Réveil matinal, sacs faits et nous rencontrons nos chauffeurs pour les prochains jours dans le Dabakil. Ils sont tous les trois éthiopiens et vont devenir nos nouveaux amis pour le séjour ! Trois 4x4 équipé de tout le nécessaire pour manger et vivre dans cette nature hostile. Au fur et à mesure du chemin nous descendons en altitude. La dépression du Danakil est sous le niveau de la mer et donc nous passons de 2000 mètres au dessus à 120 mètres en dessous de ce niveau.
La route est belle et neuve. Point surprenant les voitures en détresse placent des roches sur la route(comme pour nos triangles rouges obligatoires). Sauf qu'une fois que la réparation est finie les cailloux sont laissés en plein milieu de la route. Nous nous arrêtons à différents endroits pour voir les paysages, en apprendre plus sur la flore (encore présente sur le chemin). On prend un petit café sur la route j'achète des chewing gums éthiopiens.
Nous croisons les premières caravanes sur la route, celles qui transportent le sel de la carrière aux zones de vente. Les dromadaires sont pour certains effrayés par les voitures donc nous les doublons doucement. Les chameliers savent tenir leurs bêtes et marchent à l'avant avec un bâton dans les mains.
Après avoir passé plusieurs barrages de contrôle nous quittons la route. A notre gauche, un immense désert et notre chauffeur nous dit : " Là bas c'est le volcan." Bon, pendant bien 25 minutes une autre voyageuse et moi même regardions la mauvaise montagne !
La première partie de la route est sableuse, le 4x4 se coince parfois à quelques endroits et surtout la chose qui nous frappe : Il commence à faire chaud, vraiment chaud. Les dromadaires sauvages se promènent dans les vents de sable, on croise des autruches, des ânes et des renards des sables. Quelques villages sont dispersés dans ce désert et certains ont installé des enclos pour faire pousser quelques plantes.
Nous nous arrêtons pour manger dans un village. Les enfants sont curieux et ont envie de nous parler. On arrive à se comprendre même sans parler la même langue bien que tous aient des notions d'anglais apprises à l'école !J'étais contente car j'ai eu un dessin d'une petite fille et on a passé bien 20 minutes à dire dans chacune de nos langues ce qui était dessiné. Le mot "mouche" a eu un franc succès chez les petites filles que ça a fait beaucoup rire ! On repart, on dit au revoir aux enfants et nous emmenons avec nous notre guide de la tribu afar locale qui va venir avec nous au volcan.
Arrivés au bas de l'Erta Ale. Sylvain notre guide nous demande de faire nos sacs pour porter sur notre dos et quelques affaires à donner aux dromadaires qui vont les porter pour dormir au volcan. Environ 3 heures de trek au soleil couchant. Les paysages valent un ces efforts ! Bref, nous marchons dans des paysages lunaires doublés par les dromadaires et les afars qui marchent bien plus vite que nous. La pleine lune est si forte qu'on n'a presque pas besoin de la frontale.
Nous arrivons en haut et là s'offre à nous le lac de lave au loin. Nous ne savons pas si nous pourrons descendre, nous ne savons pas si il y a eu des coulées qui empêchent l'accès. On est tous super excités et les plus passionnés sont un peu inquiets : Et si on ne pouvait pas s'approcher pendant ces trois jours?
Sylvain analyse la situation et parlemente avec les afars. Nous pouvons descendre dans la caldeira découvrir le lac de lave....