Sylvia, Sushi et moi partons de bon matin à la découverte de nouvelles écoles pour nos filles qui, après la classe 10, ne se sentent pas prêtes à affronter les filières classiques des classes 11 et 12 telles que sciences ou management mais ont déjà une idée de ce qu'elle souhaitent faire dans la vie : photographie, cuisine etc...
La première école se situe dans le quartier de Lazimpat et s’appelle Sirjana college of Fine arts.
Ouverte en 2001 avec 9 étudiants et une poignée de professeurs volontaires, elle comporte actuellement 320 étudiants. Elle est reliée à Tribhuvan Univertsity et en particulier à la faculté de Humanity and Social Sciences.
Accueillis très gentiment par le sous-directeur, nous visitons toutes les classes et ateliers avec cet homme passionné, passant d’un atelier de poterie, à un atelier de sculpture, une classe de dessin, une autre de peinture, de gravure sur bois, pierre ou métal et où nous pouvons admirer les réalisations des élèves, parfois copies d’œuvres de maîtres occidentaux ou asiatiques, parfois créations originales très inspirées et pleines d’imagination. On peut aussi apprendre la photographie, le design permettant de créer de la publicité, des illustrations de livres, de web sites ..…On peut aussi y apprendre la composition d’architecture d’intérieur etc… Le cursus en 4 ans débouche sur un bachelor en arts après la classe 12, mais on peut y entrer après la classe 10. Pour les étudiants, la possibilité existe de suivre les cours le matin et de travailler à mi-temps l'après-midi.
Il y a aussi une option musique et danse et nous avons le bonheur d'assister à un petit concert traditionnel, répétition pour les élèves de leur examen du lendemain. Le directeur nous reçoit ensuite dans son bureau et nous explique le cursus. Les tarifs sont intéressants et les débouchés semblent intéressants. L'école comporte aussi une bibliothèque et une glyptothèque et le directeur nous demande si nous pouvons lui envoyer des livres d'art occidental en anglais .... et même des modèles réduits de sculptures. Nous ferons un effort pour les livres, mais les sculptures seraient vraiment lourdes (et chères !) à transporter.
Les différents ateliers et une partition de musique traditionnelle népalaise. qui peut déchiffrer ?Nous prenons ensuite un taxi pour le sud de Patan où se trouve l'Academy of Culinary Arts. Si la première école ne payait pas de mine sur le plan installation (vieux bâtiment historique retapé et agrandi de classes parfois aux murs de tôle), là nous changeons tout-à-fait de style ! Un bâtiment flambant neuf et luxueux, construit et financé par des capitaux australiens, accueille une école d'hôtellerie de haut niveau. L'assistant du directeur, grand Népalais distingué et très bien habillé, petite épingle de cravate en or représentant fourchette et cuiller, montre connectée, nous accueille gentiment. Visite des cuisines où s'affairent une quinzaine de mitrons et d'apprentis chefs. Le menu du jour comporte des plats français : cordon-bleu et boeuf bourguignon...réalisé avec du vin espagnol ! Les pianos rutilants, les frigos, chambres froides sont dignes d'un grand hôtel. Nous visitons ensuite la partie hôtellerie : une chambre à coucher genre hôtel 4 étoiles permet aux apprentis de faire correctement les lits, veiller à tous les détails, sculpter les serviettes de bain en animaux divers etc... Il y a aussi une partie bar, dégustation de vins et de cafés, un "lobby" où l'on s'exerce à accueillir les clients etc...
Les cours pour le diplôme en art culinaire commencent après la classe 12, mais aussi après la classe 10 à condition d'avoir 18 ans. C'est un module de 800 heures qui comprend 6 mois à Katmandou (cours et pratique) et 6 mois pratiques dans un établissement en Inde, et débouche sur le CSAI, Culinary Solution Australia International.
Le tarif n'est naturellement pas le même que pour l'école d'arts, mais les débouchés sont assurés. Il existe aussi un diplôme en "hospitality management" en un an après la classe 12 mais qui requiert un excellent anglais.
Différents ateliers
Pendant ce temps, le groupe des heureux touristes continue leurs découvertes. Récit de Marie-Pierre :
Départ un peu plus tôt pour éviter les bouchons, en direction de la cité royale de Bhaktapur. Comme à Durban square, les travaux de rénovation vont bon train. Sur la place du palais, des artisans travaillent à la construction d’un char aux énormes roues en bois qui servira bientôt aux fêtes du printemps. Visite du quartier des potiers. La ville est paisible, invitant à l’harmonie. Il fait beau.
Devant le temple Nyatapola en restauration et fontaineTemples et Porte d'or Suite du tour des villes royales de la vallée de Katmandou avec Patan où nous déjeunons en terrasse avec une vue splendide sur les toits des palais aux clochetons baroques. Cette année, le temps est moins clair et nous n’apercevons pas les sommets de l’Himalaya. La reconstruction se poursuit également activement à Patan. Heureusement que les Népalais tergiversent moins avec leurs palais que les Français avec Notre-Dame ! Le musée du palais est formidable avec ses collections de statues hindouistes et bouddhistes. Un couple de mariés a choisi de faire faire ses photos dans l’une des cours du palais.
Palais musée de PatanTara du 17e siècle Nous rentrons à Thamel un peu fourbus. Yam donne rendez-vous à 19h à la Tibet Guest House pour un « gacok » ou « yakgock», enfin pour partager un plat tibétain festif et assez roboratif : un bouillon avec des morceaux de viande de bœuf, de poulet, de crevettes, de tofu, et de légumes assortis de noddles … que l’on déguste avec des pâtes, du riz et du king momo, c’est-à-dire de la pâte à brioche légèrement sucrée cuite à la vapeur !!!!!!!!!!!! de quoi faire le plein de gluten avant le trek.
Nourrissant !