Carnet de voyage

Nicaragua - 2017

14 étapes
33 commentaires
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Découvertes et farniente
Du 30 janvier au 13 février 2017
15 jours
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Après un vol d'une durée de 5:30, me voilà sous le chaud climat de Managua. Déjà, je me sens relax. Miguel vient à notre rencontre, accompagné de Julia, notre guide pour les 7 prochains jours. Après un arrêt dans un petit resto où l'on prend notre premier repas nicaragueen, nous nous dirigeons vers Masaya. Voulant le visiter de nuit, nous y accédons qu'à partir de 17:30; la tombée du jour ici étant continuellement vers 18:00. Pour s'y rendre, le chemin se fait en voiture ou dans mon cas en vagonnette. Je n'aurai qu'approximativement 5 minutes pour admirer ce volcan flamboyant. Je suis déchirée entre le regarder qu'avec mes yeux pour ancrer ces images dans mon cerveau ou encore d'immortaliser le tout sur appareil. Je sais bien que je peux trouver sur internet des photos bien meilleures que les miennes mais ce ne serait pas les miennes. Je choisis donc un peu des deux c'est le bon compromis.

Volcan Masaya
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Ce matin, c'est le départ en direction de Mombacho. Un camion nous transporte presque au sommet de ce volcan. Une petite randonnée pédestre dans la foret humide nous amène vers des points de vue sur le Lac Nicaragua et ses 365 isletas. Plus au loin, on aperçoit Granada. Un petit détour de sentier nous dirige vers un trou d'où se dégage des fumerolles de ce tranquille volcan. Sur le sentier du retour, un paresseux nous offre un joli spectacle. Lui qui dort durant de longues heures est, au moment de notre passage, en pleine action. Action en mode très très ralentie. Il est tout mignon. Notre présence ne semble pas du tout l'importuner.

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Sur le chemim du retour, une petite halte au cimetière de Granada. Après une halte repas sur la populaire calle calzada, on se dirige vers le marché de Granada. On y trouve de tout. Je suis frustrée de ne pas parler espagnol car j'aurais tant souhaiter parler avec les marchants. Tellement d'aliments que je ne connais pas. Etrangement, c'est le fouillis, mais c'est beau. Est-ce les couleurs, les aliments ou les gens qui me donnent cet agréable sentiment?

Marché de Granada
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Un petit détour nous amène à Torre de la merced. Pour 30 cordobas (1$ us) j'accède au clocher par l'entremise d'un étroit escalier circulaire. Je suis époustouflée par cette vue incroyable sur la ville à cette heure-ci du jour où le soleil rend tout si beau. Le sonneur de cloches s'approche et fait retentir deux cloches. Mes tympans n'ont pas apprecié contrairement à moi qui était ravie d'être précisément à cet endroit à ce moment.

Vue sur le volcan Mombacho
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Après un autre copieux déjeuner, Julia et Miguel nous amène au bord du Lac Nicaragua où nous attend notre capitaine. Une excursion d'environ 1 heure 30 nous fait découvrir de jolies petites îles sur lesquelles certaines gens plus fortunés y ont fait construire leur habitation secondaire. L'île qui m'a séduite est celle où 5 singes y sont les seuls résidents. Un singe capucine et 4 singes araignée. Julia m'a fait une belle surprise en me donnant une banane afin que je l'offre permettant ainsi à l'un de ces primates de s'approcher de moi. Je sais, je suis un peu gaga mais c'est plus fort que moi.

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Ce matin, direction marchés de Masaya. Premier arrêt : celui considéré "touristique". On y trouve principalement de l'artisanat local. De belles pièces en bois, des sandales en cuir et autres babioles. Par la suite; on fait un arrêt dans le secteur des fabricants de hamac. J'entre chez l'un deux. L'homme est charmant et est passionné par son travail. Grâce à Julia notre guide et traductrice; l'artisant nous explique la fabrication manuelle d'un hamac. La première étape, celle de tresser plusieurs fils de coton de manière à obtenir une corde dont le diamètre varie selon le style de hamac. La seconde étape consiste à tresser plusieurs cordes. Cette étape permet de former le hamac. Ainsi presque 2 jours de travail manuel est nécessaire pour la fabricant d'un seul hamac. Je n'ai pu résister à faire l'achat d'une chaise hamac dans laquelle je me prélasserai cet été.

Nous reprenons la voiture pour nous diriger au marché local. C'est immense et nous y retrouvons de tout. Toutes sortes d'odeurs flottent dans l'air. C'est agréable. Les gens nous offrent leurs marchandises sans insistance.

Photo 1: Choix de viande- photo 2- peau de vache Photo 3 une des nombreuse allée de légumes
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Ici à Granada, le dollar américain est largement accepté. Mais il n'en est pas de même partout. Par précaution, je souhaite convertir quelques dollars en cordobas. Rien de plus simple....la transaction se fait au coin de la rue! Un homme, sa calculatrice et une grosse liasse de cordobas à la main et quelques onstant plus tard, j'ai ce qu'il me faut !

Echange d'argent
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La journée débute par un passage chez le mécano pour réparer le pneu arrière. De Granada, le trajet prend 2 heures. Marche sur la plage et sur les peu nombreuses rues du secteur hautement touristique mais tranquilles aujourd'hui. On devine rapidement que le lieu est fréquenté des touristes aux prix affichés dans les restos et les boutiques. Contrairement à ce que javais lu, le lieu de semble pas favorable au surf puisqu'il s'agit d'une baie sur laquelle différentes embarcations sont au mouillage.

San Juan del Sur
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Lac d'origine volcanique formé par l'explosion d'un cratère il y a plus de 21000 ans, cette lagune est située entre Masaya et Granada. Un arrêt à cet endroit s'impose pour y faire un peu de kayak. Contrairement à ce que j'imaginais, il y a de bonnes vagues qui exigent un petit effort pour pagayer. Rien de très athlétique mais juste ce qu'il faut pour avoir la satisfaction d'avoir fait un petit entraînement physique. L'eau est agréablement chaude. Le paysage est magnifique. Pour l'accès incluant la location de kayak c'est le Monkey Hut hôtel que nous avons choisi.

Laguna de Apoyo
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Après ce cout arrêt à SJDS nous reprenons la route pour environ 20 km en direction de Playa El coco. La route cahoteuse se fait bien malgré qu'elle nous occasionnera une crevaison...Vous vous rappeler le pneu réparé ? Eh bien il n'a pas pas eu la résistance nécessaire 😕. Nous sommes néanmoins arrivés à destination où une magnifique plage nous appelle à elle. Le vent, le son des vagues, la chaleur cuisante du sable... c'est fantastique. L'eau est exceptionnellement froide ces jours-ci, selon notre hôte surfeur. Je m'installe dans le hamac avant ma leçon de power yoga. Ana, cette Allemande en voyage ici pour quelques temps, offre des séances quotidiennes de yoga pour les intéressés. Après plus de 90 minutes de précis mouvements variés et une douche fraîche méritée (il n'y a pas d'eau chaude) on s'attable avec Ana, un ami Turc de notre hôte et notre hôte lui -même qui a cuisiné des tacos de poisson délicieux.

Playa el coco - depuis notre hôtel
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Je débute la journée par une session de yoga. En début d'après midi, une marche sur la plage s'impose. Pour rejoindre la playa La Flor il m'en prit environ 1 heure sous le chaud soleil. Entre el coco et la Flor il fallu traverser 2 autres petites baies toutes étant séparées par des enrochements et contourner une falaise en marchant à l'ombre de la forêt laquelle était surveillée par un policier armé. Playa La Flor est reconnu comme étant un sanctuaire pour la ponte des tortues. Mais février n'est plus propice à ce spectacle. La plage n'est pas pour autant dépourvue d'intérêt grâce à sa beauté vierge, son sable doux et la magnifique vue qu'elle offre sur le Pacifique. Je suis persuadée que dans moins d'une ou deux décennies, elle sera bondée de touristes qui je le souhaite sauront préserver tous ses attraits naturels.

De nouveaux backpakers se joignent à nous pour le souper composé de poisson entier pêché le matin même et cuisiné dans le four à bois.

Playa La Flor
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Après ma troisième leçon de yoga, je quitte cet oasis pour Leõn. En chemin un arrêt s'impose à Nagarote là où se cuisine les meilleurs Quesillos du Nicaragua. Tout est fait sur place. Le Quesillos se compose d'un tortilla frais sur lequel est déposé un fromage frais de lait cru de vache, d'oignons et de crème fraîche. Un vrai délice pour à peine un peu plus de 1USD (34 cordobas). Sur place nous pouvons apercevoir les femmes manipulant la pâte de maïs jusqu'à ce qu'elle devienne tortilla. Un homme est dédié à la mise en poche du fromage frais qui sera fumé au four.

Environ 4 heures 30 sépare Playa El Coco de Leõn. Je suis un peu fatiguée par la route et la chaleur. Nous sommes accueillis à l'hôtel ( La flor de Sarta) par les charmants propriétaires Français. Tout est plus que parfait: la chambre, le jardin, le buffet du matin, le service et les conseils offerts avec beaucoup de générosité.

En matinée, je me rends à la Cathédrale. Une montée de 52 marches et j'atteins le toit tout blanc. Contrairement à la torre de la merced de Granada où l'intérêt était la vie imprenable sur la ville, ici c'est la vue du toit qui en vaut la peine.

Il fait très chaud. Retour à l'hôtel pour profiter de la piscine avant mon excursion au volcan Cerro Negro.

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Comment puis-je bien d'écrire cette mémorable journée...? Tout d'abord on doit savoir que je n'étais pas attirée par cette visite et cette descente du volcan en luge que je croyais être un attrape touristes. Or, nous avons, suite aux recommandations de certaines gens, décidés de faire cette excursion. Nous avons fait appel à l'agence "Z tour". Henry notre guide qui s'exprime très bien en anglais est un vrai passionné qui n'est pas avare de commentaires et d'explications. Par paresse, je me suis payé un porteur de luge. Grand bien m'en fasse car la montée au sommet de ce volcan haut de 728 mètres prend environ 1:30 pour de bons randonneurs. Il fait 36 C aujourd'hui et rien ne nous protège du soleil. Henry nous propose un petit détour avant d'atteindre le sommet: pourquoi ne pas marcher à l'intérieur du cratère ? Enthousiastes nous étions à cette proposition bien qu'elle exigeait un peu plus d'effort. Vous vous imaginez: nous avons marché dans le coeur d'un volcan actif d'où nous avons senti l'odeur du souffre et où se sol se décline en différentes teintes de blanc, jaune, brun rougeâtre et noir. On s'est approchés des fumerolles aux odeurs sulfureuses. Ce jeune mais très actif volcan offre des vues imprenables sur ses récentes (1999) coulées de lave de 2,5 km.

Au sommet nous ne ressentons plus la chaleur tellement c'est venteux.

Après de brèves mais précises explications c'est le moment de descendre en luge. C'est bien amusant, mais pas autant que la sensation d'être à l'intérieur du cratère et de le sentir vivant.

De la poussière volcanique plein les espadrilles, les cheveux et les oreilles, c'est avec bonheur que j'ai apprécié le coucher de soleil au pied du Cerro Negro.

Photo 1 -le Cerro Negro derrière nous que nous monterons jusqu'au sommet.. Photo 2 - coucher de soleil vue du nas du volcan. Phot...
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Après tant de découvertes, le temps est venu de se reposer avant le dernier sprint hivernal Québecois que je supporte difficilement.

Mes 5 derniers jours seront consacrés au repos sur l'île de Big corn island.

2 options sont possibles pour s'y rendre : une très longue traversée en bateau ou un vol de 90 minutes via la compagnie La Costeña. L'option 2 me convenait davantage.

Nous séjournerons à Le Paraiso beach hôtel dans une petite cabana. La plage à proximité est très belle quoique peu profonde. C'est tout de même suffisant pour s'y allonger.

En après-midi, une marche côté Nord-Ouest de l'île permet de constater la pauvreté des résidents. À certains endroits des effluves nauséabondes et des tas de détritus bordent la rue. Les plages côté Nord sont inintéressantes mais le restaurant Seaside grill vaut le détour.

Le jour suivant nous explorons le côté ouest en direction Sud. S'y trouve le port et la plage face à l'hôtel Arenas d'où nous pouvons louer chaise longue pour plus de confort. Cette plage a la réputation d'être la plus belle ce qui est fort possible. En soirée nous prenons un délicieux repas de pâtes et homard au sympatique restaurant de La Princesa de la isla. Bien que nous ne soyons qu'à 5 minutes de marche de notre hôtel, il nous a été fortement déconseillé de faire le trajet à pied dès qu'il fait noir. Pour 0,75 USD par passager, mieux vaut rester prudents.

Le reste du séjour sur l'île me permet de profiter du doux sable, de la mer des Caraïbes plus que confortable, de la chaise hamac de notre cabana et de sentir le temps prendre tout son temps.

Demain, sera jour de transport vers managa pour une dernière nuit avant le retour à la maison.