Chemins de Catalogne :
L’itinéraire réhabilité par le Gouvernement de Catalogne a deux points de départ possibles : El Port de la Selva (Sant Pere de Rodes) et La Jonquera.
Pour comprendre cette dualité, il faut remonter dans l’espace et dans le temps, plus précisément à Perpignan et au Moyen-Âge, lorsque les pèlerins emplissaient les hospices de la ville.Perpignan, au nord des Pyrénées, était le dernier grand point de rencontre des pèlerins provenant de toute l’Europe pour se rendre en Galice. L’église Saint-Jacques de la ville a été construite au XIIIe siècle. Les premiers documents attestant de l’existence de la confrérie des pèlerins sous le patronage de l’apôtre datent du XVIe siècle. Les pèlerins disposaient, d’ailleurs, de leur propre hospice, situé sur la place du Puig. Ils étaient pris en charge dans le vieil hospice Saint-Jean, fondé en 1116, quand le premier ne pouvait plus les accueillir, ce qui arrivait assez fréquemment. Dans le registre correspondant à 1514 et 1515 on compte parmi les pauvres et les malades soignés dans cet hospice un nombre considérable de pèlerins allemands, flamands, italiens et français en route pour Montserrat et Compostelle.Depuis Perpignan, les chemins permettant de passer les Pyrénées pour rallier Montserrat étaient nombreux. Les passages pyrénéens les plus fréquentés étaient, d’ouest en est : le col de la Perxa, la Cerdagne, le col d’Ares, le col de Panissars, le col de Banyuls et le col des Balistres, sans compter les autres passages, moins utilisés mais franchissables. Parmi tous ces points, le col de Panissars (où a été érigé le Trophée de Pompée) est, historiquement parlant, la principale porte d’entrée dans la péninsule Ibérique par le massif des Albères.En surplomb de ce passage pyrénéen trône la colline de Bellegarde (450 m),coiffée du fort du même nom.À deux pas du fort se dressent les vestiges du prieuré Sainte-Marie-de-Panissars. C’est là que passait l’ancienne Via Augusta, qui reliait Rome à Cadix.Pour arriver au col de Panissars, le chemin descendait de Perpignan vers Elne — qui se trouve être la ville la plus ancienne du Roussillon et possède une église Saint-Jacques —le long de la rive gauche du Tech, passait par Sant Martí de laTour de guet à Panissars
L’accès par Font-Romeu et Saillagouse était tout aussi courant, de même que le passage du col d’Ares, qu’empruntait la Via Annia, une voie romaine secondaire. Le col de Banyuls, à l’est du Perthus, était l’un des passages les plus importants puisque situé sur une très ancienne voie romaine encore utilisée au Moyen-Âge. Il menait au Mas Freixa, au monastère Sant Quirze deColera, à Rabós, Peralada puis Vilabertran. Avant de rallier Figueres, ce chemin retrouvait aussi la Via Augusta. Cela étant, nul besoin de remonter très loin dans le temps pour comprendre l’importance de ce passage frontalier : de nombreux juifs persécutés par les nazis empruntèrent cet accès étroit pour fuir ; il en fut de même, en 1939, lors de l’exode républicain.L’explication de l’autre point de départ de ce chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle est plus évidente, puisque Sant Pere de Rodes est devenu, après Saint-Jacques-de-Compostelle, le deuxième lieu de pèlerinage de la péninsuleIbérique. Aujourd’hui, le chemin partant d’El Port de la Selva offre un pointde départ sur la Méditerranée qui permet au marcheur de traverser toute laPéninsule, du cap de Creus au cap Finisterre.PerpignanVilleneuve Elne Collioure Argelès-sur-Mercol d’Ares Puigcerdà LlíviaOlettecol devers Lleidavers Vic vers Gérone Prats-de-Mollo col de PanissarsCéretcol deBelitresle CanigouPradesLatourde FranceIlle-sur-Têtcol deBanyuls...
De La Jonquera à Vilabertran: 32 km , 8 heures environs
Ne pas commencer cet itinéraire au col de Panissars, où passait l’ancienne Via Augusta et où les moines du prieuré Sainte-Marie accueillaient les voyageurs et les pèlerins, serait une erreur.L’accès au col de Panissars n’est pas chose aisée. Pour y accéder à pied, à vélo ou en voiture, le plus simple est encore de se rendre dans la partie française du Perthus.
Là, suivre l’avenue de France et prendre la rue du Mas Rimbaupuis celle du fort de Bellegarde. Cette dernière, très étroite, monte jusqu’à la forteresse. L’embranchement signalisé avant l’arrivée à la forteresse permet d’accéder au col de Panissars. Après avoir longé l’ancien cimetière militaire, passer devant une tour de guet médiévale pour arriver, quelques mètres plus loin, aux vestiges de l’ancien monastère. Les panneaux d’information disséminés entre les ruines facilitent leur interprétation. Depuis le site,la vue offerte de chaque côté de la frontière est exceptionnelle.
Le col est situé sur le territoire de la commune du Perthus, en France. On peut y admirer, grâce aux fouilles archéologiques réalisées ces dernières années,les vestiges du prieuré préroman Sainte-Marie-de-Panissars, un fragment dev oie romano-républicaine de plus de cinq mètres de large et deux grandes plateformes qui servirent de base au trophée édifié par Pompée en 71 avant J.-C. et mentionné par tous les chroniqueurs romains. Un petit hameau s’est développé autour de l’église Sainte-Marie et les fouilles archéologiques ont mis au jour diverses dépendances comme le narthex, le cloître et la cuisine. Non loin de là, la borne frontière du XVIIIe siècle, le cimetière militaire français du XVIIe siècle et la tour fortifiée à porte surélevée, embrasures et mâchicoulis défensifs sont dignes d’intérêt.Au sommet de la colline voisine se dresse le fort de Bellegarde, érigé en grande partie grâce aux pierres du prieuré. L’Espagne perdit ce fort après la signature du traité des Pyrénées, en 1660. Et c’est la perte du fort de Bellegarde, passé aux mains des Français, qui a motivé l’édification du château Sant Ferran à Figueres.La Jonquera : une porte d’entrée la distance entre cette ville et la frontière est d’à peine plus de cinq kilomètres, une proximité qui en fait avant tout un lieu de passage. Là où passaient autrefois les légions de César et l’armée carolingienne se croisent aujourd’hui les touristes et les marchandises. Place principale sur le tracé de l’ancienne Via Augusta après la signature du traité des Pyrénées établissant la frontière entre la France et l’Espagne, La Jonquera doit son dynamisme à sa situation frontalière et à ses infrastructures commerciales.En dehors du village, tout n’est qu’une immense zone de services,avec grands restaurants et vastes supermarchés, où le grondement des moteurs est incessant.À la hauteur de la place de la Mairie se dresse la maison noble de Can’Armet, bâtisse à deux étages renfermant, dans ses salons, des peintures pompéiennes. Non loin de là, l’église paroissiale Santa Maria, érigée au XVIIe siècle, comporte une nef flanquée de chapelles latérales, une croisée de transept dominée par une coupole et une abside semi-circulaire. La cloche est logée dans une tour octogonale. La façade est l’unique témoin de l’église originelle, érigée au XVe siècle ; elle a conservé quelques éléments gothiques.
L’Estrada L’Estrada est un petit village de maisons de pierre qui a le charme caractéristique des hameaux de l’arrière-pays de l’Alt Empordà. Son nom, qui signifie « route » en ancien catalan, indique clairement que le chemin royal d’Aragon est toujours passé par là. La Plaça Major, ou grand-place, qui se déploie au pied de l’église paroissiale est un lieu qui invite au repos.La Jonquera : une porte d’entrée dont la distance entre cette ville et la frontière est d’à peine plus de cinq kilomètres, une proximité qui en fait avant tout un lieu de passage. Là où passaient autrefois les légions de César et l’armée carolingienne se croisent aujourd’hui les touristes et les marchandises. Place principale sur le tracé de l’ancienne Via Augusta après la signature du traité des Pyrénées établissant la frontière entre la France et l’Espagne, La Jonquera doit son dynamisme àsa situation frontalière et à ses infrastructures commerciales.En dehors du village, tout n’est qu’une immense zone de services,avec grands restaurants et vastes supermarchés, où le grondement des moteurs est incessant.À la hauteur de la place de la Mairie se dresse la maison noble de Can’Armet, bâtisse à deux étages renfermant, dans ses salons, des peintures pompéiennes. Non loin de là, l’église paroissiale Santa Maria, érigée au XVIIesiècle, comporte une nef flanquée de chapelles latérales, une croisée de transept dominée par une coupole et une abside semi-circulaire. La cloche est logée dans une tour octogonale. La façade est l’unique témoin de l’église originelle, érigée au XVe siècle ; elle a conservé quelques éléments gothiques.
BiureIl semble que le nom de ce villa geprovienne du latin bene vivere (« bon vivre »). Il appartenait à un monastère du Moyen-Âge situé à la confluence du fleuve Llobregat et de la rivière Ricardell.Aujourd’hui, c’est un petit village aux rues étroites, escarpées et silencieuses formant un ensemble très échelonné de maisons de plain-pied qui furent, en leur temps, de simples celliers. La place du village est l’expression presque parfaite de la paix absolue. Depuis l’un de ses côtés, le murmure permanent de l’eau de la fontaine invite au repos. En face, le clocher octogonal de l’église Sant Esteve s’élance vers le ciel.
Molins et Pont de Molins est divisé en deux :Molins, d’une part, et Pont de Molins,d’autre part, les deux villages étant distants d’un petit kilomètre.De nombreuses fermes, éparses,peuplent le territoire communal.Le village de Molins est mentionnédès le Xe siècle comme propriété de l’abbaye Sant Pere de Rodes.Son château est évoqué dans divers documents du XIIe siècle, période oùil appartenait au comte de Barcelone Ramon Berenguer III et dépendait ducomté de Besalú. Il ne reste que peu d’éléments du château de Molins,qui se dressait devant le village,mais on peut encore admirer sa tour,ses murailles et les vestiges de sachapelle romane. Connu sous le nom de Torre d’en Buac, il était l’un des éléments du système défensif de Llers (car situé sur son territoire), comme les dix autres châteaux qui entouraient le village.Les maisons de Pont de Molins se partagent les berges du fleuve Llobregat d’Empordà, où subsistent encore les ruines d’anciens moulins ; les mieuxconservés se situent sur la rive gauche du fleuve, entre Pont de Molins et Molins. En bordure de la commune de Cabanes, là où passait la Via Augusta— signalisée en jaune et bleu —, on distingue encore le tracé du vieux Camíde Calçada, très important à l’époque médiévale, qui prolongeait un tronçon
de la Via Augusta et qui était connu sous le nom de« chemin français ».Au village suivant, Vilabertran, ce chemin provenant de La Jonquera rejoint celui qui vient d’El Port dela Selva et de Sant Pere de Rodes.
km 0 · Col de Panissars depuis le site archéologique de Sainte-Marie-de-Panissars, prendre la direction du réservoir d’eau. Descendre le chemin de Cal Bel, vers l’est, jusqu’à la route nationale (N-II). Au col d’Els Burros tourner à droite pour quitter le chemin de Cal Bel. Traverser les voies ferrées et franchir le Llobregat d’Empordà parle pont Sant Julià. Prendre la direction du lieu-dit Sant Julià et emprunter le chemin menant à la ferme La Granja.Après la ferme, prendre le chemin qui descend. Traverser les voies de TGV et l’autoroute puis longer le Llobregat jusqu’au pont de la route nationale quienjambe le fleuve. Prendre le pont puis l’Avinguda de Pau Casals.km 7,2 ·
La Jonquera :Traverser la ville par le Carrer Major. Au bout de cette rue, prendre à droite en direction du parc municipal En Lloveres. Longer le fleuve jusqu’au pont de la N-II. Passer sous le pont et remonter immédiatement pour traverser le fleuve. Un autre pont permet de passer sous l’autoroute AP-7 à hauteur du cimetière. Suivre les marques du GR-2jusqu’à L’Estrada. Passer à proximité de la barrière de péage de l’autoroute etde la station-service Porta Catalana. Un petit tunnel mène de l’autre côté des voiesde TGV, où un chemin conduit à la route d’Agullana. Suivre la route sur 370 m et prendre le chemin à travers champs pour rallier L’Estrada.km 10,8 · L’Estrada :Quitter le village par le GR-2 et aller jusqu’au Mas Carbonell. À partir de là,le GR ne convient plus aux vélos ; les cyclistes peuvent continuer vers Agullana,puis prendre la route GI-504 et la suivre en direction de Boadella, avant de retrouver les marques du chemin de Saint-Jacques au point kilométrique 13. Pour les pèlerins à pied : traverser la rivière Guilla àhauteur du Mas Carbonell et gravir une piste à travers bois (ce sont des chênes verts) jusqu’à la route GI-504.
Longer la route jusqu’au point kilométrique 13 et prendre la piste passant non loin deCan Giralt. Arrivé sur la route GI-502, la suivre sur quelques mètres, la traverser puis emprunter le GR-2 en direction du château de Mont-roig. Longer la collinedu château, laisser les marques du GR-2et poursuivre jusqu’au hameau de Montroig.Passer à proximité de Can Barris puis longer le lit du Ricardell. Enfin, prendrela route GIV-5044 jusqu’à Biure.km 20,4 · Quitter Biure par le Carrer del Mestre Lluís Rocalba, à La Fonteta, et suivre la routeGIV-5043 en direction de Molins. Au boutde la montée, après un virage à droite,prendre le chemin d’Els Tramonts jusqu’au sanctuaire Mare de Déu del Roure.km 24,4 · Molins Quitter Molins et suivre la piste menant à Pont de Molins après le passage sous les voies de TGV ,km 25,2 · Pont de Molins franchir le pont sur la Muga et sortir du village par le Carrer de Figueres. Avant d’arriver à la route nationale, suivre un chemin parallèle sur environ 600 m.Ensuite, emprunter la route nationalesur 600 m encore et prendre le chemin parallèle à la Muga, sur la gauche,jusqu’au croisement avec la routeGIV-6024. Traverser la route et prendre la direction de Vilabertran.km 32,5 ·
El Port de la Selva
Le pèlerinage peut commencer les pieds dans l’eau. El Port de la Selva est une petite ville de vieilles maisons de pêcheurs aux rues escarpées qui,bien que devenue une importante destination touristique, a su conserver un certain charme.Ses rues bordées de maisons blanches tournées vers la Méditerranée présentent une structure typique des villages de pêcheurs, avec quelques rues parallèles à la côte reliées entre elles par des ruelles étroites. L’une de ces rues mène à la resplendissante église Santa Maria de les Neus. On y vénère une sculpture gothique de saint Pierre (XVe siècle) provenant de Sant Pere de Rodes.Bien que la ville soit relativement récente (XVIIe siècle), les premières mentions de son port remontent au Moyen-Âge. Le tourisme résidentiel, bien enraciné depuis le début du XXe siècle, s’est substitué à l’activité traditionnelle depêche à la lumière. On a compté l’écrivain Josep Maria de Sagarra et le poèteJ. V. Foix, qui séjournait de longues périodes durant dans sa maison du Carrerde l’Unió, parmi les illustres estivants de cette agréable station balnéaire.
Une légende raconte qu’en 610, face à la chute imminente de Rome aux mains des Perses, le pape Boniface décida de protéger les reliques les plus précieuses du Saint-Siège, et notamment la tête et le bras droit de saint Pierre ainsi qu’une bouteille contenant du sang du Christ. Trois prêtres abandonnèrent Rome précipitamment pour embarquer avec les reliques. Après plusieurs jours de mer, ils arrivèrent sur la côte du cap de Creus, l’extrémité orientale de la péninsule Ibérique, le finis terrae méditerranéen. Ils débarquèrent et gravirent la falaise de la montagne de Verdera. Là, ils cachèrent les reliques dans une grotte. Au bout d’un certain temps, une fois passé le danger que représentaient les envahisseurs, ils revinrent en ce lieu pour les récupérer mais ne les retrouvèrent pas ; la végétation avait repris ses droits sur la grotte.Déçus, les trois religieux décidèrent de rester sur place et d’ériger une abbaye en l’honneur des reliques : c’est ainsi que fut construite l’abbaye Sant Pere de Rodes, au sommet d’une montagne et face à la mer, dans un site qui est peut être le plus spectaculaire de toute la Catalogne.
Une autre légende dit que l’abbaye fut construite sur un temple païen dédié à la Vénus pyrénéenne Aphrodite Pyrène qui est cité par les géographes de l’Antiquité. Mais au-delà des légendes, la véritable certitude reste que les origines de Sant Pere de Rodes remontent à la nuit des temps. Il y eut probablement d’abord un ermitage sur son emplacement,ce que l’on sait grâce aux documents de l’époque, c’est que le site accueillait déjà un petit monastère à la fin du VIIIe siècle, même si ce n’est qu’à partir du Xe siècle que le comte d’Empúries et un noble nommé Tassius firent ériger l’abbaye bénédictine. L’abbaye Sant Pere de Rodes est, depuis sa création, étroitement liée à la maison comtale d’Empúries, pour laquelle il était très important de disposer d’un centre spirituel dans le comté.N’ayant pas de diocèse propre, le fait d’avoirune abbaye était une façon de réaffirmer son autonomie et son pouvoir.L’église, très grande, a été construite selon un plan basilical. Elle se développe en trois nefs et trois absides. Sa construction a débuté pendant la première moitié du Xe siècle et s’est achevée au cours de l’an 1000. Son architecture est très singulière. Elle résulte de la fusion entre les techniques de construction romaines tardives et le style carolingien. La nef centrale est impressionnante :la voûte en berceau culmine à 16 mètres de haut, l’équivalent d’un immeuble de cinq étages. On imagine le visage stupéfait des voyageurs du Moyen-Âge lorsqu’ils pénétraient dans cette immense église. À l’époque, les monastères étaient des centres spirituels fermés aux laïques, mais il est arrivé qu’on rompe l’isolement de celui-ci pour permettre aux pèlerins de venir se recueillir sur les précieuses reliques.La crypte située sous l’autel permettait de conserver les trésors du monastère,les reliques, et notamment un fragment du Lignum crucis (le bois de la Croix). C’est ce fragment qui a poussé le pape Urbain II à concéder à l’abbaye le droit de célébrer des jubilés pour les pèlerins arrivant jusque là, de telle sorte que Sant Pere de Rodes devint, avec Saint-Jacques-de-Compostelle, le lieu de pèlerinage le plus important de la péninsule Ibérique.
Pau :
Situé sur le versant sud du massif de Rodes, entouré de vastes champs d’oliviers et de vignobles, Pau est un petit village alternant lotissements récents et vieilles maisons de campagne de type méditerranéen.On s’arrêtera devant la Creu Blanca, dernier vestige d’une ancienne croix qui marquait la frontière avec les terres de Sant Pere de Rodes. Plusieurs documents d’époque de l’abbaye attestent qu’elle possédait des biens à Pau et dans d’autres communes à l’entour (Palau-Saverdera, Les Torroelles, Vilaüt et Penardell). Une épître du pape Jean XV de 990 mentionne toutes les propriétés de Sant Pere de Rodes et, notamment, à Pau, la Villa Pavo. En plein coeur du village se dresse l’église Sant Martí, avec son chevet singulier orné d’une porteromane dont les chapiteaux sont finement sculptés.Santa Helena de Rodes
Vilajuïga :
On dit que le village de Vilajuïga aurait été fondé par des juifs et qu’il était peuplé d’habitants issus des quartiers juifs (ou calls) de Castellód’ Empúries ou de Peralada. Le village, qui appartenait à l’abbaye Sant Perede Rodes, est protégé par les derniers contreforts du massif des Albères,qui tranchent avec les vignes et les oliviers à l’alignement parfait. On est aussi sur une terre de dolmens. Les plus monumentaux furent érigés le long de la route menant à l’abbaye. Ils sont, pour la plupart, datés du IVe au IIe millénaire avant J.-C. On a trouvé plusieurs pétroglyphes — croix et autres symboles religieux — sur cette vieille route.Vilajuïga est connu, entre autres, pour la qualité de son eau minérale,d’ailleurs commercialisée. On y cultive aussi la vigne ; certaines cavesvendent un vin de qualité à bon prix.Au centre du village, très fréquenté par les randonneurs, l’église SantFeliu de Vilajuïga a conservé une grande partie de la construction romaned’origine et plusieurs éléments de l’ancienne synagogue. Érigée auXVIIIe siècle, elle est enserrée entre les maisons. Son flanc est surmonté d’un clocher-mur.
À deux kilomètres du village, perchées au sommet d’une colline etvisibles depuis le bourg, les ruines du château de Quermançó dominent la route allant de Figueres à Llançà. D’un point de vue défensif,l’emplacement est exceptionnel.De ce château, bâti au XIe siècle et acteur majeur de l’histoire de la région,ne subsistent que les vestiges de deux enceintes fortifiées particulièrement hautes et une grande partie de la structure d’une tour quadrangulaire de quelque six mètres de haut. Salvador Dalí, qui a toujours éprouvé une certaine attirance pour ce château, lui a consacré plusieurs toiles. Il voulait d’ailleurs y faire installer un orgue démesuré censé s’activer lorsque soufflerait la tramontane.D’après la légende, la comtesse de Quermançó aurait perdu sa fortune pour avoir voulu manger, chaque jour, son met favori : de la moelle. Ruinée, elle aurait fait du porte-à-porte pour quémander de quoi se sustenter jusqu’à ce qu’un jour, alors qu’on lui donnait du pain aux noix, elle s’exclame :« Pour avoir ignoré un jour que le pain aux noix était meilleur, j’ai perdu la seigneurie du château de Quermançó. »
Peralada
Cette ville aujourd’hui très touristique, qui fut l’un des hauts lieux del ’Empordà, a été immortalisée dans la chronique de Ramon Muntaner. À Peralada se côtoient une richesse monumentale et historique et une offre ludique, gastronomique et culturelle particulièrement attractives. Les rues étroites et irrégulières rappellent le Moyen-Âge, époque à laquelle le bourg fut ceinturé d’une double muraille. De ces premiers remparts du XIe siècle,situés dans la partie haute, il ne reste que deux portes : l’une sur la Costade les Monges, l’autre sur la Plaça de Sant Domènec. Le centre historique quise déploie autour de la Plaça Major est très intéressant et particulièrement charmant. La place est partiellement bordée d’arcades, qui abritent lemarché. Certains de ses bâtiments sont remarquables, à l’instar de la Casa dela Vila (l’hôtel de ville). On s’arrêtera devant l’église Sant Martí, monumentde style baroque (XVIIIe siècle)dont il reste des traces du style roman et dont le clocher, lui,est gothique. Elle renferme una uthentique trésor paroissial, etdu XIVe siècle en électrum. L’église préromane Sant Llàtzer et son abside notamment une croix de procession...Un centre de tourisme culturel a été installé en plein coeur du centre historique,dans ce qui fut le couvent Sant Domènec. Il renferme un musée dédié à lacité médiévale et comporte un splendide cloître roman du XIIe siècle, uniquevestige d’un couvent augustin construit au XIe siècle. Au centre de ce cloîtreouvert aux quatre vents et exposé aux intempéries trône un tilleul.Peralada est probablement plus connue pour son château, grande forteresse duXIVe siècle érigée pour faire office de base militaire, mais que les remaniements successifs ont remodelé en demeure seigneuriale. Ses propriétaires successif sont fait refaire la façade principale (XVIe-XVIIIe siècle) et réaménager l’intérieur(XVIIIe siècle). Sur la façade est, ses grandes tours circulaires sont devenues les symboles du château et de son iconographie. L’église Mare de Déu del Carme (XIIIe siècle), dont l’abside est polygonale, est l’ancienne chapelle du château. C’est aujourd’hui un musée. Les autres attraits du château sont son parc, d’une part, et le festival de musique qui y est organisé chaque année en été, d’autre part.Le cloître du couvent Sant Domènec
VilabertranÀ trois kilomètres à peine de Figueres, le village de Vilabertran côtoie le vieuxmonastère augustin du même nom, avec son église, son cloître roman et sesbâtiments abbatiaux gothiques.La plupart des maisons du village ont été construites ou restaurées aux XVe etXVIe siècles. Les rues, étroites et singulièrement rectilignes, bordent une PlaçaMajor quadrangulaire. L’ensemble monastique, fondé en 1069 dans le respectdes règles augustiniennes, s’articule autour de quatre parties distinctes extrêmement intéressantes : l’église romane Santa Maria, le cloître, le palais abbatial et la salle capitulaire. C’est dans ce monastère que se sont mariés Blanche d’Anjou et Jacques II d’Aragon en 1295.
Figueres
Son centre-ville très animé nous rappelle qu’étant donné sa situationprivilégiée aux portes de l’Europe, Figueres est une ville commerciale depremier plan, avec une offre de services telle qu’elle est aussi devenue un centre d’attraction touristique où convergent chaque jour des visiteurs venus de toutes parts, et notamment du sud de la France.La Rambla, large promenade flanquée de grands platanes, est l’un des espaces ouverts les plus emblématiques de la ville. Le lit du fleuve a été recouvert au XIXe siècle pour laisser place à une avenue ombragée que les habitants arpentent, de façon presque compulsive, en fi n de journée. Non loin de là se dresse l’église Sant Pere, dont les origines remonteraient à une église paléochrétienne construite au bord de la voie romaine traversant Figueres.Profondément remaniée aux XIVe et XVe siècles, elle a néanmoins conservé sa nef gothique et sa voûte sur croisées d’ogives, surmontée, depuis le XVIIIesiècle, d’une coupole. À voir : la sculpture de la Vierge des Douleurs, de Ramon Amadeu, et la croix de Figueres en argent et émail, de Lluís Albert, ornée du Christ en majesté gardant à ses pieds la relique de la Vraie Croix.Les rues contiguës au magnifique théâtre musée Dalí sont imprégnées del ’oeuvre de cet artiste génial, que ce soit sous forme de monuments insolites ou dans les boutiques étalant le produit exubérant de son imagination fertile.
ITINERAIRE
km 0 El Port de la SelvaIl est possible de monter à Sant Pere deRodes directement par la route, mais lespèlerins à pied apprécieront sans douted’emprunter le chemin de ronde partantd’El Port de la Selva vers La Vall de laSanta Creu pour, ensuite, rallier SantPere de Rodes.km 6,7 Sant Pere de RodesQuitter Sant Pere de Rodes par la pistegoudronnée menant à Santa Helena.km 7,4 Santa HelenaPrendre le chemin partant à l’ouest versle Mas Ventós. Les cyclistes pourrontprendre la route jusqu’à Vilajuïga.km 8,6 Mas VentósDepuis la petite aire de stationnementdu Mas Ventós, descendre la route sur500 m environ. Après un virage à droite,prendre le chemin descendant vers Pau.km 12,3 PauTraverser le village par le Carrer de SantPere jusqu’à la Plaça Major. Repartir parle Carrer de Vilajuïga. La rue devient unchemin de terre. Vous passerez devant lacave de L’Espelt.km 14,7 VilajuïgaEntrer dans Vilajuïga par le Passeig dePau. Poursuivre par le Carrer de Sol et leCarrer de Figueres puis descendre vers laroute pour prendre la piste goudronnéemenant à Pedret i Marzà.km 17,5 MarzàEntrer dans Marzà par le Carrer dela Tramuntana. Continuer tout droitjusqu’au Carrer del Mar, puis prendreà droite pour sortir du village. Justeavant le pont enjambant la voie ferrée,prendre la piste goudronnée qui part versla gauche. Suivre ce chemin sur 1,3 km,jusqu’au pont franchissant la voie ferréeet la N-260. Après le pont, le chemin (deterre) continue jusqu’à Peralada. Avantd’arriver à Peralada, traverser le canalGros et le torrent de La Montserrada.km 22,6 PeraladaArrivé au rond-point situé derrière lechâteau de Peralada, tourner à droite.Suivre le Carrer de Sant Llàtzer enlongeant le château (à gauche). Prendrele Carrer de Sant Joan, à gauche, pour serendre dans le centre historique.Quitter Peralada par le Carrer del Call(ancien quartier juif), qui rejoint la routeC-252. Suivre cette route sur 1,8 km,jusqu’au pont traversant la rivière Muga.Une centaine de mètres après le pont,prendre le chemin de gauche parallèleà un canal d’irrigation. Continuer sur200 m et prendre la piste goudronnée etla suivre, d’abord à gauche, puis à droite,jusqu’à Vilabertran.km 26,6 VilabertranEntrer dans Vilabertran par le Carrerde Peralada. Suivre le Carrer de PepVentura puis le Carrer de Santa Mariajusqu’au Carrer de l’Abadia. Prendre àgauche pour passer devant le monastèreet sortir du village par le Carrer de l’AbatHortolà. À la sortie du village, prendre àdroite le Camí de les Caboques vers laN-II. Continuer tout droit, passer sous lepont de la N-II et poursuivre sur 500 mjusqu’à Figueres.km 29,7 FigueresArrivé au collège Salvador Dalí, prendrele Carrer del Compositor Joaquim Serrapuis le Carrer de Narcís Soler. Arrivé à ungrand rond-point, prendre le Carrer deles Hortes, puis le Carrer de Peralada,jusqu’à la mairie.
de FIguereS à bàScara17 Km4 h , Facile
Santa Llogaia d’ÀlguemaOn ne fait que traverser ce village jouxtant Figueres. En arrivant auxpremières maisons, à hauteur du rond-point, la route part en diagonale,direction sud-ouest, et mène presque directement à Borrassà en contournantSanta Llogaia.Le village, compact, est ramassé autour d’une église, grande bâtisse duXVIIIe siècle qui se détache au-dessus du faîte des maisons. C’est une égliseà nef unique, avec chevet carré, ayant conservé quelques vestiges de l’égliseromane des XIe et XIIe siècles qui l’avait précédée.
BorrassàBorrassà est un haut lieu d’histoire. Les premières références au villageremontent à 817, dans des documents rendant compte d’une réunion entrel’archevêque de Narbonne, l’évêque de Nîmes et d’autres personnalités dontl’objet était de délimiter le territoire de Bàscara. Que cette rencontre se soitdéroulée dans la vieille église Sant Andreu donne une indication de l’importancedu lieu.Selon un dicton populaire : « Les meravelles de Borrassà són Cal Batlle i elcampanar » (« Les merveilles de Borrassà sont Cal Batlle et le clocher »).Déambuler dans le village suffi t à se rendre compte qu’il y a beaucoup plus à
lire et à voir sur l’histoire de la ville dans ses rues, sur ses places et devant sesmaisons, dont certaines se distinguent par leur noblesse.Can Batlle est une belle maison noble construite à l’extrême sud du village.Aux XVIIIe et XIXe siècles, elle était connue, dans la région, comme l’une desdemeures les plus somptueuses. En se promenant dans les rues de Borrassà,on peut admirer d’autres maisons nobles ornées d’éléments anciens (linteauxgravés, dates, emblèmes, écussons, portails à claveaux, fenêtres gothiques ouRenaissance, etc.). Dans leur grande majorité, ces maisons datent des XVIIe etXVIIIe siècles.L’église Sant Andreu, jouxtant la mairie sur une grande place, a été édifiée auXVIIe siècle. Sa nef unique est flanquée de chapelles latérales. Certains de sesmurs sont ceux de l’ancien château du lieu. Sa majestueuse façade baroqueest délicatement décorée. Son clocher, également de style baroque, dominemajestueusement la plaine de l’Empordà. Devant l’église trône un calvairegothique.CreixellCreixell est un petit village-rue, tout en descente, situé sur le territoirede la commune de Borrassà, sur une rive de l’Àlguema. La plupart de sesmaisons ont été bâties entre le XVIIe et le XIXe siècle. À deux pas du village,la construction de l’autoroute entre Gérone et la France a permis de mettreau jour quatre silos exploités à différentes époques entre le Ve siècle avantJ.-C. et le IIIe siècle après J.-C. On a également découvert une sépulture dunéolithique.Il ne reste aucun vestige du château de Creixell, bien qu’il fut l’un desprincipaux éléments défensifs du comté de Besalú contre celui d’Empúriesaux XIe et XIIe siècles. Ce château était aussi le lieu de résidence des seigneursde Creixell, qui aidèrent le comte de Barcelone à lutter contre les Sarrasins.On remarquera la sculpture représentant Dalmau de Creixell, chevalier del’ordre du Temple et principal stratège de la bataille des Navas de Tolosaen 1212. Les Creixell étendaient leur pouvoir sur ce que l’on appelait la« baronnie de Creixell », qui regroupait les villages de Creixell, Pontós,Romanyà et Borrassà.L’église paroissiale Santa Maria de Creixell est une petite bâtisse du XVIIIesiècle. Elle s’appuie sur plusieurs murs porteurs et éléments défensifsd’un ancien château ainsi que sur des éléments d’une précédente église.
Pontos
Pontós est un village rural tranquille sis entre le fleuve Fluvià et le torrentÀlguema. Il semble que le village tienne son nom des ponts qui traversaientces deux cours d’eau. Non loin du Mas Castellar, on peut voir les vestiges d’unbarrage de l’époque romaine. Sur la colline voisine, les ruines du château dePontós sont aujourd’hui entourées de fermes.Plusieurs bâtisses des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, non loin de la Plaça Major, sedistinguent par leurs portails à claveaux et leurs fenêtres en pierre de taille.La Casa Verdaguer et la Casa del Carreter, anciennement Cal Compte, méritentun détour. Dans cette dernière, le baron de Creixell et, plus tard, les Sagarrigaencaissaient le cens dont les paysans de Pontós étaient redevables. Le centrede vacances pour scolaires et familles Ca n’Oliver se trouve plus à l’écart.Anciennement Cal Monjo, cette demeure était autrefois très importante. Ellea été reconvertie en séminaire avant de devenir le centre éducatif et de loisirsqu’elle est aujourd’hui.L’église Sant Martí de Pontós date du XVIIIe siècle. Elle a conservé certainséléments de l’église romane des XIe et XIIe siècles sur l’emplacement delaquelle elle a été construite. La façade principale est imposante. La niche enforme de coquillage creusée dans le linteau abrite une sculpture à l’effigie desaint Martin. Le clocher est carré, avec un arc en plein cintre sur chaque face.
BàscaraBàscara est un petit chef-lieu dont le marché est très couru : chaque semaine,les habitants de tous les villages à l’entour s’y donnent rendez-vous. La villedoit sa renommée à sa crèche vivante, incarnée par les habitants de la régiondepuis 1972. Cette activité est d’ailleurs l’une des fi ertés de la ville.L’accès à Bàscara par la N-II ne rend pas justice à la beauté du village : les ruellesétroites bordées de maisons de pierre partant de la Plaça Major sont parallèles auCarrer de Parets, qui fait naturellement offi ce de frontière entre la vieille villeet les quartiers modernes en expansion. Les remparts encerclant le bourg — bâtisaux XIIIe et XIVe siècles, puis remaniés — sont assez bien conservés. D’ailleurs,le fait qu’ils soient toujours restés sur pied au fi l des siècles malgré les assautsrépétés des armées françaises (notamment) relève presque du miracle. Lestroupes françaises ne pouvaient en effet traverser aisément le Fluvià que parBàscara, et conquérir le château de cette localité leur était donc indispensablepour poursuivre plus au sud. En 1814, lorsque les armées napoléoniennes seretirèrent de Catalogne, elles prirent soin, comme à leur habitude, de fairesauter le château avant de l’abandonner.La vieille ville de Bàscara commence après la porte menant à l’imposante PlaçaMajor, qui a été très bien réaménagée et est entourée de maisons seigneuriales,dont Cal Ferrer et la Casa Notari (actuelle Casa de la Vila, ou hôtel de ville).D’ici, le vacarme des voitures et des poids lourds n’est plus qu’un souffl e ;et l’on peut admirer, bercés par le murmure du Fluvià, les vieilles bâtisses àportails à claveaux. On s’attardera volontiers dans la Casa de la Vila et son petitmusée : divers outils agricoles et un moulin y côtoient un projecteur de cinémaet d’autres ustensiles singuliers. L’église paroissiale Sant Iscle i Santa Victòriase dresse dans la partie haute de la ville et offre un point de vue remarquablesur le fl euve. Cette église à nef unique a gardé quelques traces de son passéroman (XIIe et XIIIe siècles) et elle arbore un beau clocher carré. Le château deBàscara, non loin de là, se résume aujourd’hui à un pan de muraille et à unetour circulaire, qui a jadis fait offi ce de prison.ITINERAIRE :
km 0 FigueresDepuis la Plaça de l’Ajuntament (placede la mairie) de Figueres, prendre leCarrer de la Portella jusqu’à la Rambla.Traverser la Rambla et prendre le Carrerde Sant Pau, tout droit, jusqu’au rondpointde la N-II. Longer l’Avinguda deSalvador Dalí sur le trottoir de gauchejusqu’au rond-point suivant et prendrele Carrer d’Ausiàs Marc en direction deSanta Llogaia d’Àlguema.km 3,8 Sta Llogaia d’ÀlguemaAu rond-point situé à l’entrée de SantaLlogaia d’Àlguema, tourner à droite etprendre le chemin de terre (suivre lesrepères de la Via Augusta). Au bout de1,6 km, passer au-dessus de l’autorouteAP-7 par le pont et continuer tout droitjusqu’à la route de Borrassà. Suivrecette route en zigzaguant entre lesfermes.km 7,2 BorrassàEntrer dans Borrassà par le Carrer deFigueres et traverser le village jusqu’àla Plaça Major. Prendre le Carrer de laPlaça, puis tourner à gauche dans leCarrer de Baix (ancienne GIV-5128) etcontinuer jusqu’au Camí dels Pujols, quisort du village. À mi-chemin de Creixell,passer sous la nouvelle route GIV-5128.km 8,8 CreixellArrivé à l’église, prendre la rue quidescend. Au bout d’une centainede mètres, on tombe sur le torrentd’Àlguema. Peu après, prendre àdroite et emprunter le chemin de terrequi grimpe vers les bois. Cinq centsmètres plus loin, commencer à longerl’autoroute. Le chemin continue sousles arbres et devient très caillouteux,mais il est large et facile à repérer.Parcourir 2 km de plus pour rallier laroute GIP-5126, qu’il faut suivre par ladroite sur 100 m avant de prendre unchemin partant sous un grand pin, àgauche. Suivre ce chemin sur 1,2 km pourarriver à Pontós.km 12,8 PontósOn arrive à Pontós du côté du cimetière.Prendre le Carrer de Figueres jusqu’àla Plaça Major. Ressortir du village parle Carrer de la Pobla en direction duhameau d’El Castell. Poursuivre toutdroit en direction du Mas Bruguera et dela N-II. Sur ce tronçon, les tracas dus à laconstruction d’une ligne de TGV ne sontpas à exclure.Depuis le Mas Bruguera, prendre lechemin parallèle à la route. Traverserla route et prendre le Camí del Molípour traverser le Fluvià et entrer dansBàscara.
de bàScara à gérone33,1 Km 8 heures
Vers Gérone par Viladasens ou VilademulsL’itinéraire de Bàscara à Gérone vous laisse deux options pour rallierMedinyà, juste avant Gérone. Vous pouvez suivre le chemin passant parOrriols, Viladasens et Cervià de Ter ou celui passant par Vilademuls etTerradelles.Si vous décidez de passer par Orriols, les tronçons sur route serontinévitables, mais vous aurez la possibilité de visiter Cervià de Ter, quivaut largement le détour compte tenu de la richesse de son patrimoinehistorique et culturel. L’itinéraire passant par Vilademuls et l’ermitageSant Mer comporte aussi, mais seulement au début, un tronçon surasphalte. Le reste du parcours s’effectue sur une piste forestière isolée quine présente aucun inconvénient si ce n’est le risque de s’égarer à l’un oul’autre croisement. Les montées et les descentes de ce tronçon le rendentun peu plus physique pour les pèlerins, qu’ils soient à pied ou à vélo.Les deux chemins permettent de partir à la découverte de petits villagesruraux où l’on cultive la terre, où l’on élève le bétail et où l’on préserve labeauté d’une nature authentique que le passage du temps n’a en rien altéré.
OrriolsCe village est perché sur une collinede l’ouest de la plaine de l’AltEmpordà. Si son église Sant Genísd’Orriols existait déjà en 1066,son monument le plus connu estcertainement le château-palais desXVIe et XVIIe siècles qui domine lacommune avec majesté. C’est l’undes ouvrages Renaissance les plusimportants de la région. Le portailde sa façade principale est surmonté d’un arc en plein cintre à gros claveaux.À l’étage noble, les quatre fenêtres sont ornées de très belles décorationsRenaissance. Aujourd’hui, ce bâtiment est dédié à l’hôtellerie.ViladasensCe petit village plein de charme appartenait autrefois à l’abbaye Sant Perede Rodes. Sa partie la plus ancienne est constituée d’un petit entrelacs derues réparties de part et d’autre de la route. Beaucoup des maisons sont trèsvieilles et arborent quelques éléments de style Renaissance. Elles datent pourla plupart des XVIe et XVIIe siècles et, dans certains cas, sont habitées par lesmêmes familles depuis le XIIe ou le XIIIe siècle. On remarquera, entre beaucoupd’autres, les maisons Ca l’Adroer, Can Moret, Can Roca et Cal Ferrer.L’église paroissiale Sant Vicenç de Viladasens trône au centre du village. Sicertains documents attestent son existence dès 1046, l’ouvrage actuel datede la période baroque (XVIIIe siècle) et comporte quelques vestiges romans,visibles notamment dans l’abside et sur la façade ouest, où l’on remarqueraun oeil-de-boeuf et une fenêtre décorée. À l’intérieur, quelques élémentssculptés datent du XIIe siècle : un lion dévorant un hommesur l’imposte d’un pilier situé à droite du presbytère et lepéché originel représenté sur l’un des murs latéraux à lagauche du presbytère.
Cervià de TerCervià de Ter était un vieux château,attesté dès 922, propriété des comtes deGérone. De la forteresse d’antan, il nereste presque rien si ce n’est quelquespans de murailles au sommet d’unecolline. Le village s’est développé au pieddu château. L’église paroissiale Sant Genísest contemporaine de ces fortificationset n’a conservé de cette époque qu’unfrontispice roman. En effet, comme onpeut le lire sur le linteau de l’entrée, ellea été reconstruite au XVIIIe siècle.Les vestiges du Moyen-Âge restent bienprésents dans le centre historique.Les remparts entourant le bourg sontd’ailleurs un point d’observation idéal pour repérer certains de ces vestigesdans le Carrer de Girona, le Carrer de la Muralla et le Carrer del Torrent Anglí.Les éléments les plus remarquables des remparts sont la Torre de les Hores —cylindrique, elle fait 10 m de haut et est couronnée d’une horloge — et l’Arc delPortal, qui, très bien conservé, est la porte du bourg côté est. L’Arc del Portalmarque le début du Carrer de l’Hospital, l’un des principaux axes du centrehistorique, flanqué de vieilles bâtisses aux porches et fenêtres visiblement trèsanciens. C’est l’ancien hospice du bourg, identifiable grâce au superbe linteaude sa porte principale orné de trois sculptures anthropomorphes, qui donneson nom à cette rue.Le monument le plus emblématique de la ville est le prieuré Santa Mariade Cervià. Fondé en 1053, il a appartenu au monastère italien San Micheledella Chiusa du milieu du XIe siècle au début du XVIe siècle puis a commencéà décliner. Après être passé de main en main, sous la tutelle de diversmonastères, il est devenu, en 1835, une propriété privée. En 1988, il a étérestauré et transformé en maison de la culture. L’église et une partie ducloître, dont deux galeries sont d’origine — les deux autres ayant été ajoutéesau XVIIIe siècle —, sont considérées comme des ouvrages romans. La forme deschapiteaux et l’absence d’ornements sculptés font du cloître de Santa Maria deCervià un exemple éminemment singulier du style roman catalan. L’église estsise au nord de l’enceinte monastique. De plan basilical, elle comporte troisnefs. La nef centrale, plus haute que les nefs latérales, est couverte d’unevoûte en berceau, tout comme la nef latérale nord. La nef sud, quant à elle,supporte une voûte d’arêtes.En passant par Vilademuls (28,4 km)VilademulsLa commune de Vilademuls, la plusétendue du Pla de l’Estany, se composede douze villages répartis entre plaineet montagne. Malheureusement,la construction d’infrastructures,comme le train à grande vitesse, esten train de détruire une partie de cesterres au nom d’une modernité peucompatible avec la tradition rurale.Il semble qu’à l’origine, la communeétait un village romain spécialisédans l’élevage mulassier. Le château,construit au XIe siècle, dépendait du comté de Besalú. Il n’en resteaujourd’hui presque aucune trace, à l’exception d’un bout de muraille etde la porte d’entrée. L’église paroissiale, dédiée à saint Jean, se dressesur les fondations de l’ancienne église du château. Ce sont les restes del’ancienne forteresse qui ont permis sa reconstruction en 1560. Le muséerural situé au rez-de-chaussée du presbytère expose une série d’outils etautres ustensiles servant au travail de la terre.TerradellesAu IXe siècle, ce village était un hameau dépendant de Bàscara. Il doit sonnom au terrain en terrasses sur lequel il a été construit. L’église paroissiale,dédiée à saint Martin de Tours, est de style gothique ; elle a été trèsmodifiée au XVIIIe siècle. Elle abrite de beaux fonts baptismaux gothiques.Sant Esteve de GuialbesCe charmant petit village faisait partie du comté de Gérone. On peut yvisiter l’église paroissiale Sant Esteve, dont le clocher carré terminé enpointe est typique de la région. Dans les rues qui entourent l’église, lapierre, très présente, confère au lieu son caractère rural très marqué.OlivesAutre lieu enchanteur, Olives est un village-rue. On y a érigé, au XIIe siècle,le prieuré Santa Maria de les Olives, affilié à Vilabertran. Profondémentremanié au cours du XVIIIe siècle, il abrite une sculpture de la Viergeexemplaire des albâtres du XIVe siècle.
L’ermitage Sant MerCet ermitage est l’une des fiertés dela région. Daté du XIIIe siècle, il a étéreconstruit au XVIIe siècle grâce auxpierres d’un château voisin tombé enruine. Lors de la restauration, on amis au jour les reliques de saint Mer,qui furent transférées en l’église SantEsteve de Guialbes. Chaque année, àl’occasion d’un grand rassemblementorganisé le 27 janvier et qui est parmiles plus courus de la région, les reliques du saint sont portées à l’ermitage.Depuis Sant Mer, on peut voir les ruines de l’ermitage Santa Càndida. Ondit que sainte Candide était la mère de saint Mer. Mère et fils seraientpartis prier dans le désert et, au bout d’un certain temps, saint Mer auraitpréféré se séparer de sa mère pour pouvoir prier tranquille. On a donc faitconstruire l’ermitage Santa Càndida à quelques kilomètres de l’ermitageSant Mer. On attribue à saint Mer, particulièrement vénéré dans la région,de nombreux miracles.À la hauteur de l’ermitage Sant Mer et au niveau de l’autoroute AP-7, lechâteau de Vilafreser, répertorié depuis le XIVe siècle, tente de résister,en vain, aux assauts du temps. Cela étant, les quelques vestiges encoredebout sont spectaculaires, à l’instar de l’immense tour carrée que jouxteune ferme.MedinyàMedinyà est traversé parle chemin royal, devenu icile Carrer de Pere Roure.Aujourd’hui, même si la route netraverse pas le village, le bruitdes véhicules est persistant.Dans le Carrer de Pere Roure, àl’angle du Carrer de la Font, onpeut voir l’hospice où étaientaccueillis les voyageurs et, bienentendu, les pèlerins transitant par cette route. L’ensemble monumental dudébut du XIe siècle formé par l’église et le château de Medinyà, dont il restequelques portails et plusieurs murs, est le principal attrait de ce village.L’année 2008 fut marquée par le bicentenaire de la guerre d’indépendanceespagnole (« campagne d’Espagne » pour les Français), qui vit Medinyà devenirl’un des centres de commandement militaire français. Grâce à sa situationgéographique, le bourg joua donc, dans une certaine mesure, un rôle dansl’évolution du confl it. Une fois la rive gauche du Fluvià occupée, c’est ici queles Français établirent leur quartier général pour préparer la prise de Gérone.Sant Julià de RamisMedinyà et Sant Julià de Ramis forment une seule et même commune. Pourautant, le cadre des deux villages, séparés d’à peine quelques kilomètres,change du tout au tout. Alors que Medinyà est un authentique village de plainebordé par le Ter, Sant Julià, du haut de ses collines stratégiques, domine lesvoies de communication entre l’Empordà et le Gironès, ce qui explique quel’on y ait retrouvé des traces d’habitat remontant à des temps tres anciens.
Sarrià de TerCette commune rassemble les villages de Sarrià de Dalt et Sarrià de Baix. Sarriàde Dalt, plus ancien, occupe la partie montagneuse du territoire. Le villageexistait déjà à l’époque romaine, comme en témoignent les quelques vestigesd’une villa romaine du Ier siècle avant J.-C. mis au jour en 1970.Le village de Sarrià de Baix — traversé par les pèlerins — a été fondé au débutdu XIXe siècle. Par chance, l’itinéraire quitte la N-II et pénètre dans le villagepar le Carrer Major, là même ou passait le chemin royal reliant Gérone à laFrance. Cette rue est riche en maisons d’architecture moderniste (proche del’Art nouveau), dont le bâtiment conçu par l’architecte Rafel Masó, qui abritaitautrefois l’école municipale. Au bout de la rue se dresse l’église paroissialeMare de Déu de la Misericòrdia. Sa construction a débuté en 1800, mais, enraison de la guerre d’indépendance, lors de laquelle elle fut occupée par lesforces françaises qui en firent un centre d’approvisionnement puis un hôpitalde guerre, on ne vit le bout des travaux qu’en 1925.En 1975, la commune fut annexée par Gérone. L’union a duré jusqu’en 1983,année où Sarrià de Ter a retrouvé son indépendance municipale. En 2008,Sarrià de Ter a donc célébré le 25e anniversaire de son indépendance vis-àvisdu chef-lieu du Gironès. Aujourd’hui, on ne ferait pas la distinction entreSarrià de Ter et Gérone s’il ne fallait pas franchir le pont de L’Aigua sur le Ter.
Gerone
Le fleuve Onyar divise la villede Gérone en deux secteursparfaitement distincts. Sur larive droite, à flanc de colline,se dessinent les tours etsilhouettes de la vieille villedominée par la cathédrale. Larive gauche est occupée par laville moderne. Les origines dela ville remontent à la Gerundaromaine, qui, vers le Ier siècleavant J.-C., était un campement militaire monté en un point stratégique pourcontrôler la Via Augusta. Malgré la dimension actuelle de la ville, la Géronemonumentale reste confinée à une petite zone correspondant aux limites del’ancienne cité romaine.La communauté hébraïque a exercé une très forte influence sur la ville auxXVIIIe et XIXe siècles. Le Call (l’ancien quartier juif) est d’ailleurs plutôt bienconservé. Au Moyen-Âge, les vieilles murailles romaines ont été remplacéeset prolongées jusqu’aux quartiers de Sant Pere de Galligants et Santa Maria.Après les dévastateurs sièges successifs qu’elle a essuyés pendant la guerre
La cathédrale de GéroneLa cathédrale de Gérone est remarquable à plus d’un titre : par sesimpressionnantes dimensions intérieures d’abord, mais aussi par la longuedurée de sa construction, qui fait qu’elle présente des témoignages de toutesles époques, de l’église romane primitive consacrée au XIe siècle à nos jours.De l’église romane, détruite pour ériger l’édifi ce gothique actuel, il reste lecloître et le clocher. Le cloître, ouvrage du XIIe siècle, est trapézoïdal, ce quiest peu fréquent. Il comporte 56 paires de colonnes, 112 chapiteaux et unefrise représentant des scènes de la Genèse. Adossée à l’un des murs latéraux,la tour de Charlemagne, clocher de cinq étages de style roman lombard, estun vestige de l’ancienne cathédrale. Mais c’est l’intérieur de l’église qui est leplus spectaculaire, à la fois par son ampleur et par sa sobriété. La cathédralede Gérone possède la nef la plus large de l’architecture gothique européenne(22,98 m). Parmi les oeuvres d’art qu’elle renferme, citons deux pièces du XIesiècle : la pierre du maître-autel, en albâtre, et la chaire de Charlemagne.Une porte à gauche de la nef permet d’accéder au musée capitulaire de lacathédrale, qui possède une splendide collection d’oeuvres d’art religieux,parmi lesquelles se distinguent le codex du Beatus, daté de 975, et un coffreten argent bosselé ayant appartenu au calife de Cordoue Hicham II. Enfi n,sa pièce la plus célèbre est, indéniablement, la fameuse Tapisserie de laCréation(des XIe et XIIe siècles), oeuvre uniqueen son genre.En sortant de la cathédrale, on peut aller voirla Plaça dels Apòstols, ancien cimetière, oùse trouve la porte du même nom, adossée àla droite de la nef de l’église.
Itineraire :
km 0 BàscaraQuitter Bàscara par la N-II jusqu’aucroisement avec la GI-622. Prendrela direction de Sant Mori et bifurquerimmédiatement à droite sur le chemin duMas d’Espolla, partiellement goudronné.Au bout de 2 km, au croisement, prendreà droite et emprunter un chemin àtravers bois pour rallier Orriols.km 4,2 OrriolsTraverser la route de Camallera (GI-623)pour entrer dans Orriols. Chercher lesmarquages de la Via Augusta et du GR-1;les suivre jusqu’à la place de l’église etpoursuivre tout droit par les arcades,sous les maisons.Suivre le GR-1, traverser l’autorouteAP-7. Sur la route GIV-6234, prendre àdroite et continuer jusqu’à une pistepartant sur la gauche : le Camí de MasVitó. Ce chemin passe à travers bois,longe quelques champs et débouche surLa Móra ; de là, une piste goudronnéemène à Viladasens.km 9,6 ViladasensQuitter Viladasens par le Carrer dela Font et longer le Carrer de Gironajusqu’au cimetière. Après le cimetière,continuer tout droit et traverser letorrent. Parcourir 400 m, traverser laroute GI-6234 et continuer tout droitpar la piste qui s’étire au loin. On arriveà Molí de n’Hugues au bout de 1,2 km,suivi, 400 m plus loin, toujours sur lamême piste, de Les Sorreres. Retraverserla route et entrer dans le lieu-dit Veïnatde Baix. Suivre la piste goudronnée sur1 km, jusqu’à Cervià de Ter.km 16,2 Cervià de TerEntrer dans le village par le Carrer deTorroella, puis en ressortir par le Carrerde Girona. Traverser la route GI-633juste avant le pont sur l’Arner. La routecontinue en longeant le Ter, sous lespeupliers noirs. Le pont enjambantl’autoroute AP-7 facilite l’accès àMedinyà. En continuant tout droit, ontrouve le chemin menant à Sarrià de Ter.km 21,9 MedinyàTraverser Medinyà par le Carrer de PereRoure. Franchir la N-II à hauteur ducroisement avec la GI-514. Passer sousl’autoroute et revenir le long du Ter, surle Camí del Congost. On accède à Sarriàde Ter par la N-IIa.km 29,1 Sarrià de TerTraverser le village par le Carrer Majorjusqu’au pont de l’Aigua sur le Ter.Entrer dans le quartier de Pont Majoret le traverser par le Carrer del PontMajor puis le Passeig de Sant JoanBosco. Plus loin, prendre le chemin— bien entretenu — qui longe la rive duTer. Au pont de Pedret, deux possibilitéss’offrent à vous : le franchir et continuerjusqu’à la voie verte (Via Verda) par lePasseig de la Devesa ou entrer dansGérone par le Carrer de Bellaire.km 33,1 GéroneSi vous avez pris le Carrer de Bellaire,bifurquez et prenez la montée duRei Martí pour arriver dans le Carrerde la Força. Vous voilà dans le centrehistorique.ItInéraIre : de bàScara à gérone
De Gerone a Amer 26 km...6 heures , facile
La voie verte du petit train d’OlotPour quitter Gérone, deux possibilités s’offrent à vous. La première consisteà traverser Salt vers l’ouest, mais c’est un très long tronçon urbain dont onpourra faire l’économie en repartant par le Passeig de la Devesa. C’est laseconde option. Pour retrouver le chemin longeant le Ter d’où l’on vient, riende plus simple : juste après le pont de Pedra, prendre le Passeig de la Devesaqui, plus loin, débouche sur la voie verte (Via Verda).Comme beaucoup d’autres chemins, la voie verte Gérone-Olot suit le tracéd’une ancienne voie ferrée. À la fi n du XIXe siècle, la bourgeoisie industriellede Gérone, avec l’appui des habitants et le soutien technique d’ingénieurs, afait mettre en place les « trains économiques », censés accroître la circulationdes marchandises et améliorer l’accès aux zones portuaires. Cette initiative afavorisé l’industrialisation et la communication entre les villages de la région,notamment les jours de marché. Sa fi nalité était double : relier les principauxpôles industriels et établir un lien ferroviaire avec la ligne principaleBarcelone-France. La ligne du carrilet, le petit train, fut exploitée de 1911à 1969. La reconversion de ces voies ferrées en sentiers pédestres s’inscritdans l’excellente stratégie de conservation du territoire et d’exploitation decet espace public pour les loisirs et la découverte de la nature. Les 57 km depiste traversent des contrées d’un exceptionnel intérêt paysager, écologiqueet culturel. Le sentier s’enfonce dans la zone volcanique de la Garrotxa puisgagne la vallée du Ter et les pâturages de Salt avant d’arriver à Gérone.
SaltSalt jouxte Gérone à l’ouest à un pointtel que l’on pourrait croire que lesdeux villes n’en forment qu’une seule.Autrefois, c’était un village dédié à laculture de la terre et à l’exploitation demoulins fonctionnant grâce à la forcemotrice du canal Monar. L’agricultureest donc restée la principale activitédu bourg jusqu’au milieu du XIXesiècle, époque où l’industrie connutun certain essor avec la créationd’entreprises exploitant l’eau ducanal. Aujourd’hui, Salt est réputéepour son marché hebdomadaire (levendredi) et pour l’organisation dediverses foires, à l’instar de la Fira delCistell, où les fabricants de paniers exposent et vendent leur productionartisanale. Par ailleurs, Salt possède quelques édifices intéressants, dont laTorre de Sant Dionís, qui a conservé quelques-uns de ses éléments du XVesiècle, le Sitjar ou la Torre Mirona
BescanóBescanó est indissociable de l’eau. Le village est baigné par le Ter et plusieursde ses canaux, le plus ancien étant le canal Monar, dont l’écluse se situe àla limite entre Bescanó et Salt. Ce canal est exploité pour l’agriculture etl’industrie. Mentionné dès le XIe siècle, il aurait été construit par les comtesde Gérone. En fait, l’histoire du village est étroitement liée à celle de Gérone,puisqu’il n’a été épargné ni par les guerres, ni par les ponctions fiscaleseffectuées par le chef-lieu.Ces vingt dernières années, la commune s’est développée et urbanisée,une évolution marquée par la différence manifeste entre les vieilles et lesnouvelles constructions. Outre le Carrer Major, qui se confond avec la route,l’autre voie principale est l’Avinguda de l’Assumpta, qui traverse Bescanójusqu’aux collines de sa limite sud. Malgré la croissance, la population n’a enrien perdu son identité rurale ; les alentours sont encore imprégnés du passéagricole : étendues fertiles et collines d’épaisses forêts dessinent encore laligne d’horizon.
BonmatíOn ne fait que traverser le village, que l’on évitera volontiers si l’on ne veutpas quitter la voie verte. Cependant, Bonmatí disposant d’une auberge pourpèlerins, en faire une étape peut s’avérer judicieux.Au sommet de la colline se dresse l’église Sant Julià del Llor, dont la premièremention remonte à 942. Profondément remaniée au XIe siècle, elle fut cédéeau monastère d’Amer, qui en devint définitivement propriétaire en 1381. Suiteà la perte de population que connurent de nombreux villages de la régionau Moyen-Âge, elle fut abandonnée. Au XIXe siècle, l’implantation d’uneentreprise textile à Bonmatí fit revenir la population et favorisa la constructiond’une nouvelle église. Achevée en 1901, cette église a conservé une partie desa structure romane d’origine. On peut encore voir l’ancien plan de l’église,avec sa nef rectangulaire rétrécissant à l’approche de l’abside semi-circulaire.Le Mas Bonmatí, construction millénaire restaurée en 1920 dans un stylenéogothique, domine le village. Il n’échappe à personne avec sa haute touroctogonale de cinq étages coiffée d’un toit pointu. Au nord de la bâtisse setrouve la chapelle de la Puríssima, qui est privée.
AnglèsAnglès semble émerger au milieud’une plaine fertile, non loin del’embouchure du torrent d’Osorsur le Ter. Étymologiquement, letoponyme Anglès proviendrait dulatin eclesiis, en référence auxnombreuses églises de la vallée. Ondoit la petite ville que l’on connaîtaujourd’hui à la colonisation desmoines bénédictins de Sant Medir(qui s’établirent ensuite à Amer),au cours du IXe siècle. À cetteépoque, le tout premier foyer depopulation devait être implanté surla sagrera de Santa Maria de Sales,embryon de l’actuelle Cellera deTer (le nom de cette ville vientprécisément du terme catalansagrera). On appelait sagreral’espace sacré dans un rayon detrente pas autour d’une église, où tout acte de violence était considérécomme sacrilège et dont il fallait, par conséquent, répondre devantun tribunal épiscopal. L’accroissement de la population, l’apparitiond’un marché et les nécessités de défense motivèrent la construction d’unchâteau au XIIIe siècle.Les nombreuses maisons nobles et les portails, fenêtres et inscriptions dumagnifique quartier gothique du centre historique d’Anglès présententun grand intérêt artistique. La Plaça de la Vila (place de l’hôtel de ville)d’aujourd’hui est l’ancienne place d’armes du château. Au nord, encontrebas de cette place, on peut encore voir un fragment des rempartsmédiévaux qui ceinturaient la ville. L’actuelle église paroissiale Sant Miquelétait la chapelle du château d’Anglès et appartenait à la lignée des vicomtesde Cabrera. Les premières références écrites à cette église remontent à1200. Cela étant, en raison de multiples restaurations et extensions, lestyle prédominant est aujourd’hui le gothique Renaissance tardif. Le centrehistorique recèle quelques bâtisses modernistes (Art nouveau).On recense plusieurs fermes gothiques autour d’Anglès, dont certaines sontfortifiées. L’une des collines voisines de la ville accueille le sanctuaire SantaBàrbara, à quelque 850 m d’altitude. De là-haut, la vue est spectaculaire.Par temps clair, on peut même apercevoir la mer.La vieille ville d’Anglès regorgede recoins pittoresquesEl PasteralÀ première vue, El Pasteral n’est qu’un ensemble austère de maisons alignéesle long d’une route. C’est en s’y arrêtant un moment que l’on se rend comptede la singularité du lieu. Le village est situé à la sortie de l’impressionnantdéfi lé formé par le Ter qui traverse Les Guilleries sous la roche escarpée duCollsacabra. Le défi lé se poursuit jusqu’aux barrages de Sau, Susqueda etEl Pasteral. Le nom du village proviendrait de ce défi lé. En effet, le termepastera (« niche »), au sens fi guré, pourrait désigner la cavité élargie parlaquelle s’écoule le Ter. En aval, le Ter s’élance dans les plaines du Gironès.AmerLa ville d’Amer, bordée par la rivière du même nom, est née dans l’ombre dumonastère Santa Maria, consacré au milieu du Xe siècle. Ce fut un couvent trèsimportant, le seul à être resté indépendant aux XIe et XIIe siècles ; pendantun temps, il n’a dépendu que du Saint-Siège. Situé aujourd’hui au centre dela ville, il a subi de nombreuses transformations. De l’extérieur, on identifi eà peine sa structure d’origine. À l’intérieur, les trois nefs sont séparées parune étrange structure de piliers. Dans la sacristie de l’église se trouvent deuxchapiteaux de l’ancien cloître, probablement du XIe siècle ; l’un est orné demotifs géométriques, l’autre comporte quatre visages. Non loin du monastèrese déploie la Plaça Major, l’une des plus grandes de Catalogne. La FontPicant, source naturelle d’eau gazeuse d’origine volcanique, coule au nord duterritoire de la commune, sur la route de Les Planes d’Hostoles.
km 0 GéroneQuitter Gérone par le parc de la Devesapour emprunter la voie verte. Passerdevant le palais des congrès et, à ungrand rond-point, prendre le Camí delTorín, qui fi le entre les vergers.Passer le pont sous l’autoroute AP-7.L’itinéraire continue de vergers en boisde peupliers noirs jusqu’à Bescanó.km 7,6 BescanóPasser par l’extérieur de Bescanó,d’où l’on peut accéder au village parles rues débouchant sur la gauche dela voie verte. Suivre la voie verte, quis’enfonce entre la route et le canal deBescanó.km 14,5 Sant Julià del Lloret BonmatíLa voie verte ne passe pas par Bonmatí,mais un pont permet d’y accéder un peuplus loin.Rester sur la voie verte jusqu’à Anglès.On arrive à Anglès au bout de 3 km depiste balisée, sans risque de se perdre.Traverser la route pour entrer dans levillage.km 17,5 AnglèsTraverser Anglès et en sortir par lePasseig de l’Estació, où reprend lasignalisation de la voie verte.km 19,4 La Cellera de TerTraverser le village en suivant lasignalisation de la voie verte. À la sortiedu village, il faut traverser la routeC-63, puis la longer (mais de l’autrecôté) jusqu’à El Pasteral.km 21,8 El PasteralContinuer sur la voie verte. À partirdu pont sur le Ter, suivre les fl èchesjaunes permet de se rendre auxbarrages de Susqueda et Sau par lechemin de servitude. Pour les pèlerinssoucieux d’arriver à bon port sans tropde détours, il sera néanmoins plusjudicieux de rester sur la voie verte pourrallier Amer.km 25,5 AmerLa voie verte longe par la gauche cevillage, auquel on accède par le Carrerde Mossèn Jacint Verdaguer.
d’Amer à Sant eSteVe d’en baS22,8 Km6 h ,facile
Les Planes d’Hostoles la voie verte traverse le village et la route en contournant les vieuxquartiers, qui méritent pourtant un détour. Le village s’est constitué autourde l’église Sant Cristòfol. L’édifi ce original a dû être reconstruit après laguerre civile. En effet, après l’avoir utilisée comme poudrière, puis commeentrepôt, on la fi t sauter. Non loin de l’église, la mairie est installée dansune intéressante bâtisse à grand balcon gothique.Le château d’Hostoles regarde le temps passer du sommet d’une colline, àla limite du territoire communal de Sant Feliu de Pallerols. De cet édifi cedu début du XIe siècle, il ne reste qu’un tas de ruines et quelques vestigesde la muraille d’enceinte qui se prolongeait sur la roche.
Sant Feliu de PallerolsSant Feliu de Pallerols est l’undes bourgs les plus intéressantsde l’itinéraire. Arpenterl’enchevêtrement de ruesde son centre historique estun véritable voyage dans letemps. Les nombreux touristesen excursion, appareil photoen main, ne s’y trompentpas ; touristes auxquels il fautajouter le fl ux de visiteursapportés par le passage en ce lieu de la voie verte. La rivière Brugent fend SantFeliu en deux et donne au village les accents d’un lieu idyllique. La rumeur del’eau réjouit l’âme, c’est sûr, et le fait que plusieurs rues donnent sur l’eau nefait que renforcer le charme du bourg. Sur l’une des rives, on peut apercevoirla sculpture du pescalluna, le pêcheur de lune. La légende — comme dansd’autres villages catalans — raconte qu’une nuit de pleine lune, un habitantdu village vit la lune se refl éter dans la Brugent. Ébloui par une telle beauté,il essaya de la pêcher. Un passant le surprit et, d’un ton léger, lui demanda s’ilvoulait pêcher la lune. Depuis, à Sant Feliu, on appelle « pêcheurs de lune »les personnes qui se nourrissent de rêves et d’illusions.Deux places sont incontournables : celle de l’église et El Firal. La première,présidée par une église paroissiale gothique, est nichée dans un entrelacsde ruelles médiévales. Emprunter le Carrer dels Cantons Estrets permet devérifi er de quelle façon une rue peut se terminer en simple couloir, ou presque.L’autre place, dite « El Firal », accueille la mairie et la Capella del Roser(chapelle du Rosaire). C’est un lieu vaste et très fréquenté par les habitantsdu lieu, qui ont coutume d’y refaire le monde. De là, en direction du sudouest,on aperçoit le sanctuaire de la Mare de Déu de la Font de la Salut,bâtisse blanche qui se distingue nettement sur le fond vert que compose lamontagne. C’est un sanctuaire très visité par les habitants des cantonsde la Garrotxa, de la Selva, de l’Osona et du Gironès. Sa situation —à 1 030 m d’altitude — en fait un fantastique poste d’observationde la vallée d’Hostoles et des Pyrénées. De récents travauxde rénovation ont permis d’y aménager des chambresd’hôtes.
Sant Esteve d’en BasSant Esteve d’en Bas dépend de lacommune de La Vall d’en Bas, crééeen 1968 pour regrouper — outre SantEsteve — Els Hostalets, Joanetes,Puigpardines, Sant Privat, El Mallol etLa Pinya ainsi que d’autres hameauxplus modestes. Cette unifi cationreconstituait en fait une partie de la structure de l’ancienne vicomté de Bas,tout en créant l’une des communes les plus vastes de la région. Le résultat estsingulier : comme tous les villages sont distants de quelques kilomètres les unsdes autres, chacun a son identité propre. Notre itinéraire donne l’occasion devisiter Sant Esteve, Els Hostalets d’en Bas et Falgars d’en Bas.L’église Sant Esteve domine le village qui s’est constituéà ses abords au cours du XIIe siècle. Au fi l du temps, rues,passages couverts et venelles en escalier se sont multipliés.Ces artères, encore visibles et visitables, donnent auvillage son attrait si particulier. Les alentours de La Valld’en Bas offrent, à l’ombre des montagnes, un festivalde de couleurs et de senteurs variant au gré des saisons.
km 0 AmerPour sortir du village, passer parl’ancienne gare, où a été installé unoffi ce du tourisme. Suivre la voie verteen traversant une superbe hêtraie.km 8 Les Planes d’HostolesLa voie verte fait un grand détour par lapériphérie du village. Pour le traverser,prendre la route puis revenir sur la voieverte après le cimetière.km 13 St. Feliu de PallerolsSortir du village par le Carrer del’Estació. La voie verte longe la routeC-63.km 22,8 St. Esteve d’en BasTraverser le village par le Carrer Amplejusqu’à la route C-153 reliant Vic àCamprodon.ItInéraIre : d’amer à Sant EsteVe d’en bas
De Sant Eteve d’en bas à L’Esquirol 19 Km 6 heures....
Els Hostalets d’en Bas est l’un des villages les plus pittoresques du chemin et mérite donc une halte. Son origine est liée à une auberge située sur la grandroute d’Olot à Vic. C’est aujourd’hui un village où agriculture et tourismes’associent comme nulle part ailleurs.Dans le Carrer de Teixeda, la rue la plus intéressante du village, toutes lesmaisons sont dotées de balcons en bois ornés de jardinières d’où débordentgéraniums et autres fl eurs. À certaines périodes de l’année, les habitants ylaissent aussi pendre des épis de maïs, pour les faire sécher au soleil. L’effetvisuel de ce tableau est alors saisissant. On irait jusqu’à croire que cette miseen scène est spécialement conçue pour offrir au touriste le cliché rêvé. LeCarrer de Vic, perpendiculaire au Carrer de Teixeda, est, lui, authentique etrustique mais sans excès chromatiques.Au-dessus des maisons, ce sont les falaises de Falgars, sur lesquelles est perchél’ermitage Sant Miquel de Falgars, qui captent le regard. Un sentier permet des’en rapprocher depuis le village, mais la distance et la diffi culté du parcours,qui ne décourageront pas le randonneur en excursion, dissuaderont le pèlerin.Soulignons que la vue depuis le sommet est absolument imprenable.Jusqu’à Cantonigròs, on longe l’ancien chemin royal allant de Vic à Olot,héritage d’une voie romaine parsemée d’auberges reconverties en fermes.
Falgars d’en BasCe hameau est tout petit maisl’église Sant Pere, son presbytèreet le Mas de la Coromina sontintéressants. Non loin de là, parla route goudronnée, on arriveau torrent de La Faja, traversépar un pont. L’effet produit parla dégringolade de l’eau estmagnifi que. Un panneau signaleun passage permettant defranchir le torrent, mais aucuneindication ne précise l’endroit oùl’eau vient échouer. La prudences’impose, surtout à vélo, mais le spectacle vaut la peine.CantonigròsCantonigròs est situé en plein massif du Collsacabra. Ses origines, commecelles d’Els Hostalets d’en Bas, sont étroitement liées au chemin royal(ancienne grand-route) reliant Olot à Vic ainsi qu’à une petite aubergeconstruite au XVIe siècle par le Gascon Antoine Prat, plus connu ici sous le nomde Toni Gros. Les maisons se succèdent le long du tracé de l’ancienne routepartant vers L’Esquirol. Les vues depuis Cantonigròs sont magnifi ques : au nords’élèvent les spectaculaires falaises d’Aiats, dont la plongée verticale sur lavallée, ou « sot », de la Rotllada est impressionnante. Le chemin pénètre dansCantonigròs après la traversée de bois et de prairies d’un vert que les pèlerinsne reverront plus avant la Galice. Le sanctuaire de Cabrera est non loin versle nord. C’est l’un des lieux les plus pittoresques de la région de l’Osona,uniquement accessible à pied.
L’EsquirolL’Esquirol, ou Santa Maria de Corcó, est un village-ruetypique, fondé au XVe siècle, dont l’histoire est aussiétroitement liée à l’axe Olot-Vic. Au départ, c’étaitdonc une simple auberge installée dans une veille fermeportant aujourd’hui le nom d’El Perai. Il semble que lepropriétaire de l’établissement possédait un écureuil(esquirol en catalan) enfermé dans une cage. L’animalaurait donné son nom à l’Hostal de l’Esquirol. Celaétant, certains pensent que le toponyme « Esquirol »est une déformation du terme quer (« roche »), quicorrespondrait bien à l’orographie du village. L’autrenom de la commune, Santa Maria de Corcó, est uneréférence à l’ancienne paroisse de Corcó, transférée dans le village en 1743lors de l’édifi cation de l’église paroissiale.L’Esquirol est la petite plateforme de services de la Collsacabra. D’ailleurs, levillage est davantage industriel que touristique. Les randonneurs de passagelui préfèrent généralement Cantonigròs, Rupit ou Tavertet, peut-être pourleur caractère rural plus marqué. Cela étant, certains recoins du village sontd’une grande beauté. Ses ruesétroites sont très pentues ;c’est le cas du Carrer del Pont,qui enjambe la rivière LesGorgues. C’est aussi par le pontmédiéval qui donne son nomà cette rue que passe, depuisdes siècles, l’ancienne grandroute,ou chemin royal, reliantOlot à Vic. Du village, onretiendra le clocher de l’église,seul vestige de l’ancien édifi cedu XVIIIe siècle détruit pendantla guerre civile.Pont médiéval sur la rivière Les Gorgues,sur l’ancien chemin royal allant de Vic à Olotkm 0 Sant Esteve d’en BasSuivre l’ancien chemin royal d’Olot à Vicen passant par les villages et aubergesqui ont fait son histoire.Sortir du village et traverser la routeC-153 en direction d’un bois depeupliers noirs. Avant d’arriver au bois,emprunter la piste, large et plane,menant directement à Els Hostaletsd’en Bas, le village le plus connu et leplus typique de la vallée.km 2 Els Hostalets d’en BasPour monter jusqu’à Falgars d’en Bas,prendre la route GIP-5272 en directionde la Casa de la Coma. Avant cettemaison, bifurquer vers le cheminprincipal goudronné qui grimpe, raide,vers le petit village de Falgars d’en Bas.Vous pouvez aussi suivre l’ancienchemin royal de Vic à Olot, en cours deréaménagement. Il mène directementd’Els Hostalets d’en Bas à L’Hostalot,une maison noble située en bordure duchemin goudronné menant de La Serrade Pruït à Falgars d’en Bas.km 7 Falgars d’en BasSuivre la route étroite allant jusqu’àla bifurcation avec le chemin royal deVic à Olot et se diriger vers le col deCabra et la grande ferme de Comajoan.Ce tronçon, entre chênes et hêtres, estle plus beau du parcours. Cela étant, ilconvient de ne pas se laisser enivrer parle paysage car le nombre incalculabled’embranchements et autres carrefoursn’épargne rien au pèlerin distrait.Au col de Cabra, il suffi t de suivre ladescente jusqu’au pont de la Rotllada,menant à Cantonigròs.km 15,5 CantonigròsTraverser ce village-rue de part en part.À la sortie, des panneaux indiquent ladirection de L’Esquirol. La descenteest plutôt rocailleuse. On passe devantle dolmen de Puigsespedres peu avantd’apercevoir les premières maisons duCarrer del Pont, à L’Esquirol.km 19 L’Esquirol
de L’Esquirol à Vic 18 Km ,5 h
Les Masies de RodaLes Masies de Roda est un petit hameau situé à un kilomètre à peine de Rodade Ter. La commune est principalement composée de fermes, dont la plupartdatent du Moyen-Âge. Les alentours sont riches en ermitages. À proximitéégalement, le monastère Sant Pere de Casserres et les ruines du château deS’Avellana, forteresse dont il ne reste qu’une partie des murs, un escalier etune tour, raviront les férus d’histoire. Le château de S’Avellana date de 1067et a été déclaré « bien culturel d’intérêt national » en 1993.Sant Pere de CasserresSant Pere de Casserres, considéré comme le principal centre d’intérêt deLes Masies de Roda, n’est pas réellement proche du village ni du chemin deSaint-Jacques-de-Compostelle. Il se dresse sur une colline embrassée par unméandre du Ter, inaccessible depuis la rive gauche du fl euve. Fondé au débutdu XIe siècle, c’est le monastère de l’intérieur de la Catalogne qui se trouvesur le site le plus spectaculaire. Son église est plus large que longue puisqueles bâtisseurs durent s’adapter aux contraintes du terrain. L’ensemble estremarquable, notamment car les dépendances du monastère sont restéesintactes. À ce titre, bien qu’il ne soit pas aussi grandiose que Sant Perede Rodes ou Santa Maria de Ripoll, c’est un monument de premier ordredans l’histoire de l’architecture monastique catalane du haut Moyen-Âge.On accède à Sant Pere de Casserres par le parador (hôtel de luxe) de Sau.Roda de TerRoda de Ter est à l’extrême nord de la région de l’Osona, au pied du massifdes Guilleries, en bordure du Ter, acteur majeur de l’histoire de la ville. Dèsle Moyen-Âge et pendant très longtemps, ses rives ont été un terrain propiceà l’exploitation de moulins à farine et à papier. Ensuite, l’énergie hydrauliquea été mise à profit dans l’industrie textile et les usines spécialisées se sontmultipliées.Le pont Vell traverse le Ter,majestueux en cet endroit, etoffre un excellent point de vuepour admirer le bourg. S’il estprobable que l’origine de cepont est romaine, on peut leconsidérer comme médiéval,sa structure actuelle datantprobablement du XIe siècle. C’estlà que passait l’ancien cheminroyal d’Olot à Vic. Ce pont a été restauré à plusieurs reprises, les inondationsl’ayant détérioré au fil des siècles. Il fut notamment profondément remanié au
XIXe siècle, et c’est de là que provient sa principalesingularité : on a ajouté une seconde rangée d’arcs àla première. À l’une des extrémités du pont se trouvel’église paroissiale Sant Pere, bâtie sur l’ancienneéglise Santa Maria, dite du Cap del Pont ; de l’autrecôté se dresse la chapelle de la Mare de Déu del Sòldel Pont, construite au XVIIIe siècle, qui renfermeune sculpture de la Vierge d’El Sòl del Pont, saintepatronne de la ville.Miquel Martí i Pol, grand poète et prosateur, est né à Roda de Ter. Il a publiéplus de trente ouvrages. Son oeuvre poétique, largement reconnue, a été miseen musique, notamment par Celdoni Fonoll, Lluís Llach et Maria del Mar Bonet.Bac de Roda, héros national répondant au nom de Francesc Macià i Ambert,est lui aussi né à Roda de Ter, au milieu du XVIIe siècle. Pendant la guerre desuccession d’Espagne, il a dirigé un groupe de fusiliers partisans de Charles III.Il fut pendu à Vic lorsque fut proclamée la victoire de Philippe V.
VicVic est le chef-lieu du canton de l’Osona. Située au beaumilieu d’une immense plaine, c’est le centre d’activitéscommerciales et culturelles de la région.La ville a été fondée au IVe siècle avant J.-C. parles Ibères. Elle a connu une forte expansion sous ladomination romaine. On a pu établir qu’une église yavait été construite au IIe siècle au point culminant dela ville. Après avoir été occupée par les Arabes, elle futdétruite en 826. La nouvelle Vic s’est développée autourde sa cathédrale, de son château et de sa grand-place,baptisée Plaça del Mercadal, ou place du marché. Sièged’un important archevêché, elle a continué à croître, ausein de son enceinte fortifi ée, sous l’impulsion de l’abbéOliba. La ville a connu son apogée avec l’ouverture d’unséminaire et d’une « université littéraire ». Jaume Balmes,Antoni Maria Claret et Jacint Verdaguer, entre autres, ontétudié au séminaire de Vic.Vic s’articule autour d’un magnifi que centre historique,devenu zone piétonne, qui a conservé sa structure médiévaleet renferme plusieurs édifi ces d’un grand intérêt artistiqueet architectural. La cité a de nombreuses choses àoffrir à qui saura lui consacrer un peu de temps. LaPlaça del Mercadal, son centre névralgique, est l’unedes places à arcades les plus vastes et les plus bellesde Catalogne ; elle est bordée de maisons baroqueset Renaissance. Visiter la ville le mardi ou le samedipermet de vivre le spectacle qu’offre son marché. Àdeux pas de la place, la Casa de la Ciutat (l’hôtel de
ville) est un beau bâtiment gothiquedatant de 1388.Les alentours de la Plaça del Mercadalsont riches en édifi ces religieux, àl’instar de l’église et du couventSanta Teresa, de l’église baroqueSant Felip, de l’église d’Els Dolorsou de l’église de la Pietat. L’édifi cereligieux le plus important de la villeest la cathédrale Sant Pere. Au débutdu XIe siècle, l’évêque Oliba consacraune cathédrale à plan roman, dotéede trois nefs, dont la constructions’acheva en 1064 avec l’érection d’unélégant clocher. Elle fut modifi éeau XIIIe siècle, puis démolie au XVIIIesiècle lorsque fut bâtie la cathédrale actuelle. De la première cathédrale, il nereste aujourd’hui que la crypte (mise au jour en 1943) et le clocher.La cathédrale actuelle résulte donc de plusieurs siècles de transformations.L’extérieur — à l’exception de la crypte et du clocher, qui sont de style romanlombard — est néoclassique. L’intérieur renferme un grand retable en albâtre,une oeuvre de Pere Oller datée du XVe siècle et dédiée à la Vierge et à saintPierre. Les peintures murales de Josep Maria Sert représentant des scènes del’Évangile, réalisées en 1930, sont elles aussi d’un grand intérêt. La visite sepoursuit par la chapelle baroque Sant Bernat, puis, adossé au mur de la nef,par un cloître gothique du XIVe siècle qui se distingue par ses grandes arches àarabesques. Ce cloître abrite le panthéon de Jaume Balmes (1810-1848), natifde la ville. À quelques mètres de la cathédrale se trouve le palais épiscopal,dont on retiendra la salle des synodes, dans laquelle sont exposés les portraitsdes évêques du diocèse de Vic.km 0 L’EsquirolEntre L’Esquirol et Vic, suivre le tracéde l’ancien chemin royal allant d’Olotà Vic.Sortir du village et descendre le cheminde pierre parallèle à la route C-153,par lequel on est arrivé à L’Esquirol.À hauteur de Sant Martí Sescorts, vousapercevrez, à l’est, le monastère SantPere de Casserres, érigé sur une collinesurplombant un méandre du Ter.km 7,4 Les Masies de RodaPoursuivre sur le chemin parallèle à laroute C-153 pour arriver au bourg deRoda de Ter.km 8,7 Roda de TerTraverser le pont sur le Ter et emprunterla piste passant à proximité de La Creude Codines jusqu’au croisement avec laroute BV-5213.Plus loin, passer au-dessus de la voie decontournement de Vic. La piste passepar le très beau vieux pont d’El Bruguer,à demi enfoui dans une zone boisée,avant de rallier Vic.km 18 Vic
de VIc à L’Estany 21,4 Km ,5 h, facile
SentforesSentfores, également connue sous lenom de La Guixa, est une petite localitéde l'ouest de la plaine de Vic, bordéepar la rivière Mèder. Vic, en expansionconstante, semble s’approcherirrémédiablement de Sentfores, qui esten passe d’en devenir un quartier. On ytrouve néanmoins encore de nombreuxpavillons et quelques maisons isolées.Le château de Sentfores est mentionnédès 911. L’église Sant Martí de Sentfores,elle, l’est depuis 930. Il ne reste que derares ruines — quelques fragments demuraille — du château élevé au sommetde la colline surplombant le cheminmenant à Santa Eulàlia de Riuprimer. Oncreusa des tranchées à proximité de ces vestiges de fortifi cations lors de laguerre civile. En 1705, le sanctuaire Sant Sebastià, édifi é sur la colline du mêmenom, aux frontières du territoire communal, fut le théâtre de « la conjura delsvigatans », un événement historique lors duquel un groupe d’habitants de Vics’accorda pour prendre parti en faveur du prétendant Charles III et autoriser lasignature du pacte de Gênes avec les puissances européennes qui l’appuyaient.
km 0 VicSortir de Vic par le pont de pierreenjambant le Mèder et suivre le sentieraménagé le long de la rive. Passer surle pont routier et suivre la premièreroute (une bretelle de la route audessusde laquelle on vient de passer).Arrivé en haut, prendre le premierchemin à droite. Tenir compte du faitque la zone est en cours d’urbanisation.Suivre le chemin jusqu’à la traverséede l’autoroute par un pont situé à côtéd’une ferme. Passer devant un chenil.km 3,8 SentforesLe chemin mène à Sentfores. Arrivé àla route, tourner à gauche, continuerjusqu’à l’église et chercher le Carrerdel Call. De là, suivre le sentierparfaitement balisé qui longe le Mèder.Suivre le cours d’eau jusqu’au pontroutier qui le franchit. Juste avant lepont, prendre le chemin qui mène àla route puis à une ferme appelée LaRiera, qui fait chambres d’hôtes.km 7,8 Sta. Eulàlia de RiuprimerSuivre le chemin parallèle à la routesur 4,5 km pour arriver à Santa Eulàliade Riuprimer. Passer devant l’église,tourner dans le Carrer del Mèder etpoursuivre en direction du terrain defootball. Prendre le chemin parallèleau Mèder et parcourir 1,2 km jusqu’àun croisement, avec la route sur notredroite. Prendre à gauche par un petitpont sur le Mèder. Après le pont, tournerà droite. Passer devant L’Aliberc, ungrand centre de vacances situé sur lagauche. Continuer tout droit par unepiste de terre. À 400 m, tourner à droitesur le chemin goudronné et descendrevers la route BV-4317, qu’il fauttraverser pour trouver le chemin vers LaRoca. Prendre le chemin de droite quimonte et pénètre dans le bois. Suivrela piste principale sur 5 km. On arrive àL’Estany par le chemin d’El Serrat de laCreu de Senties.km 21,4 L’EstanyTraverser la route et continuer endirection du monastère Santa Maria deL’Estany, dont le cloître est de toutebeauté.ItInéraIre : de VIc à L’eStany
Estany a Artes 23 km
Le MoianèsSi l’on n’y traverse aucun village, iln’en reste pas moins que ce tronçonlong et loin de tout entre L’Estany etArtés est absolument magnifi que. Leparcours, presque intégralement endescente, traverse de grandes forêtsde chênes verts et rouvres. Et pourparfaire ce cadre, le fond sonorequi accompagne le pèlerin de bouten bout est exclusivement composédes sons enchanteurs de la nature.En fait, c’est certainement l’un des tronçons les plus agréables du cheminde Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est possible de faire un crochet par lesvillages de Santa Maria d’Oló et Calders, dont le chemin se rapproche, mais sil’on est suffi samment pourvu en eau et en nourriture, ces détours ne sont pasindispensables. L’itinéraire traverse une grande partie du Moianès, une régionnaturelle bien délimitée mais qui n’est pourtant pas reconnue comme tellesur le plan administratif. Elle s’étend sur un haut plateau aux reliefs doux etarrondis. Située en pleine dépression centrale catalane, elle constitue uneenclave entre le bassin du Ter et celui du Llobregat. Son isolement relatif,le fait qu’elle compte peu d’agglomérations et sa croissance économiquemodérée ont favorisé la conservation d’un paysage équilibré et harmonieux.À l’est, de vastes forêts de chênes rouvres se disputent le territoire avecles champs, les pins et les chênes verts, qui dessinent un agréable paysagevallonné qui puise sa verdure dans des ruisseaux bordés d’arbres.
Santa Maria d’OlóLe village est divisé en deux : la vieille ville, au sommet d’une collinesurplombant le torrent d’Oló, et les nouveaux quartiers, au pied de lacolline, où les maisons bordent presque une grande route (Eix Transversal).La vieille ville s’est développée autour du château d’Oló, dont il ne restequ’une partie de la tour ronde, au centre du noyau historique, aujourd’huiintégrée à une maison plus récente. Le village est entouré de forêts et depetits hameaux constitués d’une église ou d’un ermitage et d’une poignéede maisons. L’église romane Sant Feliuet de Terrassola, du XIe siècle, mériteun détour, de même que Sant Jaume de Vilanova, l’un des plus beauxexemples d’ermitage roman à plan circulaire de Catalogne, qui jouxte leMas Vilanova. Certaines fermes, comme celles de Ciuró, de Viladessau, duMas Rocafort et du Mas Rocabruna, sont de belles maisons fortes.CaldersLe village de Calders n’est pas très éloigné de l’ancien cheminroyal allant de Vic à Manresa. Construit sur une crête, il dominelittéralement le paysage à l’entour. L’histoire de Calders estétroitement liée à celle de son château, attesté dès le Xesiècle, dont on peut encore voir des vestiges des murs et de latour principale au point culminant du bourg. À quelques pas delà, l’église Sant Vicenç de Calders se dresse sur la jolie placedu village. Cet imposant ouvrage, roman à l’origine, a étéprofondément modifi é au XVIIe siècle. Seule sa façade donnant versl’ouest conserve quelques traces de l’église primitive.
ITINERAIRE
km 0 L’EstanySortir de L’Estany par le Carrer delsMonjos, une rue piétonne comportantdes escaliers. Au bout de la rue, prendreà gauche, puis immédiatement à droitepar le Carrer de Sant Pere, lequelgrimpe fortement jusqu’à la sortie duvillage, où commencent les marquesdu GR. Profi tez-en pour admirer lesPyrénées, au nord.Avancer tout droit sur 300 m, jusqu’aupetit col de Sant Pere, où se croisentplusieurs sentiers. Continuer toutdroit par le GR-177-1, en direction deSanta Maria d’Oló, par le chemin allantvers Rubís, une belle piste de terre sefaufi lant entre les chênes rouvres. Deuxkilomètres plus loin, un croisementpermet de prendre un raccourci vers lechâteau sur la droite. Rester sur le GRreliant L’Estany à Santa Maria d’Oló.On atteint La Rovirassa – Serrat de Rubísau bout de 2 km. Le chemin partant surla droite — il y a une porte métallique —revient à L’Estany, il faut donc continuertout droit jusqu’à Santa Maria.Emprunter ensuite le passage ombragése faufi lant à travers les pins. Au boutd’un kilomètre de piste, on tombe surles ruines de la ferme et de l’ermitageSant Miquel. Derrière l’ermitage, unreplat offre un joli panorama sur larégion. L’ancien sentier menant à SantaMaria part de la ferme. Le chemin,entravé par une clôture à bétail, n’estplus signalé depuis que le panneau a étédétérioré. À 1,5 km de La Rodoreda, ontombe sur un croisement avec la routede Santa Maria d’Oló. Pour rallier levillage, descendre la route en penteraide et poursuivre sur 2 km.Prendre à gauche par la route ; soyezextrêmement prudent car il n’y a pasde bas-côté. Les véhicules sont rares,mais vont très vite à cet endroit.Toutes les précautions s’imposent donc.Passer l’embranchement vers Puigneróet continuer tout droit en restant surl’asphalte et en suivant les marquesdu GR.Parcourir 500 m pour arriver au Carrerde Peucalçó, puis 500 m de plus jusqu’àEls Rojans. Ne pas prendre la bifurcationà gauche vers Sant Vicenç de Vilarasaumais continuer tout droit en suivant lesmarques du GR, vers la plaine de LesFites. Après 5 km de piste, entrer dansUrbissol.km 16,8 UrbissolTraverser le village et poursuivrela descente sans perdre de vue lesmarques du GR. L’embranchementvers Calders, sur la gauche, se trouve2 km plus loin. Quitter le GR menantà Calders pour continuer tout droit endirection d’Artés, qui n’est plus qu’à unkilomètre et demi.km 23,3 ArtésItInéraIre : de L’eStany à artéS
Artes-Manresa 23 km
Sant Benet de BagesLe monastère Sant Benet de Bages, l’un des plus beaux de Catalogne, seprésente comme un ensemble mystérieux, intime, presque magique, noyé sousune végétation exubérante. Il trouve ses racines dans une histoire de famillepuisque le pape autorisa Sal·la et Ricarda, un couple issu de la noblesse dela région du Bages, à ériger un monastère sur ces terres. Mais il n’en restapas là et leur accorda une faveur spéciale : que tous les abbés soient de leurdescendance. Le monastère primitif fut détruit par une razzia musulmane auXIe siècle. L’église et le cloître actuels ont été construits à la fi n du XIIe siècle.L’église comporte une nef, une abside centrale, une crypte et un clocher. Ony vénérait les reliques de saint Valentin. Le cloître est le véritable joyau dumonastère ; la végétation lui donne un côté mélancolique, confi né, paisible.De taille moyenne, il est presque carré ; six arcs, s’appuyant sur des doublescolonnes peu élevées, parcourent chaque galerie. Certains chapiteauxromans datant d’une période antérieure ont été réutilisés ; on pense qu’ilsappartenaient au monastère primitif.À la suite de la confi scation des biens du clergé, au XVIIIe siècle, le monastèreest devenu la propriété du peintre Ramon Casas, qui l’a fait remanier parl’architecte Josep Puig i Cadafalch. En 1931, il fut déclaré « monumentnational », ce qui n’empêcha pas son abandon temporaire et la détériorationde certaines de ses structures. Racheté ensuite par une banque, il rouvrit sesportes après une restauration intégrale. L’ensemble actuel comporte un hôtelet plusieurs salles de conférence et d’exposition.
ManresaLa ville de Manresa est depuis toujours à la croisée des chemins entre laCatalogne Nord et la péninsule Ibérique. Elle se trouve à la confluence de deuxfleuves majeurs : le Llobregat et le Cardener. On pourrait même dire qu’elleest à un point de rencontre entre la sphère céleste et le monde terrestre si l’ontenait compte du fait que c’est ici qu’Ignace de Loyola reçut l’inspiration divinepour écrire ses fameux Exercices spirituels, ouvrage fondateur du mouvementjésuite.Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui pénètre dans Manresa coïncideavec le tracé du chemin de l’abbé Oliba dans la région. Et, comme Manresa estaussi sur la route ignacienne européenne, les pèlerins s’y bousculent presque...En fait, tout le monde s’accorde à le dire : Manresa est à mi-chemin de tout.Manresa a été marquée par les grands événements de l’histoire de la Catalogne.Peu nombreuses sont les villes catalanes qui peuvent se vanter d’une tellerichesse patrimoniale : à Manresa, les ruelles médiévales débouchent sur depetites places bordées de maisons modernistes (l’Art nouveau catalan) etlongent des usines héritées de la première vague d’industrialisation avant decroiser des maisons seigneuriales baroques. Cet héritage, on le vit et on lepartage lors de la Festa de la Llum (fête de la lumière), organisée chaque annéedans le cadre de la Fira de l’Aixada (foire de la houe), ou en se plongeant dansle grand nombre de spectacles traditionnels de la Fira Mediterrània (foire dela Méditerranée). Plusieurs parcours de visite sont proposés : de l’itinérairemédiéval à la splendeur baroque, en passant par la route ignacienne et l’éclatdu Modernisme, pour ne citer que ceux-là. Ces promenades thématiques sontautant d’invitations à arpenter et à découvrir la ville à pied. L’office de tourismede Manresa propose des guides et même des mises en scènes.Parmi les attraits patrimoniaux et touristiques de la ville, la basilique SantaMaria de la Seu, la Cova de Sant Ignasi (grotte de saint Ignace), la Plaça de SantDomènec et le parc de la Sèquia sont à ne pas manquer. La basilique Santa Mariade la Seu est le principal monument de Manresa. L’église gothique que l’on peutdésormais visiter a été réalisée sur des plans de Berenguer de Montagut, à quil’on doit d’autres ouvrages majeurs,comme la basilique Santa Maria delMar à Barcelone.Depuis la basilique, on aperçoitl’imposante Cova de Sant Ignasi.De cette grotte l’on jouit d’unetrès belle vue sur la montagne deMontserrat, où Ignace de Loyola seserait retiré pour méditer et écrireses Exercices spirituels.La Plaça de Sant Domènec est l’épicentre de la Manresa moderne, fruit del’expansion de la ville au-delà des remparts médiévaux. Cette place, remodeléeil y a quelques années, a été créée en 1936, après la destruction de l’églisegothique Sant Pere Màrtir, dont les fondations ont été conservées sous la place.La Sèquia est un ouvrage de génie civil datant du Moyen-Âge. Ce canal d’irrigationfut si bien conçu qu’aujourd’hui encore, il sert de canal d’approvisionnementen eau de la ville de Manresa. Le parc de la Sèquia est un espace culturel,ludique et éducatif dédié à la mise en valeur du patrimoine.Manresa est une ville qui s’identifie à son passé et qui, dans le même temps, setourne vers l’avenir. Elle est accueillante, vivante, ouverte et spirituelle, touten étant profondément inspiratrice, attrayante et moderne.
km 0 ArtésTraverser le village d’est en ouest etsortir du centre ville par la BV-4612.Tourner à gauche vers la zoneindustrielle Santa Maria d’Artés et,derrière les usines, prendre le cheminde Can Vila. Continuer en direction dela plaine puis du mont de Can Vila. Passéle mont de Can Vila, prendre la pistegoudronnée par la gauche pour rallierNavarcles. À 2 km, passer le croisementavec le GR-3 pour continuer tout droitjusqu’à Navarcles.km 9 NavarclesSortir de Navarcles par le vieux pontenjambant le Llobregat. De l’autre côtédu fl euve, suivre les marques du GR-4 àgauche, jusqu’au monastère Sant Benetde Bages.km 10 Sant Benet de BagesEn sortant du monastère, suivrele marquage du sentier de granderandonnée jusqu’à la rive du fl euveLlobregat, qu’il faut longer sur quelqueskilomètres dans un paysage qui sembleavoir été conçu pour le plaisir desrandonneurs. Le Llobregat se mue enune splendide succession de cascades etde mares. Passer derrière le lotissementLes Brucardes et, au croisement,prendre à droite en s’éloignant dufl euve.Deux cents mètres plus loin, franchirle pont sur la C-16 et continuer toutdroit vers Manresa. Au niveau du grandrond-point assurant la jonction avec laC-16C, continuer tout droit pour allervers Manresa.km 16,6 ViladordisTraverser le village et en sortir endirection du sanctuaire de la Salut.Passer devant l’édifi ce et continuer toutdroit sur une centaine de mètres jusqu’àla bifurcation vers Manresa.km 20 ManresaItInéraIre : d’artéS à manreSa
Manresa-Montsserat 25 km
Ermitage de Sant Jaume
Sant Jaume de CastellbellLa chapelle Sant Jaume, non loin de Sant Cristòfol, sur la rive droite dutorrent Marganell, est pour la première fois citée en 1102, l’année où sespropriétaires en fi rent don au monastère Santa Cecília de Montserrat. Àla suite de la confi scation des biens du clergé, au XVIIIe siècle, elle devintune chapelle rurale dépendant de Sant Cristòfol. Profanée en 1936, elle futrestaurée en 1958. Elle est aujourd’hui en bon état de conservation.C’est un bâtiment de taille modeste, simple, avec une nef et une absidesemi-circulaire sans fi oritures. Le mur de la façade est s’élance au-dessusdu faîte ; il est surmonté d’une petite croix de pierre. Le mur du frontispiceest également plus élevé que le toit de tuiles canal. Le clocher à jour qui lecouronne est probablement postérieur à la construction romane d’origine.La porte d’entrée du frontispice est surmontée d’un arc en plein cintre àclaveaux. Cette même façade comporte, entre la porte et le clocher, unefenêtre cruciforme.L’ermitage Sant Jaume de Castellbell est voisin de l’ermitage Sant Esteve deMarganell. Attesté dès le XIIe siècle, lorsqu’il fut donné au monastère SantaCecília de Montserrat, l’ermitage Sant Esteve remonte sans doute au XIesiècle. Malgré l’état de délabrement dans lequel il se trouve, on peut encorevoir une partie relativement importante de sa structure romane d’origine.
Le monastère Sant BenetSitué sur un replat de la montagne de Montserrat, le monastère Sant Benet estune abbaye de soeurs bénédictines issue de la fusion entre les couvents SantaClara de Barcelone et Sant Benet de Mataró en 1952.Intégralement construit en briques apparentes, c’est un ouvrage contemporainque surmonte un clocher élancé qui renforce son aspect monumental. La briquese marie à merveille avec la céramique produite par les soeurs elles-mêmes. Lacommunauté actuelle tient des chambres d’hôtes et une boutique monastiqueoù l’on trouve un large choix d’objets en céramique, de croix et de calicesfabriqués sur place.MontserratL’abbaye Santa Maria et le massif de Montserrat forment probablement,ensemble, le site le plus emblématique de Catalogne, tant pour sa singularitégéologique que comme symbole du catalanisme et comme lieu de pèlerinage.Pour toutes ces raisons, et bien plus encore, nul lieu n’est mieux à mêmed’incarner le point de départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle enCatalogne.
km 0 · Montserrat
Très facilement accessible depuis Barcelone par le train de banlieue . Le village a une épicerie un café et une pâtisserie. Il faut le traverser jusqu’à la place principale pour monter vers le monastère.La montée est rude et plus longue qu’indiquée sur les panneaux.Il m'a fallut bien trois heures sans mon sac.
Le plus beau bivouac de tout ceux que j'ai jamais vécu se trouve ici, a la sortie du village en montant : une immense propriété entourée de barbelés rouilles . S'y trouve une source d'eau vive,toute droit sortie de la montagne .Plus bas une ancienne piscine remplie de cette eau de source .L'eau est glacée et en été ce campement est une benediction!
La route à pied prend son départ au Camí dels Degotalls, qui commence tout près d’un restaurant self–service et de l’aire de stationnement des autocars. Vous y verrez les premières flèches jaunes et un panneau indicateur du chemin de Saint–Jacques. L’itinéraire est escorté par des majoliques représentant différents sanctuaires mariaux de Catalogne et par des monuments érigés en l’honneur deplusieurs grands artistes catalans. Vous remarquerez aussi les balises du PR–C 19.Quittez ce chemin au pied de la majolique qui représente la Vierge des églisesSant Pere de Terrassa, à côté d’un pylône électrique, pour descendre par unpetit chemin qui mène à la route de Can Maçana, à hauteur du lieu–dit Sant Jaume el Blanc, où se trouvait autrefois une colonne soutenant la statue de saint Jacques. Prenez cette route vers la gauche et elle vous conduira directement à Santa Cecilia.
AUBERGE coordination pastoralePl. del Monestir [sans nº]Tél. [+34] 938 777 766Vous pouvez y faire tamponner votre credenciale, demander la bénédiction du pèlerin et vous faire héberger pour la nuit. Services : lits superposés et douches.
km 3,2 · Santa CecíliaI mpossible de se perdre. Suivez la route pendant 5,8 kilomètres, jusqu’à CanMaçana. Les marcheurs les plus en forme peuvent suivre la trace du GR–172,qui démarre tout près du monastère et conduit lui aussi à Can Maçana. Maissachez que c’est un parcours bien plus fatigant que la route. Les montées et les descentes se succèdent sans arrêt et le sentier est très pierreux.
Santa CecíliaREFUGE de la FEECRefuge Bartomeu Puiggròs(monastère Santa Cecília).Tél. [+34] 938 350 566 ou[+34] 646 492 436Téléphonez avant pour connaîtreles dates d’ouverture. Services : lits superposés et douches
• km 9 · Can MaçanaTournez à gauche vers l’A–2. Vous abandonnerez presque aussitôt la route pour un chemin étroit et arboré, balisé aux marques du GR–172 et par les flèchesjaunes. Cette partie du parcours est infranchissable à vélo. Les cyclistes devrontdonc suivre les routes BP–1101, B–110 et N–IIz avant de renouer avec le cheminbalisé au niveau du pont qui franchit la voie express A–2.Après être passés devant une petite tour de guet, les marcheurs descendent parl’autre côté de la ligne de crête le long d’un chemin très pierreux. Après avoirlongé un petit cimetière, vous arrivez à Sant Pau de la Guàrdia.
Sant Pau de la GuàrdiaIl y a un restaurant.AUBERGEEl Celler de la Guàrdia Sant Pau de la GuàrdiaTél. [+34] 937 710 323Téléphonez avant pour connaître les dates d’ouverture.Services : lits superposés et douches
km 11 · Sant Pau de la Guàrdia Traversez le lotissement Montserrat Park par le Carrer de la Verge de Montserrat.Après être passé devant la villa La Pedrera, tournez à droite pour prendre leCarrer de Castellolí. Au bout de cette rue, avancez au milieu de la pinède jusqu’à ce que, au pied d’une tour de surveillance forestière, les flèches se séparent des indications du GR. Le chemin de Saint–Jacques emprunte momentanément l’ancienne route d’El Bruc, mais ce ne sera que sur quelques mètres puisqu’il va falloir très vite tourner à droite. Juste après avoir quitté la route et pris le chemin, il y a une bifurcation. Si vous prenez à droite, vous descendez dans un champ et si vous prenez à gauche, vous restez sur la piste. Suivez la piste encore une dizaine de mètres jusqu’à un nouveau carrefour. Cette fois–ci, prenez àdroite, par le chemin qui descend doucement en traversant une zone récemment déboisée. Les flèches guident vos pas vers un pont qui enjambe l’A–2. Traversez l’A–2 par le pont (en contresens) et prenez le chemin parallèle. Il ne reste plusq ue 1,4 kilomètre jusqu’à Castellolí.
• km 17,2 · Castellolí Traversez la localité par l’Avinguda de la Unió, puis, tout droit, traversez lecharmant petit hameau appelé Les Cases de l’Alzina.• km 18, 4 · Les Cases de l’AlzinaLe parcours suit le premier tracé de la N–II, puis passe à côté du mas Can Parera(restaurant Els Ceps) avant de prendre un pont sur l’autoroute. Tout ce secteur est en pleine urbanisation et il faut donc être très attentif à la signalisation.Plus loin, la route traverse une petite zone boisée. Au fond, tout en haut d’unecolline, le château de La Pobla de Claramunt se découpe sur le ciel. Enfin, à unrond–point, vous prendrez la route vers le bar Carpi. Elle vous laissera aux portesd’Igualada, après avoir traversé la zone industrielle de la ville.• km 25,7 · IgualadaLa traversée d’Igualada ne pose pas de problème. À chaque croisement, prenez tout droit, le long de l’Avinguda de Montserrat puis de l’Avinguda de Caresmaret par le Carrer de la Soledat jusqu’à la Plaça del Rei, présidée par la fontaine de Neptune.
Igualda-Cervera 38 km 10 heures environs
Sant Jaume SesoliveresDans les environs d’Igualada, l’église romane Sant Jaume Sesoliveres,classée « bien culturel d’intérêt national », est à demi–cachée par lesmaisons d’un quartier résidentiel. Elle était rattachée au prieuré deSanta Maria de Montserrat suite à une donation des seigneurs d’Òdena aumonastère de Santa Maria de Ripoll. L’église romane a subi de nombreuxremaniements aux XIVe, XVe, XVIIe et XVIIIe siècles. L’abside présentede profondes fi ssures que certains spécialistes croient causées par letremblement de terre qui, en 1428, a ravagé ce secteur de la Catalogneintérieure. Elle conserve deux portes d’entrée, l’une à l’ouest et l’autre ausud, couronnées par des arcs en plein cintre à claveaux. En 1993, elle a étél’objet de travaux de restauration pendant deux ans.
Sant GenísCe petit village, où vous ne trouverez aucun service, est traversé par une longuerue étroite où les bâtiments modernes alternent avec les vieilles maisons en pierre.À la sortie ouest du village, vous avez la petite église Sant Genís, qui vient d’êtresoigneusement restaurée. Son existence est attestée dès le XIIIe siècle, mais l’édifi ceactuel ne conserve aucun témoignage de son passé roman. C’est principalement uneéglise du XVIIe siècle. Son clocher actuel, un clocher–mur, est entièrement différentdu clocher encore existant il n’y a que quelques années, qui était une tour.
Jorba
Le village de Jorba s’étend aux pieds du Puig de laGuàrdia, une hauteur couronnée par les ruines del’historique château de Jorba. De ce dernier, attestédès le XIe siècle, il ne reste qu’un tas de ruines. À côté du château se trouvait l’égliseSant Miquel, dont il ne reste rien. L’état ruineux de l’ensemble est dû aux ravagesde la première guerre carliste, dans les années 1830. Les éléments les plus anciensdu château sont conservés à l’église Sant Sebastià i Sant Roc (un chapiteau et unsarcophage, entre autres).Si, au lieu de traverser le village par la route, on le fait en empruntant le CarrerMajor (la grand–rue), on aura l’occasion de découvrir une bonne partie du patrimoinede ce village qui, à demi dissimulé, est presque entièrement réuni dans cetterue. Par cet axe, aux allures très rurales, passait jadis le chemin royal, devenupar la suite route nationale puis, de nos jours, voie express. De vieilles maisonsbordent cette rue étroite, au début de laquelle se détache une imposante croixmonumentale datant de 1609, qui marque l’entrée du vieux village et souhaite unepieuse bienvenue aux arrivants. Elle présente, d’un côté, un Christ en croix et, del’autre, la Vierge. Plus loin, une partie de la rue est couverte. Puis on a le lavoirmunicipal. La tradition affirme qu’il fut construit au XVIIIe siècle après une épidémiede peste qui fit des ravages dans la population et obligea à prendre des mesuresd’hygiène et de propreté. Juste à côté se trouve la fontaine d’El Gall (le coq).
L’église Sant Pere, visible de presque tous les points du village, est une bâtissegothique du XVIe siècle. Deux gargouilles et une petite rosace ornent sa façade. Ungâble de style gothique flamboyant couronne la porte de l' édifice.De l’église, il faut redescendre vers la route, d’où part notre chemin, qui longela N–II. Avant la construction de la voie express, le parcours allait rejoindre le pontdu Comte d’Aranda, un peu à l’écart de l’agglomération. Ce pont, aussi connu sousle nom de pont de Charles III, enjambe le torrent de Rubió. Il fut construit de 1787à 1789 sur les ordres du comte d’Aranda. Le chemin royal qui reliait Barcelone àLleida y passait, et sa construction a facilité le franchissement du torrent et l’accèsà Jorba. Il a été restauré au cours des années 1988 et 1989.Sur la Plaça de la Font, au pied de la N–II, vous trouverez la petite chapelle SantSebastiài Sant Roc. Malgré sa restauration au XXe siècle, elle présente encorequelques traces des dégâts causés par la guerre civile espagnole. Un minusculeclocher coiffe cette église du XVIIe siècle, qui était autrefois la chapelle ducimetière paroissial, alors situé sur ce qui est aujourd’hui la Plaça de la Font.Quelques éléments du patrimoine médiéval de Jorba (un chapiteau du château, unsarcophage, une vasque) y sont exposés. La chapelle est dédiée à deux saints enraison d’une épidémie de peste qui prit fin le jour de la Saint–Roc. Ce deuxième saintfut associé à saint Sébastien, jusqu’alors son unique saint patron.
Santa Maria de la SalaÀ mi–chemin entre Sant Genís et Jorba, voustrouverez un carrefour d’où part le chemin quimène à la chapelle romane de Santa Maria dela Sala. Attestée dès l’an 1185, elle se composed’une seule nef à voûte en berceau brisé. Sonélément le plus intéressant est, côté sud, saporte à arc en plein cintre, magnifiquementdécorée. Grâce à son relatif isolement,l’édifice est dans un état de conservation remarquable.
Les alentours de la chapelle étaient unlieu de rassemblement et de pèlerinage quiattirait des foules considérables. Une croixcommémorative rappelle un rassemblementtenu en 1910.
Santa Maria del Cami
Ce petit groupe de maisons, complété par deuxéglises, appartient à la commune de Veciana. Ilse traverse rapidement en passant par une ruelleparallèle à la N–II. Les derniers mètres de cette rue sont couverts par une voûte.Les deux églises se trouvent au bord de la route. La plus intéressante est bienentendu l’église romane. Elle tenait autrefois le rôle de chapelle auxiliaire duchemin royal qui reliait Barcelone à Saragosse. Pendant la première moitié duXIIIe siècle, elle devint un prieuré et fut rattachée au monastère Santa Cecíliade Montserrat, qui y envoya quelques moines. Puis, au XIXe siècle, elle fut égliseparoissiale, jusqu’en 1919, date à laquelle la célébration des offices fut transféréeà une autre église. De nos jours, elle sert d’entrepôt. Bien restaurée en 1975, ellen’est malheureusement pas ouverte à la visite. Son plus joli ornement est sa fenêtreronde à vousseaux disposés en rayons, placée au centre de l’abside. Les armes deMontserrat figurant sur le vousseau central de la porte d’entrée rappellent l’époqueoù cette église fut rattachée à Santa Cecília.L’église actuelle, bâtie au XXe siècle, est un bâtiment très simple de facturenéoclassique. Elle ne se trouve qu’à quelques mètres de la première église, maisappartient néanmoins au territoire communal d’Argençola.
MontmaneuSur le côté droit de la montée menant à La Panadella par la vieilleroute, très peu passante, vous trouverez deux bifurcations qui mènent àMontmaneu. Sachez que, si vous voulez vous y rendre, il vous faudra soitrevenir sur vos pas pour retrouver la vieille route, soit prendre la route quiva de ce village à La Panadella. Voici quelques mots sur Montmaneu, qui futde tout temps traversé par le chemin royal.L’ancien chemin royal qui reliait Barcelone à Lleida traversait le villagede part en part, de la chapelle de la Mare de Déu de la Creu à la sortiedirection La Panadella. Jadis, l’accès au village était très accidenté : lavégétation avait envahi plusieurs endroits du chemin, qui, de plus, étaittraversé par de nombreux ruisseaux. Les accidents y étaient si fréquentsque la mairie et l’évêché de Vic finirent par transformer la maison attenanteà la chapelle de la Mare de Déu de la Creu en petit hospice pour voyageurs.L’église Santa Maria est surmontée d’un clocher qui pointe gracieusementvers le ciel. Sa structure est de style Renaissance, mais elle présentequelques éléments gothiques, comme le clocher et les gargouilles, etquelques éléments romans, sous forme de vestiges de décoration lombarde.
PorquerissesCe hameau, dépourvu par ailleurs de tout équipement utile au voyageur, possèdedeux éléments intéressants. Il s’agit tout d’abord, à la hauteur du carrefour de notreroute avec le chemin d’Albarells, des vestiges d’un puits construit en grandes pierresde taille. À l’arrière du puits, une voûte en pierre recouvre la mine sous laquellepassaient les eaux.Son autre attrait est la petiteéglise Sant Genís, en plein centrede Porquerisses. Il s’agit d’un petitédifice rectangulaire, à la façade trèssimple, des XVIIe et XVIIIe siècles. Lesquelques maisons du hameau sontregroupées autour de cette église.L’arrivée de pèlerins suscite toujoursla curiosité des habitants de ce lieufigé dans l’immobilité, et où seul unbruit inhabituel incite les villageois àdescendre dans la rue ou à regarderpar la fenêtre.MontmaneuSur le côté droit de la montée menant à La Panadella par la vieilleroute, très peu passante, vous trouverez deux bifurcations qui mènent àMontmaneu. Sachez que, si vous voulez vous y rendre, il vous faudra soitrevenir sur vos pas pour retrouver la vieille route, soit prendre la route quiva de ce village à La Panadella. Voici quelques mots sur Montmaneu, qui futde tout temps traversé par le chemin royal.L’ancien chemin royal qui reliait Barcelone à Lleida traversait le villagede part en part, de la chapelle de la Mare de Déu de la Creu à la sortiedirection La Panadella. Jadis, l’accès au village était très accidenté : lavégétation avait envahi plusieurs endroits du chemin, qui, de plus, étaittraversé par de nombreux ruisseaux. Les accidents y étaient si fréquentsque la mairie et l’évêché de Vic finirent par transformer la maison attenanteà la chapelle de la Mare de Déu de la Creu en petit hospice pour voyageurs.L’église Santa Maria est surmontée d’un clocher qui pointe gracieusementvers le ciel. Sa structure est de style Renaissance, mais elle présentequelques éléments gothiques, comme le clocher et les gargouilles, etquelques éléments romans, sous forme de vestiges de décoration lombarde.
La PanadellaLa Panadella est juchée à 710 mètres d’altitude, sur un col, et elle estpratiquement à égale distance de Barcelone et de Lleida. Hormis le secteur desservices hôteliers, seuls subsistent quelques restes d’un quartier établi en borduredu chemin royal. Les rares maisons qui existent encore se trouvent derrière l’unedes stations–service. La Panadella est animée par l’activité hôtelière depuis destemps immémoriaux. Cependant, jusqu’au XIXe siècle, la plupart des auberges setrouvaient à Montmaneu, par où passait le chemin. Lorsque celui–ci cessa de passerpar cette localité, le voyageur n’eut plus d’autre choix que de faire halte à LaPanadella, qui connut alors une période de grande prospérité. La montée du colprésentait bien des difficultés, d’autant plus qu’elle était sillonnée de cours d’eauassez dangereux. Après un tel effort, la plupart des voyageurs s’arrêtaient pourreprendre des forces. De nos jours, La Panadella reste une halte habituelle, mêmesi la construction de la voie express a sensiblement réduit les difficultés de lamontée et le nombre des visiteurs qui font étapeà cet endroit.La TorrotaAu nord de La Panadella se trouve une petitehauteur présidée par El Castellot ou Torre dela Panadella, une tour ronde, dont il ne resteplus que le bas, aujourd’hui escortée par unetour de communication et un château d’eau.Attestée dès 1242, elle a été classée « bienculturel d’intérêt national ». On y arrive parl’ancienne route de Montmaneu, désormais coupée par la voie express etqui ne dessert plus que la tour de communication. De cet endroit, on aune vue superbe sur tous les alentours. On y voit notamment la silhouettecaractéristique du radar météorologique de La Panadella, situé au lieu ditla Creu del Vent (la croix du vent), à 800 m d’altitude.Notre route longe ensuite les remises de l’hôtel Bayona. Tout près sedresse le sanctuaire de la Mare de Déu del Bon Viatge, traditionnel lieu debénédiction des véhicules le jour de la Saint–Christophe.À partir de là, le chemin de Saint–Jacques aborde enfin la plus jolie partiede tout l’itinéraire, un secteur boisé qui descend vers la vallée de l’Ondaraet qu’il faudra suivre jusqu’à Cervera. Après deux jours de marche sur legoudron, on apprécie enfin un peu de poussière sur ses semelles !
Pallerols
Séparé de la N–II par quelques kilomètres, cevillage est suffisamment isolé pour être un havrede paix. Étape presque mythique du chemin deSaint–Jacques en Catalogne, Pallerols ressemble àl’image que nous nous faisons tous de la halte idéalesur ce parcours. En effet, à Pallerols on peut visiterl’église, faire tamponner sa credencial, suivre lesindications en forme de coquille et déjeuner àl’ombre de l’église dédiée à saint Jacques. Queldommage que le manque d’équipements oblige lepèlerin à n’être qu’un simple passant, que rien nepeut retenir très longtemps au village !L’église Sant Jaume de Pallerols, romane, date duXIe siècle. Sa structure d’origine, qui se composait d’une nef et d’une abside, a étémodifiée au cours des XIVe et XVe siècles : la porte d’entrée fut alors transformée etune autre nef adossée côté sud. Quand on y entre, on est surpris par son étonnantedisposition, faite de deux nefs pratiquement identiques. L’autel est flanqué d’unestatue de saint Jacques, qui porte tous les attributs du pèlerin. L’abside est éclairéepar deux fenêtres à double embrasement, superposées. Une autre fenêtre ouvresur le mur ouest, lequel est couronné par un joli clocher–mur percé de quatreouvertures.L’église Sant Jaume et la statuede saint Jacques, à Pallerols
HostaletsS’étendant de part et d’autre d’une rue unique,Hostalets conserve, au long de cette étroiteartère, le souvenir d’un groupe de vieillesauberges construites en bordure du cheminroyal. Domenico Laffi , le plus connu des pèlerinsbolognais, qui fi t plusieurs fois le pèlerinage àSaint–Jacques, raconte dans son Viaggio in ponente a SanGiacomo di Galitia e Finisterrae son passage par cet endroit, qu’il nommePetites Auberges, ce qui est la traduction exacte du mot Hostalets. Le vieuxvillage se regroupe autour de l’église Sant Jordi, un édifi ce du XVIe siècle.La fi èvre de la construction est malheureusement aussi arrivée jusqu’à cettepetite localité, où les vieilles maisons alternent avec des pavillons modernes.Sur la façade ouest de l’église, une niche contient une petite statue de saintGeorges. Juste en dessous, il y a une fontaine, un drapeau catalan peint surle mur, un petit banc et un canal d’irrigation parcouru d’une eau frémissante.
Sant Pere dels ArquellsSant Pere dels Arquells est l’un des plus jolis villages de notre parcours. Sesmaisons, anciennes, ont pour la plupart été l’objet d’une restauration réussie.L’église, dont on sait qu’elle existait déjà au XIe siècle, est son bâtiment le plusemblématique. L’église originelle, romane, fut démolie au XIVe siècle pour êtreremplacée par l’actuelle. Celle–ci, de style gothique, se compose d’une nef etd’une abside polygonale à cinq côtés. Sur la porte d’entrée de cet édifi ce,classé « bien culturel d’intérêt national », on aperçoit les clés de saintPierre. Ses premiers propriétaires fi rent don de cette église en l’an1100 au monastère de Santa Maria de l’Estany, qui allait y fonderun prieuré augustinien à l’ombre duquel le village s’est constitué.Le prieuré a existé du XIIe siècle à 1835, date de l’expropriationdes biens du clergé, à laquelle il devient simple église paroissiale.Du village créé du temps où les moines desservaient le prieuré, ilreste un groupe de maisons disposées tout autour d’une petite placeintérieure, accessible par une rue couverte. Cette placette évoquel’atmosphère d’un cloître de l’ancien prieuré.
CerveraCervera remonte au temps des Ibères. Pendant la domination arabe, ce fut uneplace forte frontalière présidée par un château. Reconquise en 1035 par Guillemde Cervera, la ville devient la propriété de la couronne d’Aragon. Au XIIIe siècle,le Carrer Major était déjà au centre de la ville, qui comptait deux églises : SantaMaria et Sant Ramon. Les maisons bordaient le Carrer Major, mais n’ouvraientque vers l’intérieur, si bien que, une fois les deux extrémités de la rue fermées,elles établissaient leur propre défense. C’est aujourd’hui un bourg qui a une forteactivité commerciale et qui attire de nombreux visiteurs, grâce, notamment, à sesremarquables monuments.S’il entre dans Cervera par le GR–171, la première chose que voit le pèlerin sontles remparts, qui s’étendent sur tout le côté est de la ville. Ils furent construitsau XIVe siècle sur l’ordre du roi Pierre le Cérémonieux. Une restauration récenteleur a restitué leurs créneaux. Si, au lieu d’arriver par le GR, vous y entrez parla N–II, vous passerez d’abord à côté de l’université de Cervera. Fondée suiteau décret dit « de Nova Planta », elle devint la seule université de Catalogne,les six autres ayant été abolies. Plusieurs Catalans célèbres y ont étudié, dontJaume Balmes, Narcís Monturiol, Joan Prim et Milà i Fontanals.
Un peu après l’université, vous arrivez sur la Plaça de Santa Anna, point dedépart du Carrer Major, artère principale du lacis urbain de la vieille Cervera.Plusieurs parties de cette rue curviligne, longue et étroite, ont récemment étéréaménagées. De part et d’autre, de nombreuses maisons montrent des porchesanciens, d’autres arborent leur noblesse. Plusieurs ruelles d’allure médiévale,souvent couvertes ici et là, comme le Carreró de Sabater ou le Carreró del’Estudivell, serpentent tout autour.Juste après la vieille église Sant Bernat, vous avez l’entrée de la petite rue diteCarreró de les Bruixes (des sorcières), l’une des plus pittoresques de Cervera.
Cette ruelle médiévale datant du XIIIe siècle continue jusqu’au Carrer Major, maisen passant sous les maisons. Étroite et sombre, elle n’est par endroit éclairéeque par la lumière qui perce par une cour, ce qui lui confère une allure assezténébreuse. Si vous continuez sur le Carrer Major, vous tombez tout de suite surla Plaça Major. Trois des côtés de la place sont couverts d’arcades aux robustescolonnes. Face à vous se détache la façade de La Paeria, l’hôtel de ville érigéau XVIIe siècle, puis agrandi au XVIIIe. Sa façade, très austère, montre uneimpeccable séquence de portes, de fenêtres et de balcons. Les éléments les plusemblématiques de l’édifice sont les consoles qui soutiennent les balcons. Leurssculptures représentent les métiers, les cinq sens et le monde de la justice.En dehors des murailles, près de là où commence le chemin qui nous conduiraà Tàrrega, vous avez la chapelle Sant Pere Gros. Construite conformément auxcanons de l’architecture lombarde du XIe siècle, c’est la plus grande église rondede Catalogne. D’une extrême simplicité, elle a des murs de plus de deux mètresd’épaisseur, percés de deux uniques et étroites ouvertures. Cette église rondeest tout ce qu’il reste d’un prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye deRipoll, après que le monastère de Sant Pere de Rodes eut refusé d’en devenir lepropriétaire.
L’église Santa MariaAu–dessus de La Paeria, on aperçoit le solide clocher octogonal del’église Santa Maria. Remarquable exemple de style gothique catalan,c’est le bâtiment religieux le plus important de la ville. Sa tour, quis’élève à une extrémité de l’église, est caractéristique de la ligned’horizon de Cervera. Chacune de ses huit faces est percée d’une largefenêtre gothique ornementée. Du passé roman du bâtiment, il ne resteplus qu’une intéressante porte sculptée, protégée par un porche de stylegothique, la porte Sant Martí, ainsi nommée en raison des ornements deson tympan.L’église se compose d’une large nef centrale et de deux nefs latéralesplus petites. Le grand autel est présidé par une statue en bois, romane,datée du XIIIe siècle, de la Mare de Déu del Coll de les Savines, saintepatronne de la ville. Derrière l’autel passe le déambulatoire, par oùles pèlerins qui vont rendre hommage à la sainte patronne de Cerveradoivent passer.À côté de l’église s’étend la Plaça del Fossar, jadis un cimetière, qui offreune vue imprenable sur le paysage vallonné et serein de la Segarra. Delà, on aperçoit aussi le bâtiment du syndicat agricole, dû à l’architecteCèsar Martinell, disciple de Gaudí.
Igualada
Il faut traverser le quartier ancien d’Igualada par les rues Sant Bartomeu,Sant Jaume (où vous apercevrez une curieuse majolique de saint Jacques enpèlerin), Sant Miquel, Sant Roc, Sant Sebastià, par la Plaça de la Creu, puispar les rues Sant Simplici, Sant Agustí et par la Plaça Castells. Suivez ensuitel’Avinguda d’Àngel Guimerà, pour sortir de la ville en direction du lycée « IESMilà i Fontanals » par l’Avinguda d’Emili Vallès. Poursuivez par les rues MariàTrulls i Algué, Miquel Jordana i Puig et par la rue de L’Empordà, et vous arrivezà la chapelle de Sant Jaume Sesoliveres.• km 3· Sant Jaume SesoliveresEn suivant un parcours en zigzag, mais bien signalisé, vous arrivez au couventd’El Carme, cloîtré. À côté du couvent, un petit escalier qui grimpe entre unemaison et le couvent mène à la ferme de Can Blasi. De là, un autre chemin vousreconduit à la route. Cette partie n’est pas faisable à vélo. Les cyclistes devrontdescendre de la chapelle directement jusqu’à la route, puis suivre celle–ci enlégère montée, jusqu’au point où le chemin retrouve la route. La route passepar–dessus la voie express. À un petit rond–point, tournez à gauche pour prendrele chemin goudronné qui mène à Sant Genís.• km 6· Sant GenísTraversez ce village en ligne droite. À 600 mètres de Sant Genís, une routeconduit à la chapelle Santa Maria de la Sala, située à 1,4 kilomètre de notrechemin et magnifique exemple d’art roman du XIIe siècle. Continuez tout droit.Vous longez les piscines et le terrain de foot municipal de Jorba.• km 7,5 · JorbaPour quitter Jorba, il faut prendre une rue qui traverse la N–II (l’Avingudade Canaletes) jusqu’à un rond–point sur la voie express. Prenez l’ancienneroute nationale, parallèle à l’A–2, qui sert aujourd’hui de voie de service. À3,3 kilomètres de Jorba, vous arrivez à un pont sous la voie express. Si vouspassiez par–dessous, vous suivriez les traces originelles du chemin, chose trèsdifficile depuis que ce tronçon de la voie express a été construit. Si vous êtesà pied, il est donc déconseillé de passer sous le pont et il vaut mieux suivre lesflèches. Si vous êtes à vélo, passez sous le pont et suivez la voie de service qui vous conduira, tout droit, de nouveau sur la N–II ; si vous suivez les flèches,vous vous verrez obligé de suivre un bout de la N–II à contresens.Après le pont qui passe sous la voie express, tournez à droite et continuezsur le goudron de la voie de service. Vous allez passer devant une station–service et devant un hôtel, l’Hostal Jorba, puis vous continuez tout droit, endirection d’un autre pont sous la voie express. Cette fois–ci, il faut passerdessous et, en multipliant les précautions, poursuivre tout droit par le bas–côté de la N–II. Au bout d’un peu moins de deux kilomètres, notre route vireà droite, vers une usine de chaussures, et emprunte une piste qui conduit àSanta Maria del Camí.• km 15,1 · Santa Maria del CamíQuittez ce village par la route. À 800 mètres, vous trouverez la route qui conduità Porquerisses. Avant d’arriver à ce village, vous verrez, au croisement avec lechemin d’Albarells, les vestiges d’un puits qui date de 1791.• km 16,5 · Porquerisses
À la sortie du village, une promenade arborée escorte les pas du pèlerin.Avant la fin de la partie arborée et, donc, avant d’arriver à la nationale,vous trouverez, à gauche, une piste qui permet d’éviter la route sur quelquescentaines de mètres et qui aboutit là où se trouvait autrefois le restaurant LaQuinta Forca. À compter du croisement avec la route d’Argençola, plus moyend’éviter le goudron jusqu’à La Panadella. Soyez prudent sur la montée qui mèneà La Panadella par la N–II. Les voitures sont rares, mais elles vont vite car ellessont en descente.• km 22,5 · La PanadellaÀ côté des remises de l’hôtel Bayona (derrière la chapelle de la Mare de Déudel Bon Viatge) commence un chemin qui va vers Pallerols et traverse une zoneboisée un peu vallonnée. À mi–chemin de Pallerols, vous passez devant la Fontde la Josepa (sur votre droite), une fontaine en très mauvais état, sous un abrioù se trouve aussi une table en pierre. Le silence règne. C’est l’un des plus joliscoins du chemin de Saint–Jacques.• km 27· PallerolsNotre route entre et sort du village par le Carrer de Sant Jaume. Cependant, lesflèches s’en écartent sur quelques mètres pour faire passer le marcheur à côtéde l’église Sant Jaume.km 28,5 · Sant Antolí i VilanovaLes flèches suivent la route. Le rond–point sur lequel vous verrez le bar L’Amistatest à la limite entre Sant Antolí et Hostalets.• km 29,2 · HostaletsAprès avoir franchi un petit pont à garde–fous en fer, tournez à droite pourquitter le chemin goudronné qui mène tout droit à Rubinat. Notre chemin,lui aussi goudronné, passe d’abord à côté d’une ferme puis continue dans unejolie campagne.• km 31,7 · Sant Pere dels ArquellsLorsque vous êtes devant la fontaine de Sant Pere, vous pouvez aussi bienprendre à droite qu’à gauche. À gauche, le GR–171, lui aussi balisé par lesflèches du chemin de Saint–Jacques, tourne et mène à Cervera. Ce parcoursest très simple à suivre. Il monte d’abord jusqu’à un refuge de chasseurs, oùse trouve une autre statue dédiée à saint Pierre. À côté, une petite tour deguet permet de contempler un joli panorama sur la vallée de l’Ondara. Surce trajet, qui suit une bonne piste forestière par la crête, alternent coteauxboisés et champs de céréales.À droite, les flèches jaunes invitent à quitter le village en direction de la N–II.Une fois sur la route, tournez à gauche et continuez sur le goudron jusqu’àCervera. Vous passerez par le village de Vergós. La N–II n’est pas très passante,mais elle n’est pas du tout ombragée et tout le parcours jusqu’à Cervera estsur route. Cette option n’est conseillée qu’aux cyclistes qui aiment rouler surle goudron.• km 37,7 · CerveraAux premières maisons de Cervera, nous vous conseillons de demander le cheminle plus court pour la Plaça Major, où vous retrouverez les flèches jaunes et toutprès de laquelle vous verrez l’auberge. En effet, le balisage des flèches jaunesdécrit un large détour pour faire passer les marcheurs à côté de l’université etde la Plaça de Santa Anna.
de cerVeraà casteLLnou de seana26,8 KM6 hDe Cervera à El Talladell, il y a presque 10 kilomètres et l’on ne traverse pas lemoindre village. Ce bout de chemin–là est dur, isolé et pas du tout ombragé...De plus, il a été récemment goudronné en partie, ce qui constitue une nouvelleépreuve pour les pieds et le moral du pèlerin le plus fervent. Aucune localité nevient interrompre le parcours, mais la bourgade de Fonolleres et le hameau de LaMóra, rattaché à Granyanella, ne sont pas loin. Néanmoins, ces deux localités n’ontni commerces ni équipements utiles au pèlerin.La MóraLe hameau de La Móra appartient à la commune de Granyanella. L’église Sant Jaumede la Móra, dont la façade est orientée vers l’ouest, est un édifi ce roman du XIIesiècle, fait d’une nef et de deux chapelles latérales. On y rentre par un portail à arcen plein cintre orné d’une voussure elle–même surmontée d’un oeil–de–boeuf et d’unclocher–mur à trois ouvertures, assez disproportionné. L’extérieur de l’abside est àmoitié dissimulé par la sacristie, adossée au côté sud de l’église.
El TalladellSitué à seulement deux kilomètres deTàrrega, ce village se trouve en bordure dela rivière Ondara. L’agglomération actuelle,aux ruelles étroites et pentues, s’estconstituée à l’ombre d’un ancien château.Le Carrer Major est fl anqué de maisons enpierre, pour la plupart bien conservées etdont plusieurs ont été restaurées avec soin.L’église Sant Pere, dont l’existence étaitdéjà attestée au XIe siècle, allie des élémentsbaroques à des traits néoclassiques.Le sanctuaire d’El Pedregal
Le sanctuaire d’El PedregalÀ la sortie du village, vous découvrirez la chapelle d’El Pedregal. Cetédicule est tout ce qu’il reste d’une célèbre abbaye cistercienne. Au XIIesiècle, elle était habitée par une communauté de treize religieuses venuesdu monastère de Vallbona de les Monges. L’abbaye acquit rapidement uncertain renom et les religieuses purent se permettre de faire construireune auberge destinée à accueillir les pèlerins. Cependant, le XVIe siècle futensuite le témoin d’une décadence dont l’abbaye ne se relèvera pas. Ellecommença à se détériorer, puis à subir les conséquences de continuellesspoliations. L’édifi ce actuel a été érigé à la fi n du XIXe siècle avec deséléments architecturaux de l’ancien monastère. Il a été restauré en 1991.Il renferme une statue romane de la Mare de Déu de la Llet.De cet endroit, on distingue très bien le clocher octogonal del’église Santa Maria de l’Albade Tàrrega.Le chef–lieu du canton de l’Urgell est,de par sa situation géographique, unlieu de commerce et de communications entre les terres de l’ouest et Barcelone.Les origines de cette ville installée dans la vallée de l’Ondara sont probablementromaines. Plus tard, les Arabes déployèrent dans ce secteur tout leur savoir–faireen matière d’agriculture et ils élevèrent ici une fortifi cation. Après la Reconquête,la communauté juive prit une grande importance. Les chrétiens venus repeuplerla région vécurent en paix avec une nombreuse communauté hébraïque jusqu’à ladestruction du quartier juif de Tàrrega en l’an 1350.Le chemin de Saint–Jacques entre à Tàrrega par l’Avinguda de la Generalitat, quiaboutit à la Plaça del Carme, surnommée « El Pati » (le patio), cerclée de bistrotset, en été, de terrasses de café. Des arbres verdoyants donnent de l’ombre à cetteplace, devenue le lieu le plus vivant de la ville. De là, vous pouvez fl âner dans lesrues du centre historique, où se tient un marché hebdomadaire, et où les nombreuxcommerces allient savamment tradition et modernité. Que vous passiez par leCarrer del Carme ou par le Carrer d’Agoders, tous deux balisés aux coquilles duchemin, vous prendrez facilement le pouls de l’atmosphère commerciale de cesruelles étroites qui accueillent plusieurs beaux édifi ces.Dans le Carrer del Carme, à arcades, le visiteur verra le clocher et le palaisdes marquis de la Floresta, chef–d’oeuvre de l’art roman civil catalan de la fi ndu XIIIe siècle. Utilisée au début comme hospice, cette singulière construction a
successivement appartenu à différentesfamilles nobles. Elle fi nit par êtrelaissée à l’abandon et subit de gravesdommages pendant la guerre civileespagnole. Elle fut démolie en 1940.On doit à son dernier propriétaired’avoir cédé à la ville de Tàrrega leséléments architecturaux nécessairesà la reconstruction de sa façadeactuelle. Divisée en trois parties,qui correspondent aux trois étagesd’origine, elle est tout entière digned’intérêt. En 1980, elle a été classée «bien culturel d’intérêt national ».
Continuez sur le Carrer del Carme, oùvous apercevrez de nombreux bâtiments gothiques, et vous arriverez sans encombreà la Plaça Major de Tàrrega, qui accueille la mairie et l’église Santa Maria de l’Alba.La place est présidée par la Creu del Pati, une croix gothique monumentale où l’ondistingue une statue de saint Michel. Devant se dresse la Paeria, c’est–à–dire lamairie, à la façade de facture Renaissance datée de 1674 où se détache l’ensemblesculpté des armes de la ville.Toujours sur la Plaça Major, l’église Santa Maria de l’Alba, de style néoclassique,présente une façade baroque et, à l’intérieur, des éléments gothiques. Érigéeaux XVIIe et XVIIIe siècles en plan basilical à trois nefs et croiséede transept, c’est un remarquable exemple del’architecture typique de la région de Lleida.La Plaça de Sant Antoni accueille l’église du mêmenom. Celle–ci renferme une statue romaned’un Saint–Christ du XIIe siècle. On observera,de l’extérieur, que les parties basses duclocher ont été occupées par des habitations.Un peu plus au nord, vous avez l’Avinguda deCatalunya et le Carrer de Sant Pelegrí, qui sontles principales artères de la Tàrrega moderne. Suivezla première vers l’ouest pour rejoindre Vilagrassa. Cettelongue avenue accueille une bonne partie des commercesde la ville.Chapiteaux du palais des marquis de la Floresta
VILAGRASSA
Ce village est probablement d’origine romaine. Il est attesté dès 1059 dansdifférents documents qui en parlent comme d’une petite agglomérationrurale située en bordure du chemin royal qui reliait Barcelone à Lleida.À l’entrée, un panneau du Conseil cantonal de l’Urgell indique que lalocalité fait partie de la route des abbayes cisterciennes. Il ne s’agit pasd’un parcours comparable au chemin de Saint–Jacques, puisque la partie decet itinéraire que l’on peut faire à pied ne dessert que quelques localités.Les autres localités qui ponctuent la route des abbayes cisterciennesabritent des monuments dignes d’intérêt mais ne sont pas reliées entreelles par un itinéraire à faire à pied.L’édifice le plus important du lieu est sans nul doute son église. Onadmirera son superbe portail roman, qui s’inscrit dans un bâtimentconstruit ultérieurement et qui fut transporté sur la façade nord aprèsavoir été retiré de son emplacement originel, selon toute probabilité lemur ouest. La magnifique décoration sculptée de ce portail est faite demotifs végétaux, géométriques et figuratifs. Comme ceux d’Agramunt etde Verdú, il est à ranger dans les ouvrages dits de l’École de Lleida. Il dateprobablement de la seconde moitié du XIIIe siècle.Vilagrassa est aussi connue pour sa foire aux amandes, qui se tient justeaprès l’été. Entre autres réjouissances, il y a un original concours de hissagede sacs d’amandes à l’aide d’une poulie jusqu’au clocher de l’église.
AnglesolaCette bourgade agricole auvieux quartier pittoresquemérite bien qu’on s’yarrête pour une promenadetranquille. On y entre par leCarrer Major, dont la premièrepartie est très large, jusqu’àla Plaça de Santa Anna. C’estlà que se trouvent les vestigesd’un ancien couvent des pèrestrinitaires dont il ne subsistequ’un pan de mur fait degrandes pierres de taille etune porte à vousseaux oùfi gurent les armoiries desTrinitaires.Suivez la rue pour arriver à laPlaça de Santa Anna. À l’un deses coins s’élève une croix monumentale gothique. Elle marque l’entréedans le vieux quartier d’Anglesola. La croix, très haute, se dresse sur unpiédestal à trois marches. Sur son chapiteau, on reconnaît les différentsapôtres, dont saint Jacques.Sur sa partie la plus ancienne, le Carrer Major est bordé d’arcades et ony trouve, de même que dans les rues adjacentes, de nombreuses maisonsaux portails et aux fenêtres en pierre sculptée qui côtoient des maisonsmodernes. Dans la grand–rue, vous apercevrez Cal Gassol, demeureseigneuriale catalane en pierre ouvragée qui abrite unevaste collection d’outils agricoles. Si vous souhaitezla visiter, appelez la mairie, au (+34) 973 308 006.L’église Sant Pau de Narbona a été construiteau XVIe siècle avec des éléments d’une égliseprécédente. De style gothique émaillé d’élémentsRenaissance, elle montre en façade deux statues,du XIIe siècle, qui représentent les apôtres Pierre etPaul. Une sculpture en pierre polychrome de saintPaul de Narbonne, du XIVe siècle, préside le grandautel. La chapelle de la Santa Creu conserve un reliquaire de la SainteCroix, dit aussi des Vertus. Il contient des fragments du Lignum crucis(le bois de la Croix) qui auraient été rapportés de Terre Sainte par unmystérieux pèlerin.La bourgade rend hommage au passé par la fête des Tres Tombs, l’unedes plus importantes de Catalogne. La Societat de Sant Antoni Abat a faitd’Anglesola l’une des localités les plus connues de Catalogne en raison dela force de sa tradition équestre etde sa fête des Tres Tombs.Le visiteur peut profiter de l’occasionpour visiter l’Espai del Carro, où laSocietat de Sant Antoni Abat conserveune bonne collection de charrettes etd’outils agricoles utilisés pendant dessiècles par les paysans.Sur le chemin de Castellnou deSeana, vous traverserez, puis suivrezsur une centaine de mètres le canald’Urgell, bel ouvrage de génie civilconstruit entre 1852 et 1862. L’Urgellet les cantons voisins lui doivent unegrande partie de leur prospérité. Son vaste réseau de canaux principauxet secondaires arrose plus d’un quart de l’Urgell et a transformé une terredure et stérile en de fertiles champs cultivés. Parmi ces cultures, on compteles primeurs, les céréales et les arbres fruitiers, notamment les pommiers.
Castellnou de Seana
Castellnou de SeanaBourgade d’environ 700 habitants, Castellnou sedistingue par l’accueil qu’il réserve au pèlerin, sans doute le plus chaleureux duchemin catalan. La localité est présidée par l’église Sant Joan Baptista, ouvragedu XVIIe siècle bâti sur l’église romane qui l’avait précédée. Elle est surmontéed’un remarquable clocher et on accède à son élégant portail ancien par un perron.À l’intérieur, à droite de l’autel, vous découvrirez la tombe du dernier abbé dumonastère de Santes Creus, né et mort à Castellnou de Seana. Vous y verrez demême une relique de saint Blay, à qui les habitants du lieu adressaient leurs prièresen cas d’épidémie. Dans la grand–rue, ici appelée Carrer Avall, vous admirerez unemaison seigneuriale — Cal Rafel, autrefois appelée Cal Blassó — dont la remarquablefaçade gothique date des XVIe et XVIIe siècles. Elle fait face à la Plaça de l’Església,qui vient d’être entièrement remodelée. Tout le secteur qui entoure l’église a étél’objet d’un remaniement complet qui a fait du lieu un endroit dégagé très agréable.C’est à peu près tout ce qu’il y a à voir dans ce village, qui ne conserve d’autresmonuments et vestiges historiques importants que son église et quelques ruellesadjacentes. Pour le pèlerin, l’avantage de Castellnou de Seana est qu’il s’agit dela première localité à proposer une auberge qui lui est exclusivement réservée.Construite avec le concours du Gouvernement de Catalogne, la Ville de Castellnou etl’association des amis du chemin de Saint–Jacques de Sabadell, cette petite aubergepeut accueillir jusqu’à huit pèlerins, qui y passeront la nuit en toute commodité.
ITINERAIRE :
• km 0 · CerveraNotre itinéraire quitte la ville à côté des vestiges de la chapelle Santa Magdalena.On y arrive par la route de Rocafort de Queralt (L–214). Si vous avez dormi àl’auberge, suivez le Carrer Estudivell, passez à côté des tribunaux (Jutjats),puis du conservatoire, toujours en descente, jusqu’à déboucher sur la routede Rocafort. Une fois à Santa Magdalena, vous verrez le chemin qui conduit àTàrrega. Vous le prendrez tout droit sur presque 10 kilomètres, en ignorant tousles croisements.À mi–chemin entre Cervera et El Talladell, vous allez passer tout près des vestigesde la maison–tour Saportella, magnifique exemple d’architecture gothique civiledu XIIe siècle, malheureusement en très mauvais état de conservation. Cettemaison forte à tours rondes se trouve du côté gauche du chemin. Avant d’arriverà El Talladell, une route mène à La Móra. Même si notre parcours ne passe paspar là, nous vous signalons que l’église de La Móra, visible du chemin, est dédiéeà saint Jacques.• km 9,5 · El TalladellTraversez ce village, qui dépend de Tàrrega, par le Carrer Major. Avant d’arriverà Tàrrega, vous passerez à côté de la petite chapelle d’El Pedregal, construiteavec les restes romans et gothiques d’un ancien monastère cistercien.• km 11,8 · Tàrrega
Vous traverserez la ville en suivant les axes suivants : Avinguda de la Generalitat,Carrer de Jacint Verdaguer, montée des escaliers menant à la Plaça d’AnselmClavé, puis Carrer d’Agoders et Plaça Major. Vous passerez devant l’église SantaMaria de l’Alba et l’hôtel de ville avant de poursuivre par le Carrer d’Urgelljusqu’à tomber sur l’Avinguda de Catalunya, qui mène à la sortie de la ville. Sivous souhaitez dormir à l’Alberg de Ca n’Aleix, sortez directement par l’Avingudade Catalunya et ne la lâchez pas. À signaler qu’à Tàrrega vous trouverez aussiles flèches d’un dédoublement du chemin qui file vers Balaguer et Monzón etpasse par la gare.Le chemin de Saint–Jacques abandonne la ville par le goudron de la N–II jusqu’àVilagrassa, à 2 kilomètres du centre de Tàrrega. À la sortie de Tàrrega, vouspassez devant Cal Trepat, une ancienne fabrique destinée à être convertie enmusée des machines agricoles et industrielles. Une centaine de mètres plus loin,vous passez devant un célèbre établissement d’huile d’olive, la maison Borges,
et vous franchissez la rivière Ondara par un petit pont. La route vous conduitensuite directement à Vilagrassa.• km 14,5 · VilagrassaLes flèches vous font traverser cette localité par le Carrer d’Anglesola, quimontre plusieurs beaux exemples d’architecture populaire catalane. Après lasortie du village, vous allez traverser successivement la voie ferrée et la voieexpress, en direction d’un rond–point. Continuez tout droit sur une centaine demètres et vous arrivez au croisement qui précède l’entrée dans Anglesola.• km 16,8 · AnglesolaTraversez la Plaça de Santa Anna puis continuez tout droit par le Carrer Major,une rue à arcades. Vous passez ensuite devant l’église et la mairie, puis tournerezà droite pour prendre le Carrer Camí de Barbens qui vous conduit à une piste quivous éloigne du village. Lorsque vous êtes à la porte de la propriété La Morana,abandonnez le chemin principal pour prendre une piste, à gauche. Suivent 2,5kilomètres sans complications, jusqu’à un pont qui enjambe le canal d’Urgell.Franchissez le canal et continuez tout droit sur 300 mètres. À hauteur d’unédicule de distribution d’eau, tournez à droite et avancez sur trois kilomètres,jusqu’à tomber sur la route qui va de Bellpuig à Barbens.Notre parcours continue tout droit, et passe à côté de la Torre Palomas, une grandedemeure seigneuriale. Plus loin, vous tombez sur un nouveau croisement. Cettefois–ci, c’est la route qui va de Bellpuig à Ivars d’Urgell. Tournez alors à gaucheet suivez le goudron sur 200 mètres. À hauteur du point kilométrique 2, prenez àdroite un chemin en légère descente. Après 800 mètres, vous avez un croisement :prenez à gauche. Après 200 mètres, à un nouveau croisement, tournez à droite enprenant pour repère les poteaux téléphoniques qui suivent le chemin de Tàrrega.À partir de là, vous arrivez sans difficulté à Castellnou de Seana.• km 26,8 · Castellnou de SeanaVous y entrez par le Carrer de Màrius Torres. À un petit rond–point, continueztout droit par le Carrer del Calvari, qui débouche sur la Plaça Major du village.
El TalladellIl y a un bar.GÎTE RURALCal PepitoForn, 23 – Tél. [+34] 656 491 617On y accorde une réduction surprésentation de la credencial.
VilagrassaIl y a un bar et des restaurants.GÎTE RURALCal FabaPl. Major, 5Tél. [+34] 973 312 561On y accorde une réduction surprésentation de la credencial.Cal DiegoC. Mor, 5Tél. [+34] 973 311 465ou [+34] 619 071 726On y accorde une réduction surprésentation de la credencial.Cal Valls
de castellnou de seanaà LLeIda32,5 KM , facile8 h
El Palau d’AnglesolaEl Palau d’Anglesola doit son nom à l’existence d’un ancien palais, qui appartint àl’ordre des Templiers, puis, après sa dissolution, à l’ordre des Hospitaliers.On entre dans le village par un pont qui enjambe un canal secondaire du canald’Urgell. Continuez alors par le Carrer Nou et le Carrer de Sant Josep, qui traversentla partie ancienne de la localité. Le Carrer de Sant Josep propose toutes sortes decommerces. Tout autour, les vieilles ruelles et les maisons seigneuriales contrastentavec les coopératives modernes qui vendent fruits et légumes des cultures desenvirons. La Plaça Major est présidée par l’église Sant Joan Baptista, édifi ce destyle néoclassique érigé au début du XVIIIe siècle. Son imposante façade surplombede casteLLnou de seanaà LLeIda32,5 KMentIÈreMent cYcLaBLe8 hFacILeLe style moderniste dans le Pla d’UrgellSur le Carrer Urgell, qui mène à la sortie du village en direction deMollerussa, vous trouverez la coopérative agricole de Sant Roc. Commede nombreuses autres coopératives catalanes, elle est due à l’architecteCèsar Martinell, un disciple de Gaudí. Ce bâtiment austère et élégant sedistingue par la sérénité et la sobriété de ses formes. Il est de style 1900(Noucentiste), mais présente des traits de style moderniste (Art nouveau)en raison de l’utilisation des briques au niveau des fenêtres et des colonneset de l’emploi décoratif de la céramique. Cette coopérative a fonctionnéà plein rendement jusqu’en 1950, date à laquelle la vigne a commencéà reculer pour céder la place aux cultures fourragères et céréalières. Unautre usage fut alors donné au bâtiment, qui sert aujourd’hui d’entrepôt.
la petite Plaça Major, toujours trèsanimée le week–end. Sur le Carrerdel Doctor Pont i Gol, vous apercevrez Cal Massot, une maison seigneuriale du XVIIIesiècle, dont il ne reste que la façade. Vous pourrez admirer ses balcons en fer forgéouvragé. Juste à côté du cimetière se trouve la chapelle Santa Llúcia, qui appartientà un particulier. Très bien conservée, elle reçoit chaque année, le jour de la Sainte–Lucie, la visite des fidèles de la sainte.Bell–lloc d’UrgellÀ l’ouest du Pla d’Urgell, Bell–lloc sert depuis toujours de trait d’union avec lespremiers faubourgs de Lleida. De mémoire d’homme, cette localité a toujours étéun lieu de passage : la voie romaine qui reliait Ilerda (Lleida) à Barcino (Barcelone)y passait déjà. Jusqu’à la construction du canal d’Urgell, la plus grande partie desterres communales étaient destinées à la vigne. Mais le phylloxéra a mis fin à laculture des vignobles à la fin du XIXe siècle. Par la suite, les eaux du canal ontfavorisé la culture du maïs et des arbres fruitiers. Bell–lloc est de nos jours en pleinetransformation. La proximité de Lleida et de la voie express a favorisé l’expansiond’une industrie qui est en passe de convertir les champs en zones industrielles.Quinze kilomètres séparent Bell–lloc de Lleida, sans aucune étape. Alcoletge est laseule bourgade à proximité. La signalisation du chemin indique comment s’y rendreà ceux qui le souhaitent.Une cigogne sur le clocher de Bell–lloc d’Urgell
AlcoletgeDe loin, puisque le chemin de Saint–Jacques ne passe pas à proprement parler parcette localité, on voit qu’Alcoletge s’étend sur une hauteur. La proximité de Lleidaa favorisé la construction d’une importante zone industrielle et un exceptionneldéveloppement urbain.L’église Sant Miquel Arcàngel est un bon exemple d’architecture baroque du XVIIIesiècle. Sa façade présente les caractéristiques de ce style : éléments Rocaille, volutes,larges corniches et colonnes sur podium. Sur le Carrer Major, vous découvrirez unemaison seigneuriale, Cal Cortasa, construite pendant la seconde moitié du XVIIIesiècle. Tout en haut du village se dressent les ruines du château d’Alcoletge. Érigé aucours du IXe siècle, ce fut une importante forteresse à l’époque des Sarrasins. Il n’enreste qu’une tour carrée, à demi dissimulée par plusieurs édifi cations défensives dela guerre civile espagnole.Sant Miquel de Bell–lloc d’UrgellL’église SantL’église Sant Miquel Arcàngel se trouve enbordure de la route nationale. De stylecolonial Renaissance, elle a trois nefs etune grande coupole. Consacrée le 18 mai1952, elle est tout en briques, sauf les troispremiers mètres du bas, qui sont en bétonet en pierre. Les cigognes viennent souventse poser sur son toit. Il est de plus en plushabituel de voir ces oiseaux dans la contrée.Les vieilles rues de la localité commencentà côté de l’église. C’est dans le CarrerMajor que vous verrez les demeures les plusanciennes et les plus nobles du lieu. Elles ontpour nom Cal Codina, Ca la Fam ou Cal Pubill.L’ancienne église de Bell–lloc, bâtie surles vestiges d’une mosquée, conserve sonportail roman. Sa présence est attestée dès1168. Elle a été incendiée pendant l’été1936. Plus tard, une église provisoire futconstruite avec, en partie (jusqu’au premier étage), les pierres de l’églisedémolie. Les pierres du portail actuel sont donc celles qui constituaientoriginellement la porte romane de l’église.
LleidaLa ville, située en bordure du Sègre et caractérisée par l’ensemble monumental de laSeu Vella — ou vieille cathédrale —, est la capitale de la terra fi rma, la « terre solide »,comme le disait l’écrivain Ramon Muntaner. C’est la plus grande ville que traverserale pèlerin venu de Montserrat et la dernière par laquelle il passera en Catalogne, sanscompter le village d’Alcarràs. En dépit de la zone industrielle qu’il faut traverser, lesnombreux trésors que la ville réserve à ses visiteurs, et aussi aux pèlerins curieux,compensent largement l’intense agitation humaine et urbaine de Lleida.Toutes les chroniques affi rment que les Ilergètes furent les premiers habitants às’établir sur cette partie de la vallée du Sègre. Leurs chefs, Indibil et Mandonius,combattirent vaillamment les Romains, mais ne purent empêcher la conquête. Ilfallut presque quatre ans aux Romains pour soumettre les tribus indigènes. Romaniséeet transformée en ville en raison de son emplacement stratégique entre les Pyrénéeset la dépression ibérique, Lleida fut ensuite occupée par les Sarrasins. Elle devientalors une place forte de la frontière nord d’Al Andalus, le territoire ibérique sousdomination arabe. Reconquise en 1149, elle connaîtra une grande expansion urbainejusqu’au XVe siècle. Puis, jusqu’au XIXe siècle, par la faute des épidémies, des
guerres et de l’émigration àBarcelone, Lleida se vide peuà peu de sa population. Ce n’est qu’à partir du XXe siècle qu’elle prend un nouvelessor et devient la superbe cité qu’elle est aujourd’hui.Pour entrer dans la ville, le pèlerin doit tout d’abord traverser le Sègre, ce qu’il peutfaire en passant par le parc de la Mitjana, par le pont de Pardinyes ou par le PontVell. S’il passe par la Mitjana, il découvrira l’un des rares bois de berge qui existentencore dans la plaine alluviale du Sègre. Il est habité par de nombreux oiseauxaquatiques. Quand on s’enfonce dans ses allées, on a du mal à croire que le quartierde Pardinyes se trouve juste à côté.Quel que soit l’endroit par où vous avez traversé le Sègre, rien de mieux que d’entrerdans le vieux quartier de Lleida par l’Arc del Pont. C’est la seule porte qui reste desanciens remparts de la ville, démolis en 1868 pour permettre à la ville de croître. Vousremarquerez, en face de l’arc, un groupe sculpté en bronze : il représente Indibil etMandonius, les chefs ilergètes. L’un soutient une chaîne brisée, symbole de la liberté.Juste après l’Arc del Pont, vous avez, à droite, la Plaça de Sant Joan et, à gauche,le Carrer Major, rue piétonne qui regroupe une bonne partie des commerces locaux.
La Seu VellaJuchée sur la colline qui domine la ville, la vieille cathédrale est sansconteste le joyau architectural du Segrià et le symbole de Lleida. Saconstruction démarra en 1203 sur un emplacement qui avait été toutd’abord occupé par une cathédrale paléochrétienne et wisigothe, puis parla cathédrale Santa Maria l’Antiga, la première à avoir été bâtie aprèsla reconquête chrétienne de 1149. Son chantier dura 75 ans. Ouvrage detransition entre le style roman et le style gothique, c’est probablementle dernier bâtiment de la richetradition romane de Catalogne.L’église possède un plan basilicalen croix latine, à trois nefs et,au départ, à cinq absides de styleroman. L’extérieur est percéd’un grand nombre de portes.Parmi elles, nous signalerons laporte de Sant Berenguer, du XIIIesiècle, la porte des Apôtres, duXIVe siècle, entrée principale surle cloître de la cathédrale, laporte de l’Anunciata, du débutdu XIIIe siècle, connue sous le nomde « porte des mariées », et laporte des Fillols, à l’exubérantedécoration sculptée, ainsi nomméecar c’est par là qu’entraient lesenfants qui allaient être baptisés.Grâce à ses trois grandes rosaces,l’intérieur de la cathédrale est trèsbien éclairé par la lumière du jour,ce qui n’est pas habituel dans unédifi ce roman.Le cloître occupe la façadeprincipale de l’église. Il a étéconçu comme un grand belvédèresur les terres de Lleida. Chaque arcade est différente des autres.Merveilleusement travaillées, ces arcades sont un superbe témoignagede la beauté des remplages gothiques. C’est très certainement ce quisurprend le plus le visiteur qui découvre le monument.Le clocher, de 70 mètres de haut, jaillit de l’un des coins du cloître. C’estle seul clocher octogonal gothique achevé de tout l’ancien royaume dela couronne d’Aragon. C’est aussi le plus haut de Catalogne. Des seizecloches originelles, seules deux existentencore. Elles ont pour nom Mònica etSilvestre. Si vous vous sentez le coeurde monter les presque 250 marches quiconduisent tout en haut du clocher, vousserez récompensé par une vue imprenablesur toute la plaine de Lleida.À l’intérieur de la Seu Vella de Lleida, vousadmirerez le bel ensemble des chapiteauxqui couronnent l’absidiole nord, attenanteau choeur. Ils montrent des scènes de lavie du Christ et de l’apôtre Jacques. Cesdernières représentent le martyre dusaint, le transport de son corps et sontombeau.
Le Peu del RomeuAu bas du Carrer Major, au croisement avec le Carrer dels Cavallers,vous avez la chapelle Sant Jaume ou chapelle du Peu del Romeu (dupied du pèlerin). Elle abrite une statue du saint, exécutée en souvenirde l’une des légendes les plus anciennes du chemin de Saint–Jacques.D’après elle, l’apôtre serait arrivé à Ilerda — la Lleida romaine — pourl’évangéliser. En chemin, il se serait pris dans des ronces et une épinese serait plantée dans son pied, l’empêchant de marcher. Comme ilfaisait nuit, tous ses efforts pour s’en débarrasser furent vains. Sesgémissements de douleur auraient alors été entendus par des anges,qui volèrent au secours du pèlerin en tenant à la main des lanternesallumées. C’est ainsi que saint Jacques serait parvenu à retirer sonépine du pied et à poursuivre son chemin.Tous les 24 juillet au soir, à la veille de la Saint–Jacques, les enfantsde la ville sortent en procession dans les rues de Lleida, une lanterneallumée à la main, pour escorter la statue du saint au long de l’itinéraireque, d’après la tradition, l’apôtre aurait suivi. Ils chantent des chansonspopulaires qui parlent du saint :« Sant Jaume ve de Galícia(Saint Jacques est venu de Galice)Sant Jaume ve d’Aragó(Saint Jacques est venu d’Aragon)portant–nos als fi lls de Lleida(pour apporter aux enfants de Lleida)la fe de Nostre Senyor(la foi de notre Seigneur). »
La Plaça de Sant Joan est le lieude rendez–vous de nombreuxhabitants de la ville. C’est un vasteespace d’où partent des escaliersmécaniques qui gravissent lamontée vers la Seu Vella.Sur la même colline que la SeuVella, mais sur une esplanadelégèrement surélevée, se dresse lechâteau de la Suda. C’était le palais du gouverneur musulman de Lleida, construitaprès la conquête de la ville par les Arabes lors du premier quart du VIIIe siècle.Il n’en reste pratiquement plus rien. L’édifice, utilisé à plusieurs reprises commepoudrière, a sauté deux fois, la première fois en 1812, puis en 1936. La grandemuraille qui encercle la Suda et la Seu Vella renferme aussi les jardins EnricGranados et de curieux puits de neige. De là, on a les plus jolies vues sur la ville.De retour sur la Plaça de la Paeria et le Carrer Major, jetez un coup d’oeil sur lePalau de la Paeria, l’hôtel de ville de Lleida. Ce bâtiment du XIIIe siècle à façadeet cour intérieures de style roman est l’une des constructions les plus importantesde l’architecture romane civile catalane. Il regroupe cependant différentsstyles architecturaux en raison de diverses interventions ultérieures. Ainsi, safaçade principale, qui donne sur le Carrer Major, est néoclassique. Alors quecette façade donnait sur la rue la plus importante de Lleida, l’arrière du bâtimentétait doublé d’un mur qui serpentait parallèlement au Sègre et servait de protectioncontre les crues du fleuve.En haut, la Seu Nova ; en bas, la courde l’ancien hospice Santa MariaSur la Plaça de la Catedral, où le Carrer Major change de nom et prend celui deCarrer de Sant Antoni, vous pourrez admirer l’imposante façade de la Catedral Nova,également connue sous le nom de Seu Nova (cathédrale nouvelle). C’est le premierbâtiment de style néoclassique à avoir jamais été construit en Catalogne. Charles IIIen avait ordonné la construction pour remplacer la vieille cathédrale, transforméeen caserne militaire. Ouvrage d’une symétrie absolue, elle présente une façadeà trois portails qui s’élèvent, altiers, face au bâtiment de l’ancien hospice SantaMaria, aujourd’hui siège de l’Institut d’Estudis Ilerdencs.Tout comme la Paeria, l’hospice Santa Maria témoigne magnifiquement del’architecture civile catalane, de style gothique cette fois–ci. Il fut bâti aux XVe etXVIe siècles pour regrouper les sept hospices éparpillés dans la Lleida médiévale. Onsignalera sa cour centrale, carrée, aux proportions équilibrées et à deux hauteurs.Un bel escalier permet d’accéder à l’étage supérieur.Plus bas sur le Carrer de Sant Antoni se tient discrètement l’église de La Sang,au superbe portail plateresque. Sur une petite colline du sud–ouest de la ville,au pied de laquelle passe la route qui va à Saragosse, se dressent les ruinesd’un château templier et de l’église Santa Maria de Gardeny. L’ensemble a étérécemment remodelé pour accueillir un centre d’interprétation de l’ordre duTemple de Gardeny.L’église Sant Llorenç
ITINERAIRE
km 0· Castellnou de SeanaQuittez le village par le Carrer Major, en laissant sur votre droite l’église deCastellnou et en poursuivant jusqu’à la route de Vila–sana. Vous n’avancerezsur le goudron que sur quelques mètres encore : en effet, vous allez très vitequitter la route pour prendre le deuxième chemin à gauche. Au bout de quelquescentaines de mètres, vous passerez devant une ferme, à droite. Vous avancezau milieu de différents champs cultivés, dans un paysage semblable à celui de laveille, avant d’aboutir à la route qui va de Golmés à Vila–sana. Poursuivez toutdroit, sur piste de terre, jusqu’à déboucher sur la route qui va de Mollerussa àVila–sana. Notre route continue 400 mètres sur piste, jusqu’à un croisement avecune nouvelle route, celle qui va de Mollerussa à Linyola (LP–3322). Là, vous êtespresque arrivé à El Palau d’Anglesola.Avant d’entrer dans le village, vous allez passer sur un petit pont. C’est à cetendroit que viennent s’unir aux indications de notre route celles de la variantequi passe par Barbens et l’étang d’Ivars i Vila–sana.• km 8· El Palau d’AnglesolaVous traverserez ce village par le Carrer Nou et le Carrer de Sant Josep, jusqu’àl’église Sant Joan. Vous devez passer à côté d’une croix, puis continuer par laroute de Fondarella (LV–3321) jusqu’au point kilométrique 2, où les flèches vousinvitent à emprunter une piste agricole goudronnée.Vous tomberez tout de suite sur l’un des nombreux carrefours de cette étape :prenez à gauche. Vous devrez être très attentif à la signalisation des carrefours.Faire fausse route peut vous dévier de plusieurs kilomètres de notre itinéraire.Les cyclistes feront cette partie en quelques minutes. Pour les marcheurs, elleest une nouvelle épreuve d’endurance.À deux kilomètres d’El Palau d’Anglesola, vous traversez un canal secondairedu canal d’Urgell et continuez tout droit. Cinq cents mètres plus loin, tournez àgauche à un carrefour, pour prendre le chemin qui se rapproche peu à peu de lavoie express. Les couleurs du paysage environnant, composé d’étendues d’arbresfruitiers et de champs de maïs, changent au fil des saisons.Vous traverserez ensuite la voie express par un pont et allez avancer parallèlement à l’A–2. Les flèches vous font ensuite traverser la voie ferrée pourvous accompagner jusqu’à Bell–lloc d’Urgell, dernière localité avant Lleida.
km 17,5 · Bell–lloc d’UrgellLes flèches vous font traverser cette localité par le Carrer d’Urgell. Arrivé àla hauteur d’une agence bancaire, tournez à droite, vers le Carrer de la Mina.Vous allez passer devant le bar La Cultural puis, au niveau de la Plaça de LluísCompanys, vous traverserez la voie ferrée. Ceci fait, tournez à gauche, puistout de suite à droite pour prendre le Carrer dels Rosers, qui vous fera quitterla bourgade. Au niveau d’un transformateur électrique, tournez à gauche, endirection d’un pont qui enjambe la voie express.Vous retrouvez alors des pistes agricoles, parallèles à la N–II, et le chemins’enfonce à travers champs, les derniers avant Lleida. Très vite, vous apercevrezla silhouette élancée de la tour de la Seu Vella. Elle est encore loin et, avec lazone industrielle de Lleida, elle le semble encore plus.À mi–chemin avant Lleida, vous avez la bifurcation qui vous permet de rejoindreAlcoletge. Le détour par cette localité peut être utile, surtout aux cyclistes,puisque, de Bell–lloc d’Urgell à Lleida il n’y a aucun endroit où faire étape.• km 32,5 · LleidaJuste avant l’établissement San Miguel, dans la zone industrielle de Lleida,tournez à droite pour prendre un chemin qui passe au–dessus de la voie ferrée.Après les rails, prenez à gauche en ignorant une entrée du parc de la Mitjana etcontinuez sur chemin goudronné. Vous passerez au–dessus d’un canal et arriverezau pont de Pardinyes, qui vous fait entrer dans la ville. Après le pont, tournez àgauche pour rallier directement le centre ville, où vous arriverez après être passésous l’Arc del Pont, devant lequel se dresse le monument à Indibil et Mandonius.
de LLeIda à aLcarràs14,5 KM Facile
ButsènitLe village de Butsènit se compose d’un groupe de maisons côtoyant la chapelle dela Mare de Déu de Butsènit. La première chapelle à avoir occupé cet endroit futconsacrée en l’an 1495 et attira les dévots jusqu’à la fi n du XVIIe siècle, époqueà laquelle elle fut entièrement démolie et où la statue de la Vierge disparut.La chapelle actuelle fut bâtie en 1652 et sa statue de la Vierge, en albâtrepolychrome, date du XVIIIe siècle. Tout indique que la construction du deuxièmeétage date elle aussi du XVIIIe siècle. La porte de la chapelle est précédée d’unvaste porche à arcades qui abrite les fi dèles à l’entrée et à la sortie des offi cesreligieux.La PedretaLa chapelle renferme la « pedreta », minuscule pierre blanche usée,poncée et plate comme une lentille, dont la forme ovale rappelle celled’un oeil. Depuis des temps immémoriaux, la Vierge de Butsènit estimplorée contre les maladies des yeux, ce qui explique la présence de lapetite pierre. Il était jadis très habituel d’apposer la « pedreta » sur lesyeux des malades. La fontaine qui se trouve de l’autre côté de la placeactuelle venait compléter l’imposition de la petite pierre. C’était donc unefontaine miraculeuse. Les malades, après avoir accompli le rituel dans lachapelle, venaient s’y laver les yeux.
Le grand manoir de Butsènit, la chapelle de la Mare de Déuet les propriétés alentour qui lui appartenaient présentaienttoutes les caractéristiques nécessaires à l’implantation d’un couvent ou d’un autretype d’établissement religieux. Il existe des informations, souvent contradictoires,sur la fondation d’une chartreuse à cet endroit. Les rares documents dont on disposeaujourd’hui démontrent que cette fondation ne se réalisa finalement pas, en raisonde l’opposition du clergé de la paroisse, qui avait la chapelle à sa charge et nevoulait pas renoncer à ses bénéfices et à ses prérogatives.Une vieille légende fait passer saint Jacques par Butsènit. Elle raconte que l’apôtrevenait de Saragosse avec un âne pour toute compagnie et qu’il s’était arrêté ici pourse reposer et manger un morceau de pain. De là, il aperçut Lleida, ville mystérieuse,tourmentée par la peste et par la sécheresse... Saint Jacques bénit alors cette terreet ses habitants et aussitôt tout changea : les fontaines se mirent à couler, le fleuves’emplit d’eau, les prés fleurirent... Le passage de saint Jacques en ces lieux n’estqu’une légende. En revanche, il semblerait que l’actuel chemin de Butsènit aittoujours coïncidé avec le chemin royal.
AlcarràsDernière localité du chemin de Saint–Jacques en Catalogne. L’itinéraire balisélonge cette bourgade par son secteur sud,où de nombreuses rues sont en train d’êtreurbanisées. Les infrastructures utiles aupèlerin sont plus au nord, au niveau dela route nationale et du Carrer Major quitraverse le vieux quartier de la bourgade.Le détour est conseillé, notamment pouraller admirer l’église de la Mare de Déu del’Assumpció, érigée sur les fondations d’unancien château. Sa façade est baroque et lebâtiment est composé de trois corps. Sonportail est flanqué de colonnes à chapiteauxcorinthiens et précédé d’un grand parvis. L’intérieur, très vaste, estmajestueux.De la route de Vallmanya, vous pouvez accéder au lieu–dit El Coscollar,où se trouve un chêne centenaire, symbole de la commune. Il a pousséau milieu d’un replat, parfaitement isolé. Sa silhouette orne les armoiriesmunicipales.L’espace naturel du lac de l’Arròs est en plein réaménagement. Situé aunord de la commune, c’est une zone humide naturelle où abondent la floreet la faune caractéristiques de ces endroits.La route se poursuit en direction de Fraga, dans la vallée du Cinca. Vouspouvez vous rendre dans cette ville ou décider de mettre un terme à votrepériple à Alcarràs.
ITINERAIRE:
km 0· LleidaL’itinéraire balisé quitte Lleida par les avenues de Madrid et de l’Alcalde Areny,il passe ensuite par un pont piétonnier qui enjambe la N–II, puis se poursuit parle Carrer de Ton Sirera, parallèle au Sègre. Les flèches jaunes vous conduisentensuite sur une piste qui, elle aussi, longe le fleuve. Certaines parties de cetteétape peuvent sembler longues en raison du manque d’ombre, mais, par ailleurs,le bruit de l’eau est bien agréable et vous avez de fortes chances d’apercevoirdes oiseaux aquatiques, très abondants dans le secteur. Les neuf kilomètres derandonnée jusqu’à Butsènit se font sur terrain complètement plat.De l’autre côté du fleuve, vous apercevez le village d’Albatàrrec. Au début del’itinéraire, une passerelle piétonnière est actuellement en construction pourle rejoindre.• km 9 · ButsènitPrenez en direction de la coopérative Bon Fruit, traversez un petit torrent etprenez la piste goudronnée qui mène à Alcarràs.• km 14,5 · AlcarràsL’itinéraire balisé longe la bourgade et continue vers l’ouest. Du chemin, onaperçoit facilement la N–II. Rejoignez–la si vous souhaitez rentrer en autobusà Lleida ou si vous voulez visiter le vieux quartier d’Alcarràs et profiter de sescommerces et de ses équipements : tout cela se trouve de l’autre côté de laroute.Si vous souhaitez poursuivre jusqu’à Fraga (d’où vous pourrez rentrer à Lleida ouà Barcelone en autocar), passez entre deux entrepôts agricoles en brique situésen bordure de la N–II, et prenez le Camí de la Clamor, goudronné. En arrivant surla route de Torres de Segre, tournez à droite et allez vous placer à la hauteur del’établissement Siurana. Là, prenez un chemin à gauche en suivant les poteauxtéléphoniques et en direction d’un rond–point de la N–IIa.Continuez tout droit : vous longez les établissements Cemesa, puis le bar CalJuanito, puis vous passez sous la voie express (point kilométrique 448) pourprendre la voie de service. Vous allez passer devant une station–service, puisdevant un hôtel, l’Hostal Catalunya i Aragón, puis vous continuez tout droit, endirection d’un rond–point d’où part une bretelle vers l’AP–2.Lorsque vous êtes sur le rond–point, prenez le chemin de droite, qui s’éloigne dela voie express et file en direction d’une ferme, bien visible. Vous allez longer la ferme par un chemin qui finit par vous ramener à la voie de service de laN–II, qu’il vous faudra suivre jusqu’au Barrio de Litera. Une fois là vous êtes enAragon.La signalisation vous fait passer derrière l’Hostal Oasis et des entrepôtsagricoles. Le secteur est en travaux et il est pratiquement impossible de savoiravec exactitude par où passera notre chemin. Sachez néanmoins qu’il se poursuiten direction de l’ouest et va traverser le canal d’Aragon et de Catalogne. Unepiste goudronnée vous conduit vers le club de tennis de Fraga.À côté du club de tennis, une piste, d’abord en montée puis en descente, va versla N–II. Il faut alors s’engager sur la route nationale, dépasser le croisement avecla route de Serós puis, en descente, entrer dans Fraga par le Carrer ObradoresRevolt (point kilométrique 436,5 de la N–II).• km 33,2 · FragaFraga peut être un bon endroit pour mettre fin à votre pèlerinage, mais cepeut aussi être le point de départ d’une nouvelle aventure. La route, signaliséepar des flèches, se poursuit vers l’ouest et traverse l’étendue des Monegros parCandasnos, Peñalba et Bujaraloz. Cette partie de l’itinéraire est loin de tout,mais elle n’est pas difficile. Plus loin, le chemin rejoint les berges de l’Èbre, parlesquelles il file vers Saragosse, Tudela, Alfaro, Calahorra et Logroño.
D’Anglesola, notre route file vers Castellnou de Seana et El Palau d’Anglesola.C’est la voie la plus directe pour Lleida et c’est le chemin de Saint–Jacqueshistorique. Les deux localités disposent de services et Castellnoupropose, en outre, un refuge aux pèlerins. Il y a cependantune autre possibilité consistant à aller d’Anglesola auxvillages de Barbens, d’Ivars et de Vila–sana pour passerpar l’étang d’Ivars i Vila–sana.Le paysage qui entoure cet étang est sans nul doutetrès attrayant et cela vaut la peine de le découvrir etd’en profi ter. Néanmoins, sachez que ce détour oblige à ajouterplusieurs kilomètres à votre route, dans une région où l’ombre est unedenrée rare. De plus, la plus grande partie de ce parcours se fait sur routeou sur chemin goudronné, et, bien qu’il soit balisé par une signalisationverticale, vous n’y verrez pas les fl èches jaunes du chemin de Saint–Jacques.Si vous vous décidez pour ce détour, suivez les indications du chemin deSaint–Jacques jusqu’à la sortie d’Anglesola. C’est devant la propriété LaMorana que vous avez la possibilité de continuer soit vers Castellnou,soit vers Barbens. À ce point–là, les fl èches pointent vers la gauche, versl’ouest, tandis que la variante vous emmène vers le nord–est.Avant d’arriver à Barbens, vous tomberez sur un croisement où se dressentdeux grands peupliers. Votre route va tout droit, mais vous pouvez aussitourner à gauche pour rejoindre Les Cases de Barbens, ancien mas rattachéau monastère de Poblet et importante exploitation agricole.
Saint Jacques, un pèlerin à LleidaSaint Jacques est très vénéré à Lleida etla tradition qui veut qu’il ait lui–mêmeévangélisé la ville est bien ancrée. Lachapelle du Peu del Romeu en témoigne :la légende affirme que l’apôtre fut secourupar des anges descendus du ciel et portantdes lanternes pour éclairer les ténèbresde la nuit et l’aider à se débarrasserd’une épine qui s’était plantée dans sonpied. Elle est rappelée par la processiondes lanternes de Lleida, une des fêtes lesplus typiques de la ville. Tous les 24 juilletau soir, à la veille de la Saint–Jacques, les enfants de la ville sortent enprocession dans les rues de Lleida, une lanterne allumée à la main, pourescorter la statue du saint.