Compostelle par la Voie d'Arles et Camino delNorte

À peine fini le travail jeudi après-midi, je saute dans le bus pour la gare de la Part-Dieu, puis dans les trains successifs qui m'amène à bon port et à l'heure. Me voilà arrivé à Arles, je file à l'auberge de jeunesse pour déposer mon sac et m'installer dans la chambre. Aussitôt je vais dans le centre ville pour un petit tour au coucher de soleil. Petit concert gitan en buvant une bière au soleil couchant, la magie commence à opérer Mon premier repas sera un kebab frites avalé à l'auberge de jeunesse, où se prépare une soirée tango.....j'en profite le temps du kebab. La routine a déjà commencé, douche, lit préparé, balade, tampon sur la Crédentiale, bière pour les courbatures...., repas et dormir. J'ai hâte de marcher demain au soleil dans un vent vraiment froid 🥶😀.

A demain

Une journée en lignes droites pour traverser la Camargue gardoise. On est au milieu des vignes, des arbres fruitiers,des oliviers.Le vent toujours bien fort donc froid le matin mais il fait du bien l'après midi car il ferait bien chaud sinon. Les animaux emblématiques de la Camargue sont là. Et non ce n'est pas moi allongé contre le grillage.... Pause casse-croûte à Vauvert sur la place du village, j'y retrouve Suzanne pour un café. Je repars pour une bonne trotte jusqu'à Gallargues le Montueux, mon gîte pour ce soir, après une trentaine de km.

Petite bière au soleil, courses pour le soir. On dine avec Kat l'hospitalière et 3 nouveaux pèlerins dont une canadienne qui va nous faire toute sa généalogie depuis 1550.... Là aussi je diminue la moyenne d'âge !

A demain.

Aujourd'hui je pars en bus....pour éviter les voies rapides et peu sûres et franchement pas agréables pour un marcheur je prends un bus puis le tramway pour me retrouver dans le centre de Montpellier, au Corum. De là, je vais faire le touriste en me baladant place de la Comédie, églises ND des tables, St Roch et St Anne. En attendant l'ouverture de la cathédrale St Pierre à 10h30, je prends un petit café sur une placette où je retrouve par hasard Luc et son frère Edmond qui l'accompagne pour 2 jours. Ça fait partie des hasards du chemin, retrouver des pèlerins quand tu ne t'y attendais pas. On part visiter la cathédrale, un coup de tampon et c'est parti pour traverser la partie nord de Montpellier. Je vais suivre l'aqueduc St Clément, qui n'est pas romain, il date du XVIIè siècle....puis des petits chemins arborés entre les immeubles. C'est sympa et agréable plutôt que d'enfiler les rues de la ville.

Enfin la sortie de Montpellier, et je rejoins Grabels et la rivière de la Mosson au bord de laquelle je déjeune frugalement d'un œuf dur, tomate, quiche lorraine, jambon cru, et de flan pâtissier. Il est l'heure d'attaquer la petite montée dans la garrigue vers Montarnaud. Après une bonne heure dans les pins, le serpolet et toutes les plantes odorantes j'arrive enfin au gîte où nous serons 7 ce soir. Record battu. Petite routine habituelle du lit, de la douche, de la lessive, de la bière, des courses, de la cuisine et de la discussion avec les autres pèlerins...et me voilà au lit pour écrire ces lignes.

Demain c'est une étape "mythique" jusqu'à St Guilhem le Désert. Biz à demain

Levé avant le réveil 6h45, pour petit déjeuner frugal: thé et pain avec pâte de fruit.... Ce matin, c'est 400m de dénivelé direct au départ mais dans un décor magnifique, le cirque au soleil qui se lève. La montée n'est pas trop dure 🥴 et régulière et le paysage est superbe. Le vent est encore plus froid qu'hier et c'est veste, parfois bonnet et gants. Je suis bien content d'être arrivé en haut. Le paysage est assez particulier puisque les arbres sont brûlés, traces d'un feu pas si ancien que ça.

Je redescends tout doucement sur Montpeyroux avec les ruines de son château médiéval et je fais un détour pour aller jusqu'au village me ravitailler en pain et victuailles: maquereaux, une orange, une banane et une baguette. Petite remontée sur le village d'Arboras pour y manger sur une mini rikiki placette.

Je ne m'attendais pas à cette deuxième partie de la journée....une grosse montée qui a été longue, elle a été bien difficile. Pourtant celle de ce matin était plus dure.... Bien content de redescendre enfin sur l'étape du soir, le gite de St Jean la Blaquière. Grosse journée qui m'a bien vidé. Je fais une mini sieste après m'être installé et douché pour récupérer un peu.

On est nombreux dans le gîte, il n'y en a qu'un. 15 personnes. Toujours Luc, 2 groupes de 3 que j'ai rencontrés à Montarnaud. Ghislaine et Roselyne que j'ai rencontrées il y a 2 jours. Alain et Nicolas qui étaient dans le même gîte hier à St Guilhem. Charlotte, qui finit son chemin de St Guilhem(départ depuis l'Aubrac). Valérie et Corinne qui finissent demain à Lodève. Et Hélène qui est partie pour 6 mois....pour St Jacques, le sud du Portugal et qui verra bien pour la suite 😁.

La soirée était bien sympa. Demain petite étape un peu forcée à cause du kilométrage pour les prochains hébergements. 14 km environ pour Lodève. Par contre un épisode cévenole est annoncé pour le weekend donc je risque d'être coincé pendant 2/3 jours.... à voir.

Bonne nuit. Biz

L'amie du petit déjeuner est passée avec ses croissants et pains au chocolat. Petit déjeuner offert par Valérie, encore merci à toi. On profite de ce dernier moment à 4 et c'est le moment de se dire au-revoir et de commencer une drôle de journée. Bus pour Montpellier avec Alain où on retrouve le groupe des 3 bretons qui ont arrêté à Lodève comme ils avaient prévu. Tramway pour la gare St Roch, pour prendre le train pour Narbonne avec Alain qui continue sur Perpignan. Bizarre de longer la Méditerranée....Je fais un tout petit tour dans Narbonne puis en train pour Toulouse. Il fait un beau soleil avec des nuages, c'est assez déroutant de se dire qu'il va faire tellement mauvais à partir de demain et toute la semaine prochaine. Et un dernier train pour Castres, je reviens donc en arrière....

J'ai trouvé un petit hôtel sur mon guide du chemin, vraiment super avec une superbe vue. Une bonne douche chaude avec très bon débit (😜 à mes colocataires de la nuit dernière). Et me voilà parti dans la ville pour profiter du soleil et d'une bonne bière pour soigner mes courbatures du train. Le vent s'est levé et est glacial.

Ce soir c'est resto sur la place Jaurès, bien bon d'ailleurs ! et vite au lit. Biz

Enfin, c'est reparti. Bizarre cette espèce de pause de 2 jours.... Le vent est tombé complètement, c'est couvert mais pas menaçant, je suis content de repartir. Après être sorti de Castres et de sa "banlieue", je suis vite dans la campagne et ça fait du bien. Du vert, les oiseaux chantent, le moral est au beau fixe pour cette étape assez courte d'une bonne vingtaine de km. Les jours suivants, les étapes seront pareilles, les hébergements n'étant pas vraiment repartis comme je voudrais 😊.

Je croise à nouveau un pèlerin, peu loquace.... Je trace jusqu'au village en espérant un café et là je tombe sur 2 magnifiques petits cochons à la broche qui n'attendent que d'être dévorés 😋, ce sera juste un café. Je prends ma pause déjeuner dans un champ où je finis par une petite sieste. J'aime bien ma routine retrouvée. Je croise une autre pèlerine, son gîte est avant le mien. Je continue encore une bonne heure pour le couvent bénédictin d'En Calcat, où je dormirai ce soir.

Un frère polonais m'accueille et je découvre ma chambre haut standing avec douche et Wc privés. C'est mieux que dans les gîtes ! Il y a aussi 2 pèlerins belges au monastère et d'autres personnes qui sont en visite ou recherche spirituelle. Je vais aux vêpres pour écouter les moines chanter, sympa. Puis on va prendre le repas,..... dans le silence....avec les Concerts Brandebourgeois de Bach en fond sonore. Franchement bizarre de ne pas pouvoir partager autour du repas, mais c'est la règle du monastère. On peut échanger après le repas et le moine polonais se joint à nous. Les pèlerins belges qui étaient hier sur la dernière étape de la Montagne Noire,me confirment qu'ils ont eu des trombes d'eau et beaucoup de vent, arbres couchés..... Et qu'ils ont quand même flippé à certains moments. Je suis rassuré sur mon choix!

Allez une tisane et au lit !

Aujourd'hui il faut un peu de courage pour commencer à marcher malgré un bon petit déjeuner. Il ne devait pas pleuvoir ce matin, surprise il pleut des cordes. Étape assez courte aujourd'hui de 19km. J'attends que ça se calme, rien....on démarre avec Gérald. Ivan est déjà parti pour une grosse étape, Kirsten attend encore que la pluie s'arrête.

Arrêt boulangerie pour un kouign amann en prévision d'une petite pause du matin. On va longer la rivière La Rigole, elle va jusqu'au canal du midi. Marche assez sympa malgré la pluie. On fait avec. On croise des pêcheurs et on arrive à se pauser pour manger un peu de "beurre au sucre"... La journée va se passer rapidement, même si j'essaie de profiter de la "vue" et des ambiances différentes le long des méandres de cette mini rivière. Pas de pause déjeuner, il n'y aucun abri.

Je laisse Gérald en cours de route, il s'arrête dans un gîte 3km avant moi. Et je continue jusqu'à St Paulet, le gîte m'attend ouvert. Je peux m'installer selon les propriétaires, Ségolène et Cédric, avec la pluie c'est sympa malgré l'heure peu avancée. Qu'est ce qu'on fait quand on est mouillé et qu'on arrive au sec? On se mouille encore plus en passant sous la douche ! Petit thé avec la fin du kouign amann et je me glisse au chaud pour un repos/sieste prolongés.

Surprise, Cédric arrive avec 2 pèlerins non prévus, Laurence et Jérôme. Chouette je ne serai pas seul ce soir. Présentation, bavardage. Une petite bière pour l'apéro. On va prendre le repas avec toute la famille avec un bon Cassoulet de Castelnaudary ! On se régale, on papote, évidemment on parle du chemin et d'autres choses.

Il est temps de se coucher. Demain grosse étape de 30km, sous la pluie 😱, à priori.

A demain.

Bon petit déjeuner avec du pain grillé par Jean-Claude. Il ne pleut pas mais c'est bien couvert et le vent est frais voire froid. Bonne étape aujourd'hui de 28 km jusqu'à Toulouse et le long du canal du midi jusqu'au bout.

Il fait bien froid mais au moins il ne pleut pas. C'est comme hier, des platanes, un canal, c'est banal.... Je compte les km d'écluse en écluse, j'espère et je désespère de trouver une guinguette ouverte pour un bon café. Comme hier des canards, des cyclistes et de rares pêcheurs.

Les bateaux et péniches se font de plus en plus nombreux amarrés sur les berges, j'atteins la banlieue de Toulouse. Je mange assez tard presque dans Toulouse mais toujours au bord du canal. Le soleil commence à apparaître malgré une averse qui me fait ressortir le poncho pour 5 min.

Enfin, j'oblique dans la ville et commence mon petit tour des monuments jusqu'à la cathédrale St Sernin pour tamponner ma Crédentiale. Et je file à l'auberge qui est à côté. C'est comme un gite pour pèlerin sauf que c'est pour tout le monde. Une espèce de mini auberge de jeunesse. Ça rappelle les albergues de pelegrino en Espagne.

Lit fait, douche et même lessive un peu complète. Je réserve mes gîtes pour les 2 jours suivants et je file en ville, flâner un peu et suivre ma thérapeutique pour mes courbatures, 2 pintes suffisent. Un tacos sur le retour et me voilà prêt pour le lit. Demain petite étape tranquille.

Biz à demain

Petit déjeuner à 6 avec tout le monde. Départ sous un ciel couvert mais pas menaçant. Je passe dans une zone humide où un héron me fait un petit coucou. Je continue avec les travaux d'une autoroute ...sans héron 😜. On se rejoint entre pèlerins pour une halte à la boulangerie de Monferran, excellente, et avec un petit café.

Le reste de la journée sera une balade dans la campagne gasconnaise bien vallonnée avec vue sur la chaîne des Pyrénées enneigée. Je suis dans le Gers depuis hier..... j'essaie de ne pas regarder les magasins de produits locaux , foie gras et compagnie...

Cette journée est mi-figue mi-raisin.... car il n'y a pas de gîte pèlerin à Gimont où je veux m'arrêter. Que des chambres d'hôtes ou appart'hotel à 70€ la nuit, ce que je me refuse à payer sauf cas de force majeure comme mon arrêt météorologique de Castres (super hôtel dans une ville à 58€). Je me tate même pour un bivouac à la belle étoile mais le temps n'est pas top et il fait encore froid la nuit. Aucun gite non plus après....je décide donc de faire un saut de puce en train, l'équivalent de mon étape qui était prévue le lendemain, je vais à Auch. Ça m'a travaillé toute la journée et je n'ai pas vraiment pu en profiter comme d'habitude.

Je vais à l'accueil pèlerin du presbytère, qui est en donativo...c'est-à-dire qu'on paie ce que l'on veut. Le vrai esprit du chemin. Immense bâtiment avec vue sur la cathédrale, Super. Je m'installe dans une chambre juste pour moi. Il n'y a avec moi que Annemarie, pèlerine suisse allemande. Je file visiter la cathédrale et d'Artagnan....et suivre ma thérapeutique anti-courbatures...😜

Salade tomate oeufs pâtes aux sardines et fromage de chèvre. Petit papotage avec Annemarie et au lit.

A demain.

Edna nous a préparé un petit déjeuner français, pain beurre confiture et breakfast anglais omelette bacon tomate, génial ! Départ sous petite pluie, j'utilise mon sort de cape magique, je mets mon poncho et 5 minutes après la pluie s'arrête.

La première partie de la matinée va être une suite de montées et descentes dans la boue....avec aussi des herbes bien hautes qui te mouillent comme une journée complète de pluie...il faut dire qu'il a plu toute la nuit. Après 2 heures j'arrive enfin au village de Montesquiou, café chaud, pain aux raisins et courses pour ce soir. Un villageois nous conseille de prendre la route, ce que nous faisons avec Annemarie.

C'est déjà plus agréable de pouvoir marcher tranquille sans glisser et sans s'en mettre de partout. Le ciel est toujours bien gris et couvert mais plus menaçant. Je retrouve Annemarie au village de Pouylebon pour une petite pause rapide. Je lui montre " l'itinéraire" pour continuer sur la petite route et atteindre le dernier village avant de retrouver le chemin.

On arrive à St Christaud, minuscule avec son énorme église fortifiée St Christophe. Je fais ma pause repas au soleil revenu et c'est un plaisir. Je finis tout mon stock pour le picnic du midi.On se dore la pilule. Allez dernière ligne droite si on peut dire....on retrouve le chemin avec les joies de la boue. Je laisse Annemarie rejoindre son gite au bord de la route et moi je me fais une dernière grosse côte pour rejoindre ma halte de ce soir, Monlezun.

Je suis dans un local pour pèlerin mis à dispo par la mairie et je trouve l'endroit magnifique. Il n'y que l'église une maison et la mairie...avec sa salle des fêtes son énorme BBQ et ce petit local pour pèlerin dans l'ancienne école. Certes, c'est minimaliste mais pour moi c'est tout l'esprit du chemin. Un endroit où prendre une douche, être au chaud à l'abri, où manger et où dormir. C'est donativo évidemment. La vue sur les Pyrénées est magnifique. Le vent souffle fort et encore plus avec le soir.Malheureusement, je suis seul et ne peux pas partager cet endroit...

La routine est vite faite et je m'installe au soleil pour profiter du moment avec un thé et des petits gâteaux que j'ai retrouvés. Il est temps de préparer à manger, un classique pâtes à la tomate et sardines, un fromage de chèvre excellent et une banane. Et puis tranquille au lit tout doucement.

Je me lève rapide, et vite préparé. Je file à la boulangerie pour mon petit déjeuner... La sortie du bourg est rapide et se poursuit avec une bonne grosse côte où je retrouve en haut Annemarie! J'enfile un morceau de chemin plein de boue encore...et je rejoins la route pour le reste de la journée ! Et par la même de nouveau Annemarie que je ne quitterai pas de la journée. Elle doit avoir 20 ans de plus que moi mais en bonne suisse habituée à ses Alpes elle maintient un rythme identique au miens, chapeau Annemarie! En même temps j'ai un rythme d'un vieux de 55ans sous cachet !😜

La journée qui commençait légèrement à être nuageuse avec du soleil va être de plus en plus généreuse en soleil. Ça fait du bien. Je pense depuis 2 jours à Ivan et Didier en sandales... à Jean-Luc qui porte son matériel sur un petit charriot avec toute cette boue et ces herbes hautes ..quelle galère pour eux!

La journée est de plus en plus agréable, ensoleillée et chaude. Je mets un t-shirt, de la crème solaire, et un grand sourire sur mon visage. Une petite pause pour manger au village de monstres...Momy.....

Et bientôt arrivé à Anoye où m'attend le gîte municipal tenu par des bénévoles. Je retrouve Annemarie bien-sûr.Un vrai plaisir, un super gîte, agréable, avec petit jardin, frigo avec des boissons. Petite routine habituelle et voilà qu'arrive une pèlerine belge Marianne. Nous sommes bientôt rejoints par Didier et Ivan, avec leurs sandales boueuses 😜.

Les bénévoles du gîte arrivent à 17h30 comme prévu et on a accès à une épicerie locale avec tout le nécessaire. Marianne la belge (qui est d'ailleurs professeur pour technicien de laboratoire ! Coïncidence ) et moi sommes bien d'accord pour le rosé pour l'apéro !

Et qui arrive ?... l'autre Marianne déjà rencontrée. Nous voilà 6 pèlerins, ce qui me change bien de ces 2 nuits tout seul. Apéro sympa, repas sympa, je rigole bien avec les Mariannes. Et c'est déjà l'heure d'aller au dodo....

Biz à demain

Réveil assez tôt car grosse étape de 34 km aujourd'hui. Petit déjeuner assez copieux et mes colocataires se lèvent, le temps que je leur dise au-revoir, surtout à Annemarie que je ne reverrai pas.

La matinée commence évidemment par une montée puis le reste sera de grandes lignes droites parfois dans les cultivés, parfois dans les zones résidentielles. Puis une bonne partie dans la forêt de Bastard... Le chemin nous fait passer au nord de Pau sans jamais y rentrer. Le soleil est bien présent et la chaleur commence à bien monter.

J'arrive enfin à Lescar pour ma pause de midi. Je visite la cathédrale et je m'installe en belvédère devant les Pyrénées. Je le prépare à repartir et je vois arriver Wolfgang, qui doit aller au Decathlon pas trop loin pour acheter un bâton. Je le laisse et je file, il me reste encore 14 km à faire en plein cagnard.

Je vise l'ombre et enfin j'arrive dans les bois mais pour une grosse montée! Heureusement à l'ombre car elle est vraiment costaude. Et je finis tranquillement par arriver à mon étape, gîte de la Commanderie à la Commande. Je retrouve Didier mais sans Ivan. Et de nouveaux pèlerins, Ronan qui remonte à l'envers, Josette et Olivia. Nous serons rejoints plus tard par Marie-Françoise.

Marie Hélène la bénévole qui nous accueille est adorable. Elle nous amènera des olives pour l'apéro que l'on a entamé à la maison du vin en face pour des dégustations de Jurançon. Nous sommes en' plein dans le pays du Jurançon.

On apéro, on mange et on se prépare doucement à la nuit. L'endroit est extraordinaire de calme et de sérénité avec les Pyrénées.

Petit déjeuner avec les derniers pèlerins dont Marie Françoise qui m'a attendu pour me dire au-revoir . Je quitte tout ce petit monde. La météo est au diapason, grise maussade et fraîche.

Me voilà parti sur la fin de la voie du Piémont, en direction de St Jean Pied de Port (SJPDP), vous retenez pour la suite 😜. Toute la matinée sera dans la plaine du Gave d'Aspe, au travers des champs labourés, cultivés, blé colza maïs parfois de kiwis parfois de panneaux photovoltaïques...

La bruine commence à mouiller et je sors l'attirail. Dans le premier village une dame tient encore une vieille épicerie où je prends une chocolatine et refuse gentiment son café offert au pèlerin.

Je croise dans le village suivant un pèlerin de 78ans qui revient car il y a avait beaucoup trop de monde à SJPDP. Il a dû loger dans une caserne de pompiers avec 30 autres pèlerins 😱. Ronan, jeune pèlerin rencontré à Lacommande(vous vous rappelez ?), m'avait dit la même chose. Il est parti aussi car plus de 900 pèlerins étaient partis le même jour de SJPDP. De là part le fameux Camino Frances, le chemin le plus emprunté en Espagne. Apparemment cette année est complètement dingue. Je passe juste à SJPDP, je vais jusqu'à Irun pour le Camino del Norte... j'espère que ce sera plus simple.

Dans le village suivant, je fais une halte chez l'habitant. En effet, dans un hangar on peut boire un sirop, du café, du thé, manger du chocolat ou petit gâteau. Mais je n'ai pas eu droit au jambon qui séchait, ni aux conserves certaines de canards et autres produits locaux.

Ensuite une côte m'emmène dans la forêt pour la dernière partie de la journée qui sera la plus éprouvante, la BOUE est de retour. Je vais passer 2 bonnes heures à glisser, éviter, surfer, sauter, contourner de la bonne boue bien noire. Je prends le temps de manger sur le pousse avant d'entamer la descente sur l'étape du soir, la boue m'accompagne jusqu'au bout, elle ne s'arrêtera qu'au goudron du village.

Très belle église St Blaise dans cet ancien village où a existé un hôpital pour pèlerin d'où son nom bien sûr, Hôpital St Blaise. Une jeune femme m'accueille à l'église et me donne toutes les infos pour le gîte. Antoine, lui viendra plus tard pour le repas. Routine habituelle. Je suis tout seul ce soir. Il m'apprend que je viens tout juste de rentrer dans le Pays Basque.

J'ai droit à un repas tout près en bocal et plats au micro-onde mais préparés par une société locale, donc garbure royale (soupe typique du sud-ouest avec canard) axoa (plat typique du pays basque à base de veau), gâteau basque et banane. C'est bien bon surtout l'axoa.

Les prochaines étapes seront assez courtes en km en raison des hébergements disponibles mais avec pas mal de dénivelé. J'ai commencé en Provence Côte d'Azur dans les Bouches du Rhône puis j'ai traversé l'Occitanie, le Gard, l'Hérault,le Tarn, la Haute-Garonne avec un petit crochet dans l'Aude, le Gers et les Hautes -Pyrénées. Maintenant dans la Nouvelle Aquitaine, au pays basque, les Pyrénées Atlantique que je ne quitterai plus jusqu'à l'Espagne.

Biz à demain

Journée maussade avec le gris du ciel. Il a plu toute la nuit ou pas loin. Petit déjeuner avalé, je ne suis pas très efficace aujourd'hui, je pars après 8h pour une journée avec gros dénivelé.

Le ciel est bas comme les nuages et je commence par une petite montée histoire de me mettre en jambes. Je passe de forêt en chemin et passe surtout auprès de fermes. Le seul vrai village aujourd'hui sera Ordiap où une église originale trône au-dessus de la rivière. Il m'attend une bonne montée de plus de 400m de dénivelé. Montée directe dans la pente, ils ne connaissent pas les lacets dans le Sud-Ouest. Et pour rigoler la pluie se met à tomber. Un petit 1/4h juste histoire de rigoler....

Et comme par magie "de mon poncho" elle s'arrête et le ciel bleu apparaît et même le soleil. Je vois bien la pente qui m'attend dans cet espèce d'alpage à la basque. C'est dur mais magnifique! J'arrive enfin au col de Naphale, où je m'arrête pour manger un morceau. Le soleil au rendez-vous, je pense même à piquer une petite sieste mais des nuages noirs me font bien comprendre que je dois reprendre la route.

En une bonne heure j'arrive enfin au gîte de ce soir Chez Sandra, maison basque. Comme il est écrit sur le panneau je m'installe. Sandra arrive et me fait le tour du propriétaire. Douche et bonne sieste. Pas de lessive, il pleut à nouveau et trop d'humidité. Les affaires n'auront pas le temps de sécher.

Je retrouve Sandra en fin d'après-midi pour le tampon, en vraie cire dont je choisis la couleur. On papote pas mal.On attend les 2 pèlerines toujours pas arrivées....il est déjà 19h passé, elles mettent un sacré bout de temps pour redescendre du col. Au moins je ne serais pas seul bien que la compagnie de Sandra suffit, tellement elle est sympa.

En fait de pèlerines,c'est un couple de pèlerins déjà rencontré à Oloron, qui était déjà arrivé à plus de 20h....ils ont fait mieux cette fois-ci, 19h15😜. Bon repas fait par Sandra, une verveine maison et vite au lit.

Biz à demain

Beaucoup de pèlerins se lèvent pour attaquer la olus dure étape de la voie du Puy/Camino Frances. Mais ça va,ils ne font pas trop de bruits, j'arrive à dormir juste avant mon réveil. Bizarrement 4 japonais sont encore là, habituellement ce sont ceux aui se lèvent le plus tôt. Petit déjeuner tranquille et départ assez tardif.

Aujourd'hui sera sur le même modèle qu'hier. Toute la matinée une longue montée jusqu'à un col et descente tranquille sur l'étape du soir. J'ai pour me guider des explications sur papier que j'essaie de traduire sur la carte. Ça va, je gère. Je suis hors tracé officiel et GR. Je sors de SJPDP et traverse 2/3 villages avant d'attaquer cette longue, très longue montée jusqu'au col de Gastigarlepoa en suivant le ruisseau de Abrakuko Erreka, c'est du basque évidemment. Cette vallée que je remonte est magnifique, je croise des fermes de temps en temps. Le beau temps est là pour bien en profiter.

Je m'arrête au col pour manger. Je pense aussi à une bonne sieste quand les nuages gris me disent que non....il ne faut pas rester là. Je repars donc tranquille en descente le long du ruisseau inconnu...(Pas de nom sur la carte). Et j'arrive tranquillement à Bidarray, j'ai le temps. Le gîte n'ouvre qu'à 16h. Je prends un thé avec un gâteau basque vraiment excellent.

Je m'installe au gîte le premier, un groupe de 8 randonneurs va arriver. Routine habituelle. Et je vais boire l'apéro au bar restaurant où je mange ce soir. D'autres arrivent dont certains rn tentes. Je suis le seul pèlerin, ils sont tous randonneurs sur le GR10.

Biz à demain.

Je me lève tranquille et je prends le petit déjeuner tout seul. Le soleil brille, le ciel est bleu, c'est génial. Je ne pars pas tôt malgré qu'aujourd'hui c'est une grosse étape de 35/40 km....

Je commence par une bonne montée à un col pour bien me mettre en jambes, puis une plus grosse montée qui m'amène sur des crêtes que je vais suivre pratiquement toute la matinée. Avec le soleil c'est magnifique, à gauche côté montagne, à droite côté plaine et océan au loin.

Je profite bien de cette matinée et je m'arrête à Ascain, belle petite ville avec une très belle église. Je m'arrête pour déjeuner au niveau du jeu de pelote basque. Il y en a dans chaque village de ces murs contre lesquels se joue la pelote. Je vais maintenant plutôt être dans des secteurs plus résidentiels, avec encore pas mal de nature. J'arrive à Urrugne et sa belle église que je ne visite pas, il y a un mariage. Je cherche une dernière boulangerie avant l'Espagne pour une dernière baguette, mais elles sont toutes fermées !

Je fais du stop pour gagner quand même du temps et des km. Un jeune homme s'arrête et ne me dépose pas très loin, mais bon sa gentillesse m'a donné l'énergie pour continuer à pied. Les nuages s'accumulent, il me faut vite arriver mais Irun est encore assez loin et surtout son auberge de pèlerins. Enfin la frontière et le pont St Jacques, je me dépêche pour arriver avant la pluie. Je retrouve les fameuses flèches jaunes qui vont me guider toit le long du camino ainsi que les bornes.

J'arrive avec un belge. Il y aura des japonais, italien, philippin, espagnol et tous les autres... Routine habituelle et je vais faire des courses pour me préparer à manger, comme d'habitude. Je m'arrête pour una cerveza y patatas bravas ! Je retrouve déjà mes bonnes vieilles mauvaises habitudes . Je rentre me faire à manger et au lit! Attention ici, c'est l'armée, les lumières s'allument à 6h, petit déjeuner à 6h30 départ au maximum à 8h. Quand j'ai demandé "pourquoi les lumières à 6h si pdj seulement à 6h30" euh on n'a pas su quoi vraiment me répondre.... Moi en 10 minutes je suis prêt pour le pdj, pas besoin de 30 minutes....

Biz à demain.