Je pensais bien dormir, fatiguée de mes nombreuses marches d’hier, eh bien, non. Il a fait trop chaud dans la chambre, trop jour. A minuit, je me suis levée pour faire une photo : le soleil éclairait encore le petit bâtiment qu’on voit de notre fenêtre. A 2h du mat : re-photo, il faisait toujours jour…
De toutes façons, il faut se lever à 6h, car HÚSAVIK est à 50 mn de SKÚTUSTAÐIR et on doit arriver 1/2h avant le départ. On trouve sans peine les bureaux de NORTH SAILING pour retirer nos billets. Sur le bateau, on nous fait revêtir une combinaison imperméable doublée de polaire, par-dessus tout ce qu’on a déjà sur le dos. Evidemment, la mienne est trop petite. Rebelote avec une plus grande, mais ça ne glisse pas sur les vêtements, c’est la galère.
Bref, on largue les amarres du Bjössi Sör (à gauche) et vogue… la galère. Il est un fait certain, c’est qu’on endure bien cette foutue combinaison. La mer est calme, heureusement. On voit des baleines et des dauphins, mais c’est très difficile de les prendre en photo. Et sur un îlot, une multitude d’oiseaux. La guide nous dit que ce sont des macareux, je la crois, mais ils sont tellement loin qu’il est difficile de distinguer leurs becs si caractéristiques.
A force d’aller de bâbord à tribord dans le bateau, je finis par m’étaler de tout mon long, heureusement, plus de peur que de mal, la combinaison a amorti le choc. A la fin de la croisière, qui aura duré 3h, on nous offre un petit gâteau (un peu sec) et un chocolat chaud, les bienvenus !
On reprend la route 85 en direction du canyon d’ÁSBYRGI, en longeant la côte. A ÁSBYRGI, deux itinéraires s’offrent à nous : soit la route 862 du côté gauche, soit la 864 du côté droit. On opte pour la 862 qui a une portion non goudronnée plus courte. Mais au bout d’une quinzaine de kilomètres, elle se transforme en route « F » réservée aux 4*4 et il nous faut faire demi-tour. On n’est d’ailleurs pas les seuls. Donc on rejoint la 864, interminable. On roule à 60 grand maximum et on mange de la poussière. Le paysage est désertique, lunaire, monotone et plat. Et notre titine nous avertit d’un « risque de verglas », c’est dire qu’il ne doit pas faire chaud. Nous apercevons les chutes de DETTIFOSS et la rive où nous étions hier, sans nous arrêter, et on arrive enfin sur la route circulaire. On fait une petite halte près de la cascade de RJUKANDI, très jolie.
Quand on arrive à EGILSSTAÐIR, il est plus de 18h, la route a été longue aujourd’hui. L’hôtel EYVINDARÁ est situé dans un beau cadre, en dehors de la ville. Notre chambre donne directement dehors, on peut garer la voiture juste à côté. Une petite terrasse donne sur une prairie. Beaucoup de verdure et de lupins.
On prend l’apéro sur la terrasse avant d’aller dîner. Il y a un jeune serveur Français qui s’occupe de nous. Michel prend un dos de cabillaud et moi, un filet d’agneau, excellent, cuit à point, avec du boulgour. C’est bon, bien cuisiné. C’est Byzance, ce soir car on a droit à un buffet de salades et à un thé pour le même prix. L’hôtelier nous pousse sa petite sérénade que lui chantait son père dans son enfance…