La journée s'annonçait longue, mais elle s'annonçait encore plus longue quand à 4h du matin tu te fais réveiller par un combat de canard sur l'eau , devant ta tente, et deux trois commentaires de canards qui font CoinCOin à moins de 50cm de ta tête. Y a de quoi devenir dingue ( déjà qu'il fait jours comme s'il était 8h!) Bref voilà pour la petite anecdote ! à 7h du mat, dans la brume on remballe la tente, on refait la valise et on part manger notre petit déjeuner sur le parking de la seule superette du coin pour attendre notre bus pour Landmannalaugar. Le prix pour 350km, 10h de voyage, 2 cascades, par personnes est tout bonnement indécent! Mais Vu qu'on avait notre billet de bus de retour de Landmannalaugar pour rentrer à Reykjavik on avait pas non plus trop trop le choix. Bref Nous avons donc eu le loisir d'avoir un superbe bus sur-élevé pour traverser le pays!
Première étape du voyage : Godafoss où la chute des dieux. La légende raconte que les islandais convertis au christianisme, auraient jetés les idoles païens dans cette chute! Il ne fait pas très beau temps, mais les couleurs de l'eau n'en reste pas moins splendide ! et puis Qu'il pleuve ou qu'il vente, ces paysages ça reste beau et fascinant!
Deuxième étape: la sublime chute d'Aldeyjarfoss. Vraiment c'est la chute que nous avons préféré. Déjà parce que pour y aller faut descendre dans un petit chemin de rocaille, qu'on ne regarde que ses pieds, et tout d'un coup on entend de l'eau et en s'avance au bord, c'est juste Wouaaaah. Un ancien champs de lave basaltique creusé par le courant. On voit magnifiquement bien les différentes strates de la lave, les orgues basaltiques, et l'eau qui jailli de la plaine ... Vraiment Superbe. Hélas 30min c'est toujours trop court pour s'imprégner de ces choses là... Nous remontons donc en bus quand je remarque la présence d'étrange toilettes. Mais honnêtement ça ne m'a rien dit.
Nous roulons donc sur la fameuse piste. Je vous le dis tout de suite le prix exhorbitant se justifie ... Nous sommes 15 dans ce bus. La piste doit être ratissée une fois par an. Donc, c'est pleins de petites strilles, sur des kilomètres, et des kilomètres. Et des kilomètres. Ce qui engendre beaucoup, beaucoup, de secousses. Le bus est parfois plus large que la piste, et nous traversons assez régulièrement des rivières à gué. Nous ne dépassons pas les 60 km/h au mieux. Je vous laisse bien imaginé qu'à la fin de chaque voyage le bus part en révision complète. De plus nous apprendrons plus tard que notre chauffeur dormira au camping à l'arrivée dans les hautes terres. Sinon niveau paysage c'est complètement lunaire. Plus grand désert d'Europe. Désert de cendre où il n'y a pas âme qui vive. Parfois un petit ruisseau donne quelques petites "herbes" et fleurs roses, parfois on croise même des moutons ( les moutons sont de vrais Thug life là-bas). On s'arrête à un refuge pour déjeuner, dehors, il fait froid, et il y a du vent, c'est un paysage dur et austère mais c'est vraiment beau. Nous reprenons la route entre le glacier du Vatnajökull et du Hofsjökull. Nous croisons un grand lac... mais sans végétation et sans faune...
Nous arrivons enfin à Landmannalaugar. Lorsque nous approchons on se devine très vite qu'on arrive dans un lieu magique et sublime. Nous avons à peine planté notre tente qu'on part à la découverte du site. Inspirée comme je suis, je propose de monter la petite colline grisâtre et verdâtre qui est devant nous. j'ai vu un joli sentier sur la cime ( il faut savoir que j'ai plutôt la peur du vide panique). On monte donc, ça tire bien sur les mollets mais qu'est ce que c'est beau! Jusqu'au moment ou il n'y a plus que du vide des deux côtés... C'est toujours beau, mais moi je me sens moins bien. On a pourtant fait la moitié mais je ne peux pas avancé plus loin... Nous optons donc pour une randonnée plus facile et plus proche du sol. Nous longeons la montagne que nous venions de descendre, pour nous enfoncer ensuite dans un champs de lave. Il n'y a plus de vrai sentier, mais heureusement c'est très bien balisé. Sinon bonne chance. C'est assez extraordinaire quand même, de se balader là-dedans. Tout à coups au loin on voit des fumées, et nous arrivons donc face à un mont, tout rouge et tout fumant de souffre. Ça sent l'oeuf pourri mais c'est vraiment très beau. En rentrant à la base nous faisons une pause au magnifique champs de fleurs de coton surplombé par des collines rayées de couleurs terres. Après notre dîner frugal, nous partons nous baigner dans la source naturelle, où l'eau oscille de 38°C à facile 42°C. C'est très très agréable, surtout à la nuit tombée. Si on oubli le groupe d'allemand bruyant!