Par marieL
15 jours à sillonner les Hautes-Pyrénées pour découvrir les 3 cirques de Gavarnie, Troumouse et Estaubé, le massif de Néouvielle, ses lacs, son sommet, puis Ordesa, le "Colorado espagnol", et Anisclo.
Août 2018
15 jours
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Les cirques autour de Gavarnie et la mythique brèche de Roland sont accessible depuis Lourdes, puis Argelès-Gazost - 2 août 2018, c'est jour de canicule : je monte directement camper au lac d'Estaing, perle glaciaire où le bivouac et la nuit passée dans tout véhicule sont autorisés. Plusieurs retenues d'eau et un cours paisible qui descend de la vallée pas trop encaissée, surmontée de pics acérés. Le camping à côté est ombragé et bien aménagé par ailleurs. Feu autorisé pour le barbecue à l'extérieur et à l'intérieur de camping!! Wc et lavabo à côté de l'accueil du camping. Des poubelles, un restaurant et une fromagerie... C'est réellement une bonne base pour rayonner car il y a de multiples départs de randonnées.

Un cadre  idyllique avec les chevaux du centre équestre en liberté le soir... La fleur en casque est l'aconit napel...
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Départ à 9h00 pour le lac de Pla du Pra. 2h30 annoncées : une jolie montée, progressive, le long d'une piste au soleil pour s'échauffer, puis à l'ombre de grands sapins et de hêtres touffus. Je suis en 1h45 au niveau de la cabane qui est accessible aux randonneurs. Je décide de continuer vers le lac d 'Arrouy annoncé pour 2h.

On s'élève de nouveau en forêt, puis par des lacets bien tracés on franchit deux verrous glaciaires bien raides, où s'accrochent de magnifiques pins tortueux.

Une cabane ouverte aux randonneurs: elle comporte une cheminée et 8 couchages avec matelas mousse 
Des eaux cristallines jaillissent de toutes parts...

Je débouche devant un grand lac aux reflets violet, turquoise et vert. Pas de panneau; en fait, j'arrive au premier de trois lac successifs. Celui-ci s'appelle le lac Néré, à 2246 mètres. L'eau est merveilleusement claire et je pique une tête dès l'arrivée dans une eau bien vivifiante... vite entrée vite sortie...! Pas plus de 5 brasses...

Il faudra revenir pour les autres lacs... et jumeler cela avec une traversée sur 2 jours et le sommet de Bardat via une brèche éponyme qui permet de redescendre sur l'autre versant. En boucle donc...

2h45 montée pauses déduites. Presque 1200 m de dénivelée - 45min au sommet - 2h30 descente

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Pour s'immerger dans la nature, on commence par 2 jours en bivouac avec Luc : direction le cirque de Troumouse, premier des 3 cirques calcaires emblématiques des hautes-Pyrénées avec Estaubé et Gavarnie. Le massif de Néouvielle se trouve à l'est.

Nous sommes à la lisère de la frontière espagnole , dominés par les 3000 m du Pic de la Munia

Nous laissons la voiture de Luc 3 km après le village de Gèdre, au lieu-dit pont de Peyregnes, en prévision d'une navette pour le lendemain puis montons avec ma Kangoo jusqu'au parking payant du cirque de Troumouse, à 2100m (5€ la journée), ce qui nous permet de pique-niquer et marcher tranquillement dans un décor bucolique ! La balade nous amène au bord des lacs des Aires à 2080 m.

Rien de très physique, mais c'était bien compte tenu de la chaleur : La cote sur la colline de la Vierge est à 2120 m! 

Redescendus vers 17h au parking à la Chapelle de HEAS, 1540 m, nous préparons les sacs pour deux jours de bivouac avec tente au sud-ouest du Massif de Néouvielle, réputé pour sa constellation de lacs. Nous démarrons après le repas à 19h40 et marchons jusqu'à 21h45, d'abord jusqu’à la cabane ouverte des Aguila, 1910m, puis remontons un second bras de torrent jusque la cabane des Aguilous.. à 1280 m. Il y a deux montées successives d'environ 300 mètres le long de ruisseau, la deuxième partie est très spectaculaire, voire austère au crépuscule car il reste de gros névés. La brume est descendue sur la roche assombrie ambiance très montagne !


Ne comptez pas sur la cabane, elle est réservée aux bergers. 

On parvient après 745 m dénivelé et d'efforts réguliers à une prairie bien ouverte et vallonnée surmontée d'une falaise au NO. Bravo Luc pour cette montée initiatique de 750m, en 2h05, en fin de journée, avec le barda !

Bivouac sous tente à côté de la cabane du berger - La nuit a été très froide - surtout pour celui qui avait oublié son duvet ! Mais le ciel est complètement dégagé au lever à 9h... on déjeune tranquillement au soleil de 9h à 10h et nous partons à 10h15.

Du col  de Héas,  on peut faire les crêtes - attention aux dalles glissantes en schiste s'il pleut...

Montée sur un sentier parfaitement bien tracé en biais de la falaise, de 300 m jusqu'au col appelé Hourquette de Héas à 2608 mètres : Vue panoramique et belle récompense d'admirer la brèche de Roland au loin...! Et le Vignemale majestueux avec son manteau de blanc de traîne ... culminant à plus de 3000m !

Merci  à jpdugene.com pour l'emprunt de ces photos  ! Brèche visible à droite entre le Casque et la Taillon.

Nous descendons dans le vallon qui rejoint la station de ski de Piau- Engaly et 200 mètres plus bas bifurquons à gauche en direction du col du Port de Campbieil, à 2598m. Pour Luc, c'est baptême de névé ! Heureusement facile à traverser, où un troupeau de chèvres lèchent la neige ...sous le Soum des Salettes, le sommet du dessus...

Une boucle équilibrée et variée  -   Nuit à 2300 m, prévoyez bien un vrai sac de couchage !

Descente longue mais variée le long du superbe vallon du SAUSSET. Cela nous permet de rejoindre en un peu plus de 3 heures le pont et la voiture de Luc.

Aux pignons des maisons, des "Sauts de moineaux " comme sur le Vercors - Petit signe (déjà gravé) de Luc à son frère Thomas... !

Sous le pont, la baignade est mémorable : on peut se laver complètement dans un torrent frais mais tonifiant, en tout discrétion. Requinqués, nous remontons manger à Héas. Nuit sur place dans nos voitures .

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Lundi 6 : le cirque d’Estaubé depuis le barrage des Gloriettes 1667m est très facile d'accès, donc ATTENTION : le parking est saturé dès 10 h en haute saison !! Le bout du vallon affiche un dénivelé de 1820m... autant dire que c'est quasi plat...

De nombreuses et placides vaches paissent  tranquillement dans ce vallon qui permet de rejoindre Gavarnie

Journée repos, quasiment sans dénivelé, le long d'un merveilleux sentier qui suit un ruisseau dans une vallée « en auge » accueillante, nous nous laissons tenter comme tout le monde par des bains de pieds et de nombreuses pauses fraîcheur dans ce torrent à l'eau cristalline.

Au fond du vallon plat, une ultime cascade sous la barre des falaises écrasantes de calcaire qui forme un cirque fermé. 3 passages néanmoins s’offrent aux randonneurs : deux sur l’Espagne, l'autre sur Gavarnie . Le col de Turquerouye est en partie obstrué par un raide névé, mais reste attrayant dans sa ligne. Crampons et piolet obligatoires, voire une corde pour assurer car c’est pentu. Un refuge CAF non gardé se trouve au col et c'est une possibilité sportive pour monter au Monte Perdido ...

Iris des Pyrénées et des edelweiss sous un ciel pur

Au retour, baignade dans les vasques magnifiques au niveau de la jonction du Chemin qui monte sur la Hourquette (=col) d’Alans et permet de basculer sur Gavarnie.

Bruyère et ... un bouquet de mariée...
Féérie de l'eau transparente comme du cristal...
Au fond du vallon, une baume qui conviendrait pour un bivouac ambiance hommes des cavernes.  

Luc repart pour 2 jours. Je reste : Repérages à Gavarnie, « grand site » UNESCO , pour préparer ma randonnée de 2 jours. Nuit sur le parking en ville après Casino - non accessible aux heures de pointe...Ou dire qu’on a réservé pour une nuit ou une douche (2 €) au camping qui se trouve au fond du vallon.

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Mardi 7 août : départ à 8h30 du village pour monter en direction de la cabane des Alans puis du refuge des Espuguettes. 2h de montée au refuge , par la forêt, puis une heure 1/2 vers le joli col de la Hourquette d'Alans à 2430m, malgré une tachycardie qui démarre au refuge quand je pose mon sac... Dommage : j'abandonne l'idée de monter au sommet du petit et grand Pimené ... par les crêtes. Respectivement 2667 et 2801m.

Refuge des Espuguettes.


Mais du col ,je suis récompensée par la vision de la brèche de Roland, 2807m camouflée depuis Gavarnie par le pic des Sarradets.

Au col, des roches d'une diversité de nature et couleur incroyables

Descente tranquille puis beaucoup plus express dès les grosses gouttes de pluie vers la cabane d’Estaubé. - 665 mètres en 1h30 à peu près par un bon sentier les de nombreux raccourcis herbeux.

Le ciel était très laiteux depuis le matin l’orage était annoncé à partir de 17h . Finalement, à 14h30, c'est la douche et très rapidement une grêle forte cinglante nous arrive dessus. J'arrive à peine mouillée en traversant rapidement le ruisseau jusqu'à la cabane, 1765m, avant la grêle. Nous nous retrouvons à quinze dans le petit refuge.... les deux bretons rencontrés au col qui est au col qui pensaient camper restent pour la nuit aussi... impressionnés par le changement de météo.

Descente du col et orage de grêle depuis la cabane d'Estaubé... 

15h45 . Beau soleil dehors à travers des nuages plus du tout menaçant et chaleur humide. L’heure de se monter à la salle de bains de plein air une cascade au-dessus de la cabane avec des successions de vasques et jets « massants ». L'eau est tiède, courant sur des dalles de calcaire plein sud... nudité possible grâce à l'orage qui a vidé la vallée. Quel bonheur...!

Le linge lavé et sec à 18h00... vent change soudainement en quelques secondes. Refroidissement brusque et tempête de vent et grêle durant 2 h, éclairs, foudre, grêlons comme le bout du doigt...

Animation  à  la cabane : Passages successifs de randonneurs  plus ou moins mouillés..

On dispose dans la salle à manger 2 couchettes de plus en mettant la table droite de côté...épique et on dort à 8 dans la cabane alors que j'aurais été seule sans l'orage. "Bonne odeur" de chien mouillé !

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Mercredi 8 août : Ciel chargé vers les sommets, plus bleu par trouées vers le barrage. La redescendre vers Gavarnie est superbe, en 4 h via le barrage des Gloriettes et les alpages émaillés de chalets d'estive ...magnifiques et bien entretenus... avec leurs sauts de moineaux et les appareillages de pierres chaudement colorées à l'oxyde de fer.


Beauté des brumes qui montent des vallées encapuchonnées...

La fin est un peu moins plaisante avec 2 km de piste forestière et 1 km de route.

Découverte de Gavarnie :

Le soir, à Gavarnie le haut, concert sublime de guitare et contrebasse au refuge CAF de la grange de Holle (1463 m, 30 min à pied). Luc revient à 22h. Nuit sur le parking par commodité.

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Jeudi 9 août : Visite à la maison du Parc et d'une exposition photographique de fleurs. visionnage d'un film sur le desman des Pyrénées :

 Le desman, un animal nocturne qui vit dans les ruisseaux d'altitude... 
rhinanthe - antennaire dioïque ( ?) centaurée ou bleuet des montagnes - tussilage pas d âne- chardon bleu - silène acaule

Montée vers le barrage d’Ossoué - 1807 m. Il pleuvine; balade intimiste et fort agréable le long du ruisseau des Oulettes, dans le brouillard vaporeux et clair, vers le refuge de Baysselance à 2650m.

Fond de vallon accueillant avec des eaux calmes d'un camaieu de verts incroyable...

Baysselance est le plus haut refuge gardé des Pyrénées. Le sentier est parfaitement tracé. On monte 2h sur les 3h prévues, le long de la gorge bordée d'un gros névé à traverser. J'ai compris en discutant avec des alpinistes que c'était le départ de la voie normale du Vignemale, course facile en neige...pour une prochaine fois...! Avec l’équipement ad hoc... en fait on était à 1/2 heure du refuge, non loin des grottes...

Retour descente piste mauvaise jusque la cabane ouverte de Milhas -1680m . Sans matelas mais au dallage bétonnée propre où on dîne au chaud sans vent et on peut faire un brin de toilette.

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Vendr 10 : Col de la Bernatoire 2393m puis descente sur le lac rond du même nom; à 2336m. On en fait le tour, une Incursion en Espagne puisque le col et les arêtes constituent la frontière.

La route part de Gavarnie et se termine en piste étroite.  se garer à la cabane de préférence (piste mauvaise ensuite)


Le paysage côté espagnol inviterait à poursuivre le long des doux reliefs de calcaire érodé et lisse, croupes laissant lisibles les empilages de roches stratifiées ... j’ai lu après coup que le sentier rejoignait le refuge de San Nicolas de Barajuelo à 1800m , du côté d’Ordessa.

Vus du parking: sommet du Vignemale qui émerge des brumes - Le Grand Piméné, très pointu, et le col d'Alans, au-dessus de Gavarnie


Ce col de la Bernatoire est un lieu de transhumance depuis les accords du 16h siècle qui permettent le pacage des vaches espagnoles sur ce versant des Pyrénées.

2 h pour 500 m et 100 côté espagnol - 1h15 retour.


Douche appréciée au camping pour 2 euros à Gavarnie. Nuit sur le parking camping car en face du refuge CAF il est bien ensoleillé le soir... et avec un point d'eau.

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du calcaire

Sam 11 : Brèche de Roland à 2807m depuis le col des Tentes 2208m puis le col de Boucharo, accessible par une piste non carrossable à 2290m d’altitude. Une bonne marche d’approche pour s'échauffer avec70 m à peine de dénivelée, avant de pénétrer dans une plaine de rochers fort jolis.

Depuis le parking, montée douce, puis après les cascades, on se trouve au-dessous de la fausse brèche, itinéraire vers le Taillon 


600 m 2h15 : Excellent parcours bien aménagé parmi les blocs colorés et des gradins pierreux où personne ne se gêne. Car c'est un jour de pointe...!! Un ruisseau à traverser puis un ressaut facile avant de découvrir la mythique brèche...

Le refuge CA F est fermé pour rénovation. Vue imprenable sur la cascade du cirque de Gavarnie , 1000 m au-dessous.
Les échelles de Sarradets se trouvent en allant vers la cascade- descente optionnelle de 1400 m  sur Gavarnie

Pas de crampons Le gros névé se passe avec les bâtons sans souci.

Le névé est rose : poussière de pierres locales ? 

Improvisation alpine à l'arrivée : On emboîte le pas aux autres randonneurs vers la fausse brèche 2875m, puis le Doigt, monolithe au port altier et enfin le pic de Taillon, 3144m, noyé dans une brume blanche mouvante.

Nous y voilà... et on continue vers la gauche après le passage de la brèche... 


Côté espagnol , courbes douces - le Doigt, après la fausse brèche - moi je vois un indien au nez busqué ! Et vous ? 

Femmes, enfants, randonneurs en tous genres, avec ou sans crampons... Ce petit monde s'étale à son rythme sur l'échine de la frontière franco-espagnole... 400 m de montée supplémentaire très régulière et un sommet-pierrier formé de petites pierres gris clair, du calcaire bien concassées.

Une variante sur l'arête pour redescendre : un vent frais et de la caillasse  : Fatal pour les paires de chaussures de jardin !!

Un truc pour les familles que cette randonnée alpine... !? Pique-nique au sommet, la brume se défait par intermittence pour nous laisser admirer la panorama et le parking... 800 m sous nos pieds...

Bravo Luc pour ce premier 3000 m, ..., pardon, 3144 m. Mieux que le Canigou à 2800 m et des brouettes !

Il y a foule. Puis pause café sieste dans un des nombreux abris sous roche aménagés sous les baumes calcaires . On est peu pressés ....

du calcaire, rien QUE DU CALCAIRE
Au retour...une ombre blanche se dessine...figure protectrice ou trompe l’œil ? 

On le paiera en fait par 2 km sous la grêle. Fine mais cinglante et la pluie quand l'orage venu d Espagne nous surprend.

Et la pluie nous surprit sur la dernière 1/2 avant le Parking du col des Tentes ... venue du col de Boucharo en face sur la photo....

Retour sous la pluie à Gavarnie, et repas dans la kangoo, sur le parking. Départ pour Cauterets, autre grand site labellisé UNESCO. Le soir, nuit à Somul, sous les platanes de la zone industrielle avant Argelès-Gazost...On prévoit de poursuivre vers le Pic du Midi d'Ossau, dont on nous a vanté l’intérêt de l'ascension, en combinant avec une nuitée en cabane depuis les barrages, car le refuge de Pombie est plein...C'est normal sur le GR 10 et en haute saison.

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Dim 13 : Vallon de la fruitière après Cauterets, ville thermale très agréable, cossue et station de ski d'où partent des bennes.... Tranquille; plus que le fameux "pont d'Espagne" pour lequel on ne manquera pas de revenir ...

scabieuse - une inconnue - colchique 

Nous pique-niquons et échangeons nos connaissances en botanique dans cette merveilleuse prairie sillonnée par un ruisseau qui cascade; cela devient banal ? Non, quand même pas ! Pluie vers 17h00… Les nombreuses voitures refluent en même temps...

Pluie vers 17h00. Arrêt aux Eaux-vasques qui sentent l’œuf pourri à station thermale… Confirmation du temps bouché annoncé : grisaille et brouillard sur les sommets. On décide de rouler vers l'Ouest, vers le gave de Pau. Nous passons deux cols par une petite route escarpée, via la station de Gourette (station assez inhumaine d’altitude, en cette saison). ; le second col est celui d'Aubisque, magnifique !

Aubisque : un col  vraisemblablement connu et apprécié des cyclistes !

Nuit en face du camping municipal de la coquette ville de Laruns aux toits de lauzes grises. Champ avec tables et poubelles de 22 h à 6h

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Lundi 14 : Laruns - Le matin, Office du tourisme et un aller retour de 1h30 (+250 m), en forêt vers une cascade. Piscine pour détente et toilette l'après-midi, les 2 stations thermales à côté n'offrant que des prestations de luxe...

La cascade de Séris à Laruns, digne des vasques réunionnaises... mais moins chaude.

Passage de la frontière espagnole par le col du Pourtalet , le Pic d'Ossau présentant des parties un peu techniques en escalade, et compte tenu de l'instabilité météo : vue sublime sur le Pic du midi d’Ossau qui émerge des brumes côté français – soleil étincelant côté Espagne !!!

Une des dents du Pic du Midi d'Ossau se découvre derrière la brume, depuis le col de Pourtalet -  
Soleil généreux  en Espagne. 

Bonne pioche ! Nuit avant Ordesa, sur le parking obligatoire du village de Torla, celui du bas où il est précisé qu’il est interdit de dormir, mais où on éteint les luminaires pour respecter notre sommeil… Achat des billets de navette 4.50 AR ( heureusement : queue de plus d1 heure le matin !!)


Nous voici en Espagne; il y règne un petit air différent...
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mardi 15 : Au départ de Torla 1030m, randonnée vers le fameux canyon d'Ordesa .Le pied du massif du Monte Perdido est entaillé par deux ravines profondes et verdoyantes : les canyons d’Anisclo et d'Ordesa, surnommé le Colorado espagnol. 4h montée 3h30 descente jusque refuge Goriz, 2160m.


Météo de rêve. Montés par navette (obligatoire en été) jusqu’au parking, on commence de façon bucolique sous une forêt ombreuse. La canopée masque presque complètement les hautes falaises couleur ocre et échancrées qui frangent le haut du canyon. Celui-ci paraît être d'une centaine de mètres de large ... une forêt sublime composée de beaux arbres tendus vers le ciel : hêtres, trembles quelques bouleaux, et … dixit mon expert jardinier, des "saules à feuilles de romarin", amateur d'humidité, aux feuilles argentées, fines et oblongues...


Puis ce sont des cascades, aux vasques plus claires et turquoises les unes que les autres ...la forêt se fait plus basse.


Tout au bout du vallon : le bouquet final de la cascada de la Cola de Caballo (queue de cheval), à 1800m, voile de mariée où la majorité des nombreux randonneurs s’arrête pour pique-niquer.

Partie intermédiaire : au bout à gauche se dissimule la grande cascade, à droite vers la grotte, le passage câblé.

De là, on rejoint le plateau du refuge de Goriz, à 2160 m, par un ressaut de 25m équipé de câbles puis une courte faja , une vire qui permet de marcher horizontalement le long d’une falaise. Une des faja les plus fameuses est la "vire des fleurs" reliant le cirque de Carriata à celui de la Catatuero à partir de Goriz.


Le paysage devient soudain plus minéral, lumineux par cette belle journée qui rehausse la blancheur  du calcaire, soulignée  par u...

Le vaste plateau qui surplombe de canyon d Arazas illustre par ses empilements les convulsions telluriques anciennes...et c'est un livre ouvert pour les géologues, surélevé entre les deux failles que sont les canyons d'Ordesa et d Anisclo, l’un et l'autre reliés par le GR11.

On s'élève subitement d'une bonne centaine de mètres pour rejoindre le plateau. 
 A droite, l'échancrure dans la roche va vers le Monte Perdido. 

Assez vallonné et doux en direction de la brèche de Roland, à quelques encablures de là, le massif masque au-dessus du refuge le sommet du Monte Perdido (3353m) dont on ne perçoit que l'antécime. Gravi en 1802, il appartient au Patrimoine de l 'Unesco depuis le 6 décembre 1997, à l’instar de la haute vallée du gave de Gavarnie . Compter pour le sommet depuis Torla 900 m - 3h15 le premier jour puis 1200 le second 10h ( ?) par un parcours assez long et des sentes non marquées. Passages terminaux nécessitent de mettre les mains.

 Repas bien mérité : pizza, gâteau de fromage et gâteau au chocolat !  Pleins de plats à la carte !

Pause sieste au refuge, très animé et coloré de dizaines de tentes de bivouac alentour... Il faut réserver des mois à l'avance !

 Une annexe, en direction de la brèche de Roland, au fond du vallon - Le refuge, de Goriz , sous le Mont Perdu à droite... 
Un drôle de lapiaz -  Un gour, tel un collier de perles de calcite... 
Retour très agréable, malgré les 24 km AR

…. A la voiture à 21h15 . Quelle merveilleuse journée ! Repas puis route de nuit vers le canyon d’Anisclo

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Mercredi 15 août : Canyon d'Anisclo, dans la zone du parc Monte Perdido est. On randonne 2 h sur une jolie boucle passant par l'ermitage de san Urbez (VIII°s) . L'occasion de faire une toilette dans la belle rivière entre 2 passages de groupes de canyonistes...

Un canyon plus "sauvage" et encaissé que celui d Ordesa , que l'on peut parcourir en randonnée par sentiers pédestres vires/faja

Un pont magnifique est à signaler sur le retour : onduleux, il enjambe un bief d'eau 30 m au-dessous, et son empierrement parfait de type "calade en galets" relève du grand art.

L'ermitage de San Urbez 
 Le pont médiéval 

Puis on reprend la route pour 2 h vers vers Ainsa, et le tunnel de Bielsa, passage obligé de la frontière.En bas du col, Luc part vers Foix ; Marie bifurque à gauche vers les barrages et les lacs de Néouvielle. Il faut bien se quitter un jour... !

Lac d Orédon en haut et bas à gauche... La pointe centrale de la photo de droite en haut est le Néouvielle

Quelle foule ce 15 août...surtout au lac d Orédon, en bas. Le parking payant est cher...Je remonte au parking du barrage du lac de Cap de Long, gratuit, avec camping autorisé.

Juste avant le crépuscule, balade de détente très appréciée depuis le bout du barrage, vers le col de Gats qui relie 2 lacs, afin de repérer l'itinéraire vers le Néouvielle qui domine de ses plus de 3000...Le chemin est alpin mais cairné et offre des points de vue sublimes sur les lacs et les pins qui s'y découpent . => 1h montée avec moult photos et sac léger . Descente 45 min. Vues panoramiques changeantes sur les lacs de tous côtés et les sommets de crêtes.

On ne se lasse pas du bleu partout , bleu Klein, bleu ciel,  bleu outremer, bleu turquoise...
En bas le Parking des campings-cars du lac de Cap de Long,  sur la route avant l'effondrement. 
Vues depuis le col des Gats , le Néouvielle est derrière le sommet rond, le départ de la voie normale se trouve au barrage d'Auber...

Nuit plus bas, en bord de la route du lac Oredon, pour éviter le parking payant (forfait 9 euros cependant pour plus de 8 heures de stationnement)

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Jeudi 16 : ascension du Néouvielle, 3091m . 943m depuis le parking du lac d’Aubert à 2148m

2h15 de montée parfaite sur 4.5km, par la voie classique, sans marcher sur le névé, longé en grimpant sur l'excellent granite grenu : de grosses inclusions foncées ressemblent à des prises artificielles !

Au départ, à 8 h, c'est féérique : les couleurs du matin, l'air pur et la température idéale pour marcher ! 
Lac du départ - Le sommet est en clair au fond, tout plat sous cet angle trompeur. Vue depuis la 1ère brèche passée

Je double 4 jeunes en crampons sur le névé. En tout 20 personnes doublées : c'est EXTRÊMEMENT fréquenté et, sauf par temps de brouillard dense, on ne peut se tromper de chemin grâce aux cairns...

cairn au sommet... Le Vignemale en face, avec son glacier.
redescente par  une variante, sans névé, mais il faut aimer sauter les blocs de rochers...

2h40 descente en papotant avec un toulousain et son fils de 13 ans, par une voie plus courte signalée par une alpiniste. Désescalade par le collet sous le dernier bastion rocheux du sommet. Sûrement mieux à la montée car l’itinéraire est un peu délicat à des escalader de façon continue. Il faut chercher les passages et contourner les difficultés.

Ensuite ce sont des sauts de blocs en blocs comme à la montée et on rejoint l’itinéraire de montée un peu avant le passage de l’arête de la crête de Barris d’Aubert....attention genoux fragiles..

Tisane avec les toulousains et route vers Foix...le temps se gâte le ciel se change . Pas la peine de continuer après des conditions aussi idéales...

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Vendredi matin 16 août : Pluie et grisaille. Retour vers les Alpes : Visite de la cité de Carcassonne, dont la muraille est soulignée magnifiquement par une anamorphose du plasticien suisse Felice Varini ***...

Projet très décriée par le public non averti en art contemporain !  

Fin d'un séjour mémorable !

... A faire une prochaine fois !


Traversée 5 jours en refuges avec 2 nuits à Goritz et Monte Perdido


Pic du midi d’Ossau ***depuis refuge caf de Pombie casque. corde optionnelle


Le point culminant du Pic Anéto ( piolet et crampons)


Col du Tourmalet et virée 2 ou 3 jours dans Néouvielle depuis la Mongie. Le Vignemale sur 2 jours


Le Palas... le Baleitous depuis l’Espagne . Plus dur


Cauterets pont d'Espagne


Depuis Estaing Mont Barat , traversée lacs Arrouy et Néré...