Cette première étape nous a donné un avant-goût des rues de Rome, assez éloigné de notre imaginaire bruyant et dense. En vérité nous parcourons des rues tantôt larges, tantôt étroites, suivant un plan... chaotique, souvent bordées d'arbres, et loin de l'agitation des voitures pourtant nombreuses. Les grands axes routiers et les parcours touristiques ne se confondent pas. Il n'est que plus agréable de se laisser aller en suivant le plan au hasard des petites routes. On s'aperçoit vite qu'en fait, chaque petite route relie forcément deux lieux majeurs de la ville de Rome, de l'histoire de Rome... Il n'empêche que c'est très joli, et l'architecture romaine est une découverte perpétuelle.
D'ailleurs, nous remarquons que la Villa Medicis est à deux pas, dans l'enceinte du parc de la Villa Borghese. La villa Médicis a été bâtie pour le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano autour de 1544 par l'architecte Giovanni Lippi et par son fils l'architecte Annibale Lippi, sur l'emplacement des anciens jardins de Lucullus. La villa est aménagée pour servir d'écrin à sa collection d'œuvres d'art, dans laquelle figurent des antiques (les Niobides, Cléopâtre mourante...), de nombreux bronzes dont certains sont exposés sur la façade, comme le Mercure de Jean de Bologne et aussi de très nombreux tableaux. Les anciens bâtiments de l'Académie de France à Rome ayant été incendiés en 1793, Napoléon Bonaparte décide en 1803, après la création du royaume d'Étrurie, d'installer celle-ci à la villa Médicis. Depuis, la villa appartient à la France et héberge une foisonnante activité artistique à travers des programmes culturels et des résidences d'artistes.
La première photo est prise de l'intérieur (source https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Villa_Medici_Roma_01.jpg) Nous ne ferons que passer devant et admirer la vue de Rome depuis son esplanade. Puis nous nous engouffrons dans les petites rues. Ah mais tiens, la place d'Espagne n'est pas loin !
La place d'Espagne (piazza di Spagna en italien) est une des principales places touristiques de Rome, située dans le quartier des boutiques de luxe. Nous débarquons comme des fleurs dans une immense foule de touristes. La place d'Espagne est un point remarquable pour apprécier l'église et couvent de la Trinité-des-Monts. C'est l'une des Églises nationales françaises de Rome et possède une façade mondialement connue avec ses deux clochers symétriques datant de 1495. Devant cette élévation se dresse un obélisque égyptien.
La place est gardée par des militaires armés jusqu'aux dents, que crédibilise (ou pas) une calotte rouge de laquelle pend un adorable, bien qu'énorme, pompon bleu.
Photo illégale Ah mais tiens, la fontaine de Trévi est à deux pas ! Nous avons toujours une petit faim qui perdure depuis la fin de la visite Borghèse, et que nous repoussons de monument en monument. Mais cette fois c'est la bonne, nous pénétrons dans un bar sans prétention, qui nous sert des mini pizzas sur le pouce, et qui nous permet de reposer nos jambes dans ce qui sera l'une des journées de marche touristique les plus longues de nos escapades. Après avoir fait la cour aux deux femmes des tables voisines, le serveur, fort âgée, abat ses cartes à notre table. Il est adorable, bien qu'il assume un cliché de dragueur - peut-être pour des raisons commerciales - il semble y prendre un secret plaisir. On échappera donc à un mariage soudain avec Marine puisque Trévi n'attend que nous !
Enfin... façon de parler hein.
La fontaine de TréviLorsqu'on arrive à la fontaine de Trévi, l'effet est incroyable. Le palais Polli se mue en cette sculpture monumentale qui s'en extrait au yeux des passants. Il n'existe aucune fontaine qui m'ait fait un tel effet. C'est absolument grandiose.
Tiens, nous ne sommes pas très loin du Colisée ! Nous continuons d'enchaîner les petites rues...
... pour déboucher peu à peu sur le forum de Trajan (Forum Traiani) et le non loin monument à Victor-Emmanuel II. Il ne passe pour ainsi dire pas inaperçu.
La construction de ce bâtiment fut contestée parce qu'elle causa la destruction d'un quartier médiéval autrefois accroché aux pent...D'ici, nous apercevons, au bout de la Via dei Fori Imperiali, la plus grande et la plus fameuses des arènes romaines : le Colisée. Le colosse.
Le Colisée au bout de la Via dei Fori ImperialiLe Colisée le plus grand amphithéâtre jamais construit dans l'empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines. Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les venationes (combats d'animaux sauvages), les munera (combats de gladiateurs) et autres spectacles publics, tels que des exécutions de condamnés à mort, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine. Il est resté en service pendant près de 500 ans, les derniers jeux se prolongeant jusqu'au VIème siècle.
Dans son ombre, l'ouvragé l'arc de Constantin.
D'ici, nous ne sommes qu'à un jet de pierre du Circo Massimo.