Nous avons passé une bonne nuit réparatrice dans notre nouveau logement, et surtout au calme comparé à la nuit précédente où une scandinave à téléphoné durant plus d'une heure sous notre fenêtre à tel point, qu'à bout de patience j'ai du me lever et poussé une "braillée". Après le petit petit déjeuner nous partons à la découverte de la plage située à cinq minutes de marche de la villa. Elle est longue, mais rendue étroite par la marée haute. De plus, elle est encombrée de rochers qui affleurent à la surface du sable et les vagues sont très importantes. Je trouve un endroit plus ou moins dépourvu de rochers et tente d'entrer dans l'eau, c'est peine perdue car la mer est démontée. Idéal pour les surfeurs qu'on peut voir évoluer un peu plus au large. Nous restons néanmoins sur la plage à jouer aux iguanes au soleil puis rentrons au bercail, le soleil étant décidément trop fort. Heureusement, la villa dispose d'une piscine où nous passerons un peu de temps. En fin d'après-midi, nous partons visiter "la ville". C'est un peu le Saint Tropez du Costa Rica. Des boutiques, des restaurants et des bars dont les "Happy Ours" font la joies des jeunes touristes venus faire la foire plutôt que découvrir le pays. Au fil de notre promenade, nous voyons les premières personnes complètement bourrées depuis deux mois. Décevant !
Le lendemain, nous partons voir la longue plage du centre de la ville. Dès que nous ralentissons pour trouver une place de stationnement, nous sommes harcelés par les "gardiens" de parking. Nous n'avons aucun objet de valeur "à garder", aussi nous poursuivons notre route jusqu'à trouver une place à notre convenance 100 mètres plus loin. La plage est magnifique, longue et large, faite de sable blanc, fin comme du sucre. Nous avisons une rangée de chaises longues et de parasol et décidons de nous installer. Survient le plagiste qui nous demande 15$ !!! C'est deux fois plus que le prix maximum que nous avons payé jusqu'ici et refusons. Nous nous faisons presque jeter comme des malpropres. Le second plagiste à qui nous nous adressons demande la même somme. Ils sont fous ici ! Nous constaterons plus tard dans la journée, qu'ici, tout est à l'avenant ! Tout pue le fric ici ! Quelle déception après les coins tranquilles et les Ticos sympas du début et quelle différence de prix et d'accueil avec le Nicaragua ! Nous installons nos linges de bain sur le sable, à l'ombre des arbres qui bordent la plage et allons nous baigner. Les vagues ici sont moins importantes, la pente est douce. Nous pouvons entrer patauger dans l'eau sans problème jusqu'au moment où de nombreux apprentis-surfeurs viennent gâcher notre plaisir. On dirait que la mer leur appartient et nous évitons de justesse plusieurs collisions.
MARRE au bout d'un quart d'heure. Nous plions bagages et rentrons. En étudiant la carte et "Google Map" nous découvrons une multitude d'autres plages à une vingtaine de kilomètres de Tamarindo. Nous irons les explorer demain.
Vers 08h.00, départ vers la plage de Conchal en traversant des paysages typique de cette région particulièrement aride.
Nous arrivons dans un petit village que nous traversons et empruntons une vague piste qui longe la plage. Quelques petits restos et des maisons sans prétention. La plage fait quelques kilomètres et nous trouvons sans peine un endroit pour nous garer, directement sur la plage, c'est plus simple ! En vérifiant plus tard sur la carte, nous constaterons que nous étions sur la plage de Brasilito qui jouxte celle de Conchal, mais quelle importance ? Il n'y a pas un chat sur cette immense plage, que des pélicans et un genre de petite mouette, peut-être des sternes qui plongent continuellement à la recherche de poissons.
L'eau est plus fraîche qu'à Tamarindo, mais les vagues sont petites et surtout c'est calme. Nous nous baignons, entourés des pélicans et des sternes, rejoints par deux cormorans, qui ne sont toujours pas rassasiés et plongent de plus belle.
L'envol est par contre beaucoup plus lourdaud et fait penser au décollage d'un Canadair bombardier d'eau en pleine charge.
En fin de matinée deux pêcheurs locaux tente leur chance, mais sans succès. Il faut dire que leur équipement est sommaire. Puis, c'est le tour d'un groupe, puis deux puis trois ... de venir gâcher notre tranquillité en faisant vrombir leurs quads sur la plage. Heureusement, ils ne sont que de passage.
Il n'y a pas beaucoup d'ombre sur cette plage et le soleil commence à taper fort aussi, nous décidons de rentrer nous mettre au frais à la maison et de barboter un peu dans la piscine mais, c'est tellement beau et calme que nous décidons d'y revenir demain. Le thermomètre extérieur de la voiture indique 39° ...
Le lendemain, nous revoici sur la plage de Brasilito, mais cette fois nous faisons comme les quads de la veille, nous roulons sur la plage à la recherche d'un endroit plus ombragé. Comme hier, nous passons une bonne partie de la matinée entre serviette de bain et baignades.
A proximité de notre place se trouve un petit étang où des hirondelles viennent boire et chasser quelques insectes et une vieille barque de pêche qui n'a plus pris la mer depuis belle lurette.
La journée se déroule tranquillement comme celle d'hier Pura Vida !
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons faire deux, trois petites emplettes dans deux magasins différents. Juliane et moi nous posons en même temps la question : est-ce une impression, est-ce local, est-ce parce que nous revenons du Nicaragua, nous ne trouvons plus cet accueil chaleureux que nous avions trouvé à notre arrivée au Costa Rica.
Aujourd'hui, c'est notre dernier jour à Tamarindo. Nous quittons cette endroit bruyant, quoique très calme le matin (les touristes doivent encore cuver ?) pour notre petite plage de rêve. Tiens, il y a du monde ce matin; nous croisons deux ou trois couples en train de se promener sur la plage. L'eau, plus chaude que les jours précédents, nous invite à la baignade.
Les collines, au Sud de la plage, sont toujours en feu (ça fait trois jours que ça fume). On ne vois pas de flammes, encore moins de pompiers. Nous ne savons pas si c'est volontaire, car les locaux ont l'habitude de brûler dans leurs jardins ou carrément au bord de la route les branchages, feuilles mortes et détritus qu'ils ont ratissés. Personnellement, je serais inquiet car avec la sécheresse qui règne et les vents qui soufflent sans discontinuer, toute la région pourrait devenir la proie des flammes.
Il est bientôt 13h.00; encore une petite trempette avant le pique-nique et nous rentrons. Il faut dire qu'il fait encore très chaud (39° au thermomètre de la voiture) et que nous devons préparer nos bagages pour le départ de demain, mais aussi passer à la banque changer un peu de $. A l'agence de la banque nationale, il y a une quarantaines de personnes avant nous. Nous trouvons deux chaises libres en face des guichets et nous nous installons. On se croirait au cinéma, cinquante personnes assises en rang et ça papote, discute; très sympa comme ambiance. Au sortir de la banque, nous nous promenons un peu en ville et faisons du lèche-vitrines puis nous faisons quelques pas en direction de la plage. C'est là que je me vois proposer, le plus simplement du monde, de la cocaïne pour la première fois de ma vie. J'étais tellement estomaqué que je n'ai pu que baragouiner un vague "No thank You". Ça nous conforte dans l'idée que nous nous faisons de l'endroit; décidément pas fait pour nous ! Espérons que notre prochaine destination ne soit pas du même acabit.