Entre Tokyo (Nihonbashi plus precisement) et Kyoto ( Sanjobashi) ce chemin au long cours était destine aux marchands ,artisans et gouverneurs pendant la période de Meiji (1603-1868).
Ce chemin, d'environs de 533 km, était parcouru en une vingtaine de jours. Il nécessitait parfois une préparation spécifique, notamment lors du passage de certains cols comme le col des Torii au dessous de Narai. Plus longue et plus dure que la route côtière de Tokaido, celle du Nakasendô était un peu moins empruntée.
A cette époque, il existait cinq routes au départ de Tokyo. Les trois autres permettaient de rejoindre Nikko (Nikko Kaidô), la province de Mutsu (Oshu Kaidô), et la province de Kai (Koshu Kaidô) où elle rejoignait le Nakasendô qui traversait les préfectures actuelles de Saitama, Gunma, Nagano, Gifu et Shiga.
Dans chaque vallée, des stations ( juku), 69, permettaient aux voyageurs et aux chevaux de faire une halte. Ces étapes ont été peintes par Hiroshige et Keisan Eisen dans la série d’estampes “Les 69 vues du chemin de Kisokaidô”.
Aujourd'hui, il est possible de randonner sur plusieurs tronçons préservés de ces chemins. Quelle émotion de marcher sur certains cheminements encore pavés avec les pierres d’époque et de croiser les bornes historiques ! Le tronçon le plus connu et un des plus spectaculaires se situe dans la vallée de Kiso entre Magome et Tsumago, les 42e et 43e villes-étapes.
Du fait de l'altitude des deux villages, il est conseillé de démarrer la marche à Magome, une des onze villes-étapes de la vallée de Kiso. Au centre du village, l’office du tourisme apporte des informations à propos du sentier et met à disposition une carte en anglais. Plusieurs échoppes installées dans les maisons en bois d’époque proposent des produits locaux très appétissants.
Du moulin à la forêt
Le sentier démarre en haut du village. Après avoir passé les tablettes (kousatsuba) qui annonçaient les ordres du shogun, le chemin bien tracé grimpe doucement jusqu’à un moulin. Retournez-vous : la vue sur la vallée et la campagne est magnifique. Sur le côté du chemin, un panneau conseille de faire sonner la petite cloche mise à disposition pour éloigner les ours. Les cloches sont numérotées et ces petits jalons amuseront beaucoup les enfants.
Le chemin rejoint ensuite quelques maisons. À la sortie du hameau, un petit sanctuaire semble perdu dans la nature. L’étape suivante est le passage du col où les panneaux rappellent le changement de préfecture. La végétation change et le sentier pénètre dans la foret pour la descente. Un peu plus bas, une cabane hors du temps permet de boire un thé chaud et de faire une pause. Plus loin, le sentier se sépare en deux. L’itinéraire de gauche permet de rejoindre les cascades de Medaki et d’Odaki.
11 de ces 69 villages se trouvent dans la vallée de Kiso, et ils étaient déjà reliés entre eux avant même la construction du Nakasendô par un chemin appelé Kisoji. Ce chemin était à l’origine un chemin commercial, et le Nakasendô l’a ensuite intégré pour relier Edo (Tokyo) à Kyoto.
Le Kisoji est souvent décrit comme le chemin le mieux préservé parmi les 5 « autoroutes impériales » ou Gokaidô. C’est en tout cas celui qui restitue le mieux l’apparence originelle de ces routes historiques.
木曾街道六十九次
kisokaidourokujuukyuutsugi Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō sont une série d'estampes japonaises ukiyo-e créées par Utagawa Hiroshige et Keisai Eisen entre 1834-1835 et 1842. Représente l'ensemble des étapes de la grande route de Kiso Kaidō, allant d'Edo (Tōkyō), où réside alors le shogun, à Kyōto, où réside l'empereur. Source Wikipédia.