Par ses paysans, ses paysages, ses champs, ses routes, ses pins, ses pierres ocres, ses fruits, la mer, le soleil, la lumière la Provence a profondément influencé Paul Cézanne, qui connaîtra une gloire bien tardive. C’est Émile Zola, qui le persuade de quitter la robe d’avocat pour se consacrer exclusivement à la Peinture.
En novembre 1901, le Maître acquiert à 62 ans, une petite propriété de campagne perchée sur la colline des Lauves pour y faire construire son atelier. Lui, qui a toujours vécu dans la bastide familiale du Jas des Bouffan, doit se résigner à s’en séparer à la mort de sa mère, sous la pression de sa sœur qui veut récupérer sa part d’héritage. Cézanne ne choisit pas la colline des Lauves au hasard : elle se situe à deux pas de son point de vue favori, la montagne Sainte-Victoire.
Chaque matin à 5 heures, il quitte son domicile de la rue Boulegon pour se rendre à l’atelier, où flotte encore sa présence : ses vêtements, ses pinceaux, sa chaise longue, ses chevalets et surtout les objets, qui lui serviront pour ses natures mortes. Il y a également un amour en plâtre dont Cézanne ne se séparait jamais.
Mais ce qui frappe le plus dans cet atelier, est sans conteste, la lumière diffusée par la verrière presque irréelle.