Rando autour des dômes de la Vanoise, au départ de Pralognan
Du 15 au 20 juillet 2019
6 jours
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15
juil

Cette randonnée itinérante, sur une durée de 6 jours, nous amènera autour des glaciers de la Vanoise en partant de Pralognan. Nous suivrons principalement les GR du coin, tout en nous en éloignant ponctuellement pour gravir des sommets hors des sentiers battus. Concernant l'intendance, nous avons opté pour dormir en refuge, y manger les matins et soirs et nous y approvisionner pour les pique-niques des midis. Le grand luxe !

La 1ere étape nous a amené au refuge du col de la Vanoise, par le sentier direct. En effet, la météo (brume omniprésente et crachin) a perturbé nos plans initiaux, qui étaient d'agrandir un peu l'étape en passer par les cols de Leschaux et Rosset.

Tracé du 1er jour 

Nous arrivons donc de bonne heure au refuge (vers midi) et y attendons que la pluie se calme avant d'aller explorer un peu les environs. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la visibilité n'est pas au beau fixe !

Autour du refuge du col de la Vanoise  

Nous voyons nos premières marmottes, bien dodues, et pas si farouches que ça.

Les nuages se dissipent petit à petit et on aperçoit même des bouts de ciel bleu par moment, ce qui nous permet d'avoir un beau coucher de soleil.

Couleurs du couchant  
16
juil

Voici le tracé de l'étape du jour. Le gros morceau de la journée sera la montée en hors-sentier à la pointe de la Réchasse (3212m) avant d'atteindre le refuge d'Arpond, une dizaine de kilomètres plus loin.

Tracé de l'étape 2  

Nous partons vers 7h du matin, à la fraiche, sous un ciel sans un nuage. Ca change de la veille ! Nous prenons la direction des lacs, avec au loin l'objectif de notre journée, la Pointe de la Réchasse !

Pointe de la Réchasse (3212 m)  

Les marmottes ne sont pas encore levées, la plupart des randonneurs non plus d'ailleurs. Nous profitons du calme, de ce lever de soleil, à proximité des lacs en contrebas du refuge, où se joue un jeu de miroir.

Reflets matinaux  

Le sentier nous amène ensuite à l'entrée du vallon de la Leisse, surveillé par un ancien bunker de la 2ème guerre mondiale.

Vallon de la Leisse (à gauche), son bunker (au milieu) et en direction du Sud (droite) 

La rando se poursuit par l'ascension de la pointe de la Réchasse(versant Sud-Est), en hors-sentier. Il y a quelques cairns par-ci par-là pour nous indiquer le chemin, mais c'est surtout la trace GPS qui nous sert de guide. Nous faisons les 800m de dénivelé entre le GR et le sommet, en traversant quelques névés, en longeant quelques falaises et en gravissant quelques pierriers. La montée reste assez éprouvante, mais quel bonheur de découvrir petit à petit les glaciers se dévoiler à nous yeux jusqu'à ne faire qu'un tapis de neige lors de notre arrivée au col terminal.

Dômes de la Vanoise 

L’arête sommitale de la pointe, en pente assez douce d'un côté (mais qui se raidit rapidement quand même, pas question d'aller faire de la luge sur le névé !) et en belle falaise de l'autre. Un petit air de roche de Solutré !

La vue du haut de cette pointe de 3212m est tout simplement sublime, on domine la partie Sud des Dômes de la Vanoise ainsi que le Col de la Vanoise de l'autre côté.

Du haut de la pointe de la Réchasse

La descente nous conduit au GR là où on l'avait quitté 6h plus tôt. Il commence à se faire tard, et il nous reste encore pas mal de chemin avant de rejoindre le refuge. Cependant, cette heure tardive nous permet d'être seuls au monde (ou presque) et d'avoir la chance de croiser énormément de bouquetins (et de marmottes, mais ça c'est plus classique !), dont un qui broutait les bas-côté du sentier et ne semblait pas pressé de nous laisser passer.

Nous traversons de jolis petits coins, avec lacs et rhododendrons.

Nous arrivons enfin au refuge de l'Arpond après une journée de près de 12h, bien contents de s'attabler boire une bière de la Vanoise bien méritée. Nous avons même eu droit à un survol de l'hélico du PGHM au-dessus de nos têtes quand on la sirotait sur la terrasse du refuge !

17
juil
Étape du jour  

Longue étape, près de 14 km, après la grosse étape de la veille. avec environ 800m de dénivelé. Nous ne partons pas très tôt aujourd'hui, ce qui nous amène à marcher dans le flot de randonneurs, nombreux en cette période estivale et sur cet itinéraire.

Cette étape nous offre une vue sous presque tous les angles de la Dent Parrachée, un des plus hauts sommets de la Vanoise avec la Grande Casse.

Dent Parrachée sous tous les angles  

La journée se termine au refuge de la Dent Parrachée, où un employer du parc nous a parlé de la Vanoise, des animaux qui y vivent, des loups en particulier, souvent de passage, et de leur accompagnement des éleveurs pour éviter les attaques. Bref, une soirée enrichissante !

18
juil

Journée courte, en aller-retour ! Enfin, comparée à celles de la veille ou de l'avant-veille, avec seulement 800-900m de dénivelé et 7-8 km. Mais quelle ascension !

Nous partons de bon matin (mais après tout le monde, la journée est courte, je vous le rappelle !), direction le lac du Génépy pour commencer. La lumière du soleil illumine le refuge d'une douce chaleur.

Refuge de la Dent Parrachée  

Nous nous élevons lentement sur un sentier bien tracé, sans difficulté, menant au lac du Génépy.

Bientôt la végétation se fait rare, seules quelques mousses parsemées de fleurs subsistent dans ce désert minéral.

Nous arrivons au lac du Génépy (et non de genépi, quel dommage !), avec une eau présentant un dégradé de couleurs incitant à la baignade ! Mais malgré la chaleur ambiante, le lac est frais, très frais. On ne se risque pas à y tremper un orteil, d'autant plus qu'il reste pas mal de montée, hors sentier qui plus est.

Lac du Génépy  

Nous apercevons au loin un groupe de bouquetins, traversant névés et pierriers avec une aisance déconcertante.

Bouquetins traversant un névé  

C'est hors-sentier que nous poursuivons notre itinéraire vers la Pointe Chevrière, sur un terrain glissant de plus en plus raide, rocailleux. Les photos ne font pas honneur à la pente, ni à la taille des blocs de rochers !

Quelle pente ! 

Nous prenons rapidement de la hauteur, et nous pouvons apercevoir au loin la Meije, cette dent recouverte de glacier dépassant du col de la Masse

La Meije ! 

La crête est proche, il faut mettre les mains pour poursuivre l'ascension, au milieu d'un pierrier traversé de névé. Ah que je suis jaloux des bouquetins, à ce moment là ! Mais nous y voilà enfin, sur cette crête menant à la Pointe Chevrière, composée de ce qui semble être de gros blocs posés en équilibre les uns sur les autres. La moitié du groupe s'arrête là tandis que le reste pousse jusqu'à la pointe elle-même.

Le temps de profiter du paysage, de pique-niquer, et de faire un petit shooting photo, nous voilà sur le chemin de la descente, tout aussi acrobatique que celui de la montée !

19
juil

Nous disons au revoir au refuge de la Dent Parrachée et à son gardien haut en couleurs (n'oublions pas sa devise : ce qui se passe au refuge de la Dent Parrachée reste au refuge de la Dent Parrachée). C'est sous un soleil radieux que nous entamons notre étape en direction du Roc de la Pêche, dans la vallée menant à Pralognan. La fin du trek approche !

Fanions népalais au refuge de la Dent Parrachée  

La première partie de l'étape nous amène au fond d'Aussois et à proximité du refuge du même nom. Quelle curiosité géologique que ce lieu, absolument plat au milieu de pointes écharpées !

Fond d'Aussois  

Un paysage bucolique nous accompagne alors, entre ruisseaux tourbillonnants, rhododendrons en fleur, marmottes craintives, qui se transforme ensuite rapidement en un mur de rocailles, fermant le Fond. Mais par où va-t-on pouvoir passer ?

Rhodos en fleur et tarine se prélassant au soleil  

Nous nous élevons petit à petit sur le GR navigant au milieu des blocs de grès jusqu'à atteindre le col d'Aussois et sa vue sur la Pointe de l'échelle.

A proximité du col d'Aussois - vue sur la Pointe de l'échelle, la tête dans les nuages  

Mais ce n'est rien par rapport à la vue que nous offre l'autre versant du col. Une vue nous amenant jusqu'au Mont blanc, aux Grandes Jorasses et à bien d'autres sommets mythiques de l'alpinisme.

A proximité du col d'Aussois - vue sur la Pointe de l'échelle, la tête dans les nuages  

Il n'est pas décemment possible de monter au col d'Aussois sans grimper à la Point de l'Observatoire (et hop, un 3000m de plus) ! Il y a un peu de monde sur le sentier, ou plutôt la trace qui y amène, avec quelques névés par endroit. Après avoir fait un peu d'arboricolisme pour éviter la foule, nous arrivons au sommet, dont nous aurons la chance de pouvoir profiter seuls. Sublime, à couper le souffle ! Voici quelques mots pour décrire la vue qui apparait sous nos yeux. La Pointe porte bien son nom - je vous laisse en juger !

Panorama depuis la Pointe de l'Observatoire

Et de l'autre côté :

Du Mont-Blanc aux glaciers de la Vanoise, depuis la Point de l'Observatoire  
A plat-ventre, c'est plus sûr  

Nous ne pouvons nous éterniser au sommet, il reste encore du chemin avant de rejoindre le prochain refuge. La descente est raide, et longue. Le sentier glisse sous nos pieds, ramolli par le trafic et la fonte des névés. Ouille les genoux ... Et merci les bâtons ! Le rocher redevient alpage, les ruisseaux se transforment en torrents.

Mais plutôt que de rejoindre le refuge par la piste en fond de vallon, nous optons pour le sentier en balcon, passant sous les glaciers que nous apercevons au loin. La fatigue accumulée depuis le début du trek se fait sentir, les nuits courtes, par forcément reposantes, la distance, le dénivelé... Tant et si bien que la petite pause se transforme en sieste.

Nous arrivons (enfin !) au refuge du Roc de la Pêche, qui a d'ailleurs plus l'allure d'un gite que d'un refuge de montagne, avec tout le confort qui va avec ! Ce ne fait pas de mal !

20
juil

Retour à Pralognan, par le Petit Mont Blanc et la crête du Mont Charvet. Longue et belle dernière étape, qui m'a ... cassé les jambes ! Je n'en pouvais plus sur toute la descente finale ^^

Lors de la montée au petit Mont Blanc, on croise quelques lys martagon et d'autres fleurs dont je ne connais pas le nom.

 Lys martagon et autres fleurs

Après une bonne petite montée, le panorama se laisse déguster, avec en prime une belle table d'orientation.

Du au du petit Mont Blanc 

La crête du Mont Charvet est bien impressionnante, avec du vide de chaque côté. Encore plus impressionnante lorsque l'on voit les VTT l'emprunter à toute allure !

L’altitude diminue, on se retrouve dans les alpages. Bientôt nous voici entourés de papillons peu farouches (ils se posaient directement sur nous).