nombreux poissons multicolores. Comme on est bien dans cette eau claire et chaude.

Marc passera son tour pour la deuxième plongée, ayant mal au coeur après avoir avalé de l'eau et Yves, s'étant écarté du groupe, aura un peu de mal à revenir vers nous, suite à une blessure avant le départ, mais tout le monde remonte sur le bateau, enchantés de ces plongées.

Le capitaine met ensuite le cap sur Playa San Josecito. Cette plage isolée est située entre Drake Bay et le parc Corcovado et elle est digne de figurer sur une carte postale. Nous aidons le capitaine et le guide à descendre du bateau les glacières et les breuvages et pendant qu'ils préparent les plats, nous empruntons le sentier qui nous mène à un belvédère d'où nous avons une superbe vue des alentours.

Le repas est excellent, surtout que toutes ces émotions nous auront bien creusé l'appétit.

8

C'est pour nous imprégner de la beauté sauvage du Costa Rica, que nous avons choisi de visiter le parc Corcovado. Accessible avec guide seulement par un nombre restreint de visiteurs, il faut absolument faire les réservations à l'avance.

Arrivés tôt sur la plage, une représentante de Picolina Tours, ayant pris en compte ma demande d'être guidés en français, nous assigne Melvin pour cette excursion. Il s'avérera génial pour débusquer la faune et partager ses connaissances sur la flore.

Comme la veille, c'est parti pour une heure de bateau. Nous débarquonns dans l'eau sur les roches. Il faut donc se déchausser. Ouille! Ouille! que c'est dur pour les pieds...Nous regrettons de ne pas porter les souliers d'eau.

Notre guide donne enfin le signal du départ. A l'aide de ses jumelles, il dénichera les animaux et ceux qui le désirent pourront prendre des photos à travers son télescope. Nous verrons de nombreux oiseaux, des coatis, des singes, un paresseux. Nous nous efforçons de ne pas écraser de grandes colonies de fourmis transportant des morceaux de feuilles d'une espèce particulière sur près d'un kilomètre pour nourrir des champignons qui leur serviront de nourriture.

Melvin nous expliquera également que les oiseaux transportent les graines des fruits du figuier étrangleur vers un arbre hôte. Le figuier se développe et quand ses racines aériennes touchent le sol, elles finissent par former un treillis qui étouffe l'arbre qui lui aura servi de support. Celui-ci meurt et les nutriments de sa décomposition nourriront le figuier. Il reste alors un vide au centre de celui-ci.


Motmot à tête bleue
Trogon
A gauche, Motmot ----- A droite, Trogon  

Il commence à pleuvoir beaucoup et tous les groupes se dirigent vers la station La Sirena, sorte de refuge avec dortoirs pour ceux qui préfèrent dormir dans le parc, ce qui a pour avantage d'être sur place avant l'arrivée des groupes pour espérer observer plus d'animaux. Nous prendrons une bonne collation en attendant que la pluie cesse.

Après avoir repris la marche, notre guide aperçoit des traces de tapirs. Nous les suivons jusqu'à un plan d'eau. Il en informe ses collèges et tout ce beau monde part à leur recherche. C'est en parcourant un sentier que nous en verrons deux traverser juste devant nous. Quelle chance! Nous remercions chaleureusement Melvin de ses efforts pour les débusquer. En longeant la plage pour retourner au bateau nous apercevrons un mignon coati, le nez dans le sable à la recherche de nourriture.

Nous débarquons à Drake Bay sous des trombes d'eau. On nous emmène en camion jusqu'à un restaurant où tous les groupes auront droit à un bon repas. Malgré la pluie, nous revenons enchantés de cette incursion dans la nature sauvage du parc Corcovado.

En fin d'après-midi, comme le temps s'éclaircit, nous en profiterons pour nous balader sur le sentier qui débute à l'ouest du village. Nous ne profiterons malheureusement pas des réputés couchers de soleil de Drake Bay puisque ce sera encore sous l'averse que nous irons manger au même restaurant que la veille, le Delicias. Nous taquinerons le gentil serveur au sujet de l'indisponibilité de la pizza.

9

Notre aventure à Drake Bay se termine ce matin. Rendez-vous sur la plage pour prendre le bateau de 7h45. Au signal des Ticos, c'est entre deux vagues que nous sautons sur le bateau.

A Sierpe, nous récupérons notre bolide qui nous attend bien sagement. Direction Ojochal. Le long de la route, sur la large plaine qui longe la mer, d'immenses palmeraies ont graduellement remplacé les bananeraies arrosées de pesticides. En effet, le Costa Rica produit et exporte beaucoup d'huile de palme.

Nous quittons la route principale pour emprunter un chemin qui nous conduit à la cascade El Pavon, petit secret hors des sentiers battus et peu fréquentée par les touristes. Pendant un bon moment, nous sommes presque seuls et pouvons profiter tranquillement du site et de cette eau claire et rafraîchisssante qui cascade entre les rochers. Une pause bienvenue en pleine nature. Arrive ensuite des locaux qui profitent d'une sortie dominicale. Nous partageons de bons moments avec eux jusqu'à ce qu'un membre du groupe se retrouve en détresse dans l'eau. Plus de peur que de mal. On félicitera chaleureusement celui qui lui viendra en aide.

Situé tout près de la chûte, le restaurant La Cascada est réputé pour son poisson frais, le tilapia. On peut même y pêcher son repas dans un des bassins derrière le restaurant. Pendant qu'Yves retourne à la cascade, pensant y avoir oublié son portefeuille, nous parcourons un court sentier agrémenté d'une belle végétation tropicale, dont un immense figuier. Le repas de poisson est excellent, mais la viande du hamburger de Renée-Claude manque de cuisson. Elle ne le terminera pas de peur d'être malade.


Nous poursuivons notre route vers Quepos où nous nous installerons pour les trois prochaines nuits à l'hôtel Cascadas the Falls. Nous y avons réservé deux chambres au-dessus de la canopée en espérant que quelques petites bêtes viendront nous rendre visite. Trop fatigués pour ressortir, nous commanderons une pizza au restaurant de l'hôtel. L'attente est longue avant d'être servis, mais la pizza et les mojitos sont délicieux.

10

Arrivés à l'entrée du parc pour 7:00AM, on ne trouve pas nos réservations bien que mon paiement apparaisse sur mon relevé de carte de crédit après vérification à mon retour. J'ai demandé un remboursement mais comme je n'avais pas de réponse, je n'ai pas insisté. Ce sera ma contribution à l'entretien de ce magnifique parc. Nous pouvons quand même entrer après avoir refait le paiement.

Nous choisissons un sentier qui nous mène à la plage Espadilla Sur pour la voir avant l'afflux des visiteurs. Nous sommes à l'affût de tout mouvement dans la végétation qui nous signalerait une présence animale.

Nous poursuivons la visite sur le sentier Punta Catedral d'où, à la faveur de quelques éclaircies à travers les arbres, nous pouvons apercevoir la mer. Nous prenons une pause et profitons d'une baignade rafraîchissante sur la plage Manuel Antonio et recevons la visite de singes capucins. L'un deux s'amuse avec un sac de plastique. La nourriture et le plastique à usage unique sont pourtant interdits dans le parc.

En approchant de la cafétéria, nous apercevons un attroupement de gens, les yeux rivés vers le sommet des arbres. Un paresseux se déplace lentement sur une des branches. Près de la cafétéria, quelques guides repèrent les paresseux et nous invitent gentiment à les observer à travers leur télescope. Etrange quand même qu'il y en ait quelques-uns dans cette zone. Depuis l'interdiction d'apporter de la nourriture, les animaux s'approchent moins des visiteurs. Les paresseux sont-ils déplacés pour plaire aux touristes pendant leur pause? Là est la question. En tout cas, on en profite bien...

Nous terminerons cette belle journée en savourant un apéro au restaurant El Avion suivi d'un excellent repas chez Rony's Place dans une ambiance de fête et de desserts flambés. Ce qu'on est bien...

11

Aujourd'hui nous décidons de nous la couler douce et de demeurer sur le site de notre boutique hôtel. Nous profitons de la piscine et nous commandons de délicieuses pizzas pour le midi. Comme nos chambres sont situées au-dessus de la canopée, c'est une situation parfaite pour observer les aras rouges et recevoir la visite des singes capucins dont trois d'entre eux nous observeront depuis le toit de notre balcon. Nous sommes enchantés. C'est vraiment ce que nous avions envie de voir lors de ce voyage au Costa Rica.

Pour le coucher du soleil, on nous avait conseillé l'hôtel Mariposa situé sur les hauteurs de Quepos. Nous décidons donc d'aller y prendre l'apéritif avant d'aller souper chez Gabriella steak seafood & pasta d'où nous avions une belle vue avec sur la marina Pez Vela. Nous nous sommes régalés, mais ce qu'il faisait chaud et humide.

12

Il est temps de quitter la région du Pacifique pour trouver un peu de fraîcheur dans les montagnes de Monteverde. Mais avant, dès le lever, nous aurons le privilège d'observer le ballet de deux aras rouges juste devant nos portes. Quel magnifique oiseau!

Nous quittons l'hôtel avec regret mais d'autres aventures nous attendent. Arrêt obligé sur le pont enjambant la rivière Tarcoles pour observer les crocodiles.

A mesure que nous prenons de la hauteur, le paysage change et la température baisse. Je ne m'en plaindrai pas. Malheureusement la pluie se met de la partie.

Nous logeons au Belcruz B&B à Santa Elena et le proprio nous conseille la petite randonnée sur la propriété pour admirer la vue. Nous nous engageons sur le sentier mais nous faisons demi-tour après quelques minutes car le sol est trop boueux et il pleut toujours. Dommage!

13

Aujourd'hui, nous allons vivre l'aventure des tyroliennes à Selvatura Park. Nous ne sommes plus jeunes mais pas encore morts et nous sommes prêts pour une bonne dose d'adrénaline. Le parcours est de treize câbles dont le dernier d'une longueur de 1 km que l'on peut faire en position Superman, c'est-à dire à plat ventre. Il y a aussi un câble avec lequel on s'élance du haut d'une structure pour imiter Tarzan. On nous équipe et nous explique les consignes de sécurité. L'équipe est très professionnelle et nous sommes confiants que tout se passera bien.

Cette activité nous laissera un souvenir mémorable. Vraiment, nous nous sommes éclatés. Je n'oublierai jamais le sentiment de liberté que me procurera la dernière tyrolienne en mode Superman. Volant à 60 km/heure, bien au-dessus de la canopée, les arbres ressemblaient à un immense bouquet de brocolis que j'arrosais de mes larmes. Vraisemblablement, ce virus de la Covid avait laissé des traces.

L'estomac dans les talons, nous irons déguster d'excellents paninis et de délicieux batidos chez Café Orquideas au centre-ville de Santa Elena. Comme le café est cultivé dans les régions montagneuses, nous avions prévu un tour guidé chez Cafe Monteverde. Nous nous rendons à la ferme mais comme la pluie se met de la partie nous abandonnons l'idée sans toutefois oublier d'acheter quelques sacs de grains bios de ce délicieux breuvage.

Fleurs de caféier 

Nous terminerons cette magnifique journée dans une bonne ambiance au Tree House Restaurant où la salle à manger est construite autour d'un immense ficus. Original et au plus près de Mère Nature.

14

Ce matin, nous visitons la réserve Curi-Cancha avec Rafaël, guide chevronné s'exprimant très bien en français. Son oreille exercée et son imitation des différents chants d'oiseaux lui permettront de nous en dénicher quelques-uns, dont des motmots, des toucans et un araponga tricaronculé ou oiseau cloche. Celui-ci émet des sons de cloches ou de marteaux, caractéristiques de l'espèce. Toute cette faune ailée est cependant bien difficile à photographier.

Rafaël nous instruira également sur la flore, notamment le figuier et les orchidées. Cette réserve est tellement riche en biodiversité. Bien que nos attentes ne soient pas très grandes sur nos chances d'apercevoir le fameux quetzal puisque ce n'est plus la saison, nous sommes quand même un peu déçus qu'il ne se soit pas manifesté, mais ravis de cette visite..

En quittant la région de Monteverde, nous empruntons les routes de campagne pour une incursion dans le Costa Rica authentique. Les nids de poule sont nombreux, mais les paysages sont fabuleux. Nous contournons le lac Arenal et perdons lentement de l'altitude tandis que nous roulons vers Bijagua, notre prochaine étape.

Enfin arrivés à destination, nous prenons possession de nos deux jolis bungalows au Sueno Rio Celeste B&B. Le site est magnifique, un autre de nos coups de coeur. Comme la chaleur est de retour, quoi de mieux qu'une bonne bière après une saucette dans la piscine.

15

Ce matin, nous prenons un délicieux déjeuner en compagnie d'un groupe de toucans et de nombreux colibris qui viennent à tour de rôle étancher leur soif aux abreuvoirs installés pour eux et pour le plaisir des touristes. Cerise sur le gâteau, on nous informe qu'un paresseux se déplace dans un arbre derrière le bâtiment. Emerveillés, nous pouvons l'observer à loisir. Quelle belle rencontre!

Nous devons malheureusement quitter pour nous rendre au parc National du Volcan Tenorio dès l'ouverture. Cette heure matinale nous permettra d'éviter la foule et de profiter de la fraîcheur du début de journée. Le but de cette randonnée est le Rio Celeste et sa célèbre cascade. Comme il n'a pas plu la veille, nous aurons la chance d'observer ce bleu si caractéristique.

La légende raconte que lorsque Dieu termina de peindre le ciel, il rinça ses pinceaux dans cette rivière. Ce bleu unique qui ravit tant l'oeil humain est plutôt dû à un phénomène chimique qui se produit à la rencontre de deux rivières, la Quebrada Agria dont le pH est acide et le Rio Buenavista chargé en particules de silicate d'aluminium. Ce point précis est appelé Tenidero. L'acidité de l'eau augmente la taille des particules de silicate et ces minéraux en suspension reflètent la lumière pour le plus grand plaisir de nos yeux.

En sortant du parc, nous achetons des fruits que les locaux nous préparent gentiment et d'autres bricoles pour le pique-nique du midi. Il est interdit de se baigner à l'intérieur du parc mais un peu plus loin sur la route, il y a un pont sous lequel il est permis d'accéder à la rivière. Quel beau moment nous y passons à nous rafraîchir et à pique-niquer sur les rochers. Pura Vida!

Notre voyage tire à sa fin. En entrant dans le village de La Fortuna pour notre dernière étape avant le retour à Alajuela , le volcan Arenal nous accueille. Nous nous enregistrons à Arenal Oasis Eco Lodge & Wildlife Refuge, réservons le tour guidé des grenouilles pour le lendemain soir et allons passer la soirée sur le magnifique site des sources chaudes de Baldi Hot Springs. Encore une fantastique journée!

16

Une demie heure de route nous sépare de Mistico Arenal Hanging Bridges Park. Nous avons rendez-vous à 8:00AM avec Teo, pour la visite guidée des ponts suspendus. Comme les autres guides avant lui, il partagera ses connaissances avec enthousiasme et une grande générosité. Nous avons pu apercevoir le serpent Fer de Lance, la grenouille Blue Jeans, l'oiseau Motmot ainsi qu'une tarentule dans son nid. Le paysage vu des ponts est fabuleux.

Motmot
Serpent Fer de Lance
Café
Grenouille Blue Jeans 

Après cette visite enrichissante, nous prenons de la hauteur vers le village El Castillo pour goûter la cuisine de La Ventanita. La vue de la terrasse du restaurant sur le volcan Arenal est magnifique et son sommet est complètement dégagé. Nous commandons breuvages, quesadillas, paninis et burgers. Tout est excellent et d'un prix très abordable. Une très bonne adresse.

La nuit tombe. C'est avec excitation et un peu d'appréhension que nous nous habillons pour une visite nocturne au pays des grenouilles. Pantalons longs et chemises à manches longues sont conseillés. Le guide nous attend à la réception. Munis d'un parapluie et d'une lampe de poche, nous nous enfonçons silencieusement dans la forêt. Plus nous avançons, plus nous percevons les sons de la nuit qui nous enveloppe. Quelle atmosphère! Sans notre guide, nous n'aurions jamais déniché ces minuscules insectes et grenouilles. Juste avant la fin de la visite, il repère un énorme serpent Fer de Lance endormi, enroulé sur une branche à quelques mètres du sentier. On ne s'attarde pas... Plus tard, tandis que nous sommes attablés devant un bon repas, un préposé de l'hôtel chasse, à l'aide d'une branche, un serpent qui s'était aventuré sur le chemin d'accès au restaurant de l'hôtel. Brrrr!

Grenouilles sablier, grenouilles aux yeux rouges 
17

Pour notre dernière journée en sol costaricain, nous parcourons le sentier de la coulée de lave Arenal 1968, issue de l'éruption du volcan... en 1968. Le contraste est étonnant entre le vert de la végétation qui reprend ses droits et le noir de la lave solidifée transformée en roches. Arrivés au mirador, la vue est majestueuse sur le lac et le volcan Arenal.

Comme c'est la dernière randonnée du voyage, nous décidons de compléter la plus grande boucle jusqu'au lac Los Patos, créé par l'éruption. La dernière partie nous permettra une dernière incursion dans la forêt tropicale où notre silence est récompensé par les sons de la nature.

A la sortie est exposée une traditionnelle charrette à boeuf typique du Costa Rica. Ces chariots, servant autrefois à transporter les grains de café, sont maintenant décorés à la main de différents motifs aux couleurs vives. Depuis 1988, c'est un symbole national du Costa Rica.

Il est maintenant temps de rejoindre Alajuela. Après un court arrêt photo en bord de route pour la cascade La Paz, nous atteignons finalement villa Pacandé pour notre dernière nuit en sol costaricain. Demain, c'est le retour au Québec.

18

C'est ainsi que se termine cette belle aventure en famille dans ce magnifique pays. La gentillesse des Ticos, la faune abondante, le vert de la végétation, la flore colorée, le professionnalisme des guides, les plages et la mer ont contribué à la réussite de ce fabuleux voyage.

Un grand merci à mes compagnons, Renée-Claude, Yves et Marc pour le partage de ces moments inoubliables. Le plaisir, lorsqu'il est partagé, est toujours amplifié. Cet album servira certainement à raviver de merveilleux souvenirs.

Maman, tu étais avec nous en pensée. On peut te dire que la bière était bonne... en tabarnack.