Eh voilà, notre séjour en Inde est fini. Il parait que l'Inde, soit on adore, soit on déteste, il n'y a pas de demi mesure. Pour nous, si l'on a aimé notre voyage en Inde, à la question "Y reviendrez-vous?" on ne sait quoi répondre pour le moment; c'est encore trop tôt pour se prononcer.Vous faire ressentir ce que l'on a vécu ici est impossible, les photos et les longs discours ne communiquerons jamais l'ambiance, l'atmosphère et la population de l'Inde.Ce voyage, c'est un voyage comme on en avait jamais fait et on en fera surement jamais. Ce ne sont pas des vacances que l'on a vécu, mais réellement un voyage dans son sens le plus pur: le dépaysement, les galères et les moments de bonheur.Tout ou presque est différent de chez nous, mais ce sont bien les indiens eux-mêmes qui ont rendu ce voyage inoubliable. Plutôt que de partir dans des longs paragraphes sur ce qu'est réellement l'Inde, on a essayé de vous faire un condensé de toutes les choses qui nous ont le plus marquées!
Les transports :
Oui, oui, la première impression est toujours la bonne. Les transports en Inde c'est la galère.
Concrètement: Comprendre comment fonctionne le système de réservation des trains nous a pris 3h. Comprendre comment fonctionne le système de classes dans les trains nous a bien pris 2h de plus (il y a plus de 7 classes par train qui varient selon les trains). Réserver nos billets de trains nous a ajouté 1 bonne heure. Et tout ça … pour finir par réserver nos billets en agence de voyage parce que le paiement en ligne ne fonctionnait pas !
Et après tout ça vous penseriez qu’une fois installés dans le train tout va pour le mieux. Que nenni ! C’est là que les vraies aventures commencent. Il faut déjà attendre le train qui a en général quelques heures de retard. Puis il faut supporter la puanteur et les bruits environnants pendant le plutôt long temps de trajet (en moyenne 10h pour nous). Car oui, les toilettes ne sont probablement jamais nettoyées et la porte en est toujours ouverte ce qui laisse les odeurs se répandre allègrement dans l’ensemble du wagon.
Et le bus me diriez-vous? Eh bien le bus répond aux mêmes principes que le train avec en bonus des suspensions non existantes sur le véhicule et des routes apparemment jamais vraiment construites.
Ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas bon avoir le mal des transports ou la tourista sur les routes indiennes !
La « Skin-tax » : La Skin-tax (littéralement « taxe de la peau » pour nos fans non-anglophones) est une taxe officieusement ET officiellement en rigueur en Inde. Concrètement, cela signifie que, en tant qu’étranger, tous les prix seront plus élevés pour vous. On a tout tenté pour profiter de « l’indian price », rien à faire ! Bien souvent, ils préfèreront dire non plutôt que de vous faire payer le prix local (c’est surtout le cas en ce qui concerne les tuk-tuk/taxis). Si cela n’a rien de vraiment étonnant, ce qui l’est plus c’est que cette taxe est officieuse, mais aussi officielle. La quasi-totalité des attractions touristiques (musées, monuments, parcs, spectacles, …) affichent un prix différent pour les étrangers, bien plus élevé que le tarif pour les indiens (ça va de 2x le prix à plus de 20x le prix) :
Indiens: 0.40€ / Étrangers: 6€Franchement, il faut s’y faire et l’accepter ; c’est le prix de l’Inde pour les touristes (en plus ces tickets « VIP » sont des tickets coupe-file et permettent d’éviter parfois de longues heures d’attente). Et puis après tout, le fait que le prix soit faible pour les indiens permet aussi aux moins fortunés un accès à la culture et à l’histoire.
Un compte en banque sur le visage : toujours en lien avec la couleur de peau, le fait d'être occidental est synonyme de richesse pour les indiens. C'est ainsi que tout devient plus cher dès qu'on a le teint clair.
Dès que l’on a mit les pieds à New Delhi, on a été confronté à cela. Ça peut aller des choses les plus anodines, comme les vendeurs qui nous interpellent pour que l’on rentre dans leurs magasins (ils connaissent 2 mots de français : « pas cher ») comme aux vrais réseaux bien rodés « d’arnaques ». C’est surtout cela qui nous a étonné. A peine sorti du métro, un de ces gentils indiens est venu nous aider, nous demandons où on va, d’où on vient (quand on répond « France », ils ont étonnamment tous un cousin qui habite à Paris ou à Lyon), de surtout éviter de passer par les hôtels pour réserver un tour, mais de ne passer que par des « agences gouvernementales » officielles. Ils ont tous le même langage, qu’il faut réserver rapidement tout est vite complet, qu’il faut le faire le jour même car le lendemain pour un festival quelconque tout sera fermé et qu’il faut passer par eux pour avoir un prix local. On s’est rapidement aperçu qu’en réalité, ces agences ne sont absolument pas gouvernementales, malgré le fait qu’elles le proclament haut et fort (les autorités semblent fermer le yeux) et que les rabatteurs touchent bien sur leur commission.
Ajouté à cela toutes les tuk-tuk qui nous suivent sur plusieurs mètres malgré le fait qu’on leur ai dit non, les vendeurs en tout genre qui nous repèrent de loin et bousculent les indiens pour nous aborder, ça fait qu’on ne peut souvent pas faire 20 mètres sans devoir rembarrer quelqu’un, et de façon souvent ferme pour éviter de s’éterniser en discussion.C’est aussi ça l’Inde, ça nous aura appris à être impoli sans avoir de remords.
Une vie de star : Si vous avez toujours rêver de goutter à la célébrité, l'Inde est le parfait endroit! Il faut s'habituer à être constamment regardé dans la rue, parfois des regards fuyants de l'autre coté du trottoir d'autres fois des inspections générales de la tête aux pieds (étonnamment, c'est plutôt Mayana qui était la cible de ces regards). Insistant mais jamais "déplacés".
Aussi, ils sont en général très curieux de savoir de quel pays on vient. C'était d'ailleurs souvent la seule discussion que l'on pouvait avoir (la plupart ne maîtrisent pas l'anglais du tout).Cela comporte aussi des avantages non négligeables; ils se mettent souvent en 4 pour nous aider, par exemple lors de notre séjour à l’hôpital, on est littéralement passé devant tout le monde et on a eu le droit à une entrevue privée avec le médecin (oui, les indiens se massent à 4/5 dans la salle d’auscultation). Ou encore, on a le droit à des salles d'attente VIP dans les gares
A gauche les étrangers, à droite les indiens Et enfin, cerise sur le gâteau, les photos. C'est peut-être le truc le plus marquant de notre voyage en Inde. Les indiens sont nombreux à vouloir nous prendre en photo, à poser avec nous à tour de rôle. On s'est souvent demandé la raison de cela avec les autres voyageurs, sans trouver de réponses concrètes. Apparemment, avoir une photo avec un occidental c'est la classe, ils la montre à leurs amis, la mette sur facebook... et puis, la peau blanche est synonyme de beauté la-bas! 😀C'est parfois plaisant, parfois énervant de ne pas pouvoir se poser 10 minutes dans un parc sans être sollicités. Et une fois qu'on dit oui à 1 personne, c'est souvent le début d'une séance shooting photo, ce qui a donné lieu à des situations assez marrantes, avec une 20ène de personnes autour de nous à faire la queue pour prendre des photos.
L’hygiène et la propreté : il semblerait que dans cette partie du monde, les standards d’hygiène soient bien loin que ce qu’on serait prêt à accepter à la maison.
Que ce soit au restaurant, dans les hôtels et les auberges ou dans la rue où les déchets côtoient les bouses de vaches, la saleté est partout même sous nos ongles qui noircissent plus vite que le rythme de nos douches.
Et c’est bien pour se décrasser de temps en temps que nous avons fait connaissance avec les douches indiennes. Nous vous en avons réalisé un petit tuto au cas où votre chemin croise un jour ce genre de douche exotique.
Fun Facts* :*ces faits ne sont que des observations personnelles et ne doivent être répétées en dîner mondain qu’avec précaution.
· Les femmes conduisent très peu.Les seules que l’on a vu au volant de voitures ou de moto sont habillées à « l’occidental » (on suppose que ce sont les plus émancipées). Les autres sont toujours en amazone à l’arrière des motos.
· Roter ou cracher en public est totalement accepté.
· Superstition n°1 : Ils accrochent des pompons aux pare-chocs de leur voitures et mettent des « autels » sur le tableau de bord.Tout ça pour éviter les accidents de la route (vu leur conduite, c’est surement nécessaire).
· Superstition n°2 : Ils accrochent des brochettes de citron vert et piments à leur porte d’entrée pour bénir leur maison.
· Superstition n°3 : Ils mettent du crayon noir autour des yeux de leurs bébés pour éloigner le mauvais œil.
· Ils « dodelinent » de la tête.Le premier geste à apprendre en arrivant en Inde est de dodeliner sa tête de droite à gauche en forme de vague pour signifier oui, non ou peut-être. Ce geste est encore assez mystérieux pour nous…
· Sur 1.2 milliard d’indiens, environ 40% sont végétariens.
· La notion de pudeur chez les femmes est différente de celle connue en France. Montrer ses épaules et son décolleté peut être choquant alors que la majorité des indiennes portent quotidiennement le saari, tenue traditionnelle qui laisse largement apparaitre le ventre et le dos.
· La conduite en Inde se fait au klaxon. Il y aurait tellement à dire sur la conduite en Inde que 3 pages ne suffiraient pas… et pourtant, il y a si peu de règles… Les seules que l’on a pu relevées sont le sens de circulation, généralement respecté (ils roulent à gauche), et on a pu voir une dizaine de gros carrefours avec des feux giratoires. Le reste se fait au klaxon, principalement utilisé pour signaler sa présence.
· Les vaches ont des bosses.Comme des dromadaires, elles ont une bosse toute molle sur le dos. Ça serait en faite une race descendante des zébus.
· Ils ont peur de prendre les escalators.Bon, pas tous, mais on en a vu beaucoup hésiter sur la façon de prendre les escalators (surtout des femmes qui se faisaient pousser dessus par leurs maris). Faut dire, c’est très rare en Inde.
· Il y a des croix gammées partout.C’est un signe religieux très utilisé, à l’identique de celle que l’on connait (parfois avec des points au milieu). De ce que l’on a pu voir, peu d’entre eux savent quelle en est la signification en Europe.Aussi, les « Aryens » sont un peuple très ancien qui aurait vécu en Inde (en gros).
· On a pas vu une goutte de pluie pendant 1 mois.Il faut dire, on y était entre mi-janvier et mi-février, en pleine saison sèche. Coté température, il faisait très doux, environ 20-25°C.
· Le soleil ne se couche jamais sur l'horizon.Que l'on soit en ville ou en plein désert, c'était le même chose pour tous les levés et coucher de soleil auxquels on a assisté. On aperçoit comme un brouillard au dessus de l'horizon, très certainement dû à la pollution du pays.
· On a parfois l'impression que les indiens ont aucun respect pour les autres.C'est assez déroutant, voire carrément agaçant à certains moments. Cela s'exprime par une quantité de choses: ils nous dévisagent, parfois à quelques mètres de nous en nous inspectant de la tête au pied, double dans les files d'attente, allument la lumière dans les chambres communes en pleine nuit et parlent à voix haute ou encore regardent des vidéos/écoutent de la musique dans les transports sans écouteurs.