70/80 La grande fête de famille d'août 2016 se termine ici par notre voyage au Sénégal. Un grand merci à tous ceux qui nous ont offert ce cadeau..... géant.
Du 6 au 14 février 2017
9 jours
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Cette fois nous y sommes, le 5 Février au soir nous partons dormir chez Sylvain qui nous conduira à l'aéroport demain. Surprise... la tempête de la nuit (pas très bien dormi !!!) a déraciné un grand sapin qui barre totalement la route à ... 50 mètres de chez nous. Nous prenons donc un chemin de traverses pour contourner.

Le 6 au matin départ à 7 heures pour l'aéroport de Blagnac ; départ un peu mouvementé car Etienne ... a oublié sa sacoche!!! demi-tour et merci Sylvain nous arrivons quand même à temps et re-merci Sylvain qui nous aide bien jusqu'à l'embarquement.

Vol très calme et très cool. Finalement, malgré les craintes nous nous débrouillons très bien pour notre correspondance à Charles de Gaulle.

Bien accueillis à Dakar par Omar qui sera notre guide

Abdoul notre chauffeur nous conduit jusqu'à Saly et là la journée commence à être longue, il est minuit quand nous arrivons à l'hôtel, encore en tenue d'hiver de chez nous.

Après le cocktail de réception et de longues formalités ((pas vite le matin, et doucement le soir, nous dit Omar, il faut vous Sénégaliser...😉 ) , nous pouvons enfin accéder à nos chambres et .... prendre une douche.

Bonne nuit.

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R.V à 9H30H le Mardi 7. C'est raisonnable.

L'hôtel Palm Beach est magnifique : piscine et bord de mer.


Petit déjeuner somptueux en libre-service. Dommage qu'il faille repartir aussi vite.

9h30 donc, départ, ou plutôt retour vers Dakar (70kms)

La température est très agréable et même fraiche le matin avec un petit gilet.

Par contre à midi quand nous arrivons au port il fait bien chaud, mais supportable car c'est l'hiver africain. Nous partons à midi pour l'île de Gorée.

Le  port autonome. Embarquement                                                        Au  loin, l'île de Gorée       

La petite traversée nous a creusé l'appétit et c'est avec grand plaisir que nous nous installons devant notre assiette de crevettes grillées (un vrai délice) et découvrons la bière sénégalaise qui, remarquez l'étiquette, s'appelle La gazelle ; et le gazou, derrière la bouteille, c'est Omar.

Repas en musique.

Jolie petite île au sol de sable pavé de coquillages Mais dommage, on est harcelés sans cesse et à chaque pas, par toutes sortes de marchands.

Gorée est aussi l'un des nombreux endroits ou étaient "stockés" les noirs, hommes mais aussi femmes et enfants, pour y être "triés" avant d'être expédiés en esclavage chaines aux pieds..

La maison des esclaves transformé en musée de mémoire.                                          Une cellule


Gorée est devenue en quelque sorte une "île témoin"

Avant de reprendre le bac pour le retour à Dakar, nous faisons quelques achats .... un peu .... forcés.

Petit tour de Dakar, visite de la cathédrale et direction l'hôtel "Chez Salim" près du Lac Rose

Au milieu de la circulation, des vendeurs continuent leur commerce.
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Ouf. ! fin de la journée, arrivée à l'hôtel. Nous sommes totalement bluffés et je vous laisse juger :

Bon, là c'est notre case ; je ne peux pas toutes vous les montrer, mais encore une ou deux...
On continue  ..?
                                                                                                                                 L...
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Départ à 9h15 pour les dunes du Paris-Dakar.

Nous serions bien restés un jour de plus dans ce petit paradis. Allez, en route pour le Paris-Dakar.

Bon, on oublie qu'on a le dos fragile, et on se cramponne ; l'aventure c'est l'aventure !

ouah...ouh

Nous nous arrêtons dans un village Peul au milieu de nulle part. Pauvres, certes, mais propres et fiers.

Partout ou nous sommes passés, des femmes qui lavent et du linge à sécher.

Ici les moutons n'ont pas de laine ; la nature est bien faite comme dirait Omar.

Toujours un souci de décorer les maisons chacun à sa façon.
Fabienne se sénégalise.

Il est temps de reprendre la route, pardon, le sable. Fabienne au volant ? ah non, merci !

La grande côte, immense, magnifique mais extrêmement dangereuse ; pas question de se baigner.

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Dernière étape le lac Rose. C'est un lagon peu profond entouré de dunes et qui était la dernière étape du Paris-Dakar. L'eau y est 10 fois plus salée que dans l'océan et c'est la forte concentration en minéraux qui lui donne sa teinte rosée quand le soleil est au zénith.

Quant à s'y baigner, bof, non merci, pas vraiment tentés!! 2 ou 3 courageux s'y aventurent mais nous, on se contente de bronzer.

Le Paris-Dakar est terminé, nous rentrons dans nos huttes ... à pied ; et, surprise, c'est juste derrière par un petit chemin qui serait sympa si nous n'étions harcelés par les racoleurs en tous genres.

Ci-dessous à gauche l'atelier Picasso du Sénégal et à droite une super occase à ne pas manquer.

Un petit tour au milieu de toutes ces décos, loin des harceleurs et départ à 14 heures pour Saint Louis

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A 14 heures nous quittons avec un peu de regret nos jolies cases décorées.

Direction Saint Louis ancienne capitale du Sénégal. Mais avant de quitter le lac rose nous nous arrêtons pour voir la récolte du sel ; c'est un dur labeur : gratter le sel au fond du lac, remplir des bassines , puis en remplir des barques à ras bord et ramener le tout sur la berge.

La route est longue jusqu'à Saint Louis (300kms) et notre chauffeur Abdoul a beau être habile et très prévenant il ne peut pas toujours éviter les énormes trous, (certaines portions de route sont d'ailleurs des pistes) ni la population qui grouille dans les rues des villes.

Ce n'est qu'à 19heures que nous arrivons à l'hôtel Mermoz après avoir péniblement traversé le quartier des pêcheurs : aucune photo ne peut rendre l'impression de misère, ni bien sûr la crasse des rues et l'odeur qui l'accompagne. Très dur !!!

D'ailleurs, les Sénégalais qui se laissent si volontiers photographier partout ailleurs, refusent violemment ici : "Pas photo, pas photo!!!"

Nous arrivons enfin à l'hôtel Mermoz, contents de trouver un peu de calme.

Dur, les vacances !!!

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Nous avons une jolie grande chambre avec terrasse et accès à l'océan mais à 3 heures du matin nous sommes réveillés tous deux par "le rhume de fesses" comme ils appellent ici la tourista. Malgré toutes les précautions prises nous n'y réchappons pas ; heureusement j'ai prévu les médicaments ad hoc.

Nous ne nous sentons pas trop mal le matin, mais préférons rester à l'hôtel plutôt que d'aller voir le retour des pêcheurs ; les pêcheurs, on les a assez vus hier soir, et tant pis pour la promenade en calèche.

Nous nous installons au bord de la piscine et assistons au bain des oiseaux



Ci- dessus l'accès à notre bungalow et la vue de notre terrasse.

Et voici le gazou rasta qui est venu me draguer pendant que je me promenais seule sur la plage. Mais si, mais si !!! non non, il ne voulait pas des sous, il voulait que j'aille au bout de la plage le voir jouer du djembé..... oui mais attention mon gazou surveille sa gazelle depuis sa terrasse avec ses grands yeux à rallonge !!!

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Lever 6h; Départ 7h vers le parc des oiseaux.

Quelques kms de route puis 15kms de piste jusqu'à l'entrée du parc.

Nous sommes dans le delta du Saloum, le delta du fleuve Sénégal

Des rizières et des milliers d'hectares de roseaux se succèdent. Puis après 7, 8 kms de désert, un village de cases avec une école et des enfants, bien habillés pour leur journée d'école.

Un phacochère nous regarde passer puis traverse la piste suivi de ... sa compagne probablement.

Juste avant l'embarcadère, une nuée de cormorans.

Les pirogues nous attendent et les oiseaux aussi.

Nous croisons toutes sortes d'oiseaux, flamands roses, hérons, un aigle pêcheur .... mais les plus nombreux et spectaculaires sont les cormorans et les pélicans.

Nous avançons par moments au milieu d'un véritable remous de pélicans pendant que d'autres nous survolent en escadrille

Un petit aperçu ?

Nous continuons ainsi jusqu'au nichoir des pélicans ; les jeunes, déjà grands n'ont cependant pas encore quitté le nichoir.

Nous longeons leur île grouillante de vie sans toutefois trop nous approcher pour ne pas les effrayer.

Nous retournons tranquillement toujours au milieu de multiples envolées et quelque mammifères fugitivement aperçus sur les berges ; tel ce varan (petit crocodile)en tenue de camouflage.

J'ai beau l'avoir entouré il n'est pas facile à voir.
Devinez qui fait l'intéressant....

La balade s'achève, nous n'allons pas tarder à débarquer.

Et en regagnant le bus une femelle phacochère vient nous saluer avec ses petits.

Retour à Saint Louis ou nous mangeons dans un restau au bord du fleuve.

Petite balade en ville ou nous sommes assaillis par les enfants mendiants ; c'est là que je dégaine mes premiers carambars (j'en ai un paquet de 50)

Visite du musée Mermoz et retour à l'hôtel. Un peu fatigués mais des oiseaux plein la tête.

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Nous devons déposer les valises dans le bus mais préparer un petit sac pour dormir dans le désert.

Nous ne partons pas très tôt, 10heures je crois, mais je ne me sens pas très bien, tourista, mal des transports ? Je m'endors dans le car.

C'est une violente nausée qui me réveille et heureusement que je n'avais que du thé dans l'estomac.

Abdoul arrête aussitôt le car et Fabienne vient me réconforter ; puis Omar prévenant recherche un coin tranquille, fait descendre tout le monde et tirer les rideaux pour que je puisse me changer. Ah!... les jolies vacances !

Bon, je me sens un peu mieux. Pique-nique avant d'arriver à Lompoul.

Pendant que je me repose dans le car (pas très faim) Abdoul constate qu'une roue est crevée

A Lompoul les valises restent dans le bus et c'est un camion de l'armée reconverti qui conduit ... les autres ; nous, les 2 jeunes avons droit à une camionnette particulière ; traitement VIP. Mais malgré tout le trajet ressemble au Paris-Dakar dans les dunes ; mon ostéo va avoir du boulot.

Et voici le camp :

Omar a dit : il n'y a pas de serpent, pas de scorpion et pas d'épines; nous allons donc marcher dans les dunes , nu-pieds ; le sable est chaud et très très doux. Je suis mon ombre, c'est magique.

Retour à la grande tente.

Préparatifs pour la nuit pendant que Pape (sans soutane dixit Omar) prépare le thé, le repas ?

Nous nous endormons au son des djembés, parce que après ces journées mouvementées les danses africaines c'est un peu trop pour nous. D'accord on est jeunes mais quand même!!

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Holala, 300kms aujourd'hui, vivement la fin des vacances !!

Arrêt à Ngaya ville artisanale entre Lompoul et Thiès

Ici, pour la 1ère fois, on n'est pas interpelés et pressés d'acheter, on peut flaner, regarder et acheter tranquillement.

Poterie, vannerie et travail du cuir. Etienne a acheté une belle ceinture en cuir et moi quelques menus cadeaux.

La route est longue et nous sommes contents d'arriver à Saly au Palm Beach que nous connaissons déjà.

Les valises posées dans le hall nous attendons nos clés de chambres.

Mais les palabres s'éternisent jusqu'à ce que nous comprenions qu'il y a un bug ; ils n'ont pas réservé assez de chambres et une partie doit aller ailleurs.

Omar s'y oppose et nous repartons tous pour le Royal Saly.

Le séjour touche à sa fin; à demain pour la dernière journée

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Nous nous dirigeons vers Mbour et je vous laisse admirer au passage cette magnifique mosquée. 90/100

des Sénégalais sont musulmans ; 10/100 sont catholiques mais 100/100 restent animistes, attachés aux coutumes et croyances ancestrales ; ceci explique surement l'islam soft et pas du tout radicalisé ; vous avez dû remarquer que les femmes ne sont pas voilées.

Nous visitons la pouponnière de Mbour pour les enfants en danger. Il est interdit de prendre des photos par respect pour les enfants, mais vous pouvez aller sur internet en suivant ce lien :

http://www.lapouponnieredembour.org/photos-videos/21-galerie-photos/45-photos-des-salles-formation.html

Prenez le temps de visiter et pourquoi pas, de leur apporter une petite aide. Beaucoup d'enfants, un personnel certainement surchargé, quelques bénévoles (parfois) mais de bonnes conditions d'hygiène et sanitaire et des enfants en bonne santé et épanouis.


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Nous allons voir à présent une école de village ; dans cette région les enfants parlent le wolof et le français ; à l'école ils apprennent à lire et écrire le français et l'arabe ; notre guide Omar qui pratique un français parfait avec toutes ses nuances, n'est jamais venu en France, il parle également l'arabe, le wolof et 3 autres dialectes.

Nous visitons la grande class CM1 CM2 ceux qui se préparent à aller au collège, puis nous allons chez les plus jeunes qui nous chantent quelques chansons


Allez, je vous mets la 2ème, c'est la fin du voyage !!

Je regrette beaucoup de ne pas nous avoir filmés, nous, les toubabs, chantant Frère Jacques pour les enfants, mais je chantais aussi et "on ne peut pas battre le tam tam et se gratter les fesses" (proverbe Sénégalais qui équivaut, vous l'avez deviné, à notre : on ne peut pas être au four et au moulin)

Avant de partir nous donnons au directeur les cahiers et les stylos apportés pour eux. Il nous remercie vivement et nous explique qu'à la rentrée les récoltes ne sont pas encore faites et les plus démunis ne peuvent acheter les fournitures nécessaires, notre modeste contribution est donc bienvenue.

Je ne vous ai pas encore parlé des zébus ni des baobabs, et pourtant nous rencontrons les uns et les autres partout ou nous passons. Les zébus à bosse sont les vaches africaines ; ce sont les troupeaux des peuls nomades et la dot des filles à marier.

Nous nous rendons à présent dans un village de brousse Sérère.

Petite démonstration pour les touristes certes, mais c'est réellement leur travail de tous les jours (aux Sénégalaises, pas à Fabienne....)

C'est ici que j'ai fini mon stock de carambars.

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Cela ne fait pas des photos très artistiques, mais malheureusement partout ou nous passons, les enfants sont bien tenus, les cases décorées, mais l'environnement est catastrophique ; Omar nous dit que les sacs en plastique sont interdits depuis un an, mais il va falloir ramasser et prévoir des poubelles.

Nous nous arrêtons pour voir une termitière cathédrale, mais les termites refusent obstinément de se montrer ; elles aussi doivent être des "pas photo, pas photo..."A droite : oh... des mangues hmmm, miam. Je sais Omar, elles ne sont pas mûres, il faudra revenir, ah ah ah!!!

Au centre l'énorme baobab que nous allons détailler ci-dessous.

Bien sûr les marchands attendent les touristes au pied du baobab et ils sont très habiles et insistants.

C'est là que nous laissons nos derniers francs CFA et aussi nos derniers euros. Et puis il se fait tard, nous avons faim.

Mais nous devons encore faire un tour de pirogue dans la mangrove avant de pouvoir manger : pas vite le matin et doucement le soir ... bah ! cela ressemble fort au "tranggquille" des Ariégeois.

Départ à 18h 30 pour l'aéroport ; l'embarquement est à 22h20, il exagère un peu Omar, non ?

Hé bien pas du tout, il faut bien tout ça, la circulation (voitures, piétons, charrettes) qui est extrêmement dense dans la journée, est totalement démentielle le soir.

La journée a été chargée, en évènements et en émotions, et nous voici prêts à nous envoler au dessus des nuages.

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Après un vol assez calme nous atterrissons à Paris Charles de Gaulle sous un léger crachin. Oh ! Sénégal, tu nous manques déjà.

Un petit saut jusqu'à Toulouse Blagnac, cette fois c'est Ludo qui nous attend. Merci Ludo, car on est un peu déphasés, et nous n'avons guère dormi ; Mais surprise, il fait grand beau et même chaud. Si si, Fabienne, je ne frime pas, c'est quand même mieux qu'à Paris.

Après avoir récupéré notre voiture chez Sylvain nous arrivons chez nous vers 14H30.

Contents malgré tout de retrouver notre maison et nos minettes.

Après avoir passé pratiquement 2 jours à dormir et 2 autres à ... reprendre pied, un bilan ?

On est peut-être un petit peu trop vieux pour ce genre d'aventure, mais ... contents de l'avoir fait ; et après tout, on n'était pas les seuls à être fatigués.

Des cases décorées ou non, plein les yeux, des bruissements d'ailes dans les oreilles, des sourires éclatants dans des visages noirs, très noirs, voilà ce qui tourne dans ma tête et puis pêle-mêle, du sable, encore du sable, du soleil, de l'humour, plein d'humour, celui de Omar et de tous les autres.

Merci à Omar qui a été un super guide, à Abdoul, super chauffeur et à tout le groupe qui était un super groupe.

Beaucoup de super ? Ben oui.... super souvenir !!!