Bonjour à tous, bienvenue sur mon blog Mon aventure en Tanzanie ou comment partir en mission humanitaire à 20 ans... Je pars donc dès aujourd'hui, pour un voyage de 3 mois à Arusha, Tanzanie 😁
Du 30 septembre au 30 décembre 2022
92 jours
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Bonjour à tous, et bienvenue !

Je suis Marie, 20 ans, diplômée d'une Licence en Langue étrangères, Communication et Traduction, venant du Sud de la France et je vous raconte comment j'ai réussi à partir en mission humanitaire à 20 ans...

Cela faisait un certain temps que j'avais envie de partir en mission humanitaire. Cette envie d'aider, d'enseigner à des enfants qui n'ont pas grand chose, de retrouver ce goût de la vie parmi ceux qui ne la prennent pas pour acquis. J'avais envie de marquer mon existence en faisant le bien autour de moi. C'est donc après mûre réflexion sur ma vie future que je me suis décidée qu'après ma licence je prendrais une année sabbatique afin de m'émanciper et d'aider.

Pour cette mission, je n'avais d'yeux que pour l'Afrique, ce continent riche de cultures et traditions, et tout simplement un continent qui m'attirait depuis bien longtemps. J'ai donc cherché sur plusieurs sites internet des missions. J'ai regardé directement sur les grandes organisations comme Chrétiens d'Orient, Soeur Emmanuelle, le site du gouvernement Coordination Sud, mais tous ceux là proposaient des postes et non du bénévolat directement. Je me suis donc tournée sur un site que j'affectionne particulièrement : Workaway. Un site qui pour 40€ par an, contient des annonces de partout dans le monde de personnes qui ont besoin d'aide dans leurs fermes, à la maison, pour apprendre l'anglais et qui proposent donc aussi des missions humanitaires. C'est ici que j'ai trouvé l'annonce pour KYOSEI FOUNDATION, petite école à Arusha, Tanzanie qui fonctionne grâce aux nombreux volontaires qui s'y rendent pour aider à construire, enseigner et la faire connaître via les réseaux de communication.

J'ai lu leur descriptif, il m'a plu, j'ai envoyé un message accompagné de mon CV, le jour d'après ils m'ont répondu 😄

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Lorsque j'ai reçu une réponse de la part de KYOSEI, je leur ai communiqué les dates à laquelles je voulais venir, ce que je voulais faire, et surtout s'ils avaient de la place. Le directeur de l'école m'a appelé, m'a expliqué comment cela se passait. Tout d'abord je devais prendre mes billets d'avion, puis les lui envoyer afin qu'il confirme ma venue. Ensuite, comme je lui ai dit que je resterais 3 mois, il m'a communiqué le montant que je devrais payer pour être logée nourrie et prise en charge au long de la journée. Pour 3 mois, je devais payer 600$, la première partie à envoyer avant et la deuxième partie à donner à mon arrivée. J'avais prévu ces éventuels coûts. Il est très rare de trouver une mission humanitaire où il n'y a pas besoin de payer quoi que ce soit. Très rares sont celles où nous sommes nous même payés, ce sont des VSI mais il faut rester entre 6 et 12 mois et on est payé une misère. J'ai donc accepté le montant, et j'ai directement commencé à chercher des billets d'avion. Avec chance ils ne m'ont pas coûté trop cher car je les ai pris 9 mois en avance.

Après avoir envoyé toute la paperasse, ça y est j'etais confirmée pour ma mission.

Pour la préparation du voyage, j'ai réussi à prendre un Visa touriste, j'ai fait tous mes vaccins, acheté tous mes médicaments, notamment le traitement contre le paludisme.

Ma valise et mon backpack tout prêts ça y est j'etais physiquement prête ! 😄

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Et c'est parti pour l'aventure !


Je suis donc partie ce matin à 10h30 de la gare d'Avignon TGV pour l'aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris.


Les au-revoir ont été un peu plus difficile que lorsque je suis partie à La Haye, aux Pays Bas. Je partais en sachant que je ne serais pas seule car une de mes amies les plus proches était avec moi.

Aujourd'hui, j'ai dit au-revoir à mon petit frère Ethan, qui je dois dire, m'en veut un peu de partir... Je le comprends, cette année on ne s'est vu que deux mois. Mais je pense à lui tout le temps, comme à toute ma famille. Et puis ce n'est que 3 mois, ça passera très vite!


Bref, je suis donc en ce moment dans l'attente de l'enregistrement bagages. Je n'arriverai à l'aéroport de Kilimandjaro que demain à 17h.


À plus tard! 😄

Arrivée à l'aéroport Kilimandjaro, je sors de l'avion et la première chose qui me frappe c'est l'odeur de l'air. Doux, avec cette senteur de l'étranger. Bizarrement ça ressemblait à l'odeur du Vietnam. Ça m'a fait un coup.

En arrivant, ce petit aéroport était authentique, digne d'un film. Je suis passée par la case Visa, j'ai récupéré ma valise et suis sortie de l'aéroport pour me trouver devant une bonne cinquantaine de Tanzaniens avec des pancartes. Alors là quand on aime pas avoir tout les regards fixés sur nous c'est raté ! Mais j'ai trouvé ma pancarte avec le taxi driver Jonathan, très sympa!

Sur le chemin pour m'amener à la maison j'ai vu un tas de choses qui m'ont époustouflé. Les enfants qui jouent au foot, ceux qui sont au bord de route, les femmes dans leurs habits traditionnels, les maisons tellement atypiques, tout. J'ai eu l'impression d'être celle qui découvre un autre monde à travers la fenêtre de la voiture comme dans les films. C'est une sensation assez incroyable.

Je me suis quand même mise à stresser. Ce monsieur m'emmenait au fin fond de la Tanzanie, passant par des petits villages où les gens te regardent bizarrement. Et oui, ici c'est moi l'étrangère, la "zongo" comme ils appellent les personnes blanches.


Alors ça m'a mit un deuxième coup, je me suis sérieusement demandée dans quoi je m'étais embarquée !!


Finalement arrivée à la maison, j'ai été accueillie par la volontaire suisse Isabella qui était là, la femme et les enfants de Steven le directeur de l'école. Ils m'ont tout de suite montré ma chambre et mon dit "fais comme chez toi". Sauf que chez moi, c'est pas du tout comme ça. Mais ça ne me fait pas du tout peur, je m'adapte très rapidement. Il n'y a qu'un truc auquel j'ai un peu tiqué...

Pendant 3 mois je vais me doucher à l'eau froide!

Tant pis, c'est pas grave.

Mama Lau (la maman) nous avait préparé un très bon repas le soir puis je suis allée me coucher, crevée de ces deux jours de transport.


Moi qui vient d'arriver à l'aéroport

Aujourd'hui, avec Isabella nous sommes parties en ville pour aller chercher de la monnaie Tanzanienne.

Pour cela, on a d'abord pris un picky-picky (moto taxi) qui nous a amené à un Dala-dala (un minibus où tout le monde s'entasse jusqu'au dernier millimètre) et ils nous a déposé au milieu d'un grand marché tout pleins de couleurs, de fruits et légumes. Il y avait une foule folle, et bien sûr nous étions les seules filles blanches alors tout le monde nous appelait. Bon il faudra s'habituer! Et puis la plupart du temps les Tanzaniens sont très gentils, un peu trop parfois mais ils s'amusent avec nous alors on en rit souvent. Au bout de quelques semaines peut-être que je rirais moins... A voir!

Plus tard les autres volontaires nous ont rejoint au café où nous mangions pour préparer notre semaine. Nous allons partir de lundi à mercredi soir en Safari! Puis de vendredi à lundi à Zanzibar! C'est déjà une semaine chargée mais je pense que ce sera une des seules. Tous m'ont dit que le travail à l'école est épuisant alors il ne reste qu'à voir.


Ensuite j'ai pu assister à quelque chose de très très drôle et pour le moins inhabituel. Mary (la soeur de Steven) nous a amené voir un match de foot à la télé dans une sorte de hangar avec 3 télés remplie d'hommes qui crient dans tous les sens.


Une chose est sûre, ici ils ne jurent que par le foot!


Pour bien finir la journée nous sommes rentrés en Tuk-Tuk à 5.

Aujourd'hui j'ai donc pu expérimenter tous les transports. Et ils conduisent à droite!!


Demain je pars à 6h30 pour un Safari de 3 jours!!

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C'est parti pour l'aventure!

On est partis à 6h30 du matin tous les 4 dans un gros 4x4 de Safari. On a récupéré deux autre femmes dans la ville pour ensuite entamer notre route en direction du parc Serengeti, en passant par le cratère du Ngorongoro.


Le trajet a été très très long, surtout qu'ici ils roulent à 80 maximum sur des longues routes. Mais cela nous a laissé le temps d'observer les alentours.

Dès que nous sommes sortis de la périphérie urbaine on s'est retrouvés dans la brousse. Là, on a pu croiser des troupeaux de chèvres, de vaches, des villageois et au bout de deux heures de route on a commencé à croiser des villages Masaai, quelques antilopes même.


Il nous a fallu un peu plus de 3h30 de route pour arriver au cratère du Ngorongoro là où on a pu s'arrêter pour admirer la vue.


Le Ngorongoro était au départ un volcan qui s'est affaissé lors de sa dernière éruption. Aujourd'hui il est éteint et la vie repousse très peu. C'est donc un cratère quasiment désert qui abrite néanmoins beaucoup de rhinocéros noirs, de troupeaux de zèbres et de girafes.

La région du Ngorongoro est une aire de conservation naturelle, et permet donc aux Masaai d'occuper les terres avec leurs troupeaux. Parfois ils se mélangent avec des girafes ce qui est assez drôle à voir.

Après notre léger arrêt au point de vue du cratère nous avons repris notre chemin pour atteindre le parc Serengeti, un des plus grands parc de Tanzanie, connu pour ces grandes migrations de zèbres et gnous et celui qui abrite plus de 4 000 lions, 1000 léopards et guépards. Il nous a fallu encore 3h de route au milieu de plaines jaunes pour rejoindre le début du parcours.


Pendant ces 3 heures, il est difficile de faire autre chose que de regarder la route. Premièrement le trajet est un véritable roller-coaster alors pour dormir c'est raté ! Et puis il y a un tas de poussière qui traverse la voiture. Mais ces 3h permettent d'observer la nature est de voir à quel point elle est immense et sèche dans les environs. Parfois, pendant plusieurs minutes on ne voit absolument rien à l'horizon.


Arrivés aux portes du Serengeti les choses ont commencé à être plus intéressantes. Le guide s'arrêtait de plus en plus pour nous montrer d'abord des hyènes, des Pumba (facocher) des vautours, et on a vu deux fois des Simba (lion) en train de dormir sous un arbre. Ils étaient juste à 2 mètres de nous!! Puis en continuant le chemin on a plus rien vu. C'est quand même incroyable de se dire que sur des hectares de kilomètres, il y ait un lion par ci, une autruche par là. Comme s'ils s'étaient perdus. C'est assez impressionnant. Il faut s'avoir le que le Serengeti fait plus de 25 000 km² de savane et de plaines sauvage. D'où son nom Masaai qui signifie "plaines infinies" car autrefois les tribus qui passaient par le Serengeti n'en voyaient jamais la fin.

Bref, après avoir mangé nous avons repris la route cette fois ci avec ouverture sur le toit! On est arrivés dans le centre du Parc et avons commencé à prendre les petits chemin. Tout a changé.

La savane jaune est devenue plus verdoyante, les arbres se sont multipliés par 100, et nous avons été servis de bonheur par la nature.


Au premier tournant nous avons vu une famille d'éléphants. À 10 mètres de nous.

Au deuxième tournant, nous avons vu un léopard, caché dans son arbre.

Au troisième tournant, un troupeau énorme d'antilopes.

Au quatrième, des lionnes qui attendaient que le soleil se couche.

Au cinquième, une autre famille d'éléphants, cette fois à 5 mètres de nous.

Au sixième, des zèbres qui s'abreuvaient dans un étang rempli d'hippopotame et de crocodiles avec au loin des babouins qui traversaient la route.

Finalement, nous avons terminé notre route pour aujourd'hui dans un camp dans le parc. Nous allons dormir en tentes entourées de zèbres, d'antilopes et de hyènes. Autrement dit, il ne faut pas avoir envie d'aller aux toilettes la nuit!


Nous avons pour finir eu droit à un couché de soleil magnifique.


Ce fut donc une journée bien longue, j'ai attendu plus de 7 heures pour enfin voir des animaux sauvages dans leur vrai état naturel. Mais l'attente, la patience et l'observation sont les clés pour un Safari magique et fort en émotions. Et encore ce n'était que le premier jour!


*J'ai pris des photos magnifiques avec mon appareil photo mais je n'ai aucun moyen de les transférer alors pour le moment ce ne sont que des photos au téléphone... Je vous montrerai tout dès que je le peux!


Entrée du Ngorongoro
Vue globale du cratère
Entrée du Serengeti
Vue d'une colline
Notre 4x4 ouvert sur le toit
Une famille d'éléphants
Couché de soleil avec Lou, Isabella et moi

Comment décrire cette journée qui restera à vie dans ma mémoire....


La nuit au milieu de la savane a été assez mouvementée. Comme on dormait quasiment à même le sol, je me réveillais souvent et j'entendais alors les cris des hyènes qui n'étaient pas loin. C'était une ambiance très bizarre.

À 5h45 on s'est réveillé pour aller prendre le petit déjeuner. À 6h20 nous avons repris la voiture pour commencer notre Safari. Et la première chose que nous avons vu c'est le levé du soleil sur la savane. Il était si rond, si rouge, si parfait. Les lueurs rougeâtres reflétaient sur les arbres et les gazelles. C'était un premier spectacle à en couper le souffle.


À ce moment là, je ne savais pas que j'allais aujourd'hui assister à des spectacles tous autant incroyables les uns que les autres.


Dès les premières minutes de notre trajet, nous avons aperçu une lionne qui guettait deux buffles. Elle était en mode chasse!

Peu après nous nous sommes avancés dans les sortes d'Oasis pour observer encore une lionne, cette fois avec ses lionceaux, puis des babouins, beaucoup de girafes (qui, je trouve, sont les moins timides de la savane. On aurait presque pu les toucher), des chacals, des vautours, des hippopotames qui gémissaient dans tous les sens, beaucoup d'antilopes, de zèbres et de gnous.


Après avoir parcouru toutes ces oasis qui regorgeaient de verdure, nous nous sommes aventurés encore plus loin dans les plaines du parc pour essayer de voir les gros chats.


Ça a pas râté !!


Après de longues minutes de route le guide a entendu sur la radio qu'un léopard était dans les parages. Quand nous sommes arrivés, le guide lui même nous a dit qu'il n'avait jamais vu ça! Le léopard était perché dans un arbre et venait de chasser un chat de savane qu'il dégustait devant nous! Et il n'était qu'à 10 mètres de la voiture. De mon appareil photo je pouvais même le voir arracher les poils du chat. Beurk. Mais c'était impressionnant à voir.


Après le léopard, nous avons enchaîné sur la découverte d'une maman guépard et de son bébé cachés sous un arbre au bord du chemin. Cette fois ci il n'était pas à 15 ni 10 mais bien 1 mètre de la voiture!! J'ai eu peur de sortir les doigts de la fenêtre par peur qu'elle ne me les attrape!! (Sauf que les guépards sont des animaux très calme en temps normal) Mais j'ai donc pu observer chaque détails de sa peau, ses yeux rouges et son petit tout poilu. C'était génial.


Encore plus tard, après avoir passé des paysages magnifiques de rochers couverts de verdure (exactement comme le rocher du Roi Lion, qui est d'ailleurs inspiré de ce parc) nous avons pu avoir un tête à tête avec une lionne, qui se reposait en surveillant ses proies. Cette fois ci elle était presque collée à la voiture!


Nous avons vu encore pleins d'autres bêtes qui méritaient d'être mentionnées tant elles étaient incroyables, mais je terminerai ce séjour dans ce parc en parlant de notre rencontre avec un lion magnifique à la sortie. J'ai trouvé qu'il n'y avait pas meilleur animal pour terminer cette aventure dans le Serengeti, qui est à ce jour mon parc National préféré.


Nous avons donc repris la route pour le Ngorongoro, cette fois ci en passant par les terres Masaai. Nous avons donc retrouvé une savane beaucoup plus domestique.

Il faut savoir que le Serengeti est aujourd'hui interdit aux Masaai, car les animaux domestiques et sauvages ne peuvent être mélangés. Les Masaai ont alors tous migrés dans le Ngorongoro.

Après quelques heures à manger de la poussière dans le 4x4, nous nous sommes arrêtés dans un village Masaai. Quelle expérience ! Le chef de la tribu nous a accueilli et expliqué le village. Les gens du village sont alors tous arrivés en chantant pour nous accueillir et le chef nous a demandé de les accompagner dans la danse et le chant!

Nous avons ensuite assisté et participé à la jumping song, qui consiste à sauter en rythme, puis le chef nous a fait visiter les maisons, l'école et le marché.

Pour le coup, bien que les danses de bienvenue et jumping song nous ont énormément amusés, je ne me suis pas du tout sentie à l'aise dans leur village. Lorsqu'il nous a fait visiter, nous sommes entrés dans leurs maison où il fait noir, ça sent le bois brûlé et c'est rempli de mouches.

On était deux Isabelle et moi, avec le chef du village. Lorsque qu'il nous a fait nous asseoir sur le lit des enfants pour nous expliquer comment il vivaient, nous avons soudain entendu un ronflement à notre droite dans le noir. J'ai eu super peur, mais il nous a dit que c'était sa femme... Laquelle ? Je ne sais pas. Car oui les Masaai sont polygames. Les hommes font la loi et les femmes construisent les maisons, les bibreloques et s'occupent des enfants. Comment vous dire que ça ne m'a pas plû du tout. Lorsqu'il nous a ensuite fait visiter l'école, il a demandé aux enfants de nous montrer à quel point ils savaient bien compter. Tout ça pour qu'au final il nous demande de faire un don.

Résultat, ce fut une expérience très enrichissante mais je ne pense pas retourner de ci tôt dans un village Masaai. Même si celui là semblait très touristique, beaucoup m'ont dit que c'était partout pareil. Bon. J'en retiendrai le souvenir hilarant des danses qu'on a pu faire avec eux!


Pour finir, nous sommes arrivés vers 16h30 dans notre camp pour la nuit. Nous avons monté nos tentes, pris des bonnes douches, mangé un très très bon repas tous ensemble et en repartant aux tentes, les rangers avaient sûrement oublié de nous dire que les zèbres avaient aussi des emplacements réservés ! Je me suis retrouvée à me laver les dent face à un zèbre qui broutait juste à côté...

Cette journée était fantastique !!

Demain sera notre dernier jour de Safari dans le cratère du Ngorongoro, où nous auront peut être la chance de croiser des rhinocéros. Qui sait? 😁


* Encore une fois pour les photos, les meilleures sont dans mon appareil.... Je n'ai que quelques photos ici de mon téléphone et pour des vidéos inédites rdv sur Facebook ou Instagram!

(droite) Lou, Isabella, Yura et moi
Une lionne face à la savane
Les rochers de la savane
Petit selfie d'une aventurière heureuse hihi
Bébé guépard et sa maman
Lionne qui ne voulait pas nous voir
Selfie avec la girafe
Selfie avec les zèbres
Danse de bienvenue avec les bijoux Masaai
Pas très rassurées dans la hutte
À l'école

Aujourd'hui, partis à 6h30 du camp en haut du cratère, nous prenons le chemin sinueux qui nous amène au creux, là où vivent de nombreux troupeaux de gnous et de zèbres.


Pour cette dernière excursion, le cratère du Ngorongoro était parfait. L'ambiance y était beaucoup plus paisible. On pouvait y voir plus d'animaux car ils sont tous regroupés à l'intérieur du cratère et traînent souvent au bord des lacs. D'ailleurs, il y a deux lacs, un salé et l'autre d'eau douce et les animaux vont souvent de l'un à l'autre pour boire.


Sur notre route nous avons donc croisés des troupeaux gigantesques de gnous et zèbres, on a pu voir les flamands roses, des chats de savane, des chacals, des oiseaux africains et des antilopes.


J'ai encore eu droit à un spectacle magnifique d'un éléphant marchant seul sur des kilomètres d'herbe jaune, imposant son allure de sage autour de lui. L'image était beaucoup trop belle pour être vraie. Nous l'avons recroisé plus tard cette fois ci traversant la route face à nous. J'ai pu observer tous ses détails.


Le seul animal que nous n'avons pas vu est le rhinocéros. C'est pourtant faute d'avoir bien cherché, mais il n'y en a qu'entre 14 et 21 dans toute la région du Ngorongoro. Autant dire qu'ils sont très très rares. Mais je n'ai pas été triste de ne pas le voir. Ça a donné encore plus de goût à ce Safari car si j'avais vu absolument tous les animaux ça n'aurait même plus été drôle, ni excitant. Alors le rhino restera l'animal mystère de ce Safari!

On a fini notre traversée du cratère en passant par la "forêt jaune", une forêt qui ne contient quasiment que des arbres jaunes.


Puis nous avons malheureusement quitté les terres sauvages pour retrouver la vie en ville.... au bout de 5h de voiture à 80km...


Et mauvaise nouvelle quand on est arrivés : on n'avait plus d'eau à la maison ! Nous qui avions attendu toute la journée pour une bonne douche (même froide) pour enlever toute la poussière accumulée, et bien on a du attendre deux heures de plus dans notre malheur! Heureusement ce n'était qu'un petit bémol pour finir un voyage qui restera gravé à vie dans ma tête.


Demain, ce sera journée très détente, avant de repartir pour Zanzibar!

Chat de savane
Tsunami de nuages sur le cratère

Après la journée tranquille d'hier, nous étions tous les 4 prêts aujourd'hui à partir pour une nouvelle destination. Cette fois ce n'est pas dans la savane sauvage que nous nous rendons mais bien sous les cocotiers!


Nous partons à 11h30 de la maison pour attraper notre avion à 13h30. Arrivés à l'aéroport d'Arusha, nous sommes revenus 60 ans en arrière dans un tout petit aéroport sous tentes, où les check-in se faisaient à la main et la sécurité était du 0.0! Le boarding gate était en fait des séries de chaises les unes à côté des autres et les avions étaient tous des petits jets à éoliennes. C'était une vision très sympa, je me suis vraiment crue partir a l'aventure!


Le vol a duré 1h, puis arrivés à Zanzibar un taxi nous attendait pour l'auberge où nous allions dormir pour les 3 jours. Le propriétaire a été super sympa. Il nous a installé dans une chambre pour 4, et apparemment on est les seuls à l'auberge. Il nous a ensuite recommandé des excursions, des visites, etc... Et nous avons planifié notre séjour. Ça a été assez compliqué car il nous a donné des prix comme ça sans qu'on puisse vraiment savoir si ça valait le coup. Alors on lui a dit qu'on partait en ville et qu'on lui donnerait une réponse le soir. On a donc pris nos sacs à dos, nos chapeaux et hop, nous avons fait notre petit tour.


On s'est perdus dans les rues du centre, mais on s'est senti bien mieux que dans les rues d'Arusha. C'est pas du tout les mêmes ambiance, ici ils ont l'habitude des touristes alors ils nous regardent à peine. Ça fait du bien! Et les rues sont trop mignonnes car elles sont toutes étroites mais regorgent de petits shops. Nous sommes arrivés dans le marché des épices, un gros marché avec fruits, épices, légumes, mais aussi viande à l'étalage et poisson. Ça sentait une odeur! Pouah! On est vite sortis!!

On a continué notre excursion avant d'atterrir sur la plage pour boire un petit quelque chose. J'ai commandé une bière locale pour goûter un peu et franchement elle était pas mal! C'était la Safari Lager. Pas très forte. Petit plus, un homme qui, à mon avis, avait eu plus d'un verre est venu nous parler pour savoir d'où on venait pour ensuite nous offrir les verres. Croyez nous on a pas dit non, mais on a quand même vérifié auprès des serveurs, au cas où. Alors nous sommes partis tout ravis d'avoir eu un verre gratuit. Quelle chance !

Nous avons profité sur la plage des bateaux de pêcheurs qui revenaient au port, des jeunes qui dansaient, faisaient un concours de saut ou jouaient au foot, et enfin du magnifique couché de soleil. Nous sommes restés encore un peu, surtout pour voir la compétition de sauts qui nous a fait mourir de rire car certains finissaient en plats. La bière faisait peut être un peu son effet.... Mais Lou, la française, et moi ne pouvions plus nous arrêter de rire tellement ils étaient drôles.


Peu après nous être calmées nous sommes partis manger dans un restaurant que le propriétaire nous avait recommandé. Il est trop fort! On en a eu pour 6€ chacun à partager pleins de plats locaux qui étaient succulents. On s'est dit qu'on reviendrait demain tellement on s'est régalés.


Revenus à l'auberge nous avons dû nous décider et faire tous les paiements pour le weekend. Ça a été fastidieux, surtout qu'on avait peu de liquide sur nous, alors on a dû trouver d'autres solutions. Si vous voulez faire des virements avec peu de frais dans le monde entier et sécurisés prenez World Remit, ça sauve des voyages!


Après cette étape un peu désagréable, le propriétaire nous a proposé de nous amener au marché de nuit, là où il nous a acheté pleins de bonnes choses à manger et à boire. On a eu droit à du boeuf Mshkaki, des brochettes trop bonnes, et aussi des jus de sucre de canne trop trop bons. Il nous a bien gâtés.

En rentrant ensuite on a pris une bonne douche et demain on part à 6h pour le nord de l'île et aller voir.... Des dauphins !! Mais la journée nous réserve encore plus...


Alors À plus!! 😁

Aéroport d'Arusha
Vue du ciel
Vue de l'auberge
Marché aux épices 1
Marché aux épices 2
Porte typique Zanzibar
Le Port
Petit arrêt dans un bar
Couché de soleil
Jeunes jouant au foot devant les bateaux de pêcheur
Couché de soleil
Mr. Nutella Zanzibar crêpes, marché de nuit

Eh bah! Je m'attendais pas à ça !


Tous les jours j'ai l'impression d'être émerveillée par les nouveautés qui m'entourent, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.


Ce matin, nous sommes partis à 6h pour rejoindre Matemwe, dans le Nord de l'île de Zanzibar afin de prendre le bateau pour aller voir les dauphins et faire du snorkeling. Arrivés vers 7h15, on embarque dans le petit bateau de pêcheur et on arpente les côtes pour essayer de voir des dauphins. Lorsqu'ils ont commencé à apparaître en familles, notre guide a mis son masque et son tuba et nous a dit "Allez sautez!". Au départ j'ai cru que c'était une blague. Que Nenni! Il a sauté et on était sans voix. Nous pensions tous réellement que nous allions juste les voir! Alors ni une ni deux, il a pas fallu me le dire deux fois, j'ai pris mon masque et mon tuba et j'ai sauté dans l'eau au milieu des dauphins ! Il a fallu deux voire trois essais avant de bien les voir.

À un moment, je les ai vu arriver, alors notre bateau a été le premier à se diriger vers eux, et nous avons eu une chance incroyable car, de tous les bateaux, nous étions les seuls à avoir sauté. Il n'y avait donc personne d'autre dans l'eau ce qui pouvait effrayer les dauphins. Et là, le plus magnifique c'est que pour quelques secondes, les dauphins sont restés autour de nous 4. Ils n'ont pas essayer de s'enfuir vers les fonds marins. Il y en a même un que j'ai pu regarder droit dans les yeux, avec cette impression que lui aussi m'avait vue. Pendant une seconde le monde s'est arrêté, et je les vu lui et deux autres dauphins me passer sous les pieds. En plus de celà, je pouvais entendre leurs appels qui ressemblaient à des chants de l'océan. C'était vraiment magnifique. Et puis tout ça relevait purement de l'aventure pour moi! L'adrénaline de les voir était vraiment géniale!


Après cet épisode des dauphins, nous nous sommes rapprochés de l'île de Mnemba (l'île de Bill Gates) et nous avons nagé cette fois ci avec les poissons dans les coraux. C'était moins excitant, mais nous avons pu voir des poissons magnifiques nager dans les coraux, les anémones, et autour des bateaux. C'était assez marrant de les voir s'approcher de nous, il y en a même un qui a failli me rentrer dans la figure! Le snorkeling a duré une petite heure, puis nous sommes allés nous caler sur un banc de sable à côté de Mnemba ( qui est interdite au public) et on a fait un mini shooting photo avant de prendre un petit déjeuner très fruité au bord de l'eau transparente. C'est à ce moment là que je me suis rendue compte que finalement, pour pas très cher, je me suis retrouvée dans l'une des destinations les plus paradisiaque du monde... Je passe une lune de miel avec moi même et franchement c'est trop top! C'est une chance inouïe que j'ai alors que je ne réalise pas encore où je suis. Avec ma copine Lou on s'est même demandées qu'elle serait notre lune de miel à nous si nous pouvons dire que nous avons déjà nagé avec les dauphins mis les pieds sur une île paradisiaque et pris un petit déjeuné digne de rois! Difficile de trouver mieux!


J'ai donc pris en photo mémoire ce moment magique avant que l'on reparte en bateau pour déjeuner au bord de mer. On avait tellement pas vu le temps passer que nous avons commencé notre repas à 10h40.... On avait pas très faim! Mais au final les cuisto sont arrivés avec un gros plateau de poisson, crevettes, calamar, écrevisses alors nous avons tout englouti.


Ensuite nous avons pris la route pour une autre activité. Nous sommes arrivés dans un aquarium naturel de tortues de mer, où on a pu se baigner avec, leur donner à manger et les carresser. J'ai été assez courageuse pour rentrer dans l'eau au milieu des tortues, mais pas assez pour rester longtemps... Je leur ai donné à manger, les ai carressé, mais comme je les sentais arriver de partout même sous mes pieds j'ai vite décidé de sortir!

En plus, c'était vraiment une attraction touristique. Tout le monde entrait dans le bassin juste pour prendre des photos, sans même toucher les tortues. Ou alors, d'autres leurs donnaient des quantités énormes d'algues. À la fin de la journée ces pauvres tortues doivent avoir mal au ventre.

Nous sommes assez vite partis de là pour aller à notre dernière activité. Nous sommes arrivés à la plage de Nungwi, très connue pour des vacances en lunes de miel. On s'est posés sur la plage vers 14h00 et là on a bien bronzé et profité de l'eau turquoise et des coraux. C'était si reposant! À 17h nous sommes montés dans un bateau typique de pêcheur pour la Sunset Cruise. Nous avons eu droit à une croisière de 2h avec des musiciens au Tamtam, maracas et tambours, et des danseurs sur le bateau. C'était la fête! Moi, j'en ai profité pour regarder l'horizon, puis les côtes pleines de cocotiers et de sable blanc. Au final, le couché de soleil a été caché par les nuages, mais c'est pas grave c'était une très bonne croisière et une très belle journée.


Nous sommes rentrés à Stone Town, avons mangé au même restaurant que la veille qui était vraiment super bon puis nous sommes rentrés complètement lessivé de cette longue journée.



Bateau de pêcheur
Ile de Mnemba
Poissons pendant le snorkeling
Happy person
Dans le bateau du Sunset Cruise
Vue de Nungwi
Farez (le guide), Isabelle, Yura, Lou, Moi
Avec les tortues
Trois copines heureuses

Aujourd'hui a été très très tranquille.


Nous avons pris un très bon petit déjeuner vers 7h30 puis un guide est venu nous chercher à l'auberge pour nous emmener à Nakupena "l'île de l'amour". L'île est en fait un énorme banc de sable blanc et comme c'était la marée basse nous avons pu voir sur le sable toute sorte de coquillages, d'étoiles de mers et d'oursins. On a fait le tour avant de se poser sur notre tapis pour déguster notre plateau de fruits. Pastèques, ananas, noix de coco, bananes, un régal.


Pour le coup l'organisation a été très très mauvaise, car à 10h30 le cuisinier avait fini de préparer le déjeuner alors nous avons mangé un nouveau plateau de fruits de mer et poisson dans la matinée 🥴. Ça nous a pas trop plû à Lou et moi.

Mais ici c'est très connu que les Tanzaniens sont désorganisés. Il vivent tellement la vie au jour le jour, c'est d'ailleurs leur phrase préférée "Pole Pole, Hakuna Matata" (doucement doucement, pas de soucis). Alors c'est assez difficile de faire comme eux quand toute nos journée, semaine et vie en général sont organisées presque à la minute prêt. Ici, ils ne regardent pas l'heure.


Bref. Après ce repas de fin de matinée, nous sommes partis pour Prison Island, une île qui n'a plus rien d'une prison. En effet, elle avait été appelée comme ça après que les arabes se soient emparés de Zanzibar. Ils ont fait construire une prison sur cette île, anciennement appelée Changuu Island (l'île des poissons), pendant le règne des sultans. Mais elle n'a que très peu servie et est ensuite devenue une île de quarantaine lorsque des gens étaient atteint dea fièvre jaune. Aujourd'hui une partie est visitable, une autre est un hôtel et la dernière un sanctuaire de tortues géantes de terre. Celles-ci sont des espèces protégées car menacées et on peut les toucher, leur donner à manger etc. Personnellement, ça m'a pas trop plû. Je trouvais ça pas génial se laisser domestiquer comme cela. La plus vieille des tortues a à peu près 200ans et elle avait encore bien l'air en forme!


Nous avons fini le tour là bas, puis le guide nous a ramené chez nous. Vers 16h nous sommes allés boire un verre dans un beach house et j'ai pris un jus de noix de coco extra bon. Puis on a fini la journée toujours au même resto mais qui, je vous le dis, sert des plats, c'est une tuerie de la mort qui tue.


Voilà, une journée assez posée, sous les cocotiers et le sable fin. Un petit plaisir. 😁

Plateau de fruits
Magnifique coquillage encore vivant...
Ma petite collection
Le Hollandais Volant 2.0
Sur Prison Island
La prison
Nous 4
Tortue de 200 ans
Une tortue qui fait du 36
Coconut Juice
Couché de soleil devant une compèt de plongeons, Forodhani Park

Bonjour à tous!

Après mon Weekend à Zanzibar, j'ai enfin commencé l'école (raison pour laquelle je suis quand même venue au départ 😉). Avant de parler de mon ressenti, je vais décrire l'école, les projets qui sont en cours et enfin une journée d'école.


KYOSEI est une toute petite école de 120 élèves, implantée dans la campagne. Pour le moment, il y a 4 classes: Baby Class (3-4 ans), Middle Class (4-5 ans), Upper Class ( 5-6 ans) et Class 1 (6-8ans). Deux autres salles de classe sont en construction. Les toilettes sont aussi en construction, pour le moment il y a 6 toilettes pour filles, 4 pour garçons et 4 pour le staff. Mais tous sont sans porte et il manque beaucoup de finitions. Enfin, il y a une bibliothèque, une salle informatique et une petite cuisine. Il manque encore beaucoup. Dans les projets, il faudrait encore construire 6 salles de classe, plus de toilettes, une vraie cuisine, puis à l'arrière une maison pour les volontaires. Encore plus tard, ils voudraient avoir 4 bus d'école, plus de matériel et des fournitures de bureau. D'après leur estimations, cela devrait coûter 237 000 € au total. Ils ont encore un bon bout de chemin à faire.

Cependant, le vrai problème n'est pas tant le manque d'infrastructures, mais le manque de professeurs attitrés et bien payés. Aujourd'hui ils sont 4, mais la façon dont ils suivent le programme est défectueuse et avoir 30 élèves par classe n'aide absolument pas. Parfois les maîtresses ont besoin d'être deux en classe, et donc laissent une classe seule. Parfois la maîtresse ne vient juste pas, prétextant être malade. Nous volontaires sommes là pour combler les trous. Mais allez tenir en place une classe de 30 enfants qui ne comprennent quasiment pas l'anglais et sur qui vous n'avez aucune autorité car vous êtes blanc!

C'est exactement ce qui m'est arrivé le premier jour...


Avec Lou nous sommes arrivées vers 8h15 à l'école. Les classes avaient déjà commencées. La "Professeur Principale", qui est aussi la secrétaire, m'a fait me présenter dans chacune des classes. À chaque entrée, ils nous ont accueilli en chantant (qui sont plutôt des hurlements). Puis elle nous a demandé de la suivre dans la Baby Class où il n'y avait pas de maîtresse car elle était "malade". Elle a fait le cours, nous l'avons aidé en écrivant dans chaque cahiers les exercices demandés. Les enfants étaient assez sage. En même temps, ils ont peur de cette professeure car elle est très sévère et les frappe souvent avec le bâton.

Ici, c'est le bâton qui fait la loi, on le respecte. Ducoup on oublie complètement le respect envers la maîtresse et les autres. C'est comme ça que ça marche malheureusement. S'ils font une faute, coup de bâton, s'ils ne sont pas sage, coup de bâton, s'ils dorment même, coup de bâton. Pour eux il n'y a que comme ça que cela fonctionne.

Au départ, ça m'a choqué.


Ensuite, il y a eu la récréation. Elle dure 1h avec le passage à la cuisine pour prendre le porridge en petit déjeuner. C'est le moment où on peut jouer avec les enfants, créer une communication et du relationnel avec eux. Ils sont complètement différent en dehors de la classe. Plus attentionnés.

Quand ils rentrent en classe par contre c'est le grand n'importe quoi. Ils sont super excités et on leur demande directement de prendre place, de se taire et d'écouter.

Lou et moi sommes retournées dans la Baby Class, et là, la Professeure Principale nous a dit qu'on pouvait gérer. Bah oui bien sûr ! Nous avions 30 enfants sur-excités sur le dos, avec aucune instruction de quoi leur apprendre et nous avions encore 2h à combler.... Isabelle est arrivée pour essayer de leur faire un nouveau cours, mais ils écoutaient à peine, se levaient toutes les deux secondes pour demander une gomme, un crayon, frapper son voisin, discuter avec la voisine. On a passé 1h à faire la police, même avec le stick dans nos mains, rien ne marchait. Jusqu'à ce que je n'en peuve plus. Là j'ai crié. Tout le monde s'est tû. Ils ne pensaient pas que je pouvais moi aussi crier très fort. J'ai ordonné tout le monde d'aller à sa place, j'ai tapé chaque table (pas les enfants, seulement les tables) avec le bâton. Et après, j'ai commencé à chuchoter. J'ai passé quasiment toute la fin de l'heure à chuchoter. Mais par chance, ils ont suivi. Certains s'étaient endormis, alors nous les avons laissé. Je disais aux autres qu'ils n'avaient pas intérêt à les réveiller. Ils sont tellement solidaires entre eux que ça a marché. J'ai donc avec l'aide de Lou et Isabelle fini le cours en les faisant passer par petit groupe au tableau pour leur faire apprendre les parties du visage. C'était pas grand chose mais ça a marché.


Ça a été ma seule victoire de ces 3 jours. Les deux jours d'après, j'etais avec les maîtresses pour faire la police ou pour ranger les cahiers et les placards. A un moment Lou et moi avons encore été seules, cette fois ci avec la Class One. Et là ça a été un carnage. Les enfants n'avaient aucun respect pour nous. Surtout les garçons. L'un d'eux a commencé à me faire des gestes de "ça sent mauvais" dès que je passais à côté de lui et quand je l'ai vu faire ça il a ensuite fait comme s'il me tirait dessus. Là, j'ai pas su quoi faire. Même avec le bâton dans la main il se foutait de moi. Il voulait savoir si j'allais le frapper, et il savait très bien que je ne le ferai pas. Ils le savent tous que nous les blancs, on ne frappent pas. Donc, ils pensent qu'on est faible et qu'on ne sait pas se faire respecter. Ils ne comprennent pas que la violence n'est pas le seul moyen de se faire respecter. Et il faudra énormément de temps avant qu'ils apprennent une autre manière.


Alors voilà, pour le moment, ce sont des débuts qui choquent, me font réaliser beaucoup de choses, mais me donnent aussi beaucoup d'idées pour changer ça. J'espère que je pourrai implémenter certaines de ces idées afin qu'ils aient premièrement l'envie d'apprendre et aussi un espoir d'avenir devant eux.


Aujourd'hui (14/10/22), l'école était fermée car c'était un jour férié. Mary (la soeur de Steven) nous a proposé d'aller voir sa grand-mère Masaai dans son village. Nous sommes parties avec Isabelle et Mary vers 10h. La journée a été très longue en transports... On a marché 30 minutes comme d'habitude pour atteindre la station des Dala-Dala et nous sommes allées à Morombo. C'est un quartier de croisement des Dala-Dala avec un grand marché. Nous avons donc fait le tour pour acheter du riz, des légumes, de la farine, et de l'huile pour sa grand-mère. Nous avons repris un Dala-Dala pour une heure et demi de route. Il faut dire que dans un bus pareil, 1h30 de route passe très longuement. On est serrés en plus comme des sardines. Mais au moins j'ai pu regarder Mary parler et rigoler avec les gens du bus, tout en me traduisant les bêtises qu'ils se disaient. C'etait un trajet très animé et très joyeux. À un moment Mary m'a dit qu'elle était très heureuse de pouvoir aller voir sa grand-mère, car cela faisait deux ans qu'elle ne l'avait pas vu. Pour moi, ne pas voir mes grands-parents en deux ans c'est de l'impensable ! Alors j'ai été très heureuse de partager ce moment de joie avec elle. Ça m'a donné du baume au coeur et je me suis dit que même si je n'avais aucune idée d'où on allait, si on allait rester le soir ou non, et bien ça allait être une belle aventure.


Nous sommes donc arrivées au terminus du Dala-Dala, dans un village perdu dans la région d'Arusha. Mary nous a ensuite dit qu'il fallait marcher encore pour arriver chez sa grand-mère. Nous avons marché une demi heure dans la brousse africaine, passé une colline pour enfin atteindre sa petite maison dans son tout petit village. Ça n'en est pas vraiment un. Il y a 4 maisons, une pour la grand mère, une pour son fils et ses deux femmes et l'autre pour son autre fils. Il y a ensuite un enclos pour rentrer le bétail la nuit et une toute petite cuisine. C'est tout petit! En arrivant on a pu rencontrer une des femmes qui était là, la soeur de Mary, Stella, et les enfants. Les petites filles avaient peur d'Isabelle et moi car elles n'avaient jamais vu de personnes blanches de leur vie. Elles n'arrêtaient pas de nous observer et ne se sont pas approchées une seule fois de nous. Je les ai prises en photo, et quand je leur ai montré elles ont été très surprises et ont rigolé. Elles ne s'étaient jamais vues en photo comme ça. Elle n'ont pas de miroir, donc ne savaient pas vraiment à quoi elles ressemblaient. Ça leur a fait tout drôle !


La grand mère de Mary est ensuite arrivée de sa promenade. Elle ne savait pas que nous venions. Lorsqu'elle a vu Mary elle n'y a pas cru, et a commencé à lui crier quelque chose que j'ai compris comme ça : "Mon dieu, mais qui c'est ça ! Après tout ce temps tu ne reviens que maintenant ! Godjioni (le prénom Masaai de Mary) je n'y crois pas comment tu vas?!" Elle était si heureuse ! Elles se sont embrassées puis Isabelle et moi sommes arrivées pour lui dire bonjour en Masaai. Pour cela nous nous sommes presque prosternées devant elle en disant "Shikamo" et elle nous a répondu en posant sa main sur nos têtes. Ensuite, nous lui avons apporté tout ce que nous avions acheté et elle nous a dit un grand merci. Avec Isabelle nous avons attendu l'après midi que Mary et sa grand-mère rattrapent le temps perdu, alors j'ai fais un petit tour autour du village, j'ai profité des chèvres, des ânes, des vaches, des poules, chats et chiens qu'ils avaient et nous avons un peu aidé à la préparation du repas. Mais je ne pouvais pas rester. Elles faisaient le feu a l'intérieur de la cabane alors la fumée piquait trop les yeux. Nous avons déjeuné vers 16h.


Après cela nous avons fait un petit shooting photo pour se souvenir de ce bon moment, puis il a fallu trouver un moyen soit de rentrer soit de dormir ici. Malheureusement il n'y avait plus de place dans les maisons pour invités et nous ne voulions pas dormir par terre dans la poussière. Il a fallu donc se dépêcher de rejoindre la ville pour prendre le Dala-Dala. Sauf qu'il était déjà 17h30 et les Dala-Dala dans ces coins reculés s'arrêtent très tôt en soirée. Nous avons dit au revoir à la grand mère, puis nous sommes reparties pour 1h de marche avant de rejoindre la ville. Sur le chemin, Isabelle et moi avons commencé à nous inquiéter. On n'était pas sûre de trouver un transport pour rentrer à la maison, on ne pouvait pas dormir dans les environs et Stella appelait de nombreuses personnes pour savoir s'ils avaient une chambre pour la nuit, mais sans résultat. Notre seul espoir était le Dala-Dala.

Heureusement, je ne sais pas par quel miracle, en arrivant sur la route principale j'en ai vu un passer. J'ai crié "Dala-dala !!" Et la soeur de Mary a commencé à hurler au Dala Dala de s'arrêter. Nous avons commencé à courir comme des folles, et nous l'avons finalement eu. À une minute près il passait et on étaient coincées au milieu de nulle part à dormir dehors... Quelle chance!!

Le trajet jusqu'à la maison a été un peu long. Mais j'ai pu ressasser cette journée que j'ai beaucoup aimé, et me rendre compte que j'ai bien de la chance de vivre tout ce que je vis en ce moment.

Et je peux être fière de moi, car pour la première fois depuis le jour où j'ai contacté la Tanzanie, c'est grâce à moi et à moi seule que je suis ici.

Bien sûr, je n'oublie pas tout le soutien que j'ai reçu et je remercie tout le monde pour cela. Ça m'a donné le courage pour partir seule à 20 ans non seulement en mission humanitaire mais aussi à la découverte de moi-même.

Merci 😀💖

Voyage en Dala-Dala
Chemin vers le village
Village de la Grand-mère de Mary
Petites filles qui découvrent une nouvelle couleur de peau
Portrait de Nasawe
Mêêêê
Isabelle, grand-mère, petite fille, Mary et Moi
Isabelle, Grand-mère, Nasawe, petite fille, Stella, Moi
Maison de la Grand-mère
Petit photoshoot avec Mary
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Comme tous les matins, j'arrive à l'école entre 8h30 et 9h. L'ambiance est si tranquille et sans prise de tête que je choisis un peu où j'ai envie d'aller aider, sauf si une des maîtresses a réellement besoin d'aide dans sa classe. Je pose mes affaires puis je me dirige dans une salle où j'aide la maîtresse avec son cours, j'écris les exercices dans les cahiers pour les plus petits, je les note et l'heure passe assez vite. Parfois je donne un petit cours.


Je suis souvent allée aider dans la Baby Class, et j'avoue qu'à chaque foisquebj'en ressort je suis un peu désespérée. La maîtresse s'entête à leur faire apprendre à écrire et lire alors qu'ils n'ont pas encore 5 ans. Elle leur donne des coups de bâton s'ils n'écoutent pas. Pour le moment je prends des notes, pour pouvoir essayer de proposer des activités qui les stimuleront plutôt qu'ils continuent à passer leur matinée assis sur une chaise à essayer de ne pas s'endormir.


J'ai aussi souvent été dans la Class One, les plus grands. En présence d'une maîtresse ils sont top avec moi. Dès qu'elle part c'est la java et trois morveux que j'ai déjà bien cerné ne font que me narguer. J'ai mis du temps à les mettre dans ma poche, mais il y a deux jours je leur ai fait apprendre une chanson en anglais L.O.V.E du Hit Crew, qu'ils ont bien aimé. Aucune maîtresse n'était avec moi alors c'était ma première victoire. Je leur ai fait apprendre le refrain qui est très facile et qui a de bonnes paroles. Nous avons appris les vers un à un, puis nous avons chanté tous ensemble. Ensuite, je leur ai donné des crayons de couleur pour qu'ils fassent un dessin sur l'amour. Ils ont suivi mes instructions comme des grands. J'étais trop contente. Ils m'ont demandé le jour d'après si on pouvait la rechanter et apprendre encore plus de paroles. Ça a été ma deuxième victoire.

Cette classe là a encore du mal à me respecter. En même temps la maîtresse ne m'aide pas car ma façon de leur apprendre les choses est différente alors elle n'hésite pas à me le dire devant eux. Aujourd'hui (20/10/22) je leur ai fait une leçon de lecture. Je voulais qu'ils lisent après moi un à un, comme on fait en France. La maîtresse m'a dit qu'il fallait qu'ils répètent la phrase après moi. Je me suis demandée s'ils ne voulaient pas plutôt rendre les enfants perroquets... Alors j'ai fait ce qu'elle m'a dit 2 secondes, puis je suis retournée sur ma façon de faire qui m'a également montré qu'en plus de ne pas savoir lire ce qu'ils répètent, qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent non plus, ils ne savent même pas ce qu'est une vraie phrase. D'ici peu, je pense que je vais demander à Steven de leur faire un vrai cours de grammaire pour leur apprendre au moins les bases de la lecture et de l'écriture. Je vois même que certains élèves souffrent de ce manque de professionnalisme car ils veulent réellement apprendre.

Pour en revenir au respect des autres, j'ai encore une fois assisté à des coups de bâton mais cette fois ci les deux garçons étaient par terre sur le ventre et Steven leur donnait des coups aux fesses. L'un d'eux perturbait la classe, et l'autre pleurait car on lui avait cassé son crayon. Steven m'a dit que s'ils me dérangeaient encore il fallait que je l'appelle. Là j'en ai eu marre. Steven est parti, et moi j'ai parlé à la classe. J'ai écrit RESPECT au tableau. Je ne leur ai rien dit. Je les ai regardé tous pendant quelques secondes. Puis je leur ai fait une leçon sur le Respect. À leurs yeux, ils n'avaient jamais eu ce genre de leçon de vie. Pour la première fois j'ai pu leur dire clairement que j'étais comme les maîtresses et qu'il devaient me respecter car moi aussi je les respectais. Je leur ai dit que moi je ne les frapperai pas, que je voulais qu'ils réussissent, seulement si à leur tour ils me respectaient, en ne me coupant pas la parole, en ne se levant pas et encore moins en parlant Swahili lorsque je suis face à eux.


Pour le moment, je pense gérer. Je ne suis pas encore au maximum de mes capacités mais je rentre plus dans le cadre et je m'adapte de plus en plus. Et puis les enfants sont vraiment trop trop mignons, je les adore!

C'est une bonne semaine qui se termine 😄

Les morveux de la Class One
Petites têtes de guerriers
Cahier de Nehemia
Quand on rentre de l'école
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Partis à 9h avec Mary et Jeppe, le nouveau volontaire Danois, nous avons pris la route vers les cascades du Mont Méru. Nous avons d'abord fait un arrêt en ville pour sortir un peu d'argent et acheter à manger puis on a pris le bus et le picky picky pour enfin arriver au Mont Méru. Le trajet en picky picky a été périlleux, entre la poussière et la montée !


On a pique-niqué puis on a commencé notre randonnée vers les cascades. On a commencé à descendre le chemin de terre pour se retrouver en bas de la vallée dans la rivière. Nous l'avons remonté en profitant du paysage vert, et du son de l'eau. On a pris des photos, puis 30 minutes plus tard on a atteint les cascades. Là, c'était rempli de monde, surtout d'enfants car apparemment c'était le weekend des sorties d'école. Donc il y avait beaucoup de bruit, et l'eau était devenue trop sale pour se baigner. On s'est donc posé à un endroit près d'une coulée d'eau, puis on a discuté, profité de la vue, sommes restés en silence parfois. J'ai pris quelques photos avec des étudiants qui en voulaient absolument, puis je me suis aventurée au plus haut de la cascade pour avoir une vue d'ensemble. Là haut, j'étais seule, et c'était magnifique. Au final j'étais cachée par la cascade donc je ne voyais rien, mais c'était un petit coin de paradis, avec le bois et la roche complètements recouverts de mousse verte, des fleurs et des plantes énormes. D'en haut, j'ai demandé à Mary de me prendre en photo pour avoir un souvenir de cette mini ascension.

Aujourd'hui, je me suis sentie plus aventurière que jamais, avec à chaque fois l'envie de passer par d'autre chemins dans la rivière, de me défier à aller plus loin, à faire plus. J'adore cette sensation, et je veux la trouver dans chaque instant de ma vie.


Petit récit de ce que j'ai ressenti sur le moment:

"Là je suis assise aux cascades, je suis seule avec du monde autour comme le dis Orelsan et je kiffe ma vie pleinement. Je ne regrette rien, je suis bien et ce paysage vert est magnifique. Les palmiers ,l'eau qui coule et les roches énormes qui sont là c'est vraiment un endroit paradisiaque... Je croque la vie à pleines dents :)"


Ce voyage en Tanzanie m'offre une version de moi-même plus reposée. Je découvre mes vraies valeurs, mes vrais principes, mes qualités et mes défauts. Je me découvre et j'adore ça. Je m'accepte et j'adore ça. Je me dis que je reviendrai de ce voyage grandie, nouvelle et moi même, et je pense que j'avais bien besoin de ça pour mieux continuer dans ma petite vie.


Je recommande absolument à tout le monde de faire ce genre de voyage qui change tout dans une vie.


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Ces semaines à l'école ont été vraiment sympa. J'ai pu parler à Steven de mes ressentis et de ce que je pouvais apporter en plus de la cagnotte. Je m'entends mieux avec les maîtresses, même s'il reste encore énormément de choses que je n'apprécie pas, comme frapper les enfants, m'interrompre quand je fais une leçon et encore. Mais j'y travaille. J'ai remarqué aussi que Steven faisait beaucoup pour changer des mauvaises habitudes alors tant mieux.

De mon côté, j'arrive à mémoriser les noms de beaucoup d'enfant. Vendredi 28/10 j''ai réussi à faire une activité musicale avec Class 1, même s'il y a eu du bazard, au final je m'en suis pas trop mal sortie. Et certains m'ont demandé d'avoir encore plus de cours avec eux. Je les aime beaucoup dans cette classe et je suis très contente quand ils chantent la chanson que je leur ai appris, car ils l'adorent!

Je leur ai aussi fait des cours de dictée, de mathématiques et un tout nouveau de théâtre. Ils ont hâte de faire une toute petite pièce sur Cendrillon, que je vais leur concocter pour la semaine prochaine.

Avec eux j'ai vraiment créé un lien, qui s'est vu lorsque le jour de mon anniversaire ils m'ont chanté joyeux anniversaire en entrant dans la classe. Rien que ça m'a valu le meilleur anniversaire que j'aurai pu avoir en Tanzanie. Ils étaient tous contents de me le souhaiter. Ils m'ont fait rire car il m'ont demandé où étaient leurs cadeaux. Pour eux, c'est moi qui devait offrir des cadeaux ! J'ai bien rigolé ! Alors voilà pour la Class 1 je me régale. Je pense aussi que grâce à la cagnotte je vais leur acheter à chacun des gommes et une petite trousse afin qu'ils arrêtent de se lever en classe, de demander au voisin et de perturber le cours.


J'ai passé aussi énormément de temps dans la Baby Class car ils sont trop mignons, et la maîtresse a vraiment besoin d'aide. Ils sont bien trop bruyant parfois. Mais ils ont des têtes d'anges, c'est difficile de les gronder....

Lors des recréés, soit je m'amuse avec les enfants, je joue au foot, je les câline, on prend des photos, je surveille, soit je vais discuter avec les maîtresses et prendre le thé.


Alors voilà, ici la vie a l'école continue son cours, les élèves terminent d'ailleurs l'école le 9 décembre ce qui me donnera un peu de temps pour participer à des petites construction et aussi profiter du pays avant mon retour en France.



Baby Class
Editha, Class 1
Christian, Baby Class
Prisca, Class 1
Elia, Class 1
L'heure du porridge
Leçon de lecture en Middle Class
Nehemia et Godlisten, Class 1
Nancy, Given, Moi, Herisifa, Baby Class
Ismael et Gabriel, les bébés de la Baby Class
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Cela fait maintenant assez longtemps que je n'ai plus écrit. En même temps, je ne vois pas les journées passer.


À l'école, tout se passe bien. Nous entamons la fin d'année alors j'ai dû préparer les examens sur ordinateur, j'ai passé que peu de temps dans les classes.

Il y a néanmoins des jours où j'ai fait complètement classe à Class 1 ce qui a été vraiment sympa. Les enfants me demandaient souvent de venir ce qui me faisait énormément plaisir. Je leur ai fait classe de mathématiques, rédaction et lecture et aussi sport et arts. On s'est bien amusés un jour quand je leur ai appris les bases du théâtre... Ils ne voulaient plus s'arrêter !


Vendredi 18/11, je suis allée en ville avec Steven pour leur acheter des fournitures scolaires. Nous sommes allés à la papeterie pour acheter des gommes, des taille crayon, des crayons, et puis j'ai décidé que chaque élève de Class One devait avoir une trousse avec le matériel nécessaire. Donc j'ai acheté 19 trousses pour la classe. Lundi 21/11, alors qu'ils étaient en pause entre deux examens je leur ai distribué les trousses en leur expliquant les règles.

Ne pas manger la gomme, elle doit tenir jusqu'aux prochaines classes.

Ne pas tailler son crayon à longueur de temps, une fois par jour suffit et seulement si la mine est cassée.

Ne pas échanger ni prendre les affaires des autres. Chacun ses affaires.

En fin de journée, on remet les trousse sur le bureau de la maîtresse pour le lendemain.

Ça paraît être des règles faciles mais pour eux c'est tout nouveau d'avoir en main une responsabilité pareille. C'est aussi leur propriété, la seule chose qui leur appartient pleinement. Quand je leur ai distribué, ils étaient silencieux, osaient à peine ouvrir leur trousse et me regardaient avec des yeux ronds. Puis ils m'ont tous grandement remercié, et j'ai vu sur leur visage la gratitude. C'était un très beau moment.


Ici, il ne reste que trois semaines d'école, celle des examens, des corrections puis la semaine libre oú nous allons partir une journée avec les plus grands en Safari puis faire des jeux etc tout au long de la semaine avant de se dire au revoir.


Ensuite je n'aurai plus qu'une semaine de libre pour faire un peu de travail à l'école visiter quelques endroits et enfin dire au revoir à ma famille Tanzanienne... Je n'ai pas vraiment hâte ... Mais les semaines passent si vite!!

Elia et Dorcas
Préparant les examens
Jeux tous ensemble le vendredi
La clique des Bad boys de Class 1
Ian
Les achats pour l'école
Class 1 attentifs
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Le weekend du 19-20/11 Mary est rentrée de l'université afin que l'on puisse faire une activité. Nous avons décidé d'aller au Lake Duluti, un lac dans Arusha qui provient d'un cratère dont la couche d'eau s'est percée au fond. D'une profondeur de 700 mètres en son centre, le lac est entourée de la jungle et donne une vue imprenable au Mont Méru.


Nous sommes donc parties en fin de matinée, mais en passant en ville il a commencé à pleuvoir. Nous avons changé nos plans et au lieu d'aller directement au lac, nous sommes passées chez Mary pour récupérer des vestes.

Mary habite une toute petite chambre avec son amie de l'université, au milieu d'une jungle de banane. Un endroit idyllique qui donne l'impression de vivre entièrement dans la nature. Pour arriver à la chambre de la route, on doit traverser des ruisseaux, des champs de bananiers, passer à travers la rivière, enfin l'aventure même pour arriver dans cette petite résidence qui compte une grande maison pour une famille et 4 chambres habitées par des étudiants. 2 par chambre. J'ai adoré l'endroit où elle habite. J'ai fait la connaissance de sa coloc de chambre, qui est super gentille et m'a demandé de rester le soir. Sorti de nulle part, j'ai dit oui sans même réfléchir, n'ayant rien sur moi pour dormir ou quoi que ce soit. Mais l'aventure étant mon hobbie préféré ces derniers temps, cela ne m'a pas refroidie d'être à des kilomètres de chez Mama Lau, au milieu de la jungle avec pour connaissance seulement Mary. Mais c'est tellement suffisant. Leur gentillesse et leur accueil rend tout tellement plus facile ici.

Après cela nous sommes parties au lac avec Mary. Nous avons fait le tour du lac avec un guide, entendant les singes dans les arbres, voyant un ou deux serpents traverser le chemin de temps en temps. Nous avons bien profité de la promenade qui a été en partie traversée sous la pluie et en parlant de tout et de rien avec notre guide super sympa. La balade a duré une heure, puis nous avons pris la barque pour faire le tour sur l'eau, une heure aussi. On a bien rigolé avec Mary, et les deux hommes du bateaux riaient de nos bêtises, en répétant que les Mary étaient folles. C'est vrai. Mary et moi en combo, on est aussi folles l'une que l'autre et rions vraiment bien ensemble. Très clairement : Same but Different.


Après le lac, nous sommes allées au marché local pour acheter du riz, sucre, légumes pour une semaine pour Mary. Cela faisait déjà deux trois semaines que c'était son amie qui payait pour les courses, Mary n'ayant pas l'argent.


Lorsque Mary est à l'université, elle vit tous les jours au dépend des autres. Elle n'a pas l'argent pour se payer plus que le loyer qui par mois est de 35€ alors son amie, qui est légèrement plus riche, fait les courses et paye pour quasiment tout. C'est un acte de bonté énorme. Il y a quelques semaines, Steven, deux volontaires et moi avons payé la plupart des frais de scolarité de Mary de notre poche, car autrement elle ratait encore une année de cours. Cela faisait 3 ans qu'elle attendait d'être en deuxième année de licence. Sa première année a aussi été payée par Steven et d'anciens volontaire.

Ce weekend, elle m'a fait part de ses sentiments, me disant que même si elle aimait l'école et son cursus, elle se sentait vraiment mal d'y aller, et de vivre là où elle est, me disant qu'elle est toujours en dangers car elle n'a rien... C'est difficile pour moi de la voir dans cette situation. J'ai constamment envie de l'aider financièrement. Mais moi même je ne peux pas aider plus. Alors j'ai réfléchi à un futur projet pour elle....


En attendant, après le marché, nous sommes allées au pub pour voir un match de football, puis on est rentrées, on a mangé un super repas préparé par sa coloc que nous avons mangé sur un tapis. On a ensuite parlé de tout, on a chanté puis on est parties se coucher car le dimanche matin on devait aller..... À l'église.


Levées à 7h, on a fait la vaisselle, fait le lit, nettoyé la chambre, et nous nous sommes préparées pour l'église. Elles m'ont tout prêté, la robe, le châle, le petit sac et elles m'ont même coiffé. C'est bien la première fois que je me préparais pour une messe, et je ressemblais vraiment à une petite fille... J'étais pas très confortable c'est sûr, mais c'était pour l'expérience, j'ai vu ça comme une occasion de jouer la comédie et faire comme ci. J'avais clairement l'allure, tout le monde y a cru. J'ai même dû répéter pleins de fois à Mary que je n'aimais pas vraiment y aller car je ne croyais tout simplement pas. Mais elles étaient si contente de m'y amener que je n'ai rien dit, je les ai suivi. Arrivées à l'église, j'étais la seule blanche donc tous les regards étaient sur moi. La messe à commencé tout d'abord avec la présentation des nouveaux. J'ai dû me présenter devant toute l'église.... La honte..... On en a bien rigolé !

J'ai adoré l'heure qui a suivi! Que du gospel, des gens joyeux où tout le monde est dans sa propre bulle en étant en même temps connecté aux autres. C'était génial, j'en ai eu des frissons et j'ai moi même chanté et dansé dans ce moment si joyeux.

J'ai détesté l'heure d'après ..... Le prêtre a parlé pendant 1h30, de ce que j'ai compris il parlait seulement de sa vie alors je m'endormais et a un moment avec une autre fille on est sorties. Je n'ai appris qu'en partant que je venais d'une messe d'évangélistes et là j'ai éclaté de rire. Que j'aille à la messe c'est une chose, surtout pour essayer en Tanzanie c'est génial, mais une messe évangéliste ça je m'y attendais pas!

Enfin c'était une expérience assez incroyable, aussi excitante qu'ennuyante.


Puis on est rentrées avec Mary chez Mama Lau et j'étais bien contente quand même de rentrer, j'étais lessivée....

Emily Anna, Moi, Mary, a la sortie de l'église
Emily Anna
My Namesek
Sur le lac Duluti
Chambre de Mary
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Avec la venue d'une nouvelle volontaire, Crissy de Nouvelle Zélande et le départ de Jeppe, le Danois, nous avons décidé samedi 26/11 d'aller à Meserani Park.

Levée à 6h30 avant les autres volontaires, j'en ai profité pour jouer avec Laurence le bébé. À 9h tout le monde s'est levé et préparé pour être prêts à 10h. Nous sommes partis avec Steven et un chauffeur. Arrivés à Meserani Park, nous avons commencé par la réserve de serpents d'Afrique avec les explications du guide. Nous avons rencontré des serpents dangereux comme les Mamba noir, vert, le Cobra rouge, le Cobra d'égypte un python de 4 mètres et d'autres.

À chaque serpent, le guide nous expliquait s'il était agressif ou pas, sa tactique pour attraper les proies et les sortes de venins qu'il avait. Ce qui était impressionnant, c'était à quel point les serpents se promenaient dans leur enclos. Moi qui ai l'habitude des serpents qui ne bougent jamais dans les zoos, là ils levaient leur corps face à nous comme pour nous provoquer.

Ils avaient des têtes impressionnantes et même si j'en ai pas peur, il n'empêchent qu'ils me dégoûtent pas mal et je ne voudrais pas croiser leur chemin. Certains peuvent mordre et injecter un venin qui arrête le coeur dans l'heure qui suit, comme le Mamba noir, le plus dangereux de tous.

Nous avons aussi vu des crocodiles du Nil, des crocodiles d'Afrique, des lézards, des tortues et à la fin du tour nous avons pu prendre un serpent dans les mains (inoffensif bien sûr). Mais j'ai pas du tout été à l'aise!!


Après le Snake Park nous sommes allés en face, au musée Maasai, avec un guide Maasai, très sympathique. Il nous a fait entrer dans une reconstitution d'un village en nous expliquant les objets de la vie quotidienne, les âges ainsi que leurs significations, les habits, puis les célébrations telles que les circoncisions, obligatoires à 15 ans chez les garçons s'ils veulent être respectés et devenir des hommes. Chez les femmes cela se faisait avant mais cela a été interdit par le gouvernement car beaucoup de femmes souffraient et mourraient d'infections atroces. La visite a été très intéressante, le guide a donné des informations très drôles notamment leur croyance que les vaches appartiennent aux Maasai et d'où qu'elles soient dans le monde ils nous demandent de les ramener. Les vaches dans les villages Maasai sont bien plus importantes que leurs femmes, et elles ont un espace bien à elles dans les maisons en terre.

Nous avons fini la visite par un marché Maasai puis sommes rentrés à la maison avant d'aller voir le match de football France/Danemark de la coupe du monde. Comme nous étions deux volontaires en adversaires, la soirée a été très mouvementée, surtout quand la France a gagné ! Les Tanzaniens sont bien plus fans des français que des Danois, mais ça, je ne sais pas pourquoi...


Dimanche 27/11, Jeppe est parti très tôt dans la matinée, mais je suis retournée avec Crissy aux Cascades du Mont Méru, et la deuxième fois a été bien meilleure que la première !

Nous avons rejoins Mary et son copain au pied du Mont, et il n'y avait absolument personne aux cascades, nous étions seuls. Nous avons bien rit, prit pleins de photos et avons profité du bon temps, avant de rentrer, exténués de la journée.


Pas trop rassurée....
Au marché avant le Mont Méru
Moi, Mary, Brayan
Mary, Moi, Crissy
Des lézards et leur repas
Bière et match
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Bonjour à tous,

pardonnez moi pour le retard prit dans l'avancée de mon expérience, mais il se passe tant de choses ici, il est difficile de se poser pour tout raconter.

Laisser moi vous replonger deux semaines plus tôt.


Vendredi 2/12/2022

Cette semaine, qui est passée si vite a été celle de la correction des examens. Lundi et mardi, des maitresses et moi avons fait la correction avec les élèves par classe et par sujets pendant que d'autres corrigeaient les copies. J'ai beaucoup aidé à la retranscription des notes sur ordinateurs car les maitresses ne savent pas utiliser Excel ni Word.

Le reste du temps, nous faisons des activités avec les élèves car la période de cours est terminée. Une fois, je suis allée en Upper Class pour leur raconter une histoire. Le maitre, Sir Amani, traduisait ce que je disais afin qu'ils comprennent. Nous nous sommes bien amusés!

Le jeudi, j'ai pris Class 1 avec moi pour tout d'abord écouter des chansons Disney et chanter autre chose que Baby Shark et les chansons pour bébé qu'ils connaissent. Anecdote, ils adorent Mulan. Après la pause, j'ai mis en place une activité de Land Art avec eux qu'ils ont adorés. J'ai fait 3 groupes, et le but était de créer un village à partir des matériaux de la nature. J'ai vu de l'entraide, de la compétition, des rires, de la créativité, en bref ils ont sur adorés. A la fin, ils devaient visiter les villages des uns et des autres en écoutant les explications. Une chose est sure ils ont utilisé une imagination monstre!


Aujourd'hui, (vendredi) nous avons regardé le film Ballerina ensemble qu'ils ont beaucoup aimé.


Ce fut une semaine peu ordinaire, mais j'ai vraiment pu approfondir un lien avec eux et vraiment pu mettre en place un respect entre eux et moi, qui manquait au départ. Ce sont des enfants pleins d'amour qui n'en reçoive vraiment pas assez je trouve.

atelier mandala
ateleir mandala 2
photo de classe avec Class 1
Activité Land Art
Land art
explication d'un village par Ian
Sport
Cinéma petit écran
21

Le weekend du 3-4 décembre nous sommes parties Mary, Crissy et moi aux sources chaudes de Chemka à 3h de route de chez nous. Ce fut une vraie aventure pour y arriver car nous sommes parties vers 9h et nous sommes arrivées là bas à 15h. Entre le dala dala, le picky picky, le bus pour rejoindre Moshi (la ville la plus proche des sources) puis une voiture privée qui nous y emmenait directement, ça a plus été une journée de transports qu'une journée aux sources chaudes. Mais comme on dit ici, Hakuna Matata!

Enfin arrivées, nous avons vu qu'il y avait énormément de monde dont beaucoup de touristes. C'était quelque chose que j'avais oublié de mon voyage... moi aussi j'étais une touriste. On s'est posées dans un petit coin. Les sources étaient en tout cas un petit coin paradisiaque, une petite rivière cachée par les palmiers, les arbres et... les singes? Oui nous avons mangé sous un arbre et après avoir fini, un singe est venu nous piquer une carotte à notre table avant de se faufiler dans les arbres. Pendant une mili seconde j'ai croisé son regard de petit filou, il était bien content de sa carotte.

Après notre petit repas, Crissy et moi sommes allées nous baigner. Persuadée que l'eau était chaude j'y suis entrée d'un seul coup avant de me rendre compte qu'elle n'était pas si chaude que ça! Effectivement, l'eau n'était pas à 35° mais elle était tout de même tiède. Mais enfin j'aurais plutôt appelé ça les sources tièdes, pas chaudes! Nous avons profité de l'eau un bon moment, discuté avec des gens dans l'eau puis nous avons doucement repris le chemin vers chez Mary, car rentrer à la maison était beaucoup trop long.

Chez Mary on a eu comme une soirée pijama, on est allées au marché à 20h puis avons commencé à cuisiner à 21h. Entre zéro électricité et une panne de gaz, nous avons finalement pu manger à minuit. Puis nous sommes parties nous coucher.


Dimanche, à 7h, nous avons été réveillées par l'amie de Mary pour retourner à l'église.

Mais cette fois, ça a pas été aussi marrant que la première fois. Les chants étaient géniaux, mais ils n'ont duré qu'une demi heure contre 2h de blabla. Je me suis réellement endormie pendant la messe, et je n'étais clairement pas la seule. Nous sommes donc parties dès la fin afin d'aller cuisiner le déjeuner et de rentrer à la maison.

Cette semaine, c'était la dernière à l'école avec les enfants.

Ça m'a fait vraiment bizarre. Je n'avais pas envie de laisser les enfants et les maîtresses avec qui je me suis beaucoup attachée. J'ai passé un maximum de temps à profiter des enfants, faire des ateliers dessin, des jeux à l'extérieur, chanter, danser.

Le mardi, nous sommes tous partis en Safari au parc national d'Arusha. Les enfants étaient super excités, ils sont arrivés à 7h à l'école alors que nous devions partir à 8h.

Bon, cette journée a été désastreuse au niveau organisation.... Au final nous sommes partis à 10h car nous devions finir de cuisiner le picnic que nous avions commencé à 5h, les maîtresses faisaient ce qu'elles voulaient et n'écoutaient rien et toute la journée Steven leur a crié dessus et mettait la faute sur tout le monde sauf lui pour cette organisation désastreuse. J'ai essayé maintes fois de leur proposer des solutions, ils n'ont pas voulu m'écouter. Dommage, je suis habituée à organiser ce genre de sorties, eux ne l'ont quasiment jamais fait. Alors toute la journée j'ai pris sur moi les mauvaises remarques et j'ai essayé de profiter un maximum avec les enfants.

Nous étions dans deux minibus, et sommes partis de 10h jusqu'à 19h. Les enfants dans la voiture étaient tout de même très heureux d'être là. Au parc, nous avons vu des girafes, des buffles, des facocher, et des zèbres. Nous n'en avons pas vu beaucoup, mais pour les enfants c'était extraordinaire alors ça a été une journée réussie pour eux.


Pour le dernier jour d'école, je me suis réveillée très très tôt car j'appréhendais cette journée. Elle marque la fin de mon aventure. J'avoue que je n'arrive pas à le croire. J'ai l'impression qu'en janvier, je reviendrai comme les autres élèves et je ferai cour comme j'ai fait jusqu'à aujourd'hui. Nous avons passé la matinée à jouer, passer du bon temps ensemble. Il n'y avait pas tous les enfants, ce qui m'a un peu brisé le coeur, j'aurai voulu leur dire au revoir à tous. Au moment de partir, on est tous allés dans une salle, pour que les maîtresses expliquent comment la rentrée allait se passer. À la fin, ils ont chanté une chanson d'au revoir pour Crissy et moi, et puis ils sont venus pour faire un câlin géant. J'ai été très émue.

Ces enfants là, je ne les oublierai jamais. Ils m'ont apporté tellement de choses, j'ai tellement de leçons à retenir, mais surtout ils ont apporté beaucoup d'amour tout au long de mon aventure. Ici, j'ai appris l'humilité, l'amour des gens, la joie, le rejet de la tristesse, la tolérance, le zéro jugement, la compassion mais aussi la justice. Ils m'ont marqué et m'ont permis de découvrir un but dans ce vaste monde : aider les autres, semer la joie et de l'amour où que j'aille.


Pour les prochaines semaines, j'aiderai un peu à la construction de l'école, à la préparation de la rentrée et je profiterai des vacances aussi pour voir Mary. Puis j'attendrai tranquillement de rentrer à la maison.


5h, à l'école pour éplucher des patates
La troupe au safari
Avec Madame Jackie 💖
Sir Amani adore poser
Avec les maîtresses et maître
Twahira, Baby Class
Activité coloriage
Moment d'adieu