Bonjour ! Pour ce dernier jour, j'ai prévu surtout d'arriver à Boulogne sur Mer sans trop me mouiller et trouver un TER car une grève SNCF est prévue pour aujourd'hui. Mais pas de stress à l'avance, c'est la dernière étape, pas question qu'elle soit gachée je vais m'adapter et assurer.
Sur le trajet se trouve les blockhaus d'Esperlecques. C'est sur ce lieu que les Allemands tiraient les missiles V1 sur Londres. Les V2 devaient prendre le relais pour faire plus de dégâts. Mais heureusement, les bombardements ciblés des alliés ont empêché la base de fonctionner jusqu'à la fin de la guerre. C'est trop tôt pour une visite guidée. Je rentre quand même pour faire une visite rapide .....
Plus loin, changement de département, avec l'entrée dans le Pas de Calais après celui du Nord. C'est alors que je remarque que les panneaux de la vélo route ont changé. Noordzeeroute est devenue la Route de la Mer du Nord.
Quelqu'un du coin me donne une explication plausible. Ce serait parce-que le département du Nord au départ à pris le nom en langue flamande et la gardé alors que le Pas de Calais a donné un nom français. Défaut d'harmonisation entre départements, donc alors on peut imaginer les difficultés au niveau Européen !
Je suis surpris par cette région du Boulonnais extrêmement vallonnée. Ce paysage est bien de France, je me dis que je suis de retour à la Maison.
L'itinéraire évite les villes importantes du nord et traverse à distance de la côte. Malheureusement pratiquement aucune piste cyclable, le trajet est toujours sur des voies avec faible circulation parfois dangereuses.
Je me suis perdu sur la fin à cause d'une averse. Car en cas de pluie plus de tablette ni de portable 😤
Finalement retour en TER, il en roule quelques un malgré la grève. Par contre à Paris je rentre en vélo avant la pluie, car les trains de banlieue sont saturés.
Finalement je suis très satisfait de cette itinérance avec comme fil conducteur la Meuse. Au final, je me suis octroyé un bonus avec un retour partiel par la Mer du Nord. Au total 1500 kms, 1/3 en 2019 et deux autres tiers en 2021.
Trois pays traversés, et trois façons de gérer la circulation des vélos.
Franchement il n'y a pas photo, les Bataves ont 50 ans d'avance sur nous sur la question. C'est bien le paradis pour un cycliste. Plus d'un demi-siècle qu'il ont pris le problème à bras le corps. Vous ne pouvez pas vous souvenir, mais dès 1970 la reine des pays bas donnait l'exemple en famille en se promenant régulièrement à vélo. Les grandes décisions d'aménagement ont été prises au moment de la crise du pétrole avec application à tout le pays. En trois plans sur 30 ans les bases ont étés jetées et les financements décidés.
Allez c'est une bonne destination de vacances pour voir les pratiques et les réalisations de ce petit pays.
Nos amis Belges sont derrière, mais ils avancent vite. Ils ont bénéficié de l'influence du pays voisin. Il m'a semblé que la Flandre était en avance sur la Wallonie.
Pour ce qui nous concerne, nous sommes à la traîne, en désordre avec peu de moyens donc beaucoup de bricolages. Les réalisations quelquefois sont même dangereuses car sans coordination rapides entre elles. J'espère qu'après la crise en cours la France se donnera les moyens de mettre les Français sur un vélo.
30% des habitants des Pays bas utilisent un vélo chaque jour. En Belgique 15% en France 5%.
Sans être devin, il est possible de voir la direction ou nous irons dans les années à venir. Soyons optimistes le virage à été pris, mais il y a tant à faire avec une grosse marge possible de progression.
Alors à bientôt pour un autre voyage en itinérance à vélo !