Salut ! Aujourd'hui 18 septembre 2018, temps prévu magnifique 🌞🌞🌞
L'étape d'hier ne fut pas de tout repos avec son lot d'incidents. Après les dédales de la traversée de Liège, l'info qu'il m'avait été donnée pour rejoindre Huy était largement sous estimée (il y avait 35 kms au lieu de 25 signalés). A l'occasion d'un arrêt, je laisse tomber à terre mes lunettes. Le temps de m'en rendre compte et je les retrouve écrasées par un VTTiste qui me suivait ! Plus loin, comme ma batterie se vide totalement, je m'arrête dans un bar pour demander si je peux faire une petite recharge d'une heure avec une bonne bière belge. Consternation, depuis 10h du matin le coin est privé d'électricité car un local de transformateurs viens de bruler. Dépité, je termine les 10 derniers kilomètres à l'énergie avec mon vélo de 36kgs avec une arrivée a 19h. Heureusement, c'est complètement plat le long de la Meuse ! Pas tout à fait, car la vélo-route est barrée pour travaux à un kms du but, il faut que je force une dernière fois pour une petite côtelette...
Mais comme le plus souvent tout fini par s'arranger. A mon arrivée, les hôteliers s'empressent auprès de moi. J'ai droit à la chambre la plus tranquille pour bien me reposer et le restaurant m'attend après ma douche. Cerise sur le gâteau, la mère du patron qui donne encore un coup de main à l'hôtel, insiste absolument pour me donner une paire de lunettes afin de me dépanner. Je me retrouve devant une vingtaine de paires. La grand-mère avait toujours au moins quatre paires et j'ai tout les réglages possibles pour la vue de près. Youpi, je trouve mon bonheur immédiatement.
Ce matin la voie est superbe le long de la Meuse entre Huy et Namur. Regardez les péniches comment elles s'enfoncent quand la charge n'est pas encore équilibrée
J'arrive à Namur de bonne heure, je visite la forteresse qui était en son temps la plus grande d'Europe. Cette visite est incontournable, elle durera plus de 2h car le site est immense.
A midi, je mange avec un cycliste randonneur plutôt philosophe. A vous de juger ses réflexions principales : Préparer un voyage, c'est commencer à rêver. Un voyage, c'est une petite aventure à lui tout seul. Faire un carnet de voyage, c'est mobiliser son cerveau et engranger des souvenirs.
A Namur la Meuse reçoit comme affluent la Sambre. C'est à partir d'ici que la voie verte longe sur tout le parcourt ce nouveau fleuve jusqu'à Charleroi.
Je suis un peu déçu, car la Sambre sur une grande partie de ce tracé est bétonnée et ressemble à un grand canal très large.
Voici le tracé en Belgique de la Scandibérique. Il me reste un dernier tiers à parcourir.
Après le philosophe, à un arrêt, cette fois je rencontre un randonneur ronchon et mécanicien.
Ronchon, car quand il me dit qu'il fait le tour de Belgique par les voies vertes, je lui dit que vu le pays, ça devrais aller. Et voilà qu'il me répond : Vous les Français depuis que vous avez gagné pour la seconde fois la coupe du monde de foot, vous avez un complexe de supériorité !
Mécanicien, car quand pour changer de conversation vu sa susceptibilité, je lui parle du bruit que fait mon moteur électrique qui est vieux et fatigué par les kms, il me fait la leçon ainsi : Mais monsieur, ce doit être le réducteur mécanique qui provoque ce bruit, car vous ne l'avez jamais graissé bien sur ? Mais mon cher monsieur, avec les kms que vous avez au compteur, c'est comme si vous roupies avec une voiture avec 300000kms dont la boîte à vitesse n'avait jamais été vidangée ! Il faut vous imaginer la scène avec ce Belge qui a un accent très très prononcé et qui me fait la leçon. Mais il n'a peut-être pas tord le Belge, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et je démonterai si c'est possible la partie réducteur du moteur a mon retour car ça ne doit pas être beau là dedant...
Terminus à Charleroi ou il n'y a pas grand chose à voir. Voici la cathédrale, l'hôtel de ville et son beffroi.
Demain direction la France toujours en longeant la Sambre, la vélo-route y entre du côté de Maubeuge
Une petite citation pour la route : « Vieillir à vélo, c’est gagner en endurance et en sagesse. C’est avoir la possibilité d’aller plus loin, plus calmement, de mieux se préparer et, globalement, d’en profiter d’avantage » Paul Fournel