Carnet de voyage

Malou & Jeannot in New Zealand

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Suivez notre aventure aux antipodes avec Malou reporter (pas le choix, Jeannot voulait pas s'y coller !)
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Publié le 18 octobre 2018

Une soirée en Autriche (juillet 2017) entre deux éclats de rire, autour d'une bière entre amis et entourés de montagnes magnifiques on se dit qu'on partirait bien 1 an.

2018 semblait être l'année idéale pour ce périple : fin des études pour Jeannot et moi, cela nous laissait le temps de mettre un peu d'argent de côté, de soutenir une thèse pour ma part, de finir la saison à l'Aviron Grenoblois et pourquoi pas de courir des régates mythiques (Henley, Head of the Charles ...). C'est d'ailleurs en espérant participer à cette dernière qui se tenait les 20 et 21 octobre à Boston (Massachusetts, USA) que nous avons choisit la date du départ. Mais apparement Boston ne voulait pas de nous, on aura notre revanche. La déception est grande mais il faut arriver à regarder plus loin, vers cette aventure extraordinaire qui nous attend.

Quel meilleurs moment que notre soirée de départ pour se faire piquer un téléphone et les deux porte-feuilles ? CB, passeport, permis ... bref, le combo gagnant !

Si 2018 s'annonçait parfaite, elle se révèle en faite bien plus tumultueuse que prévue. Mais cela conforte dans l'idée de vivre les choses à fond, de provoquer et savourer les bons moments. Le 24 octobre nous serons donc dans l'avion direction Auckland, de nouveaux papiers en poche, avec un stop en route à Kuala Lumpur (Malaisie).

Les combinaisons du Waikato (club d'aviron où nous serons licenciés cette années) sont commandées, la coloc est trouvée : Hamilton nous voilà.

Soyez-en sûre, on va kiffer
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Publié le 26 octobre 2018

Lundi 22 octobre : au revoir à maman au travail, au revoir papa sur le quai de la gare de Chambéry. Cette fois-ci c'était la bonne, la prochaine fois qu'on se verra ce sera en Nouvelle-Calédonie pour Noël. Allez, c'est dans pas si longtemps !

Retrouver les filles à Paris c'est toujours un très bon moment : on grandit, on se voit moins, mais à chaque retrouvailles les éclats de rires sont toujours intactes. La soirée a été ponctuée de quelques émotions pour pimenter tout ça, le scénario des aux revoirs était parfait.

Je rejoint mardi soir Jeannot pour un dernier dodo en France avant le décollage. Je le regarde faire son sac, on essaye une dernière fois de lister ce qu'on aurait pu oublier ...

Mercredi 24 octobre 2018

Depuis le temps qu'on l'attendait ce départ ! La phrase que l'on aura le plus entendu je pense c'est "profitez !". Alors oui ça c'est sûre on va en profiter. Mais pourquoi faudrait-il attendre de partir à l'autre bout du monde pour profiter ? Le quotidien va être différent là bas, on sait ce que l'on quitte ici mais beaucoup de points d'interrogations nous attendent (et heureusement !).

Depuis presque 1 mois, je me surprend à apprécier plus que d'habitudes plus les petites choses banales du quotidien. Peut-être parce que je réalise qu'elles risquent me manquer : toutes les personnes qui nous entourent et toutes ces choses qui font que parce qu'elles sont quotidiennes on arrête de les savourer et d'en "profiter".

Allez go, on est parti pour une longue route !

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16 d'escales à Kuala Lumpur c'est très long, alors pour faire passer le temps plus vite on est sorti de l'aéroport.

Une navette et un bus de tourisme plus tard nous voilà au milieu des sky lines, des parcs à la végétation luxuriante, des singes et des iguanes et des contre-façons chinoises. Dépaysement assuré.

Il nous a déjà fallu 1/2 heure pour comprendre que les trottoirs n'existaient pas vraiment dans cette ville et que pour traverser la route il fallait trouver un tunnel, une bouche de métro ou une passerelle (ils adorent les passerelles surtout au 21ème étage entre deux buildings).

Dans les rues des agents de sécurité, des taxis, de nettoyage ou des jardiniers. Les autres se cachent sous la clim. Entre l'humidité et la chaleur c'est pas le climat le plus agréable. En revanche, la propreté est remarquable et leurs jardins impeccables. Pas étonnant : leurs agents retirent les pousses d'herbe entre les pavés à la main et taillent les haies aux ciseaux. Cela contraste avec les squats qui entourent la ville que l'on peut traverser en train.

En parcourant China town des petits hommes ont voulu nous vendre toute sorte d'accessoires, des lunettes/montres/sacs de "luxe", de la nourriture (fritures principalement) et même des massages. On a bien rigolé !

Il est temps après un dernier tour dans un parc, une dernière sieste sur un banc de retourner à l'aéroport. On a sacrément hâte d'arriver, nos collocs nous attendent à Hamilton ...

China town 
16 heures à Kuala Lumpur 
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Publié le 26 octobre 2018
Là je crois qu'on va être bien ! 

Nous avons pu découvrir un peu la petite ville d'Hamilton où nous allons rester quelques mois en vélo, voir où était le club d'aviron, les magasins, les bars ... Nous déplacer à deux nous permet de se rappeler mutuellement à l'ordre quand on ne se met pas du bon côté de la route. Jean a particulièrement du mal avec le fait de rouler à gauche "c'est comme si tout était inversé" ... Vivement le 1er jour où il faudra conduire non plus un vélo mais une voiture !

Le centre ville ici est un étrange mélange entre l'Amérique et une île du Pacifique : des palmiers en pleine ville, un climat un peu humide, mais des façades qui rappellent les Westerns américains, des gros 4x4, de nombreux fast food et des terrains de baseball à côté des écoles.

Rue principale d'Hamilton et blason du Waikato rowing club

Prochaine étape : trouver des moyens de déplacement pour aller ramer et bosser car il y a peu/pas de transport en communs ici, ouvrir un compte en banque et avoir notre n° fiscal pour pouvoir travailler.

A+

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Publié le 30 octobre 2018

Un nouveau décor derrière chaque porte franchie, les jardins d'Hamilton sont pleins surprises et de couleurs. Ils s'étalent au bord de la Waikato River, où on peut constater le débit impressionnant dans lequel on ramera dimanche, 100km !

Tous les dimanches après-midi d'été (et oui on s'en rapproche) se tiennent les "Gourmet in the gardens". Le principe ? Venir avec son assiette, ses couverts et sa couverture pour partager un moment de convivialité en famille ou entre amis au milieu des food trucks, d'un concert et des jardins.

La Nouvelle Zélande, c'est vert ! Devant chaque maison il y a des poubelles de tris, aucun papier dans les rues en presque une semaine ... Ils pourraient par contre vendre des légumes sans plastique (difficile de trouver une salade autrement qu'en sachet). Niveau alimentation, pour le moment on se débrouille assez bien. Je râle tous les matins que le beurre n'a pas de goût mais on s'y fera. Je savais que le fromage me manquerait, mais pour le moment c'est le beurre d'Avressieux qui me manque le plus ! Côté boisson difficile de faire un choix entre une bière australienne aromatisée au citron, du cidre au gingembre ou une sorte de whisky coca en canette ...

Bonne nouvelle : on a trouvé l'endroit idéal pour chiller les dimanches aprem sur Hamilton !

Un dimanche de printemps dans les jardins d'Hamilton 
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Publié le 1er novembre 2018

Argent : banque ok, demande en cours pour les n° d'imposition (n° IRD obligatoire pour travailler ici)

Transport : vélo ok, mais la voiture devient une urgence. Le club du Waikato a deux bases : une où l'on rame le matin (Lac de Karapiro) à 25 min de voiture et une dans le centre d'Hamilton (15 min de vélo) où on fait de la salle uniquement le soir. Les voitures ne coûtent pas cher ici, mais vu notre niveau en mécanique automobile, on essaye de ne pas acheter une épave qui risquerait nous claquer dans les doigts dans quelques mois. Jean met 1h pour aller au boulot en vélo donc ça lui serait bien utile aussi. L'idéal recherché est un van 3 places, utilisable pour se déplacer dans un 1er temps au boulot et les week-end sur l'île du Nord; puis transformable petit à petit pour le trip dans l'île du Sud, quand le petit Antoine nous rejoindra <3.

Job : Jean commence aujourd'hui à Cambridge où il entraîne la section sportive d'un lycée. Les écoles de Cambridge sont réputées pour être les centres de sport-études les plus importants du pays. Pour ma part, je dépose des CV dans les cafés du centre d'Hamilton, à côté de la maison. Je suis en attente de réponses.

La colloc : on partage une grande maison avec 4 allemands super sympa. Les propriétaires sont résidents depuis 4 ans. Des gens chaleureux, accueillants, curieux et qui aime partager et échanger. Ils sont pleins de questions sur notre sport, notre vie ... Ils nous invitent à des repas chez leurs amis lorsqu'ils sortent, nous donnent des conseils dans pleins de domaines ... On ne les voit pas trop en journée, mais on essaye de se donner des moments où on se retrouve pour manger, jouer. Bonus : ils travaillent tous beaucoup, donc le soir extinction des feux assez tôt. Quand le réveil sonne à 4.30am c'est parfait 😀

Aviron : on découvre petit à petit ce nouveau club. Karapiro est magnifique, même si ça bouge pas mal certains matins. Les entrainements sont assez variés pour cette première semaine, mais les B2 et les bords à bords existent ici aussi ! haha ! On prend nos marques, on est observés mais très bien accueilli avec des grands "Booonne juuuur" tous les matins. Les premières compétitions vont arriver rapidement et s'enchaîner avec un rythme assez soutenu, ça va être chouette !

Sweet morning in Karapiro 

Climat : apparemment typique du printemps NZ, alternance de pluie et de soleil toute la journée. On nous répète sans cesse qu'il faut toujours prévoir tous les temps dans une même journée, on est en train d'en faire le constat. Ceux qui connaissent bien Jean savent que son humeur varie comme le baromètre ... Pas déçu !

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Publié le 6 novembre 2018

Ramer 50 kilomètres d'un coup, une drôle d'expérience...

On nous avait vendu un 100 kilomètres alors j'étais en maxi panique, je n'avais pas vraiment envie de passer une journée entière sur un bateau. Marlène, cela ne semblait pas la déranger : elle me balançait "Arrête un peu de parler de ça, tu fais une fixette !" ... La veille au soir, j'apprend finalement que je ferait 50 km au lieu des 100 annoncés en raison de la météo. Bien moins pire, ce n'est jamais que deux grosses sorties sans pause, ça ira. Cependant ça restera historique dans ma vie je l'espère. Malou quant à elle fait seulement le 25km : petite rigolote.

Le matin j'observe que mes coéquipiers de 8+ sont à peu près dans le même esprit que moi. Cela me rassure, on le prend plutôt à la rigolade. Barres de céréales et gourdes en poche, le strock pour enregistrer la perf et on est parti.

Les 10 premiers km passent plutôt vite. C'est drôle, la Waikato River est zone d'affluence aujourd'hui : canoë, kayak, dragon boat, paddle ... tout le monde se salue. Evaluant le courant, nous commençons à nous demander combien de temps cela va t'il nous prendre.. C'est ainsi que passèrent les 10 premiers km.

Nous prenons assez vite un rythme où l'on rame à huit pendant 3 minutes, puis 2 rameurs se reposent pendant 2 minutes. On alterne ainsi les séquences en ramant à 6 ou 8, faisant donc un pause chacun toutes les 18 minutes. Au bout de vingt bornes comme cela, le temps commence à se faire long. Il se met à pleuvoir (au moins ça hydrate un peu).

25 km: moitié. Début de l'ennuie, on commence à avoir mal partout.

30 km : on fait une pause tous les huit. Les gars trouvent trop cassant cette alternance de séquences à 6. La suite se fera donc tout le temps équipage complet, avec des pauses toutes les 20 minutes. Courage, il reste 20 bornes à tenir. Les premières grossièretés commencent à fuser dans le bateau : une pour l'entraineur, une pour les vagues, une pour la pluie ... Ils sont distrayants ces kiwis !

Les 15 km suivants seront l'expression de la difficulté même. J'ai mal aux mains un peu plus après chaque pause, mes fesses sont complètement absentes, mes os sont posés sur la coulisse et vraiment très douloureux. Les rails qui touchent le dessous de mes genoux à chaque coup me torture, mon dos et mes hanches n'en peuvent plus d'être en flexions. Je me mets debout dans le bateau à chaque pause pour me soulager les lombaires.

45 km : on fait une pause et la barreuse géolocalise l'arrivé à 10 km de nous ... On se décompose. On refait une séance de 20 minutes à la fin de laquelle on voit le bout. Les gars connaissent le terrain, après ce pont on en aura finit. La fin se fera sans acte de bravoure (Théo Lunatti).

Devant derrière - Devant derrière - Devant derrière - Devant derrière....

Mes obliques n'en peuvent plus d'être gainés pour ramer, j'ai mal partout. Je sens chacun de mes intercostaux se crisper un peu plus, des ampoules qui n'existaient pas avant cette sortie voient le jour et éclatent déjà. Je ferme les yeux et j'attends.

3 heures 8 minutes et 44 secondes52 639 fucking meters

Une fois dans une vie c'est bien assez, pas à l'année prochaine !

Jean

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Publié le 6 novembre 2018
Bridal Veil Falls 

L'avantage de vivre sur une île toute en longueur, c'est que la mer n'est jamais très loin.

La Nouvelle Zélande est une île volcanique où de nombreux dômes façonnent le paysage. Difficile ici de trouver quelques kilomètres consécutifs de plat : les routes montent et descendent, sillonnant entre les collines. Puis, au milieu d'une prairie vallonée, une cascade d'une force impressionnante et sortie de nulle part jaillit. Véritable oasis tropical, où les palmiers et les fougères s'épanouissent à quelques mètres de prairies verdoyantes.

Un petit gars passe à côté de nous en courant "OOOOH-MY-GOD-NESS", des étoiles pleins les yeux. Il a raison, c'est à couper le souffle ! Vertigineux, spectaculaire et tout ce que l'on veut ... Je pourrais rester des heures à regarder la force que cela dégage.

Raglan, plage de sable noire et surfers 

Petit paradis de surfers et repère de hipsters, l'ambiance à Raglan est toute autre que celle d'Hamilton (on n'est pourtant pas si loin de chez nous). Petit fish and chips en bord de mer, histoire de manger local. Chevaux au galop, chars à voile, surfers, jeux de raquettes ... Cette plage immense de sable noir s'étend sur des kilomètres. La mer est par contre complètement démontée.

Mont Karioi et ses petites routes, belvédère sur la mer

Les routes de Nouvelle-Zélande vont être les parfaites pour se perdre avec le van. Aller à la plage d'une seule traite c'était trop directe, on a préféré les routes étroites et gravilloneuses. Il tourne plutôt très bien d'ailleurs : un L300 avec 170 000 km au compteur qui nous a déjà prouvé qu'il en avait dans le ventre. Pour le moment très contents de notre investissement, il va falloir l'aménager maintenant.

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Chaque 5 novembre, les anglo-saxons célèbrent ce personnage martyre de la "Conspiration des poudres" : une tentative infructueuse d'un groupe catholique anglais de tuer le roi Jacques 1er d'Angleterre, sa famille et de nombreux aristocrates en une seule fois, en faisant exploser le bâtiment de la Chambre des Lords au palais de Westminster. Il sera capturé, torturé et emprisonné. [Fin du chapitre Philomène]

Almaz nous racontant un conte d'enfant de Guy Fawks

Hommage à un homme qui a tenté un coup d'état en utilisant des explosifs --> Feux d'artifices

C'est l'occasion de se retrouver chez Richie (anglais) et Rory (kiwi) pour que Jean fasse brûler ses premiers fireworks. Dans le quartier on est loin d'être les seuls, alors c'est un peu la compétition avec les voisins pour faire s'enchaîner le spectacle.

Boom boom dans les oreilles 

Mon titou j'ai beaucoup pensé à toi, tu aurais été heureux de voir des feux d'artifice en vente sur chaque parking / bord de route.

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Acheter un van, c'est un sacré sentiment de liberté, l'impression que l'aventure est juste devant nous ! Une chose est sûre : on aura pleins d'histoires à raconter de ces moments passés dans le van. Peut-être des pannes, sûrement des fois où j'aurai pas voulu suivre le GPS et qu'on se retrouvera perdu mais on sait très bien qu'au final on ne gardera que le meilleur.

Le but était donc de trouver un véhicule en bon état, avec un moteur qui tient la route, avec 3 sièges devant pour pouvoir tripper avec Antoine en avril et assez grand pour qu'on ai de la place pour 3. Il a fallu penser à l'assurance (même si elle n'est pas obligatoire ici ...), et faire quelques longues heures de nettoyage avant de pouvoir partir en week-end avec.

J'ai donc passé 5 heures au totale, l'après midi la plus chaude que nous ayons eu pour le moment (évidemment sinon c'est pas drôle), à nettoyer les moisissures et les grosses tâches causées par l'humidité. Aidée par du reggae et le chant des oiseaux pour cet atelier javel, il est comme neuf !

Nous avons fait les premiers achats : nécessaire de campings, couette / draps / oreillers, petits rangements ... Minimum vital pour le moment, on va faire ça petit à petit. L'objectif est d'obtenir la certification self-contained. Une certification qui permet en Nouvelle-Zélande de camper avec beaucoup plus de liberté. Pour cela il faut : 1 WC utilisable à l'intérieur du camion quand le lit est déplié, 1 robinet avec arrivée et évacuation, 1 poubelle, 1 réchaud. En soit de quoi être autonome et ne pas polluer son environnement pendant 3 jours. Cela nous permettras d'avoir un petit confort et surtout de revendre le camion à un prix intéressant (les prix des self-contained sont plus élevés). La base est déjà là, on a un support costaud pour supporter Jeannot mais il va falloir optimiser un peu les rangements et faire quelques petits aménagements.

Prise de mesures autour du gabarit 

On avance tranquillement, on va tester ça ce weekend au Mont Tongariro. Ca nous permettra de faire le point sur ce qu'il manque et de commencer à vous en mettre plein la vue avec nos photos.

Javel AVANT / APRES 

Il est beau comme un camion !

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Publié le 13 novembre 2018
Hot spring de Manawatu-Wanganui 
Premier repas, premier coucher de soleil et première nuit avec Gandalf
Un 10 novembre comme un autre, à la recherche de sable noir
Tongariro Alpine crossing 

Samedi matin après l'entrainement, sous un beau soleil nous avons pris la route du Sud. Si le week-end dernier c'était moi qui avait décidé du programme cette fois-ci c'était le tour de Jean. Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder dans mon livre de voyage (merci Lolo 😉) pour savoir où est-ce que nous allions (moi curieuse ? Non !). C'est quelque chose qui énerve Jean, qui se refuse à lire les commentaires ou regarder des photos pour garder la surprise au moment voulu. Moi j'aime bien savoir à quoi m'attendre ...

L'itinéraire était très sympa, longeant le lac Karapiro où nous ramons tous les matins qui s'étend sur des kilomètres tout en longueur, avec une luxuriante végétation tropicale tout autour. On passait également au milieu de nombreuses fermes. Ces vastes exploitations sont toutes sur le même modèle : une grosse maison au milieu des chevaux, à l'américaine.

On s'arrête à Taupo manger un bout et faire des petites courses pour le camping des prochains repas. Se balader sur les routes Néozélandaises c'est être sûre de trouver tous les 10 km un panneau indiquant un centre d'intérêt. Quand on se balade sans trop savoir où on va on n'est donc rarement déçu. C'est ainsi que je stop net le van devant un panneau indiquant des sources thermales, l'eau y jaillit à plus de 100°. Un petit parcours de 20 minutes est aménagé entre les marmites. Il n'y en a pas une de la même couleur : bleu turquoise, verte sapin, rouille, jaune ... C'est magnifique ! L'eau est super claire, pas une impureté pour la troubler. Certaines d'entre-elles ressemblent à des sauces épaisses qui commencent à frémir dans une casserole. Impossible d'y mettre un orteil, c'est bien trop chaud.

Alors pour se rafraichir, nous avons ensuite pris la direction de la plage, où nous avons trouvé une toute petite crique. L'eau est encore un peu fraiche certes. Comme des enfants, on s'est mis à creuser le sable : par couche, une alternance de gris et de noir intense et brillant ! Magique ! Si j'avais eu une boite sous la main, j'en aurais ramené à ma maman !

Fin d'après-midi, il est temps de décoller et commencer à se rapprocher du lieu de camping pour ce soir. Encore une petite cascade histoire de continuer sur notre lancée, décidément il y a de l'eau partout ici ! On se gare sur un parking pour savourer notre petit festin : la joie des boites de conserve (sans ouvre boite pour le moment sinon c'est pas drôle). Chacun trouve un perchoir à sa taille pour manger confortablement, avant d'aller regarder le coucher de soleil sur le toit du van avec une plaquette de chocolat. Elle est pas belle la vie ?! On ira ensuite se poser pour la nuit un peu plus loin, dans endroit pour les Campervans.

6.00am : lever des troupes. Road to Tongariro, on n'est qu'à quelques petits kilomètres, mais de piste !

6.30am : let's go ! L'atmosphère est difficilement descriptible : brouillard, couleurs sombres et intenses, juste le bruit de l'eau d'un ruisseau qu'on devine à peine, une végétation primaire et un petit sentier de bois pour nous guider ... La végétation disparait soudainement, on marche sur de la lave désormais. Ca glisse un peu sous les pieds, ça monte bien mais c'est pas grave, on continue à s'enfoncer dans le brouillard du Mordor. C'est NOIR, je ne sais pas si j'ai déjà vu quelque chose d'aussi noir ! On comprend alors pourquoi le sable était de cette couleur sur les plages quelques kilomètres en contrebas. Des petits névés tout blancs se chargent de faire le contraste. On arrive en haut et là, surprise : le brouillard s'écarte et nous surplombons ces 3 petits lacs émeraudes. On descend de l'autre côté jusqu'à les atteindre. Quel spectacle : des couleurs saisissantes, une odeur de souffre, un bruit sourd témoin qu'il se passe des choses sous nos pieds ... On arrête alors de parler, on s'assoit et on profite du spectacle.

Un casse croute et ça repart. Sur le retour nous prenons conscience que nous avons bien fait de partir aussi tôt : sur le chemin les gens marchent à la queueleuleu ... On peut voir de tout : les "Décathloniens" qui ont dévalisé les rayons des magasins de rando avant de partir et ceux qui tentent de monter en Vans, courage à eux l'ascension risque d'être compliquée ! Ca donne l'occasion de faire de nouveaux commentaires.

Le spectacle est complètement différent au retour : le soleil perce, les couleurs ont changé. Il nous aura fallu 5 heures pour parcourir ces 1000m de dénivelés sur ces terres volcaniques.

Bien joué Jeannot, c'était chouette ! 😉

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Publié le 18 novembre 2018

1ère course en ligne à Karapiro, petite régate à toto avec pas moins de 600 rameurs. C'est ce qu'ils appellent une petite régate ici.

Jean courrait en 2- et en 4- et moi en 2x et 4x. Il existe ici différentes catégories (novices - intermédiaires - club - séniors - élites) : pour notre part on courra en sénior, l'élite étant réservée aux rameurs d'équipe nationale ou y prétendant. La régate se déroulait suivant le format suivant : série le samedi et finale le dimanche.

Premier défi Jean : trouver un bateau. Moins d'1 heure avant sa course en 2-, le bateau dans lequel il était sensé courir avec son coéquipier avait disparu. "Après 6 ans à l'Aviron Grenoblois, je n'ai jamais vu ça !". Problème résolu juste à temps pour pouvoir rejoindre le départ. Un peu surprenant pour le WRC où tout est plutôt bien organisé et anticipé. Une course un peu compliquée s'en suis, avec un coéquipier débordé et un bassin pas facile.

Pour ma part la première course en 2x fut (très) laborieuse également. Après un bon départ et un 1er 1000 passé en 2eme position, la rameuse derrière moi tétanise des avant-bras et devient alors incapable de ramer. Elle se met à crier, pleurer "I'm sooooo sorryyyyyyyy, but I caaaaan't Marlène, I caaaaan't". Dans ma tête, j'ai envie de lui hurler "shut up and row" mais je garde mon calme et je la tracte elle et ses 80kg d'athlète jusqu'à la ligne d'arrivée. Le même scénario se reproduira le lendemain en finale, alors qu'elle m'avait fait lever à 6h du matin pour un réveil musculaire, alors que la course était à midi ... "You will never want to row with me again" ... oui ça c'est bien possible !

Pour ce qui est du 4- de Jean c'était pas trop mal en série, "bof" en finale le lendemain ... Il finit 3eme à nouveau.

Enfin, si le vent contre était bien présent tout le week-end, l'apogée a été atteint durant ma course du dimanche en 4x. On réussi à s'extirper rapidement après un bon départ puis à décaler les adversaires petits à petit pour s'imposer à nouveau en finale comme la veille en série, en 8 minutes 13 ... merci le vent !

Cette régate nous aura permis de passer une bonne partie du week-end avec nos coéquipiers et d'être bien immergé dans la langue. Au détour de conversations, c'est un peu surprise que je découvre que certains de nos coéquipiers ont 20 ans et ne font pas d'études, n'ont pas de travail et se consacrent entièrement à l'aviron. La Nouvelle-Zélande est un pays où le sport est considéré comme une vraie réussite et où faire des études n'est pas forcément une priorité. J'ai également beaucoup discuté avec la mère d'une rameuse, une britannique vivant en Nouvelle-Zélande depuis 20 ans et prof à la fac. Elle m'a rassuré en me disant qu'elle-même avait parfois du mal à comprendre l'accent Néozed ... Ouf, on n'est pas si bête que ça ! Parce qu'à la maison avec les Allemands maintenant ça devient facile. On cherche encore nos mots évidemment, mais on comprend toujours ce qu'ils veulent nous dire. Mais les Néozed ... Ils ont oublié toutes les voyelles pour qu'il n'y ai plus que le "A" et mâchent leurs mots en supprimant parfois plusieurs syllabes, elles devaient gêner.

On nous avait déjà prévenu à plusieurs reprises, mais il ne faut pas oublier la crème solaire ici ! 50+ obligatoire pour toute sortie à l'extérieur sinon on se retrouve cramé. On est reparti pour se refaire de jolies marques de combi !

Prochaine compétition dans 2 semaines, les 1er et 2 décembre.

[Résultats complets de la régate ici]


Le week-end avait commencé par un petit barbecue, le 1er de la saison dans l'immense maison de copains français, au bord d'une piscine, suivit d'une petite de beer-pong interminable. Il s'est fini par un petit repas aux "Gourmets in the Gardens" d'Hamilton avec ses mêmes copains et leurs colocs kiwis. Un bon petit week-end qui nous aura permis de prendre des couleurs et de se faire une première idée du déroulé des compétitions ici.

Après une semaine éprouvante, c'est important de se mettre bien le vendredi soir

Côté job : on cherche toujours. Premier entretien pour moi la semaine dernière pour être aide soignante. Le deuxième entretien dans quelques heures pour faire du "picking" d'asperges avec Jeannot. On vous tiendra au courant mais c'est pas le plus intéressant pour le moment ! Hahaha 😉

On repart pour une semaine d'entrainement, avec ENCORE un test de 30 minutes à l'ergo vendredi soir ... Youpi tralala ! Ils font décidément beaucoup trop d'ergo ici !

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Publié le 25 novembre 2018

C'était mon tour ce week-end d'organiser l'escapade. Manque de chance, le temps n'était pas vraiment de mon côté !

Après 24km pour moi / 27km pour Jean, en 8+ sous la pluie et trempé jusqu'à l'os on se regarde dans le camion et on se dit qu'on serait bien content de rentrer à la maison, prendre une douche, se mettre au chaud et faire sécher nos affaire plutôt que de partir grognon se prendre la pluie un peu plus loin. On rentre donc sur Hamilton, et le samedi de balade au milieu des geysers se transforme en après-midi "Lord of the ring" dans le canapé.

Fin d'après-midi et 30 minutes avant la fin du film, je me fais rattraper par mon incapacité à rester inactive : je me met à organiser une soirée crêpe pour les colocs. Le temps s'y prêtait parfaitement, les colocs étaient contents, me voilà ravie.

Crepe party au 3A Butler Place 

Dimanche matin, nous voilà parti pour les Waitomo caves. Des grottes impressionnantes par leur taille, leur nombre et leurs occupants !

Un peu en avance sur l'heure du rendez-vous on se balade en alternant en moins de 10 mètres une végétation tropicale, humide, avec des racines et des fougères dans tous les sens, avec une prairie éclairée et vallonée qui à tout air de la Comté.

Qu'il est beau de dos !  

Nous voilà ensuite plongés dans le noir pour 2 heures. Des galleries à n'en plus finir, des stalagmites/tites tellement vieux qu'ils te rappellent que l'homme est sur cette Terre depuis si peu de temps ... Un monde que l'on connait peu mais qui intrigue. On est fasciné !

Une des particularités de ces grottes vient de ses "habitants" : des millions de vers luisants (= glowes) tapissent les paroies donnant l'impression que l'on se trouve sous un ciel étoilé, mais non ... On est bien à 200 mètres sous terre. MAGIQUE !! (Je fais quand même la remarque au passage à Jeannot que si les galeries étaient éclairées, on serait surement répugné de voir ces bestioles grouiller au dessus de notre tête).

Petit anecdote rigolote : le bruit de l'eau qui coule et les résonances de cette cave ont été utilisé pour les effets sonores du Seigneur des Anneaux.

Parfait programme pour un dimanche de pluie. Contents, on rentre à la maison.

Ruakuri caves 

Bilan après un mois d'installation :

  • Jean a attaqué ce matin un nouveau job comme "builder", quant à moi ça devrait arriver vite mais ça se fait attendre. Il faut toujours garder un plan de secours avec les kiwis ! (On s'est rendu compte que, bien que très accueillants aux premiers abords, ils étaient très "oui oui pas de problème" et en faite non).
  • On est capable de vivre sans soucis dans un pays anglophone, même si l'accent kiwis reste parfois/souvent une énigme ... Ils ont jamais appris à articuler visiblement.
  • Ils ne sauront jamais prononcer nos noms correctement.
  • Niveau aviron on s'amuse et on découvre de nouvelles choses interessantes.
  • Le van est bientôt prêt à être "self contained".
  • Il y a des jours où les amis et la famille nous manquent, mais pas tous les jours quand même, faudrait pas mentir 😉 Ahahah
  • Vivre avec des Allemands, c'est plaisant. Cohabiter avec eux, c'est facile !
  • Bref, la vie est belle ...
Anniversaire de Dominik et déballage des 16 cadeaux 
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Publié le 7 décembre 2018

Oups, les journées sont bien occupées je n'ai pas posté depuis quelques temps. Rattrapons le retard !

1er et 2 décembre : Waikato regatta

Une régate de plus sous les couleurs du Waikato. Une chose est sûre, les kiwis se moquent des conditions climatiques pourries et pour annuler des courses ils leurs en faut plus que chez nous : vent, orage, pluie ... Pas grand chose ne les arrête. Faire 6 parcours (2000 mètres hein) dans un week-end n'est pas non plus quelque chose qui les dérangent, et si en bonus il y a 3 courses en moins de 2 heures c'est encore plus fun. Niveau résultats : Jean fait 2ème en 2- / 1er en 4- / 1er en 8+ et moi 2ème en 2x et 1ere en 4-.

Séance photo à l'entrainement à Karapiro 

03/12/18 : Kiwi's house

Journée de repos après un week-end de compète, mais F*** encore une journée de pluie 😥 On embarque avec nous Salomé (notre nouvelle petite pote Suisse) avec nous pour aller voir des kiwis, malheureusement pas en liberté car ces petites bêtes bien trop craintives pour être vu dans leur milieu naturel. Après une petite attente ils ont finis par montrer leurs becs. Ils semblent tout doux avec leur pelage épaissit sont bien plus gros que ce qu'on imaginait. On confirme, quand ils décident de montrer leurs fesses, ils ressemblent vraiment à des kiwis !

PS : merci les copains pour la veste, cadeau le mieux rentabilisé du monde (même si Jean me dit que j'ai pas de race à chaque fois que je met ma capuche).

Kiwi's house à Otorohanga 

04/12/18 : Soirée plage

Jean était fier : j'ai raté un entrainement. 1ère fois depuis notre arrivée ici que je ne suis pas le programme à la lettre. Milieu d'après-midi sur un coup de tête, je propose à Jeannot une excursion plage. L'eau était chaude, les rouleaux étaient énormes et les couleurs saturées. Le plus gros problème restera que ce sable noir était tellement fin que nous avons encore du mal à s'en débarrasser 3 jours plus tard ... Pas évident à gérer !

 Kawhia beach

06/12/18 : Hobbiton et Matamata

Après avoir passé un week-end pluvieux à bosser Lord of the Ring, la balade à Hobbiton s'imposait. La météo s'annonçait capricieuse, mais j'ai comme l'impression que si on s'y fie on ne fait pas grand chose de nos journées ! La Comté n'était au départ pas très éclairée mais le soleil inattendu à fini par nous surprendre et pointer le bout de son nez. Restés trop longtemps au Green Dragon à savourer notre bière, nous avons perdu notre groupe au moment de rentrer, comme des bons tocards. L'autre version est qu'on ne voulait plus partir, les jaloux racontent que c'est parce que je me sentais trop bien dans ce monde à ma taille ...

Hobbiton 

La plus haute cascade de Nouvelle-Zélande se trouve être à Matamata. Ce n'est pas qu'une cascade, mais des centaines de petites chutes qui se superposent faisant résonner un bruit sourd sur la vallée. Je pourrais rester là à regarder le spectacle pendant des heures. Parce que la météo en avait décidé autrement, nous n'avons pour cette fois pas été jusqu'au sommet, mais promis Jeannot une journée ensoleillée après un entrainement on retournera s'y baigner et on refera le monde en le regardant d'en haut !

Wairere falls 

Pour la suite, Rotorua et ses sources d'eaux chaudes soufrées annoncé pour ce week-end avec Salomé dans les bagages et la Calédonie se rapproche à grand pas : J - 9 avant de retrouver les petits Mangeolle du bout du monde et de faire Noël en famille ... J'ai hâte !

On commence aussi à planifier la suite : le départ d'Hamilton, le road trip avec Antoine, les prochains billets d'avion ... A partir du 6 mai 2019 je serais seule en Terre du milieu, l'appel est lancé à tout compagnon de voyage désireux d'arpenter les routes néozélandaises ! Più ??

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Publié le 10 décembre 2018

On devait aller à Rotorua, mais ce sera partie remise : le temps était (enfin) tellement beau que les plans ont changés. Jean prend les rennes du week-end direction le mythique Mont Taranaki.

Le week-end commence vendredi soir par une petite bière entre rameurs au bar dans le centre d'Hamilton, puis les classiques 24 km en bords à bords du 1er entrainement du samedi matin. Le second entrainement se voulait différent : Paintball. Première fois pour moi que je joue à la guerre, on ressort avec quelques bleus mais c'était fun. On enchaine ensuite sur un barbue piscine tous ensemble sous un soleil de plomb, le pied !

L'été prend place 

On décolle de Cambridge en milieu d'après-midi vers le Sud, Salomé est de la partie. Après avoir longé la mer pendant plusieurs kilomètres, on s'arrête dans un petit port de pêcheur qui ne paye pas de mine mais qui tout au bout d'un petit chemin réserve une jolie surprise : les "Three sisters" de Tongaporutu. Des falaises sculptées par l'érosion, avec des couleurs éclatantes et une végétation toujours plus surprenante, qui se développe dans des endroits improbables. Le sable noir et bleu pour faire contraste au orange, vert ... On s'amuse avec les courants tourbillonnants, on observe les moules sur les rochers, on traverse des grottes pour ressortir sur une autre petite crique. Par endroit, le sable est tellement fin qu'il forme un miroir avec la fine couche d'eau qui le recouvre. L'endroit est magique, merci Tony pour le tuyaux on n'a pas été déçu 😉

Three sisters beach 

On prend ensuite de la hauteur pour un pic-nic avec sunset sur le toit du van entre les moutons d'un côté et la mer de l'autre. Avant de se trouver un petit endroit pour passer la nuit, à 3 dans le van : une première. La technique de la quinconce est proposée par Jeannot, ce sera finalement celle de dormir dans le sens de la largeur qui sera adoptée.

Jeannot se tape une motive : réveil à 5h pour faire l'heure de route qu'il nous reste avant la randonnée. Honnêtement on ne savait pas à quoi s'attendre et heureusement ! Le Mont Taranaki, volcan qui culmine à 2518 mètres d'altitudes sur une presqu'île en bord de mer, domine toute l'île du Nord. Au départ la végétation est tropicale : on se balade entre palmiers, mousse et fougères. Puis d'un coup net, tout s'arrête pour laisser place aux coulées de lave. Partis d'un bon pas on fait un premier stop au bord d'une rivière au bout d'1h30 en contemplant la plaine et sa brume légère. Au loin, on voit le Tongariro que l'on a monté 1 mois avant, de l'autre côté la mer. Encore quelques escaliers, quelques brins de végétation, puis plus rien. Du cailloux, encore du cailloux. On croise un autre randonneur, "1 thousand meter high remaining". Ok, ça va être long, on ne vient de faire que la partie la plus facile. Le vent souffle très fort et la pente devient de plus en plus raide. Petit à petit la randonnée se transforme en escalade et il devient alors impossible de se tenir debout. Jamais de ma vie je n'ai fait de chose plus difficile que celle-ci. Dans ce genre de moment, tu te surprends à avoir des pensées étranges. Comme par exemple te rappeler que l'homme descend du singe et qu'il marchait auparavant sur 4 membres, bougeant pied-main opposés de manière synchronisée. Tu es en train de faire pareil ... Je m'oblige à faire 6 pas de suite sans m'arrêter avant de reprendre mon souffle, cela semble déjà un effort énorme. Il ne sert à rien de lever la tête, le sommet ne se rapproche que très doucement. On aurait pu faire demi tour plusieurs fois, mais on ne le fera finalement qu'à moins de 100 mètres du sommet car trop enneigé et trop risqué sans équipements d'alpinisme. On n'aura peut-être pas vu le cratère, mais la vue sera la même et déjà bien assez vertigineuse d'ici, après 1650m de D+. On ne mange même pas au sommet : trop de vent et de pente pour être un endroit confortable, les estomacs attendront un peu. Cela peut paraître frustrant de renoncer si prêt du but, mais plus raisonnable ainsi "No more drama for 2018". Une chose est sûre : je n'étais pas toute seule aujourd'hui. J'avais une force avec moi qui me tirait vers le haut, me poussait contre le vent et m'aidait à mettre un pied devant l'autre. Je suis fier de moi, on est fier de nous.

Maintenant il va falloir descendre. On glisse, des fois de manière contrôlée, d'autres fois un peu moins. Les nerfs lâchent et les éclats rire partent chaque fois qu'un de nous fini sur les fesses. Les escaliers, enfin : soulagement, bonheur et tout ce que vous voulez même si le parking semble encore si loin. Malgré casquette, lunettes, et crème solaire 50+ toutes les heures, on est brulées. Encore une fois le soleil NZ et ce fucking trou dans la couche d'ozone au dessus de notre tête n'est pas un mythe. Il n'épargnera pas les magnifiques oreilles de Jean, ni mes mains où j'ai la jolie trace du manche longue ... High five arrivés au van, 8 heures après le départ.

Yes, it's steep ! 

On prend ensuite la direction de la plage de New Plymouth, qu'on a eu le temps d'admirer toute la journée du haut de notre promontoire, histoire de contempler encore une fois ce gros molosse qui nous a donné tant de mal, les pieds dans la mer 2518m plus bas.

Vue sur le Taranaki depuis la plage de New Plymouth

Une dernière baignade dans un petit lac avant de reprendre la route et nous voilà rentrer à 22h à Hamilton. Le réveil pour l'entrainement sonne à 4h30, il va faire mal.

On se souviendra toute notre vie de cette journée, de cette randonnée qui nous aura donnée du mal mais qui nous aura fait du bien. Savoir où sont nos limites, jouer avec, les repousser mais ne pas perdre la raison. On grandit, on apprend à se connaître. C'était dure mais magique, c'était fou mais pas stupide.

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Publié le 6 janvier 2019

C'était prévu comme ça, on devait passer Noël in New Caledonia. C'est dans un contexte un peu différent que celui qui était imaginé il y a plusieurs mois que l'on a quitté la Nouvelle Zélande. Seulement 3 heures d'avion pour retrouver un bout de famille, on a donc passé plus de temps à attendre à l'aéroport que dans l'avion.

Le voyage pourrait se résumer ainsi :

  • câlins, bisous et chahutages avec mes 3 neveux
  • soirées en famille dans le jardin, avec un verre de rhum litchi
  • baignades dans la mer (parfois trop chaude pour être agréable, oui oui), toboggans dans les rivières et trous d'eau
  • road trip autour de l'île, avec ou sans beurre, avec ou sans essence, dans notre véhicule mais aussi dans les stations services
  • the most beautiful sunset I've never seen before
  • une plongée, supposée être cadeau de Noël pour Jeannot, annulée (que l'on va du coup faire en NZ ...)
  • resto, noix de coco et mangues à gogo
  • comparaison des boites aux lettres les plus originales (le micro-onde gagne la palme d'or)
  • Noël sous 30°, avec un repas bien différent des repas habituels (crevettes, manioc ...) : dépaysant mais surtout excellent !
  • encore des bisous et plein d'amour avec mes petits Mangeolle
  • plantation d'arbres comme trace de notre passage

On repart en ayant fait le pleins de bonnes ondes du Caillou. Le voyage permettra peut-être de faire un pas en avant dans l'acceptation. Encore merci Dilo pour ton accueil, ton partage, ton énergie et ton amour. Je vous aime, les enfants et toi. J'ai de la chance de t'avoir comme belle soeur. Je reviens 😉

Pour le reste, je vais laisser faire les photos 😉

Stop baignade quelque part sur la Koné-Tiwaka
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Journée rivière, glace et océan (pas glacé du tout)
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Hiengène, sa poule et son cerf en plein village

"Ma fille, tu peux faire faire n'importe quoi à ton père" - Nany

Oui mais il a dormi sur la plage et mangé des noix de coco en dessert 😉

Sur les routes de la Province Nord 
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Toboggan dans la cascade de Colnette
Rencontre avec l'homme ma vie au cap Nord 

Il voulait m'acheter en coquillage et m'emmener sur son îlot ...

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Plus d'essence, mince on n'a trouvé que cet hôtel pour attendre l'ouverture de la pompe 
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Faire le plein d'amour 
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Séance déballage de cadeaux
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Sunset in Moindou, top 1
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Journée balade au bonhomme de Bourail, avec mes bonhommes
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Nouméa, une plongée annulée, un petit tour vers Yaté 
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Platation : manguiers, kaori, citronnier ...
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Derniers bisous à papa maman avant de prendre l'avion (les jambes de Jeannot remercient Air Calin pour la place)
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Publié le 9 janvier 2019

Après une journée à Auckland à se balader dans la ville et croiser ma petite Momo d'amour, on se dirige vers le festoch du Nouvel An sur le port d'Auckland, avec une petite pensée pour Antoine le casse-cou.

La nouvelle année est un peu le moment de faire le point sur l'année écoulée et de dresser la liste de ses envies pour l'année à venir. Cette année à eu ses coups (très) durs on ne va pas se le cacher, mais il faut faire avec et savoir en garder le bon. Mais quand même bien contents qu'elle se termine, fucking 2018 !

Feu d'artifice sur Auckland, nous sommes les premiers à passer en 2019 ! 

Le lendemain matin c'est parti pour 3 jours dans le Northland, 3 jours de road trip jalonné de baies immenses et paradisiaques. Sur la lancée de la Calédonie, on fuit le soleil trop fort, en parcourant ces routes de fin du monde.

1er janvier : après avoir dormi sur un parking dans une zone industrielle à l'extérieur d'Auckland, on part vers le Nord. Jean nous trouve une superbe plage pour faire la 1ere baignade de l'année. On profite de la plage pour faire un petit FaceTime avec les copains pour leurs souhaiter une bonne année et on repart. Un peu plus loin, tout contents de trouver de l'eau, on rempli nos bidons ... on ne se doutait pas que mes talents de plombiers seraient remis en cause quelques heures plus tard quand les 25L d'eau se sont retrouvé dans le van ... good job Marlène !! 😥 Une cascade se pose là sur notre route ... encore une ! Les bords de routes sont très fleuries, tous bleus : bucolique dirons-nous.

Pour la premiere fois nous allons dormir dans la légalité, dans notre self contained et un free camp. Une plage de sable fin, un repas chaud sur toit du van, une balade une plage immense de sable uuuultra fin, une chasse aux moustiques dans le van et un hop au dodo !

2 janvier : qu'elle journée ! C'est quand on fait le résumé d'une journée comme ça qu'on réalise à quel point la NZ est remplie de diversité !

Elle se commence par une baignade dans les vagues du Pacifique, en observant un surfeur. Cap ensuite vers l'extrémité Nord : le Cap Reinga, son petit phare et la rencontre entre la Mer Tasman venant de l'Ouest et le Pacifique de l'Est. Une jolie bataille qui donne de grosses vagues.

Parce qu'on avait pas assez chaud, on fait un stop sur une dune de sable histoire où Jean à trouver bon de se plaindre que ses pieds le brûlaient alors que je prenais des photos. Mais il sera bien content d'avoir des souvenirs et des photos pour son Insta ! On dévale ces dunes gigantesque à coup de foulées bondissantes, ça valait le coup d'oeil. Impressionant de voir ces immensités de sable posés là, au milieu d'une végétation luxuriante et verdoyante.

L'arrêt suivant, dans le plus ancien village de colons NZ : Kerikeri. Après s'être cru en Bretagne, dans les Caraïbes, en plein milieu d'un désert, nous voilà maintenant comme sur les bords du Rhône avec de vieilles grosses bâtisses de pierres, un petit port et une rivière qui dessine ses lacets.

Parce qu'il en faut toujours plus, on va rajouter une petite baignade dans une des plus belles cascades que l'on a vu pour le moment : Rainbow falls. La lumière transforme l'eau en miroir, le courant fait des petits jaccuzzi ... Et, personne d'autres que nous !

Pour faire ensuite concurrence à celui de Nouvelle-Calédonie quelques jours auparavant, un sunset sur la plage, avant de traversée une immense forêt de Kaori en refaisant le monde et de s'endormir sous un magnifique ciel étoilé au milieu de la mangrove de Port Albert.

3 janvier : il est temps de rentrer et de retrouver notre petite maison à Hamilton. On se pose à Piha Beach, petite crique paradisiaque à l'Ouest d'Auckland où Jean essaye par tous les moyens de trouver une planche de surf pour faire une initiation. Echec, on remettra ça à Raglan !

Ok Jean, le Nord c'était ouf !

Cap Reinga
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Kerikeri
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Rainbowfalls 
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Encore du sunset 
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Histoire de se cramer un coup les pieds 
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Publié le 11 janvier 2019

Voilà une semaine que nous avons retrouvé notre petite maison. Le retour à l'entrainement n'a pas été facile. Jean a subit des piges pour déterminer les bateaux des Nationals le lendemain du retour, quant à moi elles me pendent au nez, mais j'ai la chance d'avoir eu le temps de retrouver un peu la caisse perdue après 3 semaines de chill. Pour monter dans le 4- ou le 4x ce n'est pas moins de 11 x 1500m qui m'attendent, qui devraient se répartir en 2 ou 3 sessions.

On s'est fait un peu violence cette semaine, ça fait mal mais ça va le faire. Il va falloir être bon pour monter dans les meilleurs bateaux. Karapiro nous régale en ce moment : bassin miroir, sunrise de folie ... Si on enlève ces fucking bateaux à moteurs, les jet skis et les skis nautiques c'est le paradis. Leur Aiguebelette d'ici mais avec des fougères arborescentes et des palmiers au bord et des dizaines de kilomètres de long. Par contre, pour éviter le trafic, on est obligé de ramer tôt : 5.35am sur l'eau la semaine et 6.00am le samedi ... J'ai beau être matinale, j'ai mal. Je fais du 2- avec une petite canadienne, on se fait trop plaisir, c'est le feu !

Il ne faudrait quand même pas oublier de passer du bon temps, alors on passe nos après-midi de repos à profiter. Le week-end dernier c'était aprèm au lac avec les copains rameurs, où il fallait chercher de l'ombre et fuir le soleil NZ beaucoup trop agressif. Mardi après l'entrainement, nous somme partis randonner avec Jess pour monter au sommet d'une cascade vertigineuse, suivi d'un petit lunch dans un "caffe" très sympa qu'elle nous a fait découvrir. Elle nous embarque dans sa maison de famille à Coromandel pour le week-end à venir !

A base de chill à Karapiro. Amour naissant Elliot et Jean ?
Hiking avec Jess, Wairere falls

Cette après-midi, parce qu'il fallait vite se remettre après la tentative ratée de Piha où nous n'avons jamais réussi à trouver un loueur de planche, nous décidons d'aller à Raglan pour une INITIATION DE SURF ! Jean me prévient : je vais me prendre des gamelles, et certainement pas réussir à me mettre debout aujourd'hui. J'essaye de me rappeler la première fois que je suis montée sur un bateau, c'était pas extraordinaire, mais il faut bien commencer un jour ! Alors après un ou deux essai de saut sur la planche sur la plage, on se lance.

Et BOUM Jean NOURY, je t'ai fait mentir. Debout au 1er essai (1,7 sec certes) puis quelque chose de correct prend forme assez rapidement, avec même des ébauches de virages. Fatiguée sur la fin je fais un peu n'importe quoi, je laisse alors Jeannot jouer dans les vagues en essayant de comprendre comment on les choisit.

Coach Noury 


Pour finir la journée, petit Fish&chips sur le port. L'ambiance de Raglan, ce petit village de surfer, est décidément un endroit où l'on se sent bien.

Poisson frais, mais entier : faut l'avouer c'est pas le plus évident à manger sans couverts 
Poisson fraichement pêché dans le mythique Fish&Chips de Raglan 

A très vite, des bisous !

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Après 34 km de bateau samedi matin et une semaine à plus de 20 heures d'entrainements, nous voilà parti direction Coromandel avec Jeannot au volant, Jess en copilote. Cadeau des Allemands pour la route : des "Crou-nuts", mélange de croissant et de donuts qui permettront de tenir la glycémie de Jeannot élevée tout au long du trajet.

La première partie de la route est un peu ennuyeuse, des lignes droites interminables (où j'en profite pour dormir à l'arrière du van) mais la deuxième partie ... Une petite route sinueuse juste au bord d'un mer turquoise traversant des villages de surfeurs ... Magnifique ! La maison de vacances de Jess étant située dans le Nord de la péninsule, à Matarangi, il fallait remonter pendant de nombreux kilomètres cette route, mais elle était tellement belle que cela n'avait aucune importance. Mon esprit à cette occasion s'égare un peu, et je me dit qu'il serait temps que je commence à faire la liste de mes envies, pour par la suite arriver à faire des choix (et que je me trouve un endroit où rester dans les mois à venir par la même occasion !).

Nous avons été reçu comme des rois tout le weekend : la maison est immense, ouverte sur une terrasse d'où on entend l'océan, à 100 mètres. Le cadre est fait pour passer des moments conviviaux. Barbecue, coupe de fruits, glaces, jeu de carte, balade sur la plage, petit fond de musique ... Chill à son maximum !

Le lendemain, après une séance de Yoga pour se réveiller, nous allons prendre un café dans le village suivant, à Kuaotunu, avec la mère de Jess. Elle est ravie de voyager dans le van, cela lui rappelle sa jeunesse. On parle écologie, modes de consommation, comparaisons entre ce qui se fait en France et ici ... un bon exercice d'anglais. Très sympa d'avoir une maman pour le week-end d'ailleurs, c'est toujours très attentionné une maman.

On décolle ensuite pour une plage paradisiaque, accessible uniquement après 10 minutes de marche : New Chums, les "nouveaux copains" et ça porte plutôt bien son nom. Avant d'arriver sur la plage, on grimpe sur un rocher d'une centaine de mètres de hauteur, d'où la vue sur les baies qui nous entourent est superbe. Après quelques photos du haut de notre promontoire, on redescend se baigner pour se rafraichir. Les vagues sont énormes, beaucoup de courants.

Il est ensuite temps de rentrer à la maison, après une nouvelle aventure extraordinaire dans ce pays, encore une ...

Be happy 

PS spécial AMBG : vous remarquerez que les selfies ne sont pas de moi. Bisous. Coeur.

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Publié le 22 janvier 2019

COROMANDEL avec Salomé et Henri

La péninsule de Coromandel était trop belle pour n'y consacrer qu'un week-end. On a donc décidé d'y retourner avec Salomé (petit Suisse) et Henri "the hunter", un rameur du club bonne ambiance, pour y faire d'autres petites plages pas encore explorées. 4 nationalités différentes en 4 personnes (oui on triche, Henri est Norvégien et Kiwi).

Que mes futurs compagnons de voyage se rassure, je n'ai encore pas tout fait, j'en garde pour vous 😉

Après l'entrainement de samedi on n'a donc pris la route sous un beau soleil, fais une sieste à l'ombre (ou presque) d'un arbre. Et c'est là que les choses prennent un tournant insoupçonné : 4.00pm, heure parfait pour un Pim's en terrasse. Un petit air d'Henley les mecs ?! Un fish and chips est ensuite tombé du ciel accompagné par quelques pintes. Un cran de pris, on trouve un concert live de Jazz qui nous tend les bras

- Jean : "Follow my lead".

Warm up 
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Ce genre de soirée à 4 copains qui commence par un concert de jazz ... Un air de déjà vu ?!

Souvenirs souvenirs, Innsbruck 2017
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RICHARD

Je vais finir par croire que j'attire ce genre de beau gosse, un petit bonhomme d'une cinquantaine d'année m'accoste en me disant "Hey ! vous parlez français !!". Richard est peintre, habite dans un faré aux airs de Tahiti, a voyagé dans le monde entier, a passé 5 ans en France et a fait les Beaux Arts de Paris. On se pointera le lendemain matin pour prendre le café avec les croissants. Parce que l'anecdote est drôle et mérite d'être racontée : il fait la fête en ce samedi soir car la galerie où il expose à vendue 3 de ses toiles aujourd'hui. Sa femme ne voulait pas qu'il sorte, il s'est donc échappé par la fenêtre.

On ne décrira cependant pas la couleur des tasses dans lesquelles nous avons bu le café, c'est pas le plus important à retenir dans cette rencontre ...

Pratique d'être français : les sourires et les croissants ça ouvre les portes très facilement !

Faré Tahiti, Coromandel town 

On finit ensuite la soirée dans un bar à danser jusqu'à s'en ouvrir les pieds, une spéciale Jeanjean ...

Les photos plus tardives de la soirée sont censurées ... 

On décolle ensuite les plages de sable fin et paradisiaques. On essaye de prendre les vagues avec nos petits body. Le beau temps, du sel plein les cheveux et du sable plein les yeux ... Tout ce qu'on aime ! Et parce que le bronzage se travaille au quotidien, on n'a pas oublié d'y remettre une couche. Les cheveux blondissent tranquillement aussi ...

La crème solaire c'est bien, ailleurs que sur le tatou ça pourrait être utile !
Whangamata beach 

INSTA BITCH ou BEACH ?!

On rigole souvent des "Insta-husband" avec Jeannot, ces mecs qui se mettent en quatre derrière leurs appareils photos pour alimenter le profil de leurs meufs ... Promis on n'a pas joué à ça, c'était pris tout à fait par surprise ! Hahaha.

Ce pays est vraiment un régale en road trip. On fait souvent beaucoup de kilomètres dans un week-end mais les routes sont magnifiques et défilent comme dans un film ...

Retour à Hamilton pour une semaine d'entrainement un peu plus tranquille en prévision de la régate du week-end prochain : Championnats de l'île du Nord. Jean courra en 4- et en 8+, et moi en 2- en 4- et en 8+ ! Hâte hâte hâte ! Je n'ai finalement pas eu à faire de seat races pour le 4- et je me suis retirée pour le 4x ... La couple ça va bien deux minutes, je pense que j'aurai progressé en couple ici mais il y a clairement plus forte que moi pour monter dans ce bateau et ma place sera très bien pour tenir la pointe du 4-

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FLASH BACK CHRISTMAS REGATTA

Salomé, on n'aura malheureusement pas l'occasion de courir en 2x aux Nationals mais j'ai adoré les courses avec toi et j'espère qu'on remettra ça en Suisse ou en France très vite 😉

 Non vous ne rêvez pas, je me suis retrouvée alignée contre le W8+ kiwi finaliste aux mondiaux (vu qu'au départ)
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HARPE ET VIOLON avec Almaz

Les jours commencent à se compter avant que l'on quitte la maison. Pas trop envie de partir, on était drôlement bien ici et nos colocs sont top ! Almaz a décidé de reprendre la harpe, alors nous avons désormais une harpe à la maison. On s'est promis de se faire un duo harpe-violon avant le départ. Parce que oui, je me suis acheté un violon en NZ histoire de casser les oreilles à mon entourage. Bonne nouvelle, on sait toujours lire une partition, maintenant au boulot les filles !

Une harpe à 25 000$ et un violon à 50$ 

AVION avec Dominik

Quant à notre cher Dominik, il nous a emmené faire un tour avec son avion la semaine dernière. On se rend compte quand on prend de la hauteur, qu'il y a quelques douces propriétés fortunées autour d'Hamilton. On a eu le droit à de jolies rafales et de belles turbulences histoire d'avoir des sensations fortes. Il nous a même laissé piloter l'avion pendant quelques minutes ! Thaaaaaaanks, it was amazing !

Ce n'était pas gagné mais Jean à réussi à rentrer dans l'avion ... 
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POST TRAINING

Parce que l'ergo en pleine été par cette chaleur c'est quand même d'une sacrée violence, on n'oublie pas de se réconforter comme on peut après les entrainements ...

Encoooooore un fish and chips 
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GANDALF

A propos de notre petit van adoré, il fait le taff comme un chef. Les petits problèmes de plomberie sont réparés : l'eau coule à nouveau dans l'évier et uniquement dans l'évier. Après avoir rajouté quelques petits trucs pratiques (boites de rangement, étendages à linges, une dernière planche en bois ...), il est prêt pour pleins de belles aventures.

C'était quand même du taff, mais ça a de la gueule ! 
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Publié le 29 janvier 2019

Semaine de préparation des North Island Championship, semaine plus calme mais où chaque journée te rappelle pourquoi tu es partie à l'autre bout du monde.

Balade de fin de journée aux Blue Springs de Putaruru
Sunset / Sunrise 
Survole de Karapiro en avion avec Dominik 
SEVENS

Des places qui tombent du ciel pour le tournois international de rugby à 7 avec Alex, ma coéquipière et nouvelle amie canadienne. L'occasion de voir la France comme le Canada se faire découper par les All Black ... Mais aussi d'admirer de sacrés athlètes.


Jean qui apprend au Brésilien à faire une célébration M'Bappé 

Des temps bien représentatifs des conditions : gros vent contre avec des rafales qui te stop net le bateau ! En 2- les consignes étaient claires : faire chauffer la coulisse pour s'entraîner à avoir une cadence au train très très élevée. Encore du boulot pour gagner des secondes, mais la consigne était respectée. Je me fais vraiment plaisir avec Alex, j'ai de la chance d'avoir une coéquipière comme elle. Steeve, le coach, sait toujours tirer des conclusions claires avec les points positifs et les négatifs, j'étais pas habituée !

Les consignes pour les autres courses ? Gagner. En 4-, on part devant avec la longueur assez rapidement, on se met à l'abris pour se laisser une petite marge en cas d'incident technique dans ce bassin déchiré et on fait tourner jusqu'à l'enlevage. En 8+, petite frayeur, on reste complètement collées au départ, en se prenant une longueur en trois coups par un bateau inconnu au bataillon. On met 700m à remonter, pour finalement finir avec une longueur de jour. Une course de grand n'importe quoi, tout en furie, où ça lance des grands "yehaaaa" dans tous les sens !

Les mecs du club explosent tout dans la catégorie sénior en faisant 1er, 2e et 3e en 2- ; 1er et 6e en 4- ; et 1er et 2e en 8+ (une première). La petite photo des trois 8+ sur le podium restera un beau souvenir.

Jean se retrouve dans la catégorie élite, aligné contre les mecs qui gagnent Lucerne l'année dernière. L'histoire raconte qu'on s'est retrouvé encore beaucoup plus prêts quelques heures plus tard pour une soirée mémorable ... Je connais désormais les secrets de cuisine des kiwis pour faire cuir des saussages congelées au micro-onde.

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Mon Jeannot, on se sera quand même retrouvé ensemble sur le podium de Karapiro, avec une médaille d'Or autour du coup, rien que pour ça je signais !

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Publié le 3 février 2019

On vient donc de passer deux jours seulement, de vendredi après-midi à dimanche midi, en training camp pour la préparation des Nationals dans deux semaines, mais j'ai l'impression qu'on a passé une semaine entière à Mangakino, tellement nous sommes monté de fois dans un bateau. Les sorties se sont enchaînées : eat / sleep / row / repeat. Ces kiwis sont fous, c'est officiel. Alors non, je ne divulguerais pas le programme d'entrainement que nos pauvres petits corps ont subit ce week-end, mais on peut résumer ça à une escalade de difficulté, beaucoup beaucoup de kilomètres, beaucoup beaucoup de haute cadence et peu de repos. Mais le principal n'est pas là.

Après plus de 10 ans d'aviron, je rentre ce soir en sachant pourquoi je suis là, en prenant plus de plaisir que jamais à ramer. Je comprend des choses, que je n'avais jamais intégrées auparavant, alors qu'on me les explique dans une langue qui n'est pas sensée être la mienne. J'ai toujours eu la chance d'avoir des coéquipières extraordinaires. En partant à l'autre bout du monde je ne savait pas à quoi m'attendre, mais je crois que j'ai encore eu de la chance dans le tirage, aussi bien de mes coéquipières que du coach. Ce petit bonhomme, qui appuie comme par magie sur des boutons pour débloquer les problèmes sans que tu t'en rendes compte, me fascine. Il m'aura appris beaucoup sur moi même en peu de temps.


[ARRÊT SUR IMAGE] : prendre le temps de savourer de faire chaque jour quelque chose qui te fais vibrer et te rend heureuse. Je rame aujourd'hui en me rappelant que je fais ce sport parce que c'est une passion. Je ne monte pas sur l'eau pour monter sur l'eau, je le fait parce que je trouve du plaisir à le faire. C'est une chance, j'en ai conscience.

Le genre de sourires qui ne ment pas 

Bon sinon, les kiwis rigolent bien de notre accent, sont surpris que la petite voix dans notre tête ne soit pas en anglais bien qu'après un week-end comme ça, 99% anglais (parce qu'on s'est un peu croisé quand même avec Jeannot), elle le soit presque. Ils savent toujours pas manger : vivement que Philo reprenne les fourneaux, après 48 heures à partager nos repas avec eux on a mal au ventre tous les deux.


Et sur ce, bonne nuit ! (surtout à toi mon gros Jeannot 😉)

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Publié le 13 février 2019

Déjà une première page du voyage qui se tourne : celle de la saison d'aviron qui se finira pour moi avec les Nationals de NZ dans quelques jours et pour Jean en Australie dans 1 mois ; celle de la vie dans notre coloc avec les Allemands souriants et attachants ; celle de la coloc avec Jeannot aussi.

Mais pleins de belles choses se profilent, et si je ne savais pas où j'allais il y a encore quelques jours j'ai fait de jolis bonds en avant en quelques jours.

Commençons par l'escapade du week-end : Rotorua. Petite ville à 1h de route d'Hamilton, qui n'est autre que le centre d'une activité géothermique la plus active du monde, avec une culture maori très importante. Piscines de boue bouillonnantes et geysers de 30 mètres, le problème est que cette ville est aussi l'un des endroits les plus touristiques de l'île du Nord. Zut ! Pour ce genre d'activités nous repasserons.

Nous avons donc commencé par une petite baignade dans une eau à 40° dans une rivière soufrée. C'est chaud, très chaud. Parfait pour la récupérer après les 2 x 2000m à fond du matin et moins cher que les bains de Budapest. Impossible de rester en continue dans cette eau, je pourrais caler un parfait "on rentre on sort, ça fait ressort" mais trop facile, je ne vous ferais pas ce plaisir. Sur une pierre, Jean trouve une page de livre : la première page de "The fellowship of the ring", faudrait quand même pas oublier où l'on se trouve.

Chaleur et humidité 

Le week-end se poursuit sur une alternance de balades dans des parcs et de baignades dans des lacs. Par endroits on se croirait en Autriche, un autre lac aurait presque des airs de Gerardmer ou de Canada. C'est beau et reposant.

Gerardmer ou Canada, à vous d'y voir ce que vous voulez, mais nous on était au Blue Lake 

Sur les conseils de notre ami Henry on se fait un petit plaisir : un resto sud américain (oui pas très local mais on s'est déjà essayé à leur cuisine locale et on songe à en rester là) tenue par une petite mamie d'origine Vénézuélienne, adorable, et son mari. Je perd mes mots en passant commande, tout se mélange : anglais, espagnol, français ... Je ne sais plus en quelle langue lui parler. Sur un petit air de musique latine, on déguste d'excellentes tapas en sirotant une sangria. Elle nous glisse que si la cuisine latine est très bonne, la cuisine française reste quand même la meilleure : j'aime les gens qui savent reconnaître les bonnes choses.

La soirée se fini par une balade dans un parc où une atmosphère mystique se dégage, avec un coucher de soleil sur les geysers. Les sources chaudes c'est sympa, mais il faut quand même avouer que l'odeur du souffre s'apparente un peu à celle de l'oeuf pourri. Original dirons-nous.

On trouve un free camp pour poser le van, on encourage les copains par message pour leurs tests ergo avant de dormir. Mais au moment de se coucher on découvre pleins de petites lumières bougeant à l'extérieur : nous nous sommes garés sur le parcours d'un ultra-trail. Sympa de voir des gens courir depuis son lit. J'ai assez mal aux jambes comme cela, je ne suis pas jalouse.

Balade du soir 
Un resto sympa et un petit déjeuner au lit 
Tiens des maori sont passés par là
Une touriste égarée dans une forêt de séquoias
Dernière baignade et 4ème lac, avant de rentrer à Hamilton 
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Greenstones

L'aviron a cette magie de créer des amitiés fortes en des temps records. Parce qu'apparement ils ont apprécié les mois partagés avec nous, nous aurons maintenant ces pierres de Jade avec nous.

TOKI pour Jean symbolise force et puissance, ROIMATA pour moi représente connaissance, confiance et indépendance. Ils sembleraient qu'ils nous aient bien cerné.

Thank you guys. Nos routes se croiserons à nouveau au Canada, en Suisse, en Norvège, en France ou ailleurs. LOVE YOU. <3

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Zealong tea Estate 

Il faut maintenant préparer l'après aviron. Trouver un job, une nouvelle maison, pendant que Jean sera en Australie. Suite à un entretien bien passé la semaine dernière, j'ai démarré un job comme serveuse dans un salon de thé au Nord d'Hamilton. L'ambiance est très chic, les clients assez fortunés et en lisant les prix affichés sur la carte on comprend pourquoi. Quitte à polisher des couverts, autant le faire dans un cadre agréable, au milieu des plantations de thé et avec vue sur un étend. Beaucoup de touristes, beaucoup de chinois. Au moins je ne complexe pas pour mon accent et mon anglais imparfait. Après une journée, mes qualités pour le service du vin ont déjà été repérées. Pas française pour rien !

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Dernière sortie en 4- à Karapiro, dernier sunrise. Magique 

Près de 1500km de rame plus tard, il va falloir quitter ce petit paradis. Il nous aura émerveillé un sacré nombre de matin. On aura ramé sous les étoiles, pu comparer la qualité des sunrise, gagné des finales, pesté après des speedboat ou des ski nautiques, profité du calme matinal (très matinal) ... bref, on nous avait promis du rêve et on n'a pas été déçu. Pour une rameuse d'Aiguebelette, j'ai su apprécier.

Maintenant en route pour Twizel, sur le lac Ruataniwha, et l'île du Sud pour les Nationals : en 4- et en 8+ pour tous les deux. Pas de 2- pour cette fois : une histoire de quotas d'internationaux pour moi, quant au coéquipier de Jeannot il reprend la route du Brésil.

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D'autres projets sont en cours de préparation pour les mois à venir. Des visites de cousins, une nouvelle coloc, des nouvelles opportunités de job, des nouveaux endroits à découvrir ... Mais chaque chose en son temps, je ne vais pas tout dévoiler tout de suite 😉

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Publié le 15 février 2019

Joyeux anniversaire mon frère. 25 ans à Twizel.

Beaucoup de personnes m'ont demandé quand le projet du départ n'était qu'une ébauche, si j'étais sûre de vouloir partir avec toi à l'autre bout du monde. Je me suis posé la question très peu de fois car pour moi c'était assez évident et je suis ravie de m'être écouté, de n'avoir pas douté et d'avoir partagé tout cela avec toi depuis le 24 octobre. Merci de me supporter et de rire à mes blagues pas drôles, je n’aurai pu rêver meilleur travelmate.

Je peux affirmer aujourd'hui que tu es le genre de personne que mes enfants appelleront tonton. Alors oui certes, tu prends beaucoup de place mais je t'aime fort. Bon anniversaire mon gros !

Les deux plus beaux

Déjà hâte de vivre la suite de l'aventure ...

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Publié le 27 février 2019

On attend cela depuis notre arrivée ici : les Nationals avec le Waikato. Nouveau challenge.

Les kiwi se battent pour savoir qui de l'île du Sud ou du Nord à le plus beau spot d'aviron (... du monde selon eux, mais ça c'est pour ceux qui n'ont jamais vu Aiguebelette). Ils alternent un an sur deux l'organisation de leurs deux championnats : la Maadi Cup (championnat jeune) et Nationals. Cette année Maadi aura lieu à Karapiro et nous voilà dans l'avion direction l'île du Sud avec la cinquantaine de compétiteur du club pour 10 jours à Twizel.

15 février : DEPART POUR TWIZEL

Twizel, petit village un peu mort, animé par les touristes qui viennent randonner au Mont Cook en été ou par les rameurs qui envahissent le village une fois par an pour 1 semaine. Nous sommes réparti dans des maisons à 10 minutes du bassin. Deux petites sorties par jour, il faut occuper le reste du temps comme on peut : aller au café, faire un plouf dans la rivière ... Ma capacité à résister à l'ennui à été mise à rude épreuve. Du coup j'ai fait de la compote à mes coéquipières, un nouveau surnom est né : Nonna. Elles ont aussi essayé de m'apprendre des chansons en maori mais ce n'était pas franchement concluant.

Vous remarquerez quand même la couleur de l'eau ! 
Tuer le temps avec les copains 
Moment convivial, où le coach me demande de taper la pause ... mais de dos pour les sponsors

19 février : DEBUT DES COURSES

Après 5 jours à tourner un peu en rond, le début de la compétition arrive, ENFIN ! On est prêt. Des 500 sur l'eau, des 500 sur l'ergo, des 250, des 1000, des 1250m ... On est prêts. Je me sent en forme comme jamais. Les vagues qu'on nous avaient annoncées sont là. Tout va bien on est rassuré, on est bien à Twizel.

Un entrainement passé à regarder le ciel 

22 février : JOUR DE FINALE

Mais un jour de finale pas comme les autres. Pour cause de tempête les courses sont repoussées toutes les demi-heures d'une demi-heure. Le genre de journée interminable où tu ne sais pas si tu vas finir par courir. Alors tu t'étires, tu regardes un film, tu fais une petite sieste, tu grignotes ... Bref, tu tournes en rond quoi. Le départ sera finalement donné juste après le coucher de soleil : 20h35 pour moi, 20h45 pour Jean. Cela donne aux photos de podium un cachet particulier. Une seconde place un peu frustrante de mon côté, après une course menée pendant 1800 mètres, mais l'aviron c'est 2000 et l'important reste de passer la ligne en premier, avoir la longueur au 1000 n'était qu'une étape, pas suffisante cette fois-ci. On signe quand même notre plus belle course en finale, et apparement la bagarre livrée était un joli spectacle (... on se console comme on peut).

Jean lui gagne avec la longueur devant un joli bateau de Melbourne dont Antoine aurait pu faire partie ... Il est champion de Nouvelle-Zélande, mais pas moi. Ça ne va pas se passer comme ça !

23 février : 2ème JOUR DE FINALE, et le bassin à retrouvé une certaine sérénité.

Ce 4- on l'a sacrément préparé. On se rend compte dans les conditions difficiles que l'on a vraiment pris un cran les dernières semaines, en particulier lors du stage de Mangakino. Cette coque, un Empacher portant carbone du 4-PL Suisse, est un avion de chasse mais la moindre faute ne pardonne pas et se paie très chère. Les sorties pas réveillées le matin à 5h30 n'étaient pas toujours des parties de plaisir, mais on n'a fini par le prendre en main. Nos principales adversaires du 4- (Avon) étaient aussi dans le 8+ qui nous passe sur le fil la veille, l'heure de la revanche a sonné.

Une course de folie, pendant 2000 mètres j'ai eu la sensation d'avoir des super pouvoirs. Je ramais avec de sacrés caractères il faut l'avouer, mais je crois que celle-là nous tenais particulièrement à coeur à toutes les 4 et gagner à ce côté magique de mettre tout le monde d'accord. Je passerai le reste de la journée au soleil à regarder la suite des courses sous le soleil, avec des douleurs dans les joues tellement ce sourire niais ne voulait pas se décrocher de mon visage. Seul regret : ils n'ont pas de buvette sur le bassin, la bière à du attendre ...

On est champions de Nouvelle-Zélande !

Pendant ce temps là, les champions de la veille décuvent

AFTER PARTIE

On nous parle de cette soirée depuis des mois. Presque aussi importante que les courses pour certains, on nous prévoyait une grosse grosse soirée. Fidèles à elles-même, les anglo-saxonnes activent l'option "tissuless" et sortent les pots de peinture en guise de maquillage. Mes coéquipières décident d'ailleurs que la tenue que j'avais apporté n'était pas appropriée et s'occupent de me mettre à la mode locale. Un grand verre cul-sec pour oublier SVP.

Nous sommes ensuite tous convoquer pour la "COURT SESSION". Le principe : tout le club, coach et rameur, se réunit en cercle et dénonce les actions condamnables de l'année. J'ai donc du boire pour avoir parlé français, pour ne pas avoir compris des exercices, et pour toutes les autres anecdotes qui étaient bonnes à prendre. Ça balance les dossiers !

Si Twizel ne doit pas compter 300 habitants, le pub lui peut accueillir plus de 400 personnes sans problèmes, cherchez l'erreur. Apparement il ne peut en revanche pas contenir Jean. Je n'ai pas trop compris pourquoi mais il n'a pas vécu la même soirée que moi ! Pour plus de détails je vous laisse vous adresser à l'intéressé. Il a pu quand même aller se coucher rassuré, après s'être assuré que j'étais en sécurité. Merci de veiller sur moi, t'es un vrai frère y a pas dire.

On a aussi bien rigolé le lendemain matin quand il a fallu s'arrêter au bout de 500 mètres pour un vomi d'une de mes coéquipères, le premier d'une longue série. Dans le minibus, chacun essaye de reconstituer sa soirée, un vrai puzzle parfois. Belle performance pour les 8 filles de la maison : aucune n'a dormi seule. Joli 100% qui méritait quand même d'être souligné, le reste est censuré.

Arrivé à l'aéroport : avion annulé et repoussé au lendemain. Relogés dans un joli 4 étoiles, on profite du confort certes, mais je crois que le confort d'être chez soit aurait été encore plus apprécié. Peu importe, nous n'avons pas le choix, alors on prend notre mal en patience en allant faire un tour dans Christchurch et voire le festival des lanternes avec les filles, après avoir dit au revoir à Jeannot qui lui décolle pour Melbourne. Bon voyage mon gros, à dans 5 semaines 😉

Il faut ensuite dire au revoir à Salomé qui repart elle directement pour la Suisse, avec une escale par Hong-Kong. On essuie vite ses petites larmes et on se revoit vite chez nous petit chat <3 Merci d'avoir fait partie de l'aventure. Merci pour le cadeau, il sera un joli compagnon de voyage. Porte bien le bleu-blanc-noir 😉

Présenté sur des douces mains de rameuse 


25 février : RETOUR A HAMILTON

Enfin, et c'est parti pour une nouvelle aventure !

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Publié le 4 mars 2019

Après un peu plus de 4 mois avec Jeannot à tout partager, de la chambre au petit déjeuner ; en passant par les pleins d'essence, les balades et tout ce qui constitue ce petit rêve éveillé ; on s'est fait un check à l'hôtel de Christchurch. Voyager à deux c'est top : quoi qu'il arrive tu sais que tu as quelqu'un sur qui tu peux compter. Il va maintenant falloir se débrouiller par soit même et prendre en main seule pour les 5 semaines qui viennent. Depuis qu'on est arrivés en Nouvelle-Zélande, j'essaye de parler au maximum anglais, mais au bout d'une semaine sans plus aucun mot en français prononcé au cours d'une journée, je me surprend à apprécier envoyer un petit message vocal en français à mes parents pour leur raconter ma journée.


WHATAWHATA ROAD

J'ai une chambre dans une nouvelle maison, enfin le terme villa est plus approprié. Nous sommes 9 personnes à vivre ici, mais parce que ce n'est pas suffisant, des "invités" logent dans des petites maisons annexes de manière régulière. Les résidents principaux ont en commun d'être tous triathlètes : professionnels et en équipe nationale pour certains, amateurs de bon niveau pour d'autres. Je suis arrivée ici car l'un d'eux est en couple avec Hannah, une rameuse du club. Spa, piscine, billard, salle de sport, beaucoup trop de choses qui fonctionnent avec des télécommandes et une télé dans chaque pièce, j'ai réussi à me faire une petite place pour me sentir chez moi assez rapidement. Alors même si beaucoup de choses sont encore des énigmes, comme le fait qu'il y ai deux portes dans les toilettes, ou qu'il y ai encore plus de vélo que de locataires, c'est agréable de rentrer du boulot le soir pour rejoindre cette maison, au sommet d'une colline avec ses belles lumières de coucher de soleil de fin d'été où tu es sur de trouver quelqu'un à qui parler.

En chaussant les baskets je me suis vite rendu compte que toutes les maisons du quartier sont du genre à collectionner les Audis dans la cours. J'ai par la même occasion trouvé de jolis spots pour faire mes footings et prendre l'air après le boulot.

 Lac d'Hamilton à 2km de la maison
Taitua Abroretum, parc à 2km dans l'autre direction 


ZEALONG TEA

Un nouveau job comme "serveuse" dans un restaurant / salon de thé. Enfin, ça c'est ce à quoi je m'attendais en répondant à l'annonce. En une semaine j'ai finalement servi des petits fours et du champagne au gratin en costard d'Hamilton, je me suis baladée en voiturette électrique dans les allées de tea bush, puis dans les jardins du domaine pour faire des bouquets de fleurs, j'ai coupé le gâteau d'anniversaire des 80 ans de Grany en assistant à des discours et chants maoris. Je me suis aussi brulé les mains un nombre de fois incalculable par jour, j'ai cassé quelques verres, mais il y a pire comme job. Avoir un menu à 49$ aide aussi à sélectionner la clientèle : des chinois fortunés, des touristes, des mamies entre deux parties de criquets, quelques grincheux comme partout, mais au moins pas de complexe avec mon accent, beaucoup ne parlent pas mieux anglais que moi, j'ai le droit de faire des erreurs. Le fait de travailler dans un cadre magnifique et de servir des assiettes colorées qui ressemblent à des peintures aide aussi à rendre la chose agréable. En bonus, j'apprend plein de choses, aussi bien en cuisine que sur le thé.

On sert à la Tea house environ 200 personnes en 6h d'ouverture les jours de semaine, mais le week-end c'est entre 300 et 400 couverts. Alors les 9 heures de suite avec 15 minutes de pause sur toute la journée usent. Je me rend compte aussi que l'anglais me fatigue aussi plus et même si j'aime beaucoup cet exercice, cela demande un niveau de concentration supplémentaire.

Alors quand enfin, samedi 6pm l'heure du week-end sonne je m'arrête au supermarché en bas de chez moi pour acheter des bières et rejoindre mes colocs pour l'anniversaire de l'un d'entre eux. Cette bière fraiche les pieds dans l'eau avec des copains j'en rêve depuis quelques heures. Enfin, ça c'était le plan.

Problème n°1 : le caissier me refuse la vente d'alcool car je ne suis pas en mesure de lui présenter mon passeport, mes papiers d'identité Française n'étant pas suffisants (pour 6 Corona). Un peu énervée je quitte le magasin bredouille quand surgit le problème n°2 : je réalise que j'ai fermé le van avec les clefs dedans. Trois heures plus tard, après quelques coup de fil et un gros coup de main des colocs, le problème est résolu et la soirée peut enfin commencer, avec un peu de retard.

-Jeannot (certainement un peu bourré) : "Je savais que t'avais les épaules pour gérer ça, j'aurai pas été expéditif si j'avais eu un doute".

-Papa : "On peut t'envoyer sur la lune, tu trouves des solutions partout ma puce !"

Note à moi même, quand une femme a un problème de voiture, le défi semble toujours de taille pour les hommes.

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MONT TAUHARA

Jolie randonnée avec ma petite canadienne au milieu des vaches, en essayant de se faufiler un passage entre les buissons et ces drôles de faussés. 1h30 plus tard, la vue du sommet sur le Lac Taupo est superbe.

Je choisi le chemin de la descente pour partager avec Alex certains des évènements de 2018. Cette fille qui a toujours le sourire a soudain les larmes aux yeux et me prend dans ses bras, touchée que je partage cela avec elle. Je prend le temps de lui expliquer pourquoi j'ai choisit de ne pas en parler aux gens ici : c'était plus facile. J'ai eu la chance d'être très entourée par une famille et des amis extraordinaire en France, mais je ne voulais pas que ces gens qui me connaissent à peine me regardent avec un regard de pitié. Ces évènements brutaux sont terribles par leur côté irréversible, mais plutôt que de constater la perte, je préfère essayer de voir ce que cela peut m'apporter. Le départ n'était pas une fuite, étant prévu avant, et même si je me suis questionné sur son maintien ou non, il est tombé à pique me permettant de me sentir vivre. J'ai comme ce moteur en moi qui me pousse à faire de chaque journée une belle journée. C'est une chance immense d'être ici, alors je suis contente d'avoir des gouttes de transpiration sur mon front en arrivant au sommet, d'être fatiguée après une journée de boulot, toutes ces choses me rappellent que je suis vivante. J'essaye de propager du sourire, car cette drôle de maladie est contagieuse et rend la vie plus facile.

NOUVEAU BILLET D'AVION

Un nouveau challenge m'attend pour fin juillet. Après les visites que j'attend avec impatience de mes cousins entre mai et juillet, je serais sur Nouméa à partir du 20 juillet et jusqu'au moins le 30 septembre pour bosser comme pharmacien. Un mois avec la titulaire, puis le reste comme seul responsable de l'ouverture à la fermeture, du lundi au samedi midi. "J'espère que tu es débrouillarde, parce qu'en cas de problèmes, je serais en Alaska". - La titulaire

Je pourrais profiter un peu de mes loulous et de Dilo. Vous me manquez, j'ai hâte de vous retrouver. J'aurai un petit studio pour moi toute seule en plein centre de Nouméa, tout visiteur est le bien venu 😀

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C'est pour décrire le même aspect de mon caractère que ces surnoms m'ont été attribués. Je vous laisse la liberté de choisir celui que vous préférez. Cette semaine n'a rien de particulièrement excitant à raconter : une semaine d'une personne qui travaille, un resto Italien pour l'anniversaire d'Hannah, un verre avec ses copines le week-end et le dimanche à faire une jolie randonnée. Une semaine tout ce qu'il y a de plus commun me direz-vous, mais c'est aussi cela que j'apprécie, c'est que j'ai l'impression de vivre la Nouvelle-Zélande de l'intérieur. Hamilton n'est certes pas la ville la plus sexy du pays, mais c'est certainement un des endroits les moins touristiques tout en étant très dynamique et jeune, avec une grosse Université notamment.

Etre loin de la France, permet de prendre un peu du recul. Alors oui je ne sais toujours pas où j'ai envie d'être l'année prochaine ou l'année d'après, mais je sais que ma vie est en France, que c'est ce pays et cette culture qui me correspond le plus et découvrir autre chose me conforte dans cette idée. Mais pour le savoir il fallait voir autre chose.

La Nouvelle-Zélande aura pour sûre un impact sur ma vie future : elle aura notamment certainement changé ma façon de consommer. Même avec un budget limité, j'essaye au maximum de n'acheter que des produits NZ et avec le minimum d'emballages. Les NZ sont beaucoup plus sensibles à l'impact de leur consommation sur l'environnement que nous, en revanche ils le sont beaucoup moins sur leur santé. Le pays compte 10% de Vegan/Végétarien et pour la plupart d'entre eux l'argument est uniquement écologique. Vous trouverez absolument partout du Dairyfree / Glutenfree, là par contre c'est plutôt l'aspect Healthy qui l'emporte.

Le pays compte aussi très peu de fumeurs : la politique est encore plus radicale qu'en France avec un paquet qui avoisine les 30€ (et pas de possibilité d'aller en acheter à la frontière), ça dissuade ! Comme c'est agréable des rues sans mégots, une terrasse où tu ne te prends pas la fumée du voisin ... Ils utilisent en revanche la voiture pour un rien, même pour sortir la poubelle. En même temps sans voiture ici tu ne te déplace pas : les transports en communs sont quasi inexistants et les distances vites trop grandes pour un simple vélo, dangereux en plus car ils ne savent pas cohabiter sur la route.

Je ne suis pas devenu végétarienne loin de là, mais je me renseigne sur les émissions de CO2 et la consommation d'eau des produits que je mange : notamment pour les protéines où je mange un peu moins de viande et un peu plus de graines et légumineuses ... Parce que oui rien de tel qu’un bon steak bien saignant, mais l’eau qu’il a fallu avant qu’il arrive dans mon assiette n’est pas négligeable. Et si je veux pouvoir le savourer dans 40 ans, je ferais bien de le faire un peu moins souvent maintenant. Certes un bon reblochon serait un rêve, mais il attendra le retour à la maison plutôt que de traverser la planète en avion pour risquer de se faire intercepter par les douaniers. Rien ne sert d’être radicale, mais des petites actions quotidiennes et c’est toujours ça de gagné.

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La saison d'aviron étant terminée, je me suis mise à courir régulièrement, environ tous les 2 jours pour éviter de se fusiller les genoux d'entrée de jeu. J'apprécie le fait de n'avoir aucun matériel (pas de bateau à monter, de pelles à régler ...) : une paire de basket, un endroit sympa avec toujours un peu d’eau and Go ! L’esprit s’évade et les jambes s'emballent.

J'ai aussi rejoint Alex sur des évènements organisés par sa boite : un cours de yoga, un de self-défense, un run collectif ... On s'est fait la réflexion avec Jean au cours d'un road trip que l'Homme, qu'il appartienne à n'importe qu'elle civilisation, a eu besoin de se rassembler en communautés et de croire en des idéologies semblables. J'ai comme l'impression aujourd'hui que si moins de personnes croient en Dieu, les gens se retrouvent autour d'autres sortent de croyances, d'autres types de communautés. Je ne suis pas fan de ces groupes de "Yogy Instagrameuses", mais je découvre et j'essaye de m'intéresser avant de dire que je n'aime pas (et puis ça occupe toujours une soirée après le boulot).

En quoi je crois moi ? Je ne sais pas. Est-ce que je crois en Dieu ? Je ne sais pas, quand je n'ai pas la réponse à quelque chose, comme tout être humain, ça pourrait m'arranger. Je crois en tout cas en la beauté des Eglises et des cérémonies religieuses. Plusieurs de mes colocs dans la nouvelle maison sont très croyants, certains sont même mariés (à mon âge, les coquins) et la Bible sur la table de la cuisine est là pour le rappeler.

Ce dont je suis sûre en revanche, c'est que croire en quelque chose est un moteur extraordinaire dans la vie et qu'il peut nous faire déplacer des montagnes. Rêver, croire en ses rêves, se fixer des objectifs, les atteindre : c'est comme ça qu'on finit par vivre ses rêves.

Des kiss depuis mon Hot tub  
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[Je m'excuse pour cet article est beaucoup plus pauvre en actions que d'usage, mais je voulais partager ces quelques pensées ... car c'est ça aussi voyager]

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Publié le 25 mars 2019

Bon et maintenant que le van est prêt, que les Nationals sont passés (& gagnés), après s'être imprégné du mode de vie kiwi pendant 5 mois et après avoir gagné un (tout petit) peu d'argent pour ma part je crois qu'il est temps que le road trip commence vraiment. Alors on profite du confort d'une vrai maison avant de vivre dans le van, ça va être difficile de se réveiller avec une vue différente tous les matins !

Alors par contre, même si j'essayerai de continuer à donner au maximum de nouvelles le réseau dans l'île du Sud n'est pas quelque chose de fréquent, la 3G encore moins, on verra le prix du café pour avoir du wifi.

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Petit aperçu des 2 dernières semaines à Hamilton :

SUNDAY HIKE

Elle tentait de décuver de la veille, je tentait de me remettre de ma semaine de boulot, on a rien trouvé de mieux à faire que trouver une fille de la Summer squad et d'aller grimper un pic. Bon ok la vue fallait le coup.

GO FOR A RUN avec Hannah

Hannah était à la nage du 4x lors de ma première sortie en bateau en NZ, c'est une des premières filles du club à qui j'ai parlé et maintenant je suis en coloc avec son mec et on se voit donc tous les jours. Dans son emploi du temps de ministre elle m'embarque avec elle à la salle de sport, au basket, au yoga, courir, manger une glace, voire un concert gratuit en ville ... Bref, on s'occupe bien. Elle m'embarque aussi pour la première fois de ma vie à participer à un 5k un samedi matin, avant d'aller faire un 7h de service et 300 couverts à la tea house. Pour un premier, je me suis bien amusé et je n'ai qu'une envie c'est de recommencer. L'ambiance était à la cool autour du lac d'Hamilton où se tenait en même temps le festival de montgolfières "Balloons over Waikato", distrayant à regarder pendant le parcours. Un peu plus compliqué quand il fallait slalomer entre les visiteurs également ! Jean la photo avec le masque de Vador en arrière plan je suis sûre que tu vas kiffer.

Parkrun Hamilton 

RUBBISH DAY

Les NZ n'éteignent pas les lumières quand ils quittent une pièce, ils laissent l'eau du robinet couler et ils utilisent leur voiture pour un rien. Contradictoire pour des gens autant impliqués par l'écologie mais bon moi aussi je fais des trucs qui les choque. Mélanger du fromage blanc, du citron et du poivre pour faire une sauce pour une salade de concombre est quelque chose qui a déclenché la stupéfaction de ma coloc ... Bref tout ça pour dire qu'ils vont à la boite au lettre et sortent les poubelles en voiture également. J'ai par contre une confession à faire : quand c'est ton tour de sortir les poubelles d'une semaine pour 10 personnes et que le lieu de collecte se trouve à plus de 500m en bas de la petite colline, oui moi aussi j'ai pris la voiture. Shame on me.

GOURMET IN THE GARDENS

Lors de notre premier week-end à Hamilton en octobre nous avions été au premier de la saison. Hier était le dernier, signe que l'été touche à sa fin. Le fog matinal et les températures qui commencent à baisser sont là aussi pour le rappeler. On va pas avoir chaud dans l'île du Sud ! Les Gourmets c'est toujours pareil : food truck, live concert, du pic-tic 3 étoiles et des queues d'humains disciplinés où personne n'a idée de doubler l'autre (tu peux partir et reprendre ta place 2 minutes plus tard). La seule différence c'est que cette fois-ci j'étais toute seule pour manger mes dumpings. Jean revient, ça a assez duré les conneries.

Dernier Gourmet in the Gardens de la saison 

ZEALONG TEA ESTATE

Je suis toujours payée au lance pierre, je fais toujours des journées de 9h sans m'asseoir, je bosse toujours le samedi soir jusqu'à 1h du mat mais maintenant j'attaque aussi le dimanche matin à 9h.

J'aurai aussi appris à déguster le thé comme un vin précieux, à installer/désinstaller des salles pour toute sorte d'évènement en un temps record, à ne pas renverser le gaspacho sur la robe de la mariée quand tu l'as sert, donné mon avis personnel sur ses macarons en temps que française à un chef étoilé. Je verrais si ils ont besoin de moi à nouveau lors de mes passages sur Hamilton dans les mois à venir mais ce job qui devait être à la base un simple boulot de serveuse m'aura apporté beaucoup plus. L'événementiel a de chouette qu'aucune journée ne se ressemble. Du concret annuel de la banque ANZ, au mariage, à la dégustation pour des bus d'agriculteurs bio américains, j'aurai vu plein de choses. Ils ont essayé de me convaincre pour la réception de la Première Ministre mais je serais déjà partie. Cette entreprise revendique le fait d'avoir parmi ses employés plus de 20 nationalités différentes et j'ai pu réaliser par moi même que c'était une réelle richesse.

Petit aperçu du boulot 

CHRISTCHURCH, 15/03/19

Un peu moins joyeux, ils pensaient être loin de tout ça et à l'abris de ce genre d'horreur. J'aurai été triste témoin de ces attentats depuis l'intérieur. Ils n'avaient pas besoin de ça pour prouver qu'ils sont un peuple extrêmement soudé et uni. Je me souviendrais de ça.

Pour finir, première couille avec le van : pare-brise fissuré. J'ai surement du prendre un caillou dans les travaux ou je ne sais quoi. 450$ plus tard il est réparé. F*CK

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On se dit à bientôt sur l'île du Sud pour de belles aventures <3

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Publié le 31 mars 2019

THE BIG FLAT

Gandalf était parti en week-end sans moi, mais il est revenu sain et sauf et il est prêt à partir pour de nouvelles aventures. On avait fait un petit troc pour le week-end avec les colocs et à voir le sourire qu'ils avaient en revenant je suis contente de leur avoir fait plaisir ! Moi j'ai adoré conduire une automatique avec des chevaux sous le capot. Pour cette dernière soirée, ils ont été à la hauteur de mes attentes : ils se sont encore moqués de mon accent (mais maintenant quand ils disent "frigo" parce qu'ils trouvent ce mot rigolo), Sarah a planté des herbes aromatiques dans ses nouvelles jardinières, nettoyé son kombucha, et m'a fait gouté de la "superfood" bizarre, Bridgette et Liam m'ont préparé des Empalladias, Jake a fini le crumble que j'avais fait en me faisant mon itinéraire pour l'île du Sud en me conseillant tous les track les plus escarpés du pays, avant d'aller jouer avec un nid d'abeille et Hannah c'est activée pour ranger tout le van et me le rendre plus propre que quand je leur ai prêté.

Je suis encore tombée sur des colocs géniaux, qui m'ont invité à partagé des petits moments avec chacun d'entre eux, et même si ça a pris un peu de temps pour connaître tout le monde (pas facile quand on est 11) c'était super chouette. Mention spéciale à Hannah & Jake <3. See you guys !


BRUNCHER à Cambridge

Dernier café avec mes coéquipières de 4-. Muddy Liv, le bébé de la bande, s'est scratché dans la boue en venant, Alex et Steph sont gaga devant tous les chiens qui passent. Moment girly à parler bébé/pas bébé, mariage/pas mariage, prochaine tenue et prochain make up pour la soirée de remise des récompenses où on ne sera pas là. C'est triste je vais rater l'occasion de me faire maquiller une fois de plus à l'anglo-saxonne. Je récupère au passage un petit cadeau du coloc d'Alex : un pot de "CurlyB", le miel de Cam.

Les gens ont l'air triste que je parte, j'ai eu 3 propositions en mariage cette semaine pour avoir une extension de visa pour l'année prochaine si je veux rester. Papa pas content.


BOULOT

Un dernier week-end à bosser 20h en 27h, la nuit à été courte. Mais j'ai fini sur un mariage où le staff s'est déroulé dans une super ambiance. C'est pas à chaque fois qu'on retrouve chaussures, chemises, cravates au rangement ... preuve qu'on a du servir assez d'alcool. Après avoir installé la salle toute la journée de vendredi, j'ai eu le privilège d'être responsable du service pendant le repas. J'ai également eu la chance d'assister pour la 1ère fois à un véritable haka, et je peux vous confirmer qu'ils n'avaient beau être que trois, quand ils tirent la langue t'as pas envie de rigoler. Frisson garantis.

Zealong aura été une chouette expérience, même si ce job était fatiguant et stressant parfois. Le waiter staff est une équipe jeune, dynamique et souriante. Petite chose toujours déconcertante, on se fait assez bien au fait de ne pas faire la bise pour dire bonjour, mais c'est toujours étrange quand tous tes collègues, y compris supérieurs, te prennent dans leurs bras pour dire au revoir. Petit cadeau en partant qui fais toujours plaisir.

Comme il avait peur que je m'ennui, Jeannot m'a mis sur le coup de faire des traductions français/anglais de cartes postales anciennes pour une abbaye. C'est pas rémunéré, mais ça m'aura occupé quelques soirées.


MAADI CUP

J'ai été faire un tour à la Maadi cup, histoire quand même de voir à quoi ça ressemblait. Samedi jour de finale. 2000 rameurs, tous en uniformes, des cris de guerre dans tous les sens, des Haka, les médailles remises par Robby Manson et les gagnants sont hérités au statuts de héros de leur école. C'est un folklore absolument indescriptible, c'est là qu'on se rend compte de l'importance de l'aviron en NZ, où les deux sports les plus populaires à l'école sont le rugby et l'aviron.


Au passage, tant qu'on parle d'aviron JEAN est CHAMPION d'AUSTRALIE en 8+. Congrats mon gros ! T'avais des copains champions de NZ, des copains champions d'Aussie, toi t'as décidé de faire le combo, belle année 2019 ! Et askip t'as une licence dans un 3ème pays et 2019 n'est pas finie ... 😉


FEUILLE DE ROUTE DU MOIS D'AVRIL

Descendre d'un côté, remonter de l'autre. Entre temps : des randos, des sunset, 2 tickets de ferry, 22$NZ/jour pour vivre et pour le reste rien n'est sûre. En route !

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Publié le 14 mai 2019

Il vous faudra surement vous y reprendre à plusieurs fois pour arriver au bout de cet interminable article mais 1 mois de road trip c'est un joli retard accumulé. Ne vous inquiétez pas, j'ai pris soin chaque jour de tout noter dans un carnet, histoire de ne pas laisser passer de détails. Accrochez-vous c'est parti pour vous faire revivre ça, écrit comme je l'ai écrit sur le fil, au jour le jour. J'ai pris soin de localiser chaque paragraphe pour que vous puissiez suivre le périple 😉


03/04/19: Bonne fête papa

Après être partie lundi de la coloc, j'ai pris mon temps pour faire les 7h de route qui séparent Hamilton de Wellington et récupérer Jeannot à l'aéroport, fraichement arrivé de Sydney. Visite des jardins botaniques, petite grimpette au Mt Victoria avec un joli 360° sur Wellington avant de tester les bières locales sur la Cuba street et de fouler les passages piétons multicolores "Gay flag". Voilà un mois qu'on ne s'était pas vu avec le gros, alors on a un paquet de choses à se raconter, et parler français c'est cool aussi !

Route de Hamilton à Wellington 
Wellington : CBD, botanic garden, Mt Victoria lookout 

Le ferry : ça bouge ! Le détroit de Cook est réputé pour être un des plus dangereux du monde (oui papa maman je vous ai caché ça pour votre bien), une fois que l'on s'engouffre dans le chenal ça va mieux. On ne craint habituellement pas du tout en bateau mais là ça brasse bien quand même.

On passe la nuit sur un le 1er free camp qu'on trouve après Picton. Il est minuit, seulement 12 véhicules sont autorisés, nous sommes les 14ème arrivés. Cela nous voudra donc un petit réveil du Concil, nous demandant gentiment à 6am de lever le camp. On finira donc sur un parking de FourSquar après avoir pris un petit café, histoire d'être consommateur et de pouvoir squatter là sans se faire embêter.

Je n'arrive plus à dormir, je prend alors le volant laissant dormir Jeannot derrière, direction Abel Tasman. La State Highway 6 devient subitement une gravel road : désolé pour les turbulences gros. On croise un camion, on se prend un cailloux dans le pare-brise. Si il n'avait pas été changé 9 jours plus tôt, ça n'aurait pas été drôle. Cette plaisanterie nous coutera $99 et une attente dans un magasin de meuble de Nelson à tester les canapés et échanger sur nos goûts en terme d'ameublement. C'est chiant, mais y a plus grave. Note à moi même : prochaine assurance auto, prendre le bris de glace.

On se trouve une plage magnifique sur la Golden Bay pour manger une bonne ratatouille en conserve, au soleil. Je fais des tentatives de handstand sur la plage mais j'ai encore du boulot. Le free camp de ce soir est un petit coin de paradis : petite prairie verdoyante, au milieu des arbres et au bord d'une rivière. C'est par contre très humide : camper dans l'herbe c'est chouette mais les gouttes d'eau sur le plafond du van le matin c'est moins bien.


04/04/19 : Abel Tasman National Park

20km de sentier du littoral, très roulant. On se croirait en Corse : eau turquoise, transparente, petites criques. Les oiseaux ont par contre des allures pré-historiques, incroyablement colorés et leurs chants nous rappellent que l'on est bien en Nouvelle-Zélande.

La route est magnifique : tout est VERT. En arrière plan les montagnes comment à devenir de plus en plus hautes. On croise beaucoup des fermes de pommiers : "NO job vacancy", mince alors. La route traverse le Nord de part en part et s'enfonce dans des gorges où le soleil ne perce que quelques heures par jour. On se trouve un free camp au bord d'une petite cascade et on découvre le bonheur des sandflies. Tout petit insecte noir, surnommé "West Coast Vampire", qui parait inoffensif quand il se pose, mais à cause de lui tu vas te gratter les chevilles au sang pendant des heures durant, surtout la nuit sinon c'est pas drôle. Le seul moyen en lui résister ? Les vêtements. C'est parti pour le style chaussette/claquette redoutable.

On parle de nos avenirs : quand est-ce qu'on veut rentrer ? Qu'est ce qu'on a envie de faire en rentrant ?

Abel Tasman National Park 

05/04/19

Bon clairement, les nuits il fait pas chaud. Passer des nuits dans le van pendant le road trip avec les twins en juillet ça va pas être possible il va falloir revoir nos plans.

Il fait moche, alors c'est "journée pleins" à Westport : plein d'eau, plein d'essence, plein de bouffe. Une bonne douche chaude et un Fish & Chips pour se réconforter. On réalise que l'Île du Sud est bien plus désertique (20% de la pop). Comment vivent ces gens au milieu de RIEN ? De quoi vivent-ils ? J'aime bien le calme, et la campagne mais là c'est de l'isolement ! C'est comme vivre dans un couvant mais sans d'autres soeurs. Après la Golden Bay et son sable doré nous voilà sur les plages de la mer Tasman avec ses vagues puissantes s'écrasant à nouveau sur des plages immenses de sable gris/noir.

Westport 
Pancakes rocks 

07/04/19

Hier on randonnait dans le National Park d'Arthur's Pass, sans jamais trouvé le Mt Aiken que l'on était sensé climber. On se serait cru le temps d'une matinée dans la vallée de la Maurienne, petit air de la maison. Grosse chaussette, cache cou et bandeau sont de rigueur. Ensuite Hokitika gorge, puis un petit tour sur la plage avec vu sur les glaciers en arrière plan. Une petite bière sur une bute de galet, seuls dans notre free camp du bout du monde en mangeant un couscous "option van" dont j'ai le secret. On suit la route 6 depuis quelques jours, alors on se met à la bière locale également : petite IPA "state hight way 6" très bien.

Arthur's Pass et Hokitika gorge 
Free camp du bout du monde 

1ère surprise au réveil : on a changé d'heure, mais avec un week-end de retard sur la France. On s'en rend compte quand l'heure dans le van et sur mon téléphone ne sont pus les mêmes. On n'avait 12h c'était facile, on n'en a maintenant plus que 10. Car oui on avance vers l'hiver on perd donc une heure. "C'est pas rè rav" comme dit Jeannot, on vit avec le soleil de toute façon !

En route pour les glaciers et là ... plus de route. "Allow extra time on NZ roads" qu'ils ont dit. Il y avait un pont, il y a eu un orage, il y a plus de pont. Chanceux dans notre malheur on tombe le 1er jour de l'installation d'un "ferry" pour traverser la rivière. $140 + 1 jour d'attente, mais ça vaut quand même le coup car oui il n'y a qu'une route et faire touuuut le tour en voiture serait bien plus coûteux en essence. Il faut bien sur payer en espèce, et notre réservation initialement prévue pour le lendemain matin est finalement avancé à l'après-midi même. Haaaa New Zealand ! On trouve donc des petites randonnées à faire histoire de passer le temps : de jolies petites gorges sur conseilles d'un zozoter du Point info, avant d'aller admirer les glaciers se refléter dans un lac miroir et (ne pas oublier) se faire manger par les sandflies. Voilà déjà une semaine presque que je suis partie d'Hamilton, et si je regrettais le confort précaire du van, pour le moment je n'en souffre pas du tout.

Franz Joseph, c'est un peu Chamonix. Plus de touristes que d'habitants, que des hotels / resto / bar / boutiques de vêtement d'alpinisme et un petit airfield pour amener directement les touristes (chinois) de Christchurch et qui payent $450 pour survoler en hélico les glaciers et le Mt Cook. Ne pouvant même pas accéder au sentier qui amène au pied des glaciers on devra se contenter de les voir de loin. Ils sont blancs, étincelants, c'est magnifique !

"NO BRIDGE ? NO WORRIES" 

Le soir au moment de dormir je réalise la chance que l'on a d'être là. On pourrait nous dire "oh la poisse" pour ce pont. Mais ce soir, j'avais les larmes au yeux en conduisant sur cette route sinueuse, les montagnes rousses sur la gauches et le coucher de soleil à ma droite, avec une musique qui laisse l'esprit s'évader. Il s'agace à imaginer où je serais en France si je n'étais pas partie, ce que je ferais, quel serait le quotidien. Tellement heureuse de vivre, de ressentir toutes ces choses. On vient de passer la journée à attendre un "ferry", à tuer le temps et si il y a quelques temps ça m'aurait embêté et j'aurai râlé un coup aujourd'hui ça m'a coulé dessus sans une seule seconde avoir l'envie de me plaindre.

Le ferry d'ailleurs ... on aura appris aujourd'hui que le verbe "to ferry" c'est le principe de traverser une rivière / mer mais cela ne précise pas le moyen utiliser. On ne s'attendait pas à se retrouver dans un énorme camion avec Gandalf dans la benne, entassé à quatre (+ un poppy) dans une cabine. L'attraction valait presque le coût, on se souviendra de cette traversée où on sentait le courant de la rivière faire bouger le camion sous nous et le conducteur nous expliquer que c'est normal que ça bouge comme ça ...


Jean qui descend du camion à l'avant, Gandalf dans la benne 

Jean prend l'avion pour Hawaï dans un mois.


08/04/19 : ce genre de journée mémorable

Une petite balade sur la plage pour commencer la journée, puis une cascade sur la route, puis "blue pool" ... avant une longue route vers un vrai petit paradis : Wanaka. Scotchée devant ces lacs : si grands, si bleus, si calmes et limpides. Un joli spot de pic-nic seuls sur un rocher au bord de l'eau pour se faire nos petits oeufs. Il n'y a que les sandflies (encore eux) qui nous on retrouvés. Petit track sur le Mt Iron histoire de prendre de la hauteur et d'admirer ces deux lacs qui se regardent, avant d'aller voir le fameux Wanaka tree et se motiver pour un petit swim dans une eau pas très chaude, il faut se l'avouer.

Wanaka 


Sur le parking du free camp on rencontre un belge flamant, tout juste diplômé kiné, qui apparement ne voulait pas commencer à travailler tout de suite également.

Aujourd'hui j'ai décidé quelque chose : JE VEUX (oui je sais one doit pas dire mais je veux mais là c'est différent) vivre au bord d'un lac entouré de montagnes. JE suis au bout du monde et je me sent comme chez moi, mieux que nul part ailleurs. Le parfait équilibre entre eau et montagne, tout ce que j'aime. Heureusement pour moi, si la NZ regorge d'endroits comme ça, ma Savoie aussi <3


09/04/19 : Isthmus Peak

Jeannot prend le volant direction le car park de la randonnée, pendant que je matte le sunrise par la fenêtre à l'arrière du van. Des traits rouges vifs qui se dessinent dans le ciel, le lac tout rose et tout calme ... Morning !

Sur conseils de Jack, mon coloc kiwi, nous voilà embarqués pour 18 km, sommet à 1389m avec vue panoramique sur les deux lacs et une sensation d'immensité qui nous entoure. Des petites portions raides, d'autre plus roulantes et 2h10 pour atteindre le sommet. Jean m'attend un peu pendant la montée : je pourrais aller plus vite pour le suivre mais aujourd'hui j'ai pas envie. J'ai juste envie de savourer le paysage, de prendre le temps de m'arrêter pour écouter les cerfs blâmer, observer de plus près les amanites, contempler le relief un coup valloné puis segmenté par des crêtes abruptes. On croise deux chasseurs en 4x4 qui essaye de nous narguer mais sans résultat, je suis ravie d'avoir une goutte de transpi le front. Jeannot décide un moment de ne pas suivre le chemin. Je le perd de vue mais je me dit que c'est un grand garçon et qu'il va revenir. C'était sans compter le fait que la seule intersection du track allait pointer son nez. Au croisement je l'attend, j'appelle, enfin je crie parce que bien sur il n'a pas de téléphone. Le vent choisit ce même moment pour se lever : il a le sac à dos avec vêtement, gourde, bouffe ... je tourne en rond. Et au bout de 10 minutes "ah bah t'es là" ... on reprend la route direction le sommet. Petite blague du track : il y a au moins 3 fois où tu te crois arriver au sommet, mais non, keep going !

A la descente, je suis surprise par la difficulté des autres randonneurs (surtout femmes) à monter, ça à l'air dure !


10/04/19 : journée pluvieuse entre Wanaka et Cromwell

Alors quand il pleut c'est piscine, laverie, café, plein des réservoirs d'essence et d'eau ... Wanaka est toujours magnifique même sous la pluie mais un peu plus triste. Ma résistance à l'ennui est mise à rude épreuve. Autre challenge : ne pas tomber malade avec cette humidité. On est parti pour environ 18 heures dans le van, enfermés, sans batterie sur l'ordi, déjà épuisé hier soir pour regarder Astérix & Obélix mission Cléopâtre. Si au moins je voyageais avec mon mec je pourrais peut-être trouver quelque chose à faire mais là ... Il tient chaud c'est déjà ça ! Haha !

1 heure plus tard, on craque déjà : on essaye de trouver un bout de café ouvert et on se retrouve dans un resto indien, à boire une bière le plus lentement possible histoire de faire charger l'ordi. Ce soir ce sera La Vérité si je ment 3, décidément très Frenchi tes films Jeannot. Etonnement, on dort bien malgré le "boom boom dans les oreilles" de la pluie et les camions qui klaxonnes justes devant le free camp, pas contents que des vans soient garés sur les parkings.

Craquages et tentative de séchage de chaussette sur le volant 


11/04/19 : Lake Moke

On a pris une gravel road, on s'est perdue et on a fait une jolie balade. L'impression d'être seul au monde, loin de l'agitation touristique qui anime Queenstown.

Etre seul, un concept particulier. Le mois dernier à Hamilton je n'était presque jamais seule : les colocs, le boulot, les copains de l'aviron ... et pourtant je me sentais seule. Là depuis 10 jours je passe mes journées entières qu'avec une seule et même personne, avec peu d'interactions autres et pourtant je ne me sent jamais seule. En faite c'est bien d'être entouré, mais être avec des gens dont on est proches, c'est mieux.


12/04/19 : Queenstown

Tout le monde nous avait dit que Queenstown était magnifique. Je ne savais pas trop à quoi attendre mais je ne m'attendais pas à me croire dans une station de ski des Alpes, un lac en plus. On traverse très vite la ville avant de prendre une route qui longe le lac agité, avec de belles lumières de fin d'après-midi.

Hier soir j'ai été bête : au moment d'aller dormir je réalise que (parce que pour la 1ere fois depuis longtemps nous avions du réseau sur le free camp) j'ai passé presque une heure sur mon téléphone au lieu de profiter du paysage. Nous avions pourtant garé le van face au lac, et nous avions une magnifique nuit étoilée. Il ne faut pas que ces paysages extraordinaires qui nous passent devant les yeux tous les jours deviennent banals. Mais ce soir là je n'ai pas su les apprécier, j'ai oublié de m'émerveiller.

Réveillés par la pluie, ça ne fait pas plaisir : une grosse randonnée était prévue aujourd'hui. Autres news du matin : Marion et François sont parents et les volleyeurs de Jeannot du pôle de Lyon perdent en finale des interpoles.

On déjeune en regardant la météo et en prenant des forces avec le miel "Curlybee" offert par Cam, aller on y va on verra bien. On relève quand même qu'il y a de la neige sur les sommets, elle n'était pas là hier.

Ben Lomond : arrivés en bas du track on se demande encore si on le fait. On voit d'autre randonneurs partir, on décide de les suivre aussi. La première partie du track est très sympa, au milieu de la forêt et des racines, avant de s'enfoncer dans un brouillard chaque mètre un peu plus épais. Jean en a marre, il ronchonne, il s'arrête beaucoup. Je m'obstine, un peu, beaucoup, rien n'est agréable. On marche dans un mélange de boue et de neige, glacés par la brise. Alors comme au Taranaki, c'est le U turn juste avant d'atteindre le sommet, enfin on ne sait pas vraiment où il est car on ne voit pas à 2 mètres. Un kéa, magnifique rapace multicolore nous suit pendant quelques mètres. Il est tout prêt, s'envole et reviens se poser juste au bord du chemin à trois reprises.

La vue avant/après le brouillard

La descente est périlleuse : je descend tête blessé et me retrouve hors du sentier (c'est vous dire la visibilité). Je me retrouve dans des ardoises friables où je débaroule sur les fesses quelques mètres. Ma jolie veste s'en souviendra, le bleu sur les fesses et la cuisse sera couleur arc-en-ciel pendant les 2 semaines à venir aussi. Au bord des larmes après cette frayeur, je retrouve Jeannot. Il papote et me raconte des histoires pour faire passer la descente plus vite, il est très fort pour ça. On se trouve un endroit avec une jolie vue au sommet du téléphérique pour le pic-nic, quand on est sorti du brouillard la vue est quand même sympa. Je n'ai toujours pas eu le courage de regarder à quoi ressemblerai la vue depuis le sommet par une belle journée, frustration toujours présente.


15/04/19

On vient de passer deux jours plus calmes. Entre Lumsden, la ville des trains (où on en a profité pour faire le plein et prendre une des douches les plus glauques de ma vie) et Te Anau où on se promène autour du lac (en trouvant des jolis champignons). Il commence à ne pas faire très chaud. On parle beaucoup avec Jeannot : on prend le temps de réfléchir à ce que l'on veut, aime, qui l'on ai et à quoi on aimerait que notre vie ressemble. Je peux vraiment tout lui dire, comme ça me vient, sans filtre aucun. Quand on est loin de tout, c'est facile de voir ce qui nous manque réellement. Et là tout de suite sans savoir pourquoi, je pense à une tête de veau, cuisinée par maman, loin d'être mon plat préféré normalement, mais là j'en aurait envie. Est-ce que j'ai réellement envie d'une tête de veau ou plutôt d'arriver un dimanche midi à la maison, prendre l'apéro avec Sounet, avant un repas en famille ?


On n'a pas fait beaucoup de kilomètres depuis 2 jours et je me sent un peu bloquées, mais pas le choix : Te Anau était notre seule chance d'avoir du réseau pour suivre les finales de Cazaubon. On aura bien galèré avec la wifi, mais on aura fini par voir les courses dans le van, sur le parking d'un hôtel où on captait la wifi mieux que dans le bar où l'on s'était installé. Voilà le nouveau sujet de conversation des 2 jours à venir : le débriefing de ces championnats par JNPP. On pend la route tardivement pour le camp (pas free), où j'évite un premier possum, puis j'en tue un autre. J'ai horreur de tuer des animaux, mais les possum c'est pas grave, ils tuent les kiwis. Il fait nuit noire en arrivant au camp, on aura la surprise demain matin de voir à quoi l'endroit ressemble.

Le réveil ne nous a pas déçu : au milieu du parc National des Fiordlands, la montagne est illuminée d'orange au dessus de la brume. Une belle journée s'annonce. On continue notre chemin direction Milford : des vallées, des cascades, une rivière bleue turquoise qui s'écoule directement du glacier, un col de montagne, puis un tunnel qui descend, encore et encore, pour s'enfoncer dans la montagne comme si on se dirigeait droit vers les entrailles de la Terre.

Il n'y a rien à Milford, qu'un hôtel et un parking pour les croisières. Pas de station essence, pas de commerces, rien. Cela donne la sensation de paradis protégé, qui ne t'ouvre ses portes que pour une seule journée. La croisière (cadeau des copains de Grenoble pour l'anniversaire de Jean) dans les Milford Sounds, Piopiotahi en maori, nous émerveille. Les cascades sont impressionnantes, le bateau se rapproche vraiment très très près des falaises, le capitaine s'amuse à nous arroser. On se sent minuscules. Pour la première fois de ma vie je vois des dauphins dans un environnement sauvage. Comment ces fiords ont-ils vu le jour ? Comment on se retrouve avec des montagnes à plus de 2000 (2700 pour la plus haute) qui viennent se jeter directement dans la mer ? On s'arrête un moment devant un rocher où des phoques font leurs siestes au soleil. Jeannot trouve que l'un d'entre eux ressemble à Hendrix, mon neveux, en levant la tête et ouvrant un oeil avant de se rendormir "venez pas me faire chier". On n'oublie pas de prendre des photos avec la voiture d'Isaac.

Le seul nuage que l'on aura vu de la journée sera accroché au sommet d'une montagne effilée, comme de la fumée qui sort d'une cheminée.

Encore des merveilles sur la route à chacun de nos stops : des cascades turquoises ("Qui à mis du colorant dans la piscine ?!) ; les Chasm, des gouffres que l'eau à sculpté dans la roche noire ; de la forêt primaire "native". Merci Fiordland tu m'as fais rêver.

Un éclair de data, je vois passer les photos des 20 ans des Titoux : qu'ils sont beaux, ma famille est géniale.

Jeannot drive, c'est sont heure favorite : couleurs oranges sur les montagnes illuminant le lac de Te Anau, puis le ciel rose. On ne parle pas, on kiffe juste. Le jour n'est pas encore tombé mais déjà on voit la Lune, et le lapin, que l'on peut voir dedans depuis l'hémisphère Sud. Rud m'avait montré en 2015 en Calédo. En le regardant et en voyant ce ciel, si beau, j'ai l'impression qu'il me fait un cadeau, qu'il me fait assister à un spectacle. T'es avec moi.

Seuls sur le free camp, on en profite pour s'ambiancer avec Naaman, en dansant bières à la main. On est lundi soir, après les bateaux courts. On prend ce qu'on a sur l'instant et on savoure.

Lake Hauroko 

16/04/19 : Fiordland jour 2

50 km de gravelroad, on le savait. Mais on ne sait pas pourquoi, on était décidé a y aller. Quand je me suis levée, et que j'ai dit à Jean "aujourd'hui on va se perdre", je ne pensais pas si bien dire.

2 heures de rando à crapahuter dans les racines pour un lokoum à couper le souffle. Le lac est splendide, immense et aussi le plus profond de NZ (+ de 400m). Je m'amuse à imaginer à quoi pourrait ressembler les créatures vivants au fond de ce lac. On est seuls au monde. Enfin pas tout à fait, on aura croisé un connard, un français, avec sa copine, qui ramait après tout ce qui croisait son chemin : absence de douche dans les free camp kiwi, le dénivelé de la rando, sa meuf qui n'avançait pas ... Le genre de personne qui a tout vu : les insectes en Australie, l'absence de gare à Feucherolles mais qui n'a rien trouvé de mieux à faire que d'allumer sa cigarette à 1 mètre de nous. Connard.

J'ai mal aux joues depuis deux jours tellement je sourie devant les paysages.

On fait un plouf dans le lac pour se rafraichir après ce joli hike. On fait ensuite une tentative de crêpes sur la plage, où il y avait absolument tout, sauf la bonne poêle. Echec, il faudra se rattraper. Pour faire baisser un peu la glycémie, on danse sur le ponton jusqu'à la fin de la batterie. On se pose ensuite avec le plaide pour regarder les étoiles et le reflet de la lune dans le lac depuis le ponton. La lumière de la lune éclaire énormément. Des poissons sautent : ils auraient froids dans l'eau selon une théorie très élaborée de Jean. Un cerf brame dans la forêt, cela résonne tout autour de nous. On se croirait dans jurassique, avec de nombreux animaux non identifiés qui se manifestent, hurlent comme si ils se faisaient dévorer ... Je n'ai aucune idée de ce que c'est : un oiseau, un mammifère ou autre tellement ce son m'est inconnu. LA petite brume qui vient s'étaler à la surface du lac vient compléter le tableau. Aucune idée du temps qu'on est resté sur ce ponton, à écouter la nature mais aussi ce silence.

Les silences ... Quand tu passes autant de temps avec quelqu'un il y en a, mais ce n'est pas quelque chose qui est dérangeant. Ils font partis de nos journées. Lorsque l'on est capable d'apprécier le silence avec quelqu'un, c'est forcément que l'on passe des bons moments avec cette personne.

A la pêche au moule 

17/04/19

Le genre de date qu'on aime pas, alors on va essayer de ne pas trop y penser.

Après avoir kiffé une dernière fois ce lac magnifique, Jean décide que c'est son "favorite spot in NZ". On reprend la gravera dans l'autre sens, en ce disant qu'on a bien fait, se rapprochant d'un semblant de civilisation. On retrouve d'abord les moutons, puis un flash de data nous apprenant que Notre Dame de Paris brûle. On ne fait pas grand chose de la journée à part rouler en direction du Sud, chiller au soleil, manger du houmous avec vu sur la mer et ses énormes rouleaux, se faire manger par les sandflies. On longe la baie immense de Te Waewae, réputée pour ses baleines mais elles ne nous auront pas montré leur nez. On se pose sur Monkey Island avec deux bières pour admirer le coucher de soleil. C'est marrée basse, je me prend un petit coup de speed et ramasse des moules pour le repas de ce soir. Elles sont énormes, en 5 minutes je ramasse une portion pour 2. J'adore le bruit des petits coquillages qui claquent et les petits crabes qui me glissent entre les doigts. Toute fière, je gambade de rocher en rocher. Maman me donne quelques conseils de préparation par texto et miam. Je repense à toutes les fois où j'ai payé pour manger des moules au resto : là elles sont fraîches, bonnes, pas sablées, cueillis et cuites avec amour et dégustées avec vu sur mer, à la frontale. BONHEUR.

Au sunset, les nuages empêchent le soleil de tomber directement dans la mer mai colore les nuages en rouge, surtout une petite ligne au loin, pile sur la ligne d'horizon. La mer est tellement calme que l'on voit le reflet des mouettes dedans. Le pauvre mec avec sa planche de surf n'a pas choisit le bon créneau.

Un free camp dans une taverne à l'ancienne, back in 60's, une paire d'avirons au dessus de la porte. On commande le brunch pour demain matin, avant un petit film pour finir la journée.

heureux et souriant du lever au coucher du soleil 

18/04/19

On traverse le parc des Catlins, très mignon et typiquement NZ : on passe en 200 mètres d'une végétation de bord de mer à une forêt dense, sombre humide et pleine de lianes. Encore des cascades, différentes, moins d'eau mais plus de petits rebonds sur les rochers comme un tapis qui dévale des escaliers. "L'architecte a été bon".

Au volant je sort "non mais là on a la mer d'un côté, des lacs de l'autre, je ne sais plus où regarder". Pleins de bon sens il me répond de commencer par regarder la route. Safty first !

La région est windy, alors les arbres s'adaptent : ils se penchent, feuilles seulement sur la face Nord. On s'arrête sur une plage : Waipapa point, où deux couples de salions nous offre le spectacle d'un combat violent pour leurs belles. Encore une fois : gratuit, sans réservation et sensations garanties.

Stop suivant : Slope point, extrémité Sud de la NZ. On n'a jamais été aussi bas sur la planète. J'ai d'ailleurs été plus bas que Jean : j'ai fait un pas de plus au bord de la falaise. Il m'a laissé gagner sans concurrence, merci de ne pas être rentré dans mon jeu idiot. A 300km près on est à mi-distance entre l'Equateur et le Pôle Sud, fun. On traverse un champ de mouton, évite leurs poop. J'essaye de communiquer avec l'un d'entre eux mais mon accent n'a pas l'air de lui plaire. On se retrouve un petit free camp au bord d'un lac, à moins d'1km à vol d'oiseaux de la mer. A défaut de pouvoir mater le Sunset, car le soleil joue à cache-cache derrière les arbres et les nuages, on assiste à un magnifique lever de lune. Elle est ronde, pleine, dans le ciel rose et tout cela en miroir dans le lac pour deux fois plus de kiff.

19/04/19

Catlins, plages de sable blanc, baie immense et toutes rondes, plage des manchots sans manchots (pas de pingouins dans l'hémisphère Sud), waterfalls, Nuggets points, tunnel beach ... L'arrivée dans l'Otago sous une journée qui devait être pluvieuse et finalement ensoleillée (météo toujours plus précise), se déroule à merveille, au fil des virages de la Scenic road qui longe la mer. "Dans le doute, toujours choisir la scenic road".

Mais ... depuis que j'ai ouvert les yeux, j'ai un peu le cafard. Il a fallu que Jean tire la couette d'un coup sec pour que je sorte du lit, et malgré toutes ces merveilles le sourire a du mal à s'accrocher aujourd'hui. Je me sent embrumée, comme pas réveillée malgré les cafés. On se met des vieilles chansons françaises et on chante tout l'aprèm puis on emprunte une route sinueuse sur le sommet de la colline puis au raz de l'eau que des petites larmes apparaissent au coin des yeux. Les anniversaires loin de la famille c'est apparemment pas facile. Ca sort un bon coût, pour mieux repartir.

Arrivés à Dunedin, tout est fermé. On a envie d'une bière, mais on est à sec. On se trouve alors en plein centre ville et là on nous dit dans l'un des seuls pubs ouverts que c'est fériés aujourd'hui "Good Friday" et qu'ils ne servent donc pas d'alcool sans nourriture. Bon bah on va manger là aussi alors, ça tombe bien on n'a pas pu faire les courses pour le diner de ce soir.

25ans à Dunedin 

20/04/19: 25 ANS EN NOUVELLE-ZELANDE

Je me fais réveiller par un câlin du gros, un montage photo des cousins, des vidéos de papa-maman et des cousins-tonton-tatan et déjà pleins de gentils mots d'amour déjà.

Je vais faire les courses que l'on n'a pas pu faire la veille en laissant Jeanette qui fait semblant de commenter dans le van. (Détail qui a son importance).

J'ai envie de craquer sur tout : les gâteaux, les chocolats ... en plus c'est Pâques ! Je me raisonne en prenant finalement des oeufs de Pâques, que l'on mangera dans le jardin botanique à midi à défaut de faire une chasse, et les Crossbuns : pâtisserie de Pâques ici, tout simplement un buns avec de la cannelle, des raisins secs, presque tout ce que je préfère dans une seule et même brioche. Cela fera office de gâteau d'anniversaire.

De retour dans le van après avoir essayé de ranger les courses je m'assoit au volant et j'ai un petit mot sur le volant. Jeannot m'a organisé une petite chasse au trésor avec des indices pour deviner qui a participé à mon cadeau d'anniversaire. Il est déguisé avec ce qu'il a sous la main, c'est à dire ma lampe torche, un foulard, un stylo sur l'oreille et prend une vois de magicien fou, les cheveux ébouriffés. Il me balance des billets sortis de sous sa casquette à chaque bonne réponse, après consultation du grimoire évidemment. Merci les amis vous êtes géniaux.

Petite dose de confort, on va ensuite à la piscine : quelque (très peu, fénérante) longueurs, un Hot tub, une bonne douche chaude et on est tout frais. Les piscines ici c'est vraiment le bon tuyaux : ça coute environ 3€ l'entrée et c'est grand luxe, enfin presque toujours.

On arpente ensuite la Baldwin street : "Steepest street in the World" à 35%. Qu'elle idée de transpirer juste après la douche ! C'est très chouette Dunedin : en bord de mer mais pas trop grâce à cette immense péninsule, toute une colline donnant sur des vues superbes, très boisé et surtout avec de vrais bâtiments : des églises, une gare, des immeubles anciens, avec des étages ... pas des maisons en carton pâte ! On se sent un peu comme dans une ville Européenne, normal ça a été bâti par des écossais en même temps.

Dans le jardin botanique, les arbres du parc sont beaux, les entrées du parc sont jonchées d'énormes séquoia, les autres arbres autour commencent à prendre des couleurs d'automne.

On entre dans la cathédrale. J'admire la rosace de vitraux, Jeannot se pose au 4° rang sur la droite ("comme je ferais le jour de ton mariage" m'a-t-il dit) pour penser. J'écris un petit mot sur un papier vert que j'accroche sur un grillage, je regarde les bougies en me disant que c'est celle de mon anniversaire. On sort au son de l'orgue. On attend 5pm sur l'Octogone, la grande place centrale, le début des Happy. S'en suivra un long FaceTime avec Laura sortant du yoga et mangeant des nouilles à Singapour ; beaucoup beaucoup de bières ; une rencontre avec deux français (Anna & Clément), nos nouveaux potes pour la soirée, prêt pour aller jusqu'au bout de la nuit sur le danse floor. Mais à minuit, les bars ferment ... Fuck, ils devaient savoir que c'était plus mon anniversaire et donc que la fête était finie. Hahaha !

Les proches manquent forcément quand on est loin de chez soit depuis plus de 6 mois,et pour son anniversaire c'est exacerbé. J'ai passé une magnifique journée malgré cela. J'ai eu un gros câlin d'un inconnu, on n'a pas oublié de faire des photos avec des têtes de bourraches, on s'est socialisé un peu ... Maintenant on n'a qu'une envie : c'est de retourner nous enfoncer dans la campagne kiwi, seuls sur nos free camp en matant des Sunset avec un couscous dans le bol, assis sur une glacière avec une vue différente à chaque repas.


21/04/19

On commence par décuver devant un film, manger des toasts, puis d'aller dans une librairie pour faire un petit tour de wifi.

Sur notre route pour le Nord on s'arrête aux Moeraki Boulders : décevant. Ok ce sont des rochers presque parfaitement ronds sortis de la mer, mais la cinquantaine de chinois qui prend des pauses ridicules dessus gâche le spectacle et le vent glacial nous ramène très vite vers la voiture.


22/04/19

Après un lever de soleil sur la plage, sans voir de manchots encore une fois, ils se cachent les coquins. direction Twizel. Il y a 2 mois, jour pour jour, on devenait NZ champions ici, alors pour fêter ça on est allé faire un petit tour sur le podium, et se remémorer notre heure (tardive, vue l'heure des finales) de gloire. Le parc à bateau est affreusement vide. Seule une remorque, un lycée en stage selon les déductions du gros. Les lignes d'eau sont toujours là étonnamment et les connards de ski nautique aussi.

Direction le lac Pukaki, le grand frère de Ruatania, même couleur turquoise pour un pic-nic, un walk (Kettlehole : formé par l'accumulation de sédiment autour d'un bloc de glace). Super spot de FC face au lac et au Mont Cook pour un joli coucher de soleil (encore) sur les montagnes, un petit son, une bière et un camembert. Celui ci était plus pour le fun que pour le goût.

Une fois la nuit tombée les étoiles sont magnifiques et on peut discerner la Voie lactée. Elles sont si nombreuses. On comprend pourquoi il y a un des plus grands observatoires du monde à quelques kilomètres. Il ne fait pas chauds, heureusement j'ai un gros truc qui me tiens chaud avec moi.

23/04/19

Si le ciel était dégagé hier soir, ce n'est pas le cas au réveil. Une chape de nuage recouvre toute la vallée. La luminosité est très claire avec cette épaisse couche blanche sur notre tête et le lac si clair. On se demande si ça vaut le coût d'aller randonner dans les montagnes si c'est pour ne rien voir, comme au Ben Lomon ... On décide d'y aller quand même et d'aviser une fois là bas, après tout on ne sait jamais ce que la météo néozélandaise nous réserve. On longe alors toute la rive ouest du lac et on découvre à notre plus grande surprise que le nuage n'atteint pas le bout de la vallée. Le Mont Cook se dresse là fièrement devant nous, sans un nuage. Il est imposant, d'un blanc immaculé et dominant toute la chaîne de montagne qui l'entoure, le mettant encore plus en valeur. Le track que l'on devait faire est finalement fermé à cause des orages des semaines passées (le même que celui qui nous a bloqué aux glaciers), car l'un des ponts suspendus est fermé.

On voit sur les panneaux un track annoncé 3-4h. Hier soir nous nous faisions la réflexion que quand même nous ferions bien un peu de sport, qu'un petit training nous ferait du bien. Alors on fait une 1ère boucle rapide vers un premier lac en trottinant, au milieu des chinois.

Le Sealy Tarns Track et ses 2200 marches nous aura calmé. On se met une grosse déter, on monte ça en 1h. Essoufflé comme des chiots, avec un petit goût de sang dans la bouche, le nuage qui gagne le fond de la vallée ne nous aura pas rattrapé. Arrivés en haut (Jean 5 min avant moi quand même je l'avoue), on est contents, ça fait du bien un petit décrassage de poumons. La vue est sublime : peut-être un de mes endroits préféré en NZ. Ce qui est drôle c'est que ça ressemble aux Alpes. On redescend en petite foulée : il nous aura fallu 1h30 pour boucler ça. Beau boulot mon frère !

Pic-nic au bord du Blue Lake, plutôt grisou que bleu, puis petite sieste sur un rocher au soleil (mode panneau solaire).

On a entendu parler du Lake Tasman, avec ses icebergs alors on décide d'aller voir.

On découvre là un spectacle ... de désolation. Le glacier Tasman, le plus grand de NZ est tout noir, sale. Il fond à vitesse grand V, pour donner naissance à ce lac qui n'existait pas il y a 50 ans. On reste prostrés. Ces icebergs donnent envie de pleurer. On entend l'eau ruisseler et les morceaux de glace se détacher en bloc pour tomber dans le lac. On se dit encore une fois que la NZ aura changé notre façon de consommer. A chaque fois que j'aurai la flemme de prendre mon cabas pour faire mes courses ou que je mangerais de la viande rouge j'essayerai de me rappeler cette grande claque dans la figure que je me suis prise aujourd'hui.

La route sublime du retour au free camp, bordée de couleurs d'automne nous redonne le smile, avec France Gall pour nous accompagner. Quoi de mieux que "Paradis blanc" pour illustrer cette journée (oui je sais l'original c'est Michel ...). Le spot d'hier était tellement cool qu'on se remet au même emplacement, avec même programme : bière / soleil / sunset (mais pas de camembert).

Une réplique mérite d'être relevé - Jean : "J'en peut plus de voir des grosses allemandes en chaussettes hautes". Les françaises sont les plus belles femmes du monde, ce voyage nous le confirme tous les jours.

24/04/19

Même réveil, sous la même chape de nuage. Même cri de victoire aussi quand sur la route de Tekapo on sort du nuage. J'aurai du à ce moment là penser à éteindre les feux.

On se pose au milieu d'un lac jaune d'or, valloné, avec ce lac turquoise et les montagnes enneigées en arrière plan. Après deux nuits bien humides on décide de tout sortir : matelas, sacs ... pour aérer et faire sécher as much as possible nos affaires. Nous aussi on sèche au soleil, on papote, on lit, Jean court avec le drap en cap pour le faire sécher plus vite ... Mais surprise au moment de vouloir décaler pour aller voir le lac d'un peu plus prêt, on avait (enfin JE ... et double checké par notre ingénieur lumière Noury) laissé les feux allumés. Ca ne tousse même pas, batterie à plat complet. On essaye de pousser un peu le van mais rien du tout. On a entendu du bruit dans une ferme en contre bas de la butte. Je sort mon plus beau décoller, oups je veux dire sourire, pour aller voir cette ferme pendant que Jean tente l'option de la route (à laquelle je ne crois pas une seconde, mais ça à l'air de lui faire plaisir). Par chance, je tombe tout de suite sur le fermier "Oh flat battery, annoying isn't it ? Take a cup of tea with my wife, I gonna fix it" .

Sa femme m'explique que j'ai de la chance car en temps normal ils ne sont jamais là. Ils sont en train de retaper la maison et que le village le plus proche est à 1h à pied. Dix minutes plus tard et deux tours de clefs c'était réglé. Bon par contre maintenant il faut rouler jusqu'à Christchurch, on n'a plus le droit de s'arrêter. On va chez Henry pour quelques, ça va être cool !

29/04/19

En effet oui c'était drôlement cool ! Brasseries locales, Fish & Chips devant un sunset avec musique/bières, films stupids ou Lalaland, balade sur le port, en ville, au milieu de cette ville en reconstruction ...

Il nous reçoit comme des chefs : diner près le 1er soir de notre arrivée avec des bières au frais ... Une soirée où je descend les bières plus vites que les garçons, "t'es en bombe ce soir", un concert où Jean n'accroche pas vraiment, ni avec la soirée, ni avec le videur de la boite d'ailleurs ... Pour une fois qu'il avait son ID, il n'avait pas les chaussures appropriées. Une sacrée soirée, avec une voyante et un marche de rugby dans la boite.

Depuis 2 jours on remonte doucement en direction du ferry en suivant les colonies de phoques et de dauphins qui chillent au max sur la côte. On n'a pas très bien dormi la nuit dernière mais on a pu assister au réveil à un show des dauphins qui pendant 1/2h nagent et sautent dans les airs en groupe juste devant la plage. Ils sont surement une cinquantaine, magique !

Ce soir dernier soir dans l'île du Sud avec Jeannot.

30/04/19

Belle journée avec un très joli drive le long de la côte Nord, petite balade jusqu'à un lokoum avec vue à 360° sur les Malborough sounds. Un petit oiseau nous immite R2D2 à la perfection. On lunch sur une air de pic-nic au bord du lagon où un maori sur son tracteur tondeuse s'excuse de faire du bruit en travaillant. On fait les panneaux solaires dans le port de Picton : 16h26, le soleil passe de l'autre côté de la montagne. 2 heures de retard pour le ferry pour cause d'orage, une traversée bien agitée avant un dodo à Wellington sur le port.

L'île du Sud aura été "amazing" sur toute la durée du road trip, tout comme mon partenaire de voyage d'ailleurs. Maintenant retour au boulot, retour à Hamilton. Il ne me reste plus que quelques jours pour profiter de Jeannot <3

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Publié le 28 mai 2019

Il a fallu faire vite pour remonter depuis l'île du Sud : nous avons pris le ferry dans la nuit du 30 et je reprenais le boulot le 2 mai.

Sur la route pour remonter, nous avons fait un petit stop à Karapiro histoire de voir si le lac était toujours là, et la seule chose qui avait changer est qu'il s'était coloré aux couleurs de l'automne et qu'il était beaucoup moins fréquenté, on a laissé la place à la NZ team maintenant. Et ça en fait du monde entre le U21, les U23 et les A !!

Quelques nuits chez le bon Dan, quelques nuits de retour à la Butler place. Un dernier diner en Nouvelle Zélande pour Jean en compagnie des Allemands avec une soupe qui réchauffe. La recette est simple : 4 poireaux, 1 kg de viande haché, 1 kg de fromage, à manger sur du pain. Almaz et Jean ont fait un feu dans le jardin et brulé les chutes de bois que j'avais laissé traîner en faisant le van.

Quelques petites soirées à Cambridge histoire de dire au revoir aux copains.

Pour son dernier matin, il aura réussi à fermer le van avec les clefs à l'intérieur. Mais vu qu'il aura aussi laissé une fenêtre ouverte, le cup de flippe n'aura été que de courte durée.

Il est temps de dire au revoir à Jean. Je vais devoir faire ma vaisselle, ma lessive ... Je genre de chose auxquelles je n'ai pas touché depuis le début de cette cohabitation. Je n'ai pas pu m'empêcher, une petite larme à couler. Fais bon voyage mon gros, amuses-toi bien dans tes prochaines aventures !

Dernière preuve que t'étais tout maigre 

De retour à la tea house, au rythme de 45h par semaine, j'enchaîne les services, les évènements, les journées à l'usine de production aussi. Les journées sont exténuantes mais c'est pas grave j'ai dans la tête les 3 prochaines semaines avec Elsa, ma cousine, qui me rejoint bientôt pour de nouvelles aventures, et un nouveau roda trip dans l'île du Nord.

PS : quand j'en ai marre et que les clients sont chiants, je lève la tête et je me dit que le décor pourrait être pire.

Zealong tea estate : ses jolis jardins, son usine et son staff plein de fun 

Une petite semaine chez Alex, ma Canadienne préférée, toujours pleine d'énergie. Petits tours en skiff à 5:30 am par grosse nuit, juste pour le plaisir de voir le soleil se lever en lavant son bateau après la sortie. Petite vidange du van pour qu'il soit tout prêt à reprendre les routes, un tour chez le coiffeur aussi histoire de refaire une santé à ma crinière ; sans oublier de prendre une bière avec les copains rameurs. Bref, chargement des batteries (et du compte en banque) avant de repartir pour un tour !

Cambridge, the place to be 
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15/05/19 : AUCKLAND

J'attendais ça depuis un petit moment et je crois qu'Elsa aussi. Des bouchons pour arriver à l'aéroport mais ce n'est rien comparé au temps qu'elle a passé dans l'avion pour venir me rejoindre à l'autre bout du monde. Un gros câlin à l'arrivée, quelques larmes d'émotion de se retrouver, un petit peu de fatigue aussi surement. Elle a 30 ans depuis 2 jours ma petite Piu, une belle façon de commencer cette décennie.

Première surprise : la valise ne rentre pas dans les compartiments sous le lit, il va donc falloir modifier les rangements du van. Ce n'est pas une grosse affaire, ce ne sera juste pas très pratique.

On se balade dans Auckland : sur le port, entre les grattes ciel dans le CBD dont l'impressionnante Sky Tower (j'ai bien proposé à Piu de faire le saut à l'esthétique depuis le sommet mais elle n'a pas voulu) et les volcans dont le Mont Eden qui offre une jolie vue panoramique sur toute la ville.

Les NZ ont cette passion pour mettre leurs ville là où c'est compliqué : Auckland est ainsi bâtit sur pas moins de 48 volcans, sur un bras de terre tout déchiqueté entre l'Océan Pacifique et la Mer Tasman. Le petit plus : tous les volcans sont dormants mais pas complètement inactif, pas oui sinon ce n'est pas drôle ... (1,7 million d'hab à Auckland).


On mange de la seafood midi et soir (yumm), on se perd dans le parc immense de One Tree Hill (encore un volcan au milieu de la ville). On passe une première nuit dans une charmante petite maison, où la dame nous montre ses peintures de Notre Dame de Paris. Une bonne nuit dans un bon lit, pause pour le dos après l'avion / avant le van.

Le lendemain on prend la direction de Piha. Le descriptif de la rando prévient : le départ du sentier est difficile à trouver. Ça, on aura remarqué après avoir cherché pendant presque une demie heure ! On prend un premier pic-nic sur la plage, où je lui fait découvrir notre "recette" favorite avec Jean : les Wrap. La vue est magnifique : sur le sentier on surplombe depuis une colline deux magnifiques baies.

L'après-midi, nous iront découvrir une première cascade dans le Parc de Waitakere, cachée dans un parc de Kauri. Ces arbres natifs de NZ sont protégés et en voie d'extinction. Pour éviter de contaminer les forêts avec des parasites pouvant se trouver sous nos chaussures, nettoyage et désinfection s'impose. Piu découvre la "native Forest" et ses bruits : les fougères, cette végétation tropicale et humide, ces oiseaux au chant si exotique. On s'arrête pour les écouter. Quel dépaysement ! Même pour moi qui suis là depuis 7 mois maintenant, je découvre chaque jour de nouvelles choses.

Laird Thomson track / Kitekite falls 


NORTHLAND

On prend la route vers le Nord. Deuxième jour et deuxième rando au programme. Le Mont Manaia, volcan de 20 million d'années qui offre une vue panoramique sur tout le Sud de la péninsule de Whangarei. L'érosion le fait culminer aujourd'hui qu'à 420 mètres, mais le track commençant presque au niveau de la mer, l'ascension d'1h30 composée presque uniquement de marches aura causé problème au décalage horaire de Piu. La machine est encore un peu décalée, mais je sais qu'elle va se mettre en route rapidement, aucun soucis là dessus 😉 Un peu venté au sommet, on se trouve un rocher pour s'abriter et reprendre des forces avant la descente.

Matin rando, aprem cascade : on continu sur ce même programme avec la cascade de Whangarei où l'on discute avec un couple d'Australien. Un endroit où l'on s'était déjà arrêté avec Jean, mais à une saison, avec une autre lumière c'est différent et toujours aussi joli.

Nous voilà ensuite arrivée dans la Bay of Island. Une nuit à Paihia après une balade sur le port, une lecture du traité de Waitangi, une petite soupe et un appel à la famille.

On se loue un canoë pour aller se balader tout d'abord dans la mangrove puis entre les îles de la cote. On pic-nic sur une île où il n'y a que nous, et des moules sur les rochers.

Canoë à Paihia 

Dans la série cascade de l'après-midi c'est les Rainbow Falls, puis Kerikeri. Ce petit village est toujours aussi paisible. Les NZ viennent au café profiter d'un rayon de soleil entre amis et manger une épaule d'agneaux, à 4pm. Nous on va faire chocolat chaud / café pour rester plus classique.

Ce soir dans le van, on s'endort au son des vagues et on se passerait presque de la frontale pour lire tellement la lune brille. Lever de soleil sur la plage et petite balade les pieds dans le sable avant de décoller : voilà à quoi ressemble ma vie depuis quelques temps Elsa ... Et après on me demande quand je rentre ...

Direction encore plus au Nord aujourd'hui pour aller voir le Cap. Mais avant, histoire de garder le meilleure pour la fin nous voilà sur une partie d'un sentier du littoral : the Werahi Loop track pour 15 km à en prendre plein les yeux. 15 km, ce sera notre moyenne de kilomètres à pied par jour pour les 3 semaines à venir. Nous traversons d'abord une forêt de Manuka : arbre endémique de NZ, au tronc si noir qu'on pourrait croire qu'il a été brulé et son odeur résineuse assez caractéristique. Cet arbre est connu pour son miel, exporté a des prix exorbitants pour ses propriétés médicinales, notamment sur l'immunité. On traverse ensuite une rivière puis on dévale les dunes de sable. Les plages sont magnifiques, les baies se succèdent et le sentier nous permet de les admirer une fois de près puis une fois avec un peu de hauteur et recul. On s'arrête avec la vue sur l'Océan Pacifique d'un côté, la Mer Tasman de l'autre ... On est là perdue au bout, du bout du monde. Tout autre décor ensuite : on se croirait dans un safari au milieu de la savane africaine avant de rejoindre la dernière partie du sentier et de traverser d'immenses prés pour rejoindre Gandalf. Piu me glisse qu'elle espère qu'il n'y ait pas de taureaux dans cet énorme troupeau parce qu'elle n'aime pas vraiment ça. Surprise ce n'est pas un taureau mais un bonne centaine qui nous entoure. Ils nous regardent passer tranquillement, du coin de l'oeil pour certains. "Promis les mecs on ne fait que passer, faites comme si on n'était pas là !".

On gagne ensuite le Cap Reinga, le fameux, pointe Nord de la NZ. La dernière fois que je suis venue là, le parking était plein à craquer de bus de chinois. Cette fois nous étions seules, et le soleil qui jouait à cache-cache a finalement décidé de pointer son nez juste au bon moment, venant nous illuminer le cap. Le spectacle est sublime, l'endroit nous laisse sans voix. Piu rêvait de cet endroit depuis un moment et je crois qu'elle n'est pas déçu ! C'est encore plus beau que sur les photos hein 😉

On dort ensuite dans un charmant petit camping au bord de la 90 Miles Beach (oui la plage fait 145 km de long), où pour payer on laisse le billet sur la table de la salle commune. Nous arrivons juste à temps pour catcher le sunset. Je ne trouve rien de mieux à faire que de dire à Piu "je vais te cuisiner un bon repas". J'ai trop corsé le curry, elle n'arrive pas à le manger, super bravo Marlène. Heureusement les feijoa, fruit d'ici que nous avons acheté sur le bord de la route sont meilleurs et lui redonne le sourire. Les feijoa : ça se mangent comme les kiwi, ça à un goût entre l'ananas et la fraise des bois. Le genre de petit délice quand tu commences le sac tu ne sais pas quand tu vas t'arrêter (un peu pareil qu'avec le chocolat hein Piu ...)

Le lendemain, ce sera un loooong drive jusqu'à Thames, il pleut alors on en profite pour faire la route. On visite sur notre chemin les Kawiti glow worm Caves. Nous n'avons aucune photo de cette visite, ci ce n'est de l'entrée, car les propriétaires tiennent à garder l'endroit secret. Nous sommes rentrés avec des petites lanternes à la main en suivant un gros maori, et lorsqu'il nous a demandé des les éteindre des milliers de vers luisants se trouvaient au dessus de nos têtes. Il nous expliquent comment ils émettent leur phosphorescence, comment ils se nourrissent, nous raconte des légendes à propos de la découverte des caves ... c'est sympa et familiale comme ambiance, par rapport aux Waitomo caves, que j'avais trouvé un peu trop touristiques à mon goût.

Un Fish & chips pour prendre des forces pour demain, une jolie rando nous attend.


COROMANDEL

Le Mt Pinnacles : 27 km de montée / descente / montée / descente sans jamais voir clairement de pic se dessiner. Lequel va-t-on finir par monter à la fin ? Finalement ce seront une interminable série de marches puis des échelles qui nous emmèneront au sommet. La vue est incroyable : une forêt tropicale à perte de vue, la mer turquoise au loin, et cette roche volcanique qui sort de partout de la forêt dans lequel on peut deviner des visages ou autre chose selon votre imagination. La région est très volcanique, cela fait des paysages complètement différent de ce qu'on est habitué à voir. Il vente pas mal au sommet (encore une fois), on se fait un gros pic-nic, il va falloir être rapide pour rentrer de jour car l'hiver approchant il fait jour entre 7.30am et 5.00pm. Voilà une rando qui restera dans mes préférées de NZ je crois. J'ai ce sourire niais accroché aux oreilles, j'ai mal aux mollets et j'en ai pris plein les yeux : tout ce qu'on aime. Couscous "vanmade" ce soir au menu. Très bon elle a dit la dame, ouf !

Je fais ensuite découvrir à Piu New Chums beach, et sa petite grimpette avant de pouvoir admirer la vue.

Nous sommes ensuite aller chez Richard et à ma grande déception, même si la porte était ouverte, la radio était en marche et la lumière allumée, personne n'a répondu. Désolée Piu, tu ne pourras pas gouter à ce super café, tu pourras juste admirer le "cafarnaum" dans lequel ce personnage vit. Comme la photo en témoigne, elle n'en croit pas ses yeux !

L'après-midi s'annonce pluvieuse, alors nous nous sommes réchauffées dans des sources thermales chaudes, même parfois trop dans certains bassins ! Haha !

Encore une nuit au bord de l'eau, encore une nuit avec le bruit des vagues en fond, encore un petit déjeuner face au lever de soleil ...


Le jour suivant c'est Cathedral Cove qui nous attend. Et c'est là qu'on appréciera voyage en hiver encore une fois : l'endroit habituellement surpeuplé n'est aujourd'hui que pour nous. Le soleil est au rendiez-vous les lumières sont splendides. Alors non les photos qui viennent n'ont pas été trouvé sur internet, non je n'ai pas pris une carte postale en photo, oui c'est bien nos ombres sur les photos. On s'est assise, on a regarder les vagues, rien de plus. Décor carte postale. La Nouvelle-Zélande continue de m'émerveiller tous les jo

Nous ferons ensuite un petit tour par Hot Water Beach, mais les horaires des marrées n'étant pas les bonnes nous n'irons pas mettre nos fesses dans le sable.

A Waihi, nous nous promenons dans les Karangahake Gorge, sur les ruine d'une ancienne mine d'Or où le sentier traverse un long tunnel sombre, un peu trop long au goût d'Elsa. L'actuelle fosse de la mine est un gigantesque trou, à seulement quelques centaines de mètres de la ville. Quelques panneaux de revendications preuves de quelques tensions sous-jacentes ... et une cascade pour la route. Burger and seafood chowder pour finir.


BAY OF PLENTY

Sous un joli soleil qui nous fait tomber pull et écharpe, on grimpe le Mt Manganoui, enfin pas tout de suite. Nous avons d'abord fait le tour entier avant de trouver où étaient les escaliers. On a pu admirer ces conifères aux branches très régulières, très jolis. Encore un volcan, encore un territoire sacré pour les maori, encore des marches. Encore une vue à couper le souffle sur des plages immenses et sur la jolie ville de Tauranga.

On prend une glace sur la plage en commentant un petit môme capricieux qui n'est pas passé loin de se faire niaquer par le chien qu'il embêtait.

Les cascades d'Omanawa prévues pour cette après-midi sont fermées car le sentier s'est écroulé. Ce sera alors moins drôle mais tout de même utile : mission gaz / pression des pneus.

Arrivées à Rotorua, Elsa a le plaisir de constater immédiatement l'odeur particulière qui se dégage du lieu. Oui le souffre, ça sent l'oeuf pourri. La fumée qui sort des plaques d'égout la surprends également.

Nous visiterons le village maori de Te Whakarewarewatanga-o-te-ope-a-Wāhiao (atchoum). Le guide nous apprend à le prononcer, c'est en réalité le nom de sa famille. La visite était un bon moyen de découvrir pleins de choses sur la culture maori, d'observer geysers, mud pool, hot pool et de voir un vrai haka. Une centaine de personne vivent encore dans ce village de manière permanente et cuisine dans ces fours creuser dans le sol où les aliments peuvent mijoter pendant des heures (comme le Hangi) ou cuir comme à la vapeur en quelques secondes. Il nous raconte des anecdotes intéressante à propos des phénomènes géothermiques comme par exemple le changement du niveau d'une des pool reliée directement à la faille du Pacifique dont le niveau à été affectée par la dernière éruption de l'Etna en 1999. Il nous explique également l'origine du mot "tattoo", qui viendrait de Cook imitant le bruit des os lorsque les maori se faisaient leurs inscriptions dans la peau (oui ça fait mal rien que d'y penser). Le visage est un lieu privilégié pour les tattoo dans la culture maori, souvent le menton pour les femmes et le front pour les hommes avec une signification derrière chaque emplacement. Le spectacle n'était pas qu'un Haka, c'est toute une prestation avec aussi bien des chants d'amour que de guerre. Frissons !

On a ensuite rencontré sur notre route le Fat dog, ses burger, fish&chips, gaufre banane/bacon/mapple sirup/cream ... Ca c'était pas très raisonnable !

Petite marche digestive dans le parc des Redwood Tree, un petit tour au point de vue entre le Blue Lake et le Green Lake, puis le lac de Rotorua avant un petit SPA au camping (oui la vie est belle !)


WAIKATO

Visite de Hobbiton : parce qu'une fois n'est pas coutume (enfin ça fait quand même au moins la 3ème fois) je réserve les billets à la date du mauvais jour parce que leur p*tain de calendrier commence un dimanche au lieu d'un lundi ... Qu'elle idée ! La dame nous arrange ça au guichet et c'est parti pour un tour au pays des Hobbit. J'avais déjà fait la visite avec Jean et Salomé mais un autre guide, c'est pleins de nouvelles anecdotes. Comme par exemple le fait qu'ils aient enduit les barrières avec du yaourt pour faire pousser les moisissures plus vites. Piu à trouver une fromagerie, à sa taille diront les mauvaises langues. Les jardins sont très bien entretenus. On nous demandera quand même nos ID au bar pour une chope de cidre à la fin, triste histoire des gens qui ne font pas leur âge. Hahaha !

Ensuite nous irons au Wairere Falls où le soleil sortira enfin juste quelques minutes, mais au meilleur moment : quand nous seront en haut pour voir la vue sur toute la vallée. Quatrième fois que je vais à cet endroit, je les aime ces marches on dirait.

J'essaye de faire plus vite que la tombée de la nuit pour montrer à Elsa les Blue Springs de Putaruru, mais le soleil sera déjà trop bas et à mon désespoir elles ne seront plus bleus du tout. Il faut se consoler en ce disant que vu comme le temps était couvert toute la journée, elles n'auraient pas été bleues plus tôt non plus.

Le seul restaurant de la ville ouvert sera un indien. C'est peut-être après tout l'occasion pour Piu de renouer avec la cuisine indienne après l'échec de mon curry trop fort. Quatre mamies derrière nous s'enchaînent les pintes de bière et nous la serveuse ne voulant apparemment pas nous servir de dessert on se vengera sur le chocolat dans le van après sur la route pour le free camp.

On se réveille au son des coach d'aviron au bord de Karapiro. Je regarde les bateaux passer avec attention depuis mon lit, je fais mes petits commentaires à Piu.

La rando prévue initialement est une succession d'échec : je me suis trompée de route, puis un fermier sans dent sur son quad nous a dit qu'il ne voulait pas que l'on fasse le track car il passait sur une propriété privée. Bon tant pis, il pleuvait. En route pour Raglan, on échappe de peu à la panne d'essence au beau milieu d'une Gravel road. Comme ce n'était apparement pas notre journée on a fini par se perdre dans des marécages en voulant rejoindre la plage et en se retrouvant coincées au milieu des ronces. Bref, il y a des jours comme ça ! La vue pour le pic-nic pourrait être pire ceci dit, et le voisin qui fume sa chicha nous donne de quoi commenter.

Les Bridals Veils falls remontent un peu la cote de la journée. Je découvre les orgues de basalt, que je n'avait pas remarqué lors de ma première visite et qui sont pourtant une des choses si particulière de cette cascade, que l'on peu observer également en Islande ... et c'est à peu près tout !

On retrouvera les allemands pour une pizza pour leur dernier repas en NZ, comme nous avions pris notre premier avec Jean.

Les Hamilton Gardens sont toujours aussi jolis, je ne sais pas comment ils font pour que même en hiver ils soient si colorés. "Je veux le même" a dit Elsa en découvrant le jardin Renaissance Italienne. Je lui ferait ensuite découvrir mon spot préféré pour les walk/run à la tombée de la nuit : le lac d'Hamilton avec ses oiseaux natifs.

On rencontrera ensuite un couple d'allemands (encore) des amis de mes colocs qui voyagent en van depuis octobre avec un bébé de 10 mois. Joli défi dans lequel personnellement je ne me verrai pas du tout me lancer mais ce petit bout est adorable et fait des grands yeux à Elsa dès qu'il la voie. On n'aura pas passé beaucoup de temps avec ces gens mais on aura bien accroché.

Je vous laisse commencer avec ça, la suite arrive dans quelques temps 😉

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Publié le 16 juin 2019

TARANAKI

Après quelques jours de confort, à reposer notre dos en dormant dans un vrai lit, nous repartons pour un tour en van plus au Sud. Le temps est moche, très moche. On ne savait pas que ce n'était que le début.

La route est un peu longue, mais le décor à l'arrivée est sensé en valoir la peine.

On s'arrête aux Tree sistres : au bout de la plage de sable noir se dressent ces 3 vestiges de l'érosion, comme des visages qui regardent la mer, avec les cheveux au vent. Un temps de Normandie pour visiter Etreta, pluie et vent nous empêchent de trop longtemps, mais les couleurs sont magnifiques. On refait quelques kilomètres pour s'arrêter aux White Cliff. Balade interdite à cette saison en raison des courants dangereux, mais ces falaises sont magnifiques.

Arrivées à New Plymouth, on essaye de visiter des églises, mais toutes sont fermées. Après une brève balade sur la plage, on trouve abris dans le musée de la ville. Endroit parfait pour passer l'après-midi au chaud.

Après s'être mis au chaud dans le van à se réchauffer les main devant le camping gaz pour faire chauffer notre super soupe en poudre, nous aurons ensuite le droit à un magnifique spectral "son et lumière" dans le van. Le genre d'éclair qui allume comme en plein jour, les averses qui s'enchaînent toute la nuit pour résonner sur le toit de taule ... Bienvenue dans mon hôtel 4* Piu !


Le lendemain on décide malgré tout de se diriger vers le Egmont National Park qui entoure le Taranaki. Nous avions prévu initialement de faire le Fantasm Peak. On nous avait vanté une randonnée avec une magnifique vue sur la mer, le Taranaki après une grosse ascension mais il faudra se rabattre les petits tracks, le temps est trop moche en haut. Ce n'est pas grave, on enfile nos ponchos et on se balade dans la forêt de cascades en cascades, en ressemblant à des bossus de Notre Dame avec nos sacs + ponchos.

Elsa choisit la balade de l'après-midi dans une brochure. On arrive face à cette immense clôture qui entoure un parc et un lac. Ces barrières sont mises en place à différents endroit du pays et appeler : pest-free area. Des zones où il n'y a pas de rat, de possums ou tout autre animal errant pouvant fuir aux oiseaux protégés dont les kiwis font partis. En arrivant Elsa me dit "j'ai l'impression d'être dans Jurassique parc". On passe une première barrière, puis une seconde. On commence notre balade autour du lac, mais au bout de 200 mètres à peine, je vois 5 personnes autour d'un buisson, juste au bord du parking avec des émetteurs. Sans faire de bruit je m'approche doucement et une des personnes me fait signe que c'est OK je peux rester là. On est resté 15 minutes à les regarder s'agiter autour de ce buisson, pour ensuite avoir le privilège immense de voir : un kiwi. Le but de la mains d'oeuvre était de changer l'émetteur de l'animal pour lui mettre une nouvelle batterie, de le peser, le mesurer, lui faire d'éventuels soins ...

Les soignants nous on montré chaque étape, en prenant le temps de nous expliquer ce qu'il faisait, pourquoi il le faisait. On a par cette occasion appris que la taille du bec du kiwi est le seul moyen permettant de connaître le sexe de l'animal une fois adulte ; et c'est les femmes qui ont le plus long !

On a pu le caresser, sentir l'odeur de sa poo. Bref, on n'a peut-être pas vu le Taranaki, mais on aura eu ce moment privilégier de voir en milieu naturel un kiwi ... Le rêve ! Sans trop en revenir de l'expérience incroyable qui venait de nous arriver on reprend notre tour autour du lac, dans cette forêt luxuriante. Qu'est-ce qui nous a amené à vivre ça ? Comment s'est-on retrouvé là ? Quand il se passe une chose incroyable dans ma vie j'aime bien me poser cette question. Quel chemin m'a amené là aujourd'hui ? Il s'avère que c'est Elsa cette fois. Merci !

On se dirige ensuite vers le Tongariro, enfin on a essayé. Nous voilà parti sur la Forgotten World Highway, par grosse pluie. Eclair de génie : faire le plein ! Demi-tour, il n'y a plus de station pour 150 km. Une jolie route de montagne qui tournicote, avec des chutes de pierre à la sortie de chaque virage, des bouts de route effondrés, des rivières qui traversent la route ... Un petit orage là dessus et on est pas mal. Après une nuit à ne dormir que d'un oeil (surtout pour Piu) au bord d'un torrent, on se réveille avec des gouttes au plafond et après avoir eu très froid toute la nuit. La encore on ne savait pas que le pire était à venir !


TONGARIRO et TAUPO

On est sensé faire le Tongariro Alpin Crossing demain. Alors on va se mettre en jambes gentiment dans le Tongariro National Park. On part pour les Waitonga falls. Comme on n'est pas dans une période de chance, la route est fermée. On part donc d'un point plus bas, par un autre sentier et au lieu de faire une petite balade nous avons finalement marché pas loin de 6 heures. La première partie du chemin était devenue une rivière où le change était d'essayer de ne pas trop se mouiller les pieds. Ensuite on était plus haut, alors la pluie est devenue neige, c'était quand même plus sympa ! 😉

On est rentrée en longeant longtemps la route, mais Gandalf nous attendait sagement, on est trempée mais c'était chouette ! Un bon chocolat chaud pour se réchauffer puis une pizza pour rattraper les calories brulées. Une petite nuit au bord du lac de Taupo.

On était sensé aller au Farmer Market de Taupo, mais comme rien ne roule dans le bon sens ces derniers jours pour l'organisatrice de voyage je me suis trompée de jour. Ces marchés de producteurs ont lieux dans toutes les villes du pays le dimanche, mais non ici ils ont décidé de mettre ça le samedi matin ! Désolée Piu c'est un raté !

On part alors pour le Crater of the Moon, zone géothermique, histoire de se rappeler à quoi ça ressemble cet oeuf pourri. On trouve enfin un rayon de soleil, on peut faire sécher les ponchos pour demain. On se croirait presque à une vente de friperie, désolée pour le manque de style.

MAUVAISE NOUVELLE : malgré la bonne météo de demain, il est tombé 1 mètre de neige au départ de la rando. Elle n'est donc accessible uniquement avec guide + équipement d'alpi et la navette est annulée pour la seconde fois. Appel au Consil pour avoir confirmation, crise de boulimie sur le chocolat de frustration ... Je me dit que ce n'est pas possible on ne peut pas finir le voyage de Piu sur cet échec. Il faut trouver un truc ouf à faire les derniers jours. Hier, dans un magasin de carte postale je m'amusait à dire à Piu "Hé regarde tu as été là et là et là ..." et un seul endroit restait parmi ces cartes postales où elle n'avait pas été et moi non plus. Coup de tête, les billets sont pris pour mercredi, vous verrez de quoi il s'agit.

Pour se remonter le moral on va prendre un peu de hauteur pour admirer ces montagnes fraichement enneigée, qui surplombent le lac depuis le Mount Tauhara. La région est magnifique. Cette rando je l'ai déjà faite avec Alex mais j'avais adoré, et je suis ravie car Piu a eu l'air d'adorer aussi ! On regardera le Tongariro de loin, il est superbe quand même. Ca fait aussi parti du voyage : faire avec la météo ! Il faudra revenir, on doit le faire !

On croise une dame au sommet qui nous dit habiter vers National Park et qu'elle ne pouvait pas ouvrir sa porte se matin, bloquée par la neige. Ils ne mentent donc pas ...

On part ensuite pour la mission la plus difficile de la journée en NZ : boire un chocolat chaud à 17h. C'est normalement l'heure à laquelle ils prennent le diner et donc les cafés ferment et les restaurant ne servent plus de boissons, a part des bières ... Elsa a du mal à s'y faire !

On avait déjà eu froid les nuits précédentes, mais le ciel tout étoilé sans un seul nuage ne présage rien de bon pour la nuit à venir. Malgré les toutes les couches, on s'est réveillées toute les heures pour bouger un peu histoire de se réchauffer et de compter que tous les orteils étaient toujours là. Gratter le gel dans le van au réveil est signe qu'il faut arrêter avec les nuit dehors. C'était une des nuits les plus froides enregistrées pour la période depuis des décennies, on s'en souviendra ! Mais on a bien rigolé quand même ! Haha !

Petite balade au bord de la Waikato, qui prend sa source dans le Lac Taupo, et des Huka Falls. Impressionnantes par leur débit d'eau monstrueux et la couleur turquoise. Quelques jolies propriétés au bord de l'eau où la vie semble paisible. On marche jusqu'au "SPA", source d'eau chaude, mais même si beaucoup de gens se baignent je crois qu'on a assez eu froid pour les jours à venir pour tenter l'expérience.

LAST DAYS IN WAIKATO

Le truc extraordinaire c'est White Island : dernier volcan toujours en activité de NZ, les autres sont dormant ou au repos. Après une traversée d'1h30 un peu agitée en mer, qui aura rendue Elsa blanche comme un linge, on arrive sur cet endroit qui ne ressemble pas à la Terre. Si je devait imaginer Mars peut-être que je l'imaginerai comme ça. On nous distribue des casques et des masques à gaz. Au départ tout le monde s'amuse avec, prend son petit selfie avec, avant de se rendre compte que l'air est difficilement respirable sur ce volcan et qu'il n'est pas là que pour faire joli. L'odeur du souffre prend le nez et irrite la gorge, c'est irrespirable. Le guide nous donne beaucoup d'informations, nous expliquant notamment que les différentes compositions de magma donnent différentes éruptions et que si les volcans d'Hawaï donnent ces éruptions de lave des dessins animés, les volcans NZ étant beaucoup plus riches en souffre sont de forme plus explosives, avec de la lave déjà un peu solidifiée lors que l'éruption, d'où les casques.

On goutte l'eau de la source qui est naturellement pétillante, avec presque un gout de citron ... Plutôt liquide vaisselle que limonade quand même ! Le cratères est rempli par un lac qui bouge à chaque éruption et sa couleur change au fil des saisons selon les minéraux qui la compose ; la dernière éruption remontant à janvier 2013. Les couleurs sont juste surréalistes. quand le guide nous dit que nous allons prendre le pic-nic sur le bateau tout le monde est content de quitter l'île, on aura encore la vue, mais un peu moins les odeurs.

Sur le retour, des phoques échouer sur leurs rochers montrent leurs nez, contente qu'Elsa est pu voir ces bestioles, car c'est la 1ère fois pour moi dans l'île du Nord.

La route pour rentrer jusqu'à Hamilton est un peu longue, alors pour le changement de pilote, j'essaye de trouver une cascade sympa sur la route. Je ne m'attendais pas à découvrir ce petit paradis, et cette cascade qui devient ma new favorite ! D'abord on prend un chemin qui descend le long de 3 cascades qui se superposent les unes les autres : gauche / droite / gauche, on dirait que cela n'a pas été ait naturellement tellement cela semble parfaitement dessiné. On passe ensuite entre des petites piscines, où il doit être agréable de se baigner l'été. C'est superbe, mais le chemin continue alors on prolonge notre route et là, surprise. On arrive dans ce trou de végétation, des fougères dans tous les sens et boum : une cascade magnifique ! J'ai envie de rester des heures à contempler le décor, ce petit coin de paradis dont je n'avait jamais entendu parler et boum "prend toi ça dans les yeux". Ce pays a quelque chose de magique, vraiment !

Je m'émerveille devant des fougères encore spiralées ou déjà déployées en dentelle ... Une petite vue sur le Mt Manganoui au loin. Ca aussi encore une jolie peinture : toute cette végétation qui entoure le volcan au loin ... aaaah je m'émerveille !

On rentre à la coloc, des étoiles dans les yeux, petite soirée Netflix avec Dominik.



Notre dernière journée sera gastronomique : visite de la fromagerie de Putaruru, Over the Moon, où après avoir contacter les gérants ils nous ont très gentiment ouverts leurs portes et fait visiter leur fromagerie et pu échanger entre passionnés avec Elsa longuement. On repart avec le sac plein de fromage, soigneusement mis sous vide pour ne pas être confisqué par les douaniers, mais dans ce sens là, c'est moins problématique. Nos fromagers risquent de se croiser autour d'un Reblochon ou d'une Tomme cet été, heureux de pouvoir échanger.

J'avais promis à Piu que je lui ferait essayer le meilleure Fish&Chips du pays, alors j'ai déjà beaucoup de promesses qui n'ont pas pu avoir lieu à cause de la météo alors celle-ci je doit la tenir. Nous voilà sous un orage, encore un, en route pour le Raglan, petit port où les pêcheurs débarquent directement devant la poissonnerie. Le poisson est excellent, la friture fine et croustillante, on se régale. Il était à la hauteur des attentes, ouf !

Il est temps de rentrer à la coloc pour packer la valise, essayer de tout faire rentrer et de ne pas faire dépasser 23kg. Un dernier diner un peu déprime, un bon gros chocolat chaud pour le réconfort ... Il est temps de rentrer avec j'espère des étoiles dans les yeux pour raconter tout ce que nous avons eu la chance de découvrir ensemble.


Nous avons passer trois semaines extraordinaires, à enchaîner les balades dans des endroits magnifiques, à en prendre pleins les yeux tous les jours. J'espère que je t'aurai donné un bon aperçu de cette culture et ce pays magnifique. J'espère aussi que ce voyage sera le premier d'une longue série. On s'est raconté un paquet d'anecdotes d'enfances pendant ce voyage, dont celle où tu ne voulais pas me prêter tes jouets, et vu que je ne m'en souvenais pas je n'ai pas été traumatisée ! Haha ! Mais je te remercie encore une fois, pour avoir partagé tout cela avec moi. Tu ne serais surement pas venu si je n'avais pas été là, mais je n'aurai pas fais tout cela sans toi non plus ! Alors merci pour ces moments qu'on a partagée toutes les deux, parce qu'on a partagé bien plus qu'un jouet.