Réveil 3h après une nuit moyenne, lits durs comme la pierre, on se croirait des pèlerins.... Les enfants restent au lit tandis que nous entamons l'ascension du Peak, de ses 1000 me dénivelé et ses 5000 et quelques marches. Nous grimpons à la frontale sous une pluie fine vite remplacée par le brouillard à mesure que nous progressons. Contrairement aux milliers de pèlerins qui montent en saison nous sommes quasiment seuls et ne croisons que de rares touristes lors de notre ascension. Nous passons par un temple pour une petite bénédiction et poursuivons sur les marches inégales. La progression à la frontale à travers la foret est agréable, nous longeons des centaines de boutiques fermées avant de nous réchauffer d'un petit thé à la seule shop ouverte. Arrivés en haut dans le brouillard avec un petit vent glacial, nous sommes quand même une cinquantaine de courageux à avoir bravé la météo capricieuse et conquis le Adam's Peak. Le temple est fermé mais nous prenons quand même un autre thé avant de redescendre, vaincus par la météo intra nuageuse. Vers 8 Heures nous sommes de retour à la guest pour lever les enfants et prendre un bon petit déjeuner, toasts, roti et dhal (lentilles), croque monsieur aux brèdes, le tout arrosé de thé. Dans la foulée nous prenons un tuk pour Maskelia, puis un bus pour Hatton et encore un autre pour kitulgala, notre prochaine étape. Arrivés sur place, il nous faut trouver à se loger, on a un nom de guest, alors on demande à un tuk qui commence à prendre une "route" plus piste défoncée que route asphaltée. 30 min de tape cul avec Yohan sur les genoux et non, c'est pas ca du tout ... Bon, on reste calme, retour en ville, 30 min de plus, on discute, on lui montre le nom, il sort ses lunettes, ok il sait ou c'est. C'est reparti pour une route cette fois mais qui monte qui monte. Après quelques kilomètres rebelote, c'est la piste défoncée et on arrive un peu plus loin au milieu de la jungle... Ok et maintenant ? Ben il faut marcher ... On laisse les enfants dans le tuk (prévoyants les parents), le chemin est boueux, glissant, plein de pierres, mais on arrive en effet à un ... campement dans la jungle, 2 paillottes, chambre minuscule, pas de courant, et une planche sur 2 en guise de mur ... En plus, c'est complètement isolé, la rivière fait un raffut d'enfer et on peut pas se baigner, ca va pas le faire... En plus les sangsues attaquent Lisiane à l'occasion d'une pause pipi !! Retour au tuk dont les yeux ressemblent maintenant à des dollars et retour en ville. Bon il faut se débrouiller, il commence à se faire tard, et la région est réputée pour ses prix exorbitants... On avise une juice bar de l'autre coté de la rue ou on demnade de l'aide. Un ou 2 coups de téléphones et un jeune débarque, nous propose un "camp site" dans nos prix. Ok c'est parti dans sa jeep, on ne sais pas trop ce que ça veut dire un camp site, une tente, un bungalow ? En tous cas c'est prêt de la ville et après avoir traversé ou 2 champs, croisé une vache et fait le tour d'une maison, nous trouvons une cabane en planches sur pilotis, avec courant, salle de bains, et pas cher, on prend !! Nous dinons sur la petite terrasse au milieu des bruits de la jungle. C'est pas totalement rassurant, ya quelques babouks, mais le riz sauté au poulet est excellent, et nous nous couchons sous les moustiquaires éclairés par les lucioles et bercé par les margouillats.