À la recherche de pistes inédites en Grèce, surtout en Péloponnèse, en vue de la création d'un Road-Book Vibraction, pour les amoureux de liberté dans des paysages grandioses chargés d'histoire.
Du 19 septembre au 20 octobre 2017
32 jours
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Nous y avions fait un bref passage en 2011, lors de notre périple en Turquie. On s'était promis d'y revenir... Et vu l'enthousiasme de Christine et Philippe qui y avaient fait une première reco au printemps, la date fut fixée ainsi que l'objectif : étoffer les premières pistes visitées par de nouvelles explorations..

La Grèce ... le berceau de notre civilisation ..... Qui n'en n'a jamais rêvé ?? ??.. Qui n' a jamais été torturé sur les bancs de l'école par la compliquée mythologie grecque ? Qui n'a jamais entendu parler d'Homére et de l'Illiade et l'Odyssée ?

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Cliquez pour agrandir 

Voici le parcours prévu :

Cazères/Garonne - Menton

Menton - Anconne (Italie côté Adriatique)

Bateau jusqu'à Igoumenitza (nord-ouest de la Grèce, non loin de Corfou)

3 Semaines de pistes en Grèce

Retour par l'Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie, Italie par Trieste, en 15 jours environ ...

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Départ pour Menton demain matin. Voici notre parcours en Grèce. Cliquez dessus pour agrandir l'image.

Grèce continentale et Péloponnèse 
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Mardi 19 septembre

Le rendez-vous était fixé à 9 h du matin au Courseau (Vibraction Couladère) ... 3 km après la maison (Le chalet au Plan) et donc 3km avant le Courseau, l'accélérateur refuse d'accélérer !!! Après pas mal de stress et de cogitations entre Phil P, Phil R et Alain, décidons de nous arrêter chez Nissan Muret. Solution transitoire pour y arriver : arrêter le moteur et redémarrer, tous les 5 Km environ. À mi-chemin Alain décide de changer le filtre à huile, sans aucun effet.

Nissan Muret ayant le Banc électronique occupé 'pour la journée, ils nous prennent rendez-vous chez Nissan Labège pour 14 h. Entre les deux garages, aucune panne ...????

À 15 h le diagnostic tombe : c'était le régulateur de vitesse posé par l'ancien propriétaire qui s'était déréglé et jouait sur l'accélérateur. Ouf !! Pas trop grave. Donc départ à 15h45 . Arrêt vers 20 h à St Maximin la Ste Baume, tandis que nos amis étaient au camping de Menton.

Mercredi 20 septembre

Nous retrouvons la joyeuse troupe sur l'autoroute à la hauteur de Menton, passons la pléthore de tunnels qui nous amène vers Gènes et traversons l'Italie en biais pour rejoindre Anconne. Les autoroutes italiennes sont bondées et en assez mauvais état. Le soir vers 20 h, camping La Torre à Portonovo, 10 km au sud de notre port de départ.

Jeudi 21 septembre

13h30 départ du bateau, les cellules en "Open Deck" doivent arriver 3 h avant, et les autres 2h avant.

Le ferry Hellenic Spirit part à l'heure, traversée de l'Adriatique calme, mer d'huile, arrivée à 8h30 à Igoumenitza (heure grecque: + 1 h).

Une multitude de tunnels jalonnent la Côte d'Azur française et la Riviera Italienne 
Il est de réputation internationale ... Vous l'avez reconnu ? 
Entre Anconne et Portonovo 
Retrouvailles devant notre ferry 
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L'open Deck 
Les 6 véhicules participant à la rando-reco Grèce 
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Un beau soleil d'été nous accueille sur le quai grec. Les terrasses des bistrots nous tendent les bras et nous ne résistons pas au plaisir de siroter "expresso longo" ou capuccino ... L'Italie pousse ici un peu sa botte......

Après quelques courses, nous partons à l'assaut de la piste caillouteuses, pas facile au début, qui de colline en colline nous emmène au-dessus de la grande bleue dans de magnifiques paysages. Petite halte vers Parga pour apprécier les nuances de bleu des eaux translucides.

Le lendemain, samedi 23, toujours plein sud, toujours l'enchantement, la piste vogue entre les montagnes et déroule ses 35 km dans de sublimes vues sur les îles, entre Vonitsa et Veloutsa.

Lors d'une tentative de piste, notre Philippe R tanke sa roue arrière dans un trou. Après l'avoir comblé, il en sort sans encombre et nous abandonnons ce tracé trop mauvais.

Le bivouac est trouvé dans la campagne, et nous montons la toile pour nous protéger de la fraîcheur... Nos 4 Djeuns bivouaquent en bord de mer dans de magnifiques criques.

Bye bye.. le ferry continue sur Patras 


Le fond de l'eau est translucide. 
Église orthodoxe 
Vibraction dans ses oeuvres 
Filets en prévision de la récolte des olives 
Les porcs vivent libres 
Fatale ornière 
Curieuses va !! 
Pistes caillouteuses 
Fresques dans un petit village 
Après les slovakis, salades fétas, et autre stazikis, digestion au son de l'accordéon 
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Le pont relie la Grèce continentale au Péloponnèse. 
Patras au pied de la montagne 
Difficile virage sur la piste qui monte à 1750 m 
Et elles voient ça tous les jours !!!! 
Patras s'endort 
Crevaison dans le méchant virage 
Sur la route d'Olympie 
Les nombreuses petites chapelles qui jalonnent les routes sont à la mémoire d'une personne disparue 
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Les premiers J.O.n'étaient que des jeux pan helléniques parmi d'autres et eurent lieu en 776 avec J.C. environ. Ils revêtaient un caractère sacré : les guerres s'arrêtaient. L'harmonie entre le corps et l'esprit devait permettre de se rapprocher des dieux. Ils étaient dédiés à Zeus.

Les derniers eurent lieu en 393 ap. J.C. Ils furent interdits, comme toutes les fêtes païennes, par l'empereur chrétien Théodose qui ordonna la destruction d'Olympie, qui subit également des tremblements de terre.

Le site enfoui sous des tonnes de terre fut dégagé à partir de 1829.


Hermès de Praxitèle 340 av J. C.

Pour nous, qui connaissons Éphèse (Turquie ), n'avons pas été impressionnés par le site archéologique, si c'est n'est par l'imagination des anciens jeux dans ce bel environnement.

Le musée par contre est passionnant.

La statue d'Hermès en est le clou .... elle se tenait dans le temple d'Hera. .. elle est en marbre, bien sûr. .... elle est parfaite.

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Plein ouest depuis Olympie. À Langadia direction "les villages accrochés" des gorges de Lousios. La belle route de montagne Dimitsana - Stemnitsa surplombe les monastères. Ces villages de montagne à 1000 m d'altitude, sont accrochés à la falaise et très agréables à visiter.

On s'enfonce dans le coeur du Péloponnèse ....
... avec Vibraction père, mère et fils  (Matthieu et Charly) 
Une accueillante vallée pour un pic-nic ou un bivouac, mais .... ce n'était pas l'heure.. 
Et au milieu coule une rivière... 
Village "accroché" 
Terrasse accueillante suspendue au-dessus du vide 
Dimitsana accessible par une route à flanc de montagne 
Les monastères sont accrochés aux parois rocheuses sous les villages 
La belle piste  s'élance dans le relief montagnard

En effet, nous poursuivons le futur road-book dans le centre par une piste qui devrait nous amener à Santa Théodora vers Mégalopoli.

Piste aérienne, parfois étroite ou ravinée, les chauffeurs sont attentifs et les passagers aussi.. 
Petite halte en pleine montagne.... mais en contrebas .... 
Charlie nous sonne les cloches ... Depuis la terrasse vue époustouflante . 
La petite chapelle renferme plusieurs  peintures d'icônes superbes.... vous verrez... il y en a d'autres.
L'incroyable chapelle Santa Théodora 

Nous ne nous attardons pas trop sur la piste car de gros nuages noirs s'accrochent aux montagnes. C'est vers le village de Vasta près de Mégalopoli que nous ferons la halte repas au restaurant (il pleut) qui jouxte la stupéfiante chapelle Santa Théodora. Je vous explique succintement :

Sa construction se fit entre les X ième et XII ième siècles suite au martyre d'une jeune fille de la région. Elle est percée de 17 grands arbres qui émergent de la toiture et des murs, et lorsque vous la visiterez vous ne verrez rien à l'intérieur .. les troncs et les racines s'insinuent dans les lacunes des murs et c'est un miracle de la nature qu'après des centaines d'années, tout en subissant une pression énorme, cette chapelle soit toujours debout. N'oublions pas que chaque arbre pèse environ une tonne ....

La légende dit que la jeune martyre, Théodora, cria avant de mourir : " que ma tombe devienne un église, que mes cheveux deviennent des arbres et que mon sang devienne une rivière". En effet une jolie rivière coule juste à côté... Stupéfiant non ?

Bivouac dans le joli golfe de Pylos 

En effet, la météo en montagne étant agitée, nous avons rejoint la côte sud-ouest vers Pylos où les 4x4 avec cellules bivouaquent tandis que les 4x4 avec tente de toit vont passer la nuit au camping dans des bungalows. Bonne décision car il a plu toute la nuit... Nous sommes le 29 septembre, ne l'oublions pas, l'automne est là !

Le lendemain nous repartons à l'assaut de la montagne par une belle piste qui s'élève jusqu'à 1400 m, mais il ne fait que 11°, alors nous redescendons vers Kalamata où Christine nous trouve à la tombée de la nuit un beau bivouac dans les oliviers. Nos Djeuns sont partis "cluber" à Kalamata.....Faut bien que jeunesse se passe ....

Pylos 
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Au sud de Pylos voici Methoni et sa citadelle construite par les vénitiens au XIII ième siècle.

L'entrée ...massive 
Tour Bourtzi construite par les turcs. 
La rédactrice de ce récit munie d'un bâton de berger grec ..... son chauffeur-compagnon Alain et  Djobi  leur chien.....(à suivre)
...qui adore le genou de Philippe P. et qui est également le copain d'Ilha, chienne de la famille Rosa (ici avec Christine )

Maintenant c'est le Magne que nous allons explorer. La région est rude, les paysages sauvages, les montagnes hautes et pelées, les maisons en pierre en forme de tour carrée ,servaient de refuges aux habitants qui ont subi de multiples invasions.

Après une halte à Gérolimeras, nous prenons une large piste magnifique si nous amène en bord de mer. La géographie pentue ne nous permet pas de trouver un bivouac... les vallées sont abruptes et les incendies ont fait des ravages. C'est un autochtone fort sympathique qui nous offre l'hospitalité dans son champ.

Nous y passons un bivouac mémorable et festif pour dire au-revoir à nos deux jeunes de Globe-Atlas qui doivent nous quitter le lendemain. Vous n'aurez aucune photo de cette soirée, la décence empêchant la publication de tout cliché.

Tout ce que je peux vous dire c'est que le DJ et ses danseuses de Rock'n'roll ont fait un tabac...Pas de nom svp..

Pic-nic à la Vibrac .... une boîte de sardines et un verre d'eau .... ils sont durs les patrons !!!! Phil P désespéré va au resto.
Dans le Magne,  belle piste forestière. 
Toutes ces pistes libres d'accès, avec la mer souvent en toile de fond.. 
Accrochez-vous, on va plonger ! 
Et voilà ce qui nous attend, ce qui vous attend .. 
Petite crique parfaite pour le bain... 
On est pas bien là ??? Hou, ça fait du bien ! 
Et ça repart ! Les villages abandonnés sont nombreux dans cette rude région 
Les splendides anciennes églises aussi. 
Nos deux compères en débatent d'ailleurs ..
La belle région du Magne ravagée, elle aussi, par les incendies.

Nous remontons la côte est du Magne jusqu'à Mavravoni. Le staff Vibraction part continuer son road-book au sud de Kalamata-Sparte, Laurène et Jérémy de Globe-Atlas étant rentrés en France, nous nous retrouvons à 3 4x4, décidés à profiter tranquillement de cette superbe région.

Ce sera le tour du golfe de Lakonikos avec baignades vers Élas dans une eau à 23°, jusqu'à Elafonisos où nous décidons de prendre le ferry pour Cythère.

Petit pic-nic sur la plage quasi  déserte.
La preuve ... 
Un plat de ventouses .....Ça vous tente ???? Personnellement, pas fan.... 
Une épave mangée par la rouille, c'est toujours mélancolique et photogénique...
Un capuccino artistique,  peu de touristes, plus de temps pour soigner ceux qui sont là.. 
Lever de soleil vers Elafonisos. On s'est levés tôt ... Le ferry pour Cythère part à 9 h.
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Au sud du Sud : Cythère que l'on atteind après 1h30 de traversée (chère : 160 € pour 2 personnes et le 4x4) sur une mer un peu agitée.

Nous nous dirigeons vers le sud de l'île à Kapsali, puis Chora la capitale. Pendant que les filles font du shopping, les messieurs s'installent sur une terrasse et sirotent un ouzo en picorant dans une assiette de salade grecque agrémentée de boulettes, mais nous les rejoignons et ma foi c'est délicieux....

Le Péloponnèse s'éloigne.... 
Et oui ! Un instant d'inattention et vous êtes la risée de l'assistance ....
Encore un bateau échoué 
Maryse admire les airs cycladiques de la belle Chora. 
Carte postale .... 
Monastères haut perchés 
Et au bout de la route-piste, la merveille... 
Décor de rêve pour nos baigneurs 
Nous voilà en place pour le bivouac. 
C'est bon les vacances 
Belle Cythère, sauvage et fière..... on en deviendrait poète !!!! 

Notre gras' mat' fut brève : dès 6h30 les chasseurs entrèrent en action, ce qui paniqua fortement Djobi qui dormait dans la cabine approfondie du Nissan et qui a mangé la ceinture de sécurité du conducteur !!!!!

Après un repas au resto pas bon du tout, il faut penser au retour, le bateau est à 16 h et, notre RTT prenant fin, nous devons retrouver les patrons car ils ne peuvent se passe de nous ...Non ? C'est pas vrai ?????

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Les retrouvailles avec le staff Vibraction se font peu après notre descente du bateau et nous prenons la route en direction de Monemvassia. Nous bivouaquerons dans un lieu sublime, quelques km au-dessous de ce village médiéval, sur une plage avec en ligne de mire une petite presqu'île-cimetière reliée au continent par une étroite bande de terre.

On peut remarquer l'espion Charly dans la tente de toit. 

Le lendemain, mercredi 4 octobre, arrêt café sur une terrasse face à Monemvassia. Ce village dissimulé par des rochers, contenu par des remparts vénitiens est relié à la terre ferme par une digue. Grâce à ses ruelles très étroite, aucune voiture n'y circule.

Les points blancs sont les véhicules garés. Le village se situe au-delà 
Voilà, on comprend mieux 

Nous repartons plein nord pour Léonidio par une magnifique piste qui surplombe la côte de temps en temps, ou zigzague dans les oliviers.

Vous l'avez reconnu je suppose... 
Rencontre émouvante.... La vie est rude dans ces massifs montagneux.
Très beau chiende berger  
Trois tours de guet ? Anciennes habitations.... Les deux certainement.
Tiens, encore des tours.... 

Avec Alain, nous avons une forte envie de visiter Épidaure, les autres filent vers Corinthe. Nous prenons donc la route plein nord, pour Nauplie, petit port niché au fond du golfe Argolique. Gérard Philippe aimait s'y ressourcer..

Le soir, superbe camping de rêve vers Déprano. Le lendemain nous voilà dans le grand cirque d'Épidaure qui est dans un état de conservation remarquable. Le site, en pleine nature lui fait un écrin de verdure exceptionnel.

Devant le camping . 
Théâtre parfait à l'acoustique exceptionnelle construit au IV ième siècle av J.C. 
Il pouvait accueillir 12 000 spectateurs 
Visite également du beau musée attenant. 
Le pied "grec" avec le 2ième doigt plus long que les autres ... Engelures l'hiver, j'en sais quelque chose ..
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La route plein nord nous amène à Corinthe, le canal (une fois achevé en 1893, le Péloponnèse devint une île) passé, nous prenons l'autoroute jusqu'à Lamia, puis la route plein ouest jusqu'à Karpenissi où nous bivouaquons dans un chemin. Le lendemain nous devons retrouver nos co-voyageurs à Agrafa. En effet, vers 10 h retrouvailles devant un nième cappuccino.

La piste que nous allons prendre est une des plus belle et longue que nous ayons faite. Elle rejoint Trikala par les Monts Pintos, jugez par vous-mêmes :

Intense activité vers le canal de Corinthe 
On prend la passerelle, bien sûr !  l'aventure c'est l'aventure .....
Et la féérie commence ... 
C'est impressionnant mais  la piste est bonne 
En contrebas, une bergerie moderne 
Petite halte dans un col. 
Au loin un lac de barrage (Tehniti limni Travopou) que nous allons rejoindre 
Le voilà.. 

À Trikala nous reprenons la route jusqu'à Kalambaka (Météores) et Kastraki où se trouve le camping Vrachos au pied de ces fameux rochers et leurs monastères qui se dressent au milieu de la plaine de Thessalie.

Nous y fêterons l'anniversaire de de notre Phil Plan dans une fraîcheur automnale, mais nous avons trouvé le moyen de nous réchauffer ....

Monastère du Grand Météore XIV ième siècle..... On y accède par des marches et un tunnel ...Il recelle des oeuvres remarquables.
La cave .... fallait bien survivre ..... 
Les denrées étaient acheminées depuis le bas au moyen de cordes et de poulies 
Le musée attenant renferme en plus des vêtements d'époque, des manuscrits rares du IX ième siècle, des icônes, des croix .... 
Les écharpes de brume  renforcent l'atmosphère mystérieuse ..... 
On aperçoit  l'ouverture par où étaient acheminées à l'aide de cordes, les denrées et autres .....
Joyeux anniversaire Phil..... 
Et c'est parti ..... 
Alors je compte 1,2,3,4,5 verres, ça suffit ..... on a chaud !!!! 
Ah bon ? 5 de plus non ? J'ai encore ma doudoune .... 
Bon, OK Charlie ? 
Ça y est Matthieu a chaud et Ilha est proche de la pâmoison.... 
On revient dans les Monts Pintos avec cette belle vue . 

"Au-revoir Christine, Philippe, Matthieu et Charlie, nous avons passé 3 merveilleuses semaines avec vous."

Pendant qu'ils se dirigent vers Igoumenitza pour reprendre le bateau, les 3 4x4 restant nous allons rejoindre la France par les Balkans : Albanie, Monténégro, Croatie, Slovenie. Nous terminerons par les autoroutes italiennes.

Ne manquez pas les prochains épisodes. La remontée sera splendide et nous prendra 15 jours. Je vous la recommande.

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Dimanche 8 octobre. Nous prenons la route plein ouest pour Igoumenitza, et quelques kilomètres avant la ville, bifurquons sur la droite : Parapétamos, Filatés et la frontière Albanaise. L'Albanie ne fait pas partie de l'U.E. et il faut s'arrêter à la frontière, ce qu'a zappé Alain mais pas le douanier qui a sauté dans son automobile pour nous rejoindre quelque 200 m plus loin alors que nous allions faire quelques courses au duty-free.

On vise la cité de Butrint, site archéologique qui inclue un théâtre, des bains Romains, une chapelle du V° siècle, une basilique du VI°siècle, une porte de ville (porte du Lion) et une forteresse médiévale, le tout dans un site enchanteur : voyez donc :

Cité de Butrint 
Vue depuis la forteresse 
Les bains Romains et ses deux baigneuses. 
Le théatre.       Phil P  déclamerait-il  la tirade du Cid ? "Ô rage, ô désespoir".....
Cadre enchanteur 
Cathédrale : la mosaïque est protégée par du gravier.... Dommage, mais bon..... 
Il est temps de partir pour trouver un bivouac. 

Il se fera au calme dans les oliviers avec la visite d'un autochtone en fourgon qui se met dans un fossé. Ce sera la seule fois où nous sortirons la sangle.

Remontée de la côte Albanaise très belle et découpée. Nous établirons le bivouac sur la plage de Borsh, 30 km environ au nord de Sarandë. Une paillote délaissée abritera notre veillée et servira de cadre merveilleux à un superbe coucher de soleil.

Certains se baignent .... (En fond : Corfou)
D'autres lisent .....
D'autres attendent l'instant unique où le coucher de soleil  enflammera le ciel et la mer entre deux brumes.
Le miroir 

Après le bain matinal, reprise de la route qui prend de l'altitude avant Vlorë. Les paysages de montagne et de mer sont magnifiques. Notre halte déjeuner aura lieu dans un restaurant de montagne, et il ne fait pas très chaud.

On prend de l'altitude 
Ça monte ! 
La patronne du restaurant essaie d'expliquer le menu au spécialiste Phil B .
Après avoir choisi les morceaux de viande sur pièce, le patron les découpe et nous les fait cuire. 
Digestion calme ! Non on ne pousse pas la balançoire ! 
Banlieue de Durrës, un effort est fait pour l'égayer.

En effet, après les immeubles de la grande ville de Durrës, nous traversons une banlieue pauvre aux routes défoncées, avec ses jeunes désoeuvrés. Nous pensions aller trouver le bivouac un peu plus loin au bord de la mer après Bruskhull, mais impossible, les accès sont barrés par des portails avec un garde peu amène qui saisit son téléphone à notre arrivée. Pendant que nous faisons demi-tour, une grosse berline sort par ce même portail avec à l'intérieur quelques messieurs à l'allure de "parrains".

Galère pour se poser, et c'est peu rassurés que nous nous arrêtons derrière une haie en bordure d'un champ de luzerne. Malgré tout, la nuit fut calme et fraîche : nous sommes le 10 octobre.

Bivouac luzerne 
La campagne albanaise à quelques airs du Maroc.... Nous sommes pourtant en Europe.. 

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En route pour le Monténégro.... 
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La route côtière qui nous amène au Monténégro prend rapidement de l'altitude avant Vlorë. Les paysages de mer ou de montagne suivant les virages, sont magnifiques. Déjeuner dans un resto de montagne, désert à cette saison, nous sommes en altitude et la température est fraîche...

La route s'élève rapidement... 
Nous traversons un massif montagneux 
Notre cuisinier albanais découpe et cuit notre carré d'agneau qui s'est avéré être du porc !!!!!! 
Deux "jeunes" filles sur une balançoire .... 
Retrouvailles avec la mer vers Durrës 

La grande ville ne nous attire pas beaucoup, sa banlieue est pauvre et sale, les paysages qui suivent sont plats et sans intérêt, beaucoup de mosquées, beaucoup de misère..... On cherche un bivouac en bord de mer après Bruskhull, mais des portails privatisent les plages, le gardien se saisit de son portable dès que ses yeux ébahis nous aperçoient.. une grosse cylindrée sort avec des personnages qui me semblent très louches à l'intérieur. On se replie donc dans la campagne et le bivouac se fera en bordure d'un champ de luzerne....pas très rassurés quand-même les aventuriers !!!!

Le mercredi 11 octobre sera celui de notre entrée au Monténégro. Nous prenons une petite route qui longe le lac de Shkodër. À nouveau les très beaux paysages de lac et de montagne nous enchantent.

Juxtaposition de deux mondes... C'est ce que l'on ressent en Albanie. 
Le beau lac de Shkodër... depuis la rive  Monténégrine . En face toujours l'Albanie. La frontière passe au milieu des eaux. 
Bivouac aux abords de la jetée que l'on aperçoit sur la photo précédente. 
L'endroit est paradisiaque .....
..... et l'aurore douce. 
En route pour les Bouches de Kotor. 

La route lacustre aboutit à Virpazar. Direction Cetinje, ancienne capitale du Monténégro jusqu'à la fin de la 1ere guerre mondiale. La capitale actuelle est Podgorica. De là, route de montagne, et plongeon extraordinaire dans les Bouches de Kotor, qui semblent tout droit sorties d'un paysage scandinave. Ce fjord dalmate est long de 28 km, il est composé de plusieurs golfes intérieurs reliés par de profondes passes. Multitude de villages, d'églises, de chapelles, de palais gothiques ou vénitiens, végétation méditerranéenne.... le paradis ????

Les Bouches de Kotor .... extraordinaires ... Elles valent le voyage et un long séjour. 
Au-delà, l'Adriatique-miroir. 
Nous voilà sur la rive au coucher de soleil.
Camping "les Mimosas" un peu après Kotor. 

Fin de la 1ere partie. À venir notre balade en bateau qui nous amènera à la "Grotte bleue" . Un bleu inouï

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Par une très belle météo nous nous dirigeons vers Herceg Novi à l'entrée des Bouches, côté Adriatique. Nous allons prendre un bateau pour aller visiter le fort de Mamula ainsi que "la grotte bleue". Nous avons choisi Goran, qui parle français,un solide et sympathique marin. Nous naviguerons à bord de la Calypso.

Les îles minuscules hébergent le plus souvent des monastères, églises et leur cimetière.
Voici le port d'Herceg Novi et au premier plan notre sympathique guide Goran. 
Dans le vent, les filles 
Plus calmes, les gars 
La belle cote Adriatique 
La Calypso file vers le fort de Mamula 
Il servit de prison pendant les guerres qui ont meurtri le Monténégro.
Comment ne pas rêver d'évasion derrière ces lourds barreaux ? 
Un projet de réhabilitation en hôtel est en cours ...  mais les plaintes des prisonniers hanteront toujours ces lieux .
L'entrée de la grotte bleue, mais non, on ne peut pas entrer... Trop bas, jamais la Calypso ne passera , jamais....
Mais si, ça passe de justesse. 
Nous y voilà.. 
Plouf !!! Dans le turquoise féérique...Même Monique trouve l'eau froide, alors pensez.. moi je meurs !!!!! 
Maryse et Phil,  nos deux autres courageux
Le bonheur ... tout simplement. 
Le fond de l'eau.. 
Bravo !!!! ça passe sans casse.  
Accostage pour le déjeuner sur une plage quasi déserte (13 octobre)
Faut bien arroser cette belle journée !!! Sympathique resto, dans la verdure.......
... avec expo de tableaux et sculptures.... Celui-là , j'aime beaucoup.. et vous ? 
Retour à Herceg Novi. La forteresse turque Kanli Kula "la tour ensanglantée", domine le port. 
La route côtière  file jusqu'à la frontière croate toute proche. 

Nous n'avons visité qu'une toute petite partie du Monténégro et des Bouches de Kotor. Si vous voulez être émerveillés, allez-y une dizaine de jours.....nous nous y retrouverons peut-être ?

Prochaine étape : Dubrovnik

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L'histoire de cette ville unique est très mouvementée et enthousiasmante : maintes fois envahie depuis le VIIe siècle, par les Slaves, les Sarrasins, elle passa sous domination vénitienne, devint par la suite République de Raguse.

Il s'ensuivirent des siècles de paix et de prospérité stoppés net par un terrible tremblement de terre en 1667 qui fit 5000 victimes et laissa la cité en ruines. Napoléon, bien sûr, passa par là et proclama la fin de la République. (Gonflé non ?) . Elle fit partie de l'Empire Austro-hongrois jusqu'en 1918.

Durant la guerre qui ravagea l'ancienne Yougoslavie elle fut la cible de centaines d'obus qui causèrent des dégâts considérables. C'était entre octobre 1991 et juillet 1992. Tout fut restauré depuis pour nous offrir une ville splendide. Mais on ressent une profonde meurtrissure dans le coeur de ses habitants...

Soudainement, au détour d'un virage....la perle de l'Adriatique dans un environnement de légende....
Son port bien abrité 
La carte postale .... J'en suis fière ! 
Même Djobi a tenu à fouler les pavements de marbre. 
Impact de balle.... Mais le nez doit porter bonheur si on le frotte.. 
Le marbre poli par les pas,brille tel un miroir.
Petite ruelle bordée d'échoppes et de restaurants.....
D'ailleurs c'est l'heure ! Excellente la spécialité de viande  
Fontaine d'Onofrio - 1438.  16 mascarons crachent l'eau captée à une douzaine de km.
Nous reprenons la route à la recherche d'un bivouac. 
Nous le trouvons à Drevnik, petite station balnéaire lovée dans une crique et adossée à la montagne. 
Le soleil se noie .... Djo se promène .... Demain Split, faut être en forme, allez ! au lit. 
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Avant de quitter Drevnik, petit café sur la terrasse face à la mer, cette petite station balnéaire est très agréable du moins hors saison, je vous la recommande.

Drevnik à l'heure du café matinal 
L'île de Hvar toute proche de Drevnik s'embrase 
"On peut pas rester SVP ? allez... Oui ?" 
"L'eau est si claire... "
Mais non , route pour ... 
Deuxième ville de Croatie 
L'intérieur de l'immense Palas de Dioclétien (construit en 295), ville dans la ville, il mesure plus de 38 000 M2 
J'adore.... 
Voilà ! On l'a fait !!! Et c'était bon .... Arrosé d'un prosecco. 
Belle perspective dans une très belle ville.  
Un dernier regard et nous continuons notre périple ...qui nous amène avant le coucher du soleil....
 à Primosten, camping Horizon, magnifique, tout en terrasses, ouvert toute l'année.
En contrebas, Phil ne résiste pas au plongeon après une bonne journée touristique 
À l'heure de l'apéro, les derniers rayons du soleil nous inondent d'or.... 
L'astre du jour se couche, nous aussi. 

Prochaine étape magnifique Sibenik et Zadar la flamboyante.

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Mardi 17 octobre - La remontée de la côte Adriatique nous amène à Sibenik et son magnifique quartier médiéval.

Adriatique-miroir  pour les cygnes qui nous accueillent,
Et oui ! Sommes célèbres ! Une équipe TV nous attendait pour une interview 
La porte de la cathédrale St  Jacques 

Joyau architectural, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est la plus grande église du monde dépourvue de supports en bois ou en brique.

Une surprenante frise court le long des murs, elle comporte 71 portraits d'anonymes du XVe siècle .
Le baptistère soutenu par 3 angelots.....
.... surmonté de sa dentelle de marbre.... une grande émotion devant la perfection... 
Dernier regard sur la ville qui fut bombardée de 1991 à 1995 par l'armée yougoslave, fut libérée lors de l'opération "tempête".

70 km nous séparent de Zadar au couchers de soleil flamboyants, que rythment "l'orgue marin" unique au monde. Ce système de tuyaux et de soufflets installé dans des marches de pierre ajourées qui s'enfoncent dans la mer, émet des soupirs au gré des appels d'air créés par le ressac.

Ils sont tous là, à écouter l'orgue marin en attendant le coucher du soleil .
Soleil "emprisonné" dans la canne de berger grecque. 
Et le spectacle commença sur l'Adriatique..... 
.... flamboyant... 
...emprisonné  jusqu'à l'aube par le "Salut au soleil"

... disque de 22 m de diamètre garni de 300 plaques de verre à couches multiples qui emmagasine l'énergie solaire pendant la journée, et la restitue durant la nuit. (Il alimente également le système d'éclairage du port.)

THE END    

Dans le prochain épisode : suite et fin.

20

Le bivouac à Zadar fut frais et humide et le lever se fit dans le brouillard, 18 octobre oblige ! Nous nous dirigeons vers Rijeka, journée de route ponctuée par un pic-nic sympa dans un petit port. Les paysages sont toujours magnifiques, mais nous ne nous attardons pas. Le bivouac du soir aura lieu sur une plage déserte réservée aux ..... chiens !!! mais oui ça existe .

Nos amis Phil et Maryse profitent de l'arrêt pic-nic pour faire sécher leur  tente de toit .
La route épouse la côte découpée... On en imprègne notre mémoire pour pouvoir en rêver.... 
Panneau rare 
Prêt à bondir ! (Le chien, pas le patron) ... 
Dernier bivouac en Croatie. Face à nous, l'île de KRK

Nous, passerons la frontière slovène ce jeudi 19 octobre. Pour le pic-nic, des burek, il faut goûter aux en-cas du coin, excellents d'ailleurs, quelques kms plus loin c'est l'Italie et le lac de Garde, camping "Le Palme" au bord de l'eau, où le spectacle du crépuscule s'avèrera être à l'opposé de celui de Zadar, d'une mélancolie poignante, si proche de notre état d'esprit.... puisque voilà .... la merveilleuse et trépidante aventure est finie...

Paisible campagne slovène 
Le crépuscule  au Lac de Garde 
Suite ..... 
....et fin...